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Evergreen, c’est de la bonne !

Préparez-vous à vivre une expérience de jeu arboricole qui vous laissera bouche bée ! Evergreen est sans aucun doute l’un des jeux abstraits les plus captivants que j’ai eu la chance de jouer. La satisfaction anticipative de voir mes jeunes pousses croître alors que je déplace le soleil autour du plateau pour optimiser la lumière est tout simplement inégalée. Et si vous êtes fan de Photosynthesis, alors vous allez adorer le dernier jeu de scoring d’Hjalmar Hach. Dans Evergreen, il a réintroduit l’essence de son jeu culte pour créer une expérience encore plus immersive. Croyez-moi, il a vraiment vu les choses en grand !

Plongez dans un univers arboré avec Evergreen, un jeu de plateau qui vous transporte dans votre propre planète arboricole ! Vous ne serez plus un simple joueur de plateau, mais plutôt le gardien de votre propre écosystème végétal. Dans ce jeu unique, chaque joueur dispose d’un plateau personnel représentant une planète, divisée en six biomes distincts. Vous devrez optimiser la croissance de vos arbres et arbustes pour marquer des points à l’échelle de votre planète. Mais attention, la stratégie est de mise ! Selon l’ordre de jeu prédéfini, chaque joueur doit faire preuve de tactique pour placer ses pousses en fonction de la position du jeton soleil sur son plateau, afin de maximiser la lumière pour ses arbres et avoir une longueur d’avance au scoring.

Préparez-vous à une aventure arboricole captivante qui se déroule en 14 tours répartis en 4 saisons, avec 4 décomptes intermédiaires où chaque arbre et arbuste touché par la lumière compte pour votre score final. N’oubliez pas que la taille de votre forêt principale (incluant les arbustes) peut faire la différence entre la victoire et la défaite. Alors, êtes-vous prêt à relever le défi et à devenir le gardien de votre propre planète dans Evergreen ? Ne laissez pas passer cette chance de devenir le maître des arbres !

En plus de marquer des points en optimisant la croissance de vos arbres et arbustes, vous pouvez également obtenir des points supplémentaires grâce aux multiplicateurs de fertilité de chaque biome. Chaque tour, vous aurez la tâche de choisir une carte parmi une rivière de cartes qui vous permettront de placer vos pousses dans des zones prédéfinies. Les cartes restantes seront ajoutées à un tableau de valeurs qui sera enrichi au fil de la partie. Ainsi, les choix des joueurs contribueront à façonner l’évolution du jeu et impacteront la stratégie à adopter pour remporter la victoire. Vous devrez donc faire preuve de stratégie pour exploiter au mieux les ressources de chaque biome et obtenir un score final explosif !

Chaque saison propose un nombre de tours dégressif, et chaque tour commence par la mise en place d’une rivière de cartes. Chaque carte affiche un paysage indiquant dans quel biome de votre plateau vous pouvez effectuer l’une des trois actions principales du jeu : planter jusqu’à trois pousses, appliquer jusqu’à deux effets de croissance ou réaliser la combinaison d’une pousse et d’une croissance. Une quatrième action vous permet de planter une pousse ou une croissance dans un biome différent. Mais attention, chaque carte offre également l’un des six symboles correspondant aux pistes de votre plateau de jeu. En plus des effets habituels, ces pistes vous permettent de planter un buisson ou de placer un lac, déclenchant un effet de croissance sur deux espaces adjacents au pion. Ne manquez pas l’opportunité de prendre de l’avance sur vos adversaires à chaque tour en saisissant ces occasions en vue d’optimiser votre plateau et de marquer des points bonus.

Ne laissez pas passer cette chance de devenir le maître des biomes et de remporter la victoire dans Evergreen ! Avec des stratégies illimitées et des défis renouvelés à chaque partie, ce jeu de plateau promet des heures de plaisir et d’excitation. Êtes-vous prêt à relever le défi et à prouver votre talent de gardien d’arbres ?

Evergreen est un véritable chef-d’œuvre ludique ! Frais et léger, il apporte une bouffée d’air frais dans un monde de jeux souvent trop sérieux. Ce petit jeu de stratégie élégant est une véritable pépite, alliant minimalisme et profondeur de réflexion avec brio.

Le jeu est basé sur une mécanique de placement palpitante, couplée à un système de projection d’ombres qui demande une anticipation et une optimisation de l’espace remarquables. La stratégie à long terme imposée par la zone de fertilité apporte une dimension supplémentaire, exigeant des choix stratégiques réguliers et une vigilance constante pour éviter les mauvaises surprises.

Avec son esthétique crayonnée et ses sublimes treeples, Evergreen est un pur plaisir pour les yeux et les doigts. Les plateaux double couche sont également indispensables pour une expérience de jeu immersive. En tant que joueur, le gros bémol soulevé est le manque d’évolution du jeu… Il aurait été vraiment agréable d’avoir des decks de cartes intégrant des évolutions pour renouveler le gameplay quand on en a fait le tour. Hormis cela, cela n’altère en rien la qualité de l’expérience de jeu.

Bien que l’interaction ne soit pas le point fort d’Evergreen, le jeu parvient à maintenir un niveau de tension suffisant grâce à la zone de Fertilité et à la phase de draft. En résumé, Evergreen est un jeu bien conçu, avec des mécaniques très agréables et un esthétisme magnifique. C’est une expérience de jeu incroyablement plaisante et immersive, qui mérite d’être découverte et partagée avec les autres joueurs. Cela ne fait aucun doute, Evergreen est un incontournable du monde ludique !

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La colline aux feux follets, diablement efficace !

En un coup d’oeil !

De 5 à 9 ans
Pour des parties de 10 à 15min
De 1 à 4 joueurs (je conseille 3 grand grand max)
Mécaniques : Coopératif (Variante compétitive)/Pioche/Placement judicieux avec hasard/Elements 3D/billes
Auteurs : Jens-Peter Schliemann/Bernhard Weber
Illustrations : Annette Nora Kara/Clem Newter
Editeur : Gigamic FR

Ce jeu nous a été offert par Gigamic, on les remercie et nous leur faisons des bisous.

L’avis qui suit est vraiment mon ressenti actuel.

Je vous parle de ce jeu pour ma sélection Halloween mais aussi et surtout parce que c’est un carton à la maison.
Je crois que thématiquement, on est complètement dans le sujet : des sorcières, des apprentis, des feux follets (= des lueurs que l’on peut voir dans les cimetières).


Ce jeu a gagné le kinderspiel 2022 donc oui, cela a clairement attisé ma curiosité.


Ce n’était pas gagné d’avance car à PEL (Festival Paris est ludique), il nous avait été très bien pitché mais j’avais été attiré sans plus. Mon attention étant bien plus sur Le grand prix de Belcalstel à ce moment-là.


Force est de constater que ce jeu fait un tabac à la maison! (Bien plus que le grand prix de Belcastel car trop long et bien plus aussi que Dodo, le montage étant légèrement plus fastidieux)


La règle est expliquée en 2 minutes : il va falloir faire descendre les apprentis de la colline avant 3 sorcières.
On pioche une bille du sac (5 couleurs différentes), lorsque la bille touche une figurine dans sa descente, on prend la figurine et on la place sur le premier feu follet de disponible plus bas de la même couleur de la bille.


On les pioche jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune bille dans le sac, ensuite on le re remplit et rebelote…
Et voilà, on quasi connait toutes les règles et la mécanique.

C’est droit au but et diablement efficace.


Une édition au top, des éléments 3D qui se montent facilement (petits chiffres sur les éléments, iconographie nous montrant où placer les figurines), très beau graphisme, franchement j’ai beau chercher
à dire quelque chose de moins bien je n’y arrive pas. Peut-être suis-je encore dans l’euphorie?!


J’ai même surpris ma fille de 6 ans à prendre la boite d’elle même, de monter le jeu seule, et de se faire quelques parties solo, là je crois que c’est la preuve d’un excellent jeu. Même la variante compétitive nous a procuré énormément de plaisir (ma fille m’ayant battu je vous jure).

En plus au-delà du jeu avec règles, mes enfants peuvent très bien se l’approprier en faisant du jeu symbolique. Donc l’aspect jeu-jouet n’est clairement pas à négliger.


Un avis on ne peut plus positif donc pour ce jeu que je conseille vivement pour Halloween et même pour les fêtes de fin d’année.


