Posted on Leave a comment

À la conquête de votre propre royaume dans “Middle Ages »

Salut à tous les stratèges et bâtisseurs de royaume ! Aujourd’hui, plongeons ensemble dans l’univers médiéval du jeu “Middle Ages” de Marc André, illustré avec brio par Claire Conan et édité par Studio H. En effet, il faut savoir que c’est une refonte du jeu « Majesty ». Préparez-vous, car ici, le destin de votre fief sera entre vos mains à partir du 3 mai !

Le Pitch

Imaginez-vous à la tête d’un fief médiéval. Votre mission ? Devenir le Seigneur le plus prospère du royaume. Vous pourriez être ce bienveillant constructeur de remparts ou ce rusé développeur agricole. Peut-être préférerez-vous bâtir des églises ou organiser des festins dans vos palais ? Ou alors, serez-vous ce Seigneur belliqueux, recrutant des troupes pour étendre votre puissance ? Chaque choix forge votre destinée dans ce jeu tactique et visuellement remis aux goûts du jour.

Mécanismes et Esthétique

“Middle Ages” se joue avec des tuiles représentant les différents domaines d’un fief médiéval : champs, fermes, villages, remparts… Chaque tuile a son propre système de points et certains déclenchent des effets interactifs. Les illustrations de Claire Conan sont à tomber ! Majesty avait bien besoin d’une refonte graphique… Un style, maintenant, qui évoque les vitraux médiévaux, mariant formes élégantes et couleurs douces – un régal pour les yeux.

Dans la Boîte

Le matériel ne déçoit pas. Chaque joueur reçoit un plateau Fief, un pion Seigneur sur sa monture et un pion Éclaireur. Les tuiles sont magnifiquement illustrées et représentent les huit domaines du fief. Ajoutez à cela 15 cartes Événement pour varier les parties, et une multitude de jetons représentant votre infinie richesse, si vous n’êtes pas le gueux autour de la table… Préparez-vous, ça va briller sur votre table !

Déroulement du Jeu

Chaque joueur pose son Seigneur sur une tuile, récupère celle-ci, puis déclenche son effet spécial et pour finir ses revenus. Ces effets spéciaux, propre à chaque domaine, ajoutent une profondeur tactique au jeu. Votre Eclaireur, par exemple, peut réserver des tuiles stratégiques pour vos prochains tours si vous obtenez une tuile « Remparts ».

Mais pourquoi ce jeu est-il si captivant ?

Ce qui rend “Middle Ages” si addictif, c’est la rapidité de jeu, la simplicité des règles et la diversité de tactiques possibles. Vous pouvez anticiper, calculer, optimiser, tout en vous adaptant aux rebondissements. C’est un mélange réussi de mécaniques familières (un peu de Kingdomino ici, un soupçon de Splendor là), mais avec une fraîcheur et une lisibilité qui lui sont propres. 

L’interaction entre joueurs est subtile : construisez et améliorez votre royaume, tout en gardant un œil sur vos rivaux. Il y a toujours un moyen de se relever, même quand tout semble perdu (merci, mon précieux Village !). Les parties promettent des moments de discussions animées, de fausses promesses et de trahisons jubilatoires.

Verdict

Middle Ages se destine à un public familial. Les règles sont simples, mais le jeu exige une attention constante et la capacité à construire une tactique efficace. C’est aussi un jeu où l’on peut choisir de s’amuser sans prise de tête, en savourant la collecte et l’assemblage des tuiles. Les cartes Événement ajoutent un défi supplémentaire transformant chaque manche permettant d’éviter une certaine lassitude. 

En conclusion, “Middle Ages” est une véritable pépite ludique ou un banger comme certains le disent #LeH, offrant un savant mélange de tactique, d’anticipation et d’interactions. Préparez-vous à des moments de plaisir et de tactique dans ce monde médiéval magnifiquement rendu. À vos fiefs, prêts, jouez ! 🏰👑

Posted on

Exploration cartographique avec “Maps of Misterra” : un voyage entre interrogations et hésitations

Maps of Misterra, le dernier-né du studio belge Sit Down Games, offre aux joueurs une expérience intrigante, mêlant exploration et cartographie dans un univers mystérieux. Toutefois, derrière les louanges pour son esthétique soignée et son gameplay original, des réserves émergent quant à son accessibilité et sa rejouabilité.

En bref !

10 ans et +
45 minutes
1 à 4 joueurs
Thomas Cariate, Mathieu Bossu, Timothée Decroix
Stanislas Puech
Sit Down !
Geronimo Games

« Une immersion visuelle remarquable »

Dès le premier regard, “Maps of Misterra” séduit par la qualité de son esthétique. Les illustrations, des plateaux de jeu aux cartes en passant par les tuiles, plongent les joueurs dans une atmosphère immersive, reflétant l’époque retranscrite par le jeu. L’attention portée à l’édition se traduit également par un matériel de jeu de haute qualité, complété par un insert pouvant faciliter le rangement et la mise en place des parties si la boîte n’est pas trop secouée… J’ai eu le malheur d’avoir des tuiles qui se sont coincées en-dessous. Rien de grave mais bon. On peut clairement se dire que l’habit ne fait pas le moine et son aspect esthétique pourrait créer de vraies déceptions. 

« Un puzzle-game cartographique particulier »

Le cœur du jeu réside dans son gameplay innovant mais casse-tête. En incarnant un cartographe, les joueurs doivent redessiner une île inconnue en respectant une “réalité” émergente au fil des parties. Deux zones de jeu distinctes s’entremêlent : le plateau parchemin personnel et l’île commune au centre de la table. Placer judicieusement des dominos paysages tout en satisfaisant des objectifs secrets crée un puzzle-game cartographique unique. Les déplacements du pion cartographe, le choix de tuiles paysages, et les revendications stratégiques offrent une variété tactique qui intrigue et stimule. Franchement, on adhère au concept mais une fois dans la partie, c’est plus compliqué…

« Des doutes quant à l’accessibilité »

Pourtant, derrière cette appréciation globale, des doutes persistent. La dualité du jeu, demandant aux joueurs de jongler entre deux tableaux, peut dérouter certains, nécessitant souvent une partie entière pour s’acclimater aux subtilités tactiques. L’aspect casse-tête abstrait peut également décourager ceux cherchant une expérience de réflexion moins intense. D’autant, que les joueurs jouent deux fois d’affilées avec l’exploration du matin et de l’après-midi, on peut vite tomber dans un jeu de blocage cassant la volonté ludique de l’auteur. 

« Rejouabilité incertaine »

Une des préoccupations majeures concerne la rejouabilité. Bien que le jeu propose un nombre varié de cartes objectifs et un scoring “avancé,” l’interaction entre les joueurs pourrait ne pas suffire à maintenir la fraîcheur après plusieurs parties. Des éléments additionnels, tels que des objectifs négatifs ou des biomes alternatifs, auraient pu enrichir l’expérience.

