Je vais vous parler d’un très bon jeu mais qui demande du temps et de l’investissement pour en venir à bout ! Nous devons ce petit bijou à l’auteur Grégory Privat et à l’éditeur Space Cowboys. Il est, donc, évidemment distribué par Asmodee. Dans ce jeu, 1 à 8 joueurs aurons l’unique chance de revêtir le badge des enquêteurs du bureau of investigation pour une durée moyenne entre 2h à 3h dépendant du livret d’enquête sélectionné. En revanche, il faut un âge minimum pour entrer dans l’équipe ! Il faudra avoir au minimum 16 ans, vu la thématique, cela se comprend aisément. Il est important de souligner que ce jeu n’est pas une traduction de « Mythos Tales »
Le plus simple pour vous expliquer la mécanique du jeu est de faire référence à ses grands frères à savoir la série de Sherlock Holmes, détective conseil. Même si, dans notre cas, des améliorations non négligeables y ont été apportés ! Votre objectif sera de résoudre l’enquête dans un temps imparti variant en fonction du livret et de vos découvertes. Le tout dans l’univers du célèbre H.P. Lovecraft. Une fois le temps imparti écoulé, vous devrez sélectionner des lieux où intervenir ! A vous de les choisir judicieusement afin de résoudre l’enquête.
En début de partie, vous serez amené à lire l’introduction du livret d’enquête choisi vous donnant le contexte, des indices ainsi que le temps disponible pour votre enquête ainsi que de vous munir de l’annuaire du Massachussetts et la carte d’Arkham ou de Boston dépendant de votre enquête. De plus, dans certains scénarios, vous devrez prendre du matériel supplémentaire se présentant comme des coupures de presse.
Dans ce livret d’enquête, vous aurez deux parties : les entretiens d’un côté et de l’autre, les investigations. En fonction de vos choix, vous en découvrirez de plus en plus sur ce qui se trame dans cette contrée quitte à en perdre la tête.
Mon avis
Je ne sais pas par où commencer tellement j’ai apprécié le jeu. Commençons par un élément objectif le distinguant de ces grands frères outre la thématique. L’obligation d’intervenir en un nombre de tour. Cela rajoute une véritable tension avec ce sentiment de contre la montre. Cela oblige les joueurs à chercher les réponses contrairement à Sherlock Holmes où l’on pouvait « flâner » car le trop grand nombre de pistes utilisées n’étaient impactant qu’au décompte des points. Cela permet d’accélérer le jeu et d’avoir le véritable sentiment d’être face à des dilemmes.
Une fois le temps écoulé, vous devez désigner 3 lieux où envoyer vos troupes. Le système d’onglets dans le livret est très pratique et plus efficace, même si lors de ma première partie, j’ai été un peu perturbé entre « interrogatoire » et « investigations ». Cela m’est arrivé de choisir l’un pour l’autre tellement les informations se mélangeaient dans ma tête. Il faut dire que je m’étais éparpillé et je suivais des multiples pistes me détournant totalement de mon sujet principal.
Du côté de la thématique, si vous êtes fan de l’univers de Lovecraft, vous serez ravi d’y jouer. Les récits sont admirablement bien écrits ne dénotant absolument pas de l’univers. Toutes les caractéristiques s’y retrouvent. C’est un vrai régal. Les fans d’enquêtes se plairont à parcourir les 5 livrets mais c’est vrai que si vous êtes quelqu’un de très terre à terre, cela pourrait potentiellement vous déstabiliser. Il faut bien avoir en tête que vous êtes face à du surnaturelle ! Ma belle-mère de 72 ans, très terre à terre, lorsque nous y avons joué tentait de trop faire des liens « habituels » dans les jeux d’enquêtes.
Un point appréciable est la diversité présente dans les 5 livrets en matière de difficulté, de durée ainsi que de thématique permettant à tout le monde au final de s’y retrouver. Même si il vous faudra être persévérant sur l’affaire Spartacus. C’est presque mon seul point négatif dans ce jeu ! La quantité de document pourrait clairement en décourager plus d’un dans ce livret.
Au final, on peut clairement remercier l’auteur de ce jeu pour avoir réussi de transposer avec brio l’univers de Lovecraft dans un jeu d’enquêtes classiques en y apportant les modifications nécessaires pour palier à ces défauts de base. Lancez-vous dans une partie avec une musique d’ambiance, tamisé la lumière et c’est parti pour frissonner, n’est-ce pas Ariane ?
Même si vous n’êtes pas un amoureux des récits cosmogoniques, vous serez happé par l’univers policiers avec l’irrésistible envie et besoin de résoudre cette affaire. Vous devrez faire appel à toutes vos capacités d’analyse et de concentration même si par moment, vous serez un peu fatigué après de nombreuses lectures. N’hésitez pas à passer le livret à un de vos condisciples ! Sans oublier, il vous faudra prendre des notes et échanger avec vos camarades pour établir des liens afin d’intervenir dans les lieux adéquats.
On ne peut pas jouer à ce jeu sur un coin de table ou s’y lancer par surprise ! Il faut se mettre dans un mind set spécifique et s’assurer que les autres joueurs sont prêts à s’y investir pleinement. C’est la clef de la réussite de votre partie, vous plongez à corps perdu dans l’aventure se déroulant devant vous.
Une véritable réussite où vous en aurez pour votre argent tant par la durée de jeu que par la qualité du récit. On recommande vivement d’y frissonner de plaisir.
Avouez-le, vous avez toujours rêvé d’ouvrir votre propre restaurant, de bâtir une chambre d’hôtes ou encore de construire votre imprimerie ! Merveilleux, car c’est bien ce dernier souhait inavoué que vous allez enfin pouvoir réaliser aujourd’hui, en 1400 et des. A vous les belles lettres, l’écriture de vos propres livres et la flatterie auprès des mécènes de la région. Mais, malheureusement, vous n’êtes pas le seul à chérir ce rêve… l’imprimerie est en plein essor et nombre d’entrepreneurs véreux voudront remplir plus de commandes que vous et vous piquer la vedette.
Rapide coup d’œil
Sorti en mars 2022 Environ 60-100 minutes 1 à 4 joueurs À partir de 10 ans
Jeu sur le thème de l’imprimerie au XVème siècle, mêlant enchères et gestion avec une belle flopée de matériel de qualité.
Pour des amis ou une famille de joueurs qui ont envie d’un jeu fluide et tranquille, avec quand même quelques dilemmes d’optimisation et des objectifs à remplir. Ou tout simplement quand on a des invités qu’on veut impressionner avec du (très) beau matériel à table.
Créé par Katarzyna Cioch et Wojciech Wiśniewski et illustré par Szłapa. Aux éditions Granna, distribué par Atalia.
Présentation et règles
Gutenberg, c’est une grosse boîte, du matériel à foison et… pas de plastique. Je salue vivement la démarche car je constate avec plaisir que des solutions de rangement en carton et tissu ont été prévues dans la boîte : chaque petite lettre et chaque encre a sa place, soit dans une boîte en carton avec de chouettes pictogrammes pour s’y retrouver, soit dans un petit sac en tissu.
Mais pourquoi donc un jeu sur le thème de l’imprimerie ? Univers qui n’inspirera pas grand monde et une illustration très à l’allemande sur le devant, pour en rajouter une couche. Heureusement, quand on ouvre la boîte de jeu on découvre que l’imprimerie ça peut aussi être beau !
Cependant, je ne vais pas vous le cacher, l’installation de la première partie sera fastidieuse. Outre la qualité indéniable du matériel, il y en a quand même beaucoup, et on ne sait plus où donner de la tête pour mettre en place le jeu. Du coup on a aussi l’impression d’un jeu très lourd et seulement pour les joueurs avertis. En effet, autant il a été difficile de motiver les troupes à la maison pour jouer à ce jeu d’apparence « trop compliqué », mais autant Gutenberg a fait pousser des cris de joie aux amis gros joueurs qui imaginaient un jeu long et à la mécanique très dense.
Eh bien, ne vous fiez pas aux apparences car tous se trompaient.
Malgré son aspect, Gutenberg est un jeu qui reprend des mécaniques classiques et qui s’explique en un temps record. Sa subtilité vient à la fois de son univers, embellissant et donnant du sens à un système de jeu déjà-vu, mais aussi de son principe d’enchères, permettant une belle interaction entre joueurs. Les joueurs fréquents y trouveront tout à fait leur compte s’ils désirent un jeu assez fluide et tranquille ; tandis que les familles ou joueurs occasionnels y prendront également du plaisir. Pour cela, j’ai bien aimé ce côté fédérateur de Gutenberg.
Mais alors, comment ça se joue ?
Le but du jeu va être de réussir à faire le maximum de points en honorant des commandes de livres. Une commande est toujours constituée de lettres, mais on peut aussi venir l’agrémenter d’encres de couleurs et de belles finitions. Une même commande peut donc nous rapporter plus ou moins de points de victoire en fonction de la qualité d’exécution qu’on souhaite lui donner. Vaudra-t-il mieux enchainer plusieurs commandes un peu bâclées ou alors bien finaliser moins de commandes ? Entrent en jeu également les mécènes qui, s’ils sont flattés correctement (c’est-à-dire si nous les fournissons en encres et en compétences), nous rapporteront aussi des points en fin de partie.
