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Stella Dixit, des paillettes dans les yeux !

            Clairement le jeu que j’ai le plus attendu cette année. Je le dis très souvent, Dixit est mon jeu ultime. Ce n’est pas le jeu auquel je préfère jouer, ce n’est pas le jeu que je vais sortir à toutes mes soirées jeux, ce n’est pas le jeux avec lequel je vais le plus m’amuser MAIS c’est LE jeu auquel j’aurai toujours envie de jouer, c’est LE jeu que je peux sortir à n’importe quelle soirée jeux et c’est LE jeu avec lequel je m’amuserai toujours. Dixit est mon jeu de cœur, pour rien au monde je ne l’échangerai de ma ludothèque.

Stella est un jeu qui va utiliser les cartes de Dixit. Il propose une nouvelle mécanique d’association d’idées en imposant cette fois-ci l’indice. Sur la table seront étalées 15 cartes et on va révéler un mot qui aura le même rôle que l’indice du conteur dans le jeu original. Les joueurs vont alors devoir choisir secrètement la ou les cartes qui leurs font penser à ce mot avec le but d’être le plus possible en connexion avec les autres. On est presque dans une fusion d’Unanimo avec Dixit. L’avantage par rapport au jeu original, c’est qu’on empêche les privates jokes qui pouvaient avec certains groupes court-circuiter le jeu (j’ai déjà eu ce genre de partie). Ici, on cherche surtout à être raccord avec tout le monde.

La nouvelle mécanique est très prenante et peut s’avérer fort drôle. Certains mots peuvent inspirer trop d’images tandis que d’autres vont demander d’aller regarder chaque détail afin de trouver la correspondance. J’ai adoré me fâcher gentiment lorsque mes partenaires n’étaient pas en accord avec moi !

Stella offre également cette envie de « encore une » que Dixit permettait moins. Dixit se termine lorsqu’un joueur atteint 30 points et le jeu peut donc potentiellement s’éterniser. Ici, toutes la parties font quatre manches pour quatre mots indices. Le jeu se bouclant en 20 minutes maximum, on a tout de suite envie d’y revenir pour découvrir de nouvelles illustrations et pour les associer à des nouveaux mots.

            Lorsque Libellud a annoncé Stella, un jeu qui se joue avec les cartes de Dixit, j’étais tout émoustillé. Je vais le dire directement : je suis complètement biaisé. Je suis un grand fan des jeux d’association d’images-idées (Mysterium, Détective Club …) mais Dixit a une place particulière dans mon cœur. Les illustrations oniriques de Dixit me touchent et me font rêver plus que les autres jeux. C’est purement personnel mais j’encenserai Dixit jusqu’à la fin de mes jours. J’aurais pu ici discuter de la mécanique des scores, de la prise de risque mais ça serait passer à côté de ce que Dixit offre de plus beau : passer un moment à rêver tous ensemble.

            Dixit et toutes ses extensions sont le reflet parfait de ma recherche du jeu beau. On n’a là que de simples cartes illustrées mais qu’est-ce qu’elles sont belles. Tant sur la forme que sur son fond, Dixit est magnifique. Il est à l’image de son propriétaire et des gens qui y jouent et donc toujours conforme à notre imaginaire. 

            Si vous n’avez pas encore d’exemplaire de Dixit, courrez vous procurer celui-ci. Que ça soit Dixit, Dixit – Odyssey ou Stella – Dixit Universe, vous ne serez jamais déçu. Et pour prolonger le plaisir de vivre encore des nouvelles expériences, prenez au passage quelques boîtes d’extensions qui vous offriront des illustrations supplémentaires.

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Les petites bourgades : la fortune sourit aux audacieux

Lorsque je découvre une extension pour un jeu que j’ai totalement adoré, j’ai toujours une première question qui me vient à l’esprit. Est-elle indispensable ?  Par la suite, je vais m’interroger sur l’impact sur le gameplay et pour finir, il y a toujours une interrogation sur la visée économique de cette extension. 

Comme vous pourrez le découvrir dans mon mon premier article au sujet du jeu de base, j’ai vraiment adoré ce jeu. Je vous invite à lire mon premier article si ce n’est pas déjà fait avant de vous lancer dans celui-ci. 

Cette extension, pour ce jeu de Peter McPherson édité par Lucky Duck Game, n’apporte pas la possibilité d’avoir de nouveaux joueurs autour de la table. C’est un bon point. Je ne supporte pas les extensions créées uniquement pour rajouter des joueurs. Cela me donne toujours l’impression que l’on a saucissonné le jeu pour une question purement économique. 

Avec Fortune, une nouvelle mécanique y est développée ainsi que l’apport de 10 nouveaux monuments et 12 nouveaux bâtiments avec 2 par catégorie. Mais qu’apporte cet or ? 

Tout d’abord cet or se gagne lorsque vous construisez lors d’un même tour deux bâtiments. Cela va avoir une incidence dans la vitesse de construction des joueurs ! En effet, souvent, vous aurez tendance à attendre d’avoir les cubes pour construire 2 bâtiments en même temps. Mais, attention, cela pourrait vous causer des ennuis car cela pourrait vous bloquer pour les étapes suivantes. 

Ces pièces seront stockées dans votre coffre et au maximum de 4. Vous pouvez les dépenser pour placer une ressource différente de celle annoncée par la construction dans ta ville. De même, en fin de partie, les pièces restantes valent 1 points de victoire. 

De plus, comme dans le jeu de base, les effets sont explicitement inscrits sur les cartes et c’est elles qui vont définir la manière de scorer ! Il en sera de même dans l’utilisation des pièces en or. Certains bâtiments nécessitent l’utilisation de l’or pour être ravitaillé ou construire d’autres bâtiments. 

On en vient directement à la question de l’indispensabilité de cette extension… Cela va dépendre de vous ! Jouez-vous régulièrement aux petites bourgades de base ? Si c’est le cas, vous avez certainement fait le tour des différents bâtiments et on va dire que la mécanique simple et efficace du jeu de base peut vous avoir lassé et a besoin d’un petit twist. Vous y retrouverez entièrement cela dans cette extension. On ne dénature et on n’alourdit absolument pas le jeu tout en apportant du renouveau pour les joueurs réguliers de ce jeu. 

Cependant, si vous ne jouez qu’occasionnellement aux petites bourgades, vous pourrez encore prendre du plaisir avec le jeu de base avant de foncer directement sur l’extension. Pour moi, on va dire que l’extension va toucher un public confirmé et régulier du jeu de base.  

Cette extension va clairement et simplement redynamiser le jeu et augmenter encore un peu plus sa rejouabilité. 

Pour finir, cette extension a-t-elle une visée purement économique ? Non. A mon sens, j’ai le sentiment que cette extension était déjà présente dans le prototype mais qu’elle a été scindée permettant que le jeu de base soit accessible et facilement pris en main. 