« Un voyage à double tranchant »

“Maps of Misterra” offre un voyage entre louanges et hésitations. Son esthétique remarquable, son gameplay particulier et ses défis tactiques en font un jeu captivant pour les amateurs de casse-tête. Cependant, son accessibilité et sa rejouabilité peuvent poser des défis à certains joueurs. Dans l’ensemble, avant d’envisager son acquisition, il serait plus judicieux de le découvrir en salon ou en ludothèque avant de l’intégrer à sa collection ! 

Posted on

“Flamecraft : Bravez le feu et forgez votre destin !”

Entrez dans un monde fantastique où les flammes dansent, les sorts s’entremêlent et l’aventure vous appelle. Flamecraft, le jeu de société édité par Lucky Duck Games, est une immersion totale dans un univers visuellement époustouflant qui vous laissera sans voix. Dans cette édition, chaque détail graphique est soigneusement conçu pour éveiller votre imagination.

Flamecraft est un jeu de société stratégique qui se déroule dans un univers fantastique rempli de magie et d’aventure. Le but du jeu est de devenir le maître des flammes en utilisant des sorts puissants, en rassemblant des ressources et en affrontant d’autres joueurs.

Dès que vous ouvrez la boîte de Flamecraft, vous êtes accueilli par des illustrations à couper le souffle. Les artistes talentueux ont donné vie à un monde fantastique d’une mignonerie époustouflante. Un village majestueux et immersif sans oublier les créatures mythiques, chaque carte, chaque pièce, chaque composant est une d’une haute qualité graphique. Les détails minutieux et les couleurs vibrantes vous transportent dans un univers où la magie prend vie devant vos yeux ébahis. Vous ne pourrez vous empêcher de vous émerveiller devant la qualité graphique de ce jeu, qui ajoute une dimension supplémentaire à chaque partie.

Flamecraft offre bien plus qu’une expérience visuelle saisissante. Il propose également un rapport qualité-prix exceptionnel. La boîte à 30 euros pour la version classique est remplie de contenu, avec de nombreuses cartes de différentes tailles, un tapis de jeu en néoprène. Ayant la version classique, je suis vraiment tenté de m’acheter les upgrades que l’on retrouve dans la version deluxe à savoir les jetons en bois et les figurines des dragons. Chaque composant est réalisé avec une attention méticuleuse, garantissant une durabilité à toute épreuve. Vous en aurez pour votre argent, et bien plus encore ! Avec un tel niveau de qualité, vous constaterez rapidement que chaque centime investi dans Flamecraft en vaut largement la peine.

Bien que le jeu possède indéniablement des forces, il présente également quelques faiblesses qui méritent d’être examinées de plus près. Dans cette revue, nous explorerons les aspects positifs et négatifs de Flamecraft.

Ses forces :

1.         Mécaniques de jeu intéressante : Flamecraft se démarque par ses mécaniques de jeu. Le système de construction de plateau et de gestion des ressources offre une profondeur stratégique passionnante. Les joueurs doivent prendre des décisions tactiques soigneusement planifiées pour maximiser leurs chances de succès tout en utilisant au mieux les pouvoirs des magasins et des dragons. Cette originalité garantit une expérience de jeu stimulante qui laisse place à la créativité et à l’adaptabilité.

2.         Immersion dans l’univers fantastique: L’univers fantastique de Flamecraft est richement détaillé et captivant. Les illustrations magnifiques et les composantes de qualité supérieure transportent les joueurs dans un monde où la magie et l’aventure règnent en maîtres. On est toujours émerveillé par les détails lors d’une partie. L’univers graphique est tellement plaisant qu’il ne se fait pas oublier lors des différentes parties.

3.         Interdépendance : Flamecraft réussit à trouver un équilibre entre la compétition et la coopération malgré soi XD, ce qui est un véritable atout. Les joueurs savent que les dragons qu’ils posent pourront devenir un atout dans la partie pour un autre joueur. Cette combinaison offre une dynamique de jeu intéressante et permet à chaque partie d’être stimulante.

Ses faiblesses :

1.         Durée de jeu prolongée : une faiblesse de Flamecraft réside dans sa durée de jeu prolongée variant en fonction du nombre de joueurs. Les parties peuvent prendre beaucoup de temps, en particulier lorsque tous les joueurs maîtrisent pleinement les mécanismes et cherchent à maximiser leurs stratégies. Cela peut être un obstacle pour les joueurs qui préfèrent des expériences plus courtes ou qui disposent de peu de temps à consacrer à une seule session de jeu.

2.         Manque de variété stratégique : bien que les mécaniques de jeu de Flamecraft soient innovantes, certaines personnes peuvent trouver qu’il manque de variété stratégique à long terme. Une fois que les joueurs ont maîtrisé les stratégies les plus efficaces, les parties peuvent devenir répétitives. L’ajout d’extensions ou de mises à jour régulières pourrait aider à remédier à cette lacune et à maintenir l’intérêt des joueurs sur le long terme.

En résumé, Flamecraft est un jeu de société immersif et stratégique où les joueurs utilisent des cartes et des ressources pour lancer des sorts, invoquer des créatures et affronter leurs adversaires. Avec des règles bien équilibrées et de belles stratégies, chaque partie offre une expérience agréable dans un univers fantastique captivant.

Flamecraft est un jeu de société ambitieux qui présente de nombreuses forces, notamment des mécaniques de jeu innovantes et une immersion captivante dans un univers fantastique. Cependant, il est important de noter que le jeu souffre également de quelques faiblesses, telles qu’une durée de jeu prolongée et un manque de variété stratégique à long terme. Malgré ces défauts, Flamecraft mérite l’attention des amateurs de jeux de société qui apprécient les défis tactiques et l’immersion dans un univers riche. A la maison, c’est un véritable coup de cœur tant de la part de mon compagnon que par mes voisins qui redemandent des parties. 

Posted on

Evergreen, c’est de la bonne !

Préparez-vous à vivre une expérience de jeu arboricole qui vous laissera bouche bée ! Evergreen est sans aucun doute l’un des jeux abstraits les plus captivants que j’ai eu la chance de jouer. La satisfaction anticipative de voir mes jeunes pousses croître alors que je déplace le soleil autour du plateau pour optimiser la lumière est tout simplement inégalée. Et si vous êtes fan de Photosynthesis, alors vous allez adorer le dernier jeu de scoring d’Hjalmar Hach. Dans Evergreen, il a réintroduit l’essence de son jeu culte pour créer une expérience encore plus immersive. Croyez-moi, il a vraiment vu les choses en grand !

