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[🎲 🛋 Un fauteuil pour jeux – Episode 3 spécial jeux d’enquêtes 🕵️♀️ 🔪 ]
Dans ce troisième épisode spécial jeux d’enquêtes, écoutez attentivement pour tenter de gagner un exemplaire de SUSPECTS.Retrouvez Patrick de chez Dédale et moi-même dans une discussion informelle autour de l’actus ludiques du moment avec :
🕵️♀️🔪 Suspects édité par Studio H de Guillaume Montiage Guillaume Montiage, Paul Halter, Sébastien Duverger Nedellec
🕵️♀️🔪 Détective Charlie édité par LOKI de Théo Rivière
🕵️♀️🔪 1900 édité par Lucky Duck Games de David Cicurel , Wojciech Grajkowski
➡️ Comment faire pour tenter de remporter Suspects ? ⬅️
Dominations : Road to civilization, un jeu pour vous mettre au pas !
Voilà presque une année que j’ai ce jeu dans ma ludothèque et je ne vous en parle que maintenant ! Pourquoi ?
Ce jeu de Olivier Melison et Eric Dubus est exceptionnel mais il vise clairement une niche de joueurs expérimentés. La situation du Covid n’a pas aidé à le sortir régulièrement et j’en suis bien triste.
Je voulais en faire une vidéo et puis j’ai hésité avec un article. Au final, ce qui m’a décidé à me lancer dans l’écriture de l’article, c’est l’émission Tomorrow’s Boardgames Club où j’étais l’invité mardi passé avec la thématique « Jeux et Histoire ». Vous pouvez la visionner ici.
Dans ma sélection, Dominations a été clairement une évidence dans ce thème. C’est pour moi, le meilleur jeu de civilisation auquel j’ai pu jouer jusqu’à présent ! On va faire chauffer ses méninges pendant au moins 2 heures. La première partie prendra plus de temps, le temps d’expliquer la mécanique à l’ensemble des joueurs.
Le jeu étant en rupture de stock à l’échelle mondiale, une nouvelle campagne va débuter ce 29 avril avec des nouveaux contenus dont une boîte deluxe et une nouvelle extension ! Waow :3 De même, le jeu a reçu le prix « Complex Games » du « American Tabletop Awards », et, franchement, c’est totalement mérité =D.
Dans cet article, je ne mentionne pas les 4 extensions car je ne les ai pas (Hegemon, Dynasties, Provinces et Silk Road). Mais il est plus qu’évident qu’elles apportent une belle rejouabilité à ce jeu qui vous permettra de passer de nombreuses belles heures autour de la table.
Vous voilà à l’aube de votre civilisation avec pour objectif de la faire prospérer et se développer. Pour cela, vous aurez des dominos triangulaires dans votre main servant à collecter des ressources. Ce jeu avec les triangles m’a rappelé un jeu de mon enfance spectrangle.
Comme dans tout bon jeu de civilisation tant sur plateau que sur console, on va travailler selon un principe d’âges permettant de marquer des évolutions significatives.
Partie complète
Tour d’une partie en résumé
Pour résumer, dans ce jeu de 2 à 4 joueurs, vous allez avoir 3 tours pour faire évoluer le plus significativement votre civilisation. Bien entendu, chaque tour est divisé lui-même en une phase de croissance, de construction et de développement.
Durant la croissance, vous jouerez vos triangles en vue de maximiser vos ressources nommées des connaissances répartis en 6 catégories : le civisme, l’artisanat, la religion, le commerce, l’art et la science.
Durant la construction, vous pourrez soit construire des villes permettant de gagner des ressources supplémentaires dans la phase de croissance, soit construire un grand monuments. Ceux-ci sont des objectifs communs.
Durant le développement, vous utiliserez vos ressources pour acquérir de nouveau savoir ou améliorer ceux déjà en votre possession. Ces savoirs s’organisent sur un principe d’embranchement.
A la fin de chaque âge, on détermine le joueur majoritaire dans les 6 domaines de connaissances lui permettant d’obtenir des points de victoire.
Mon avis
Vous le savez, je surkiffe Muséum ^^ D’ailleurs, j’ai craqué sur Pictura ! Ici, je retrouve ce même plaisir avec cette équipe aux commandes. Jusqu’à présent, je n’ai jamais été déçu des jeux fournis.