Il est vrai qu’au moment d’écrire mon avis sur le Grand Prix de Belcastel, je vous avais écrit coup de coeur mais là je dois clairement vous avouer que le ressenti de mes enfants est :
La colline aux feux follets > Dodo > le Grand Prix de Belcastel

Steve pour Inspired.Gaming

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A la croisée des chemins – Dystopie, du George Orwell à la sauce ludique

Plongez dans les tréfonds de la civilisation humaine où chaos, ruines et choix moraux sont de mises. En tant que leader, vous aurez à poser les choix les plus éclairés, stratégiques mais pas toujours les plus éthiques. A quoi bon ? Le but la survie coûte que coûte mais surtout convaincre les autres membres du groupe. 

Rapide coup d’oeil

Sorti en juin 2022
Environ 30 à 45 minutes
3 à 8 joueurs
À partir de 12 ans

Ici, on est sur un jeu d’ambiance avec une mécanique narrative dans un univers post apocalyptique où vous devrez reconstruire le monde mais il ne sera plus jamais celui de votre jeunesse ! L’ingrédient principal de ce jeu est votre imagination et votre capacité à inventer des solutions plausibles, loufoques ou sordides selon votre humeur. 

Ce jeu est créé par Diego Burgos & Margarita Pino et illustré par Dmitry Vishnevsky.

Aux éditions Gigamic dans sa version francophone et édité par Fractal Juegos en VO. 

Présentation & règles

Au début de la partie, 

  1. Chaque joueur prend les 2 jetons de la faction de son choix ;
  2. Le maître du jeu mélange les 30 cartes questions génériques pour en former une pile au centre de la table ;
  3. A portée de main, mettez les jetons vote ainsi que le sablier ;
  4. Sélectionnez une carte scénario au hasard ou conjointement et, ensuite, prenez les 3 cartes événements correspondantes ayant la même illustration au verso. 
  5. Placez-les face cachée à proximité
  6. Formez l’urne de vote. C’est la boîte elle-même.
  7. Donnez le marqueur premier joueur à celui qui a proposé de jouer au jeu. 

Vous êtes prêt à jouer ! La carte scénario va vous donner le contexte global de votre univers dystopique. Chaque tour de jeu va se dérouler en 3 moments : 

Scénario 

Ici, vous lirez à haute voix le scénario de la carte choisie. A la fin de chacune des cartes, une question est posée. Chaque joueur dans l’ordre du tour va devoir y répondre grâce à son imagination. Attention, lors de cette phase, il ne faudra pas voter ! Passez ensuite, le décapsuleur (jeton 1er joueur) au voisin de gauche 

Questions

Le joueur ayant obtenu le décapsuleur sélectionne 3 cartes « questions » dans la pioche centrale. Il les lit en silence et choisit celle qu’il va lire à voix haute. Evidemment, il sera le premier à y répondre ainsi que les autres dans l’ordre du tour. Ici, après que chaque joueur aura donné sa réponse, vous devrez voter ! Pour cela, vous prendrez l’urne et glisserez dans la faction vous ayant le plus convaincu un jeton vote. Attention, vous ne pouvez pas voter pour vous-même ^^ Cette phase se termine quand chacun des joueurs de la table a pu lire une question de la pile centrale. 

Evénement  

Ici, c’est la dernière phase de jeu ! Le joueur actif prend les 3 cartes « événement » mises de côté en début de partie. Il en sélectionne une au hasard et la lit à voix haute. Comme précédemment, chaque joueur y répond dans l’ordre du tour. Mais, ici, lors du vote, vous utiliserez votre jeton faction qui compte double ! 

Une fois cette dernière étape franchie, vous passerez au dépouillage de l’urne. Celui ayant le plus de points remporte la partie. 

Mon avis 

Au niveau de la mécanique, on est sur du narratif et clairement, c’est les joueurs qui font tout le boulot. On n’est pas sur une trame d’histoire préconstruite que nous devons suivre comme dans un jeu d’enquêtes ou encore un Times Stories. Cette situation pourrait en laisser plus d’un perplexe à l’heure actuelle où le matériel à foison devient presque le cœur du jeu. 

Pour moi, ce type de mécanique c’est du quitte ou double et cela dépendra uniquement des joueurs autour de la table. Face à des joueurs peu investis dans la partie pour diverses raisons (timidité, bavardages, etc), ce sera clairement un flop total ! Pour autant avec des joueurs pris dans le jeu et qui ne se prennent pas trop le melon, la mécanique autour de la table prendra et ce sera une vraie réussite. 

Allons-nous pour autant enchainer les parties ? Non pas vraiment. Je le mettrai dans la catégorie jeu « tampon ». Pour moi, il permet de relâcher la pression après un très gros jeu où l’on a fait chauffer son cerveau. Avec à la croisée des chemins, on peut partir dans tous les sens ! On a l’impression de ne pas avoir de limite dans nos propositions et cela peut devenir très bizarre XD. 

Pour l’interaction, on est évidemment au rendez-vous ! C’est le cœur du jeu et malheureusement son talon d’Achille. Si l’interaction ou si la cohésion de groupe n’est pas là, le jeu va retomber comme un soufflé trop vite sorti du four. Je le recommanderai plutôt à des joueurs qui se connaissent plutôt que des personnes qui se découvrent pour la première fois… Enfin, cela dépend de la personnalité des personnes autour de la table. On ne peut pas dire que la sauce prendra peut importe les configurations, ce sera du cas par cas. 

Donc, si vous y jouez et que vous êtes mitigé, relancez l’initiative avec un autre groupe de personnes et peut-être que vous aurez une révélation. 

Pour mon côté enseignant, c’est un jeu idéal pour favoriser la prise de parole argumentée ou même un support à la rédaction d’un récit dystopique dans le cadre du cours de français. 

Pour l’esthétique et le matériel, je trouve cela ingénieux d’avoir utilisé la boîte comme une urne. Pour les illustrations, elles sont très jolies et assez abstraite ne permettant pas de s’appuyer dessus laissant libre cours à son imagination. 

Finalement, pour moi, cela a été vraiment de très bons moments avec ce jeu même s’il faut bien se dire que le plaisir autour de la table n’a pas toujours été le même en fonction du groupe avec qui j’y ai joué. En gros expérience très variable dépendant du contexte mais si vous adorez les jeux narratifs, vous faites de l’impro ou si vous aimez les jeux de rôle, je pense que cela devrait bien vous convenir. 

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Champs d’Honneur, l’art de la guerre

Il y a longtemps, j’ai pas mal joué aux échecs et échecs chinois (Xian Qi) mais sans jamais réellement chercher à améliorer mon niveau. J’aimais bien mais je n’avais pas cette envie d’étudier des configurations et d’anticiper 5 coups à l’avance. J’aime bien planifier mais je préfère largement rebondir et répondre et « Champs d’honneur » répond parfaitement à cette envie.

            Le jeu, de Trevor Benjamin et David Thompson, est édité chez nous par Gigamic. Il s’agit d’un jeu pour 2 ou 4 (en équipe) joueurs de prise de territoire combiné à du bag building asymétrique (comprenez par-là que c’est du deck building mais les joueurs n’ont pas les mêmes options d’achats). Chaque joueur se constituera une équipe de quatre unités parmi les 16 disponibles et vont s’affronter sur un champ de bataille pour prendre le contrôle de différents hauts points stratégiques. Le premier joueur qui prendra le contrôle de 6 postes remporte la victoire.

            Commençons par parler du point fort du jeu : son matériel, en particulier les pièces servant aux unités. Nous trouvons des chips de poker et chaque unité possède une illustration qui lui est propre. Le matériel est très agréable à prendre en main. J’aurais toutefois poussé le concept un peu plus loin en proposant un plateau de jeu en tissu pour donner l’illusion d’une carte d’un champ de guerre. Gigamic et AEG, si vous me lisez … Peut-être là l’idée d’un éventuel goodie…

            Alors évidemment non, il ne faut pas étudier les 16 factions pour pouvoir jouer. Chaque joueur reçoit au début du jeu 4 cartes qui lui indiquera les unités qu’il aura à sa disposition ainsi que leur mode de jeu. Par exemple, les archers doivent obligatoirement attaquer des ennemis se trouvant à deux cases, les cavaliers peuvent se déplacer jusqu’à deux cases …

            Le jeu préconise de les tirer au hasard mais personnellement je préfère tirer 10 cartes pour qu’ensuite chacun choisisse tour à tour une unité au choix. Aussi, les règles proposent de « revivre » des batailles célèbres en assignant à chaque joueur des unités qui étaient similaires à celles des belligérants de ces guerres.

