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Efemeris

Pour ceux qui l’avaient découvert sur ma page Facebook, le prototype que j’ai reçu est bien celui d’Efemeris de DTDA Games. N’hésitez pas à vous rendre sur Kickstarter pour financer ce super jeu. Depuis la création de l’article, une bonne nouvelle m’est parvenue, il est arrivé à son goal ! Continuez à le financer, cela permettra un mode solo, améliorer la qualité des objets ainsi que de la box, ainsi que le développement des membres d’équipage et voir même une version online. Je tiens à remercier Sergio Matsumoto de m’avoir fait confiance en me permettant de présenter son jeu mais il ne faut pas oublier toute l’équipe de DTDA Games qui font un travail formidable.

Après l’avoir testé, nous lui donnons une note de 8/10 tant pour la réflexion autour de l’univers du jeu, de la réalisation graphique que de la mécanique de jeu, celle-ci étant encore plus intéressante lorsque l’on joue en équipe.

Pour le côté « Mécanique de jeu », nous donnons aussi 8/10 à Efemeris. Tout d’abord, le tour de jeu est sophistiqué, il implique plusieurs phases, une palette d’actions variées, ainsi que la gestion de points d’action. Ces différentes possibilités rythment le jeu et surtout, lui permet d’avoir des parties uniques !

En plus, le jeu offre une palette de choix stratégiques ou tactiques qui influencent l’orientation de la partie. Le joueur doit soutenir une vision constante du jeu et envisager les conséquences de ses choix. Alternativement, le jeu fait appel à la mémoire, à la culture et aussi à la créativité.

Pour ne rien gâcher le jeu “raconte une histoire” pour laquelle le joueur dispose d’une vision à long terme malgré l’influence anecdotique d’éléments imprévisibles (comme le placement des tuiles ou encore l’ordre des capitaines) où la difficulté mais aussi l’enjeu est de construire une position solide et pérenne sur plusieurs tours de jeu

Pour les interactions, nous attribuons la note de7/10 Cette note nous semble correcte pour un jeu en crowdfunding. Je suis sûre que DTDA Games mettra en place des updates ou extensions en fonction des retours des joueurs. Dans ce jeu, le joueur a une capacité d’interactivité limitée en contrôle, en ampleur, ou en capacité de ciblage. Alternativement, le jeu propose une interactivité indirecte, c’est-à-dire que les joueurs s’influencent via la consommation de ressources communes (je choisis l’action, la position ou la ressource qui favorise le plus mon jeu, et je laisse le reliquat moins intéressant à mes adversaires). Cette interaction offre la capacité de gêner un autre joueur ou groupe de joueurs, mais pas d’autres formes d’interactivité collaborative dans la version 2 joueurs (alliance, négociation, commerce) ou plus explicitement confrontative (blocage, capture, action ciblée…), même si elle est légèrement présente dans les actions possibles, elle n’est pas le centre du jeu.
Malheureusement, et c’est une question de goût, mais Efemeris n’implique pas explicitement d’interaction entre les joueurs. D’un point de vue général, sa mécanique ou son rythme impliquent des échanges de fait.
Par contre, un point très intéressant est qu’il est essentiellement contrôlable, les éléments imprévisibles relèvent de la composition de son équipage et de l’ordre des capitaines.

Le côté esthétique d’Efemeris de DTDA Games est toujours d’une excellente qualité grâce aux compétences de leur illustratrice Manon Stripes . Je ne peux que leur donner la note de 9/10. Dans Efemeris, les joueurs s’immergent et vivent le thème avec intensité. On s’y croirait! Même si à mon sens, il faudrait (et cela sera peut-être fait) rajouter une partie de contextualisation du thème dans les règles car c’est un univers tout à fait particulier mêlant les temps modernes à la conquête spatiale. Lorsque j’ai lu les règles, j’avais envie d’en savoir plus sur cette univers. Maintenant, l’histoire peut se construire durant une partie. 
J’ai eu la chance de découvrir le prototype du plateau de jeu au carte en passant par les petites pièces, l’univers est complet et cohérent. Maintenant, nous pourrions soulever le fait que le style graphique est fort identique à celui de Light Hunters. A mon sens, cela n’est pas un souci et permet de reconnaître un jeu produit par DTDA Games. Il est clair que le graphisme se distingue de la norme par son esthétique ou par sa contribution à l’ergonomie du jeu. Il est encore en KS, je vous invite vivement de financer ce superbe projet

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Light Hunters : Battalion of Darkness de l’art du combat à celui du lavi

Light Hunters est un jeu produit  par DTDA Games, une petite maison d’édition française basée à Paris. Ce jeu a été financé grâce à la plateforme Kickstarter et a pu voir le jour en novembre 2017.

Il se défini comme un jeu de cartes Heroic Fantasy se jouant en équipe. Ce qui est assez originale est que l’on a la possibilité de jouer des parties jusqu’à 8 joueurs. L’objectif est de créer un bataillon de héros et de décimer le camp ennemi. Lors de la première lecture, on pourrait s’attendre à jeu de combat basique et bien bourrin. Vous verrez qu’il en est tout autre. 