Pour ma part, j’apprécie le fait qu’il y ait de multiples extensions possibles pour ce jeu comme dans Museum ou Pictura. Pour moi, cela permet de prendre en main un jeu de base s’y accommoder et lorsque l’on a le sentiment d’être à l’aise avec celui-ci, on se lance sur une extension. Certains critiques ne sont pas de cet avis. Malgré tout, je trouve que c’est, peut-être une stratégie marketing, mais cela prend en compte ceux qui n’ont pas envie de grossir à outrance un jeu.
Ce que je craignais avec un jeu de civilisaton, c’était la gestion des ressources. Pour avoir été un amoureux de Age of Empire sur Pc, c’est toujours agréable d’avoir l’ordinateur qui gère cela à ta place. Je ne voulais pas me retrouver dans de la gestion de ressources permanentes et relativement pénibles.
Bon, il faut le dire, il y a la gestion de ressources, c’est la base d’un jeu de ce type. Mais cela a été vraiment très intelligemment réfléchi pour rendre cela plus accessible que les ainés sortis dans cette thématique.
Avec Dominations, il reste expert mais vraiment abordable et plus universel tout en ne négligeant pas une superbe profondeur de jeu, une rejouabilité de dingue où tout le monde pourra y aller de sa stratégie et de ses combos.
La particularité, ici, contrairement à ces grands frères, c’est nous qui créons la carte à l’aide des dominos. J’apprécie, cela me donne le sentiment d’une plus grande maîtrise. Et un point apprécié par mon compagnon, Christophe, c’est l’absence de guerre. Il a apprécié cet élément car il n’apprécie pas un jeu où l’on met chaos l’autre en l’attaquant. Il aime se développer en tout tranquillité. Ici, il est comblé, personne ne va venir lui détruire des tuiles, voler des ressources. On travaillera sur un principe de majorité entre les âges.
Mais pour nous, le plus excitant dans le jeu est la construction des embranchements de développement. Il va falloir être habile pour obtenir les ressources nécessaires en vue d’acheter le développement le plus intéressant. Vous aurez de quoi faire, il y a 72 cartes technologies au total, sans compter que j’ai la version KS ^^ J’en ai un peu plus !
Attention en fin de partie, il faut avoir une bonne mémoire car on arrive vite à oublier l’effet d’une de ces cartes et cela peut clairement faire la différence.
Cette beauté dans le développement des stratégies peut s’avérer être aussi sa faiblesse… En effet, si vous jouez avec un joueur qui souhaite prendre connaissance de l’ensemble des cartes et qu’il calcule le choix optimal, vous n’allez pas avancer durant la partie risquant de la rendre ennuyeuse. Je vous conseille lors des premières parties de prendre celles qui vous semblent le plus opportunes et au fil des parties, vous acquérez les connaissances nécessaires des cartes.
Une autre manière de scorer, ce sont les merveilles. Ces objectifs communs auxquels tout le monde peut participer vous feront gagner des points. Et sans oublier que votre civilisation a des objectifs spécifiques et différents pour chacune d’elles.
Du côté de l’interaction, on n’est sur de l’intermédiaire à mon sens. Vous allez devoir construire une carte commune et être contraint par le placement des autres joueurs si vous voulez scorer un maximum de ressources. De même, vous avez les merveilles en tant qu’objectif commun. L’interaction n’ira pas plus loin vu qu’il n’y a pas de guerres entre les joueurs. Je pense que ce n’est pas plus mal vu la complexité et la multitude des stratégies offertes par ce jeu. L’inverse gâcherait l’expérience.
Pour ce qui est du matériel et de l’esthétique. J’avais les yeux pleins d’étoiles. Ce jeu a un effet waow aussi au niveau de son matériel. Les photos parlent d’elles-mêmes. Les tuiles triangulaires sont belles, de belle qualité, agréable au touché. Toutes les cartes ont ce joli effet glossy, magnifiquement illustrées.
Lorsque l’on construit les merveilles, on a le sentiment qu’elles sortent de terre et viennent s’installer dans le paysge. C’est juste une régale pour les yeux. Sans oublier, les éléments de rangement tant le thermoformage est extrêmement bien réfléchi que les portes cartes et tuiles pour que rien ne s’abîme. Je dis bravo !
Au final, si vous aimez les jeux de civilisation, je vous invite à participer à la campagne participative qui arrive tout bientôt ! Pour ma part, c’est un jeu qui ne sera jamais revendu, il restera dans ma ludothèque pour encore de nombreuses années.