Je recommanderai sans détour cette extension pour les amoureux du jeu de base qui en fait le tour souhaitant retrouver les plaisirs de leurs premières parties tout en abordant quelques chouettes petits twists. Pour autant, elle ne sera pas totalement indispensable pour prendre du plaisir avec le jeu de base. Fortune ne dénature pas et n’alourdit pas le gameplay, elle ne fait que prolonger l’expérience ludique. C’est le type d’extension que nous apprécions. 

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Notre sélection pour Noël 2021 !

Sommaire

Les fêtes approchent ! C’est le moment de faire des cadeaux et se retrouver en famille et avec ses proches. Durant cette période arrive aussi le moment des tracas lors du choix des cadeaux. Avec l’équipe, on vous propose notre sélection des jeux sortis en 2021 qu’on offrirait les yeux fermés et que l’on aurait adoré recevoir si on n’avait pas craqué avant XD

La sélection d’Ariane

Beaucoup de jeux sortis en 2021, et donc une qualité globale d’édition revue à la hausse. Des illustrations à couper le souffle sur bon nombre d’entre eux, une narration toujours plus poussée et un matériel de jeu très complet. Toutefois, peu de nouvelles mécaniques : on reprend les connues et on (re)joue avec !

Top 3 : Lueur

On s’arrêtera d’abord sur Lueur pour ses qualités visuelles indéniables. Et on y rejouera pour son gameplay rafraîchissant et sa capacité à plaire à toute la famille. En recrutant des compagnons, on se crée une main de cartes pouvant comboter entre elles suite au jet de dés qu’on devra faire à chaque tour. Meilleur sera le résultat, plus loin on pourra avancer sur le plateau. 

Un cadeau pour les fans de belles illustrations et de beaux jeux.


Environ 45 minutes

2 à 4 joueurs

À partir de 10 ans

Prix recommandé : 30 euros

Top 2 : Destinies

LE jeu narratif de l’année est compétitif ! Il faudra chacun poursuivre sa destinée, et ce plus vite que les adversaires. Pas de maître de jeu mais des figurines et dés à foison : on y retrouve en effet les poncifs du jeu de rôle, rendus accessibles. On devra beaucoup utiliser la tablette/le smartphone, mais pas d’isolement entre joueurs pour autant : il faudra bien veiller à écouter ce qu’il se passe chez le voisin pour contrer ses plans… ou les réaliser avant lui.

Un jeu pour ceux qui aiment s’immerger dans une histoire, avec un prix étonnement bas pour tout le matériel de qualité fourni.


Environ 90 minutes

1 à 3 joueurs

À partir de 14 ans

Prix recommandé : 45 euros

Top 1 : Les Ruines Perdues de Narak

Du placement d’ouvriers dans mon top de l’année ? Improbable mais vrai ! Narak reprend des recettes bien huilées à droite et à gauche (notamment le deckbuilding, le placement d’ouvriers et la gestion de ressources) et en fait un mélange explosif et malgré tout très intuitif. En effet, Narak s’explique en une fois, et une fois seulement. L’iconographie de ce jeu est limpide, et tout coule de source. Mais attention, peu de manches et une grande possibilité de montée en puissance : à condition de ne négliger aucun aspect du jeu (ses cartes, ses explorateurs, ses ressources, ses montres, et tant d’autres… !)!

Un beau cadeau pour joueurs fréquents.


Environ 30 minutes par joueur

1 à 4 joueurs

À partir de 12 ans

Prix recommandé : 60 euros

Les absents :

Vous les retrouverez sur les tops de mes comparses, et ce furent des coups de cœur pour moi aussi : Suspects, 7 Wonders Architects et Red Rising.

Ils seraient sans doute ici si j’avais pu y rejouer : Vienna Connection, Welcome to the Moon et It’s a Wonderful Kingdom.

La sélection de Steve

7 wonders Architects

Antoine Bauza nous a pondu une petite merveille, et oui! Magnifiquement édité par Repos Production (vive la Belgique).
Pari ô combien réussi pour cette version hyper familiale, compétitive évidemment et très accessible dans l’univers de 7 wonders. Le but sera de construire sa merveille le plus vite possible en ayant le plus de points.
Parties rapides à mettre en place et à jouer avec un énorme goût de reviens-y! On les enchaine littéralement. L’équilibrage est aux petits oignons.
Le matériel est juste parfait avec un rangement optimal. Chaque merveille dans sa propre boite s’il vous plait!
Règles courtes, précises et concises.
Une mécanique principale, on pioche une carte. Autant dire que c’est très facile à apprendre.
Le cadeau idéal à mettre sous le sapin selon moi pour toute la petite famille.

P.S : ce jeu a une petite saveur particulière pour moi car oui, petite fierté que d’avoir mon nom cité dans les relecteurs de ce jeu (ainsi que testeur du proto sur Board Game Arena).
Du coup, avec les membres du groupe qui ont testé le jeu des heures et des heures durant sur BGA, on s’est fait une impression 3D d’un buste.
Car oui, le chat était, à l’origine du jeu, un buste!!!


Auteur : Antoine Bauza
Illustrateur : Etienne Hebinger
Editeur : Repos Production
Age : à partir de 8 ans
Nombre de joueurs : 2 à 7
Durée : 25 minutes
jeu familial
compétitif, pioche de carte, collection, course à l’objectif

Welcome to the moon

Et c’est grand OUI pour ce jeu qui nous emmène dans la Lune!
Nous avons ici le dernier opus des flip and write Welcome to de Benoit Turpin. Selon moi, le meilleur, rien que ca! Donc fan de flip and write, ne réfléchissez pas, jetez vous dessus!
Le poids de cette petite boite vous surprendra tant il y a du matériel et d’excellente qualité.
Une aventure qui se joue en 8 morceaux de campagne. 8 ressentis différents. Et même quelques surprises dans le jeu sans trop en dire.
Une édition et un travail d’écriture superbes de la part de Blue Cocker vraiment! Chapeau bas les artistes.
L’ayant découvert à Essen avec Ariane, y ayant rejoué en cours du soir avec Njoy, je voulais l’avoir à tout prix.
Un des top jeu de l’année 2021? Franchement, subjectivement, et bien oui!


Auteurs : Benoit Turpin et Alexis Allard
Illustratrice : Anne HEIDSIECK
Editeur : Blue Cocker
Age : à partir de 10 ans
Nombre de joueurs : 1 à 6
Durée : 15 à 30 minutes
espace, jeu pour initiés, jeu en campagne
compétitif, solo, narratif, flip & write

Living Forest

Dans ce jeu compétitif, vous incarnez un esprit de la nature qui va tenter de sauver la forêt et son Arbre sacré des flammes du terrible Onibi.
Ce jeu, c’est simple, j’y ai joué encore une fois avec Ariane et le sympathique animateur sur le stand de Ludonaute à Essen. Après deux tours ma réaction fut mais wouaw quoi! Je le veux et je l’ai acheté à Essen oui oui!
Les illustrations sont justes magnifiques, c’est d’une grande fluidité, on joue tous en simultané avec une mécanique de stop ou encore. Car il faudra être prudent lorsque l’on demandera de l’aide aux animaux guardiens.
Un jeu top pour une initiation au deck building familial mais attention pas pour les plus jeunes quand même. Il y a de l’interaction car on peut se voler nos conditions de victoire.
Une fois notre deck optimisé, ce sera la course à l’objectif.
Les règles sont très claires, c’est agréable,… et pourquoi pas planter ce magnifique arbre sous votre sapin?


