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Otys

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Comme certains l’avaient découvert grâce à la vidéo sur notrepage Facebook, le jeu de la semaine est Otys de Claude Lucchini et illustré parPaul Mafayon. On peut dire que ce jeu édité à la fois par Libellud et Pearl GamesAsmodee Belgium FR esten charge de la distribution. A la lecture de plusieurs sites, on constatequ’Otys n’a pas rencontré son succès auprès de la communauté ludique… Etpourtant, il a du potentiel, je reviendrai sur les raisons de sa faiblevisibilité dans les prochaines publications. Pour faire simple, avec Otys, vous vousretrouvez dans une thématique post réchauffement climatique vers la moitié du22eme siècle où la montée des eaux et l’inconscience de l’humanité a détruitune grande partie de la planète et ses ressources. D’ailleurs, faites bienattention aux visuels utilisés sur les différents éléments du jeu, il vise unpays en particulier et c’est d’actualité !

Et donc, vous êtes une colonie rescapée de ce cataclysme et vous devrez survivre en plongeant pour aller rechercher différentes ressources sous l’eau que ce soit des débris des civilisations ou des matériaux utiles pour construire l’avenir des générations futures. L’objectif est plus que simple, vous devez augmenter votre notoriété en accumulant des points et le premier arrivé à 18, remporte la partie.

L’originalité de ce jeu repose sur la position des plongeurs qui se trouvent à différentes profondeurs et que c’est à vous de faire concorder au mieux leur spécialité avec le bonus offert par la Colonie. Mais attention, il y a une contrainte supplémentaire, leur oxygène est limité, dès qu’ils ont accompli leur mission, ils doivent impérativement remonter à la surface. Un jeu de stratégie où il faudra gérer au mieux tous ces paramètres afin de remporter la partie !

Otys se vend au prix de 38€ et nous lui attribuons la note générale de 7/10

On peut dire que les liens entre la mécanique de jeu et la thématique sont parfaits. Lors de votre tour, vous devrez utiliser l’une des clefs présentes sur l’un des étages de votre ascenseur pour envoyer votre plongeur dans les fonds marins à la recherche de ressources ou de reliques des décennies passées. Au moment de la mise à l’eau de votre plongeur, vous activerez son action spécifique. Après la plongée, votre membre de l’équipe remonte au-dessus de la colonne pour reprendre son souffle et votre clef se défausse en dessous de votre plateau. Une fois l’ensemble des clefs défaussées (sauf si vous avez amélioré votre hacker), elles reprennent places dans la cage d’ascenseur. 
La mécanique n’a rien de complexe et se comprend très vite. Il y a tout de même quelques caractéristiques spécifiques : chaque plongeur a une compétence qui lui est propre, des contrats publics différents à chaque partie. 
Au final, Otys est un jeu de pure programmation avec un peu de hasard dépendant des contrats publics sortants de la pioche et de la manière dont vous agencez vos plongeurs lors du premier tour. Comme nous l’avons dit dans le premier post, nous aurions voulu avoir des éléments perturbateurs lors d’une partie car nous avons eu le sentiment de “répétitions” des actions. Mais aussi, lors de notre partie, mon adversaire m’a vite devancé car la disposition de ses plongeurs lors du premier tour lui avait permis d’engranger pas mal de point. J’ai été dans une situation où je savais après deux trois tours que je ne pourrais jamais le rattraper… Un petit sentiment de frustration. Nous lui attribuons la note de 8/10

Vous vous en doutez certainement vu les publications précédentes, mais pour moi, le point faible d’Otys est son interaction avec les autres joueurs. Comme l’a dit un de mes followers, les goûts et les couleurs, cela ne se discutent pas…Mais, pour moi, un jeu de société a pour objectif de mettre en contact les personnes entre elles (alors, oui, elles sont en contact car elles sont autour d’une table, est-ce suffisant ? Pour moi, non…) Et ici, avec Otys, nous nous retrouvons à gérer nos plongeurs et à développer notre programmation sans vraiment d’intérêt pour l’autre joueur… On jette un coup d’œil pour voir où en sont ses ressources pour voir s’il est en mesure de gérer un contrat ou l’autre… Mais, cela s’arrête là… Il est vrai que si vous adorez les jeux de programmation, vous allez l’adorer. Il faut juste être conscient du fonctionnement de ce jeu. Je tiens à tout de même souligner que je ne regrette pas de l’avoir ou d’y avoir joué, j’aurai juste voulu qu’il soit plus dynamique… c’est pour ces raisons que nous lui mettons la note de 7/10

