Posted on

Les playtests de Son lors du salon Essen 2022 !

Cet article parle de 

The Fog

Un KS qui ne m’avait à la base pas beaucoup attiré. Les couleurs des joueurs étaient criardes et les illustrations n’étaient pas du tout à mon goût mais j’ai tout de même choisi de lui laisser une chance sur le festival.

J’étais loin de me douter que j’allais autant rigoler. Le but du jeu est d’amener tous ses personnages à fuir une île avant que le brouillard ne les capture. La sortie de l’île a une forme d’entonnoir truffé d’obstacles et les joueurs doivent donc jouer des coudes pour pousser, bousculer, tirer les autres vers l’arrière afin d’occuper les quelques places disponibles sur les bateaux.

A leurs tours, chaque joueur possède 7 points de mouvements à répartir parmi 6 types de déplacement possibles. Le jeu peut alors être twisté en ajoutant la contrainte du sablier forçant les joueurs à prendre leurs décisions en moins d’une minute.

Très immersif, le vainqueur est évidemment celui qui aura fait les meilleurs coups de sacripan ! Le matériel n’est toujours pas à mon goût mais est en parfaite adéquation avec le jeu.

Clockworkers

Alors lui je l’attendais au tournant. Maintenant devenu un féru de jeu d’auteurs japonais, je me devais de le tester.

C’est un très bon wheel builder a l’instar d’un Splendor. J’y ai retrouvé les mêmes sensations.

Il aurait fallu peut-être un travail plus poussé sur l’iconographie et la couleur des cartes pour rendre le jeu plus fluide car il a nous fallu pas mal de fois revenir dans les règles pour l’interprétation de certaines icônes. Mis à part ça, le jeu est excellent mais aussi très joli ! 

Ceux qui ne possèdent pas Splendor y trouveront un très bon jeu alike et ceux qui l’ont y verront une bonne alternative pour varier les plaisirs ! 

Great Fire of London 

Alors celui-ci, dans la catégorie malsain, il reçoit la médaille d’or ! 

Le jeu se passe lors du Grand Incendie qui a ravagé Londres au 17e siècle. Un tel thème pourrait nous mettre dans la peau des pompiers cherchant à contenir voire éteindre le feu mais non ! Les joueurs incarnent l’incendie même ! 

Le but du jeu est de propager le feu à travers Londres tout en brûlant au passage les maisons des autres joueurs. Je ne vous dis pas la sensation de jouissances que l’on ressent lorsqu’on ravage les maisons ou les quartiers des autres. Clairement pas un jeu à faire si vous tenez à vos amitiés ! 

En dehors du plateau qui est une superbe reconstitution de Londres, le matériel est un peu cheap. Les cartes sont très fines (attention à l’humidité !) et les meeples auraient mérité avoir une tête de pompier. La carte de Londres est aussi très fournie et il est difficile de repérer ses différents quartiers sur le plateau.

Je l’ai quand même acheté car des cartes, ça se sleeve et que je suis un collectionneur Londoniste ! Je vous conseille quand même d’y jouer car on a beaucoup rigolé durant la partie ! J’ai particulièrement apprécié son côté immersif et ce jeu m’a permis de découvrir autrement un de ces grands évènement de l’histoire de Londres.

Soulaween

C’est au détour de deux stands que je suis tombé par hasard sur le stand de cet éditeur taiwanais. Il y présentait 3 jeux au matériel fort joli et j’ai testé leur jeu Soulaween, un jeu abstrait proche du Othello. Sur un plateau 5×4, les joueurs vont devoir disposer des jetons à deux faces bleues ou orange. En les plaçant, ils font retourner tous les jetons adjacents. Lorsqu’il y a 4 jetons de la même couleur alignés, le joueur actif les retire du plateau et marque un point. Le premier qui en a trois remporte la partie. 

Compact, le jeu saura satisfaire les fans de Kamon ou Yoxii et ravira les yeux de chacun avec ses somptueuses illustrations. 

Le jeu vient avec des cartes personnages pour jouer le jeu de façon asymétrique mais je n’ai pas encore eu l’occasion de les tester.

Peter Pan

Alors je suis très fan des visuels du jeu. Je suis un Éternel habitant de Neverland donc j’avais vraiment envie d’y jouer. Outre passons le fait que les animateurs de Matagot n’ont pas été très emballés de nous l’expliquer à mon ami et à moi et concentrons-nous sur le jeu. 