            Je m’adresse alors à mes élèves qui suivent ce blog. Vous avez 16 choix de factions et il faut en distribuer 4 par joueurs. Cela vous fait un total de 12 870 configurations de jeu possibles. Ce n’est pas demain la veille que vous aurez fini de tout tester et ce nombre double sachant que les joueurs ne joueront pas chaque set de la même manière. 

En dehors d’une unité que je trouve particulièrement puissante (comme quoi, porter un drapeau ce n’est pas si nul) et une autre que je trouve plutôt faible (comme quoi, être le bodyguard du roi est synonyme de couardise), je trouve les formations équilibrées assez équivalentes. Je dis « équilibré » car clairement, si votre armée n’est constituée que d’unité longue portée, elles risquent d’avoir beaucoup de mal lorsqu’elles devront se défendre au corps à corps.  On retrouve clairement des réflexions tactiques qui demande un bon contrôle du champ de bataille. Par exemple, sur une partie, j’ai eu besoin de rediriger mes lanciers car ils étaient particulièrement vulnérables face aux archers. 

            Aussi, le hasard induit par le bagbuilding implique une rejouabilité forte. Deux parties avec une même configuration d’armée peuvent être jouée complètement différemment en fonction des tirages. D’ailleurs, parlons-en du bagbuilding !

            Chaque joueur démarre à la base avec deux unités de chacun des quatre types qu’il possède. Durant le jeu, on peut utiliser une action afin d’acheter une unité de son choix et la placer dans sa défausse qui sera renouvelée une fois le sac vide ; la mécanique classique du deck building.

            Comme dans tous les jeux à la mécanique de building, il faut savoir mesurer le juste équilibre pour ne pas surcharger son deck afin d’avoir un certain contrôle sur le hasard et le roulement de ses unités. Ici, le twist est que les chips, en tant que soldats, peuvent servir à trois choses : placer une unité sur le terrain, renforcer cette dernière ou bien la déplacer/attaquer. Les deux premières options vous privent alors d’un chip de votre sac symbolisant que les unités bastions sont plus lentes à se déployer. Aussi, il n’y a pas moyen de déplacer une unité si on n’utilise pas le chips correspondant et cela vous incite alors à placer une nouvelle pièce de ce type dans votre bag, retardant alors le roulement des pièces.

            J’ai déjà essayé la stratégie d’avoir mon armée complète très rapidement ou de n’utiliser qu’un nombre restreint d’unités et je vous avoue ne pas avoir trouvé si l’une était vraiment meilleure que l’autre. Il vous faudra choisir en fonction de votre adversaire. 

            J’ai adoré « Champs d’Honneur » pour plusieurs raisons. La première est la nostalgie. J’ai retrouvé dans ce jeu les sensations d’un « Stratego » ou d’un jeu de « Xiang Qi » et le côté asymétrique donne une saveur nouvelle aux jeux de conquête. La seconde est pour les sensations de guerre qu’il procure. Il vous faudra constamment surveiller le champ de bataille et essayer de lire dans le jeu de votre adversaire pour deviner quel plan il prépare afin de vous-même préparer votre réponse.

Le jeu possède également deux extensions qui ajouteront encore plus de piments et de difficultés à vos parties. L’une d’entre elles permet notamment l’utilisation de bastion qui vous aideront à mieux vous défendre.

            « Champs d’Honneur » fait partie de ces jeux pour deux joueurs que je ne peux que recommander. Du fait qu’il ne soit pas ultra calculatoire (comme les « Echecs »), il conviendra à toutes les paires de joueurs à la recherche d’un jeu de tir à la corde.

Cet article n’est pas sponsorisé. Nous avons reçu une copie gratuite du jeu par Gigamic.

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Au Meeple Tonic, Pure Folie, Sea, Gin & Sun

  1. Au Meeple Tonic
  2. Le Gin, toute un histoire !
  3. Pure folie, un gin colorfull pour égayer nos vacances ! 
  4. Polynesia & Pure folie, sable chaud, palmiers et eau turquoise

Au Meeple Tonic

Lorsque j’ai reçu Pure Folie, sa couleur rose m’a tout de suite plu avant même de l’avoir goûté. Par la suite, lorsque j’ai découvert qu’il était aromatisé à la fraise… Déjà c’était une première pour moi et j’ai craint qu’il soit clairement écœurant ou avec un goût artificiel. 

Il n’en est rien ! Après l’avoir goûté, j’ai découvert un gin avec un véritable goût de fraise mais pas seulement… D’autres saveurs s’en dégagent pour autant, pour moi, c’est un gin typiquement de l’été et que l’on pourra sortir sans aucun souci lors d’une soirée autour d’un barbecue. Il est frais, rafraichissant et avec un goût léger qui pourra plaire à un grand nombre de convives. En hiver, je me dirigerai plus volontiers vers des saveurs comme des agrumes ou des épices comme la badiane, cannelle, anis et bien d’autres. 

Pour rester dans le thème, plutôt que de proposer des glaçons à vos convives, coupez en deux des fraises et mettez-les au congélateur, elles feront office de glaçons, colleront au thème et rajouteront une saveur supplémentaire ! En plus, en fin de dégustation, elles pourront être mangée. 

Le gin, toute une histoire !

Après avoir découvert son origine et sa fabrication, partons à la découverte des différents gins que l’on peut retrouver dans le commerce. 

Au total, on va retrouver 7 sortes de gin, à savoir :

  • Le Compound Gin
  • Le Distilled Gin
  • Le London Gin 
  • Le New Western Gin
  • Le Yellow Gin
  • Le Old Tom Gin 
  • Le Sloe Gin

Cette diversité de gin est permise grâce aux contraintes d’appellation assez souple ! Comme je vous l’avais expliqué dans un précédent article, il faut que le gin soit élaboré à partir d’un alcool neutre d’origine agricole, le goût de baie de genévrier doit être la note de tête et doit avoir un pourcentage d’alcool de 37,5 % au minimum. 

Dans les prochains articles, je reviendrais plus en détails sur ces différents type de gin. 

Pure folie, un gin colorfull pour égayer nos vacances ! 

Contrairement à de nombreux gins avec une tendance assez translucide ou légèrement ambrée, celui-ci sa couleur vous sautera aux yeux directement. C’est d’ailleurs un très joli rose très chaleureux. Il a été obtenu grâce à l’ajout d’une liqueur nommée Pure Folie. 

Lors de votre dégustation, le goût de fraise sera léger et n’écrasera pas les saveurs épicées et typique des gins que nous apprécions. D’ailleurs, vous retrouverez en note de fond des saveurs comme le chocolat ou la menthe. 

Un gin d’origine française grâce à l’ajout de cette liqueur obtenue dans la vallée de la Loire connue pour sa production de Fraise. Ce gin se mariera très bien avec un tonic mais sera encore plus appréciable dans des cocktails car il apportera une saveur unique ainsi qu’une couleur qui ne pourra qu’illuminer votre table et fera saliver vos convives ! 

Pour nous, c’est le parfait gin de l’été qui plaira tant aux dames cherchant des saveurs plus fruitées qu’aux amoureux des gins souhaitant découvrir des nouvelles saveurs ou se lancer dans la mixologie.

Polynesia & Pure folie, sable chaud, palmiers et eau turquoise

Nous avons fait le pari de l’associer avec le jeu Polynesia édité par Gigamic. La thématique des vacances sera au rendez-vous tant avec le jeu que le gin Pure Folie ! En effet, avec Polynesia, vous serez plongé dans un magnifique archipel de cette région du monde que vous devrez coloniser à l’aide de votre population en vous déplaçant en pirogue. 

Mais, attention, un danger guette votre île ! Le réveil du volcan… Vous devrez vous déplacer intelligemment pour développer au maximum votre tribu tout en évitant de donner des avantages à vos adversaires ou en succombant à la colère du volcan. 