Il va donc être question d’aller récolter des lettres, des encres, de booster nos compétences et d’agrémenter notre imprimerie d’engrenages. Ces derniers nous offrent des bonus différents à chaque tour. On peut prendre tous ces éléments sur le plateau de jeu. Mais pas comme on le désire…
En effet, avant le tour des joueurs, il va falloir, face cachée, miser des jetons (au nombre fort limité…) sur chacune des potentielles choses à récupérer. Ensuite on dévoile, et celui qui a parié le plus sur un élément de jeu le choisira en premier. Et il n’y en aura peut-être pas pour tout le monde ! Bref, pas mal de paramètres à prendre en compte et à mettre ensemble pour se faire quelques nœuds au cerveau. Et tout ceci en seulement 6 tours de jeu ! Donc 6 mises seulement sur chacun des éléments à récolter.
Mon avis
J’avoue que ce n’est pas le jeu expert auquel je m’attendais, et que j’y rejouerai sûrement plus avec ma famille qu’avec mes amis joueurs. Mais… et pourquoi pas ? En effet, Gutenberg est un jeu fluide, avec des règles évidentes et qui sait garder une belle intelligence malgré tout. Et ça, ce n’est pas si fréquent ni évident à faire. C’est typiquement le jeu à sortir quand mon entourage moins chevronné veut se frotter à du « plus gros jeu » ou veut doucement « monter en niveau ». Quelques parties seront nécessaires pour perfectionner une bonne stratégie, et avec un aussi beau matériel, on aurait tort de ne pas y revenir !
La durée est parfaite : 6 tours c’est juste ce qu’il faut pour que la partie ne s’éternise pas, pour avoir un peu (mais pas assez peut-être !) de frustration et pour ne pas s’ennuyer (car les manches se ressemble malheureusement trop).
Mais, un jeu à enchères, est-ce que ça marche à 2 joueurs ? Oui. Le plateau de jeu est différent suivant qu’on soit 2 ou 3/4 joueurs, et offre donc des possibilités plus limitées à 2 joueurs. Du coup il reste très important de pouvoir jouer en premier si on veut avoir un choix. Maintenant, je trouve malgré tout que les enchères ne sont jamais ultra tendues, que ce soit à 2 ou à 4 joueurs… il est très peu fréquent que le dernier joueur se retrouve totalement lésé. Et quand bien même, cela se résoudra vite par la suite. Les frustrations sont peu présentes !
Petite recommandation : utilisez les tuiles personnages asymétriques dès la première partie. A mon sens le jeu n’est pas assez complexe que pour l’alléger, et ça apporte un joli décalage entre joueurs.
Conclusion
Gutenberg est un jeu qui donne envie : de par son matériel impeccable, et de par sa limpidité d’explication et de jeu. Mais surtout c’est, je l’espère, un jeu qui donnera envie à mon entourage moins joueur de le devenir un peu plus. C’est le parfait jeu d’apprentissage, à l’orée entre le jeu familial et le jeu presque-expert. Mais c’est surtout, et c’est ça sa plus grande qualité : un jeu fédérateur. Entre générations, joueurs et moins joueurs, entre écolo et maniaques du rangement de leurs jeux.
Les plus
Un thème original, pourquoi pas !
Une évidence des règles
Un jeu plutôt tranquille : intelligent sans être prise de tête
Ca se joue aussi bien en famille qu’entre joueurs
Le système d’enchères
On fait évoluer son imprimerie à la manière d’une petite machine (pour remplir de plus en plus de commandes)
Tout ça en seulement 6 tours !
L’effet waouh du matériel autour de la table !
Le très beau système d’engrenages en carton
La conception éco-responsable du jeu
Le très bon rapport qualité-prix
Les moins
Beaucoup de matériel et un look trop expert, pour un jeu qui ne l’est pas
2-5 joueurs à partir de 14 ans (normes légales usa), mon opinion à partir de 8-10 ans Durée : 45 minutes Auteur : Johannes Krenner Illustrateur : Franz Klemens Editeur : WizKids (Atalia pour la distribution et localisation en français) Mécanique : placement d’ouvriers, gestion de ressources, ambiance Thème : préhistoire
Sa découverte s’est faite durant le FIJ 2022 (Festival Internationnal des jeux à Cannes) alors que nous étions avec la team Inspired (Ariane et moi-même) sur le stand Atalia.
Fréderic, si tu lis ces lignes, merci pour ton superbe accueil !
Présentation et règles
Crétincé est un jeu dans lequel on est à la tête d’un clan d’hommes et de femmes néanderthaliens. On va faire évoluer ce clan afin qu’il devienne le meilleur de la vallée.
Premièrement, sur festival, ce jeu attire la curiosité grâce à son matériel : la tour à meeples appelée “le passage”, la massue, les petites boites territoires, les pièces en bois colorés, la profusion de ressources,…
En voyant la boite de jeu, on est clairement dans une ambiance détendue quoique le jeu est moins crétin qu’il n’y parait.
On reconnait la patte de Franz Klemens dans les illustrations (Orléans, Glasgow, Agricola,..). On aime ou on n’aime pas. Perso, j’aime beaucoup son style.
L’insert de la boîte est nickel, tous les éléments montés du jeu s’insérant à merveille dans celle-ci.
Le comparatif avec l’Age de Pierre est vite fait vu le thème du jeu mais aussi et surtout grâce à la tente de l’amour où on l’enverra ses meeples dans l’espoir qu’ils se reproduisent.
En gros, nous sommes dans du placement d’ouvriers mais ils ne bloquent pas l’endroit où on les envoie.
Les endroits justement parlons-en.
Ceux-ci sont de petites boites en 3D : la forêt permet de récolter du bois et des baies, la montagne des pierres et de l’herbe, la plaine de la fourrure.
La tente de l’amour, elle, nous donnera l’occasion d’agrandir son clan moyennant ainsi quelques échanges inter-clans (bande de coquinous).
Et n’oublions pas le fameux “passage”, dans lequel nos femmes (ou hommes d’ailleurs) des cavernes pourraient rester coincées. La massue pourra nous aider à décoincer ces dernières à condition d’avoir la possibilité de le faire (il faut que notre tambour soit intact).
On pourrait croire que ce n’est que du matériel pour faire joli, et bien non ! Tout le sel du jeu vient justement de ce “passage” et de la massue car oui, seuls les meeples sortis de ce passage nous permettront de collecter des ressources.
Le but du jeu sera de créer des inventions (cartes) grâce aux ressources récupérées de sorte à avoir des étoiles.
Le premier clan à avoir 10 étoiles gagne la partie.
Mon avis
Niveau édition, franchement rien à dire, c’est clair, lisible. L’iconographie nous permettant de ne pas nous replonger dans les règles.
Amateurs ou amatrices de jeu expert, passez votre chemin car ce jeu n’est pas fait pour vous.
Par contre, envie de passer un bon moment sans trop réfléchir avec une petite gestion de ressources judicieuse et de la pose d’ouvriers ? Allez-y, car vous passerez un chouette moment.
Pas trop de réflexion, une pointe de mémoire pour se souvenir de l’endroit où on a mis ses hommes primitifs et un facteur chance quant au “passage”.
Et franchement, vu le prix affiché sur le site du Passe-temps, c’est un excellent rapport qualité-prix je trouve.
J’y ai joué dans une configuration à 5 joueurs et je trouve que c’est parfait ainsi.
Y ayant joué à deux avec mon fils, c’était sans plus.
Je le conseillerais du coup à 4-5 joueurs pour profiter pleinement de la saveur de ce jeu.
A chaque fois que j’y ai joué, je l’ai trouvé sympathique. Pas un coup de cœur certes, mais un agréable moment passé autour de la table.
La mécanique de la pose d’ouvriers faisant partie de mes préférées justement, je suis plutôt bon public pour ce genre de jeux.
Nous remercions Atalia de nous avoir fourni une boite de jeu.
Avant de jouer à ce jeu, j’avais vaguement entendu parler de Martin Wallace. Je savais surtout que c’était un auteur de jeux lourds mais aux règles bien ficelées. J’avais toutefois acheté ce jeu parce que je suis un amoureux de la ville de Londres. Je n’avais donc que de bonnes raisons de m’y essayer …
Dans ce jeu, les joueurs incarnent des architectes de Londres qui vont chercher à la reconstruire suite au Grand Incendie qui a ravagé la ville. Chacun va alors pouvoir s’emparer de projets à bâtir pour remplir les différents districts de la ville.
