Posted on

Interview Dé’Tonante de l’illustrateur Vincent Dutrait

Follow by Email
Facebook
Instagram

Mais qui est-il ?

Pour un illustrateur, il porte bien son nom ! Vincent Dutrait d’origine française, et plus précisément bordelaise, avec un attrait (sans jeu de mots) tout particulier pour la Corée du Sud tout spécialement sa capitale, Séoul.

 Je vous en parle car il fait partie de ma liste d’illustrateur de jeux de société préféré. Il en a illustré une flopée mais ce n’est pas tout ! Il dépasse les frontières du monde ludique et touche aussi bien à l’univers de du roman avec des ouvrages illustrés comme Le courage de Sacajawea.

En tant que ludiste, nous connaissons mieux les jeux qu’il a illustré comme Muséum, Lewis & Clark, Naga Raja ou encore L’île au Trésor. Mais ce n’est pas tout, il est passé de l’autre côté de la table en devenant auteur de jeu comme Loser.

J’apprécie particulièrement son coup de crayon très réaliste permettant une très chouette immersion dans le jeu. Lorsque l’on joue à Muséum, on a vraiment l’impression d’avoir les éléments historiques sur le plateau.

Découvrez ses réalisations

Pour en savoir un peu plus sur lui, découvrez son interview ci-dessous

Si tu devais être une technique artistique, laquelle serais-tu ?

Celle qui requerrait le plus d’apprentissage et de maîtrise, autant que ce soit possible… A part ça, je dirais dessin et peinture. Car « La peinture, c’est très facile quand vous ne savez pas comment faire. Quand vous le savez, c’est très difficile », Edgar Degas.

Quel est la cover que tu préfères ? Et celles que tu aimes le moins ?

Celle de la réédition de « Lewis & Clark », à paraître prochainement, car c’est peut-être celle au plus proche de ce que j’avais en tête et de ce que je souhaitais transmettre au joueur, au spectateur. Avec la chance de l’exercice de style de « refaire » une couverture pour un même jeu des années plus tard.

La question est au pluriel mais je ne citerai que celle de « Red Peak », réalisation complexe et délicate sous contraintes et directives pas forcément en phase avec ce que j’envisageais et donc un résultat en demi-teinte, comme du consensus mou ou du compromis de compromis

Lewis & Clark reprint

Si un génie t’offre la possibilité de réaliser 3 vœux, quels seraient-ils ?

Tout d’abord, que mes proches ne manquent jamais de rien . Enfin, qu’ils puissent vivre et s’épanouir en bonne santé et pour finir, qu’ils ne souffrent pas trop quand je ne serais plus là (et qu’ils prennent soin de mes illustrations, non mais…)

Si tu pouvais retourner dans le passé que changerais-tu ?

Rien, je préfère regarder devant et suivre l’adage d’Edgar Degas (encore) :
Il faut avoir une très haute idée, non pas de ce que l’on fait, mais de ce qu’on pourrait faire un jour. Sans quoi, ce n’est pas la peine de travailler.

A choisir, préfères-tu un Bibimbap ou un verre d’un grand crû du Médoc ?

Ne buvant pas une goutte d’alcool – vin inclus donc – et ne pouvant l’apprécier, je dirais de facto bibimpap et ça me semble bien plus sain.

Soirée en tête à tête avec Kim Jong Un, vous faîtes quoi ?

En sandales nous boirions en silence une limonade sur sa terrasse en regardant les magnifiques montagnes nord-coréennes.

Si tu devais être la cover d’un jeu, laquelle serais-tu ?

En toute simplicité et en toute modestie, je pense qu’elle n’existe pas encore.

Avec quel personnage de dessin animé ou de BD as-tu grandi ?

J’ai une enfance plutôt peuplée avec Rahan, Ulysse, Cobra, Pélisse, la Femme Piège…

Pour quel type de jeu refuserais-tu de dessiner la cover ?

Un jeu dont il serait impossible de justifier ou de donner du sens à ce qui m’est demandé de mettre en images.

Dessinez l’animal mythologique qui te représente le mieux en tant qu’illustrateur

Comme il n’est pas précisé de quelle mythologie il s’agit, je pense au Dragon, d’Asie. Et mon entourage pourrait confirmer

Posted on

Interview Dé’Tonante d’Etienne Espreman Geek Attitude Games

Follow by Email
Facebook
Instagram

Une nouvelle rubrique… No Way o_O !

C’est parti, on part à l’aventure avec cette nouvelle rubrique avec des interviews se voulant chaleureusement décalée… Pour autant, nous n’avons pas envie de faire une énième interview mais de connaître sous une autre face un intervenant du monde ludique. Quoi de mieux que de commencer avec Etienne pour son franc parlé ainsi que son second degré typiquement belge.

Mais, c’est qui Étienne ?

Un auteur et éditeur talentueux (très humble aussi)

Vous ne connaissez pas Étienne ? Shame On You !

Il faut d’abord savoir qu’il est liégeois. Je le suis aussi donc c’est important ! Mais, surtout, il est auteur et éditeur de jeux de société. Vous voyez le jeu sur l’Art Nouveau à Bruxelles, ben c’est lui en tant qu’auteur ! Et, Not Alone, Kitchen Rush, Dicium et d’autres… Ben c’est lui aussi en tant qu’éditeur sous la bannière Geek Attitude Games.

Je commence par lui pour cette rubrique, simplement car c’est une personne réellement passionné par l’univers ludique qu’il partage sans modération avec une bonne bière.

Son parcours ludique lui permettra d’avoir une belle vision de cet univers pour pouvoir développer son premier proto qui portera sur l’Art Nouveau à Bruxelles. Il faut savoir qu’il est passionné d’architecture. Cette première version sera éditée par Pearl Games. Il adaptera ce jeu dernièrement avec sa version jeu de cartes. D’ailleurs, l’équipe d’Es-tu Game ont tourné une vidéo à cette occasion, je vous la laisse découvrir !