Pour la boite de base de Light Hunters, la thématique prend ses racines clairement dans l’imaginaire celtique et nordique.  Pour diversifier et densifier l’univers, ils ont sorti deux extensions, l’une nous plongeant dans l’univers du japon médiéval avec les Geïsha, samouraïs et ninja. Tandis qu’avec l’autre extension, nous voilà propulsé à l’autre bout du monde dans un univers prenant ses racines au plus profond de la forêt amazonienne où vous rencontrerez Shamans, prêtresses et guerrières.

La prise en main est simple et efficace grâce à un livre de règles explicites et surtout des règles simples et compréhensibles pour tous. C’est d’ailleurs pour cela que ce jeu est idéal pour initier votre enfant aux jeux de société. La mécanique est assez évidente et l’objectif pour gagner la partie est plus qu’évident. De plus, les actions inscrites sur les cartes personnages (maximum 2 lignes) se font grâce à des symboles soit sur les cartes soit sur les jetons.

La difficulté que nous avons rencontrée est l’interprétation des actions inscrites sur les cartes. Nous n’avons pas toujours été d’accord autour de la table sur leur pouvoir. Dès lors, par moment, nous avons plus discuté à ce sujet que jouer la partie. Un autre élément qui a perturbé la partie mais qui nous incombe totalement est l’oublie de piocher les 2 cartes à la fin du tour.  Nous étions certainement trop pris dans la construction de notre stratégie. 

C’est étonnant mais dans un jeu de combat comme celui-ci l’important est la stratégie que vous allez développer soit seul quand vous jouez à 2 soit en équipe. Si vous n’arrivez pas à vous coordonner dans votre équipe, vous vous assurez une défaite rapidement… C’est un bon jeu avec une pointe de stratégie, de coopération mêlé à de la baston et quelques coups bas.

Voici comment se déroule la partie, dans un premier temps, vous devez former deux équipes, si possibles égales (d’ailleurs l’application « Light Hunters – Game rules » est utile pour choisir ses Héros). Dans le cas d’équipe impairs, un joueur devra contrôler deux héros, c’est une question d’équilibre. La manière de s’attribuer les héros est assez ludique et tactique…

 A tour de rôle, dans un mouvement en S (très bien décrit dans les règles du jeu), les joueurs sélectionnent chacun à tour de rôle leur Héros. Cette manière de distribuer les Héros est déjà tactique car on peut prendre celui attendu par l’équipe adverse. L’ordre de distribution des Héros détermine l’ordre de jeu. Ensuite, vous récupérez les points de vie de votre héros et votre objectif, maintenant, est de détruire l’équipe en face de vous.

Durant la phase de jeu, vous piochez deux cartes qui pourront être joué en fonction du coût en éther de celle-ci et de la jauge maximale d’éther possible lors de ce tour. Il faut savoir que la jauge d’éther augmente de 1 tour après tour jusqu’à 5. Il est possible d’augmenter d’un éther supplémentaire par tour grâce à l’une des actions d’un des héros.

Le coût en éther est variable pour chaque Héros tout comme l’action associée. Et, évidemment, plus le coût en éther est élevé, plus son action est dévastatrice pour l’équipe adverse.

C’est l’aspect le plus intéressant du jeu et il a reçu la note la plus basse… Pour moi, il aurait été opportun de spécifier dans les règles que la profondeur du jeu ne prenait du sens qu’à partir de 4 joueurs. Mais, il est vrai que ce n’est pas impossible non plus de jouer à deux.

Lors d’une partie deux joueurs, vous n’élaborez une stratégie qu’avec vous-même et il n’y pas d’équipier présent pour vous soumettre une autre tactique ou un autre mouvement. A deux, on est dans un jeu de baston pur et dur uniquement. Ce n’est pas ce que je recherche dans un jeu de société. D’autant plus que dans cette configuration, la convivialité est absente de la table car les échanges ne se font que lorsque l’on passe à l’attaque.

Surprise, lorsque l’on est à 4 joueurs et plus, le jeu prend une tournure toute à fait inédite et on rentre en profondeur dans ces mécaniques et l’aspect coopératif du jeu. Nous avons d’ailleurs revu sa cote à la hausse en passant d’un 6/10 à un 8/10.

La partie devient véritablement animée car on doit réfléchir avec ses équipiers à la manière de dépenser les ethers pour infliger le plus de dégâts sur un ou plusieurs personnages. Une dernière difficulté a été pointée lors de notre partie est la méconnaissance des cartes Héros et leurs actions. Comme ces cartes se jouent toujours dans le mêem ordre, une mauvaise répartition de celles-ci peut nuire à la partie. Mais, ce point s’estompe au fur et à mesure des parties.

 L’esthétique de Light Hunters a été l’un des éléments ayant suscité aussi  l’engouement des crowdfounders. Le jeu a quand même été financé en 4 jours ! Du format au style graphique des cartes, il n’y a rien à redire, c’est juste  magnifique et avec une prise en main facile. Il y a une réelle uniformité dans la réalisation et ce y compris dans les extensions.

De plus, ce jeu a réussi à développer son propre univers graphique. Je dirai même que DTDA Games a défini son univers graphique (voir leur deuxième jeu Efemeris – Celestial Domination) grâce à Manon Stripes et ses magnifiques lavis monochrome.  

Coup de chapeau à l’illustratrice qui a réussi à créer un univers répondant parfaitement à la thématique tout en produisant un bel objet à avoir dans sa collection. 

Vidéo explicative en français des règles de jeu de Scythe réalisée par  DTDA Games