Le jeu n’est pas lourd dans ses règles mais lourd dans sa gestion de celles-ci. Les joueurs n’ont qu’une seule action à faire par tour et doivent la choisir parmi 4 qui sont jouer, activer ou acheter des cartes ou construire un district. Les deux premières actions citées seront celles qui rythmeront la partie et elles doivent en chaque instant être bien évaluée car elles peuvent être lourdes de conséquence.
Le jeu pourrait s’apparenter à un simple jeu de cartes-effet tel Seasons (Libellud) : je joue une ou plusieurs cartes, j’en paye le prix et j’active les effets en essayant de combotter ceux-ci. Mais si ça n’était que ça, le jeu ne pourrait pas être un Martin Wallace. La particularité réside dans la génération des points de pauvretés qui constitueront une réserve de points négatifs en fin de partie.
Chaque joueur a devant lui plusieurs zone sur lesquelles il peut poser des cartes. Tant que ces zones sont vides, il n’y a aucune conséquence. Dès le moment où elles sont occupées pour la première fois, jusqu’à la fin de la partie, elles généreront un point de pauvreté chaque fois que le joueur activera ses cartes. Mais le joueur prendra en plus un point de pauvreté supplémentaire par cartes restantes dans sa main ! Cette mécanique oblige les joueurs à optimiser les actions d’achats et de poses de cartes et par moment, cela peut être un véritable casse-tête. Et pour pimenter le tout, à la fin de la partie, le joueur qui aura généré le moins de pauvreté sera exempté des points négatifs engendrant alors un marché sur lequelle il faut absolument rester concurrentiel.
Londres est mon premier Martin Wallace et je craignais de ne pas pouvoir y rejouer rapidement au vu de la réputation du monsieur. Je n’avais pas envie de terminer la partie par un « il en faut d’autres pour maîtriser » en sachant que je n’allais pas le ressortir de sitôt. Ce n’est pas une question d’avoir avec qui jouer mais quand ! On ne le dira jamais assez … J’ai trop de jeux à tester.
Londres est fluide et simple à prendre en main. Une seule action à choisir parmi 4 à chaque tour, des conséquences simples à comprendre … On a là la recette d’un jeu que je pourrais qualifier de « mon premier expert » pour ceux qui n’auraient pas l’habitude de jouer à des jeux de grosse ampleur. On se prend beaucoup la tête à planifier ses achats et ses poses de cartes afin de générer le moins de points de pauvreté tout en se faisant des points de victoire.
Le jeu est à la base né en 2010 mais a pu bénéficier d’une refonte en 2017. J’ai été très attiré par cette boîte bleu turquoise à l’illustration très simple mais épurée du National Gallery Museum. En l’achetant, j’avais l’impression d’avoir un livre (je suis collectionneur de beaux livres) entre les mains. Chapeau à l’équipe pour cette nouvelle édition car je me serais moins probablement intéressé à la première malgré le thème.
Je terminerai sur un point qui semble faire consensus au sein de la communauté des joueurs : les règles ne sont pas super bien écrites ou plutôt, elles sont mal organisées. Martin Wallace semble toujours démarrer celles-ci en décrivant en premier l’anatomie des élément. Cela ne poserait pas de problèmes s’il n’y mentionnait pas des exemples ou des situations qu’on ne peut pas comprendre tant qu’on n’a pas abordé la question de la mécanique. Je dis cela car j’ai reçu tout récemment Anno 1800 du même auteur (merci la team !) et j’y ai retrouvé le même style de rédaction. Il faut lire les règles 4-5 fois pour être sûr de retrouver rapidement les réponses des éventuelles questions que se poseront les joueurs.
Sur le blog, on a l’habitude de parler des nouveautés car elles permettent à la communauté de lire un avis sur un jeu qu’elle ne trouvera pas tout de suite à l’emprunt dans une ludothèque mais j’avais aujourd’hui eu envie de vous parler de Londres. Il est certes sorti en 2017 mais en le découvrant, j’ai trouvé en lui une référence de jeu. J’aime son côté « introduction à l’expert » et sa direction artistique. Je ne me suis pas forcément senti architecte mais j’ai réellement eu la sensation de me promener dans les petites rues pavées de Londres. Bref, si vous êtes un jeune joueur qui souhaite évoluer vers du plus gros, Londres est le jeu parfait !
Les + :
Une très bonne introduction aux jeux experts
Un gameplay simple et fluide à prendre en main
Une direction artistique soignée
Les – :
Des règles un peu bordeliques pour les joueurs non-habitués.
Into the Blue édité par Funny Fox porte le nom d’un auteur connu et reconnu pour ses jeux, Reiner Knizia avec par exemple Visite royale. On retrouve la patte et le style de l’auteur avec un jeu assez minimaliste où le hasard est relativement contrôlé.
Dans ce jeu clairement familial de 2 à 5 joueurs pour des parties de 20 minutes, vous devrez plonger le plus profondément possible pour vous assurer de remporter le meilleur trophée. En effet, en fin de partie, nous additionnerons les points de nos récompenses pour départager le gagnant.
Ce jeu mêle une mécanique de hasard contrôlé avec le lancer de dé avec celui de majorité. Lors de votre tour, vous lancerez 6 dés numérotés de 1 à 5 plus une face trésor. Votre objectif est de réaliser une suite de chiffre continu commençant obligatoirement par le chiffre 1. Vous aurez la possibilité de lancer 3X vos dés en vue de réaliser la meilleure combinaison. Les chiffres correspondent aux paliers présents sur le plateau central.
Ca c’est pour le lancer de dés mais où se retrouve la mécanique de majorité ? Chaque joueur a en sa possession 12 coquilles en plastique colorées. En fonction de la répétition d’un chiffre dans votre suite, vous pourrez choisir de placer le nombre de coquille de votre couleur sur l’étage indiqués par ceux-ci. Par exemple, si vous avez 3 dés avec le chiffre 1, 1 dés 4 et 2 dés 5, vous pouvez placer 3 coquilles sur l’étage 1 ou 1 coquille sur l’étage 4 ou 2 coquilles sur l’étage 5.
Pour atteindre l’un des 5 trésors, vous devrez une suite complète et ininterrompue allant du 1 jusqu’au trésor.
Lorsque les 5 trésors ont été remporté ou si l’un des joueurs a placé l’ensemble de ses coquilles, on va vérifier les majorités et se répartir les trophées. Ensuite, on calculera le total de nos points et nous déterminerons le gagnant.
Mon avis
Soyons honnête, lorsque FunnyFox m’a proposé de le découvrir, j’étais relativement dubitatif mais l’auteur m’a poussé à me dire, on va tester quand même. Puis, il faut toujours tester avant de dire non c’est ce que me disait ma grand-mère.
Ensuite, j’ai reçu la boîte. On est totalement dans le thème. Les illustrations sont sympathiques, le fond du couvercle est illustré et sert de piste de dés. Assez intelligent pour un jeu avec des enfants si vous ne voulez pas passer l’après-midi à les chercher sous les meubles. Cela développe la coordination et la précision.
Du côté, des coquillages en plastique, les couleurs sont visibles pour moi en tant que daltonien donc c’est une bonne chose et je les distingue sur le plateau. Petite difficulté, c’est le comptage sur le plateau. Il faut que le joueur les empile pour avoir une idée de qui est majoritaire. C’est un peu de chipotage et avec un maladroit, cela peut être vite chaotique ^^
Il y a juste deux éléments lesquels je suis moins fan et ce sont des détails et très personnel. D’un côté ce sont les dés, je les trouve énorme mais logique pour un jeu pour enfant mais j’ai l’impression qu’ils ont un effet veillot avec ce côté légèrement mat ou poli. De l’autre, c’est le plateau, double layer de bonne épaisseur, solide pour les manipulations douces et délicates des enfants, ce que je trouve dommage c’est le dos blanc. Je ne demandais pas une illustration qui aurait été top. Mais pourquoi blanc ? J’ai l’impression qu’il manque quelque chose. Je n’aurai pas réagi avec un fond noir.
Du côté de la mécanique, étant un gros joueurs comme les membres de l’équipe, cela ne mettait pas en ébullition nos cerveaux quand je l’ai proposé. On l’a d’ailleurs essayé entre deux gros jeux. D’abord, on se dit qu’on n’a pas de maîtrise, on a des lancés tout pourri. On se met à rire et à s’amuser en fait. On est parti d’un apriori assez pessimiste pour finalement s’être sympathiquement occupé/détendu entre deux gros jeux. J’ai dit que c’était un jeu de ludothèque ou de soirées jeux car tout le monde peut y jouer sans aucun souci, tout le monde a le sentiment d’être l’égal de l’autre. Il donne sa chance à tout le monde petit comme grand, habitué ou novice.