Auteur : Aska Christiansen
Illustratrice : Apolline Etienne
Editeur : Ludonaute
Age : à partir de 8 ans
Nombre de joueurs : 2 à 4
Durée : 45 minutes
jeu familial, fantasy, nature
compétitif, deckbuilding, stop ou encore, course à l’objectif

Kids Chronicles – la quête des pierres de lune

Kids Chronicles est l’adaptation pour petits de Chronicles of Crime également édité par Lucky Duck Games.
On va, grâce à une application gratuite, vivre une aventure de 6 scénarios (tutoriel compris) dans le Royaume de l’Eté et l’Empire de l’Hiver afin de trouver les quatres pierres de Lune et passer d’apprentis à de véritables magiciens.
Je vous préviens de suite, oui ce jeu est un coup de coeur disons-le et un réel bonheur partagé en famille.
Le plateau de jeu recto/verso été/hiver est somptueux et de taille moyenne. Les cartes, les illustrations, l’application, la musique, les sons et la qualité d’écriture nous permettent de nous immerger dans ce monde féérique.
On retrouve les lieux classiques de l’héroic fantasy : château, forêt, volcan, lac,…
Alors oui, tout comme Chronicles of Crime, il nous faut une application qui nous permettra de scanner les endroits où aller, les personnages pour les interroger, ainsi que des objets.
Je conseille qu’un adulte fasse la partie scannage. Par contre, là où mes enfants (5 et 7 ans) ont pris un réel plaisir est la découverte des lieux en VR sur l’application afin d’observer ce qu’il s’y passe. C’est vraiment hyper jouissif de les voir s’extasier ainsi.
Même si mon plus grand a 7 ans et pourrait très bien lire (d’ailleurs il me le demandait par moment), j’ai préféré au final faire cela afin que l’immersion soit là et ne soit pas coupée par sa lecture saccadée. Erreur de ma part? Cela peut être clairement en effet un très bon exercice pour sa lecture.
A partir du moment où mes enfants veulent enchainer les scénarios au point de ne pas vouloir se laver, je pense dès lors que c’est mission réussie pour ce jeu. Leur envie si forte d’y rejouer étant la plus belle preuve que ce jeu est juste super.


Auteur : David Cicurel
Illustrateur et illustratrices : Mateusz Komada, Maryna Nesterova, Chanon Torncharoensri
Editeur : Lucky Duck Games
Age : à partir de 7 ans
Nombre de joueurs : 1 à 4 (2 grand max selon moi, avec 1-2 adultes)
Durée : 45 minutes par scénario
aventure, exploration, héroic fantasy, jeu pour enfants/familial, jeu en campagne
collaboration, solo, narratif, déduction, observation, scan & play

La sélection de Son

Jeu « expert » : IKI – Sorry We Are French

            J’ai découvert IKI au Spiel à Essen même. Mon meilleur ami et moi nous sommes laissés tentés malgré la quantité faramineuse d’informations qui se présentait sous nos yeux. Toutefois, après explication des règles, le jeu est très fluide. On est dans de la programmation à court terme et le jeu consiste principalement à prendre des décisions sur le moment. Le meilleur joueur sera celui-ci qui aura fait les meilleurs choix lors de ses tours précédents et pas celui qui aura vu le 10ème tour avant tout le monde.

            IKI c’est le jeu « expert » que vous pourrez facilement ressortir comme un « Bruxelles 1895 – Geek Attitude Games » ou « Londres – Origames ». Clairement le jeu expert que j’ai préféré de l’année !

Pourquoi offrir IKI ?

  • Sa fluidité
  • Le fait qu’on puisse directement en refaire une
  • Ses illustrations irréprochables

1h à 2h

2 à 4 joueurs

À partir de 14 ans

Prix recommandé : 49 euros

Jeu « familial » : Kingdomino ORIGINS – Blue Orange

            Tous les initiés du milieu ludique connaissent Kingdomino. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, personne ne peut le nier, c’est un énorme classique. Ce que j’adore avec Kingdomino, c’est sa double dimension. On peut y jouer très relax, très calmement – la façon familiale, ou alors on peut commencer à compter les tuiles, les terrains – la façon experte.

            Kingdomino est un classique que je recommande à toute les personnes qui n’y connaissent rien en jeu et cette version ORIGINS vient avec 2 modules additionnels pour complexifier vos parties si vous connaissez déjà le jeu. Si vous n’avez pas de Kingdomino dans votre ludothèque, alors ce dernier s’y intégrera parfaitement et si vous adorez cette mécanique, alors les nouvelles règles vous apporteront un parfait vent de fraîcheur !

Pourquoi offrir Kingdomino ORIGINS ?

  • Sa prise en main ultra-rapide
  • Son côté très stratégique sous-jacent
  • Ses nouvelles stratégies Kingdominoesque

Moins de 30 minutes

2 à 4 joueurs

À partir de 8 ans

Prix recommandé : 25 euros

Jeu « ambiance » : Mascarade – Repos Production

            Ne dit-on pas que c’est avec les Belges que les fêtes sont les meilleures ? Alors il me fallait vous proposer un jeu belge (même si l’auteur est Français). Mascarade n’est pas un nouveau jeu, il est même plutôt vieux puisqu’il a été publié initialement en 2013 ! 8 ans après sa sortie, Repos Production nous propose une réédition avec une complète refonte graphique.

            On est sur un jeu à rôle caché mais où vous allez pouvoir usurper le rôle d’un autre joueur afin d’user de ses pouvoirs. Vous allez également pouvoir changer d’identité, voler des points aux adversaires … Bref. Le cocktail gagnant pour une soirée carnavalesque !

Pourquoi offrir Mascarade ?

  • Redécouvrir un classique
  • Parce que c’est belge !
  • Parce qu’on nous demande de jouer masqués !

30 minutes à 1h

2 à plus de 10 joueurs

À partir de 10 ans

Prix recommandé : 18 euros

La sélection de Renaud

L’année 2021 a été chargée en sorties et découvertes même si la situation n’a pas été évidente pour respecter les délais de sortie. L’ensemble des acteurs du monde ludique ont mis tout en oeuvre pour arriver à nous offrir des étoiles dans les yeux ! Ma sélection est faite à partir des jeux sortis jusqu’à la mi novembre et évidemment que dans les sorties de fin d’année, je vois déjà des jeux qui seraient parfait pour les fêtes comme “Stella Dixit”, “Canopée” ou encore “Robin des bois”. Je ne manquerai pas de revenir vers vous avec un article complet sur ces différents jeux !