Plongez dans un univers arboré avec Evergreen, un jeu de plateau qui vous transporte dans votre propre planète arboricole ! Vous ne serez plus un simple joueur de plateau, mais plutôt le gardien de votre propre écosystème végétal. Dans ce jeu unique, chaque joueur dispose d’un plateau personnel représentant une planète, divisée en six biomes distincts. Vous devrez optimiser la croissance de vos arbres et arbustes pour marquer des points à l’échelle de votre planète. Mais attention, la stratégie est de mise ! Selon l’ordre de jeu prédéfini, chaque joueur doit faire preuve de tactique pour placer ses pousses en fonction de la position du jeton soleil sur son plateau, afin de maximiser la lumière pour ses arbres et avoir une longueur d’avance au scoring.

Préparez-vous à une aventure arboricole captivante qui se déroule en 14 tours répartis en 4 saisons, avec 4 décomptes intermédiaires où chaque arbre et arbuste touché par la lumière compte pour votre score final. N’oubliez pas que la taille de votre forêt principale (incluant les arbustes) peut faire la différence entre la victoire et la défaite. Alors, êtes-vous prêt à relever le défi et à devenir le gardien de votre propre planète dans Evergreen ? Ne laissez pas passer cette chance de devenir le maître des arbres !

En plus de marquer des points en optimisant la croissance de vos arbres et arbustes, vous pouvez également obtenir des points supplémentaires grâce aux multiplicateurs de fertilité de chaque biome. Chaque tour, vous aurez la tâche de choisir une carte parmi une rivière de cartes qui vous permettront de placer vos pousses dans des zones prédéfinies. Les cartes restantes seront ajoutées à un tableau de valeurs qui sera enrichi au fil de la partie. Ainsi, les choix des joueurs contribueront à façonner l’évolution du jeu et impacteront la stratégie à adopter pour remporter la victoire. Vous devrez donc faire preuve de stratégie pour exploiter au mieux les ressources de chaque biome et obtenir un score final explosif !

Chaque saison propose un nombre de tours dégressif, et chaque tour commence par la mise en place d’une rivière de cartes. Chaque carte affiche un paysage indiquant dans quel biome de votre plateau vous pouvez effectuer l’une des trois actions principales du jeu : planter jusqu’à trois pousses, appliquer jusqu’à deux effets de croissance ou réaliser la combinaison d’une pousse et d’une croissance. Une quatrième action vous permet de planter une pousse ou une croissance dans un biome différent. Mais attention, chaque carte offre également l’un des six symboles correspondant aux pistes de votre plateau de jeu. En plus des effets habituels, ces pistes vous permettent de planter un buisson ou de placer un lac, déclenchant un effet de croissance sur deux espaces adjacents au pion. Ne manquez pas l’opportunité de prendre de l’avance sur vos adversaires à chaque tour en saisissant ces occasions en vue d’optimiser votre plateau et de marquer des points bonus.

Ne laissez pas passer cette chance de devenir le maître des biomes et de remporter la victoire dans Evergreen ! Avec des stratégies illimitées et des défis renouvelés à chaque partie, ce jeu de plateau promet des heures de plaisir et d’excitation. Êtes-vous prêt à relever le défi et à prouver votre talent de gardien d’arbres ?

Evergreen est un véritable chef-d’œuvre ludique ! Frais et léger, il apporte une bouffée d’air frais dans un monde de jeux souvent trop sérieux. Ce petit jeu de stratégie élégant est une véritable pépite, alliant minimalisme et profondeur de réflexion avec brio.

Le jeu est basé sur une mécanique de placement palpitante, couplée à un système de projection d’ombres qui demande une anticipation et une optimisation de l’espace remarquables. La stratégie à long terme imposée par la zone de fertilité apporte une dimension supplémentaire, exigeant des choix stratégiques réguliers et une vigilance constante pour éviter les mauvaises surprises.

Avec son esthétique crayonnée et ses sublimes treeples, Evergreen est un pur plaisir pour les yeux et les doigts. Les plateaux double couche sont également indispensables pour une expérience de jeu immersive. En tant que joueur, le gros bémol soulevé est le manque d’évolution du jeu… Il aurait été vraiment agréable d’avoir des decks de cartes intégrant des évolutions pour renouveler le gameplay quand on en a fait le tour. Hormis cela, cela n’altère en rien la qualité de l’expérience de jeu.

Bien que l’interaction ne soit pas le point fort d’Evergreen, le jeu parvient à maintenir un niveau de tension suffisant grâce à la zone de Fertilité et à la phase de draft. En résumé, Evergreen est un jeu bien conçu, avec des mécaniques très agréables et un esthétisme magnifique. C’est une expérience de jeu incroyablement plaisante et immersive, qui mérite d’être découverte et partagée avec les autres joueurs. Cela ne fait aucun doute, Evergreen est un incontournable du monde ludique !

Posted on

The Great Split où l’art de couper ! 

Je vous le dis d’emblée, ce jeu est un énorme coup de cœur. Nous avons ici la proposition d’un jeu stratégique pouvant monter (et fonctionner !) jusqu’à 7 joueurs. Merci à Horrible Guild de nous avoir permis de découvrir ce superbe jeu que je recommande de placer dans toutes les ludothèques.

           Au commande ici, Hjalmar Hach et Lorenzo Silva. Ce qui est amusant, c’est qu’ils sont tous les deux à l’origine d’un autre jeu qui nous a fait vibrer pendant des mois la team et moi : le Dilemme du Roi. Il est alors amusant de voir que the Great Split est basé également sur une mécanique de « dilemme ». A la peinture, nous trouvons Weberson Santiago. En allant un peu checker ses travaux, je me rends compte qu’il est probablement une étoile montante dans le milieu. Récemment, il a travaillé sur la Famiglia (Feuerland-SuperMeeple) et la réédition d’Avalon (Matagot). J’aime beaucoup ses illustrations souvent très colorées et très vives. Elles attirent rapidement l’œil et savent appâter les joueurs !

           The Great Split nous plonge dans l’univers des riches collectionneurs d’œuvres d’art et qui vont chercher à investir puis revendre leurs achats afin de récolter des points de prestige. Ces achats vont se faire à travers une mécanique de draft et le scoring se fera à la fin de trois rounds du jeu sur les 6 le constituant.

           Collection ? Draft ? N’aurait-on pas ici un 7 Wonders dans un univers à la Gatsby ? Et bien non ! L’originalité du jeu se trouve justement dans ce draft. Chaque joueur possède une main de minimum 5 cartes (elle grandira avec les tours) et va devoir la diviser en deux groupes. Ces deux lots de cartes sont alors passés au joueur de gauche qui va devoir choisir lequel il souhaite conserver. Entre-temps, vous aurez reçu la main du joueur à votre droite et devrez choisir la moitié qui vous intéresse. Ce que vous ne prenez pas, vous le renvoyez au joueur qui vous a donné les cartes. Votre main finale est donc constituée d’une moitié que vous avez choisie et d’une moitié dont votre voisin n’aura pas voulu. Vous devez donc vous efforcer à créer des lots de telle sorte que vous puissiez récupérer ce qui vous intéresse.