Au final, restera-t-il dans ma ludothèque ? Vous vous doutez que j’ai plusieurs ludothèques ^^ Mais, elles ont des fonctions différentes ! Je vous explique. Il y a celle de ma chambre où j’ai mes jeux chéris. J’ai deux autres ludothèques l’une avec les jeux en balance que je garde pour mes soirées jeux, ma famille, etc et ensuite j’ai la ludothèque pour les jeux qui sont sur le départ pour de nouvelles aventures (dons, reventes, etc). J’oublie j’ai aussi une ludothèque dans ma classe ^^
Into the blue, comme vous avez pu le comprendre prendra sa place dans la deuxième ludothèque. Celle pour les jeux en balance. Pourquoi ? Tout simplement parce que je suis certain que ce jeu rencontrera son public auprès des personnes découvrant l’univers ludique ou encore des personnes plus âgées ou plus jeunes. C’était un élément qui manquait à mes soirées jeux, des jeux d’introduction à l’univers ludique. Celui-ci est un bon représentant au même titre qu’un kingdomino.
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La rencontre entre un auteur que j’ai apprécié avec la Forêt des Frères Grimm et un illustrateur que j’affectionne tout particulièrement, Vincent Dutrait ! Sans oublier la thématique de la canopée me parlant tout particulièrement en tant que professeur de géographie. Voilà, pourquoi j’ai voulu découvrir ce jeu et vous en parler.
C’est un jeu pour deux joueurs. Inhabituellement, il a été adapté pour fonctionner jusqu’à 4 joueurs. Personnellement, l’auteur recommande d’y jouer à deux et c’est ce que j’ai fait. Je ne suis pas un fan des modifications de règles pour augmenter ou diminuer le nombre de joueurs. Cela se sent durant la partie et donne une mauvaise impression du jeu. Ici, on y a joué qu’à deux.
On est sur un jeu assez léger dont la mécanique me rappelle vaguement Tucano de Théo Rivière où vous allez devoir réaliser des collections. Ici, vous devrez en faire aussi mais à la différence de Tucano, les piles sont face cachée, si vous ne prenez pas, vous devez en remettre une nouvelle et sans oublier les pouvoirs des cartes faunes et le développement de sa canopée.
Pour autant, on reste sur un jeu très familial, léger et agréable pour des parties de 30 minutes dès 8 ans.
Mise en place
Pour débuter une partie, vous devez former 3 piles équivalentes de cartes « saisons » d’un côté et de l’autre, la pile des cartes « germination ». Au début de la partie, vous allez prendre un premier deck « saisons » pour la saison 1. Vous allez prendre face cachée une carte que vous déposerez en dessous de l’espace « 1ère croissance », deux cartes en dessous de l’espace « 2e croissance » et trois cartes en dessous de l’espace « 3e croissance ». Chaque joueur reçoit un carte « tronc » de départ ne valant aucun point.
Tour de jeu
Ensuite, le dernier joueur a avoir arrosé une plante débute la première saison. Il a deux possibilités après avoir regardé une pile de carte « croissance » (toujours en débutant à la 1ère croissance) :
Prendre l’ensemble des cartes pour les placer dans son espace. Ensuite, il remet une carte sous l’espace croissance d’où il vient de prendre en la piochant face cachée depuis le deck « saison » en cours.
Refusez de les prendre et rajoutez une carte face cachée depuis le deck saisons en cours.
Certaines cartes comme la sécheresse ont des effets immédiats tandis que d’autres se réaliseront au moment de la fin de la saison comme les maladies ou encore le feu.
En fin de saison, vous allez décompter vos points en suivant cet ordre :
La faune si des pouvoirs s’activent à ce moment. Leurs points de la faune s’acquièrent en fin de partie
Les graines. Pour chaque carte graine, vous piochez 3 cartes du deck « germination » et par cartes « feu », vous en piochez une supplémentaire. Par carte graine, vous en conservez l’équivalent que vous ajoutez à votre forêt.
Les menaces entrainent soit la mort de vos animaux (maladie) soit brûle vos plantes (feu)
Les arbres, vous allez additionnez la valeur du tronc auquel s’ajoute la multiplication du nombre de tronc en fonction de la valeur de votre feuillage.
La flore et la météo vous permet de scorer en fonction des familles que vous avez créé
La régénération, vous défaussez l’ensemble de vos cartes sauf la faune et les arbres.
Mon avis
Lorsque j’ai vu la boîte, c’est d’abord son visuel qui m’a accroché même si Ariane préfère lorsque Vincent Dutrait réalise des thématiques fantastiques. Ici, elle trouve que cela a un petit côté kitsch. De mon côté, je trouve que son style « réaliste » colle très bien à la thématique et la rend très vivante. Le jeu est beau pour moi, cela ne fait aucun doute.
Un point qui est très important à souligner et ne pas le faire de cette manière aurait été presque un non-sens par rapport à la thématique. C’est un jeu eco-friendly ! Il n’y a aucun plastique dans le jeu. D’ailleurs, je l’avais souligné dans l’une de mes story sur instagram en demandant ce que vous en pensiez de ce remplacement des sachets plastiques par des sachets en papier. La majorité trouve que c’est une bonne idée mais quelques followers préfèrent toujours le plastique. Je ne comprends pas pourquoi… Évidemment, lorsque j’ai vu cela, je me suis directement dit : « Est-ce que les pièces vont être bien protégées » – « Sont-ils assez résistants à la manipulation ? ». Finalement pour l’avoir déjà sorti plusieurs fois, les sachets en papier tiennent le coup et je trouve que personnellement, il faudrait une généralisation de ce principe à l’ensemble des jeux de société quand cela est permis, bien sûr ! Les sachets remplis de figurines en plastique seraient abîmés en quelques minutes.
Pour la mécanique, on est sur un principe de draft et de collection englobé dans un sympathique « stop ou encore » lors de votre choix des piles. Il faut aussi souligner un mode solo ainsi que des variantes rajoutant de la complexité avec des changements de saisons et de la diversité dans les cartes en incluant des cartes avec des habilités particulières.
On peut dire que Canopée est un jeu simple et facile à jouer et prendre en main. Le principe de collection et de sélection amène assez de challenge pour rendre cela plaisant. Il se retrouve dans cette veine de jeu comme Tucano ou Sushi Go !.
C’est un jeu parfait pour les nouveaux joueurs ou les enfants. De même qu’il peut être joué avec des personnes de différentes expériences de jeu. Il est tellement simple qu’il est impossible de faire un mauvais mouvement, vous pouvez voir l’ensemble des piles et si, elles ne vous conviennent pas, vous prenez la première du deck « saison » en cours. Idéal avec les enfants.
Face à des joueurs plus expérimentés, vous commencerez à regarder leurs jeux afin de prendre ou laisser certaines cartes qui pourraient être pénalisantes ou profitables en fonction de votre situation. On n’est pas dans du chauffe cerveau mais suffisamment pour rester attentif tout en partageant un sympathique moment.
Le point le plus complexe et qui casse un peu le rythme, c’est le moment du comptage de points, c’est une vraie salade de points tropicale dans notre cas ! Mais ce n’est pas tout, c’est un jeu qui a une portée éducative permettant la découverte de la faune et de la flore typique de cette région. Chaque carte est complétée par un petit texte informatif.
Il faut aussi avoir en tête que la constitution des decks sont totalement aléatoires. Certaines saisons pourraient être très favorables alors que d’autres totalement arides… Sans oublier de bien mélanger les decks avant de débuter pour s’éviter d’avoir des collections préconstruites pouvant gâcher une partie du plaisir. Il aurait peut-être fallu développer des dos différents pour découper les cartes en différentes saisons mais on perdait ce côté aléatoire et chacune des parties auraient pu se ressembler…
Du côté de l’interaction, elle est relativement légère avec ce vol de cartes et de l’autre les effets maladies et feu pouvant se propager chez les autres joueurs.
Au final, vous retrouverez dans ce jeu de sympathiques petits twists dans un jeu de collection demandant d’opérer des choix réfléchis pour vous avantager dans une magnifique réalisation graphique et conception eco-friendly. Maintenant, ce mélange aléatoire des cartes entraîne assez bien de hasard ne permettant pas toujours d’anticiper et de construire de manière millimétrée sa condition de victoire.
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Constamment à la recherche de jeux plus originaux les uns que les autres, je ne pouvais pas ne pas m’attarder sur Nouvelles ContRées. Je vais immédiatement rentrer dans le vif du sujet : je suis raide dingue de ce jeu et c’est clairement mon coup de cœur 2021 ! Je ne l’ai pas placé dans mes recommandations de Noël car d’une certaine manière, si lire ne vous touche pas, alors ce jeu ne vous fera aucun effet. Mais si je devais choisir un seul jeu à retenir de toute cette année, alors « Nouvelles Contrées » est l’ultime jeu !
