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Cache-Cache Loustic : l’aventure intérieure parfaite pour les jours de pluie

Le jeu “Cache-Cache Loustic” de Loki, conçu par Bertrand Roux et sublimé par les illustrations d’Alena Tkach, s’’imposera comme un favori parmi les tout-petits. Ils nous avaient d’avoir déjà attiré lors de sa présentation à Essen. J’y vais joué avec Ariane et même entre adultes, on avait passé un bon moment ! Adapté pour des joueurs dès trois ans, ce jeu de 15 minutes pour 2 à 6 participants transforme chaque salon en un terrain de jeu parfait pour une partie de cache-cache, idéal pour les jours pluvieux.

L’esthétique et le matériel

Ouvrir la boîte de “Cache-Cache Loustic” est déjà en soi une invitation à la découverte. En effet, c’est un plateau-boîte qui s’assemble pour développer sur la table du salon, un grand parc de jeux avec des modules et des arbres. Les composants sont non seulement visuellement attractifs mais aussi parfaitement adaptés aux enfants, avec une attention particulière portée à la sécurité et à la durabilité. C’était mon inquiétude quand j’ai vu que l’on devait monter le toboggan ou les arbres, je craignais qu’ils finissent en morceaux après quelques utilisations, ce n’est pas le cas du tout !!! Les masques Loup, élément préféré des enfants, leur permettent de s’immerger totalement dans leur rôle, enrichissant l’expérience de jeu.

Mécaniques de jeu et développement des compétences

Simple en apparence, le jeu est profondément éducatif. Il encourage non seulement la mémoire et la reconnaissance des motifs mais aussi la motricité fine et la perception spatiale. Les joueurs lancent les dés, positionnent les masques Loup, et se lancent dans une chasse aux figurines cachées, créant un environnement dynamique et stimulant pour les enfants.

Adaptabilité et interaction familiale

Particulièrement intéressant, “Cache-Cache Loustic” offre une flexibilité remarquable dans ses règles, ce qui est crucial pour les joueurs les plus jeunes. Par exemple, pour mon fils de trois ans, le concept initial de lancer les dés et de chercher à travers les masques s’est avéré complexe. Nous avons adapté le jeu en simplifiant les règles : il commence par se cacher dans une autre pièce avant de venir chercher les personnages que j’ai caché. Au fil du temps, nous avons graduellement complexifié les règles, comme lui demander de trouver un personnage spécifique parmi plusieurs ou encore que ce soit lui qui cache les personnages afin que je les retrouve. Cette adaptabilité rend le jeu particulièrement précieux, car il évolue avec l’enfant et continue de le défier à mesure qu’il grandit.

Conclusion

“Cache-Cache Loustic” est plus qu’un jeu ; c’est un divertissement qui, pour les parents ou les professionnels peut être équivalent à un outil pédagogique. Il transforme les après-midis pluvieux en aventures palpitantes et offre aux enfants une opportunité de développer des compétences essentielles tout en s’amusant. Mon fils en redemande constamment, preuve que Loki a réussi à capturer l’essence du plaisir enfantin. Pour tous les parents cherchant à introduire une dimension éducative dans les jeux de leurs enfants, “Cache-Cache Loustic” est une perle rare, à la fois amusante, éducative et infiniment adaptable.

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World Wonders : érigez votre empire, affrontez vos rivaux, dominez l’histoire

En bref !

A partir de 10 ans
90 minutes
1 à 5 joueurs
Zé Mendes
Odysseas Stamoglou, Roy Wijnen, Tom Ventre

Au crépuscule des siècles, World Wonders nous plonge dans une époque tumultueuse où les grands empires s’élèvent avec une grandeur inégalée. En tant que dirigeant éclairé de votre empire, le choix des édifices qui marqueront l’histoire de votre cité repose entre vos mains. Dans cette quête de prestige et de renommée, World Wonders offre une expérience de jeu captivante, mais n’est pas sans ses ombres, ses dédales de forces et de faiblesses.

L’éclat saisissant du jeu réside dans son matériel magnifique, une véritable œuvre d’art en trois dimensions. Les monuments en bois se dressent comme des témoins imposants de votre grandeur, ajoutant une dimension visuelle captivante à chaque partie. Ces éléments en 3D offrent une immersion visuelle qui élève l’expérience de construction de cité à des sommets saisissants.

Au cœur de World Wonders réside une richesse stratégique profonde qui séduit les esprits tactiques. La gestion originale et ingénieuse des ressources exige des choix complexes, une danse subtile entre l’acquisition de bâtiments et la construction de monuments. Les joueurs sont appelés à jongler avec des dilemmes stratégiques, à anticiper les mouvements adverses et à créer des cités qui résisteront à l’épreuve du temps.

La variété des tuiles et des objectifs (en mode avancée) tisse une toile importante de possibilités. Chaque partie permet de développer une cité unique au rythme des opportunités, stimulant la créativité des joueurs et demandant une bonne dose de réflexion pour un jeu qui n’est pas si familial que cela. 

L’accessibilité du jeu permet une immersion rapide, tandis que l’interaction entre les joueurs crée un moment convivial, une compétition pour les ressources qui élève le jeu au-delà des simples placement sur le plateau vu que la fin de partie est déclenchée soit à la fin du 10e tour ou lorsqu’un joueur atteint la case finale de sa ligne population ! 

Le thème historique, merveilleusement tissé dans les méandres du jeu, captive l’imagination. Chaque construction devient une pierre d’histoire, chaque cité érigée un monument à l’ingéniosité humaine. L’immersion est totale, les joueurs se retrouvant transportés à travers les âges, bâtissant des civilisations dignes des annales du temps.

Cependant, au milieu de ces splendeurs, des ombres s’étirent. La durée du jeu, telle une odyssée épique, peut s’étirer, surtout avec quatre protagonistes, laissant des interludes d’attente entre les tours. Les instants d’analysis paralysis, où les joueurs hésitent dans le labyrinthe de leurs choix, prolongent parfois le voyage, testant la patience des aventuriers ludiques.

Des éclats de frustration peuvent émerger, tel un orage inattendu, lorsque les tuiles disponibles refusent de s’aligner avec les ambitions des joueurs. Les objectifs (version avancée) peuvent sembler trop ardus, et la balance des monuments peut vaciller, menaçant l’équilibre entre les protagonistes.

Dans cet univers ludique, un équilibre précaire peut parfois se rompre, laissant certains monuments trop puissants ou trop faciles à ériger. La répétition, une ombre sournoise, peut parfois voiler l’éclat du jeu, créant des territoires familiers qui perdent un peu de leur mystère.