[ 🎲 Dés Confidences – Cthulhu – Aux Portes de l’Horreur 🛋️]
Retrouvez dans cette vidéo mon avis sur Cthulhu – Aux Portes de l’Horreur, un jeu de Jordan Goddard, Mandy Goddard, illustré par George Cotronis, édité par Origames/Renegade et distribué en Belgique par Géronimo.
N’hésitez pas à vous abonner, commenter et liker la vidéo.
Si vous avez aimé la vidéo, vous pouvez retrouver plus d’explications dans ma vidéo What’s The Game https://tinyurl.com/3whd6opz
Au plaisir de vous retrouvez bientôt pour une prochaine vidéo
[ 🎲 🛋 Un fauteuil pour jeux – Episode 2 avec l’As d’Or, Vendetta et Shards of Infinity 🛋 🎲 ]
Dans ce deuxième épisode, retrouvez Patrick de chez Dédale et moi-même dans une discussion informelle autour de l’actus ludiques du moment avec cette fois-ci, notre avis sur la cérémonie et les gagnants de l’As d’Or, Vendetta Vampire Mascarade et Shards of Infinity.
Mariposas, l’effet papillon !
Le début d’un long voyage …
Alors celui-là, si je l’avais vu de loin je ne l’aurais jamais pris. Comme Renaud me le dit souvent « Tu n’aimes pas les couvertures sombres » et il n’a pas vraiment tort non plus. Et puis en plus, un jeu avec des papillons … Ce n’est pas avec ça qu’on m’achète non. En revanche, ce qui m’a donné envie d’y jouer, c’est le nom inscrit sur la boîte : Elisabeth Hargrave.
Vous n’êtes pas censés être passés à côté de son précédent jeu qui a fait grand bruit parmi la communauté des ludistes et qui s’est vu ajouter deux extensions. Je veux bien entendu parler de Wingspan sorti chez Stonemaier et localisé chez nous par Matagot.
Mariposas est donc le nouveau bébé ludique de Hargrave sorti chez AEG et localisé chez Gigamic. C’est un jeu de pick-and-collect combiné à de la réalisation d’objectifs publics pour 2 à 5 joueurs. Vous allez incarner une nuée de papillons Grands Monarques et vivre leur migration allant du printemps à l’automne. Au cours de ces trois saisons, vous allez devoir butiner des fleurs tout en vous déplaçant du Mexique vers les Etats-Unis d’Amérique. Ces mouvements seront dirigés par les différentes cartes objectifs de saison qui rythmeront votre partie. Etes-vous prêt à ressentir la vie éphémère d’un papillon ?
Tout commença par un œuf …
Commençons par placer au centre de la table le plateau de jeu puis distribuons à chaque joueur les papillons associés à sa couleur. Ceux-ci portent des numéros allant de un à quatre représentant leur génération. On tire ensuite une carte « objectif » par saison en veillant à ne pas encore révéler celle de l’été et celle de l’automne. Chaque joueur place alors son papillon de niveau 1 à Michoacan et pioche deux cartes « actions ». C’est parti pour le grand voyage d’une vie !
Dont une mignonne chenille sortit …
Un tour de jeu est extrêmement simple. On joue une carte « action », on réalise les actions qui lui sont associées et on termine son tour en remettant sa main à deux.
Les cartes « actions » sont toutes similaires et représentent un ou plusieurs mouvements de papillons. S’il y a un enchaînement de plusieurs flèches, alors le monarque se déplacera d’autant de cases qu’indiquées. S’il y en a plusieurs séparées, alors il fera autant de mouvements qu’indiqués. Quelle différence me demanderez-vous ?
A chaque fois qu’un papillon termine un mouvement (j’insiste sur ce terme), il se pose et butine une fleur. Cela vous donne alors un jeton fleur correspondant mais en plus, s’il termine son mouvement à côté d’une icône « chenille », il pourra donner naissance à un nouveau papillon de la génération suivante en payant avec les jetons que le joueur aura récoltés. Généralement, une carte qui offre plusieurs mouvements vous fera aller moins loin qu’une carte avec un déplacement unique mais pourra vous permettre de butiner plus de fleurs sur un même tour. C’est à vous de choisir le moment le plus opportun pour déployer votre nuée de monarques.