L’auteur, Winzenschtark, ancien de TricTrac, nous propose ici un jeu coopératif mêlé à du Dixit-like. Ce n’est pas pour rien que je suis fou de ce jeu : Dixit est mon jeu ultime, celui que je n’échangerai pour rien au monde. La grande particularité du jeu est que celui-ci requiert un petit livre (100 pages) de votre bibliothèque. Ce livre, peu importe sa nature, vous servira de plateau de jeu et peut potentiellement augmenter la difficulté du jeu. Croyez-moi, il est plus simple de jouer avec un Harry Potter plutôt qu’un DaVinci Code …
Le principe est plutôt simple. Un joueur servira d’éclaireur et avancera dans le livre d’un certain nombre de pages. Il lira dans sa tête les 6 premières lignes et l’associera avec l’un des 4 signets révélés par le jeu. Ces signets sont la composante Dixit du jeu. Ils sont soigneusement et superbement illustrés par Jeanne Landart (Cartaventura – BLAM !). Les autres joueurs vont alors devoir deviner, sur base de l’extrait lu par l’éclaireur, l’illustration choisie par ce dernier. S’ils choisissent la bonne image, l’équipe avancera dans le bouquin ; sinon, ils perdront des lettres qui leur servent de points de vie et resteront sur place. Le but du jeu sera d’avancer jusqu’à la Cité Perdue représentée par un signet placé au début de la partie dans le livre.
Si ça n’était que ça, le jeu ne serait pas bien fou comparé à Stella – Dixit Universe de chez Libellud. Si cette composante du jeu impose d’analyser le fond de l’extrait lu, une seconde demande d’en analyser sa forme. Les joueurs qui ne sont pas l’éclaireur auront également la tâche de relever durant la lecture des configurations d’écriture particulières. Par exemple, le fait qu’il y ait 6 mots avec des doubles lettres « tt », « ll » ou qu’il y ait un retour à la ligne…
C’est là que pour moi toute la magie opère. Je ne me suis jamais rendu compte que je ne prêtais jamais attention (ou quasi jamais) à la forme d’un livre. Se concentrer sur le fond et la forme n’est clairement pas chose aisée et je suis content que ça soit un jeu qui m’ait mis ça en exergue.
J’ai joué à énormément de bons jeux en 2021 mais « Nouvelles ContRées » aura été ma plus grosse claque de l’année. Je n’ai pas encore pu jouer avec tous les modules de difficultés mais le jeu de base m’a vraiment mis en émoi. Je tire mon chapeau à l’auteur pour nous avoir offert un jeu comme je n’en ai jamais vu. C’est fou comme avec des mécaniques déjà connues mais adaptées à la contrainte que le plateau est n’importe quel livre, on obtienne un jeu frais et innovant.
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L’année 2021 vient de s’écouler avec déjà de très nombreuses bonnes et moins bonnes sorties que nous regardons déjà avec impatience les sorties de cette année à peine entamée !
Ici, vous retrouverez les attentes de l’équipe sans classement mais si vous voulez savoir qui attend quelle sortie, nous avons mis en place un petit code ! Les attentes d’Ariane (🧵), de Steve (👊), de Son (👑) et de Renaud (🌈)
THE 7TH CITADEL Explorez. Bâtissez. VOUS êtes le héros ! 👊
👬|1-4 joueurs
👶| à partir de 14 ans
⌛️| plus de 15h!
📝|Serious Poulp (Ludovic Roudy et Bruno Sautter)
👩🎨| Ludovic Roudy
⚙️ | Serious Poulp
Voici le jeu issu d’une campagne KS que j’attends avec énorme impatience. Après avoir été pitché lors du festival de Cannes 2020 sur les mécaniques, le thème et l’univers par l’équipe des Serious Poulp, il est clair que je l’ai pledgé sans hésiter. The 7th continent étant l’un de mes jeux préférés (aussi un jeu d’exploration narratif), j’en attends beaucoup en espérant qu’il corrige les bémols de son prédécesseur comme le fait de devoir tout recommencer lorsque l’on échoue une partie de 10-15h…
En espérant qu’il sorte véritablement en 2022…
J’espère toutefois qu’une future sortie boutique pourrait avoir lieu ou bien le fait de se le procurer après via leur site.
Encore un jeu pledgé sur KS mais dont la sortie boutique serait prévue en 2022, croisons les doigts!
Il s’agit d’un jeu d’aventure coopératif à scénarios. On va y incarner un groupe d’explorateurs qui va essayer de fouiller des tombes égyptiennes étant peut-être habitées.
Un jeu narratif d’aventure créé par des auteurs de renom, il est clair qu’il ne faut absolument manquer cela.
Bureau of Investigation : Enquêtes à Arkham & Autres Contrées 👊 🧵🌈
👬|1-8 joueurs
👶| à partir de 16 ans
⌛️| 2h à 3h !
📝|Gregory Privat
👩🎨| Bernard Bittler, Pascal Quidault, Rene Aigner
⚙️ | Space Cowboys
Du Sherlock Detective Conseil dans l’univers Cthulhu, c’est un grand OUI et une grande promesse que les Space Cowboys nous proposent là.
Etant fan inconditionnel des Sherlock DC et adorant l’univers de Lovecraft, je n’hésiterai pas une seconde.
Des affaires qui mettront, plus que probablement, à rude épreuve notre santé mentale.
Mes potes m’avaient déjà parlé d’une adaptation de sherlock holmes DC dans l’univers de Lovecraft appelée ‘Mythos’. En est-ce la traduction vf? Aucune idée. Nous avons eu une précision de la part de l’auteur, Grégory Privat, qu’il n’y avait pas de lien avec Mythos Tales ! Un jeu totalement inédit ❤️
Petits Peuples 👊 🧵🌈
👬|2-4 joueurs
👶| à partir de 10 ans
⌛️| 30 min à 1h !
📝|Rémi Saunier, Nathalie Saunier
👩🎨| Maxime Morin
⚙️ |Bombyx
Dans les allées d’Essen 2021, la vision de ce jeu m’a fait l’effet wouaw. Une édition magnifique, des illustrations superbes et une mécanique très particulière pour ce jeu où l’on va contraindre le joueur suivant de notre choix à construire dans une zone que l’on aura décidée à notre tour.
Il va falloir réaliser des objectifs de placement et de majorité avec cette mécanique assez innovante.
Hyper curieux d’y jouer.
Detective Charlie – Part en Vacances 👊
👬|1-5 joueurs
👶| à partir de 7 ans
⌛️| Moins de 30 minutes !
📝|Théo Rivière, Les Fées Hilares
👩🎨| Piper Thibodeau
⚙️ | Loki
4 nouvelles enquêtes pour Détective Charlie que l’on résoudra tous ensemble assurément avec les enfants.Afin de nous faire patienter, LOKI nous a même mis à disposition en téléchargement un nouveau print and play ‘Qui a gâché le discours du Maire?’:
⚙️ | Lucky Duck Games (localisation vf) – Red Raven Games
Pledgé sur la plateforme Game on Tabletop pour sa version française. Dans ce jeu d’exploration narratif, on va vivre des aventures exceptionnelles coopérativement afin d’essayer de retrouver des totems, et ce dans un monde ouvert.
Nous y jouerons dans un grand atlas avec des cartes interconnectées qui contiennent des centaines de quêtes.
Le jeu devrait également sortir en boutique en vf cette année.
Les enquêtes de Claire Harper vont voir arriver la deuxième boite cette année. On la retrouvera à 3 différents moments de sa vie avec de nouvelles mécaniques visiblement. Les scénarios ont été co-écrits avec Manuel Rozoy (l’auteur de TIME Stories rien que ça).
Ark Nova👊
👬|1-4 joueurs
👶| à partir de 14 ans
⌛️| 2h à 3h !
📝|Matthias Wigge
👩🎨| Dennis Lohausen, Loic Billiau, Steffen Bieker
⚙️ | Super Meeple
Un jeu compétitif qui a énormément buzzé au salon d’Essen 2021 où l’on va devoir gérer un zoo.
Construire des enclos, assurer la préservation de certaines espèces, …
Le cœur du jeu va s’articuler autour de 255 cartes (uniques ?) et du placement de celles-ci. Un jeu, semble-t-il, relativement riche et qui est déjà pas mal attendu par la communauté ludique en vf.
Le projet 👊
👬|1-4 joueurs
👶| à partir de 8 ans
⌛️| 30 min à 1h !
📝|Corey Konieczka
👩🎨| David Ardila, Chan Chau, Adnrew Brian George
⚙️ | Unexpected Games
Un jeu coopératif apparemment assez unique qui mêle narration BD, stratégie et décryptage de codes et qui plus est, en campagne ! Les joueurs incarneront des adolescents en 1994 qui ont trouvé un jeu de société appelé «la Clé » lors d’un vide-grenier. Ils y joueront et vont découvrir que ce jeu est lié à leur vie… Intriguant n’est-ce pas ?
Wonderbook👊 🧵🌈
👬|1-4 joueurs
👶| à partir de 10 ans
⌛️| 1h à 2h30 !
📝|Martino Chiacchiera, Michele Piccolini
👩🎨| Miguel Coimbra, Dario Cestaro
⚙️ | DV Giochi
Encore une fois découvert à Essen 2021, ce jeu m’a tapé dans l’œil. De fait, lorsque l’on voit ce livre jeu ouvert, l’arbre qui émerge m’a fasciné. Nous sommes une fois de plus dans un jeu coopératif narratif de type dungeon crawler à scénarios sous forme de livre pop-up 3D.