Un jeu de placement d’ouvrier assez simple permettant de s’initier sans difficulté grâce à un nombre d’actions limitées à savoir : 

  • Explorer, installer un bateau sur une voie maritime
  • Voyager, déplacer les membres de votre tribu 
  • Peupler, agrandir votre tribu
  • Pêcher, ajouter une des deux ressources soit du poisson ou des coquillages

Pour les joueurs chevronnés, le jeu apporte de la frustration car on a toujours le sentiment de ne pas pouvoir comboter ou faire toutes les actions que l’on voudrait. En fait, cette situation se présente à 2 joueurs ! Pour nous, il se joue à 3 ou à 4 joueurs pour être agréable. 

Idéal pour jouer chill et prendre son gin tonic sans prise de tête ! Pour un placement d’ouvrier, il se fait tout en douceur et sans conflit. On est pepère sur ses îles et on se déplace pacifiquement. Idéal pour découvrir le placement d’ouvriers si vous n’êtes pas joueur régulier mais si vous y prenez goût, vous aurez besoin de passer à un autre jeu avec beaucoup plus de tension et de choix corneliens. 

N’hésitez pas à vous faire un cocktail Bora Bora en remplaçant le rhum par le gin Pure folie lors d’une de vos parties ! Vous aurez l’impression de mettre les pieds dans le sable et de voir les eaux turquoises à perte de vue. Il faudra tout de même faire attention à la colère du volcan ! 

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Mariposas, l’effet papillon !

Le début d’un long voyage …

            Alors celui-là, si je l’avais vu de loin je ne l’aurais jamais pris. Comme Renaud me le dit souvent « Tu n’aimes pas les couvertures sombres » et il n’a pas vraiment tort non plus. Et puis en plus, un jeu avec des papillons … Ce n’est pas avec ça qu’on m’achète non. En revanche, ce qui m’a donné envie d’y jouer, c’est le nom inscrit sur la boîte : Elisabeth Hargrave. 

            Vous n’êtes pas censés être passés à côté de son précédent jeu qui a fait grand bruit parmi la communauté des ludistes et qui s’est vu ajouter deux extensions. Je veux bien entendu parler de Wingspan sorti chez Stonemaier et localisé chez nous par Matagot.

            Mariposas est donc le nouveau bébé ludique de Hargrave sorti chez AEG et localisé chez Gigamic. C’est un jeu de pick-and-collect combiné à de la réalisation d’objectifs publics pour 2 à 5 joueurs. Vous allez incarner une nuée de papillons Grands Monarques et vivre leur migration allant du printemps à l’automne. Au cours de ces trois saisons, vous allez devoir butiner des fleurs tout en vous déplaçant du Mexique vers les Etats-Unis d’Amérique. Ces mouvements seront dirigés par les différentes cartes objectifs de saison qui rythmeront votre partie. Etes-vous prêt à ressentir la vie éphémère d’un papillon ?

Tout commença par un œuf …

            Commençons par placer au centre de la table le plateau de jeu puis distribuons à chaque joueur les papillons associés à sa couleur. Ceux-ci portent des numéros allant de un à quatre représentant leur génération. On tire ensuite une carte « objectif » par saison en veillant à ne pas encore révéler celle de l’été et celle de l’automne. Chaque joueur place alors son papillon de niveau 1 à Michoacan et pioche deux cartes « actions ». C’est parti pour le grand voyage d’une vie !

Dont une mignonne chenille sortit …

            Un tour de jeu est extrêmement simple. On joue une carte « action », on réalise les actions qui lui sont associées et on termine son tour en remettant sa main à deux.

            Les cartes « actions » sont toutes similaires et représentent un ou plusieurs mouvements de papillons. S’il y a un enchaînement de plusieurs flèches, alors le monarque se déplacera d’autant de cases qu’indiquées. S’il y en a plusieurs séparées, alors il fera autant de mouvements qu’indiqués. Quelle différence me demanderez-vous ? 

            A chaque fois qu’un papillon termine un mouvement (j’insiste sur ce terme), il se pose et butine une fleur. Cela vous donne alors un jeton fleur correspondant mais en plus, s’il termine son mouvement à côté d’une icône « chenille », il pourra donner naissance à un nouveau papillon de la génération suivante en payant avec les jetons que le joueur aura récoltés. Généralement, une carte qui offre plusieurs mouvements vous fera aller moins loin qu’une carte avec un déplacement unique mais pourra vous permettre de butiner plus de fleurs sur un même tour. C’est à vous de choisir le moment le plus opportun pour déployer votre nuée de monarques.

… Et elle se conforta dans chrysalide …

            Tout le sel du jeu consistera à marquer des points en fonction des objectifs publics. Ceux-ci vous demanderont de vous positionner à certains endroits de la carte et plus vous aurez de papillons respectant l’objectif, plus vous marquerez de points à la fin de la saison.

            A la fin du jeu, vous obtiendrez également beaucoup de points pour chaque papillon de niveau 4 rentrés à Michoacan. Mais où est alors la difficulté ? En fait, chaque objectif de saison vous poussera à voler de plus en plus loin sur le continent et il vous faudra trouver la bonne balance entre garder certains papillons proches du bercail et les faire migrer vers le Canada. Si à la première saison vous ne disposez que de quatre actions, le nombre de celles-ci augmentera à cinq pour la deuxième et à six pour la dernière. Sachez toutefois que si la plupart de vos monarques se trouve du côté de New York, vous aurez beaucoup de mal à les ramener au Mexique.

Duquel naquit un magnifique papillon …

            Mariposas n’a clairement rien de surprenant contrairement à son grand frère Wingspan. Je ne dis pas que le jeu est mauvais mais que vous ne trouverez pas dedans une mécanique inédite. Ce qui est sensationnel par contre, c’est ce sentiment de migration qui est développé au cours de la partie. Les cartes « objectifs » sont telles qu’elles vous forcent à vous déplacer vers le nord de l’Amerique avant de repartir vers le Mexique en fin de partie. J’ai réellement eu l’impression de vivre comme un de ces monarques. Je me sentais d’ailleurs triste de laisser mourir mes papillons entre les saisons – snif.

            L’interaction entre les joueurs est quasiment nulle. Chacun fait son voyage sans réellement tenir compte du déplacement des autres joueurs. A chaque tour, il faut chercher à maximiser ce que vous offre votre carte « action ». Veillez à ne pas oublier de faire naître de nouveaux papillons. Un retard en début de partie peut sérieusement vous handicaper dans la course aux points durant la suite du jeu. Steve s’en souvient bien d’ailleurs (rire !).

            Mariposas m’a fait ressentir la même chose que lorsque j’ai acquis Wingspan. C’est un jeu de pure optimisation personnelle. Vous n’avez pas besoin de trop prêter attention à la position de vos adversaires pour maximiser vos propres points ce qui vous laisse le temps de chercher la stratégie idéale. 

            Pour le moment, je n’ai fait qu’une seule partie mais une fois terminée, j’avais envie de la refaire – et non pas envie d’en faire une nouvelle. Pourquoi ? Car je n’avais pu ramener qu’un seul papillon de niveau 4 à Michoacan. D’une certaine manière, j’ai ressenti cela comme un « échec ». Je suppose que j’ai été trop loin pour la réalisation des objectifs et que d’autres choix m’auraient permis de cumuler plus de points. Et je dis cela même en ayant gagné ! Le jeu pousse à l’analyse des différents coups opérés durant la partie et on voudra chercher à s’améliorer afin de limiter les déplacements « inutiles ».

            Mariposas trouvera son public en ceux qui ont aimé Wingspan. Après ma première partie, j’avais des papillons dans le ventre – et c’est pas rien de le dire ! Je suis sorti de ce jeu avec la sensation d’avoir voyagé avec mes monarques à travers l’Amérique du Nord. Si la couverture de la boîte ne paye pas de mine, le plateau quant à lui est rayonnant avec ces magnifiques couleurs chaudes et vivaces et celles-ci mettent en exergue les adorables petits meeples en forme de papillon.            Avec Mariposa, Elizabeth Hargrave nous confirme qu’elle sera une autrice ludique à suivre dans les années à venir. Je pense qu’elle a le don de pouvoir combiner son amour pour la nature et celui des jeux et de nous le faire ressentir à travers ceux-ci. Bien que les thématiques qu’elle aborde sont assez singulières, on ressort d’une partie avec des connaissances neuves auquel on n’aurait jamais prêté attention sans être passé par un de ces jeux. Je serai au taquet pour son prochain jeu et ai hâte de voir dans quel univers elle va nous transporter

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Elodie et Théo nous offrent “La Maison des Souris” et on leur sourit en retour

Fiche technique

  • Autrice et Auteur : Elodie Clément et Théo Rivière
  • Illustrateur : Jonathan Aucomte
  • Editeur : Gigamic
  • Nombre de joueuses et joueurs : 2 à 6 (mais je conseille 3 ou 4 pour des parties optimales)
  • Durée : 20 minutes
  • Age : conseillé de 5 à 9 ans (cela marche à 4 ans avec de l’aide)
  • Mécanisme(s)-Compétence(s) : coopération-collaboration, observation, mémoire, interaction sociale-discussion
  • Prix conseillé : 30€

Le jeu nous a été envoyé par Gigamic et on les remercie bien fort!