… Et elle se conforta dans chrysalide …
Tout le sel du jeu consistera à marquer des points en fonction des objectifs publics. Ceux-ci vous demanderont de vous positionner à certains endroits de la carte et plus vous aurez de papillons respectant l’objectif, plus vous marquerez de points à la fin de la saison.
A la fin du jeu, vous obtiendrez également beaucoup de points pour chaque papillon de niveau 4 rentrés à Michoacan. Mais où est alors la difficulté ? En fait, chaque objectif de saison vous poussera à voler de plus en plus loin sur le continent et il vous faudra trouver la bonne balance entre garder certains papillons proches du bercail et les faire migrer vers le Canada. Si à la première saison vous ne disposez que de quatre actions, le nombre de celles-ci augmentera à cinq pour la deuxième et à six pour la dernière. Sachez toutefois que si la plupart de vos monarques se trouve du côté de New York, vous aurez beaucoup de mal à les ramener au Mexique.
Duquel naquit un magnifique papillon …
Mariposas n’a clairement rien de surprenant contrairement à son grand frère Wingspan. Je ne dis pas que le jeu est mauvais mais que vous ne trouverez pas dedans une mécanique inédite. Ce qui est sensationnel par contre, c’est ce sentiment de migration qui est développé au cours de la partie. Les cartes « objectifs » sont telles qu’elles vous forcent à vous déplacer vers le nord de l’Amerique avant de repartir vers le Mexique en fin de partie. J’ai réellement eu l’impression de vivre comme un de ces monarques. Je me sentais d’ailleurs triste de laisser mourir mes papillons entre les saisons – snif.
L’interaction entre les joueurs est quasiment nulle. Chacun fait son voyage sans réellement tenir compte du déplacement des autres joueurs. A chaque tour, il faut chercher à maximiser ce que vous offre votre carte « action ». Veillez à ne pas oublier de faire naître de nouveaux papillons. Un retard en début de partie peut sérieusement vous handicaper dans la course aux points durant la suite du jeu. Steve s’en souvient bien d’ailleurs (rire !).
Mariposas m’a fait ressentir la même chose que lorsque j’ai acquis Wingspan. C’est un jeu de pure optimisation personnelle. Vous n’avez pas besoin de trop prêter attention à la position de vos adversaires pour maximiser vos propres points ce qui vous laisse le temps de chercher la stratégie idéale.
Pour le moment, je n’ai fait qu’une seule partie mais une fois terminée, j’avais envie de la refaire – et non pas envie d’en faire une nouvelle. Pourquoi ? Car je n’avais pu ramener qu’un seul papillon de niveau 4 à Michoacan. D’une certaine manière, j’ai ressenti cela comme un « échec ». Je suppose que j’ai été trop loin pour la réalisation des objectifs et que d’autres choix m’auraient permis de cumuler plus de points. Et je dis cela même en ayant gagné ! Le jeu pousse à l’analyse des différents coups opérés durant la partie et on voudra chercher à s’améliorer afin de limiter les déplacements « inutiles ».
Mariposas trouvera son public en ceux qui ont aimé Wingspan. Après ma première partie, j’avais des papillons dans le ventre – et c’est pas rien de le dire ! Je suis sorti de ce jeu avec la sensation d’avoir voyagé avec mes monarques à travers l’Amérique du Nord. Si la couverture de la boîte ne paye pas de mine, le plateau quant à lui est rayonnant avec ces magnifiques couleurs chaudes et vivaces et celles-ci mettent en exergue les adorables petits meeples en forme de papillon. Avec Mariposa, Elizabeth Hargrave nous confirme qu’elle sera une autrice ludique à suivre dans les années à venir. Je pense qu’elle a le don de pouvoir combiner son amour pour la nature et celui des jeux et de nous le faire ressentir à travers ceux-ci. Bien que les thématiques qu’elle aborde sont assez singulières, on ressort d’une partie avec des connaissances neuves auquel on n’aurait jamais prêté attention sans être passé par un de ces jeux. Je serai au taquet pour son prochain jeu et ai hâte de voir dans quel univers elle va nous transporter
[🪵🔥Au coin du feu – Episode 1🔥🪵]
Dans ce premier épisode, retrouvez Patrick de chez Dédale et moi-même dans une discussion informelle autour de l’actus ludiques !
😈😈😈 Concours pour remporter les 3 extensions de Villainous 😈😈😈
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Le lot à retirer à la boutique Dédale – Bailli uniquement.
