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Dominations : Road to civilization, un jeu pour vous mettre au pas !

  1. Partie complète
  2. Tour d’une partie en résumé
  3. Mon avis

Voilà presque une année que j’ai ce jeu dans ma ludothèque et je ne vous en parle que maintenant ! Pourquoi ? 

Ce jeu de Olivier Melison et Eric Dubus est exceptionnel mais il vise clairement une niche de joueurs expérimentés. La situation du Covid n’a pas aidé à le sortir régulièrement et j’en suis bien triste. 

Je voulais en faire une vidéo et puis j’ai hésité avec un article. Au final, ce qui m’a décidé à me lancer dans l’écriture de l’article, c’est l’émission Tomorrow’s Boardgames Club où j’étais l’invité mardi passé avec la thématique « Jeux et Histoire ». Vous pouvez la visionner ici. 

Dans ma sélection, Dominations a été clairement une évidence dans ce thème. C’est pour moi, le meilleur jeu de civilisation auquel j’ai pu jouer jusqu’à présent ! On va faire chauffer ses méninges pendant au moins 2 heures. La première partie prendra plus de temps, le temps d’expliquer la mécanique à l’ensemble des joueurs. 

Le jeu étant en rupture de stock à l’échelle mondiale, une nouvelle campagne va débuter ce 29 avril avec des nouveaux contenus dont une boîte deluxe et une nouvelle extension ! Waow :3 De même, le jeu a reçu le prix « Complex Games » du « American Tabletop Awards », et, franchement, c’est totalement mérité =D. 

Dans cet article, je ne mentionne pas les 4 extensions car je ne les ai pas (Hegemon, Dynasties, Provinces et Silk Road). Mais il est plus qu’évident qu’elles apportent une belle rejouabilité à ce jeu qui vous permettra de passer de nombreuses belles heures autour de la table. 

Vous voilà à l’aube de votre civilisation avec pour objectif de la faire prospérer et se développer. Pour cela, vous aurez des dominos triangulaires dans votre main servant à collecter des ressources. Ce jeu avec les triangles m’a rappelé un jeu de mon enfance spectrangle. 

Comme dans tout bon jeu de civilisation tant sur plateau que sur console, on va travailler selon un principe d’âges permettant de marquer des évolutions significatives. 

Partie complète

Tour d’une partie en résumé

Pour résumer, dans ce jeu de 2 à 4 joueurs, vous allez avoir 3 tours pour faire évoluer le plus significativement votre civilisation. Bien entendu, chaque tour est divisé lui-même en une phase de croissance, de construction et de développement. 

Durant la croissance, vous jouerez vos triangles en vue de maximiser vos ressources nommées des connaissances répartis en 6 catégories : le civisme, l’artisanat, la religion, le commerce, l’art et la science. 

Durant la construction, vous pourrez soit construire des villes permettant de gagner des ressources supplémentaires dans la phase de croissance, soit construire un grand monuments. Ceux-ci sont des objectifs communs.

Durant le développement, vous utiliserez vos ressources pour acquérir de nouveau savoir ou améliorer ceux déjà en votre possession. Ces savoirs s’organisent sur un principe d’embranchement. 

A la fin de chaque âge, on détermine le joueur majoritaire dans les 6 domaines de connaissances lui permettant d’obtenir des points de victoire. 

Mon avis

Vous le savez, je surkiffe Muséum ^^ D’ailleurs, j’ai craqué sur Pictura ! Ici, je retrouve ce même plaisir avec cette équipe aux commandes. Jusqu’à présent, je n’ai jamais été déçu des jeux fournis. 

Pour ma part, j’apprécie le fait qu’il y ait de multiples extensions possibles pour ce jeu comme dans Museum ou Pictura. Pour moi, cela permet de prendre en main un jeu de base s’y accommoder et lorsque l’on a le sentiment d’être à l’aise avec celui-ci, on se lance sur une extension. Certains critiques ne sont pas de cet avis. Malgré tout, je trouve que c’est, peut-être une stratégie marketing, mais cela prend en compte ceux qui n’ont pas envie de grossir à outrance un jeu.