Par contre, il y a un point qui rallie l’avis de l’ensemble de la communauté ludique, c’est la qualité des visuels d’Otys mais aussi les petits soucis autour des plateaux de jeu. D’ailleurs, j’ai une bonne nouvelle à ce sujet et merci à la communauté ! J’ai contacté le SAV d’asmodee et je vais recevoir des plateaux de remplacement. Dans un premier temps, nous avions mis 7/10 pour cet aspect à cause de la qualité du matériel (plateaux gondolés et impossible de faire glisser certaines pièces) mais comme on a avoir le remplacement avec des plateaux sans défaut, je fais passer la note à 9/10 pour les graphismes car ils sont d’une incroyable qualité. Prenez le temps d’observer les éléments visuels du plateau principale, je pense que l’illustrateur a voulu faire passer un message (qui d’ailleurs est plus que d’actualité) avez-vous repéré ses éléments ? N’hésitez pas à les poster en commentaire 👍 Vu, cette modification de note, nous passons d’un 7/10 général a un 8/10, c’est pas beau ça ? 

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Scythe

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Voici le tout premier jeu de société que nous allons vous présenter, Scythe de Stonemaier Games. Cette maison d’édition a été créée par Alan Stone et Jamey Stegmaier. Celle-ci a entre autres produit  Viticulture et Euphoria. Elle est basée à Saint Louis dans le Missouri (USA).

Selon certains revendeurs etinternautes, cela a été une chance de trouver la boite de base, car celle-cicommence à se faire rare en Belgique en tout cas. Déjà très contents de l’avoir obtenue, nous nous sommesempressés de l’ouvrir et de la tester cet après-midi. Nous avons adoré. Maintenant, il faut bien se dire que ce n’est pas le premier jeu auquelon pense pour une soirée-jeux avec des amis  « non expérimentés ».Certains de mes amis l’ont, d’ailleurs, qualifié de « Jeu Lave-vaisselle », car entre chaque tour de jeu, ils avaient le temps des’occuper d’autres choses. Il est certain que ce n’est pas un jeu de rapidité,mais bien de réflexion et de stratégie se développant sur le long terme.

Comme mentionné dans le descriptif situe en haut de la page, ce jeu est destiné à un public de 14 ans et + avec une durée de jeu pouvant durer jusqu’à 2h. Avec Scythe vous serez plongé dans une Europe de l’Est post 1920 au sortir de la grande guerre. Dans un univers steampunk, la Cité-État appelée “The Factory” produisant des mechs pendant le conflit commence à attirer l’attention des pays voisins.

Un élément important à savoir, c’estque Scythe est un jeu 4X qui se déroule dans une histoire alternative pendantles années 20. Un jeu 4X est un type de jeu de stratégie dans lequel le joueur contrôle un empireet dont le gameplay est fondé sur 4 principes : exploration, expansion,exploitation et extermination. Les jeux 4X peuvent être de temps en tempsconsidérés comme des jeux de gestion.

Dans Scythe, les joueurs représententl’une des cinq factions convoitant les territoires de l’ancienne Cité-État« The Factory » et vont tenter de faire fortune en prenant possession des terres, mais surtout en augmentant sa réputation auprès du peuple.

Lors d’une première partie, il faudra prendre le temps  d’appréhender les nombreux éléments maîtrisables vous menant au succès ou à la  défaite. Il ne faut pas oublier qu’il y a des éléments de jeu imprévisibles, c’est  ce qui permet à Scythe de ne pas être un jeu linéaire.

Pour gagner une partie, il vous faudra être la faction avec la plus grande richesse. Durant la partie, vous aurez la possibilité d’accumuler des pièces, mais ce n’est qu’en fin de partie que la majorité de celles-ci seront gagnées, un peu de suspens…  La partie prend fin au moment où l’un des joueurs a réussi à placer 6 étoiles sur la piste “Triomphe”. Elles seront calculées grâce au nombre de pions étoiles placés, de territoires contrôlés et de lot de 2 ressources possédées.

Ce calcul sera influencé par la pistede popularité… Comme je vous l’ai dit, il estnécessaire de bien appréhender les différents éléments de jeu pour s’assurer lavictoire !!!