Mais que se passe-t-il chez nous? Depuis la réception de cette boite, des objets de notre quotidien disparaissent sans explication. Aussi, nous entendons de petits couinements et le son de frottements sur le parquet. Est-il possible que nous ayons d’autres locataires? J’ai l’impression que de petites souris nous chipent des objets pour décorer leur maison. A quoi cela peut bien leur servir? Regardons tous ensemble discrètement chez elles pendant qu’elles ne sont pas là et surtout, essayons de retrouver où sont cachés nos précieux!

Généralement, quand nous achetons ou recevons un jeu de société, après le plaisir de la découverte de la boîte, nous ouvrons celle-ci et nous découvrons tout le matériel qui la compose. Ce sont, dans la majorité des cas, ces composants qui vont être utilisés afin de jouer.

Alors, à partir du moment où la boite même fait partie intégrante du jeu, nous pouvons déjà souligner une certaine originalité.

Gigamic n’en est pas à son coup d’essai par rapport à ce principe. En effet, ils ont édité Mystery House, un jeu de Antonio Tinto, illustré par Daniela Giubellin et Alessandro Paviolo, où la boite représente le manoir duquel il va falloir s’échapper. Justement, chose intéressante à noter concernant cela, en mettant les deux boites l’une sur l’autre, elles ont exactement les mêmes dimensions. Théo Rivière révéla d’ailleurs sur son compte twitch theo_sacha (que je vous invite à découvrir) que quand il apprit l’existence de ce jeu, il s’est dit que l’originalité de la maison des souris fut un peu grillée. Au final, ce n’est pas du tout le cas, car dans le premier il s’agit d’un escape game avec une appli où l’on va en effet regarder dans la boite en 3D alors que dans l’autre il s’agit d’un pur jeu d’observation et de mémoire.

Aussi, Théo Rivière est l’auteur de Détective Charlie sorti en septembre 2020, édité chez Loki et illustré par Piper Thibodeau. La boite de ce jeu d’enquête pour enfants fait aussi partie du matériel car elle représente le commissariat dans lequel on va placer les suspects. On peut donc aussi dire qu’il y a une recherche originale de l’auteur à utiliser les boites de jeu en tant que matériel (Flying Goblin chez Iello étant aussi un bel exemple).

A l’approche des fêtes de fin d’année, quoi de mieux que de faire plaisir à ses enfants et de leur faire découvrir des jeux de société. Pour cette occasion, je tenais également à tirer mon chapeau à Gigamic pour leur opération Noël solidaire sur leur page facebook afin que des enfants qui en ont besoin puissent bénéficier de jeux.

Découvrons la boite… enfin plutôt cette maison

Contextualisons quand même mon ouverture de boite. Il faut savoir que j’ai fait cela un samedi soir alors que je m’apprêtais à aller au lit, c’est-à-dire assez tard. Donc ce qui suit est évidemment un avis subjectif.

Cette boîte carré est de taille moyenne (300mm x 300mm pour une profondeur de 70mm). Elle pèse environ 850g et elle est sleevée. Et oui, il existe des sleeves de boîte, comprenez par là des couvertures protectrices de boite. C’est d’ailleurs sur celui-ci que se trouve les informations que l’on trouve habituellement sur toutes les boites de jeu (le titre, les auteurs, l’illustrateur, l’éditeur, ainsi qu’au verso un mini pitch, un bref résumé d’un tour de jeu, le contenu, un QR code nous permettant de voir la règle en vidéo, …). L’illustration en guise de couverture nous plonge instantanément dans une ambiance enfantine. C’est coloré, cela fait très bande dessinée et le thème est omniprésent. On sait à quoi on va jouer!

L’illustrateur Jonathan Aucomte a notamment illustré un très chouette jeu (d’enfoirés) nommé Galerapagos édité également chez Gigamic. Il a illustré plus récemment Trek 12 de Bruno Cathala et Corentin Lebrat, édité chez Lumberjacks Studio. Si la curiosité vous dit, vous pouvez voir son site ici. Son talent n’est plus à démontrer je pense. Mais revenons à nos moutons, l’ouverture et la découverte de cette boite!

Bon c’est vrai, j’ai peiné à enlever ce sleeve. Etant un peu (voir beaucoup) précieux avec ce que je possède, je ne voulais pas endommager d’entrée de jeu cela. J’ai donc passé une bonne minute à le retirer.

Et là c’est la claque! Mais quelle travaille d’édition, wouaw! Je m’en réveillais presque!

Il y a évidemment le livret des règles du jeu de 4 pages très clair ainsi qu’un feuillet recto verso en guise d’explicatif du montage de la maison. Un QR code nous invitant à voir le montage en vidéo s’y trouve. Une punchboard en carton carré assez fournie (les murs internes de la maison, une table, un feu, 1 pion souris, 1 pion panier, 14 jetons réponses recto verso, 10 jetons objets recto verso, 4 jetons pièce de maison), un plateau sol en carton solide sur lequel on va disposer et fixer les éléments de la maison. On aura donc une maison divisée en 4 pièces avec une couleur dominante pour chacune d’entre elles : la salle de bain en bleu, le salon en jaune, la chambre en violet et la cuisine en rouge-brun. Dans le fond du couvercle de la boîte est également illustré comment mettre le thermoformage qui est étudié de telle façon que le rangement soit optimale. C’est bête, mais j’ai vraiment apprécié le fait d’avoir précisé le coin arrondi avec une flèche comme point de repère.

En montant le tout, j’avais peur de devoir le démonter pour le ranger. Et bien non! Tout a été étudié pour un rangement facile tout en gardant la structure interne montée. Et c’est vraiment top! J’ai un petit peu galéré à mettre les fixations mais je n’étais pas au top de ma forme non plus. Les murs internes de la maison et l’intérieur du toit la boite sont toujours hyper bien illustrés allant jusqu’à dessiner la charpente en bois de la toiture. N’oublions pas la présence des 8 fenêtres rectangulaires (15mm x 40mm) sur le pourtour de la boîte (2 sur chaque côté) et le trou rond au dessus (45mm de diamètre). L’extérieur du toit, avec le lierre et l’échelle, est également illustré et pensé pour favoriser le placement dans le bon sens. Aucun détail n’est laissé au hasard et cela permet une très grande immersion. Disons-le tout de suite, c’est l’atout majeur de ce jeu, l’immersion dans le thème!

Il y a aussi 10 disques en bois (diamètre +- 15mm) recto verso, agréables à prendre en main, représentant les objets que l’on mettra dans la maison par le trou du toit. 6 sont verts pour des parties simples. On rajoutera les 2 oranges pour des parties intermédiaires. Les 2 oranges et les 2 rouges pour des parties difficiles.

Une petite lampe de poche (avec sa notice pour changer les piles) est incluse dans le jeu. On la placera en guise de cheminée sur le trou rond du toit et elle permettra d’éclairer l’intérieur de la maison pendant 30 secondes.

Pour terminer, 2 plateaux questions recto verso numérotés par difficulté. En effet, ce sont des plateaux assez fins sur lesquels il y a des pictogrammes évidents. Grâce à ceux-ci, on devra répondre à des questions générées au hasard, juste après avoir observer l’intérieur de la maison, en disposant dessus les jetons objets et pièces. Ce seront des questions du genre, cet objet se trouve-t-il dans cette pièce? Dans quel pièce se trouve cet objet? Sur ces plateaux questions se trouvent aussi la piste de manches et la piste de score sur lesquelles on disposera respectivement le pion souris et le pion panier.

Le rendu est littéralement splendide, c’est le genre de jeu qui va directement attirer le regard quand il est mis sur la table et qui va donner l’envie d’y jouer, de le contempler et de le manipuler. J’émettrais néanmoins une nuance sur les plateaux questions que j’aurais aimé plus rigides et plus épaisses, mais ce n’est que mon avis.