Et bien j’ai été très déçu… En fait c’est juste “l’Ile au Trésor” de Marc Paquien mais en coopératif… Ce qui était chouette avec ce dernier, c’était la compétition entre les joueurs pour trouver le trésor de Long John. Ici, la coopération entre les joueurs fait qu’on ne ressent aucune difficulté. Chaque joueur doit cacher son personnage sur la carte mais là où un enfant choisirait un lieu au pif, un joueur expérimenté choisira un lieu remarquable. La recherche n’a absolument rien de fastidieux.

Le seul côté original du jeu sont ses fiches transparentes pour renouveler les parties. Mais c’est tout. 

Je ne dirai rien de plus. Je n’en attendais rien, mais j’ai quand même été déçu. 

Sabika

Un jeu de placement d’ouvriers original sur le thème du commerce au Moyen-Orient. On n’a pas fait une partie complète, juste 2 rounds sur les 5.

Mécaniquement, c’est très fluide. Les Meeples des joueurs évoluent sur 3 roues d’actions et il y a plusieurs pistes pour engranger des points. Trop même… C’est bien la mécanique des points qui est trop fournie pour rendre les stratégies lisibles. Le jeu aurait mérité une petite épuration. Aussi, un point qui m’a fort dérangé : le plateau. Je me demandais si c’était sur un proto qu’on jouait car il s’agissait d’un simple print sur un carton de 3mm d’épaisseur. Ça manquait de finition et c’est bien dommage au des visuels car mis à part ça, le jeu est vraiment très joli. C’est le genre de plateau qui se décolle durant l’hiver à cause de l’humidité. Dommage car si le matériel avait été mieux fini, j’aurais pu me l’acheter pour mieux l’approfondir. 

Tidal Blades – Banner Festival

Celui-ci avait titillé mon œil car j’ai toujours voulu jouer au gros Tidal Blades que je trouve réellement beau et que son univers m’attire. On a ici un jeu de course avec une mécanique de guessing. 

Chaque joueur va jouer une carte et en fonction de son Ranking, il aura des bonus plus ou moins fort lui permettant d’avancer sur la piste de course.

Très simple et rapide à prendre en main, on n’y a joué que 15min car c’était notre dernier jeu du samedi. Le salon allait ferme ses portes mais je ne voulais pas en rester là et voilà comment il a atterri dans mon sac ! 

Galileo Project

Alors celui-ci, je vous en reparlerai car il s’agit de mon coup de cœur du festival ! Avant le Spiel même, j’avais déjà prévu de me l’acheter tellement j’avais été attiré par les couleurs et les illustrations. Aucun regret ! 

On a là un jeu de pose de cartes à placer sur 5 pistes différentes ce qui rend le jeu très riche en stratégie. 3 actions possibles par tour, un jeu qui dure au plus à 4 joueurs 60min, on a là tous les ingrédients d’un nouveau classique du jeu de société moderne.

Je ne vais pas trop m’éterniser dessus car je prévois un article plus fourni dans les jours qui viennent mais si y a bien un achat que je peux vous recommander, c’est celui ci ! 

Terra Nova

C’est Ariane qui m’avait conseillé de le tester alors qu’à la base, je n’étais pas du tout emballé par le projet. 

J’ai déjà joué à Projet Gaia qui est une version “dans l’espace” de Terra Mystica. Je ne sais pas si c’était parce que les conditions de découverte (dans un bar à jeux) n’étaient pas bonnes ou si c’était la laideur du plateau mais je n’ai pas gardé un souvenir dingue de ce jeu dont on m’avait tant vanté les qualités. 

Ici, on a un Terra Mystica simplifié. On oublie les 4 pistes de technologie et on se concentre uniquement sur la conquête du terrain à pratiquer en 5 manches. On a un bien meilleur point de vue sur la stratégie à adopter et ça, j’ai vraiment apprécié ! Peut-être que ce jeu me permettra de me réconcilier avec le Grand Frère même ! Un excellent jeu que je me suis empressé de mettre dans ma poche car je ne pouvais pas attendre sa localisation chez nous ! 

Deities

Parmi tous les éditeurs présents sur le festival, je voulais absolument essayer les jeux de I Mandoo Game, une maison coréenne. Je savais que les Japonais étaient très friands de jeux mais j’étais moins au courant pour les Coréens.

Il s’agit d’un jeu de placement de tuiles avec une mécanique à la Othello. En les plaçant, les joueurs collectent des ressources afin de construire des bâtiments qui scoreront sur un principe de majorité. 

Le jeu n’invente rien mais il est clair et rapide à prendre en main. Je me suis surtout beaucoup amusé car les deux personnes qui étaient avec nous étaient tout autant ravie de jouer avec nous ! C’est un excellent jeu familial que je peux recommander à des jeunes ludistes 🙂 

Push Fish

Le deuxième jeu de I Mandoo que j’ai testé. On change complètement de registre, ici on est dans la catégorie enfant. 