Surtout qu’il faut rajouter comme éléments imprévisibles : 

  1.  Les cartes “Rencontres” 
  2.  Les cartes “Objectifs” 
  3.  Les cartes “Combats”
  4.  Les cartes “Usine”
  5.  Votre carte faction 
  6.  Sans oublier, votre stratégie et la gestion de vos ressources

Les premières parties ont plutôt été collaboratives, car on se questionnait mutuellement sur l’impact que pouvaient avoir nos différentes  actions. Maintenant que nous avons compris les finesses de ce jeu, nous pouvons établir des stratégies sur plusieurs tours pour contrer ses adversaires et développer sa notoriété. Par contre, il est clair que ce n’est pas le jeu que vous amenez pour une soirée-jeux chez des amis qui ne le connaissent pas. Entre le temps d’expliquer les différentes possibilités et que vos amis développent leur  stratégie, il sera temps de passer au dessert….

C’est justement ce que nous aimons dans ce jeu, c’est sa complexité permettant d’aller en profondeur dans la stratégie sans que celui-ci devienne monotone et linéaire après plusieurs parties. L’influence des cartes et de la faction lui permet à chaque fois de se réinventer grâce aux multiples éléments de jeu. Lors de son tour, vous devez placer votre pion sur un emplacement de votre plateau “faction” afin de réaliser l’une des 4 actions : 

  1. Déplacement : déplacer des unités sur le plateau (ouvriers, méchas) ou recevoir 1$
  2. Soutien : améliorer sa puissance sur la piste combat ou prendre une carte “Combats”
  3. Commerce : recevoir deux ressources de son choix ou augmenter de 1 sa piste popularité 
  4. Production : production des ressources sur l’un des territoires occupés

Même si vous venez de voir le mot complexe à plusieurs reprises, ne soyez pas effrayé à l’idée de le tester ou de l’acheter, vous passeriez à côté d’un super jeu remplis d’éléments rafraichissant et neuf dans le monde du jeu. De plus, il vous offre un aspect narratif incomparable grâce aux différentes cartes magnifiquement illustrées et vous demandant de faire un choix entre trois possibilités impactant positivement ou négativement la population de cet Europe uchronique ravagée par une guerre technologique et mécanique. Même si sa complexité est bien présente, c’est ce qui en fait tout son intérêt sans toutefois être incompréhensible et inabordables par des joueurs amateurs.

Pour finir en beauté, ce jeu  offre la possibilité de jouer seul contre un automate, ce n’est pas négligeable, car on n’a pas toujours des ami(e)s prêts à passer 2-3h à jouer. Cet automate
est matérialisé dans la boite sous la forme d’un deck de carte, mais il est aussi possible de télécharger l’application pour tablette ou téléphone.  

Dans ce jeu, vous aurez deux moments, celui où vous planchez sur votre  stratégie et le moment où vous devez rentrer en contact avec les autres joueurs. Ces moments d’interactions vont se faire via les combats. L’intérêt du combat est de faire fuir la faction adverse et l’ensemble de ses ouvriers et méchas du territoire occupé. L’intérêt pour le vainqueur est aussi de remporter une étoile sur la piste « Triomphe », mais attention, ce dernier perdra des points de popularité équivalents au nombre d’ouvriers ayant dû fuir. 

Même la phase de combat est marquée de surprises et d’imprévus grâce à la Roue de la Puissance, aux capacités des mechs débloquées et aux cartes additionnelles. Une phase de combat se déroule comme suit :

  1. Sélection de la puissance à l’insu de son adversaire sur votre Roue allant de 0 à 7, mais ce nombre ne peut pas être supérieur à votre position sur la Piste Combat.
  2. Augmentation de la force de frappe grâce aux cartes additionnelles. 
  3. Révélation 

 Un dernier élément de surprise est la possibilité de faire des alliances ou d’offrir des pots-de-vin étant définis dans les règles du jeu comme « Tous accords informels ».

Comme je viens de vous le montrer, l’univers de Scythe offre un degré d’interaction assez libre entre les joueurs. Ceux-ci ont la capacité volontaire et ciblée d’interagir avec un adversaire en particulier. Mais aucune interaction positive ou négative ne laissera vos adversaires de marbre. Votre attitude peut prendre diverses formes allant de la collaboration avec différentes
factions, mais aussi la confrontation.