Vous pouvez découvrir l’unboxing dans la vidéo de Philibert ci-dessous :

Le tout se met en place rapidement et nous sommes donc prêts à jouer!

Mais que nous ont chipé les souris?

Notre expérience et notre avis

Pour notre toute première partie en famille, nous avions décidé de mettre la maison sur la table de la salle à manger et de jouer avec la difficulté facile donc avec les jetons verts si vous avez bien suivi! Les enfants, en mode pile électrique, étaient surexcités et j’ai du partager les jetons en bois équitablement entre eux pour que les deux puissent mettre les jetons dans le trou. Pour rappel, j’ai une fille de 4 ans et un garçon de 6 ans. Ils ont secoué la boite, se sont un peu chamaillés pour voir qui allait appuyer sur la lampe et ensuite c’était parti!

On regarde par les fenêtres, je me mets dans une stratégie silencieuse afin de mieux mémoriser ce que je vois. C’était sans compter sur mes enfants qui commencent à hurler tout ce qu’ils voient et dans quelle pièce! “Papa, je vois la bague dans le salon! Et regarde là bas au fond!!” Restons concentré… Je confonds salle de bain et cuisine. Je ne sais pas pourquoi. Car j’avais une cuisine bleue étant petit c’est bien possible. Soudain,… BIM! Ma petite dans l’euphorie de la découverte, met un coup de boule à ma femme en voulant regarder par une autre fenêtre. Heureusement rien de grave, l’expérience ludique étant toutefois marrante. Je ne sais pas si mes propos seraient les mêmes si j’avais été victime du coup… On prend vraiment plaisir à regarder par ces fenêtres justement. Et ensuite, et bien c’est déjà fini! La maison est plongée dans le noir et nous ne pouvons plus regarder. 30 secondes, cela passe vite! On place les jetons objet et pièce aléatoirement face cachée sur le plateau question. On les retourne et on essaie d’y répondre. On s’aide, je m’aperçois que ma petite a une sacré bonne mémoire. OK, finalement 3 bonnes réponses sur 4 mais peut mieux faire. Les manches s’enchaînent pour à la fin atteindre un score de 15 sur 16 pour notre première partie. Yeeeah, pas mal!

Pour les parties suivantes, on a augmenté la difficulté et placé la maison sur un petit escabeau en bois IKEA pour faciliter nos déplacements et éviter ainsi quelques coups à la Zizou…

Bon et bien voilà! Et c’est tout? Et bien oui et non… Ma femme me fait remarquer que c’est simplement un jeu de mémoire. Oui, c’est certes vrai mais celui-là est très original tout de même. Et très grande y est la ludicité! La preuve en est, le jeu ressort souvent même si mes enfants ne sont pas très fans des jeux de mémoire. C’est dire la qualité de création et d’édition de ce jeu, le matériel y jouant principalement.

Il aurait été toutefois cool de pouvoir modifier la durée du timer de la lampe afin d’ajouter encore plus de variations.

Mais ce qu’il faut retenir avant tout, c’est que l’on passe vraiment un bon moment et là c’est pari gagné!

Pour ce qui est des règles, je vous joins la vidéo explicative de Kaelawen qui le fait divinement bien.

Et qu’en disent les mécanicartes?

Je me suis amusé à décortiquer la maison des souris grâce aux mécanicartes que je me suis procurées dans le cadre de mes études en science et technique du jeu. Elles se divisent en trois catégories : mécaniques, compétences et matériels. Elles permettent dans notre cas de décomposer un jeu. Pour en savoir plus c’est ici.

Voici, selon moi, la décomposition de ce jeu avec celles-ci.

Mécaniques : Coopération ; Compétences : Mémorisation, Observation ; Matériels : Jetons, Chronomètre, Matériel exotique

Aussi, mais peut-être dans une moindre mesure, on pourrait y ajouter la compétence de la narration afin de raconter une histoire à chaque manche.

Variante possible? Et si on ajoutait une souris secrète parmi les joueurs? 😉

Notre ressenti global

Je cherche dans les méandres de mon cerveau et honnêtement, je pense qu’à ce jour jamais un jeu jeu pour enfants n’aura été aussi beau. Je tiens encore à féliciter Elodie et Théo pour l’oeuvre qu’ils ont créée ainsi que le travail d’édition remarquable de Gigamic. Les illustrations de Jonathan Aucomte sont superbes. Le tout s’harmonise hyper bien.

Maintenant en tant qu’adulte, c’est vrai que c’est un jeu uniquement de mémoire et d’observation mais je vous invite vraiment à vous mettre dans la peau d’un enfant et de vous émerveiller devant cette boîte. Cela m’a clairement replongé dans mes souvenirs d’enfance quand je voyais des jeux à l’époque comme par exemple l’île infernale pour ne pas le citer.

De plus, la rejouabilité est présente avec les niveaux de difficulté et la disposition aléatoire des jetons sur les plateaux question.

Pour terminer cette année 2020, c’est clairement un des jeux pour enfant à posséder avec Detective Charlie (je n’ai pas encore joué à Zombie Teenz Evolution).

Dans la vidéo ci-dessous, vous pourrez également découvrir Elodie Clément et Théo Rivière (aussi un vrai couple dans la vie) vous parler du jeu : de l’idée à la conception.

Pour la petite info et anecdote, Elodie Clément est conseillère en vente de jeux de société dans la plus grande librairie de Bruxelles. J’y flâne assez souvent (hors période Covid) dans la partie jeu de société justement car je travaille tout près. J’y avais postulé et avait évoqué éventuellement l’idée d’y faire un stage d’observation dans le cadre de mes études (affaire à suivre). Je lui souhaite tout le meilleur dans cette aventure qu’est la création de jeux de société. Autant dire que c’est déjà une première réussite!

Dois-je encore vous présenter Théo Rivière qui est auteur de jeux à temps plein? Avec, si je ne me trompe pas, au moment où j’écris ces lignes, une vingtaine de jeux édités à, à peine, 30 ans.

Le saviez-vous? L’info complètement utile…

En me documentant sur la maison des souris, dans mes recherches, je suis tombé sur une téléréalité toute con intitulée la maison des souris justement. L’idée du thème a-t-elle été inspirée par cela? That’s the question…

Je vous remercie d’avoir lu cet article et j’espère que vous y avez pris du plaisir.

Steve

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Atlantes, la suprématie jusqu’au fond de l’abysse !

C’est l’un des nombreux jeux que l’on m’avait recommandé lors du salon Essen et que je n’avais pas pu tester sur place. Je n’avais aucun doute sur sa localisation en francophonie. Ce jeu d’Ivan Tuzovsky est actuellement localisé par l’éditeur Gigamic.

La plupart des retours lors du salon faisaient l’éloge des Raies Manta. Elles sont jolies mais le plus important est la mécanique du jeu. On plonge dans un jeu de gestion et de développement grâce à une mécanique de combo. On est sur un jeu de stratégie pur mais qui se comprend aisément.

Pour ma part, je ne peux que voir des références au jeu Abyss car on incarne un des rois des océans et grâce à notre peuple, nous allons devoir acquérir le plus de prestige possible en assurant la pérennité de notre civilisation tout en s’aventurant dans les abysses hostiles. Pour autant, les mécaniques sont intéressantes avec un matériel assez restreint.

Ce jeu se joue de 1 à 4 joueurs pour des parties allant de 40 à 60 minutes pour des joueurs à partir de 14 ans. Je pense que l’on pourrait y jouer dès 11-12 ans.

Mise en place

  1. Placez le plateau central au centre de la table
  2. Distribuez les plateaux individuels à chaque joueur
  3. Tirez au hasard votre roi
  4. Prenez 1 set de 6 cartes de base avec le même symbole au verso
  5. Donnez les Raies Manta avec le même symbole que vos cartes à chaque joueur
  6. Placez la rivière de cartes personnages ainsi que celles des lieux
  7. Mettez les raies manta additionnelles à portées de tous.