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Articles présentés dans la vidéo :
Villainous ➡️ boîte de base https://dedale.be/fr/jeux-de-plateau/…
Villainous ➡️ Mauvais jusqu’à l’os https://dedale.be/fr/jeux-de-plateau/…
Villainous ➡️ La fin est proche https://dedale.be/fr/jeux-de-plateau/… V
illainous ➡️ Cruellement infects https://dedale.be/fr/jeux-de-plateau/…
My City ➡️ https://dedale.be/fr/jeux-de-plateau/…
Shamans ➡️ https://dedale.be/fr/jeux-de-plateau/…
Les différents scénarios Crime Zoom➡️ https://dedale.be/fr/jolisearch?s=cri…
Pour UNMATCHED et Visite royale, ils arrivent tout bientôt et le lien sera rajouté dès qu’ils seront arrivés en boutique à Gérard et/ou Bailli ainsi que dans la boutique en ligne https://dedale.be/fr/
Au plaisir de se retrouver pour une prochaine vidéo au coin du feu 🙂 Vidéo d’introduction et de clôture “by Mikhail Nilov from Pexels”
What’s The Game – Cthulhu – Aux Portes de l’Horreur
Vintage, une ode au formica
Ce jeu de Bruno Faidutti nous projette dans le passé tout en restant dans l’instant présent. Je ne suis pas un chineur né mais j’apprécie de me rendre à la place du Sablon pour visiter ses différents antiquaires. Bien entendu, on n’y retrouve bien plus que seulement du vintage. Pour cela, nous avons un deuxième endroit ou plutôt un moment pour cela, c’est le Brussels Design Market ! C’est le plus grand salon d’objet vintage d’Europe. Si jamais vous souhaitez acquérir des objets présents sur les cartes du jeu, c’est le lieu idéal !
Ce jeu fait partie de la collection Mini games de Matagot. Dans Vintage, vous incarnerez des brocanteurs (3 à 6 joueurs) où pendant une durée de 20 minutes, votre objectif sera d’avoir la plus grande collection. Seul les brocanteurs de 10 ans et plus sont admis.
Mise en place
- Mélangez le paquet de cartes et distribuez une carte au premier joueur, deux cartes au deuxième joueur et trois cartes devant les autres joueurs.
- Mettez le reste des cartes dans une pioche face cachée
- Les cartes bonus sont mises de côté car elles n’interviennent qu’en fin de partie.
Déroulement de la partie
A tour de rôle en sens horaire, les joueurs est obligé de réaliser ces 3 actions et dans cet ordre :
- Le joueur choisit un objet de sa boutique (carte devant lui face visible) et l’ajoute à sa collection (carte déposée devant lui face cachée)
- Le joueur choisi soit de voler une carte dans la boutique d’un autre joueur pour la placer dans la sienne ou de récupérer la première carte de la défausse. Cette action est impossible pour le premier joueur au premier tour.
- Le joueur pioche deux cartes. Il en choisi une et place l’autre dans la défausse (face visible)
- A la fin de la partie, les joueurs peuvent ajouter une carte de leur boutique à leur collection excepté celle venant d’être volée au dernier tour.
La partie prend fin lorsqu’il ne reste plus que deux cartes dans la pioche dans une partie à 3 ou 4 joueurs. Dans d’autres configurations (5 ou 6 joueurs), lorsque la pioche est finie, on mélange la défausse afin de constituer une nouvelle pioche et la partie prendra fin lorsqu’il ne reste plus que 2 cartes dans cette nouvelle pioche.
Il est l’heure de désigner le meilleur brocanteur ! Pour cela, vous récupérer les 17 cartes bonus représentant chacune des catégories. Vous attribuez chacune des cartes à celui qui a le plus grand nombre d’objets dans celle-ci. En cas d’égalité, c’est celui qui possède le plus d’objets anciens dans cette catégorie qui le remporte.
Pour finir, on réalise la somme des valeurs de chacune des cartes de sa collection et la valeur des cartes bonus. Celui ayant la plus grande valeur est déclaré vainqueur.
Mon avis
On est sur un mini games, la mécanique est ultra simple avec une méthode de calcul tout aussi simple. On est à l’opposé de la salade de points. Mais cela fait du bien aussi ! Un jeu léger et accessible de tous. Mais, on doit souligner qu’il y a un certain intérêt d’avoir sa collection cachée car il faut essayer de se souvenir de ce que les autres possèdent afin d’obtenir les cartes bonus en fin de partie. De plus, il y a une diversité de catégorie permettant d’essayer de scorer de différentes manières.