En conclusion, World Wonders est une épopée ludique, une aventure à travers les âges où chaque prise de polyomino peut écrire une nouvelle page d’histoire. Ses forces, aussi éblouissantes que les monuments qu’il propose, illuminent l’expérience de jeu. Cependant, dans l’ombre de ses triomphes, quelques faiblesses se profilent, ajoutant une nuance subtile à ce tableau ludique. World Wonders, malgré ces ombres, demeure une expérience recommandée, une épopée où la grandeur et les défis se dressent côte à côte sur le plateau de jeu.

En résumé 🙂

Ses forces !

1. Matériel impressionnant : Les éléments en 3D, tels que les monuments en bois, offrent une expérience visuelle attrayante et immersive.

2. Richesse et profondeur : Le jeu propose une gestion de ressources originale, engendrant des choix stratégiques complexes et une expérience de jeu engageante.

3. Variété de combinaisons possibles : La diversité des tuiles et des objectifs permet de nombreuses combinaisons, ajoutant à la rejouabilité et stimulant la créativité des joueurs.

4. Fluide et intuitif : Malgré sa complexité, le jeu reste fluide et accessible, facilitant une immersion rapide.

5. Interaction entre les joueurs : La compétition pour les tuiles et les placements optimaux crée une forte interaction sociale entre les joueurs.

6. Thème historique bien rendu : L’immersion est renforcée par un thème historique bien intégré, offrant une expérience de jeu captivante.

Ses faiblesses !

1. Durée de jeu : La partie peut être longue, surtout avec quatre joueurs, entraînant des temps d’attente entre les tours.

2. Analyse paralysante : Certains moments d’attente peuvent survenir, surtout si les joueurs sont sujets à l’analysis paralysis, prolongeant ainsi la durée globale du jeu.

3. Frustration potentielle : Des situations de frustration peuvent émerger si les tuiles disponibles ne conviennent pas aux joueurs, si les objectifs secrets sont difficiles, ou si certains monuments sont déséquilibrés.

4. Déséquilibre potentiel : Certains monuments pourraient être perçus comme trop puissants ou faciles à placer, générant un éventuel déséquilibre entre les joueurs.

5. Répétitivité : Des parties peuvent sembler répétitives, ce qui pourrait affecter la rejouabilité à long terme.

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Exploration cartographique avec “Maps of Misterra” : un voyage entre interrogations et hésitations

Maps of Misterra, le dernier-né du studio belge Sit Down Games, offre aux joueurs une expérience intrigante, mêlant exploration et cartographie dans un univers mystérieux. Toutefois, derrière les louanges pour son esthétique soignée et son gameplay original, des réserves émergent quant à son accessibilité et sa rejouabilité.

En bref !

10 ans et +
45 minutes
1 à 4 joueurs
Thomas Cariate, Mathieu Bossu, Timothée Decroix
Stanislas Puech
Sit Down !
Geronimo Games

« Une immersion visuelle remarquable »

Dès le premier regard, “Maps of Misterra” séduit par la qualité de son esthétique. Les illustrations, des plateaux de jeu aux cartes en passant par les tuiles, plongent les joueurs dans une atmosphère immersive, reflétant l’époque retranscrite par le jeu. L’attention portée à l’édition se traduit également par un matériel de jeu de haute qualité, complété par un insert pouvant faciliter le rangement et la mise en place des parties si la boîte n’est pas trop secouée… J’ai eu le malheur d’avoir des tuiles qui se sont coincées en-dessous. Rien de grave mais bon. On peut clairement se dire que l’habit ne fait pas le moine et son aspect esthétique pourrait créer de vraies déceptions. 

« Un puzzle-game cartographique particulier »

Le cœur du jeu réside dans son gameplay innovant mais casse-tête. En incarnant un cartographe, les joueurs doivent redessiner une île inconnue en respectant une “réalité” émergente au fil des parties. Deux zones de jeu distinctes s’entremêlent : le plateau parchemin personnel et l’île commune au centre de la table. Placer judicieusement des dominos paysages tout en satisfaisant des objectifs secrets crée un puzzle-game cartographique unique. Les déplacements du pion cartographe, le choix de tuiles paysages, et les revendications stratégiques offrent une variété tactique qui intrigue et stimule. Franchement, on adhère au concept mais une fois dans la partie, c’est plus compliqué…

« Des doutes quant à l’accessibilité »

Pourtant, derrière cette appréciation globale, des doutes persistent. La dualité du jeu, demandant aux joueurs de jongler entre deux tableaux, peut dérouter certains, nécessitant souvent une partie entière pour s’acclimater aux subtilités tactiques. L’aspect casse-tête abstrait peut également décourager ceux cherchant une expérience de réflexion moins intense. D’autant, que les joueurs jouent deux fois d’affilées avec l’exploration du matin et de l’après-midi, on peut vite tomber dans un jeu de blocage cassant la volonté ludique de l’auteur. 

« Rejouabilité incertaine »

Une des préoccupations majeures concerne la rejouabilité. Bien que le jeu propose un nombre varié de cartes objectifs et un scoring “avancé,” l’interaction entre les joueurs pourrait ne pas suffire à maintenir la fraîcheur après plusieurs parties. Des éléments additionnels, tels que des objectifs négatifs ou des biomes alternatifs, auraient pu enrichir l’expérience.

« Un voyage à double tranchant »

“Maps of Misterra” offre un voyage entre louanges et hésitations. Son esthétique remarquable, son gameplay particulier et ses défis tactiques en font un jeu captivant pour les amateurs de casse-tête. Cependant, son accessibilité et sa rejouabilité peuvent poser des défis à certains joueurs. Dans l’ensemble, avant d’envisager son acquisition, il serait plus judicieux de le découvrir en salon ou en ludothèque avant de l’intégrer à sa collection ! 

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“Flamecraft : Bravez le feu et forgez votre destin !”

Entrez dans un monde fantastique où les flammes dansent, les sorts s’entremêlent et l’aventure vous appelle. Flamecraft, le jeu de société édité par Lucky Duck Games, est une immersion totale dans un univers visuellement époustouflant qui vous laissera sans voix. Dans cette édition, chaque détail graphique est soigneusement conçu pour éveiller votre imagination.

Flamecraft est un jeu de société stratégique qui se déroule dans un univers fantastique rempli de magie et d’aventure. Le but du jeu est de devenir le maître des flammes en utilisant des sorts puissants, en rassemblant des ressources et en affrontant d’autres joueurs.

