Découvrez Randognon
Découvrez Rockets
Le point commun entre Randognon et Rockets, outre le fait que ce sont des jeux de société en financement participatif, c’est le côté belge dans l’histoire.
En effet, l’auteur de Randognon, Benjamin Roucayrol et Thomas Marlière, l’auteur de Rockets, sont belge de naissance ou de cœur. En effet, Benjamin est originaire d’Ardèche et s’est installé dans le Hainaut et Thomas, quant à lui, est bruxellois.
Ce qui les réunit, c’est la création de jeux de société et pour le coup, ils sont actuellement tous les deux en financements participatif sur la plateforme Ulule. Vous retrouverez les liens vers les pages dans la description des deux jeux. Mais aussi, un élément commun dans la mécanique des deux jeux est l’utilisation de carte pour réaliser des actions.
Par contre, on est totalement sur des thématiques différentes même si l’on prend de la hauteur avec les deux. En effet, avec Rockets, vous aurez la nécessité de construire votre fusée mais, attention, il sera impératif de réussir le décollage. Du côté de Randognon, vous devrez réaliser une balade dans les montagnes mais celle-ci risque d’être compliqué avec les intempéries, les problèmes d’équipement et tout ça ^^
Commençons avec le jeu ayant la campagne Ulule la plus avancée dans le temps mais aussi, celui que j’ai reçu l’année dernière au format de proto : Randognon
Comme je vous l’ai dit vous aurez l’obligation de réaliser un trek dans les montagnes en tenant compte à la fois de la difficulté de la pente mais aussi des intempéries pouvant arriver sur votre chemin. Pour ce faire, vous aurez un sac à dos que vous pourrez équiper d’un tas de matériel en utilisant les cartes dans votre main.
Dans ce jeu allant de 2 à 5 joueurs, pour des parties de 45 minutes, votre objectif sera de finir premier le trek mais attention, des petites crasses des adversaires ou un mauvais équipement pourraient ruiner vos plans.
Pour avoir les étapes détaillées des règles, je vous invite à suivre ce lien
Mon avis
La mécanique est relativement simple et accessible. On est sur un jeu très familial. La plus grosse difficulté est la gestion de sa main afin de conserver un équilibre entre les différents objets vous permettant de vous protéger des intempéries, de réaliser des actions pour vous déplacer ou pour pourrir les autres.
La diversité des 108 cartes permet d’avoir pas mal d’actions possibles. De même, il est amusant de constituer son sac à dos pour parcourir son trek. D’ailleurs, le plateau sac à dos est bien constitué permettant d’avoir une synthèse des actions et des tours de jeu.
Lors de mes parties, le sentiment que j’ai à l’esprit, c’est que le jeu est mignon avec un graphisme et des couleurs sympathiques mais on ramasse quand même lors des parties mais toujours dans la bonne humeur.
Du côté esthétique et matériel, un point à soulever est la volonté de ne pas avoir de plastique dans la boîte. Le matériel ainsi que le design est minimaliste et condensé au maximum. Il me fait penser à la ligne éditoriale de chez Helvetiq.
Passons maintenant à Rockets
Dans ce jeu, comme son nom l’indique votre objectif est de construire et de faire décoller sa fusée. Lorsque l’auteur me l’a proposé et que j’ai lu les règles, je me suis dit que l’on pourrait le mettre à la frontière du party game même si au final, après quelques parties, celui-ci est plus tactique qu’il n’y parait.
Dans ce jeu de 1 à 4 personnes, pour un public de 14 ans et plus pour des parties de maximum 45 minutes, vous jouerez des cartes ou dépensez des jetons sciences afin de construire et/ou améliorer votre engin spatial.
Après mes parties, un élément qui me questionne toujours est pourquoi 14 ans et plus. Je trouve qu’un 12 ans et plus était plus approprié. En effet, ici, vous aurez 4 actions disponibles que vous pourrez réaliser deux fois (des différentes ou des identiques).
Ces actions sont relativement habituelles dans un jeu de plateau de ce type à savoir jouer, piocher, défausser pour obtenir une ressource ou construire un module.
La subtilité et le fun du jeu résident en deux éléments à savoir la réserve de lancement et les actions des cartes interférant chez les autres joueurs. Lorsque vous jouez certaines cartes, vous avez des effets particuliers permettant d’insérer dans votre boîte de lancement ou celles des autres des jetons positifs ou négatifs. Lors du lancement de votre fusée, vous ouvrirez la boîte afin de voir si vous avez un nombre supérieur d’éléments positifs. Dans le cas contraire, patatra, votre fusée ne décolle pas et vous devez détruire un nombre de module équivalent aux jetons négatifs de votre boîte de lancement.
Pour avoir plus de détails, suivez ce lien
Bien évidemment, le premier à faire décoller sa fusée remporte la partie si celle-ci décolle bien avant que la pioche soit épuisée. Dans le cas contraire, vous compterez les points de votre fusée en fonction des éléments qui la composent.
Mon avis
J’ai apprécié l’idée de la boîte de lancement qui se rempli au fur et à mesure de la partie. Il faut tenir cela à l’œil pour ne pas voir sa fusée partir en fumée. Par contre, dans une partie à 3 ou 4 joueurs est moins dynamique qu’à deux joueurs ou tout s’enchaine beaucoup plus vite. Nous avions peut-être mal mélangé et les cartes attendues ne sortaient pas. Par contre, après quelques parties, on se rend compte de l’intérêt d’aller chercher dans la défausse les éléments nécessaires ou encore de conserver dans sa main certains modules afin de bloquer l’autre.
Ici, on est clairement dans un jeu qui se veut plutôt agressif où l’on va devoir bloquer l’autre pour y arriver en premier. Un petit relan de guerre froide ^^
Un élément appréciable est d’avoir placé des objectifs de partie que l’on peut remplir au fur et à mesure que l’on y joue. Cela ne modifie en rien le jeu mais cela permet de se fixer des petits objectifs sympathiques.
Du côté de l’esthétique, le style cartoon est encore plaisant et le matériel du proto était de qualité. La symbolique est relativement compréhensible et permet de jouer (après quelques tours de jeu) sans devoir retourner dans les règles régulièrement.
Au final, on est sur un jeu sympathique permettant de rigoler quand on se rend compte de l’archarnement de certains contre sa personne ou encore lorsque sa fusée explose. On se sent un peu comme Elon Musk.