           C’est cette mécanique qui nous a immédiatement enflammés Renaud et moi. Le jeu fonctionne superbement à trois, à quatre et donc jusqu’à 7. Comme dans 7 Wonders, tout se joue de façon simultanée et il n’y a donc pas de temps mort. Une partie dure 30 min si vous êtes lents et que vous aimez papoter, expliquer votre dilemme … 20 minutes sinon. C’est alors là la deuxième force du jeu, on peut facilement le remettre en place et rejouer (contrairement à 7 Wonders !). Stratégiquement, le jeu développe les concepts de delta de points, d’incitants marchands et de planification.

           Ce qui m’a vraiment plu dans ce jeu, c’est la mise en exergue de la mécanique de draft. Ici, on est constamment dans le « choisir c’est renoncer » et cela à deux niveaux puisqu’il faut choisir les lots mais également leurs constitution. Je trouve la réflexion très intéressante. 

           Il serait présomptueux de dire que « The Great Split » est le nouveau 7 Wonders. Ludiquement, il est un peu moins poussé. Il n’y a pas d’interaction agressive entre les joueurs ou de gestion de ressources. Toutefois, il faut avouer ce jeu est parfait pour des gens qui veulent jouer à beaucoup, avec quand même  de la stratégie et rapidement. Et au-delà de son intérêt ludique, le jeu est superbe. Les illustrations nous plongent parfaitement dans l’univers de Gatsby le Magnifique et mettent le thème en exergue.

           C’est Iello qui va le localiser en français et bravo à eux d’avoir su ferrer le poisson. En tant que sommelier du jeu à mes heures perdues à La Luck – Bruxelles, ce jeu a tout le potentiel de devenir un nouveau classique sur les grandes tables. En tout cas, il sera toujours plus simple à sortir et à expliquer que 7 Wonders. 

Je (Renaud) ne peux qu’être entièrement d’accord avec Son et son analyse. Avant d’arriver sur le salon, j’avais évidemment été repérer les différentes sorties afin de faire mon planning. Contrairement à ce que vous pensiez, j’ai hésité longuement avant d’inclure The Great Split dans ma sélection. Sans avoir eu aucune présentation ou explication, juste en me basant sur le descriptif, je trouvais qu’il y avait un décalage entre l’histoire racontée et le matériel que je trouvais assez froid. 

            J’ai quand même craqué et l’ai intégré dans ma sélection en me disant « Vivons des aventures ludiques » ! Au pire, je n’aurai qu’à expliquer ce qui ne m’aurait pas plu dans ce jeu. J’allais d’abord voir Horrible Guild pour Evergreen et dans la foulée, ils m’ont présenté aussi The Great Split avec un petit tour de jeu. Mon dieu, ça été une révélation. Pour finir, j’étais plus convaincu par The Great Split que par Evergreen.

            On est sur un jeu ultra fluide, une mécanique de coupe et de contrainte intéressante qui ne demande qu’à être rejoué. Les parties s’enchainent et on ne s’en lasse pas. On est dans du temps réel et dans une interaction constante avec ces joueurs de droite et de gauche. Il est vrai que si on joue à 7, on ne sera pas en interaction avec ce joueur alors qu’à 4 ou 5 joueurs, l’interaction est plus homogène. Si vous jouez à 7, je vous invite à alterner les places entre les parties afin de varier les plaisirs.

            Il faut souligner que le jeu est textless ce qui permet de pouvoir faire participer tout le monde sans cette barrière de la langue, c’est super appréciable. 

            L’édition graphique et matériel est top ! Je n’ai rien à redire. Un thème gatsby, du double layer pour maintenir les cubes. Des belles dorures, des jolis petits cubes argentés le tout dans un style épuré.

            On valide, on recommande, a avoir dans votre wishlist lors de sa sortie en VF chez Iello. 

Posted on

Rattus, big box, un jeu remplit d’humeurs !

Avis aux amateurs de jeux de société ! Si vous êtes à la recherche d’un jeu stimulant et engageant qui mettra à l’épreuve vos compétences stratégiques, ne cherchez pas plus loin que Rattus : Big Box à condition d’y jouer à au moins 4 joueurs ! Cette nouvelle édition passionnante rassemble tout le contenu du jeu original de 2010, y compris le jeu de base, 3 extensions et du contenu promotionnel supplémentaire, le tout dans un emballage pratique.

En un coup d’œil

2 à 6 joueurs

45 minutes

10 ans et +

Matagot

Asmodee 

Mais la question que tout le monde se pose est de savoir si ce jeu vieux de 13 ans tient toujours la route aujourd’hui. La réponse est un oui retentissant ! Rattus est un jeu qui vous tiendra en haleine alors que vous devrez relever le défi de survivre à la peste noire tout en la propageant à vos adversaires. De 2 à 6 joueurs, le jeu offre une expérience compétitive où vous devrez placer stratégiquement les marqueurs de population et gérer les capacités des joueurs pour sortir vainqueur. Cette tension palpitante n’est presque pas au rendez-vous dans une partie à deux joueurs ! 

Le plateau de jeu représente une carte de l’Europe et de l’Afrique du Nord, avec des jetons de rats disséminés dans différents territoires. Au fur et à mesure que vous placez des pions de population sur le plateau, vous devez réfléchir soigneusement à chacun de vos mouvements afin d’être plus malin que vos adversaires et de survivre à la partie.

Que vous soyez un pro des jeux de société ou un nouveau venu à la recherche d’un nouveau défi passionnant, Rattus : Big Box est un jeu qui ne manquera pas d’impressionner. Ne manquez pas cette nouvelle édition passionnante rassemblant l’ensemble des extensions du jeu permettant de moduler les parties selon vos envies !

Dans le jeu de Rattus, l’objectif est d’avoir le plus grand nombre de survivants à la fin de la partie. À chaque tour, le joueur actif suit trois étapes : il prend éventuellement une nouvelle carte de classe, place de nouveaux marqueurs de population et déplace le marqueur de peste. Les cartes de classe confèrent des capacités spéciales et un joueur peut en avoir autant qu’il le souhaite, mais plus il en a, plus il devient vulnérable à la peste.

Lorsqu’il place de nouveaux marqueurs de population, le joueur choisit un territoire et place autant de marqueurs qu’il y a de jetons rats dans cet endroit. Le marqueur de peste doit ensuite être déplacé vers un lieu voisin, propageant la maladie et provoquant l’ajout de jetons rats dans les espaces adjacents. Les joueurs retournent et résolvent ensuite les jetons rats, chaque carte de classe affichée entraînant la perte d’une population de l’espace de la peste pour le joueur qui la possède.