Dès que vous ouvrez la boîte de Flamecraft, vous êtes accueilli par des illustrations à couper le souffle. Les artistes talentueux ont donné vie à un monde fantastique d’une mignonerie époustouflante. Un village majestueux et immersif sans oublier les créatures mythiques, chaque carte, chaque pièce, chaque composant est une d’une haute qualité graphique. Les détails minutieux et les couleurs vibrantes vous transportent dans un univers où la magie prend vie devant vos yeux ébahis. Vous ne pourrez vous empêcher de vous émerveiller devant la qualité graphique de ce jeu, qui ajoute une dimension supplémentaire à chaque partie.

Flamecraft offre bien plus qu’une expérience visuelle saisissante. Il propose également un rapport qualité-prix exceptionnel. La boîte à 30 euros pour la version classique est remplie de contenu, avec de nombreuses cartes de différentes tailles, un tapis de jeu en néoprène. Ayant la version classique, je suis vraiment tenté de m’acheter les upgrades que l’on retrouve dans la version deluxe à savoir les jetons en bois et les figurines des dragons. Chaque composant est réalisé avec une attention méticuleuse, garantissant une durabilité à toute épreuve. Vous en aurez pour votre argent, et bien plus encore ! Avec un tel niveau de qualité, vous constaterez rapidement que chaque centime investi dans Flamecraft en vaut largement la peine.

Bien que le jeu possède indéniablement des forces, il présente également quelques faiblesses qui méritent d’être examinées de plus près. Dans cette revue, nous explorerons les aspects positifs et négatifs de Flamecraft.

Ses forces :

1.         Mécaniques de jeu intéressante : Flamecraft se démarque par ses mécaniques de jeu. Le système de construction de plateau et de gestion des ressources offre une profondeur stratégique passionnante. Les joueurs doivent prendre des décisions tactiques soigneusement planifiées pour maximiser leurs chances de succès tout en utilisant au mieux les pouvoirs des magasins et des dragons. Cette originalité garantit une expérience de jeu stimulante qui laisse place à la créativité et à l’adaptabilité.

2.         Immersion dans l’univers fantastique: L’univers fantastique de Flamecraft est richement détaillé et captivant. Les illustrations magnifiques et les composantes de qualité supérieure transportent les joueurs dans un monde où la magie et l’aventure règnent en maîtres. On est toujours émerveillé par les détails lors d’une partie. L’univers graphique est tellement plaisant qu’il ne se fait pas oublier lors des différentes parties.

3.         Interdépendance : Flamecraft réussit à trouver un équilibre entre la compétition et la coopération malgré soi XD, ce qui est un véritable atout. Les joueurs savent que les dragons qu’ils posent pourront devenir un atout dans la partie pour un autre joueur. Cette combinaison offre une dynamique de jeu intéressante et permet à chaque partie d’être stimulante.

Ses faiblesses :

1.         Durée de jeu prolongée : une faiblesse de Flamecraft réside dans sa durée de jeu prolongée variant en fonction du nombre de joueurs. Les parties peuvent prendre beaucoup de temps, en particulier lorsque tous les joueurs maîtrisent pleinement les mécanismes et cherchent à maximiser leurs stratégies. Cela peut être un obstacle pour les joueurs qui préfèrent des expériences plus courtes ou qui disposent de peu de temps à consacrer à une seule session de jeu.

2.         Manque de variété stratégique : bien que les mécaniques de jeu de Flamecraft soient innovantes, certaines personnes peuvent trouver qu’il manque de variété stratégique à long terme. Une fois que les joueurs ont maîtrisé les stratégies les plus efficaces, les parties peuvent devenir répétitives. L’ajout d’extensions ou de mises à jour régulières pourrait aider à remédier à cette lacune et à maintenir l’intérêt des joueurs sur le long terme.

En résumé, Flamecraft est un jeu de société immersif et stratégique où les joueurs utilisent des cartes et des ressources pour lancer des sorts, invoquer des créatures et affronter leurs adversaires. Avec des règles bien équilibrées et de belles stratégies, chaque partie offre une expérience agréable dans un univers fantastique captivant.

Flamecraft est un jeu de société ambitieux qui présente de nombreuses forces, notamment des mécaniques de jeu innovantes et une immersion captivante dans un univers fantastique. Cependant, il est important de noter que le jeu souffre également de quelques faiblesses, telles qu’une durée de jeu prolongée et un manque de variété stratégique à long terme. Malgré ces défauts, Flamecraft mérite l’attention des amateurs de jeux de société qui apprécient les défis tactiques et l’immersion dans un univers riche. A la maison, c’est un véritable coup de cœur tant de la part de mon compagnon que par mes voisins qui redemandent des parties. 

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Evergreen, c’est de la bonne !

Préparez-vous à vivre une expérience de jeu arboricole qui vous laissera bouche bée ! Evergreen est sans aucun doute l’un des jeux abstraits les plus captivants que j’ai eu la chance de jouer. La satisfaction anticipative de voir mes jeunes pousses croître alors que je déplace le soleil autour du plateau pour optimiser la lumière est tout simplement inégalée. Et si vous êtes fan de Photosynthesis, alors vous allez adorer le dernier jeu de scoring d’Hjalmar Hach. Dans Evergreen, il a réintroduit l’essence de son jeu culte pour créer une expérience encore plus immersive. Croyez-moi, il a vraiment vu les choses en grand !

Plongez dans un univers arboré avec Evergreen, un jeu de plateau qui vous transporte dans votre propre planète arboricole ! Vous ne serez plus un simple joueur de plateau, mais plutôt le gardien de votre propre écosystème végétal. Dans ce jeu unique, chaque joueur dispose d’un plateau personnel représentant une planète, divisée en six biomes distincts. Vous devrez optimiser la croissance de vos arbres et arbustes pour marquer des points à l’échelle de votre planète. Mais attention, la stratégie est de mise ! Selon l’ordre de jeu prédéfini, chaque joueur doit faire preuve de tactique pour placer ses pousses en fonction de la position du jeton soleil sur son plateau, afin de maximiser la lumière pour ses arbres et avoir une longueur d’avance au scoring.

Préparez-vous à une aventure arboricole captivante qui se déroule en 14 tours répartis en 4 saisons, avec 4 décomptes intermédiaires où chaque arbre et arbuste touché par la lumière compte pour votre score final. N’oubliez pas que la taille de votre forêt principale (incluant les arbustes) peut faire la différence entre la victoire et la défaite. Alors, êtes-vous prêt à relever le défi et à devenir le gardien de votre propre planète dans Evergreen ? Ne laissez pas passer cette chance de devenir le maître des arbres !