Top 3 : Suspects

3 enquêtes idéales pour animer une soirée au coin du feu ou dès le réveillon de Noël ! Tant les plus jeunes que les plus anciens s’y retrouveront. Un véritable plaisir de partir à la recherche aux indices avec Claire Harper afin d’arrêter le criminel.

Ses points forts résident dans la capacité à nous faire vivre à 200% les émotions d’un huis clos comme vous avez pu le vivre dans les romans d’Agatha Christie associé à des magnifiques illustrations et l’absence d’application. Idéal si le réseau internet surcharge le jour du réveillon ou si vous passez le vôtre en haut d’une montagne enneigée ! Rien ne vous empêchera de mettre sous les verrous le meurtrier.


Environ 1 heure

1 à 6 joueurs

À partir de 10 ans

Prix recommandé : 26 euros

Top 2 : Red Rising

Ce jeu était mon numéro 1 jusqu’à la sortie d’Oltréé. Il fait clairement débat et est très clivant. Pour autant, je vous le propose dans ma sélection car sa prise en main est ultra rapide et très facile. La complexité réside dans vos choix au moment des parties. Ce jeu plaira évidemment aux amoureux d’optimisation de main mais, encore plus, si vous avez dans vos proches une personne ayant succombé aux romans de Pierce Brown ayant inspiré la sortie de ce jeu.


30 minutes à 1 heure

1 à 6 joueurs

À partir de 14 ans

Prix recommandé : 40 euros

Top 1 : Oltrée

Mon numéro 1 de cette année. Je suis entièrement conquis car il mêle à la fois de la coopération et de la narration. C’est un véritable plaisir d’y jouer et surtout, sa prise en main est très facile. Il y a pas mal d’actions mais après un tour, le jeu est ultra fluide et plaira à un grand nombre. Je vous laisse découvrir l’article à son sujet où j’explique en détails pourquoi il est mon numéro 1.


1h à 2h

2 à 4 joueurs

À partir de 10 ans

Prix recommandé : 60 euros

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Oltréé, Une histoire de fortin mais pas que !

Sommaire

  1. Comment mettre en place le jeu ? 
  2. Comment jouer ? 
  3. L’avis de Renaud
  4. L’avis de Son

            Je ne sais pas par où commencer lors de la rédaction de cet article tellement j’ai envie de vous dire pourquoi Oltréé est monté dans mon top 3 2021. Jusqu’à l’arrivée dans ma ludothèque, mon top 3 2021 était composé de Red Rising, Suspects et Khôra… Mais, Oltréé vient tout chambouler ! 

            Ce jeu que j’avais découvert lors du premier confinement durant Ludistories, je l’attendais tellement ! Ma surprise et ma joie a été haute lorsque j’ai appris qu’il serait disponible lors du salon d’Essen 2021. 

            D’ailleurs, comme je l’ai dit lors de ma vidéo de déballage que vous pouvez retrouver ici en dessous, je comptais évidemment l’acheter. Si je ne devais revenir qu’avec un seul jeu, c’était bien celui-là ! Bon,  évidemment, j’ai craqué sur d’autres titres XD comme Erune que j’attends avec impatience ! Je tiens d’ailleurs à remercier Studio H de m’avoir donner un exemplaire presse afin de vous en parler ! 

            En effet, Oltréé arrive en boutique fin novembre ! Il est temps que vous défendiez le fortin et alliez aider les manants de la satrapie ! Mais, attention, tout ne tourne pas rond dans cette région… Des êtres magiques et maléfiques rodent pour vous détourner de votre noble chemin ! 

            Dans ce jeu narratif et coopératif d’Antoine Bauza et John Grümpf, vous serez des patrouilleurs avec pour mission de protéger les habitants, favoriser leurs relations tout en traquant et combattant les monstres rôdant dans les bas-fonds de la Satrapie sans oublier de retrouver les reliques de l’Empereur pour faire rayonner la gloire et l’espoir sur le royaume.

            Comme vous le voyez, on est en plein dans un jeu narratif où joueurs de plateau et rôliste pourront s’y retrouver. Ce jeu est édité par Studio-H et conseillé pour des parties de 2 à 4 joueurs d’une durée de 60 à 120 minutes à partir de 10 ans. 

Comment mettre en place le jeu ? 

  1. Installez le plateau principale (fortin) et le plateau chronique
  2. Sur le plateau principale, de part et d’autres du fortin, sur les pistes correspondantes disposés le marqueur de prestige et de défense sur le chiffre indiqué
  3. Sélectionnez vos personnages. A moins de 4 joueurs, vous compenserez en choisissant parmi des bâtiments proposés dans les règles de jeu
  4. Donnez à chaque joueur un cœur en bois, un miche de pain et son personnage que vous mettez dans le fortin
  5. Sélectionnez une chronique
  6. En fonction de la durée de la chronique, sélectionnez une carte mission 
  7. Mettez à proximité de la mission, des jetons objectifs
  8. En fonction des symboles présents sur la carte mission, sélectionnez les deux decks péripéties. Mélangez-le
  9. Disposez dans chaque zone 3 cartes péripéties et mettez le deck restant dans l’espace du plateau « chronique »
  10. Disposez sur le plateau « chronique », le deck « problèmes » et « évènements »
  11. Mettez sur la piste chronique le marqueur adversité sur le premier emplacement
  12. Mettez à disposition des joueurs le dé adversité, de localisation et métier
  13. Mettez à proximité les ressources, les tours ainsi que les éléments propres à la chronique sélectionnée (voir verso des tuiles et jetons). 

Vous voilà prêt pour entamer votre aventure !

Comment jouer ? 

A chaque tour du joueur, vous devrez réaliser les actions suivantes : 

  1. Lancez le dé adversité vous indiquant son déplacement. Celui-ci peut tomber soit sur une case chronique, péripétie, problèmes ou évènement. Sur ce dé, vous aurez 3 symboles : un rond , une flèche simple et une flèche double. Le rond indique vous n’avancez pas le pion adversité sauf si vous êtes sur la case chronique. La flèche simple fait avancer d’une case et la double de deux cases. Si vous tombez sur une case péripétie ou problème, vous devez lancer le dé localisation afin de savoir dans quelle zone placer la carte. Si vous tombez sur l’évènement, vous retournez la première carte et appliquez son effet immédiat ou jusqu’à ce qu’elle soit recouverte par une autre. 
  2. Lors de son tour, le joueur peut réaliser 2 actions différentes (sauf pouvoir spécial de son personnage) parmi 10 : 
    • Se déplacer sur le plateau
    • Se reposer permet de récupérer un cœur et une miche de pain
    • Solliciter la communauté permet d’obtenir une ressource, convertir des ressources, gagner des points de vie, de prestige ou de défense dépendant de la zone que vous sollicitez
    • Gérer un problème en réalisant l’action inscrite sur la carte présent sur l’une des zones communauté grâce à un test de compétences ou en donnant des ressources
    • Vivre une péripétie en réalisant un test de compétences ou défaussant des ressources ou en réalisant un choix. Cette carte doit être lue par le voisin de votre gauche. 
    • Construire un bâtiment (en étant dans le fortin), vous défaussez les ressources nécessaires à la construction du bâtiment.
    • Réparer un bâtiment en réalisant un test de compétence afin de réparer le bâtiment
    • Construire une tour en défaussant les ressources nécessaires. Le but de la tour est de protéger la zone des péripéties (empêcher l’arrivée des nouvelles) à condition qu’il n’y en ai plus dans les zones concernées.
    • Action spécifique de son patrouilleur
    • Action temporaire (propre à la chronique)

            Tout au long de la partie, vous allez être amené à réaliser des test de compétences. Pour cela, vous aurez besoin des dés métiers. Le nombre de dés métier dépendra du nombre de symbole compétence présent à la fois dans le fortin, vos bâtiments et votre personnage. Le résultat que vous pouvez obtenir est au nombre de 3 à savoir : rien = échec, réussite et réussite avec blessure. 