Le jeu est un jeu d’équilibre entre la collecte de pouvoirs de classe et le maintien de la population sur le plateau, les extensions ajoutant encore plus de polyvalence et d’options de personnalisation. Avec des tonnes de classes supplémentaires et des ajustements de gameplay optionnels, Rattus offre une expérience stimulante et engageante pour les joueurs qui aiment les jeux de plateau stratégiques.

Si vous êtes fan de jeux de société familiaux avec une touche d’humour noir et un gameplay interactif, vous ne voudrez pas manquer la nouvelle version grand format de Rattus. La nouvelle édition rassemble le jeu de base, 3 extensions et du contenu promotionnel supplémentaire dans un seul paquet.

Comme Survive : Escape From Atlantis et The Downfall of Pompeii, Rattus est un jeu d’équilibre et de décisions stratégiques. Le jeu est facile à apprendre et se joue rapidement, avec des parties qui durent généralement 45 minutes. Le caractère aléatoire des jetons rats ajoute juste ce qu’il faut de chance pour garder les choses intéressantes, ce qui en fait une expérience amusante et engageante pour les joueurs de tous niveaux.

La version grande boîte de Rattus présente une meilleure qualité de production que l’original, avec des meeples ressemblant à des bustes masculins et féminins qui remplacent les anciens cubes comme pions de population. Le plateau de jeu est grand et facile à lire, et les plus de 30 classes du jeu offrent des tonnes de combinaisons à explorer.

Que vous soyez un fan de longue date de Rattus ou que vous découvriez le jeu, cette édition en grande boîte est la version définitive et un excellent point de départ pour tous ceux qui souhaitent jouer. Ne manquez pas l’occasion de découvrir par vous-même ce joyau souvent sous-estimé !

Posted on

Peter Pan et les enfants perdus, l’île au Trésor familiale

Retour en enfance : Vous débarquez au Pays Imaginaire, car des enfants se sont perdus … sur une île au proie au Capitaine Crochet.
Venez-leur en aide avec vos amis qui incarneront Peter Pan, Wendy, La Fée Clochette et autres héros des années 50 (oui, déjà !). Mais la communication sera limitée entre vous ! Arriverez-vous à les retrouver tous les enfants ou les indices obscurs du pote Henri auront-ils raison de vous ? 

Rapide coup d’œil

Sorti en octobre 2022 (Essen)
Environ 45 à 60 minutes
2 à 5 joueurs
À partir de 10 ans
Présenté ici dans sa version améliorée (Game up)

Jeu de déduction et d’expression codée familial, il arrive comme une alternative bien plus accessible au jeu L’île au Trésor.

Pour une famille ou des potes voulant le matériel et la saveur d’un beau « gros » jeu sans la complexité des règles ni la longueur d’installation. 

Créé par Marc Paquien et illustré par Jérémie Fleury.

Aux éditions Matagot.

Présentation et règles

On ne va pas se le cacher, Peter Pan est un jeu qui procure un immense effet « Wouahou » visuel dès qu’on voit sa couverture, et qui le prolonge quand on découvre tout son matériel étoffé. 
Afficionados de L’île au Trésor, vous allez vite retrouver vos repères : entre la grande carte, les stylos pour écrire dessus, les paravents personnels et autres mini-cartes secrètes, on n’est pas dépaysés. Par contre le look global du jeu nous indique directement qu’on est ici face à une version bien plus accessible et familiale : c’est coloré, tout est plus grand, plus aéré et aussi plusieurs éléments de mécanique semblent avoir été épurés. Et c’est un des gros points forts du jeu : on sait directement à quoi s’attendre et qui en est la cible. 
Mais la grosse nouveauté ici et ce qui va pour autant pas mal nous surprendre est le fait que le jeu est 100% coopératif ! Ah oui, mais alors comment ça marche ?! Et va-t-on garder assez de challenge ?

Dans Peter Pan il ne sera non pas question de retrouver un trésor, mais plutôt des enfants perdus. On va chacun en début de partie définir l’emplacement d’un enfant sur notre mini-carte secrète (reprenant exactement le même visuel que la grande carte imprimée sur le plateau central). On va toutefois être limité à une partie spécifique du plateau, déterminée aléatoirement.

Ensuite, nous devrons faire deviner cet emplacement au joueur à notre droite. Ca semble plutôt facile…. sauf que la conversation sera très limitée entre nous ! Nous ne pourrons communiquer que par des indices. 

A chaque tour de jeu, nous piochons deux nouvelles cartes Indice face cachée (au choix parmi deux piles : des chiffres (distances) et des images (lieux)), afin d’en avoir 6 en main en début de partie.

Puis nous donnons max 2 indices à notre voisin de droite, en charge de découvrir l’emplacement de notre enfant perdu. On doit positionner chaque indice sur une jauge devant lui : en fonction de si l’indice est très juste ou très éloigné de la position de l’enfant perdu.
Puis, on déplace le curseur de danger devant lui. Mais attends…, quel danger ? En effet, chaque joueur risque de rencontrer le Capitaine Crochet durant son exploration ! Le Capitaine Crochet se cache à des endroits différents en fonction de l’enfant perdu (ses emplacements sont indiqués sur les mini-cartes secrètes).

Une fois que tout le monde a donné ses indices, on passe à la phase d’exploration, la plus chouette partie du jeu !

Chacun son tour, nous allons déplacer notre personnage vers l’endroit où on pense être l’enfant perdu à retrouver. Comme dans L’île au Trésor, nous allons déterminer notre cheminement grâce à une réglette, et l’indiquer en écrivant directement sur le plateau avec le marqueur de notre couleur. Ensuite, nous pourrons explorer l’endroit d’arrivée ou non. Si on le fait, on trace un cercle autour de nous, dans un périmètre déterminé par un cercle vide en plastique présent dans le jeu. Si l’enfant perdu est dans ce périmètre, on l’a retrouvé ! Si Crochet s’y trouve… alors on coche une croix de danger sur le plateau. Et s’il n’y a rien, rien ne se passe.

On continue ainsi jusqu’à trouver 4 enfants perdus et gagner le jeu, ou jusqu’à rencontrer Crochet 5 fois et perdre immédiatement. Ces chiffres peuvent être ajuster pour varier la difficulté du jeu.

Mon avis

Pour apprécier pleinement Peter Pan, il faut bien mettre le jeu dans son contexte : il s’agit d’un produit à destination des familles et des joueurs peu réguliers. Et quand on sait ça : le jeu remplit haut la main tous ses engagements !

Déjà, je pense que tout le monde sera attiré par son visuel et son matériel ultra soigné. Le conte de Peter Pan, déjà pourtant vu et revu, est revisité dans un style cartoon ultra coloré mais pas enfantin pour autant. Je salue le travail, et il faut dire que le jeu faisait très belle impression et se détachait largement lors des festivals où je l’ai vu (à Paris est Ludique, Essen ou encore à Vichy). 