En plus de marquer des points en optimisant la croissance de vos arbres et arbustes, vous pouvez également obtenir des points supplémentaires grâce aux multiplicateurs de fertilité de chaque biome. Chaque tour, vous aurez la tâche de choisir une carte parmi une rivière de cartes qui vous permettront de placer vos pousses dans des zones prédéfinies. Les cartes restantes seront ajoutées à un tableau de valeurs qui sera enrichi au fil de la partie. Ainsi, les choix des joueurs contribueront à façonner l’évolution du jeu et impacteront la stratégie à adopter pour remporter la victoire. Vous devrez donc faire preuve de stratégie pour exploiter au mieux les ressources de chaque biome et obtenir un score final explosif !

Chaque saison propose un nombre de tours dégressif, et chaque tour commence par la mise en place d’une rivière de cartes. Chaque carte affiche un paysage indiquant dans quel biome de votre plateau vous pouvez effectuer l’une des trois actions principales du jeu : planter jusqu’à trois pousses, appliquer jusqu’à deux effets de croissance ou réaliser la combinaison d’une pousse et d’une croissance. Une quatrième action vous permet de planter une pousse ou une croissance dans un biome différent. Mais attention, chaque carte offre également l’un des six symboles correspondant aux pistes de votre plateau de jeu. En plus des effets habituels, ces pistes vous permettent de planter un buisson ou de placer un lac, déclenchant un effet de croissance sur deux espaces adjacents au pion. Ne manquez pas l’opportunité de prendre de l’avance sur vos adversaires à chaque tour en saisissant ces occasions en vue d’optimiser votre plateau et de marquer des points bonus.

Ne laissez pas passer cette chance de devenir le maître des biomes et de remporter la victoire dans Evergreen ! Avec des stratégies illimitées et des défis renouvelés à chaque partie, ce jeu de plateau promet des heures de plaisir et d’excitation. Êtes-vous prêt à relever le défi et à prouver votre talent de gardien d’arbres ?

Evergreen est un véritable chef-d’œuvre ludique ! Frais et léger, il apporte une bouffée d’air frais dans un monde de jeux souvent trop sérieux. Ce petit jeu de stratégie élégant est une véritable pépite, alliant minimalisme et profondeur de réflexion avec brio.

Le jeu est basé sur une mécanique de placement palpitante, couplée à un système de projection d’ombres qui demande une anticipation et une optimisation de l’espace remarquables. La stratégie à long terme imposée par la zone de fertilité apporte une dimension supplémentaire, exigeant des choix stratégiques réguliers et une vigilance constante pour éviter les mauvaises surprises.

Avec son esthétique crayonnée et ses sublimes treeples, Evergreen est un pur plaisir pour les yeux et les doigts. Les plateaux double couche sont également indispensables pour une expérience de jeu immersive. En tant que joueur, le gros bémol soulevé est le manque d’évolution du jeu… Il aurait été vraiment agréable d’avoir des decks de cartes intégrant des évolutions pour renouveler le gameplay quand on en a fait le tour. Hormis cela, cela n’altère en rien la qualité de l’expérience de jeu.

Bien que l’interaction ne soit pas le point fort d’Evergreen, le jeu parvient à maintenir un niveau de tension suffisant grâce à la zone de Fertilité et à la phase de draft. En résumé, Evergreen est un jeu bien conçu, avec des mécaniques très agréables et un esthétisme magnifique. C’est une expérience de jeu incroyablement plaisante et immersive, qui mérite d’être découverte et partagée avec les autres joueurs. Cela ne fait aucun doute, Evergreen est un incontournable du monde ludique !

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The Great Split où l’art de couper ! 

Je vous le dis d’emblée, ce jeu est un énorme coup de cœur. Nous avons ici la proposition d’un jeu stratégique pouvant monter (et fonctionner !) jusqu’à 7 joueurs. Merci à Horrible Guild de nous avoir permis de découvrir ce superbe jeu que je recommande de placer dans toutes les ludothèques.

           Au commande ici, Hjalmar Hach et Lorenzo Silva. Ce qui est amusant, c’est qu’ils sont tous les deux à l’origine d’un autre jeu qui nous a fait vibrer pendant des mois la team et moi : le Dilemme du Roi. Il est alors amusant de voir que the Great Split est basé également sur une mécanique de « dilemme ». A la peinture, nous trouvons Weberson Santiago. En allant un peu checker ses travaux, je me rends compte qu’il est probablement une étoile montante dans le milieu. Récemment, il a travaillé sur la Famiglia (Feuerland-SuperMeeple) et la réédition d’Avalon (Matagot). J’aime beaucoup ses illustrations souvent très colorées et très vives. Elles attirent rapidement l’œil et savent appâter les joueurs !

           The Great Split nous plonge dans l’univers des riches collectionneurs d’œuvres d’art et qui vont chercher à investir puis revendre leurs achats afin de récolter des points de prestige. Ces achats vont se faire à travers une mécanique de draft et le scoring se fera à la fin de trois rounds du jeu sur les 6 le constituant.

           Collection ? Draft ? N’aurait-on pas ici un 7 Wonders dans un univers à la Gatsby ? Et bien non ! L’originalité du jeu se trouve justement dans ce draft. Chaque joueur possède une main de minimum 5 cartes (elle grandira avec les tours) et va devoir la diviser en deux groupes. Ces deux lots de cartes sont alors passés au joueur de gauche qui va devoir choisir lequel il souhaite conserver. Entre-temps, vous aurez reçu la main du joueur à votre droite et devrez choisir la moitié qui vous intéresse. Ce que vous ne prenez pas, vous le renvoyez au joueur qui vous a donné les cartes. Votre main finale est donc constituée d’une moitié que vous avez choisie et d’une moitié dont votre voisin n’aura pas voulu. Vous devez donc vous efforcer à créer des lots de telle sorte que vous puissiez récupérer ce qui vous intéresse.

           C’est cette mécanique qui nous a immédiatement enflammés Renaud et moi. Le jeu fonctionne superbement à trois, à quatre et donc jusqu’à 7. Comme dans 7 Wonders, tout se joue de façon simultanée et il n’y a donc pas de temps mort. Une partie dure 30 min si vous êtes lents et que vous aimez papoter, expliquer votre dilemme … 20 minutes sinon. C’est alors là la deuxième force du jeu, on peut facilement le remettre en place et rejouer (contrairement à 7 Wonders !). Stratégiquement, le jeu développe les concepts de delta de points, d’incitants marchands et de planification.

           Ce qui m’a vraiment plu dans ce jeu, c’est la mise en exergue de la mécanique de draft. Ici, on est constamment dans le « choisir c’est renoncer » et cela à deux niveaux puisqu’il faut choisir les lots mais également leurs constitution. Je trouve la réflexion très intéressante. 

