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Atlantes, la suprématie jusqu’au fond de l’abysse !

C’est l’un des nombreux jeux que l’on m’avait recommandé lors du salon Essen et que je n’avais pas pu tester sur place. Je n’avais aucun doute sur sa localisation en francophonie. Ce jeu d’Ivan Tuzovsky est actuellement localisé par l’éditeur Gigamic.

La plupart des retours lors du salon faisaient l’éloge des Raies Manta. Elles sont jolies mais le plus important est la mécanique du jeu. On plonge dans un jeu de gestion et de développement grâce à une mécanique de combo. On est sur un jeu de stratégie pur mais qui se comprend aisément.

Pour ma part, je ne peux que voir des références au jeu Abyss car on incarne un des rois des océans et grâce à notre peuple, nous allons devoir acquérir le plus de prestige possible en assurant la pérennité de notre civilisation tout en s’aventurant dans les abysses hostiles. Pour autant, les mécaniques sont intéressantes avec un matériel assez restreint.

Ce jeu se joue de 1 à 4 joueurs pour des parties allant de 40 à 60 minutes pour des joueurs à partir de 14 ans. Je pense que l’on pourrait y jouer dès 11-12 ans.

Mise en place

  1. Placez le plateau central au centre de la table
  2. Distribuez les plateaux individuels à chaque joueur
  3. Tirez au hasard votre roi
  4. Prenez 1 set de 6 cartes de base avec le même symbole au verso
  5. Donnez les Raies Manta avec le même symbole que vos cartes à chaque joueur
  6. Placez la rivière de cartes personnages ainsi que celles des lieux
  7. Mettez les raies manta additionnelles à portées de tous.

Actions lors d’un tour

  1. Action principale : jouer une carte personnage pour résoudre son pouvoir
  2. Action secondaire : soit utiliser une raie manta ou exploiter un lieu

Chacune des cartes tant personnage que lieu vous permettent de :

  • Recruter : acheter un personnage présent sur la rivière
  • Acheter un lieu : acheter un lieu présent sur la rivière
  • Conquérir un lieu : obtenir un lieu sans le payer mais cela nécessite d’avoir un certain nombre de symbole inscrit sur la carte.
  • Elever un lieu : améliorer un des lieux de votre plateau individuel afin de récupérer un bonus
  • Marquer les points d’un lieu : un lieu totalement élevé ne peut être retiré du plateau individuel que par cette action et comptera dans le décompte final des points
  • Explorer : permet de révéler de nouveaux lieux sur le plateau principal

La fin de partie se déclenche soit :

  • Lorsque l’on révèle la dernière carte de la pioche lieu
  • Lorsque l’on révèle la dernière carte de la pioche personnage
  • Lorsqu’un joueur a posé une manta sur chaque objectif du plateau

Une fois la fin de partie enclenchée, vous comptez vos points et le gagnant est celui qui en possède le plus. Sans oublier, les objectifs communs de fin de partie étant dégressif plus vous attendez pour les réaliser. Le premier reçoit 10 points, le second 8 et ainsi de suite.

Mon avis

La mécanique est relativement simple même si à l’ouverture du livret de règles, je me suis dit c’est bien épais. C’était lié au grammage des feuilles. On est sur un principe de deckbuilding auquel s’ajoute un système de combinaison afin d’enchaîner les combos.

Durant un tour, on cogité longtemps voir très longtemps car les combinaisons peuvent aller dans tout les sens et, de mon côté, je n’arrivais pas toujours à me décider. Cette ouverture de combinaisons s’intensifie grâce à la mécanique d’élévation qui est assez chouette tout en collant bien à la thématique marine.

On prend du plaisir dans la construction de ces coups plus que dans les résultats car ils ne nous rapportent que des points finalement. Un point qui est à la fois positif comme négatif, c’est que ce jeu tourne avec un nombre très réduit de cartes. D’ailleurs, lorsque j’ai ouvert la boîte, je me suis dit : « il n’y a pas plus de cartes ? ». J’ai réfléchi et je suis arrivé à l’idée que cela sentait l’extension dans quelques temps. La mécanique s’y prête trop bien.

Concernant l’interaction, il n’y en a pas. On joue pour soi. D’ailleurs, j’ai presque préféré le mode solo car cela me laissait le temps de la réflexion sans laisser patienter longuement les autres joueurs. L’interactivité se retrouve dans l’achat de la carte espérée ou alors de l’objectif réalisé juste avant soi entraînant une petite perte de points.

Du côté du matériel et du graphisme, le jeu est très joli. C’et superbe. Mais, je trouve qu’il y a un décalage entre le graphisme des cartes personnages avec la cover ainsi que les cartes lieux. Je trouve les cartes personnages plus dans un thème dessin alors que les autres plus dans le photo réalisme. On voit que les éditeurs ont mis le budget dans les plateaux individuels et certainement les raies manta. Cela colle plus au thème que ses pouvoirs spéciaux soient sur des animaux marins mais comme l’a dit Son, cela aurait été encore mieux sur du bois… Je n’imagine même pas le coût -_-‘. D’ailleurs des cartes légèrement plus épaisses auraient été top car j’ai déjà réussi a en abîmer en y jouant lors de mes premières parties.

Au final, l’univers du jeu est bel et bien au rendez-vous avec des très jolies illustrations pour autant on reste en surface sur son utilisation, c’est dommage lorsque l’on doit explorer les abysses. Cela donne un thème au jeu avec des clins d’œil dans la mécanique avec l’action d’élévation. Mais ce que je retiens surtout est que l’on est face à un jeu permettant une grande diversité de combos et les règles restent épurées grâce à quelques actions bien choisies et pertinentes.

Si vous apprécié les deckbuiding et faire des combos, vous allez être aux anges avec ce jeu. Sans oublier, si le thème reste secondaire et que vous cherchez un bon jeu de stratégie. Pour ceux qui aspirent à un jeu avec de l’interactivité, vous ne la trouverez pas malheureusement. On est dans de la pure optimisation personnelle de son jeu.