Dans n’importe quel jeu de civilisation ont à toujours tendance à se centrer sur sa faction et on oublie les autres. C’est souvent ce qui arrive lors des premières parties et on est souvent perdant… Un petit truc pour Scythe, l’avancement de votre faction n’est pas ce qui va vous faire gagner… Pour gagner beaucoup de points, il faut contrôler beaucoup de territoire, ce qui signifie que vos adversaires vont vouloir s’en emparer aussi… Il ne vous reste plus qu’à conclure des accords ou alors préparez-vous à vous battre.

Le niveau d’animation lors d’une partie n’atteindra jamais celui d’un Time’s Up ou d’un Blanc Manger Coco… Ici, vous devez élaborer une stratégie en tenant compte à la fois des différents éléments du jeu parfois techniques, mais aussi des possibilités d’actions des adversaires. Pour autant, ce jeu ne demande pas un silence religieux, car il offre des discussions entre joueurs au moment des négociations ou lors des « Rencontres » par exemple. Ces échanges sont de courtes durées et permettant de se plonger au plus profond de l’univers du jeu.

Son esthétique est reconnaissable entre mille tant son univers est consistant.  Les créateurs ont voulu nous faire vivre une histoire au travers des  magnifiques illustrations de Jakub  Rozalski. Cet illustrateur par ses coups de  pinceau a su rendre, presque vivante, cette pseudo Europe de l’Est froide, aride et écorchée par la guerre. Il ne faut pas mettre de côté  l’importance de la force narrative et esthétique de Scythe. Celle-ci vous plonge dans un univers mêlant des éléments semi-historiques à un aspect Sci-fi. D’ailleurs, les cartes « Rencontres » développent la thématique du jeu par de superbes illustrations.

Un autre élément important reste la qualité des différents pions et méchas. Il faut noter que les méchas sont de couleur et de forme différentes pour chacune des factions. Cela amène une dimension supplémentaire au gameplay et révèle la volonté des créateurs de développer un univers avec une esthétique fort travaillée ajoutant à la beauté de l’objet en tant que tel.

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Light Hunters : Battalion of Darkness de l’art du combat à celui du lavi

Light Hunters est un jeu produit  par DTDA Games, une petite maison d’édition française basée à Paris. Ce jeu a été financé grâce à la plateforme Kickstarter et a pu voir le jour en novembre 2017.

Il se défini comme un jeu de cartes Heroic Fantasy se jouant en équipe. Ce qui est assez originale est que l’on a la possibilité de jouer des parties jusqu’à 8 joueurs. L’objectif est de créer un bataillon de héros et de décimer le camp ennemi. Lors de la première lecture, on pourrait s’attendre à jeu de combat basique et bien bourrin. Vous verrez qu’il en est tout autre. 

Pour la boite de base de Light Hunters, la thématique prend ses racines clairement dans l’imaginaire celtique et nordique.  Pour diversifier et densifier l’univers, ils ont sorti deux extensions, l’une nous plongeant dans l’univers du japon médiéval avec les Geïsha, samouraïs et ninja. Tandis qu’avec l’autre extension, nous voilà propulsé à l’autre bout du monde dans un univers prenant ses racines au plus profond de la forêt amazonienne où vous rencontrerez Shamans, prêtresses et guerrières.

La prise en main est simple et efficace grâce à un livre de règles explicites et surtout des règles simples et compréhensibles pour tous. C’est d’ailleurs pour cela que ce jeu est idéal pour initier votre enfant aux jeux de société. La mécanique est assez évidente et l’objectif pour gagner la partie est plus qu’évident. De plus, les actions inscrites sur les cartes personnages (maximum 2 lignes) se font grâce à des symboles soit sur les cartes soit sur les jetons.

La difficulté que nous avons rencontrée est l’interprétation des actions inscrites sur les cartes. Nous n’avons pas toujours été d’accord autour de la table sur leur pouvoir. Dès lors, par moment, nous avons plus discuté à ce sujet que jouer la partie. Un autre élément qui a perturbé la partie mais qui nous incombe totalement est l’oublie de piocher les 2 cartes à la fin du tour.  Nous étions certainement trop pris dans la construction de notre stratégie. 

C’est étonnant mais dans un jeu de combat comme celui-ci l’important est la stratégie que vous allez développer soit seul quand vous jouez à 2 soit en équipe. Si vous n’arrivez pas à vous coordonner dans votre équipe, vous vous assurez une défaite rapidement… C’est un bon jeu avec une pointe de stratégie, de coopération mêlé à de la baston et quelques coups bas.