Il faudra bien sûr aimer les jeux totalement coopératifs pour s’intéresser à celui-ci mais je trouve que ça marche terriblement bien quand il s’agit d’un jeu pour toute la famille. Une règle n’est pas claire ? Ré-expliquons-la en jouant ! 

Toute la difficulté et le sel du jeu seront dans les indices : il va falloir se comprendre à la manière d’un Dixit, et c’est ça qui est plaisant en grand nombre. En fait, on peut même y jouer jusqu’à 5, et c’est assez rare dans des jeux de stratégie pour être mentionné !

Même si… on jouera essentiellement avec son voisin de droite et son voisin de gauche. C’est un peu dommage, et à 5 on peut sentir des lenteurs où plusieurs joueurs vont jouer sans qu’on puisse interférer… Mais après tout, il suffira de changer de place à la partie suivante !

La rejouabilité est là, même si pas folle. On peut varier les personnages, car chacun vient avec son pouvoir spécial. On peut aussi rajouter la variante offrant des malus ou des bonus à ses parties futures suivant si on a gagné ou perdu à la partie en cours. Ça reste accessoire mais ça fait découvrir un tout petit semblant de jeu évolutif à la famille alors pourquoi pas ! J’aurais préféré cependant avoir plutôt une autre carte, surtout que le plateau est recto verso… Certes, l’un des côtés du plateau est adapté aux personnes avec difficultés visuelles, chose à saluer, mais la différence étant subtile, pourquoi ne pas mettre deux cartes adaptées différentes ?

Par ailleurs, mon plus grand reproche au jeu, qui n’en est pas vraiment un, est son manque de défi pour des joueurs avertis. Pourquoi je dis que ce n’en est pas vraiment un ? Pour la raison expliquée au tout début : il s’agit d’un jeu familial. En effet, il pourra contenter le joueur habitué car il lui permettra de faire belle impression aux réunions de famille et d’initier ses amis qui ne jouent pas souvent… mais il ne le sortira pas avec ses amis joueurs. Tout simplement car le jeu est assez facile quand on a l’habitude des jeux de guessing et du coopératif. Mais pour l’avoir testé avec des amis non joueurs, je peux vous dire que nous avons souvent gagné sur le fil et qu’il était ardu de comprendre les indices de mon voisin de gauche… et surtout que mes comparses se sont bien amusés, en ayant le sentiment de jouer à un « vrai gros jeu ».

Conclusion

Peter Pan est indéniablement l’un des plus beaux jeux sur le marché cette année. Après avoir fait grande impression lors des salons, il mettra aussi des étoiles dans les yeux de vos amis et famille lorsque vous le déballerez sur la table. Mais pas que, car il propose un chouette défi coopératif pour toute la famille sans tomber dans une installation interminable ou des règles un peu touffues comme c’est le cas de l’Ile au Trésor. Ici on aura même un peu de hasard et surtout beaucoup d’interprétation, nous valant quelques râlements sur le pote qui pense nous donner des indices super clairs alors que pas du tout. Et on aime bien râler en famille.

Les plus

  • Ca saute aux yeux directement : sa qualité visuelle dingue ! 
  • Son matériel lui aussi très étoffé et attractif
  • On peut y jouer jusque 5
  • Son côté coopératif
  • Ses personnages variés et leurs pouvoirs spéciaux
  • Son côté accessible pour toute la famille
  • Un jeu facile à installer comme à expliquer

Les moins

  • Peu de challenge pour les joueurs avertis
  • On ne joue qu’avec ses deux voisins directs
  • Il n’y a qu’une seule carte, c’est dommage
Posted on

The Hunger, Vampires Vs Werewolves

Un jeu parfait pour les soirs d’Halloween ou si vous êtes un fan acharné de la thématique vampirique. Le thème vampire n’est pas trip habituel, je n’ai pas été un fan inconditionnel de Twilight pour autant j’ai apprécié la série True Blood ainsi que la saison AHS avec Lady Gaga. 

L’éditeur Origames m’a contacté car il souhaitait me faire découvrir l’extension pour ce jeu… Pas de chance, je n’avais pas la boite de base. Dans leur grande bonté, ils m’ont envoyé à la fois la boite de base et l’extension. Je les en remercie.

Me voilà avec les deux boîtes… Partons à leurs découvertes en commençant avec la boite de base. Bon, de manière générale, on est sur un deckbuilding. Au son de cette mécanique, des lumières s’allument dans ma tête et me vient directement à l’esprit Clank du même éditeur. 

Je me dis déjà, est-ce que ce jeu va détrôner Clank… Difficile car il est pour moi un classique et surtout n’est plus un simple jeu sur un étalage mais une véritable gamme. 

Pour The Hunger, on peut dire que le nom de l’auteur aide à rassurer les connaisseurs qui n’est d’autres que Richard Garfield. 

En un coup d’oeil

12 ans et +
2 à 6 joueurs
30 minutes à 60 minutes
Richard Garfield
Marta Ivanova, Jocelyn Joc Millet
Origames – Renegade
Geronimo

Votre unique et seul objectif sera de sucer le sang de pauvres mortels en vous assurant d’être rentré avant le lever du Soleil. Vous êtes un vampire… Je ne vais pas vous expliquer pourquoi le Soleil ca pique !

Mise en place et tour de jeu pour la boîte de base

Je vous mets ici la vidéo des P’tits Pitchs vous expliquant clairement et rapidement le matériel et un tour de jeu.

Maintenant passons à l’extension ! Pour les caractéristiques techniques, on a exactement le même line-up que pour la boîte de base. 

Comme dans toutes bonnes histoires vampiriques, il y a évidemment d’autres créatures avec, je vous le donne en mille, les Loups-Garous ! Et évidemment, on a les batards d’humains frustrés que vous bouffiez les ¾ du village  qui veulent vous exploser avec les chasseurs !

Mais que rajoute cette extension ? 

D’abord, il faut souligner que l’objectif de fin de partie sera le même qu’avec la boite de base. Revenir au château avant le lever du Soleil avec un max de points ! 

On pimente l’expérience en rajoutant des événements permettant d’avoir des parties uniques. Une carte événement qui s’appliquera au début de la partie et ensuite, à chaque tour, une nouvelle sera tirée. Ces effets s’appliquent à l’ensemble des joueurs permettant d’accélérer, de contraindre sans oublier que cela aide pour le compteur de tour. Vous le lirez dans mon avis avec la boîte de base régulièrement on galérait pour savoir si on avait avancé ou non le curseur car on était pris dans nos réflexions. Ici, on aura un élément clef et marquant à chaque début de tour. 