           Il serait présomptueux de dire que « The Great Split » est le nouveau 7 Wonders. Ludiquement, il est un peu moins poussé. Il n’y a pas d’interaction agressive entre les joueurs ou de gestion de ressources. Toutefois, il faut avouer ce jeu est parfait pour des gens qui veulent jouer à beaucoup, avec quand même  de la stratégie et rapidement. Et au-delà de son intérêt ludique, le jeu est superbe. Les illustrations nous plongent parfaitement dans l’univers de Gatsby le Magnifique et mettent le thème en exergue.

           C’est Iello qui va le localiser en français et bravo à eux d’avoir su ferrer le poisson. En tant que sommelier du jeu à mes heures perdues à La Luck – Bruxelles, ce jeu a tout le potentiel de devenir un nouveau classique sur les grandes tables. En tout cas, il sera toujours plus simple à sortir et à expliquer que 7 Wonders. 

Je (Renaud) ne peux qu’être entièrement d’accord avec Son et son analyse. Avant d’arriver sur le salon, j’avais évidemment été repérer les différentes sorties afin de faire mon planning. Contrairement à ce que vous pensiez, j’ai hésité longuement avant d’inclure The Great Split dans ma sélection. Sans avoir eu aucune présentation ou explication, juste en me basant sur le descriptif, je trouvais qu’il y avait un décalage entre l’histoire racontée et le matériel que je trouvais assez froid. 

            J’ai quand même craqué et l’ai intégré dans ma sélection en me disant « Vivons des aventures ludiques » ! Au pire, je n’aurai qu’à expliquer ce qui ne m’aurait pas plu dans ce jeu. J’allais d’abord voir Horrible Guild pour Evergreen et dans la foulée, ils m’ont présenté aussi The Great Split avec un petit tour de jeu. Mon dieu, ça été une révélation. Pour finir, j’étais plus convaincu par The Great Split que par Evergreen.

            On est sur un jeu ultra fluide, une mécanique de coupe et de contrainte intéressante qui ne demande qu’à être rejoué. Les parties s’enchainent et on ne s’en lasse pas. On est dans du temps réel et dans une interaction constante avec ces joueurs de droite et de gauche. Il est vrai que si on joue à 7, on ne sera pas en interaction avec ce joueur alors qu’à 4 ou 5 joueurs, l’interaction est plus homogène. Si vous jouez à 7, je vous invite à alterner les places entre les parties afin de varier les plaisirs.

            Il faut souligner que le jeu est textless ce qui permet de pouvoir faire participer tout le monde sans cette barrière de la langue, c’est super appréciable. 

            L’édition graphique et matériel est top ! Je n’ai rien à redire. Un thème gatsby, du double layer pour maintenir les cubes. Des belles dorures, des jolis petits cubes argentés le tout dans un style épuré.

            On valide, on recommande, a avoir dans votre wishlist lors de sa sortie en VF chez Iello. 

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Des lumens qui font pschitt ?

Partons d’une mécanique classique qui est le contrôle de territoire et ajoutons-y une mécanique récente de Roll & Write. Qu’est-ce que cela peut donner ?

C’est au FIJ, à Cannes, que Steve et moi nous faisons pitcher Lumen par Xavier de Lumberjack. On sort de cet entretien avec des étoiles plein les yeux. Honnêtement, je suis très enthousiaste à l’idée de pouvoir y jouer. Ajoutons à cela que le jeu est superbement illustré par Vincent Dutrait, je m’attends vraiment à vivre un bon moment.

En un coup d’oeil

2 joueurs
12 ans et +
45 minutes
Bruno Cathala et Corentin Lebrat
Vincent Dutrait
Lumberjack Studio

Retour du FIJ ; je fais une première partie. Immédiatement après celle-ci ; que j’ai perdue, je demande à mon meilleur ami d’en faire une deuxième tant qu’on est chaud. Cette fois-ci, je gagne. Et on débrief. 3 jours plus tard, je retrouve Steve et on joue. Je ne lui avais pas donné mon avis car je ne voulais pas l’influencer. Je gagne. On débrief. Steve a le même avis que moi.

Je possède plusieurs jeux de contrôle de territoires dans ma ludothèque. Ayant grandi avec des jeux vidéos comme Age of Empire, Anno ou Civilization j’ai acquis quelques gros titres comme Root ou Pax Pamir. Le Roll n Write je n’en ai pas mais je connais bien Trek12 auquel j’ai beaucoup joué sur BGA. C’est un jeu que j’apprécie beaucoup pour sa simplicité et pour sonimmersion.

Avant de parler du jeu, je dois d’abord vous expliquer comment je range mes jeux. Hors du classement, on a tous les jeux à identités secrètes purs et les jeux d’ambiance. Ensuite, je classe Familial, Initié et Expert. Un jeu familial est un jeu dont la mécanique et les pistes de victoire sont simples. Un jeu initié sera un jeu où l’une des deux composantes devient plus compliquée et le jeu expert ce sont les deux.

Certaines mécaniques se classent alors naturellement dans ces catégories. En particulier, les jeux de contrôle de territoire sont en général dans la catégorie Initié tandis que le Roll n Write en Familial. Que donne alors ce mix de mécaniques ?

Et bien pour moi, ça cale. Ça cale beaucoup même. Ce que j’aime dans les jeux de contrôle de territoires, c’est le fait de chercher à être plus malin que son adversaire, à lui mettre la pression ou à lui tendre une embuscade. Tous ces aspects contiennent évidemment un peu de facteur chance mais ce dernier ne constitue pas 90% de ceux-ci. Piéger ou capturer son adversaire demande de l’anticipation et de la planification.

Malheureusement dans Lumen, même si le lancer de dés peut être balancé par les différentes opérations mathématiques possibles, on ne garde pas beaucoup de contrôle sur son jeu. Et si en plus, les unités disponibles à envoyer sont tirées au hasard. On ne peut vraiment pas établir de stratégie à long terme.

Dernier aspect qui m’a vraiment dérangé ce sont les tuiles contenues dans le sac neutre. Celui-ci contient des tuiles puissantes qui peuvent renverser le cours de la partie mais, encore une fois, seul le hasard « contrôlé » vous permettra de les acquérir et de les jouer. Dans un premier temps, il vous faudra écrire plusieurs résultats supérieur à 7 dans votre plateau joueur puis piocher une tuile au hasard. Parmi celles-ci, il y a des objectifs privés qui vous donneront des points en fin de partie. Pas de bol ; elle ne vous aidera pas durant la guerre. 