Actions lors d’un tour

  1. Action principale : jouer une carte personnage pour résoudre son pouvoir
  2. Action secondaire : soit utiliser une raie manta ou exploiter un lieu

Chacune des cartes tant personnage que lieu vous permettent de :

  • Recruter : acheter un personnage présent sur la rivière
  • Acheter un lieu : acheter un lieu présent sur la rivière
  • Conquérir un lieu : obtenir un lieu sans le payer mais cela nécessite d’avoir un certain nombre de symbole inscrit sur la carte.
  • Elever un lieu : améliorer un des lieux de votre plateau individuel afin de récupérer un bonus
  • Marquer les points d’un lieu : un lieu totalement élevé ne peut être retiré du plateau individuel que par cette action et comptera dans le décompte final des points
  • Explorer : permet de révéler de nouveaux lieux sur le plateau principal

La fin de partie se déclenche soit :

  • Lorsque l’on révèle la dernière carte de la pioche lieu
  • Lorsque l’on révèle la dernière carte de la pioche personnage
  • Lorsqu’un joueur a posé une manta sur chaque objectif du plateau

Une fois la fin de partie enclenchée, vous comptez vos points et le gagnant est celui qui en possède le plus. Sans oublier, les objectifs communs de fin de partie étant dégressif plus vous attendez pour les réaliser. Le premier reçoit 10 points, le second 8 et ainsi de suite.

Mon avis

La mécanique est relativement simple même si à l’ouverture du livret de règles, je me suis dit c’est bien épais. C’était lié au grammage des feuilles. On est sur un principe de deckbuilding auquel s’ajoute un système de combinaison afin d’enchaîner les combos.

Durant un tour, on cogité longtemps voir très longtemps car les combinaisons peuvent aller dans tout les sens et, de mon côté, je n’arrivais pas toujours à me décider. Cette ouverture de combinaisons s’intensifie grâce à la mécanique d’élévation qui est assez chouette tout en collant bien à la thématique marine.

On prend du plaisir dans la construction de ces coups plus que dans les résultats car ils ne nous rapportent que des points finalement. Un point qui est à la fois positif comme négatif, c’est que ce jeu tourne avec un nombre très réduit de cartes. D’ailleurs, lorsque j’ai ouvert la boîte, je me suis dit : « il n’y a pas plus de cartes ? ». J’ai réfléchi et je suis arrivé à l’idée que cela sentait l’extension dans quelques temps. La mécanique s’y prête trop bien.

Concernant l’interaction, il n’y en a pas. On joue pour soi. D’ailleurs, j’ai presque préféré le mode solo car cela me laissait le temps de la réflexion sans laisser patienter longuement les autres joueurs. L’interactivité se retrouve dans l’achat de la carte espérée ou alors de l’objectif réalisé juste avant soi entraînant une petite perte de points.

Du côté du matériel et du graphisme, le jeu est très joli. C’et superbe. Mais, je trouve qu’il y a un décalage entre le graphisme des cartes personnages avec la cover ainsi que les cartes lieux. Je trouve les cartes personnages plus dans un thème dessin alors que les autres plus dans le photo réalisme. On voit que les éditeurs ont mis le budget dans les plateaux individuels et certainement les raies manta. Cela colle plus au thème que ses pouvoirs spéciaux soient sur des animaux marins mais comme l’a dit Son, cela aurait été encore mieux sur du bois… Je n’imagine même pas le coût -_-‘. D’ailleurs des cartes légèrement plus épaisses auraient été top car j’ai déjà réussi a en abîmer en y jouant lors de mes premières parties.

Au final, l’univers du jeu est bel et bien au rendez-vous avec des très jolies illustrations pour autant on reste en surface sur son utilisation, c’est dommage lorsque l’on doit explorer les abysses. Cela donne un thème au jeu avec des clins d’œil dans la mécanique avec l’action d’élévation. Mais ce que je retiens surtout est que l’on est face à un jeu permettant une grande diversité de combos et les règles restent épurées grâce à quelques actions bien choisies et pertinentes.

Si vous apprécié les deckbuiding et faire des combos, vous allez être aux anges avec ce jeu. Sans oublier, si le thème reste secondaire et que vous cherchez un bon jeu de stratégie. Pour ceux qui aspirent à un jeu avec de l’interactivité, vous ne la trouverez pas malheureusement. On est dans de la pure optimisation personnelle de son jeu.

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Salade 2 points, ce jeu est délicieux !

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  • Auteurs : Molly Johnson, Robert Melvin et Shawn Stankewich
  • Illustrations : Dylan Mangini
  • Editeur : Gigamic
  • Nombre de joueurs : 2 à 6
  • Durée d’une partie : +-20 minutes
  • Age conseillé : 8+

La première fois que j’ai entendu parler de ce jeu, c’était juste un peu avant Essen 2019, grâce à une vidéo youtube de Actualol qui l’a mis dans sa ‘hottest board games list’. Il s’agissait de ‘Point Salad’ édité par AEG.

En effet, Salade 2 Points est une relocalisation en français éditée par Gigamic dans une petite boite métallique un peu comme les jeux de Cocktail Games, très sympa. Directement la simplicité du matériel, des règles ainsi que le thème attisaient clairement ma curiosité.

Mais en quoi consiste cette salade de points?

Dans ce jeu de Molly Johnson, Robert Melvin et Shawn Stankewich et illustré par Dylan Mangini (je n’avais jamais entendu aucun de ces noms non non), chaque joueur va devoir collectionner des cartes légumes et des cartes objectifs pour avoir tout simplement le plus de points et être déclaré reine ou roi de la salade !

Il y a 108 cartes qui sont réparties de la manière suivante :

  • 18 laitues
  • 18 carottes
  • 18 oignons
  • 18 tomates
  • 18 choux
  • 18 poivrons

Sur le verso de ces cartes se trouvent les objectifs (donc 108 objectifs différents !) permettant de marquer des points.

Pour la mise en place, à 6 joueurs on utilise toutes les cartes du jeu. Pour chaque joueur en moins, on retire 3 cartes de chaque légume et ainsi de suite… Donc à 3 joueurs, on va retirer 9 cartes de chaque légume (donc 54 cartes restantes).Avec les cartes restantes, on les mélange et on va créer trois piles égales, face point/objectif visible. On retourne 2 cartes de chaque pile et on les place en colonne dessous. Ces cartes représentent le marché aux légumes !

Le dernier joueur à avoir mangé de la salade entame la partie puis on joue dans le sens horaire.

A son tour, le joueur aura le choix entre 2 possibilités :

  • Soit piocher la première carte point/objectif d’une des trois piles
  • Soit piocher 2 cartes légumes disponibles sur le marché

Il place ensuite sa/ses cartes devant lui.

Action optionnelle toutefois : une fois pendant son tour le joueur peut choisir de retourner une de ses cartes point/objectif devant lui afin de la transformer en carte légume. L’inverse n’est cependant pas possible ! Le type de légume se trouvant au verso des cartes point/objectif est indiqué dans les coins de chaque carte, un peu comme dans Welcome pour ceux qui connaissent.

Une fois la/les cartes choisies, il complète si besoin les emplacements libres dans le marché aux légumes. Et pour ce faire, le joueur piochera depuis les piles correspondantes aux colonnes à compléter. Les cartes points/objectifs sont alors retournées face légume visible. Il peut arriver qu’une des piles soit vide et à ce moment-là on partage la plus grande pile en deux.

C’est alors au joueur suivant dans le sens horaire et on continue ainsi jusqu’à ce que le marché soit épuisé ainsi que les piles. Le joueur avec le plus de points est déclaré vainqueur !

Et comment calcule-t-on les points ?

Chaque joueur va considérer chacune des cartes point/objectif devant lui et voir s’ils remplissent la condition demandée (une ou plusieurs fois). Une même carte légume peut servir au décompte de plusieurs cartes point/objectif. Une même carte point/objectif peut être comptabilisée autant de fois que la condition est remplie avec les cartes légume. En cas d’égalité entre des joueurs (par exemple celui qui a le plus de choux) celui qui possède la carte point/objectif concernée l’emporte.

  • 8 points pour chaque combinaison de tomate, laitue et carotte : 8 points x 2 = 16 points
  • 5 points pour chaque paire de carottes : 5 points x 2 = 10 points
  • 3 points pour chaque carotte, -2 points pour chaque oignon : (3 points x 5) + (-2 points x 3) = 9 points
  • 10 points pour le plus grand nombre d’oignons (ou à égalité), si c’est le cas : 10 points
  • 5 points pour chaque type de légume en au moins 3 exemplaires : 5 points x 3 = 15 points
  • SCORE TOTAL : 16 + 10 + 9 + 10 + 15 = 60 points

Après le calcul des scores, s’il y a une égalité, celui qui a joué en dernier gagne la partie. Et voilà !