Voici comment se déroule la partie, dans un premier temps, vous devez former deux équipes, si possibles égales (d’ailleurs l’application « Light Hunters – Game rules » est utile pour choisir ses Héros). Dans le cas d’équipe impairs, un joueur devra contrôler deux héros, c’est une question d’équilibre. La manière de s’attribuer les héros est assez ludique et tactique…

 A tour de rôle, dans un mouvement en S (très bien décrit dans les règles du jeu), les joueurs sélectionnent chacun à tour de rôle leur Héros. Cette manière de distribuer les Héros est déjà tactique car on peut prendre celui attendu par l’équipe adverse. L’ordre de distribution des Héros détermine l’ordre de jeu. Ensuite, vous récupérez les points de vie de votre héros et votre objectif, maintenant, est de détruire l’équipe en face de vous.

Durant la phase de jeu, vous piochez deux cartes qui pourront être joué en fonction du coût en éther de celle-ci et de la jauge maximale d’éther possible lors de ce tour. Il faut savoir que la jauge d’éther augmente de 1 tour après tour jusqu’à 5. Il est possible d’augmenter d’un éther supplémentaire par tour grâce à l’une des actions d’un des héros.

Le coût en éther est variable pour chaque Héros tout comme l’action associée. Et, évidemment, plus le coût en éther est élevé, plus son action est dévastatrice pour l’équipe adverse.

C’est l’aspect le plus intéressant du jeu et il a reçu la note la plus basse… Pour moi, il aurait été opportun de spécifier dans les règles que la profondeur du jeu ne prenait du sens qu’à partir de 4 joueurs. Mais, il est vrai que ce n’est pas impossible non plus de jouer à deux.

Lors d’une partie deux joueurs, vous n’élaborez une stratégie qu’avec vous-même et il n’y pas d’équipier présent pour vous soumettre une autre tactique ou un autre mouvement. A deux, on est dans un jeu de baston pur et dur uniquement. Ce n’est pas ce que je recherche dans un jeu de société. D’autant plus que dans cette configuration, la convivialité est absente de la table car les échanges ne se font que lorsque l’on passe à l’attaque.

Surprise, lorsque l’on est à 4 joueurs et plus, le jeu prend une tournure toute à fait inédite et on rentre en profondeur dans ces mécaniques et l’aspect coopératif du jeu. Nous avons d’ailleurs revu sa cote à la hausse en passant d’un 6/10 à un 8/10.

La partie devient véritablement animée car on doit réfléchir avec ses équipiers à la manière de dépenser les ethers pour infliger le plus de dégâts sur un ou plusieurs personnages. Une dernière difficulté a été pointée lors de notre partie est la méconnaissance des cartes Héros et leurs actions. Comme ces cartes se jouent toujours dans le mêem ordre, une mauvaise répartition de celles-ci peut nuire à la partie. Mais, ce point s’estompe au fur et à mesure des parties.

 L’esthétique de Light Hunters a été l’un des éléments ayant suscité aussi  l’engouement des crowdfounders. Le jeu a quand même été financé en 4 jours ! Du format au style graphique des cartes, il n’y a rien à redire, c’est juste  magnifique et avec une prise en main facile. Il y a une réelle uniformité dans la réalisation et ce y compris dans les extensions.

De plus, ce jeu a réussi à développer son propre univers graphique. Je dirai même que DTDA Games a défini son univers graphique (voir leur deuxième jeu Efemeris – Celestial Domination) grâce à Manon Stripes et ses magnifiques lavis monochrome.  

Coup de chapeau à l’illustratrice qui a réussi à créer un univers répondant parfaitement à la thématique tout en produisant un bel objet à avoir dans sa collection. 

Vidéo explicative en français des règles de jeu de Scythe réalisée par  DTDA Games

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Kodama – Les esprits de l’arbre

Le créateur de ce jeu est Daniel solis et Illustré par Kwanchai Moriya. Ici, vous Devenez le gardien de votre arbre. Aidez-le à pousser harmonieusement en lui ajoutant des branches pour gagner des points. À la fin de chaque saison, accueillez sur vos branches un Kodama, Esprit de l’arbre, qui vous offrira des points s’il s’y sent bien.

La forêt pousse vite ! Les Kodamas, Esprits des arbres, comptent sur vous pour garder la forêt saine et luxuriante pour les accueillir. Pendant trois saisons, cultivez votre arbre avec le bon équilibre de fleurs, champignons, lucioles, chenilles, étoiles et nuages selon les désirs de vos Kodamas. Guidez la poussée de ses branches pour rendre vos petits amis aussi heureux que possible. Prenez soin de vos Kodamas et gagnez votre place pour des générations dans la mémoire de la forêt !