            Au fur et à mesure des tours, à la fois des cartes péripéties vont venir se rajouter à différents endroits autour du fortin dépendant de votre lancé avec le dé de localisation. Attention ! Plus de 3 péripéties par lieu entraînera le placement d’un jeton menace sur la zone… Si vous ne le réglez pas, vous risquez de perdre des points de prestige… Ils sont extrêmement important comme ceux de défense. 

            En effet, si vous tombez à zéro sur l’une de ses deux pistes, malheureusement, vous perdez la partie ! En fonction des chroniques, l’une ou l’autre piste sera plus ou moins importante à gérer. 

            A chaque fois que vous tomberez sur la case chronique, vous serez amené à lire la page suivante du livre amenant son lot de surprises ! Certaines chroniques apporteront aussi des embranchements différents en fonction de votre situation. En fin de partie, plus vous aurez récolté des jetons objectifs sur votre carte objectif, plus logiquement, vous aurez « facile » de remporter le scénario ! Mais, il faut savoir que l’auteur, Antoine Bauza, estime qu’un jeu coopératif ne doit pas être réussi du premier coup. La présence du hasard par le lancer de dés aura aussi son importance dans votre capacité à réaliser les actions souhaitées. 

L’avis de Renaud 

            Du côté de la mécanique, malgré les nombreuses actions, tout se déroule avec fluidité. Le cœur de la mécanique réside dans la coopération autour de la table. Certains estiment que le narratif n’arrive qu’en second temps. Pour moi, le narratif dans ce jeu est tout aussi important et au cœur de la mécanique que son aspect coopératif. 

            Il est évident que si vous retirez les histoires des péripéties, de la chronique, des problèmes et des évènements, le jeu perd totalement de sa saveur. Dès lors, estimez que le narratif est secondaire est un non-sens. Les auteurs ont trouvé le juste équilibre entre la mécanique de coopération et de narration. Évidemment, entre les tours de jeu, on va discuter et échanger sur les actions à mener en les programmant savamment. Par contre, au moment de la partie, le hasard du dé va vous faire tressauter et la lecture des péripéties, problèmes, évènements et chronique donnera du corps à votre aventure. Le revers de la médaille sera de faire capoter vos plans ! Prendre le temps de réajuster sa programmation sera primordiale. Des choix stratégiques devront être pris et la dissonance dans le groupe sera fatal pour la réussite de votre chronique. 

            Les amateurs de narration y trouveront leurs compte ! Sortez les sacqueboutes, les chalemies et le bendir pour vivre votre épopée épique ! Trouvères et troubadours  chanteront avec ferveur vos louanges ou votre déculottée ! L’ambiance musicale, la manière de lire les évènements apportera encore plus de profondeur à votre histoire. Il est évident que si vous lisez en diagonale et votre seul objectif est de réaliser les tests de compétences, vous passerez inexorablement à côté de l’expérience conçue par les auteurs. 

            La première question qui arrive lorsque l’on joue à un jeu narratif, c’est la question de la rejouabilité. Ici, vous avez déjà dans la boîte de base, 6 chroniques avec 11 cartes missions. Vous allez pouvoir combiner différemment les chroniques avec les cartes missions afin de complexifier le jeu.  Sans oublier, les 100 cartes péripéties qui ne sont pas toutes jouées à chaque partie. En fonction de la mission sélectionnée, vous aurez à prendre deux catégories de péripéties. Aussi, elles ne sortiront pas toutes lors de vos parties. Pour son lancement, vous aurez aussi la possibilité de recevoir dans votre boutique favorite une chronique en cadeau (Rats, rats, rats). Et petite info, l’éditeur travaille déjà sur des extensions pour continuer à vous faire vivre des aventures. A mon avis, ce jeu deviendra sans aucun problème une gamme et je m’en réjouis déjà ! 

            Un point qui m’a traversé l’esprit après plusieurs parties à 2, 3 et 4 joueurs. Est-ce que la compensation par un ou plusieurs bâtiments lorsque l’on joue à moins de 4 joueurs est-il suffisamment fort pour nous permettre de remporter la partie comme dans un jeu à 4 joueurs. C’est le cas ! Peu importe le nombre de joueurs, vous serez en mesure de remporter la partie à condition de bien programmer mais aussi qu’au préalable avoir bien choisi vos personnages. En effet, dans une partie à moins de 4 joueurs, il est important de sélectionner les personnages et le bâtiment en fonction des capacités disponibles pour qu’elles soient équilibrées. Même si au cours d’une partie, vous aurez bien vite conscience de la nécessité de développer une plutôt que l’autre en fonction de ce qui vous arrive. Même en simulant un 4e joueurs, cela ne nous a pas plus aidé à réussir la chronique. Désolé Son, ton échec doit être dû à ta gestion stratégique XD ou de ta malchance au lancé de dé. 

            Du côté de l’interaction, on est dans un jeu coopératif. On est sur du 100% sauf si vous tombez sur un joueur qui n’en fait qu’à sa tête ^^ Réflexion personnelle, pour les extensions, peut-être introduire comme dans certains jeux, des objectifs cachés. Tout au long de la partie, vous allez discuter et échanger pour obtenir le résultat attendu. Évidemment, vous allez de surprises en surprises en fonction de vos lancés ou de vos péripéties. Une véritable tension se développe autour de la table, des échanges sur la stratégie à adopter est bel est bien présente. Je vous assure que vous sauterez de joie ou serez très vocaux quand votre dés tombera sur la bonne face tout comme quand celui-ci pourrira toute votre stratégie ! Ce sera le moment de rebondir et d’affronter les calamités auxquels vous faites face. 

            Côté matériel et esthétique ! Les photos parlent d’elles-mêmes. Une sublime qualité tant dans l’univers graphique brillamment réalisé par Vincent Dutrait que dans la qualité des matériaux, des éléments de jeu ou même le rangement proposé dans la boîte. On est sur de l’excellent ! Rien n’est laissé au hasard. Tout a été minutieusement réfléchi tant par les auteurs, l’illustrateur que la maison d’édition. On le profond sentiment d’un travail d’équipe et un sérieux investissement dans la création de ce jeu. 