Et mon avis ?

Et bien j’adore c’est super bien ! Les règles sont vraiment très simples et courtes, les objectifs sont compréhensibles, les illustrations très mignonnes. C’est coloré et cela attire l’œil. Ce qui ne l’empêche pas d’être hyper malin et il va droit au but. Son efficacité est top. C’est fluide et on enchaine les parties qui sont rapides et différentes grâce aux 108 objectifs différents. Il fonctionne dans toutes les configurations (aussi bien à 2 joueurs qu’à plus).

Mine de rien, il est assez stratégique dans le sens où l’on va faire attention aux objectifs des autres joueurs et du coup les frêner dans leur course aux points en prenant des légumes qui les intéressent ou bien encore en prenant des légumes de la colonne où se trouve l’objectif qui leur permettrait de scorer.

Il est de ce fait aussi assez interactif. Le jeu aurait très bien pu marcher avec un autre thème, mais bon j’avoue que c’est assez jouissif de dire “tiens, je vais faire une stratégie carotte…” ok je sors !

Le calcul de points peut paraitre un peu fastidieux (à l’allemande). Après tout c’est une salade de points quoi ! Bref ils ont su appliquer le KISS : Keep It Simple, Stupid (quoique pas du tout stupide). En même pas 5 minutes, on est prêt à se lancer dans une partie et ça c’est tout bon quoi !

Steve

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Mystery House : Plus immersif, tu meurs !

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J’ai découvert cette bombe ludique lors du festival d’Essen 2019. J’ai mis du temps à vous en parler, non pas par oubli ou fainéantise… Non ! Non ! Non ! J’ai appris presque directement après le festival que ce jeu allait être localisé en français par Gigamic début 2020.

J’ai trouvé plus opportun de vous en parler maintenant sachant que vous pourrez bientôt y jouer dans la langue de Molière. Je sais que certains ne sont pas – suffisamment – adeptes de la langue de Shakespeare pour pouvoir aborder le jeu avec autant de plaisir.

Dans sa première édition, ce jeu est édité par Cranio Creation connu surtout avec pour Barrage, Newton ou encore Lorenzo !

Dans ce jeu coopératif immersif en temps réel d’Antonion Tinto et illustré par Alessandro Paviolo, vous incarnerez des individus devant résoudre le mystère de la maison que vous allez investir. Il est important de souligner que l’on est fasse à un jeu à aventures uniques comme pour Unlock !, Times Stories ou encore Exit. Dans la boîte de base, vous aurez déjà deux histoires dans deux univers différents. L’un se nomme le Portrait de famille et l’autre le Seigneur du Labyrinthe. Pour résoudre cette affaire, il vous faudra vous munir d’une tablette, des lampes de poches et c’est parti pour une investigation de plus ou moins 60 minutes.

Par contre, cette fois-ci, il faut respecter l’âge de jeu qui est de 14 ans. On n’est pas face à un jeu américain localisé en Europe où l’âge indiqué sert à éviter une batterie de test pour le commercialiser. Ici, on est face à des vrais scénarios qui font frissonner ! Voir épouvanter si vous êtes une âme sensible. Idéal pour une soirée d’halloween ou horreur pouvant se jouer de 1 à 5 investigateurs.

Mise en place

  • Sélectionner votre scénario
  • Placer au centre le plateau 3D en hauteur pour faciliter la visibilité et ne pas avoir une crampe au bras après 5 minutes. Vous pouvez utiliser d’autres boîtes de jeu.
  • Mettre de côté les cartes « Objets » face cachée
  • Installer les cartes « Lieu » en les insérant dans les encoches du plateau 3D. Afin de savoir où les placer dans le plateau, vous vous référez aux codes alphanumériques des cartes « Lieux ».
  • Ouvrir l’application en sélectionnant le scénario que vous avez choisi.
  • Il faut déterminer un 1er joueur qui sera aux manettes de la tablette. Cela changera au cours de la partie, c’est l’application qui vous informe quand changer.
Cartes “Objets”

Comment jouer ?

Le premier joueur nous lit l’introduction pour s’immiscer dans l’histoire et l’atmosphère du mystère planant sur la maison. Tout au long de la partie, vous allez observer la maison et son intérieur au travers des fenêtres sur les côtés du plateau 3D. Votre objectif est de trouver des indices à encoder dans l’application en vue d’obtenir des objets pour réaliser des actions dans d’autres endroits de la maison. Attention, à chaque erreur, vous perdez du temps sur votre chrono.

Pour savoir si vous avez trouvé un objet dans le lieu, vous encodez le code alphanumérique du lieu dans l’application. Une liste d’objets apparaît, sélectionnez celui que vous voyez. Dans le cas où vous récupérer un élément, l’application vous donne le numéro de la carte « objet » correspondant.

Plateau de jeu en 3D

On est vraiment dans le concept du Point & Click, on va plus loin qu’avec un Unlock !. Ici, on doit assembler et faire interagir des objets entre eux mais aussi résoudre des énigmes mathématiques. Dans certains cas, des objets vous permettront d’ouvrir des portes dévoilant de nouvelles pièces.

La partie se termine soit si vous avez dépassé le temps imparti ou si vous avez résolu l’énigme. En fonction de votre sagacité, vous obtiendrez un score obtenu en fonction de vos réussites ou de vos échecs durant la partie.

Ce n’est pas plus compliqué que cela !

Mon avis

Je surkiffe ce jeu. J’adore y jouer dans le noir avec des lampes de poches ou celle de mon téléphone. C’est la première fois que je rencontre un plateau 3D amenant dans votre maison l’escape room. On est un peu dans l’inception du jeu rendant ce jeu totalement immersif. Lorsque l’on y joue, même si c’est une maison miniaturisée et stylisée, on a vraiment le sentiment de l’explorer, de longer la façade ou encore de rentrer dans des pièces. Je suis un très grand fan des jeux Point & Click sur le net. J’ai trouvé l’équivalent dans le jeu de société.

L’autre élément important, c’est la qualité de l’application guidant votre parcours. Cela ne créé pas de frustration sur une incompréhension ou encore un aller-retour avec les règles. C’est très important dans ce type de jeu qui est limité dans le temps.

Du côté des thèmes, j’apprécie que la maison d’édition n’ait pas eu froid aux yeux en utilisant des thématiques adultes. C’est agréable d’avoir des jeux qui défini clairement son public avec la thématique. Une version édulcorée est tout à fait possible mais j’aurai été déçu de cette situation au regard de la cover de la boîte. Elle me donne envie de frissonner. Challenge réussi surtout avec la musique enveloppant la pièce d’une atmosphère bien glauque… On sent presque la brume se développer autour de la table de jeu.

Le point important, c’est la qualité des énigmes. Est-ce trop dur ou trop simple ? Ici, on reste sur du corsé. Maintenant, c’est relatif. Pour ma part, la prise de note a été obligatoire et des discussions animées ont été indispensables. Il faut surtout convaincre le maître du jeu en possession de la tablette. On n’est pas du tiré par les cheveux comme dans d’autres jeux de ce type qui ont tendance à m’irriter. Je n’apprécie pas du compliqué pour du compliqué. Ici, il y a une réelle cohérence entre les actions à mener et l’histoire développée.

Du côté de l’interaction, c’est total. Il faut discuter et échanger tout le temps. C’est 60 minutes de jeu d’équipe. On peut jouer en solo sans aucun souci. Mais, vous aurez des difficultés à gérer l’application et l’observation des lieux. L’élément le plus fun réside dans l’interaction de ce jeu. Même si j’espère que l’application sera améliorée par Gigamic sur la possibilité de revoir des textes qui sont indispensables à la résolution de l’histoire.

Du côté du matériel, on est clairement sur un jeu de qualité et bien recherché voulant renouveler le genre en apportant un matériel exotique et une véritable sensation d’escape room inversée puisque l’on doit s’introduire dans la maison. Mais ce que je retiens dans ce jeu, c’est que l’on sort des habituels énigmes logico mathématiques. Il y en a mais ce n’est pas la base du jeu. On est sur des compétences de logique entre les objets en possession et les lieux visibles par les joueurs.

Dès sa sortie chez Gigamic, je vous le recommande les yeux fermés si vous adorez la thématique « frisson » ou encore « Ghost Stories » ! Je n’ai pas encore connu une connaissance qui ne s’est pas pris au jeu !

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