Soul Raiders👊
👬|1-4 joueurs
👶| à partir de 13 ans
⌛️| 2h à 4h !
📝|Marc André
👩🎨| Guillaume Tavernier, Magali Villeneuve
⚙️ |One for All
Encore une campagne KS sur laquelle j’ai craquée. En étant très optimiste, ce jeu sera dispo fin 2022. Créé par Marc André (Splendor), il s’agira d’un jeu d’exploration narratif et coopératif.
Un KS sur lequel j’ai (encore une fois) craqué il y a quelques temps déjà. Malheureusement je ne l’ai pas encore car j’avais coché l’option ‘un seul envoi’.
Ici, on est encore dans une aventure coopérative et narrative dans un monde onirique par l’auteur de ‘This war of mine’. On va développer notre personnage à partir de zéro en construisant des ponts à l’avance, voyager à travers la carte du monde des rêves et approfondir les lieux choisis dans les rêves.
Divinus 👊 🌈 👑
👬|2-4 joueurs
👶| à partir de 12 ans
⌛️| 45 min à 1h !
📝|Filip Minunski
👩🎨| Mateusz Komada, Matijos Gebreselassie
⚙️ |Lucky Duck Games
Divinus est un jeu compétitif numérique hybride à campagne, à héritage et à tuiles, dans lequel on incarnera un demi-dieu cherchant à gagner la faveur des Dieux et à s’élever vers un nouveau panthéon. Une campagne de 12 scénarios, des boites scellées, des autocollants, des règles évolutives,… Par un des auteurs de Destinies et les illustrateurs de Chronicle ofCrimes, ce jeu est à surveiller et fera probablement parler de lui.
Savannah Park 👊
👬|1-4 joueurs
👶| à partir de 8 ans
⌛️| 20 min à 40min !
📝|Wolgang Kramer, Michael Kiesling
👩🎨| Annika Heller
⚙️ |Super Meeple (localisation VF)
Un jeu de deux auteurs reconnus du monde ludique (notamment Azul, 6 qui prend,…). Dans ce jeu compétitif de pose de tuiles, on va devoir, en tant que rangers, placer judicieusement des animaux dans nos réserves naturelles afin que ceux-ci forment des troupeaux les plus grands possibles. Encore un jeu sur un thème animalier pour Super Meeple en 2022, hâte de voir cela.
Pachamama 👊 👑
👬|1-4 joueurs
👶| à partir de 14 ans
⌛️| 30 min à 60min !
📝|Olivier Grégoire
👩🎨| Raphaël Samakh
⚙️ |Sit Down!
J’ai eu la chance d’y jouer durant le BGF 2021 en avant-première avec une partie de l’équipe. Et ce jeu m’a, tout simplement, énormément plu. Malheureusement, le premier lancement de campagne n’a pas été fructueux en octobre 2021. Elle sera relancée début 2022 sur gamefound et je leur souhaite énormément de succès.
En effet, ce jeu compétitif à plusieurs scénarios au superbe matériel nous pousse à une profonde réflexion avec des règles toutefois simples. On y mène notre tribu à la recherche de nouvelles terres à cultiver. Explorer et développer des cultures selon l’héritage de la Pachamama, tel sera notre objectif !
Un subtil mélange de Sudoku et du Démineur intelligemment décliné.
Le secret de mon père 👊
👬|2-4 joueurs
👶| à partir de 14 ans
⌛️| 2h à 3h !
📝|T.C. Petty
👩🎨| Eric Hibbeler
⚙️ |Renegade Game Studio, Origames
Lorsque le bar à jeux à Bruxelles a dit qu’il y avait moyen de le précommander chez eux, j’avoue, la tentation fut forte et j’y ai cédée…
Il s’agira d’un jeu narratif compétitif avec pose d’ouvriers et une application également dans laquelle nous sélectionnerons les différents scénarios. On y incarne les membres d’une fratrie dont le père savant est décédé et nous a légué ses œuvres inachevées.
Optimisation et gestion de ressources collectées, le tout dans une ambiance Frankenstein, il serait judicieux qu’il sorte pour Halloween 2022 😉 !
Pessoa 👊 👑 🌈
👬|2-4 joueurs
👶| à partir de 10 ans
⌛️| 45min à 75min !
📝|Orlando Sa
👩🎨| Marina Costa
⚙️ |Geek Attitude Games (localisation VF), Pythagoras
L’équipe vous avait déjà rédigé un article complet ici
On croise les doigts pour sa sortie VF pour le FIJ 2022. En tout cas, il semble assez attendu car beaucoup de personnes l’ont demandé à Essen 2021 !
Mortum Medieval Detective 🧵🌈
👬|1-6 joueurs
👶| à partir de 12 ans
⌛️| 120 min à 180min !
📝|Sergey Minevitch
⚙️ |Origames
Le jeu se compose d’une trilogie d’enquêtes prenant place dans une Europe médiévale avec son lot de sorcellerie et légendes. Bon, jusqu’ici, le pitch semble assez classique et déjà vu me direz-vous. Cependant, le visuel est charmeur et le jeu a reçu une excellente presse lors de sa sortie au festival d’Essen, grâce notamment à ses qualités d’écriture inégalées.
Alors si, comme moi, les jeux d’enquête et les univers médiévaux vous bottent… il me semble que c’est une future valeur sûre !
Cryptide, Légende urbaine(titre non définitif) 🧵
👬|2 joueurs
👶| à partir de 14 ans
⌛️| 30 min !
📝|Ruth Veevers et Hal Duncan
👩🎨| Kwanchai Moriya
⚙️ |Origames
Cryptide c’était déjà très chouette… mais je sens que sa version à 2 joueurs asymétrique sera encore plus incontournable. En effet, à la manière d’un Mr Jack (aka LE jeu qui sort le plus à la maison), un seul joueur aura pour objectif d’attraper la créature, tandis que l’autre (la créature) devra se cacher dans les rues de la ville. Il y a aura toujours des données à déterminer, mais aussi des cartes à jouer. Bref, on en sait encore peu… mais la couverture donne déjà extrêmement envie !
Bitoku 🧵🌈
👬 1 à 4 joueurs
👶| à partir de 12 ans
⌛️|120 min !
📝|German P. Millan
👩🎨| Edu Valls
⚙️ |Iello Expert
LE jeu de ce Spiel 2021 ! On a vu un sacré paquet de visiteurs repartir avec leur exemplaire de Bitoku… et pour cause, le jeu a connu une presse gigantesque, le rendant sold-out dès le premier jour du festival. On s’est donc empressés de se le faire pitcher lors du second jour et, force est de constater que c’est magnifique, qu’il y a énormément de matériel, mais aussi qu’on n’a rien compris aux explications (le pauvre animateur nous a vomi les règles en 3min… de toutes façons il n’y a plus de boîtes à acheter, circulez !). En tous cas, on est face à du très gros jeu mêlant deckbuilding et dés… et ça semble très très prometteur. Loin du boucan d’Essen et avec un exemplaire fr en mains, j’ai hâte d’en faire une partie !
Oath 🧵🌈
👬 1 à 6 joueurs
👶| à partir de 10 ans
⌛️| 45 à 120 min !
📝|Cole Wehrle
👩🎨| Kyle Ferrin
⚙️ |Matagot (localisation VF), Leder Games
J’ai complètement loupé le KS ! Je le regrette à mort car ce jeu me tente de trop. La thématique est juste dingue mais encore plus sa mécanique. Vous allez par vos actions influencer le cours de l’histoire dans ce monde séculaire magnifiquement illustré. Entre les parties, vos actions pourraient avoir des conséquences sur la suivante. En plus de devoir réfléchir aux conditions de victoire de la partie en cours, vous devez anticiper la suivante.
De plus, l’interaction sera totalement présente puisque les actions des autres joueurs ont un impact sur le plateau et peuvent faire basculer l’histoire d’un côté ou de l’autre !
Un dernier élément qui me fait dire qu’il est excellent. Un jeu évolutif qui se prête à un mode de campagne sans application, sans destruction de matériel et sans nécessairement le même groupe de joueurs entre les parties. Le plaisir des legacy sans ses inconvénients. Je l’attends avec impatience =D
The animals of Baker Street 🌈
👬 1 à 4 joueurs
👶| à partir de 10 ans
⌛️| 45 min !
📝|David Neale & Clémentine Beauvais
👩🎨| Biboun
⚙️ |Iello
Ce jeu sortira lors d’Essen 2022, je vous remets mon Vlog où j’ai pu le découvrir en avant-première sur le salon d’Essen
Hidden Leaders 👊 🌈
👬 2 à 6 joueurs
👶| à partir de 10 ans
⌛️| 20 à 40 min !
📝|Andreas Müller, Markus Müller, Raphael Stocker
👩🎨| Satoshi Matsuura
⚙️ |Matagot (Vf), BFF Games
J’ai pu découvrir ce jeu durant sa campagne KS sur la plateforme numérique TableTopia. J’ai pris vraiment du plaisir à y jouer même si la difficulté de gérer Tabletopia ne permettait pas de prendre 100% plaisir dans le jeu.