Sur mes trois parties, j’en ai gagné deux mais jamais je ne me suis senti fier d’avoir gagné. Je ne me suis pas senti plus malin, plus filou ou plus stratège que mes deux adversaires. Bref, aucune sensation de victoire.

Mais du coup ? Est-ce que le jeu est vraiment un échec ou est-ce que je ne suis simplement pas le public visé ? Si je devais être honnête, je ne pourrais pas vous dire que ce jeu est réussi. Ce jeu n’est clairement pas adressé aux joueurs initiés, nous venons de le démontrer plus haut mais il n’est pas non plus destiné aux joueurs de catégorie familiale. Trop d’îcones, trop de règles particulières pour rentrer dans ce groupe de jeux. Le Risk est d’ailleurs beaucoup plus accessible avec un hasard que je trouve plus « fun ».

Lumen est un jeu que j’aurais voulu aimer. Il a un thème qui me plaît (j’aime guerroyer) et une direction artistique du tonnerre. Chapeau à Vincent Dutrait car j’ai dû voir 3 ou 4 jeux qui vont sortir cette année et qui ont tous été illustrés par lui. Je n’ai pas l’habitude d’écrire pour souligner ce qui ne fonctionne pas dans un jeu et j’essaie toujours de chercher et de mettre en exergue les éléments positifs du jeu mais là … Forcé de constater que ce jeu, à mon avis, a juste été mal pensé. On peut toutefois saluer l’idée du jeu et retenir que cela n’a pas été la bonne façon d’imbriquer les deux mécaniques.

Je finirai en remerciant encore Lumberjack de nous avoir reçus et nous avoir confié cette boîte. Je ne l’ouvrirai probablement plus pour y jouer mais je la garderai d’office pour orner ma ludothèque car les illustrations sont vraiment magnifiques. Au moins, vous êtes une maison qui tente des expériences et qui sait rebondir de ses échecs. Continuez de nous surprendre, en bien comme en mal car ce n’est qu’en échouant qu’on progresse !

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Rattus, big box, un jeu remplit d’humeurs !

Avis aux amateurs de jeux de société ! Si vous êtes à la recherche d’un jeu stimulant et engageant qui mettra à l’épreuve vos compétences stratégiques, ne cherchez pas plus loin que Rattus : Big Box à condition d’y jouer à au moins 4 joueurs ! Cette nouvelle édition passionnante rassemble tout le contenu du jeu original de 2010, y compris le jeu de base, 3 extensions et du contenu promotionnel supplémentaire, le tout dans un emballage pratique.

En un coup d’œil

2 à 6 joueurs

45 minutes

10 ans et +

Matagot

Asmodee 

Mais la question que tout le monde se pose est de savoir si ce jeu vieux de 13 ans tient toujours la route aujourd’hui. La réponse est un oui retentissant ! Rattus est un jeu qui vous tiendra en haleine alors que vous devrez relever le défi de survivre à la peste noire tout en la propageant à vos adversaires. De 2 à 6 joueurs, le jeu offre une expérience compétitive où vous devrez placer stratégiquement les marqueurs de population et gérer les capacités des joueurs pour sortir vainqueur. Cette tension palpitante n’est presque pas au rendez-vous dans une partie à deux joueurs ! 

Le plateau de jeu représente une carte de l’Europe et de l’Afrique du Nord, avec des jetons de rats disséminés dans différents territoires. Au fur et à mesure que vous placez des pions de population sur le plateau, vous devez réfléchir soigneusement à chacun de vos mouvements afin d’être plus malin que vos adversaires et de survivre à la partie.

Que vous soyez un pro des jeux de société ou un nouveau venu à la recherche d’un nouveau défi passionnant, Rattus : Big Box est un jeu qui ne manquera pas d’impressionner. Ne manquez pas cette nouvelle édition passionnante rassemblant l’ensemble des extensions du jeu permettant de moduler les parties selon vos envies !

Dans le jeu de Rattus, l’objectif est d’avoir le plus grand nombre de survivants à la fin de la partie. À chaque tour, le joueur actif suit trois étapes : il prend éventuellement une nouvelle carte de classe, place de nouveaux marqueurs de population et déplace le marqueur de peste. Les cartes de classe confèrent des capacités spéciales et un joueur peut en avoir autant qu’il le souhaite, mais plus il en a, plus il devient vulnérable à la peste.

Lorsqu’il place de nouveaux marqueurs de population, le joueur choisit un territoire et place autant de marqueurs qu’il y a de jetons rats dans cet endroit. Le marqueur de peste doit ensuite être déplacé vers un lieu voisin, propageant la maladie et provoquant l’ajout de jetons rats dans les espaces adjacents. Les joueurs retournent et résolvent ensuite les jetons rats, chaque carte de classe affichée entraînant la perte d’une population de l’espace de la peste pour le joueur qui la possède.

Le jeu est un jeu d’équilibre entre la collecte de pouvoirs de classe et le maintien de la population sur le plateau, les extensions ajoutant encore plus de polyvalence et d’options de personnalisation. Avec des tonnes de classes supplémentaires et des ajustements de gameplay optionnels, Rattus offre une expérience stimulante et engageante pour les joueurs qui aiment les jeux de plateau stratégiques.

Si vous êtes fan de jeux de société familiaux avec une touche d’humour noir et un gameplay interactif, vous ne voudrez pas manquer la nouvelle version grand format de Rattus. La nouvelle édition rassemble le jeu de base, 3 extensions et du contenu promotionnel supplémentaire dans un seul paquet.

Comme Survive : Escape From Atlantis et The Downfall of Pompeii, Rattus est un jeu d’équilibre et de décisions stratégiques. Le jeu est facile à apprendre et se joue rapidement, avec des parties qui durent généralement 45 minutes. Le caractère aléatoire des jetons rats ajoute juste ce qu’il faut de chance pour garder les choses intéressantes, ce qui en fait une expérience amusante et engageante pour les joueurs de tous niveaux.

La version grande boîte de Rattus présente une meilleure qualité de production que l’original, avec des meeples ressemblant à des bustes masculins et féminins qui remplacent les anciens cubes comme pions de population. Le plateau de jeu est grand et facile à lire, et les plus de 30 classes du jeu offrent des tonnes de combinaisons à explorer.

Que vous soyez un fan de longue date de Rattus ou que vous découvriez le jeu, cette édition en grande boîte est la version définitive et un excellent point de départ pour tous ceux qui souhaitent jouer. Ne manquez pas l’occasion de découvrir par vous-même ce joyau souvent sous-estimé !

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Aurignac, mère-nature est une badass !