On rajoute de l’interaction grâce au principe de l’attaque ! En gros, vous pourrez aller casser de la canine. Moi j’aime les jeux interactifs et la boîte de base, c’était plutôt une course n’entravant pas les autres sauf cette histoire quand on peut pousser l’autre joueur lors d’un déplacement.

Le dernier gros changement, pour moi, ce sont les menaces avec les loups-garous et les chasseurs de vampires. Ces cartes apparaissent sur la piste de chasse. Si c’est un loup-garou, il bouffe les humains et si vous avez envie de grailler la ligne, c’est parti pour la baston ! Alors, il arrive dans votre zone de jeu et vous allez prendre des blessures et il vous faudra l’éliminer en l’attaquant. L’intérêt de le tuer est que vous pourrez le digérer ainsi que l’ensemble des humains qu’il aura mangé.

L’intérêt des blessures est de faire tourner le deck et ça je peux dire que c’est ma grosse critique du jeu de base. On ne pioche que 3 cartes sauf effet… C’est pas assez on a envie de meuler. Welcome les cartes blessures… Bon il faudra les éliminer pour ne pas avoir trop de points de victoire en moins.

Mise en place et tour de jeu pour l’extension au clair de la Lune

Mon avis sur le jeu de base

Bon, vous avez déjà du sentir ma perception du jeu de base. On va se le dire franchement, pour moi, il est nécessaire d’avoir l’extension pour ce jeu. Je vais vous expliquer pourquoi même si j’ai déjà laissé quelques indices dans l’article. Pour moi, cette extension est sortie pour rééquilibrer le jeu face aux remarques.

Mais, le jeu de base est-il bon même sans l’extension ? Il est ok mais pas suffisant ! Cette remarque vaut tant pour des joueurs novices qu’expérimentés. Je l’ai fait jouer à mes voisins qui ne jouent pas régulièrement et ils ont eu cette frustration, ce sentiment de ne pas pouvoir aller plus loin dans ses actions, d’avoir toujours ce sentiment d’être bloqué ou stopper en plein développement. Cela est dû au nombre de cartes en main, la durée de la partie et la stratégie que vous devrez choisir et surtout s’y tenir. Vous ne pourrez pas faire de l’exploration lors d’une partie. C’est assez agaçant surtout dans les phases de découverte… Cela ne donne pas le sang à la bouche pour se relancer dans une partie malheureusement. 

Ensuite, il serait nécessaire de faire une petite carte des règles d’un tour surtout pour la détermination du tour de jeu. Lors de la première partie, c’est vraiment lourd… Attends es-tu dans les montagnes, mais si on est dans la même zone tu es sur voie ferrées ou navigables… Cela plombe et casse le rythme. C’est peut-être sur le plateau ? Si c’est le cas, j’ai pas vu… 

Ai-je envie d’en refaire une ? Oui car je n’aime pas rester sur une frustration mais ce sera sans détour avec l’extension ! Je crains surtout que ce jeu ne permet pas de réunir autour de la table des novices et des initiés à ce jeu. Il n’y a pas assez d’opportunisme permettant aux novices de s’y essayer et se feront écraser gentiment par les initiés. Mais l’extension solutionne cela grâce aux attaques par exemple ainsi que les événements. 

Du côté de l’interaction, elle est clairement froide. On a le sentiment d’être sur un jeu de course avec celui qui optimisera le mieux son deck pour réaliser les meilleurs déplacements. Si on n’aime pas l’interaction, foncez ^^ 

Du côté de l’esthétique, on est en plein dans le thème. C’est extrêmement bien réalisé, le matos est de qualité. Franchement, un travail aux petits oignons et ça claque dans ta ludothèque.

Mon avis sur l’extension 

Si vous venez de lire mon avis sur le jeu de base, vous avez en fait mon avis sur l’extension ^^ Pour moi, elle est un véritable correctif du jeu de base. Pour moi, le jeu de base ne devrait pas se vendre sans. Aurait-il fallu l’inscrire directement dans le jeu de base ? Pour moi, oui ! Mais cela enlève ce côté familial au jeu je pense. 

En gros l’extension permet de supprimer de la mécanique de base la frustration. En effet, elle te permet de meuler et de rajouter la capacité à comboter mais surtout te donne la possibilité d’être dans l’exploration et ne plus te cantonner à une stratégie. Elle ouvre la possibilité pour retomber sur tes pattes. 

Les événements permettent de diversifier les parties et les rendre moins monotones ou trop répétitives entre les tours de jeu. 

Vous avez compris mon point de vue. The hunger, c’est sympathique à condition d’y jouer avec l’extension. Si vous jouez uniquement avec la boîte de base, vous risquez d’être frustré malheureusement… 

Background cover from freepik.com

Posted on

Vivarium, la théorie de la sélection dominaturelle

Vivarium, vous en avez déjà entendu parler sur les réseaux ! Il connaît un véritable petit succès dans la communauté ludique et je suis tout autant hypé par sa mécanique. Je vous dit pourquoi plus loin dans l’article. 

En un coup d’œil 

2 – 4 joueurs
10 +
30 minutes
Frédéric Vuagnat
Satoshi Matsuraa
Studio H

Dans ce jeu, vous incarnez un scientifique, appartenant à la société savante le Vivarium, avec l’objectif de recenser un maximum et de façon optimale les différents animaux du nouveau territoire découvert par le sismologue Edgar Vuntaf.

Mise en place

  1. Au centre de la table, vous aurez le plateau central où vous disposerez les animaux à collecter, les équipements nécessaires à votre expédition ainsi que les contrats à acquérir en cours de campagne. Le plateau est organisé sous la forme d’un quadrillage de 4 lignes et 4 colonnes. On y retrouve 3 zones. La première est celle des créatures avec 8 espaces, la seconde les équipements et la troisième les contrats avec 4 espaces chacun. Chacune des lignes et des colonnes sont numérotées de 1 à 4. 
  2. Chaque joueur aura dans sa main à la fois un contrat de départ ainsi qu’un contrat pris dans la pioche des contrats. 
  3. Prenez les dominos nécessaires en fonction du nombre de joueurs. Si vous faites une partie à 3 joueurs, retirez les dominos marqués de 4 points. Iconographie claire et efficace lors de la mise en place. Mettez les dominos face cachée, mélangez-les et chaque joueur en prend 2. Les 2 restants sont mis à proximité du plateau
  4. Mettez le stock de gems à proximité du plateau et donnez-en une à chaque joueur. En fin de partie, elle offre 1 point de victoire mais en cours de partie, vous pouvez les utiliser afin de modifier la valeur du chiffre inscrit sur votre domino. Vous pouvez augmenter ou diminuer la valeur tant que vous avez des gems, mais, vous ne pouvez pas dépasser 1 ou 4. 
  5. Prenez les 9 tuiles de priorité. Mettez de côté la tuile neutre et retirez aléatoirement 2 tuiles. Mélangez les 6 tuiles et mettez-les en pile face visible à proximité du plateau. 