Du côté de l’interaction, le coup du vol me fait bien marrer car cela met une certaine tension ludique autour de la table. D’ailleurs pour ceux qui apprécient cela, il y a un mode « Prends ça » qui veut tout dire ! On n’est pas dans Louis la Brocante, ici ! Dans cette version, on démarrer avec une carte de moins chacun et en plus, on peut piquer la dernière carte boutique d’un joueur. On verra si les amitiés tiennent toujours…
Pour son aspect esthétique, on retrouve avec la boîte les couleurs et les symboliques du vintage et de cette période. A l’intérieur, on n’a une série de cartes toutes avec des illustrations différentes des objets des époques 50 à 70. Sans oublier que chacun des objets a son année de sortie indiquée dans le coin inférieur gauche.
Pour les plus âgés, c’est un jeu empreint de nostalgie tandis que pour les plus jeunes, c’est l’occasion de découvrir des objets « bizarres » car totalement disparus de nos intérieurs. De mon côté, c’est assez amusant de voir l’emprunt du design actuel au design vintage. Lors d’une partie, cela permet de discuter décoration et ameublement aussi et j’adore ça.
Professeur Evil et la Citadelle du Temps : Vous êtes en retard pour le thé !
Cela fait quelques temps que je voulais tester ce jeu, sa thématique SteamPunk faisant appel à des mécaniques liés aux temps, j’adore ! Je suis un grand fan du concept du Time Travel dixit la série Doctor Who (petite info sur moi au passage). En plus de la thématique, on est clairement, déjà, sur un jeu soigné visuellement comme l’ensemble des jeux édités par FunForge. Ils prennent grand soin dans leur réalisation et pour cette édition, ils ont fait appel à Biboun connu également pour Dice Forge, Ishtar, Raids et j’en passe. J’accroche vraiment à son style graphique.
Du côté des auteurs, on n’a pas affaire à des inconnus avec Matthew Dunstan et Brett J. Gilbert ayant développés Elysium et Pyramides. Pour ce jeu développé pour 2 à 4 joueurs (dès 8 ans), vous devrez, en coopérant, récupérer discrètement les objets conservés jalousement par le Professeur Evil dans sa demeure. Le chrono est lancé, vous avez 1 heure !
Voici le pitch de départ : « Formez une équipe d’aventuriers et partez à la recherche des fameux trésors cachés dans le manoir du Professeur Evil : la Joconde, la pierre de Rosette, la machine d’Anticythère… Tous ses larcins sont sous clef au cœur de sa demeure. Parcourez les couloirs et déverrouillez les portes pour désactiver les pièges qui protègent les trésors.
Récupérez-en 4 avant que le professeur ne les enferme à tout jamais ! »
Concernant la mise en place, elle ne peut pas être plus claire et fluide. On commence par placer le professeur Evil dans son laboratoire ainsi que le marqueur temps au centre de la table sur XII. Ensuite, on place les marqueurs « Porte » sur les seuils du plateau de jeu. Pour terminer, on installe 6 « Pièges » en mode actif au hasard grâce aux tirages des cartes « Lieu ». On répète la même opération avec les cartes restantes mais en plaçant les 6 « Pièges » en mode inactif. Une fois cette étape réalisée, installer les tuiles « Trésors » à l’aide des cartes « Lieux ». Pour les trésors, n’oubliez pas de placer le marqueur rouge sur la tuile trésor et de placer l’autre marqueur rouge sur l’horloge centrale à N minutes (= nbr de minutes indiquées sur la tuile trésor) du marqueur de temps. Faites de même avec les marqueurs vert et bleu. Une fois que cela est fait, choisissez votre personnage et prenez vos cartes « Action », votre marqueur de position et votre tuile personnage.