La création de Geek Attitude Games est à l’origine d’un One Shoot… Avec Fréd, il avait envie de créer un jeu sur le salon d’Essen et pour l’autoéditer, ils ont monté la maison d’édition que nous connaissons actuellement.

Le One Shoot n’en est plus un ! Elle éditera de nombreux jeux comme Not Alone (d’ailleurs, une extension se prépare), Taverna, Kitchen Rush, Dicium, Q System et le dernier en date Bruxelles 1897 étant la version jeu de cartes du jeu de plateau. Il paraît qu’il y aura un Kickstarter bientôt… Nice !

Découvrez l’ensemble des jeux édités par GAG

Not Alone
Kitchen Rush
Taverna
Not Alone – Extension
Kitchen Rush – Piece of Cake (extension)
La série Q system avec en exemple
Sherlock – Propogation (c’est d’actualité 😉 )
Bruxelles 1897
Dicium
Crisis

Maintenant, il est temps de découvrir l’interview d’Etienne sous une autre facette mais toujours avec du second degré 😉

Mais, aussi, un bon vivant ! (Merci pour les photos les DJUF)

Imessage Interview… Confinement oblige 😉

En trois mots, comment décris-tu ton rôle dans le monde ludique ?

Je dirais joueur passionné, auteur chanceux et éditeur motivé.

Quel est ton meilleur souvenir en tant qu’auteur ? Et le pire ?

En tant qu’auteur, un des meilleurs moments fut de remporter l’As d’Or, à Cannes, en 2014. Mais il y en a eu beaucoup d’autres.

Le pire reste à venir… 😉

Quel est ton premier souvenir en tant qu’éditeur ?

J’ai créé Geek Attitude Games avec Frédéric Delporte et Fabrice Béghin, quand on travaillait sur notre premier jeu « Essen the Game ». On bossait tous à plein temps à l’époque et on se retrouvait le soir après le boulot. On ne connaissait rien au monde de l’édition, on a tout appris sur le tas. C’était une période très fatigante mais aussi très amusante.

Comment réagis-tu face à un mauvais jeu que l’on te propose ?

J’essaie toujours de faire comprendre délicatement que le jeu n’est pas « abouti ». Même si c’est parfois difficile.

Si vous deviez changer une chose à propos de ton travail, qu’est-ce que ce serait ?

Je ne sais pas vraiment. J’aimerais pouvoir étendre mes compétences. Chez GAG, mon rôle est essentiellement les rapports avec les auteurs, le développement des jeux, tests, équilibrages,… Par exemple, je ne connais rien dans les fichiers In-design. Chez GAG, c’est Fabrice qui maîtrise tout ça. Or j’aimerais moi aussi pouvoir me pencher dessus.

Qu’est-ce que tu préfères dans ton travail ?

Les rencontres avec les autres. Je trouve le monde ludique super sympa (en général). C’est un vrai plaisir de pouvoir y évoluer.

Quels conseils donnerais-tu aux nouvelles recrues ?

De ne surtout pas écouter ceux qui donnent des conseils. Mais plus sérieusement, de le faire par passion, car c’est une occupation chronophage… et pas toujours rentable !

Que contient votre liste de vœux pour ces 5 prochaines années ?

Pouvoir garder assez de neurones pour continuer à bosser dans le milieu, tout en ayant toujours autant de plaisir à le faire.

Si vous pouviez échanger votre poste de travail avec quelqu’un, qui serait cette personne ?

Personne. J’aime bien ma place.

Si tu devais choisir un mentor, n’importe qui, qui serait cette personne ?

Je ne voudrais pas paraitre prétentieux mais la réponse est « personne ». Je n’ai jamais (du moins consciemment) tâcher de prendre exemple sur quiconque ni voulu me comparer à qui que ce soit. J’ai toujours essayé de faire les choses comme je les voyais. Après, j’aurais peut-être mieux fait de… 😉

Qu’emporterais-tu sur une île déserte ?

De la crème solaire (j’ai la peau fragile).

Si tu étais une bière, tu serais laquelle ?

L’Orval. What else ?

Si un génie t’offre la possibilité de réaliser 3 vœux, quels seraient-ils ?

Comprendre les femmes. Comprendre les auteurs. Comprendre les femmes-auteurs.

Quelle est ton illustrateur préféré ?

Je n’en ai pas. Chez GAG, nous avons toujours engagé différents illustrateurs pour chacun de nos jeux, en fonction du type de jeu, de l’univers, du thème, et du feeling que nous avions avec eux.

Si tu devais classer des maisons d’édition, quel serait ton podium ?

Francophones ou internationales ? Parce que ça en fait un paquet ! En Belgique (et sans parler de nous), il y a Games Brewer et Pearl Games. Au niveau international, je dirais Quined Games, Alea, Feuerland, Eagle-Gryphon,…

Soirée en tête à tête avec Kim Jong Un, tu fais quoi ?

Je me casse ! (non mais c’est quoi ces questions ???)

Préfères-tu édité un jeu de qualité qui ne se vend pas ou un jeu pourri qui part comme des petits pains ?

Franchement, un jeu de qualité qui ne se vend pas. Et c’est bien là tout le problème : j’aimerais tant pouvoir faire comme d’autres et vendre des kilos de m… sans me tracasser .

C’est quoi une journée parfaite pour toi ?

C’est une journée où je joue.

Tu te vois comment dans 10 ans ?

Vivant j’espère.

Qui admires-tu vraiment ?

Les gens qui me foutent la paix, au lieu de m’embêter avec de stupides questions !