            Au final, Oltréé vient de détrôner Red Rising de sa pôle position dans mon top 3. Pour moi, Oltréé mérite sans détour et sans complexe au moins un prix au FIJ ou au Spiel. Il est sans conteste un véritablement aboutissement ludique qui devrait sans complexe devenir un classique. Je suis encore plus impatient de découvrir les futurs chroniques et les extensions prévues pour les années à venir ! 

L’avis de Son

            Cela doit faire deux petites années que je commence à vraiment faire attention aux noms des auteurs de jeux de société. Bien entendu, ayant démarré ma ludothèque avec 7 Wonders, le nom d’Antoine Bauza ne m’était pas inconnu mais je ne pouvais pas citer beaucoup d’autres de ses jeux.

            Au premier abord, Oltréé n’était pas un jeu qui m’attirait particulièrement. Oui la couverture et le matériel sont somptueux mais comme c’était un jeu coopératif à mission, j’avais peur de me retrouver avec un Pandémie (Zman-Games) au thème médiéval. Je dois remercier l’équipe de TricTrac qui a réalisé un superbe interview d’Antoine Bauza qui a alors pu parler du processus créatif derrière le jeu. Suite à ce vlog, je me suis dit qu’il fallait vraiment que je teste ce jeu.

            17 octobre, je me rends à Essen avec mon meilleur ami pour une seule journée. On prend une des entrées au hasard et par chance, nous tombons directement sur le stand de StudioH. Il est 10h00, toutes les tables sont libres et nous nous installons. Nous sommes vite rejoints par deux Allemands fort sympathiques et Phillie (si c’est bien comme ça qu’on orthographie, je ne sais plus …) nous pitch le jeu. Après quelques explications très claires et très concises (merci Phillie, vraiment !), nous entamâmes notre partie.

            On gère, on gère et nous arrivons à un tour crucial : prendre le risque de perdre sur le moment avec une probabilité de 50% ou temporiser d’un tour pour augmenter nos chances à 90% mais avec un risque de 15% que cette temporisation nous fasse perdre sur le champ. Les dés n’auront malheureusement pas été en notre faveur et nous avons perdu…

            Au final, je me dis que c’est cette défaite qui m’a vraiment convaincu à acheter le jeu. Je voulais prendre ma revanche ! Non, plus sérieusement, quel bonheur ce jeu. J’ai fait beaucoup de jeux de rôles et même si celui-ci n’en est pas un, j’ai tout particulièrement apprécié la narration et l’écriture des chroniques, péripéties et problèmes qui m’ont vraiment immergé dans le jeu.

            J’ai récemment rejoué à Oltréé avec mon meilleur ami. A deux joueurs, je vous conseille de prendre chacun deux personnages et de les incarner successivement. D’ailleurs, c’est pour ce mode de jeu que le jeu a été conçu à la base. Nous avons lancé la Chronique avec le Dragon et bon dieu que c’est dur ! Nous avons perdu et nous savons pourquoi mais c’est aussi difficile à gérer qu’un Pandémie en mode héros. A la fin de la partie, j’avais retrouvé cette sensation que j’avais eue à Essen. Je voyais dans ma tête cet écran de défaite lorsque je jouais aux jeux vidéos « Yoo lose. Try again ? ». Quelle frustration !

            En fin de compte, qu’est-ce que j’aime chez Oltréé ? C’est sa direction artistique hors du commun. La mécanique en elle-même est très similaire à beaucoup de jeux coopératifs de gestion de l’adversité automatique. Ce qui est remarquable chez Oltréé, c’est que le jeu dans son ensemble est soigné de sa couverture au plus petit élément du jeu.

            Ce soin se retrouve également dans la rédaction des chroniques et des péripéties. Il aurait juste manqué qu’elles aient été rédigées en vieux françois ! Ce parti pris de veiller à ce que tous les éléments du jeu immergent les joueurs, j’ai adoré. Une fois lancé dans une partie, on reste dedans jusqu’à ce qu’on en sorte, victorieux ou perdant.  

Pour conclure, je ne peux que vous conseiller de courir aller vous en procurer un exemplaire. La Satrapie n’attend que vous pour être sauvée ! 

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Holi, festival of colors : Abstract & colorfullness

Parlons franchement dès le départ, je n’étais absolument pas convaincu par ce jeu ! J’en avais d’ailleurs discuté avec Alexandra de chez Matagot lors du Spiel à Essen. Il ne m’attirait pas du tout mais je n’arrive pas à dire pourquoi. 

Après discussion, Alexandra m’a proposé de me l’envoyer pour que je le découvre. Et bien, une très agréable surprise. D’ailleurs, un indicateur qui m’a mis aussi la puce à l’oreille, Christophe (mon compagnon) apprécie énormément ce jeu. Il faut savoir qu’il est clairement difficile en matière de jeu et très catégorique. Ici, il a vraiment pris du plaisir à y jouer et à même demandé pour refaire une partie. 

Pour la thème, je pense que tout le monde connaît le grand festival se tenant en Inde où les participants lancent des sachets de poudre colorées. Ce thème a été importé dans ce jeu abstrait. En effet, Holi édité par FloodGate Games (VO) et Matagot (VF) est un jeu purement abstrait, ce à quoi je ne m’attendais pas du tout. Dans le jeu durant une trentaine de minutes, vous allez incarner chacun une équipe (2 à 4 joueurs) avec pour objectif de lancer le plus haut possible votre poudre colorées afin de marquer un maximum de points. Il est conseillé à partir de 12 ans mais est tout à fait envisageable avec des enfants de 10 ans.

On peut dire que c’est le matériel qui interpelle. Le plateau de jeu se décline en 3 étages. Les mécaniques de ce jeu sont un mélange du contrôle de territoire et de majorité. Dans une partie, vous allez jouer des cartes que vous avez en main représentant des polyomino afin de déposer votre poudre coloré sur l’un des trois niveaux en respectant le schéma de votre carte. Votre objectif sera de couvrir un maximum de surface du plus haut niveau tout en gérant astucieusement votre réserve de poudre. En plus, vous aurez le plaisir de lancer de la poudre sur vos adversaires pour gagner quelques points sans oublier au passage de récolter quelques bonbons lors de vos déplacements. 

Comment se joue Holi ? 

Lors de votre tour, vous pourrez réaliser 3 actions : 

  1. Vous déplacez. Vous pouvez aller où vous le souhaiter sur le plateau de votre niveau. Cette action est optionnel. 
  2. Vous lancez de la couleur. Pour cela, vous jouez une carte face visible et vous respectez le schéma présent sur celle-ci. Vous pouvez aussi jouer une carte face cachée pour lancer une couleur à un seul endroit de votre choix. Cette action est obligatoire.
  3. Vous vous élevez. Pour cela, vous devez être entouré orthogonalement par des jetons de couleurs. Attention, vous ne pouvez jamais redescendre d’un étage. 

Lors de votre jet de couleur, si vous touchez un personnage adverse, vous réalisez un coup direct. Dans ce cas, vous marquez un point immédiatement et l’adversaire touché doit prendre un de vos jetons couleur dans sa réserve. Évidemment, vous ne pouvez pas utiliser un jeton d’une couleur adverse lorsque vous lancez de la couleur.  