C’est pour cette raison que je suis impatient de sa sortie car malgré les difficultés, j’ai vraiment apprécié y jouer par sa facilité de prise en main mais surtout sa possibilité de réaliser de renverser la situation à son avantage.
En effet, l’empereur de l’île d’Oshra vient de mourir entraînant des conflits entre les différentes tribus de son royaume. Certains tribus tenteront de maintenir l’équilibre et l’harmonie alors que d’autres souhaitent mettre l’empire à feu et à sang. Vous incarnerez secrètement l’un des 6 chefs secrets de ce royaume étant eux-mêmes alliés à deux des quatre factions. Vous devrez être habile, en fonction de votre chef, pour faire tendre vers le chaos ou l’harmonie le royaume en vue de remporter la partie !
Ettin 🌈
👬 2 à 8 joueurs jusqu’à 16 avec 2 boîtes
👶| à partir de 14 ans
⌛️| 60 min !
📝|Kenneth C. Shannon
👩🎨| Maciej Janik
⚙️ |Origames (Vf), WizKids
Dans cette localisation, ce jeu de draft vous fera plonger dans des affrontements sans pitié avec des parties pouvant aller jusqu’à 16 joueurs si vous combinez plusieurs boîtes. Chacune des 8 factions a des objectifs uniques et un style de jeu différent. Un jeu de combat, de draft mais aussi de stratégie dans un univers fantastique.
Azul Queen’s Garden 👑
👬 2 à 4 joueurs
👶| à partir de 10 ans
⌛️| 45 à 60 min !
📝|Michael Kiesling
👩🎨| Chris Quilliams
⚙️ |Plan B (vf), Next Move Games
Namiji 👑
👬 2 à 5 joueurs
👶| à partir de 8 ans
⌛️| 30 à 45 min !
📝|Antoine Bauza
👩🎨| Xavier Gueniffey Durin
⚙️ |FunForge
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Simplement en citant 7 Wonders surgit dans votre esprit d’Antoine Bauza et très certainement Repos Production ! C’est évident car le jeu dont est tiré cette version est le jeu de plateau le plus primé au monde, ce n’est pas rien.
Dans cette version l’auteur, Antoine Bauza a souhaité faire revivre les sensations de 7 wonders dans une version simplifiée, accessible et familiale. Dans cette version illustrée par Etienne Hebinger et distribué par Asmodee, votre objectif sera de finaliser le premier votre merveille… Pour autant, finir le premier ne dit pas être le gagnant !
Le jeu est conçu pour des joueurs dès 8 ans pour des parties d’environ 25 minutes allant de 2 à 7 joueurs. Donc, soyons bien au clair, ceci n’est pas une extension, c’est un pur standalone pour la famille.
Dans la boîte, vous y retrouverez 8 boîtes de rangement. Les 7 premières regroupent les merveilles et leur sabot respectif. Vous aurez l’occasion de tenter de construire Olympie, Alexandrie, Éphèse, Halicarnasse, Babylone, Rhodes et Gizeh. La 8e boîte reprend le sabot central, les jetons « Progrès », « Conflits » ainsi que le jetons premier joueur.
Lors de la mise en place, vous prenez votre boîte, construisez votre merveille en faisant attention de le placer côté « Construction ». Ensuite, à partir du 1er joueur dans le sens horaire, vous placez le sabot de votre merveille à votre gauche. A la fin de la mise en place, vous devez avoir un sabot à votre droite et votre gauche ainsi que l’un au centre.
Durant votre tour, vous devrez prendre une carte parmi les 3 sabots à votre disposition. Mais, il faut savoir que ceux à votre droite et votre gauche, les cartes sont face visible tandis que le central, elles sont face cachée. Une fois que vous avez fait votre choix, vous la disposez dans votre espace de jeu et en appliquez les effets éventuels.
Dans les sabots, vous avez différentes cartes à savoir :
Les cartes grises représentant les ressources pour construire sa merveille.
Les cartes jaunes représentent un joker pouvant remplacer n’importe quelle ressource
Les cartes bleues rapportant des points secs en fin de partie ainsi que le pion « chat ». Ce dernier en plus de rapporter des points, il vous permet de regarder secrètement la 1ere carte de la pioche centrale… Tant que vous l’avez en votre possession
Les cartes vertes vous permettent d’obtenir des jetons « progrès ».
Les cartes rouges vous apportent des boucliers et celles possédant des Cors vont avancer la piste de guerre.
Lorsque vous avez les ressources nécessaires à la construction d’une étape de votre merveille, vous êtes obligé de le faire. Certaines parties de votre merveille vous offre aussi des pouvoirs supplémentaires et spécifiques à chacune des merveilles. On peut dire que cela en fait tout de même d’un jeu légèrement asymétrique.
Lorsque la guerre se déclenche, vous allez devoir comparer le nombre de boucliers avec vos adversaires de gauche et de droite. Pour chaque résultat supérieur, vous prenez un jetons « Victoire militaire ». Si vous avez un résultat inférieur, vous ne perdez rien mais ne gagnez rien !
L’avis de Renaud
Il est important de savoir que j’ai découvert ce jeu dans sa version bêta sur BGA. Après les premières parties, j’étais positif, et au fur et à mesure, mon enthousiasme a fléchi car j’avais clairement le sentiment de n’avoir aucune prise sur le jeu en fait. Le jeu était en développement, il est important de l’avoir à l’esprit.
Lorsque j’ai appris sa sortie définitive sur le marché, je ne pouvais pas me permettre de ne pas y jouer. Je souhaitais découvrir les équilibrages apportés. Dans un premier temps, j’ai joué en mode deux joueurs. Et, je tiens à le dire, pour moi, il n’est pas un deux joueurs. On a accès à tout et tout le temps, je ne retrouvais pas cette tension vécue dans mes parties numériques.
Ni une ni deux, je suis parti sur une nouvelle configuration de partie avec 4 joueurs. Pas n’importe lesquels ! Ma mère et ma belle-mère, toutes les deux non joueuses (à force de tester avec ma belle-mère, elle va finir par rentrer dans l’autre catégorie) et cela s’est très bien passé. Mais, surtout, cette tension manquante à 2 était bel et bien présente.
Quand un jeu propose un mode 7 joueurs, c’est pour l’utiliser ! Je l’ai apporté à mes élèves lors de mon club de jeux. Petit souci, on était plus que 7, on a formé des équipes de 2 et le probème a été résolu. Mes élèves de 15 ans ont réussi à prendre en main le jeu et réaliser une partie en moins de 40 minutes. Ils en redemandent en plus. Le pari est réussi de la part d’Antoine Bauza d’avoir voulu créer un jeu familial tout en transposant le plaisir et les sensations vécues avec son grand frère.
L’interaction est belle et bien présente avec ces sabots communs à tous et restreint à 3 joueurs. On peste quand on révèle une pièce d’or ou du plaisir quand on se dirige vers la guerre et que ses voisins sont sans bouclier. On prend du plaisir dans l’interaction avec les autres sans créer de vilaines frustrations. Un équilibre entre tension et plaisir autour de la table.
Du côté du matériel, cela a fait parler pas mal de monde côté rapport qualité/prix. Personnellement, je le trouve justifié. Lorsque je jouais numériquement, pour moi, cela allait tenir dans une petite boîte comme Parks pour vous donner une idée. Lorsque j’ai vu la boîte la première, je me suis dit mais ils ont mis quoi dedans ? En fait, un rangement, facile et efficace. Tout se range en quelques minutes, les étiquettes donnent les indications nécessaires pour comprendre les pouvoirs et construire sa merveille. De plus, dans chaque boîte, il y a un sabot intégré pour ranger les cartes mais aussi éviter que les piles s’écroulent lors de la partie. C’est un très bon point.
Pour moi, cette édition permettra d’initier des nouveaux joueurs dans le monde des jeux de société contemporains sans prise de tête. La famille pourra se retrouver autour de la table sans avoir le sentiment de ne pas être assez expert ou habitué pour se lancer dans une partie. On peut dire que cela pourrait devenir un classique mais pas comme son grand frère ! Ici, ce sera un classique pour tout public.
L’avis de Son
Le retour que j’ai le plus souvent lu sur « Architect » est « C’est 7 Wonders mais en plus simple » alors que dans le fond, ce n’est pas 7 Wonders. Les deux jeux utilisent le même thème, les mêmes couleurs mais est-ce qu’on ne pourrait pas dire la même chose de tous les jeux de construction de civilisation ?
Ce que j’aime dans Architect, c’est de pouvoir voyager, vivre une expérience 7 Wonders sans y jouer : je construis une civilisation autour d’une des 7 Merveilles du Monde et j’essaie d’y apporter tous les meilleurs éléments possibles.