Les 3 types de cartes : 

  1. Les créatures pouvant être d’un des 4 types et d’un des 4 habitats. En fin de partie, chaque créature vous fait gagner des points de victoire
  2. Les équipements, en plus de vous faire gagner un gems immédiatement, vous offrent des effets instantanés ou de fin de partie. 
  3. Les contrats vous permettent de vous fixer des nouveaux objectifs en cours de partie afin d’augmenter votre scoring à condition de les remplir !  

La gestion des dominos

La particularité du jeu réside dans sa manière de sélectionner les cartes via les dominos. Lors d’un tour de jeu, vous devez : 

  1. Échanger un domino en votre possession avec l’un présent à proximité du plateau
  2. Prendre une carte du plateau correspondant aux coordonnées marquées par les valeurs de vos dominos ou prendre 2 gems. 

En cours de partie, on va regarder les conditions indiquées par la tuile priorité. Celles-ci permettent d’acquérir des gems en fonction des conditions inscrites dessus comme « gagnez un gems si vous acquérez une créature de type « roche » ». 

La manche en cours prend fin lorsque chaque joueur a échangé 2 dominos. Le joueur ayant le plus de carte de la nature indiquée par la tuile priorité la remporte lui valant des points de victoire.

Le scoring

En fin de partie, votre scoring va s’articuler de 4 manières : 

  1. Les points de vos créatures
  2. Les points des gems restants
  3. Les points de vos tuiles priorités
  4. Les points de vos contrats validés.

Mon avis

C’est vraiment sa mécanique qui en fait son originalité et majoritairement toute sa saveur. Le fait d’être obligé de devoir échanger l’un de ses dominos par l’un déjà présent près du plateau vous oblige à optimaliser votre choix pour vous tout en ne laissant pas un domino avantageux pour le ou les suivants. 

Allez-vous choisir une créature pour son scoring en points secs, pour remplir votre objectif ou tentez un équipement pour son effet immédiat ou vous lancez dans un nouveau contrat ? Vous serez souvent devant des dilemmes vous demander d’optimiser au mieux vos choix car vous n’aurez sur la manche que deux tours pour cela. 

C’est son autre point vite, les temps morts sont absents car même s’il y en car des joueurs réfléchissent plus longuement que d’autres, vous serez absorbés par vos propres réflexions et vous ne verrez pas le temps passer. Les tours s’enchaînent frénétiquement et rapidement. Vous aurez envie de remettre le couvert car une partie dure uniquement 30 minutes. 

De plus, l’utilisation des dominos permet sans aucun souci de donner l’envie à des non joueurs de s’y mettre car qui n’a jamais joué aux dominos ? 

Sa mécanique est simple, accessible et terriblement efficace ! J’y ai pris énormément de plaisir dans l’agencement de mes dominos pour sélectionner la meilleure carte sur le moment, tenir à l’œil l’objectif de fin de manche. 

L’interaction ici est bien présente et agréable par l’obligation de prise de domino, on va prendre connaissance des possibilités des autres tout et donc, notre possibilité de lui en retirer ou lui en offrir. En cours de partie, on sera en permanence en réflexion car on devra toujours être alerte sur l’évolution de la partie avec cette ronde des dominos mais aussi, la diminution au cours de la manche des cartes présentes sur le plateau ! En effet, le refill ne se fait qu’en fin de manche… Une belle interaction avec le juste équilibre entre je t’embête un peu mais je te laisse un champ d’action pour retomber sur tes pattes.

Du côté du matériel, mais c’est un petit bijou dans sa qualité ! Le matos est d’une très belle qualité. Les dominos sont dans une matière très agréable au touché et ont un beau poids en main. Les cartes sont de belle qualité et seront résistantes à l’utilisation. C’est important car elles vont tourner. 

Du côté du graphisme, j’étais déjà ultra fan de cet illustrateur dans Hidden Leaders, je valide toujours autant avec un vrai parti pris graphique qui colle parfaitement au thème. 

Pour finir, je n’en parle pas souvent mais, cela devient un véritable élément incontournable vu la crise mais aussi, l’explosion excessive des prix chez certains éditeurs ! Ici pour la qualité éditoriale tant dans sa mécanique que son matériel, on est sur 21€. C’est une vive recommandation si vous cherchez un jeu pour vous ou à offrir en cette fin d’année. Si j’avais une demande à faire à Studio H, et c’est bien la première fois depuis que le blog existe, vous pouvez développer une version solo ?

Background cover from freepik.com

Posted on

[ Yak – Un jeu auX poilS ]

En un coup d’oeil !

Michael Luu
2-4
8+
30 – 60 min
Chris Quilliam
Pretzel Games
Asmodee

On parle souvent de devoir avoir tel ou tel classique dans sa ludothèque. Je trouve qu’en partant de cette idée, on se restreint à ne pas posséder d’autres jeux qui risquent de faire « doublons » avec d’autres jeux de votre ludothèque. Yak en est un très bon exemple.

Il s’agit d’un jeu de pick and delivery comme il en existe tant d’autres. On collecte des ressources, on achète des pierres et celles-ci doivent former une pyramide avec les meilleurs agencements possibles. Trois chariots composent le marché commun mais un seul vous est accessible par tour. Il faut donc anticiper l’arrivée des nouveaux produits pour optimiser ses actions. Prenez juste garde à l’arrivée du brouillard qui peut renverser toute votre planification en changeant l’ordre de venue des carioles !

La force de Yak, c’est son matériel. Le jeu vient avec 4 gros yaks tirant une charrette et un bébé yak qui fera office de jeton premier joueur. Les chariots peuvent parfaitement accueillir 9 ressources et 4 pierres et roulent sans difficulté sur le plateau. Le matériel du jeu, c’est ce qui m’a fait craquer en tant que collectionneur.

Mécaniquement, rien de nouveau à l’horizon. C’est un excellent pick & delivery où il faut anticiper à deux tours près, ce qui le rend facile à apprendre. Ceux qui ont déjà un Takenoko se retrouveront forcément dans ce jeu et à moins d’être un collectionneur, ne l’achèteront sûrement pas. Mais pour des gens qui ont une jeune ludothèque et qui cherchent un superbe jeu familial à ajouter à leur collection, Yak est un choix de première catégorie ! Un très beau matériel, des règles abordables à partir de 10 ans, un jeu qui fait travailler votre planification et votre anticipation… A l’approche du mois de décembre, si vous ne savez pas quoi offrir à votre foyer de ludistes, je vous recommande Yak !

Merci à Asmodée de nous l’avoir envoyé, j’ai adoré toutes mes parties avec ce jeu !

Background cover from freepik.com