Lors d’une partie, vous pourrez réaliser plusieurs actions :
- Piochez 2 cartes « Action » et les lire à haute voix (c’est un coop, je le rappelle)
- Faites vos actions au nombre de 3 :
- utiliser une carte « Action »
- se déplacer
- déverrouiller une porte
- désactiver un piège
- récupérer un trésor
Ensuite, une fois le tour du joueur actif terminé, vous devez lancer 3 dés afin de connaître les agissements du professeur Evil. Ces actions sont les suivantes :
- il se déplace dans le manoir entraînant la fermeture des portes déverrouillées, la réactivation des pièges inactifs et il vous fait fuir si vous vous trouvez dans la même pièce
- il utilise un passage secret
- il accélère les opération de sécurisation nous laissant moins de temps pour récupérer les trésors
D’ailleurs, je me rends compte que je ne vous ai pas dit à quoi servait cette énorme horloge au centre du plateau de jeu ! Et pourtant, c’est le sel de ce dernier, vous allez courir après le temps comme le Lapin Blanc dans Alice. Dans le cas où le marqueur de temps atteint ou dépasse un marqueur « Trésor », celui-ci est perdu ! Le professeur l’a complétement mis à l’abri.
Maintenant, pour contrer ces actions, vous avez vos cartes « Action » bien utiles mais aussi, vos habilités spécifiques s’activant à certains moments dans la partie (indiqué par l’horloge au centre de la table).
La partie se termine positivement si vous arrivez à récolter 4 trésors et négativement, si le professeur arrive à sécuriser 4 trésors.
Côté mécanique de jeu
Le point fort de ce jeu est l’opposition dans sa mécanique totalement aléatoire et les actions structurées par les joueurs. Déjà à l’installation du plateau, tout n’est qu’aléatoire de l’installation des trésors à l’installation des pièges actifs ou inactifs. Pour finir, l’autre grande source d’aléatoire est le déplacement du Professeur Evil pouvant ruiner la meilleure stratégie car personne ne peut prédire ce qu’il va faire. C’est qui nous a plu, ici, c’est qu’aucun joueur ne joue le professeur Evil comme dans la plupart des jeux. Dans le cas où un joueur joue le perturbateur, on peut plus facilement anticiper car il va essayer d’optimiser son action tandis qu’un jet de dés n’est qu’un jet de dés. Durant notre partie, nous avons souffert de cela car à plusieurs moments, les trésors nous sont passés sous le nez !
J’entends déjà des ludistes hurler aux loups en disant : « Un jeu de hasard, pfff ». Justement détrompez-vous, vous serez amené à collaborer et établir une stratégie ensemble (pour une fois, cela vient tout naturellement dans ce jeu, on n’a pas l’impression que c’est artificiel) où vous serez totalement cuit ! Si vous adorez le coop sans traître, vous allez l’adorer !
Pour nous, il est vraiment cool, avec une vraie mécanique de coopération où chacun des joueurs doit s’investir dans la partie. On apprécie et on lui donne la note de 8/10
Côté interaction
Je ne vais pas me répéter par rapport à ce que j’ai déjà écrit. Mais, vous l’avez compris on est dans de la full interaction d’entraide et pas dans du je te mets sur la face. Ce qui nous a plu aussi, c’est qu’il n’y a pas de temps limité de discussion afin de planifier les actions du groupe. C’est très chouette quand on joue avec des enfants car, ils ont le temps de planifier et de construire leur stratégie et surtout de la remodeler en fonction des actions du professeur.
Maintenant quand on est juste avec des adultes et que l’on veut faire battre son palpitant, rien ne vous empêche de vous mettre un timer de 2 minutes (ou moins, si vous aimez le stress) afin de réaliser vos actions. Je pense que le taux de réussite des parties va dégringoler plus que vite !
On est aussi sur un 8/10
Côte esthétique et matériel
Déjà on surkiffe le style graphique de Biboun qui nous immerge totalement dans l’univers steampunk du jeu. Il n’y a pas assez de jeu sur cette thématique qui sont aussi bien rendus. Tout est soigné de la boîte au plateau en passant par les cartes et les tuiles. Même le thermoformage est top, l’ensemble des éléments tiennent dedans et on ne se pose pas de question sur un renfoncement dont ne comprend pas l’utilité. Bravo à l’illustrateur et à la maison d’édition pour le soin et le perfectionnisme dans cet aspect ! 9/10
Au final, on le recommande car il va demander une belle coopération entre les joueurs, des capacités d’observation permettant l’élaboration d’une stratégie gagnante pouvant être remodelée en fonction des déplacements du professeur. Un très bon jeu familial qui ne pourra ravir les yeux et les jeunes ludistes ainsi que les parents. Je ne peux m’en empêcher, ce jeu est aussi une bonne manière détournée de faire lire l’heure à vos enfants (en plus avec des chiffres romains)… Je suis prof, je peux pas m’en empêcher !