Le jeu développe une autre façon de drafter qui se fera à deck ouvert. Pour les jeunes joueurs, c’est très intéressant car en regardant la situation des autres joueurs, ils développent une réflexion pour potentiellement les inciter à faire ou ne pas faire une certaine action quitte à en parler ouvertement.
Avec Architect, nous avons droit à la combinaison de deux mécaniques simples : le draft et le pick & collect. C’est cette dernière qui « simplifie » 7 Wonders – j’insiste sur le fait que nous n’avons pas affaire à un 7 Wonders édulcoré. Grâce à cette mécanique ludique plus simple, les objectifs sont devenus plus clairs pour les jeunes joueurs : construire sa merveille tout en allant gratter des points à gauche à droite et en essayant de limiter le scoring des adversaires.
Les jeux considérés comme grand classique aujourd’hui soit ceux qui choisisse une mécanique mais poussée à l’extrême, soit ceux qui introduisent des mécaniques tout en gardant un jeu simple mais profond. Architect est pour moi l’une des plus grosses références de 2021 et toute les ludothèques devraient en avoir un exemplaire.
L’avis de Steve
Antoine Bauza nous a littéralement pondu une petite merveille, et oui! Il a réussi à adapter superbement ce monument du jeu de société. De plus, il est magnifiquement édité par Repos Production (vive la Belgique).
Pari ô combien réussi donc pour cette version hyper familiale, compétitive évidemment et très accessible dans l’univers de 7 wonders. Le but sera de construire sa merveille le plus vite possible en ayant le plus de points. Tout cela en choisissant une carte dans 3 pioches disponibles: soit la 1ère carte (visible) du deck de sa merveille, soit la 1ère (visible également) de son voisin de droite, soit la pioche centrale. Le premier qui finit de construire sa merveille met fin directement à la partie et on compte les points.
Les parties sont rapides à mettre en place et à jouer avec un énorme goût de reviens-y! On les enchaîne littéralement. L’équilibrage est aux petits oignons. Le matériel est juste parfait avec un rangement optimal. Chaque merveille dans sa propre boîte s’il vous plaît! Les règles sont courtes, précises et concises. Ici il n’y a plus de draft, il n’y a qu’une seule mécanique principale, on pioche une carte. Autant dire que c’est très facile à apprendre. Ce jeu tombe à merveille pour les fêtes de fin d’année.
P.S : Il a une petite saveur particulière pour moi car oui, petite fierté que d’avoir mon nom cité dans les relecteurs de ce jeu (ainsi que testeur du proto sur Board Game Arena). Du coup, avec les membres du groupe qui ont testé le jeu des heures et des heures durant sur BGA, on s’est fait une impression 3D d’un buste. Car oui, le chat était, à l’origine du jeu, un buste!!!
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Avant de parler du jeu en lui-même, reprenons la genèse de ce projet. Plutôt la communication autour de celui-ci qui avait hypé Son par ce visuel blanc et épuré auquel ajoutait aussi le qualificatif de chef-d’œuvre.
En juin 2021, l’éditeur Matagot lance une campagne de communication avec énormément de teasing au sujet de leur chef-d’œuvre de l’année. Au fur et à mesure, on voit la thématique, on accroche ou pas avec l’esthétique de la cover. Cela met Son dans une expectative de dingue et on se met à imaginer le contenu de cette boîte et des mécaniques potentielles qui nous feraient rêver.
Cette campagne de teasing va aller crescendo jusqu’à la fin septembre où le jeu sera clairement annoncé et disponible lors du festival d’Essen. A la fin de cette campagne d’informations, pour en avoir discuté avec Son, je pense que l’on en avait tellement attendu de ce jeu et imaginé des mécaniques folles que l’on a fait : “En fait, c’est juste ça.”
Alors parlons de cette mécanique avant d’aller plus loin ! La mécanique de base est double avec d’un côté un système de pick and collect légèrement contraignant à l’aide du sélectionneur qui est une roue qui se décale d’une case dans le sens horaire vous indiquant les types d’éclats auxquels vous avez droit. De l’autre, vous devez réaliser des cartes-objectifs personnels en dépensant des éclats spécifiques.
En plus de ces deux mécaniques de base, vous avez quelques twists avec l’action d’échange vous permettant de prendre les éclats de l’entrepôt jouxtant le marché où vous vous défaussez d’une de vos pierres ou encore l’action d’acheter où vous dépensez 2 lires pour acheter l’ensemble des pièces d’un des marchés.
Sans oublier l’activation des avantages qui sont aléatoires à chaque partie. En début de partie, vous installerez aléatoirement au-dessus de chaque tuile catégorie, marqué d’un symbole spécifique, une carte avantage. Pour activer cet avantage, vous devrez mettre de côté une de vos cartes « œuvres » finalisées pour activer l’avantage en question. Évidemment, vous activerez l’avantage correspondant au symbole présent sur la carte œuvre que vous mettez de côté.
Dans la mécanique, un point que j’ai trouvé intéressant c’est la manière de gagner des points. Il n’y a pas de points sur les cartes représentant les verreries mais c’est votre capacité à optimiser les places de votre plateau individuel qui va vous faire gagner de l’argent qui sont les PV dans le jeu. Plus vous aurez des espaces libres lorsque vous validez une carte, plus vous gagnerez de l’argent
Je peux parler en toute connaissance de cause, c’est Son qui a été le plus déçu du jeu car, lui comme moi, on s’en était fait une montagne lors du plan de communication. Et, nous arrivons tout de même à une conclusion commune. Si vous êtes un gros joueur régulier, lors de vos parties, vous n’aurez pas cette excitation à comboter, anticiper ou bloquer l’adversaire. On trouve que c’est un jeu assez mécanique et pouvant paraître assez plat quand vous êtes des joueurs confirmés.
Pour autant, il faut remettre un peu d’objectivité dans ce que je dis et ce point de vue, je l’ai déjà tenu avec l’équipe lorsque l’on a abordé Murano. Lorsque vous ouvrez la boîte, vous tombez sur un petit feuillet présentant ce jeu comme accessible et sur ce point, je suis entièrement d’accord. Je pense d’ailleurs que c’est l’un des points de désaccord porté par l’équipe et d’autres bloggers. On est habitué avec Matagot d’avoir du gros jeu et ici, en plus de l’avoir présenté comme un chef-d’œuvre, on se retrouve avec un jeu très grand public.
Pour l’avoir joué avec ma belle-mère qui a 72 ans, non joueuse et en un tour, elle a réussi à le prendre en main sans aucune difficulté et nous a d’ailleurs complètement explosé. Pour une fois, je ne l’ai pas entendu dire c’est compliqué ou même soufflé comme cela peut être le cas avec d’autres jeux. Dès lors, je peux dire que l’objectif d’accessibilité que s’est fixé Matagot est rempli. Malheureusement, ce choix éditorial a pour conséquence que les gros joueurs ne vont pas s’y retrouver et il faut tout simplement en avoir conscience.
Parlons de l’esthétique, cela passe ou cela casse… Pour un jeu jeu sur l’univers du verre c’est le cas(se) de le dire ^^ En entendant le mot chef-d’œuvre, Son avait imaginé avoir des petits sujets en verre quand on voit déjà la difficulté à produire les pièces en verre à l’intérieur de la boîte… De mon côté, aucun souci, les verres sont impeccables mais j’ai pu lire que certaines boîtes se retrouvent avec des pièces cassées à l’arrivée. Pour avoir discuté avec Matagot de la résistance de ce matériel, ils m’ont dit l’avoir testé en marchant dessus par exemple et qu’il tient car ils ont incorporé un peu de plastique dans les pièces en verre. Je vous avoue que je ne me suis pas amusé à sauter sur mes pièces ou à les jeter par terre ^^
Pour ma part, l’esthétique est relativement chouette, ce n’est pas le jeu qui va me sauter aux yeux dans une boutique mais il a un côté intriguant à première vue. Un point que j’ai trouvé agréable, c’est le bruit des pièces en verre dans la coupelle centrale, un jeu idéal pour faire de l’ASMR ^^
Du côté de l’interaction, elle est assez limitée et indirecte. Vous n’allez jamais perturber l’autre directement, vous vous accaparerez les pièces présentes sur l’un des marchés avant lui où vous modifierez la roue du sélectionneur. On n’est pas sur un jeu d’affrontement mais plutôt d’optimisation personnelle dans la lignée d’un Splendor.
Au final, Murano, c’est une bonne ou une mauvaise idée ? Tout dépend de la personne en face de vous ! Si la personne est joueuse tout court, je pense qu’il y a sérieusement d’autres titres à proposer apportant plus de complexité et de challenge. Cependant, si vous souhaitez initier, faire découvrir, il peut être un jeu pour démarrer. Je pense que c’est un jeu qui a toute sa place dans une ludothèque.
Personnellement, lors de mes parties, j’ai un sentiment assez neutre sur Murano. Il tourne, il n’y a pas d’accro, les tours sont fluides, les mécaniques se combinent correctement mais je n’ai pas eu l’étincelle.