Ce que je craignais avec un jeu de civilisaton, c’était la gestion des ressources. Pour avoir été un amoureux de Age of Empire sur Pc, c’est toujours agréable d’avoir l’ordinateur qui gère cela à ta place. Je ne voulais pas me retrouver dans de la gestion de ressources permanentes et relativement pénibles.

Bon, il faut le dire, il y a la gestion de ressources, c’est la base d’un jeu de ce type. Mais cela a été vraiment très intelligemment réfléchi pour rendre cela plus accessible que les ainés sortis dans cette thématique. 

Avec Dominations, il reste expert mais vraiment abordable et plus universel tout en ne négligeant pas une superbe profondeur de jeu, une rejouabilité de dingue où tout le monde pourra y aller de sa stratégie et de ses combos. 

La particularité, ici, contrairement à ces grands frères, c’est nous qui créons la carte à l’aide des dominos. J’apprécie, cela me donne le sentiment d’une plus grande maîtrise. Et un point apprécié par mon compagnon, Christophe, c’est l’absence de guerre. Il a apprécié cet élément car il n’apprécie pas un jeu où l’on met chaos l’autre en l’attaquant. Il aime se développer en tout tranquillité. Ici, il est comblé, personne ne va venir lui détruire des tuiles, voler des ressources. On travaillera sur un principe de majorité entre les âges. 

Mais pour nous, le plus excitant dans le jeu est la construction des embranchements de développement. Il va falloir être habile pour obtenir les ressources nécessaires en vue d’acheter le développement le plus intéressant. Vous aurez de quoi faire, il y a 72 cartes technologies au total, sans compter que j’ai la version KS ^^ J’en ai un peu plus ! 


Attention en fin de partie, il faut avoir une bonne mémoire car on arrive vite à oublier l’effet d’une de ces cartes et cela peut clairement faire la différence. 

Cette beauté dans le développement des stratégies peut s’avérer être aussi sa faiblesse… En effet, si vous jouez avec un joueur qui souhaite prendre connaissance de l’ensemble des cartes et qu’il calcule le choix optimal, vous n’allez pas avancer durant la partie risquant de la rendre ennuyeuse. Je vous conseille lors des premières parties de prendre celles qui vous semblent le plus opportunes et au fil des parties, vous acquérez les connaissances nécessaires des cartes. 

Une autre manière de scorer, ce sont les merveilles. Ces objectifs communs auxquels tout le monde peut participer vous feront gagner des points. Et sans oublier que votre civilisation a des objectifs spécifiques et différents pour chacune d’elles.

Du côté de l’interaction, on n’est sur de l’intermédiaire à mon sens. Vous allez devoir construire une carte commune et être contraint par le placement des autres joueurs si vous voulez scorer un maximum de ressources. De même, vous avez les merveilles en tant qu’objectif commun. L’interaction n’ira pas plus loin vu qu’il n’y a pas de guerres entre les joueurs. Je pense que ce n’est pas plus mal vu la complexité et la multitude des stratégies offertes par ce jeu. L’inverse gâcherait l’expérience. 

Pour ce qui est du matériel et de l’esthétique. J’avais les yeux pleins d’étoiles. Ce jeu a un effet waow aussi au niveau de son matériel. Les photos parlent d’elles-mêmes. Les tuiles triangulaires sont belles, de belle qualité, agréable au touché. Toutes les cartes ont ce joli effet glossy, magnifiquement illustrées. 

Lorsque l’on construit les merveilles, on a le sentiment qu’elles sortent de terre et viennent s’installer dans le paysge. C’est juste une régale pour les yeux. Sans oublier, les éléments de rangement tant le thermoformage est extrêmement bien réfléchi que les portes cartes et tuiles pour que rien ne s’abîme. Je dis bravo !  

Au final, si vous aimez les jeux de civilisation, je vous invite à participer à la campagne participative qui arrive tout bientôt ! Pour ma part, c’est un jeu qui ne sera jamais revendu, il restera dans ma ludothèque pour encore de nombreuses années.