Lors de vos déplacement, si vous vous arrêtez sur un espace avec des bonbons, vous les obtenez. Ces bonbons sont placés en début de partie. 

Pour finir, lorsque vous lancez de la couleur aux étages 2 et 3, si vous aux étages inférieurs le même espace n’est pas occupé par un jeton couleur, le vôtre chute à l’étage en-dessous. Par exemple, si vous jetez de la couleur à l’étage 2 en B3 et qu’il n’y a aucun jeton couleur dans ce même espace à l’étage 1, votre jeton tombe pour remplir ce vide. 

On est dans un pure jeu abstrait où l’objectif est d’obtenir un maximum de points. Pour cela en fin de partie, vous obtiendrez vos points de cette manière : 

  • 3 points par jetons de votre couleur présents sur le dernier étage
  • 2 points par jetons de votre couleur présent sur l’étage du milieu
  • 1 points par jetons de votre couleur présent sur le premier étage. 
  • 2 points supplémentaires par jeton de votre couleur présent dans la réserve d’un joueur adverse
  • 5 points par joueurs possédant moins de jetons « bonbons » que vous. 

Cette manière de scorer est la version standard. En effet, les cartes rivalités, au nombre de 21, permettent d’introduire des variantes à la fois dans la manière de compter les points mais aussi modifient les règles durant la partie. Elles permettent une rejouabilité lorsque l’on a pris en main le jeu. Pour les utiliser lors de vos parties, vous en tirez 3 au hasard. 

La partie prend fin pour le joueur lorsque celui-ci n’a plus de jetons de sa couleur ou n’a plus de carte polyomino. Cela peut arriver qu’un joueur finisse la partie avant les autres. Une fois que l’ensemble des joueurs se trouvent dans cette situation, on décompte les points. 

Mon avis 

Du côté de la mécanique, on se retrouve dans un jeu où l’on peut se lancer sans aucun souci après 10 minutes de lecture. Les règles sont ultra simple à prendre en main. On est sur un jeu abstrait avec des règles d’une grande clarté. Ma crainte et mon désintérêt premier du jeu a dû venir très certainement de ce plateau en 3 étages, cela sortait trop des habitudes, j’imagine.

Le plaisir, au final, vient de cet étagement en 3 niveaux. Vous allez tenter de réaliser les schémas vous permettant à la fois de rapporter des points instantanés avec des coups directs, dispersés assez de jetons couleurs sur les étages inférieurs mais pas de trop pour en  avoir assez dans votre réserve. Une fois les étages supérieurs atteints, vous devrez tenir compte aussi des jetons présents sur les étages inférieurs afin de faire tenir vos jetons de couleurs en vue de marquer un maximum de points. 

De même, lorsque vous vous déplacez afin de récolter des bonbons ou vous positionnez afin de réaliser votre coup, vous devrez anticiper en fonction des polyomino de votre main. De plus, vous pourrez comboter en tentant de réaliser un coup direct, vous déplacez pour récupérer un jeton tout en vous en positionnant intelligemment vos jetons pour recouvrir un maximum de surface et peut-être réussir votre ascension. En gros, c’est un véritable plaisir intellectuel que de tenter d’anticiper la situation pour qu’elle vous soit le plus profitable le tout dans des règles très simples. 

Qu’en est-il de l’interaction, on peut dire que l’on sent la différence entre une partie à 2 ou 3/4 joueurs. En mode 2 joueurs, vous aurez assez facile à réaliser vos actions sans trop vous creuser la tête, vous avez de l’espace. Peut-être aurait-il fallu réduire l’espace disponible en supprimant la première rangée de chaque côté du carré. En effet, à 3 ou 4 joueurs, vous allez devoir bien calculer pour arriver à votre coup « parfait ». 

Lors des parties à plusieurs joueurs, vous aurez le stress de devoir prendre un jeton de l’adversaire pour réaliser votre coup mais vous prendrez un malin plaisir à lui jeter de la couleur à la face ^^ On retrouve un certain plaisir enfantin. 

Du côté du matériel, j’avais une crainte lors de l’ouverture de la boîte, la solidité des supports du plateau en 3 dimensions. Après plusieurs parties, je n’ai pas encore constaté une détérioration du matériel. Je pense que si vous voulez en faire un jeu avec des parties régulières ou quotidiennes comme cela pourrait être le cas dans une ludothèque par exemple, je conseillerai de ne pas le démonter à chaque fois. Cela reste tout de même du carton très épais pour l’occasion mais un accident est vite arrivé. 

Et vous, avez-vous eu des soucis lors des nombreux (dé)montages du jeu ? 

On peut dire qu’après avoir fini une partie, même si la thématique s’insère dans un jeu abstrait, je trouve qu’elle s’y prête bien de tout de même. On se retrouve avec pleins de jetons colorés présents sur les différents plateaux, on a un sentiment de colorfull évoquant ces nuages colorés propres à ce festival. 

Un jeu basé sur les couleurs me laisse assez dubitatif car étant daltonien, cela peut devenir une véritable galère. Pour une fois, je suis avantagé car en fonction de la couleur les jetons ont une forme différente. Pas besoin de regarder la couleur pour moi mais, pour les non daltoniens se basant sur celle-ci, ils ont quelques petits difficultés à faire la différence entre le jaune et le vert surtout lorsqu’ils sont mis sur l’un des 3 plateaux. 

Au final, j’avais eu une très mauvaise impression du jeu déjà lorsque je m’étais rendu au salon d’Essen en 2019 mais, donnez-lui une chance lorsque vous pourrez l’essayer ! C’est un jeu très simple à prendre en main, apportant son lot de réflexion de stratégie et de fun ! Lors d’une partie, elle sera très rythmée avec des tours qui s’enchaînent rapidement sauf si vous tombez sur un joueur anticipant toutes les possibilités de positionnement. Mais cette situation est valable pour tout les jeux XD

La présence des cartes rivalités permet de redonner un second souffle au jeu une fois que vous en avez fait le tour et que vous souhaitez corser l’affaire. En gros, ce jeu est plaisant du début à la fin de la partie sans vraiment de temps mort. 

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Kids Chronicles, la Quête des Pierres de Lune, un réel bonheur partagé en famille

L’éditeur Lucky Duck Games s’est fait principalement connaître grâce à l’hybridation entre jeux de plateau et jeux vidéo au travers de leur série Chronicles of Crimes ! D’ailleurs, les différents titres de cette gamme sont très chouettes. Ils ont d’ailleurs permis à l’éditeur d’étendre cette mécanique à d’autres jeux comme Destinies où l’on part à l’aventure dans un univers médiéval fantastique. Ils ont été encore plus loin en développant Divinus leur dernier KS où les QR code ont été remplacé par une reconnaissance des tuiles de jeux afin de mettre de côté l’aspect « inesthétique » des QR Code sur les différentes cartes. Sans oublier son aspect legacy et évolutif. 