Plongez-vous dans la préhistoire avec Aurignac, un jeu de société qui réussit à retranscrire parfaitement son thème dans ses mécaniques de jeu. Les joueurs endossent le rôle de Neandertal ou d’homo Sapiens et s’affrontent pour la suprématie sur le plateau de jeu. Les choix et les stratégies sont simples mais efficaces et s’accompagnent d’une montée en puissance crescendo tout au long de la partie.

Un rapide coup d’oeil !

12+
1 à 2 h
1 à 5 joueurs
Loic Lamy
Loic Vaiarello
Oka Luda Edition

Aurignac est un jeu de plateau où chaque joueur incarne l’un des trois rôles disponibles : Mère Nature, Néandertal ou Sapiens. Pour 2 joueurs, ils peuvent choisir entre Néandertal et Sapiens et chaque joueur jouera également Mère Nature. Pour plus de 3 joueurs, un joueur sera Mère Nature et les autres choisiront Néandertal ou Sapiens. La partie se joue en 10 tours maximum et le joueur jouant Mère Nature remporte la partie s’il arrive à la fin des 10 tours. Les joueurs incarnant Néandertal ou Sapiens doivent réaliser leur objectif avant ces 10 tours pour remporter la partie.

Mère Nature est chargée de piocher 2 cartes événement à chaque début de tour et de décider laquelle jouer. Ces cartes événement vont déterminer le nombre de ressources à mettre à disposition des joueurs ainsi que le nombre de cartes action que Mère Nature pourra piocher. Ces cartes action permettent à Mère Nature de lancer des “crasses” aux autres joueurs, mais elles ont également des symboles qui, lorsqu’ils sont alignés, déclenchent un effet supplémentaire.

Néandertal est chargé de se déplacer, chasser, cueillir, fabriquer des armes et des habits, et fonder de nouvelles tribus. Son plateau personnel offre 6 actions et il doit placer un ou plusieurs ouvriers sur une action pour la réaliser. Ses choix consistent à récolter des ressources (nourriture, bois, pierre) pour les transformer en armes et fonder de nouvelles tribus. Il gagne la partie s’il réussit à fonder 7 tribus.

Sapiens, en plus de faire exactement la même chose que Néandertal, doit également dessiner. Il doit terminer 3 dessins (qui lui coûteront beaucoup de nourriture) pour remporter la partie. Son système de jeu est basé sur le deckbuilding, il pourra acheter des cartes contre des ressources pour améliorer ses actions. Ses choix dépendront essentiellement des ressources dont il dispose.

En résumé, Aurignac est un jeu de plateau avec trois rôles différents, chacun avec des objectifs différents. Mère Nature est chargée de lancer des “crasses” aux autres joueurs, Néandertal doit fonder des tribus et Sapiens doit dessiner. La partie se joue en 10 tours maximum et le joueur jouant Mère Nature remporte la partie s’il arrive à la fin des 10 tours, sinon les joueurs incarnant Néandertal ou Sapiens doivent réaliser leur objectif avant la fin des 10 tours pour remporter la partie.

Aurignac offre un gameplay asymétrique passionnant, avec chaque faction ayant son propre objectif et sa propre mécanique, du placement d’ouvrier pour Neandertal au deck building pour Sapiens en passant par la gestion de cartes pour Mère Nature. Les ressources varient en importance selon les factions, ajoutant encore plus de profondeur au jeu.

Le tout est fluidement orchestré, avec des tours et des saisons qui s’enchaînent sans pause, tout en étant contraints par les exigences de Mère Nature. La durée de jeu est raisonnable, évitant toute sensation de lassitude. Mais attention à la répétition ! Chaque joueur tente de suivre le chemin le plus rapide, mais les actions deviennent vite monotones. Cela dit, ne vous inquiétez pas : avec un peu d’expérience, vous pourrez éviter cette sensation. Et ce qui rend ce jeu vraiment génial, c’est qu’il offre trois manières de jouer différentes, trois objectifs de victoire différents, et trois mentalités distinctes qui s’affrontent sur le même plateau. Sur le papier, ça pourrait sembler chaotique, mais croyez-nous, ça passe crème !”

Avec sa combinaison gagnante de thème bien intégré, de gameplay passionnant et de nombreuses configurations de jeu possibles, Aurignac est une petite pépite que vous ne voudrez pas manquer. Que vous préfériez jouer en solo, à deux ou avec un groupe d’amis, vous trouverez dans ce jeu une expérience de jeu immersive et divertissante qui vous promet de longues heures de plaisir.

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Peter Pan et les enfants perdus, l’île au Trésor familiale

Retour en enfance : Vous débarquez au Pays Imaginaire, car des enfants se sont perdus … sur une île au proie au Capitaine Crochet.
Venez-leur en aide avec vos amis qui incarneront Peter Pan, Wendy, La Fée Clochette et autres héros des années 50 (oui, déjà !). Mais la communication sera limitée entre vous ! Arriverez-vous à les retrouver tous les enfants ou les indices obscurs du pote Henri auront-ils raison de vous ? 

Rapide coup d’œil

Sorti en octobre 2022 (Essen)
Environ 45 à 60 minutes
2 à 5 joueurs
À partir de 10 ans
Présenté ici dans sa version améliorée (Game up)

Jeu de déduction et d’expression codée familial, il arrive comme une alternative bien plus accessible au jeu L’île au Trésor.

Pour une famille ou des potes voulant le matériel et la saveur d’un beau « gros » jeu sans la complexité des règles ni la longueur d’installation. 

Créé par Marc Paquien et illustré par Jérémie Fleury.

Aux éditions Matagot.

Présentation et règles

On ne va pas se le cacher, Peter Pan est un jeu qui procure un immense effet « Wouahou » visuel dès qu’on voit sa couverture, et qui le prolonge quand on découvre tout son matériel étoffé. 
Afficionados de L’île au Trésor, vous allez vite retrouver vos repères : entre la grande carte, les stylos pour écrire dessus, les paravents personnels et autres mini-cartes secrètes, on n’est pas dépaysés. Par contre le look global du jeu nous indique directement qu’on est ici face à une version bien plus accessible et familiale : c’est coloré, tout est plus grand, plus aéré et aussi plusieurs éléments de mécanique semblent avoir été épurés. Et c’est un des gros points forts du jeu : on sait directement à quoi s’attendre et qui en est la cible. 
Mais la grosse nouveauté ici et ce qui va pour autant pas mal nous surprendre est le fait que le jeu est 100% coopératif ! Ah oui, mais alors comment ça marche ?! Et va-t-on garder assez de challenge ?