On part à la pêche au poissons avec un jeu d’adresse. Rien à dire… Je suis vraiment trop mauvais à ce genre de jeu mais qu’est-ce que je me marre ! 

Les enfants adoreront et les grands enfants aussi ! 

Swindler

Celui ci j’ai cru ne jamais pouvoir le tester. Sa couverture était si belle que je voulais l’essayer. 

Il s’agit d’un jeu de collection en « stop ou encore » associé à beaucoup… Beaucoup de chance ! 

Haïsseur de chaos et Adorateur du Contrôle, fuyez ! Si vous n’en êtes pas un, vous allez beaucoup rigoler. On a joué à 4 avec deux inconnus et c’était un de mes meilleurs moments du festival ! Au tour des autres joueurs on scandait continuellement « PICK ! PICK ! PICK ! » afin de les pousser à la faute. Ca râlait gentiment tout en rigolant et j’ai franchement vécu une très chouette partie.

Un superbe jeu d’ambiance avec un très joli graphisme ! Parfait pour les familles ! 

Founders

Alors je ne dirai pas grand-chose sur ce jeu car on y a à peine touché avec la Team Inspired. Ici à l’étape de prototype, on a un jeu abstrait de placement de tuiles avec un petit côté rôle secret. Cette dernière mécanique est assez prometteuse mais c’est la première qui a mise à mal notre partie.

Personnellement, je suis un bon amateur de jeux abstraits mais c’est beaucoup moins le cas d’Ariane (elle déteste Azul…). Mais Renaud aussi a eu de très gros problèmes pour y jouer car étant daltonien, le prototype n’avait rien pour le guider.

Je peux juste vous assurer que s’il a le même visuel que son grand frère ICE, le jeu sera sublime. Reste donc à voir l’avancée de ce prototype …

Chai

Probablement celui que je regrette le plus de ne pas avoir repéré plus tôt. Il s’agit là d’un jeu canadien de pick n collect sur le thème du thé. Les joueurs vont récolter des ingrédients afin de concocter du bon thé pour leurs clients.

Le jeu en lui-même n’a rien de révolutionnaire. C’est un pick n collect des plus classique avec toutefois une petite mécanique originale sur le marché des ingrédients où il faut les faire tomber comme dans un Tetris afin d’optimiser ses achats. Le PLUSS du jeu, ce sont ses personnages illustrés repris de l’univers geek. En particulier, j’ai été très touché de voir Oncle Iroh sur l’une des cartes (les vrais sauront qui c’est !).

Ce que j’ai le plus apprécié, c’est la passion que les deux auteurs ont mis dans ce jeu. Rien que lors de la présentation des règles on pouvait le ressentir. Ils étaient tous les deux à se relayer leur bébé mais gardait la pêche pour toute personne qui voulait jouer à leur jeu. Je suis sorti de leur stand avec un grand sourire sur le visage qui s’est vite inversé lorsque j’ai appris que le jeu était sold out. Très hâte de le voir éventuellement dans nos boutiques.

Heat

Dernier jeu auquel j’ai joué ce week-end et dernière sortie de Days of Wonders. Superbement illustré par Vincent Dutrait, ce jeu n’avait rien pour m’attirer. En effet, les courses automobiles … Bof bof quoi. Je me suis quand même laissé tenter et j’ai eu un grand plaisir à y jouer. On pourrait l’apparenter à du deck building mais je le vois plutôt comme un contrôleur de deck. A chaque tour, vous jouez des cartes et vous pouvez choisir d’améliorer votre action du moment en pourrissant votre deck pour les tours futurs.

Une mécanique que j’ai trouvé très fluide et très bien ficelée au point où j’ai vraiment ressenti le fait d’être sur un circuit de Formule1. Accélérer sur les lignes droites, descendre en vitesse pour aborder le virage qui arrive, prendre un virage pas trop rapidement … Chapeau à Days of Wonders pour ce jeu incroyablement immersif !

Ce que j’ai voulu tester mais que je n’ai pas pu

  • Unconscious Mind : un très gros jeu sur le personage de Freud
  • Weather Machine : depuis le temps que j’entends parler de Lacerda… Son thème me parle, ses illustrations me parlent … BREF. Enorme regret.
  • Lacrimosa : jeu expert sur le personnage de Mozart. J’aurais bien voulu voir comment l’auteur a pu transposer son thème dans un jeu.
  • Atiwa : celui-là je suis passé 20 fois devant et 20 fois les tables étaient pleines de chez pleine. Et pourtant il n’est pas très beau ! Mais forcé de constater qu’il devait être très bon vu l’activité incessante à ce stand. 

Background cover from freepik.com