Il était évident que les enfants devaient aussi avoir l’occasion et la chance de découvrir cette mécanique. Même si l’on se doute que les parents sont tout autant ravis que les enfants de pouvoir jouer en famille. C’est vrai que les thématiques abordées par les versions adultes ne sont pas adaptées à un jeu public. 

La gamme Lucky Duck Games Kids lance deux jeux avec d’un côté Chronicles of Crimes Kids, la quête des pierres de Lune et de l’autre, Monster Tummy étant une version adaptée pour enfant du jeu Soviet Kitchen. Que ce soit l’un ou l’autre, les deux sont très addictifs pour les enfants. Aujourd’hui, on se concentrera sur la version Kids de Chronicles of Crimes testé par Steve avec ses enfants et testé par Renaud avec des adultes. 

Dans ce jeu, vous et vos enfants plongerez dans un univers magique séparé entre le royaume d’été et d’hiver ! Malheureusement, les choses ne se passent pas comme prévu… En tant qu’apprenti sorcier aux côtés de Merlin, vous allez devoir sauver ce royaume en proie à des difficultés. 

Au cours des différents scénarios, comme dans les versions adultes, vous irez interroger les différents personnages sur différents objets et vos 6 quêtes. En plus, vous serez accompagné tout au long de vos aventures de votre chat un peu spécial ! A la différence de Chronicles adultes, ici, vous aurez un plateau de jeu double face pour vous déplacer où chacune des faces représente soit le royaume d’été ou le royaume d’hiver. Ce sera l’application qui vous informera si vous devez passer d’un côté ou de l’autre.

Dans ce jeu de David Cicurel, vous pourrez être de 1 à 4 apprentis sorcier âgé d’au minimum 7 ans où vous serez emmené à parcourir le royaume et interrogé les habitants pendant 30 à 45 minutes par aventure.

L’avis de Renaud 

Pour l’avoir testé entre adulte ou en solo, j’ai retrouvé les sensations du jeu de base mais, évidemment, les énigmes étaient assez évidentes à résoudre. J’ai tout de même pris du plaisir à parcourir et à résoudre les différentes quêtes. L’univers est tout à fait mignon et adapté à son public avec un thème qui ravira tant les petites filles que les petits garçons. 

Les séances d’observation sont clairement bien adaptées à l’âge avec les personnages ou les éléments des cartes qui se décrochent assez bien du décor et surtout, elles sont semblables aux illustrations des cartes. Même si lors d’un des scénarios, j’ai loupé un objet. A ce sujet, Lucky Duck Games a fait un très chouette boulot car l’application, après chaque moment d’observation, informe le joueur des éléments s’y trouvant. Cette petite chose évite les moments de frustration. 

Du côté de l’application, ma crainte était une trop grande exposition du téléphone auprès des enfants. A y regarder de plus près, les enfants ne sont en possession de celle-ci qu’au moment des observations, le reste du temps, c’est l’adulte qui s’occupe de la lecture des textes. On peut dire qu’il y a un narrateur autour de la table et les enfants vivent l’aventure. Évidemment, plus ils avanceront en âge et plus, ils souhaiteront s’occuper de la lecture de l’histoire. C’est votre rôle d’adulte d’en limiter l’utilisation et l’exposition. 

Si je peux soulever un élément frustrant contrairement aux versions adultes, c’est le déplacement sur le plateau ! On ne peut pas aller d’un endroit à l’autre comme on le souhaite. On doit suivre les chemins du plateau pour voyager. Par moment, cela nous oblige à aller dans certains endroits « inutiles » sur le moment pour accéder à l’endroit souhaité. 

Maintenant, je me pose la question « Vont-ils offrir des nouveaux scénarios additionnels dans l’application ? »

Ici, c’était mon avis en tant qu’adulte ayant joué en solo ou avec des adultes autour de la table. Je laisse la place à l’avis de Steve qui a joué avec ses deux enfants.

L’avis de Steve

Steve et son fils 🙂

En résumé

Nombre de petits apprentis magiciens : 1+ (2 grand max selon moi, avec 1-2 adultes)
A partir de 7 ans
30 à 45 minutes par scénario
Catégorie : aventure, exploration, héroic fantasy, jeu pour enfants/familial, jeu en campagne
Mécaniques : collaboration, solo, narratif, déduction, observation, scan & play
Auteur : David Cicurel
Illustrateurs/Illustratrices : Mateusz Komada, Maryna Nesterova, Chanon Torncharoensri
Edité par Lucky Duck Games

Kids Chronicles est l’adaptation pour petits de Chronicles of Crime également édité par Lucky Duck Games. On va, grâce à une application gratuite, vivre une aventure de 6 scénarios (tutoriel compris) dans le Royaume de l’Eté et l’Empire de l’Hiver afin de trouver les quatres pierres de Lune et passer d’apprentis à de véritables magiciens.

Je vous préviens de suite, oui ce jeu est un coup de coeur disons-le et un réel bonheur partagé en famille.

Le plateau de jeu recto/verso été/hiver est somptueux et de taille moyenne. Les cartes, les illustrations, l’application, la musique, les sons et la qualité d’écriture nous permettent de nous immerger dans ce monde féérique.

On retrouve les lieux classiques de l’héroic fantasy : château, forêt, volcan, lac,…

Alors oui, tout comme Chronicles of Crime, il nous faut une application qui nous permettra de scanner les endroits où aller, les personnages pour les interroger, ainsi que des objets.

Je conseille qu’un adulte fasse la partie scannage. Par contre, là où mes enfants (5 et 7 ans) ont pris un réel plaisir est la découverte des lieux en VR sur l’application afin d’observer ce qu’il s’y passe. C’est vraiment hyper jouissif de les voir s’extasier ainsi.

Même si mon plus grand a 7 ans et pourrait très bien lire (d’ailleurs il me le demandait par moment), j’ai préféré au final faire cela afin que l’immersion soit là et ne soit pas coupée par sa lecture saccadée. 😉 Erreur de ma part? Cela peut être clairement en effet un très bon exercice pour sa lecture.

A partir du moment où mes enfants veulent enchainer les scénarios au point de ne pas vouloir se laver, je pense dès lors que c’est mission réussie pour ce jeu. Leur envie si forte d’y rejouer étant la plus belle preuve que ce jeu est juste super.

Points Positifs

  • Une adaptation hyper réussie de Chronicles of Crime pour petits
  • Un monde magique immersif
  • Pas besoin de lire les règles, le tutoriel nous permet d’y jouer directement
  • Cette envie d’y retourner et de découvrir de nouvelles choses
  • Les fous rires de mes enfants quant à la réaction de certains personnages
  • Mêmes les adultes veulent découvrir la suite!

Points Négatifs

  • L’application qui pourrait freiner les plus réfractaires
  • Le fait que l’on ne puisse pas aller à un endroit librement (obligation de suivre un chemin un peu rébarbatif)
  • Petit bémol quand plus de 2 enfants, ils se sont chamailler pour voir les scènes

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