Dans Peter Pan il ne sera non pas question de retrouver un trésor, mais plutôt des enfants perdus. On va chacun en début de partie définir l’emplacement d’un enfant sur notre mini-carte secrète (reprenant exactement le même visuel que la grande carte imprimée sur le plateau central). On va toutefois être limité à une partie spécifique du plateau, déterminée aléatoirement.

Ensuite, nous devrons faire deviner cet emplacement au joueur à notre droite. Ca semble plutôt facile…. sauf que la conversation sera très limitée entre nous ! Nous ne pourrons communiquer que par des indices. 

A chaque tour de jeu, nous piochons deux nouvelles cartes Indice face cachée (au choix parmi deux piles : des chiffres (distances) et des images (lieux)), afin d’en avoir 6 en main en début de partie.

Puis nous donnons max 2 indices à notre voisin de droite, en charge de découvrir l’emplacement de notre enfant perdu. On doit positionner chaque indice sur une jauge devant lui : en fonction de si l’indice est très juste ou très éloigné de la position de l’enfant perdu.
Puis, on déplace le curseur de danger devant lui. Mais attends…, quel danger ? En effet, chaque joueur risque de rencontrer le Capitaine Crochet durant son exploration ! Le Capitaine Crochet se cache à des endroits différents en fonction de l’enfant perdu (ses emplacements sont indiqués sur les mini-cartes secrètes).

Une fois que tout le monde a donné ses indices, on passe à la phase d’exploration, la plus chouette partie du jeu !

Chacun son tour, nous allons déplacer notre personnage vers l’endroit où on pense être l’enfant perdu à retrouver. Comme dans L’île au Trésor, nous allons déterminer notre cheminement grâce à une réglette, et l’indiquer en écrivant directement sur le plateau avec le marqueur de notre couleur. Ensuite, nous pourrons explorer l’endroit d’arrivée ou non. Si on le fait, on trace un cercle autour de nous, dans un périmètre déterminé par un cercle vide en plastique présent dans le jeu. Si l’enfant perdu est dans ce périmètre, on l’a retrouvé ! Si Crochet s’y trouve… alors on coche une croix de danger sur le plateau. Et s’il n’y a rien, rien ne se passe.

On continue ainsi jusqu’à trouver 4 enfants perdus et gagner le jeu, ou jusqu’à rencontrer Crochet 5 fois et perdre immédiatement. Ces chiffres peuvent être ajuster pour varier la difficulté du jeu.

Mon avis

Pour apprécier pleinement Peter Pan, il faut bien mettre le jeu dans son contexte : il s’agit d’un produit à destination des familles et des joueurs peu réguliers. Et quand on sait ça : le jeu remplit haut la main tous ses engagements !

Déjà, je pense que tout le monde sera attiré par son visuel et son matériel ultra soigné. Le conte de Peter Pan, déjà pourtant vu et revu, est revisité dans un style cartoon ultra coloré mais pas enfantin pour autant. Je salue le travail, et il faut dire que le jeu faisait très belle impression et se détachait largement lors des festivals où je l’ai vu (à Paris est Ludique, Essen ou encore à Vichy). 

Il faudra bien sûr aimer les jeux totalement coopératifs pour s’intéresser à celui-ci mais je trouve que ça marche terriblement bien quand il s’agit d’un jeu pour toute la famille. Une règle n’est pas claire ? Ré-expliquons-la en jouant ! 

Toute la difficulté et le sel du jeu seront dans les indices : il va falloir se comprendre à la manière d’un Dixit, et c’est ça qui est plaisant en grand nombre. En fait, on peut même y jouer jusqu’à 5, et c’est assez rare dans des jeux de stratégie pour être mentionné !

Même si… on jouera essentiellement avec son voisin de droite et son voisin de gauche. C’est un peu dommage, et à 5 on peut sentir des lenteurs où plusieurs joueurs vont jouer sans qu’on puisse interférer… Mais après tout, il suffira de changer de place à la partie suivante !

La rejouabilité est là, même si pas folle. On peut varier les personnages, car chacun vient avec son pouvoir spécial. On peut aussi rajouter la variante offrant des malus ou des bonus à ses parties futures suivant si on a gagné ou perdu à la partie en cours. Ça reste accessoire mais ça fait découvrir un tout petit semblant de jeu évolutif à la famille alors pourquoi pas ! J’aurais préféré cependant avoir plutôt une autre carte, surtout que le plateau est recto verso… Certes, l’un des côtés du plateau est adapté aux personnes avec difficultés visuelles, chose à saluer, mais la différence étant subtile, pourquoi ne pas mettre deux cartes adaptées différentes ?

Par ailleurs, mon plus grand reproche au jeu, qui n’en est pas vraiment un, est son manque de défi pour des joueurs avertis. Pourquoi je dis que ce n’en est pas vraiment un ? Pour la raison expliquée au tout début : il s’agit d’un jeu familial. En effet, il pourra contenter le joueur habitué car il lui permettra de faire belle impression aux réunions de famille et d’initier ses amis qui ne jouent pas souvent… mais il ne le sortira pas avec ses amis joueurs. Tout simplement car le jeu est assez facile quand on a l’habitude des jeux de guessing et du coopératif. Mais pour l’avoir testé avec des amis non joueurs, je peux vous dire que nous avons souvent gagné sur le fil et qu’il était ardu de comprendre les indices de mon voisin de gauche… et surtout que mes comparses se sont bien amusés, en ayant le sentiment de jouer à un « vrai gros jeu ».

Conclusion

Peter Pan est indéniablement l’un des plus beaux jeux sur le marché cette année. Après avoir fait grande impression lors des salons, il mettra aussi des étoiles dans les yeux de vos amis et famille lorsque vous le déballerez sur la table. Mais pas que, car il propose un chouette défi coopératif pour toute la famille sans tomber dans une installation interminable ou des règles un peu touffues comme c’est le cas de l’Ile au Trésor. Ici on aura même un peu de hasard et surtout beaucoup d’interprétation, nous valant quelques râlements sur le pote qui pense nous donner des indices super clairs alors que pas du tout. Et on aime bien râler en famille.

Les plus

  • Ca saute aux yeux directement : sa qualité visuelle dingue ! 
  • Son matériel lui aussi très étoffé et attractif
  • On peut y jouer jusque 5
  • Son côté coopératif
  • Ses personnages variés et leurs pouvoirs spéciaux
  • Son côté accessible pour toute la famille
  • Un jeu facile à installer comme à expliquer

Les moins

  • Peu de challenge pour les joueurs avertis
  • On ne joue qu’avec ses deux voisins directs
  • Il n’y a qu’une seule carte, c’est dommage