Lors d’une  partie, vous passerez pas 3 saisons (printemps, été et automne) pendant 4 tours. A chacun des tours, vous devrez sélectionner une branche parmi les 4 qui vous sont proposées afin de faire pousser votre arbre soit en lui rajoutant une nouvelle branche ou en faisant grandir une.

Lors de la fin de la saison, vous pourrez y installer un Kodama, un esprit de l’arbre qui s’y installe s’il s’y sent bien… Enfin, il s’y installe quoi qu’il arrive à chaque fin de saison (peu importe la tronche de votre arbre…)

Lors du placement de vos cartes, il faudra faire attention de réaliser des séries de symboles continus entre les branches pour gagner un maximum de points tout en gardant à l’esprit les caractéristiques de vos Kodama, cela demande un peu de stratégie pour un enfant de 8 ans et +.

Lors de nos parties, nous aurions voulu que le jeu soit poussé plus loin dans un mode coopératif afin que le descriptif de la boite corresponde à la mécanique de jeu. Il aurait été agréable de mettre des conditions dans la disposition de branches pour que le Kodama puisse s’y installer et s’y sente bien ou encore que l’on ait un tronc unique et que l’ensemble des joueurs doivent faire pousser l’arbre ensemble et les points auraient pu être le nombre de Kodama installé. 

 Lors d’une partie, il ne faudra pas espérer interagir avec votre voisin. Chacun est concentré sur son arbre et sur le calcul de ses points. Comme dit précédemment, nous aurions apprécié un mode coopératif qui aurait encore plus en phase avec la thématique.

Maintenant, lors des différents tours, on compare son arbreet on apprécie l’univers feutrée dans lequel pousse son arbre avec lesdifférents esprits de la forêt venant s’y installer. Il faut lui reconnaître, grâce à sonesthétique, il met une ambiance toute particulière autour de la table surtoutsi vous êtes fan des illustrations très poétiques de Kwanchai Moriya. Cejeu a une esthétique magnifique et lorsque l’on construit son arbre, on ressentun sentiment presque d’apaisement. Un jeu zen et familial.

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Owly Tribe ou Iznogoud à la sauce chouette et plumes d’indien

Owly Tribe est un jeu produit par Hellion Cat, une sociétébelge dont il faut être fier. Dès son lancement, elle développe uneapplication, Top Memo, pour prévenir et ralentir l’évolution des troubles cognitifs liés au vieillissement. Par la suite, le fondateur, Ludovic Mahieu lance son propre studio de jeux en 2016. Nous pouvons que le remercier d’avoiramené dans l’univers ludique Cat’astrophes et pour bientôt Owly Tribe.

Dans ce jeu qui sera en Kickstarter dès le 2 octobre, vousincarnez un chef de clan appartenant à la tribu des chouettes Kwatoko. Malheureusement, le Grand Hibou n’est plus en bonne santé et le conseil des anciens se réunira pour désigner son digne successeur. Serez-vous à la hauteur ? Maintenant, c’est à vous de jouer, prouvez votre valeur face aux autres chefs de clan. 

Afin de remporter la victoire, réunissez vos plus valeureux guerriers chouettes et rendez-vous sur les différents territoires hostiles où se déroulent les épreuves. Seul le plus méritant aura l’ultime honneur d’être désigné Grand Hibou lors du passage à la nouvelle Lune. Mais, attention, le chemin sera parsemé d’embuches car vous n’êtes pas le seul à concourir à ce titre… Les fourberies de vos adversaires seront de la partie.

Pour ceux qui seraient intéressés, le jeu de base sera auprix de 20€ et 35€ pour la version Deluxe lors de son lancement sur Kickstarterce 2 octobre. La version Deluxe inclut la boite de base et les extensions. Un autre bon point à soulever, les frais de ports seront offerts pour la Belgique et les pays limitrophes (Frances, UK, Allemagne, Pays-Bas et Luxembourg).

Pour débuter la partie, vous devrez choisir un personnage hors des six. Chacun d’entre eux a un visuel différent et des compétences différentes. Mais, il faut souligner qu’il n’y a pas de déséquilibre entre lesjoueurs en fonction du personnage qu’ils choisissent malgré les capacités différentes de ceux-ci. Et ça, cela fait plaisir !

Pour deux raisons, la première porte sur la comptabilité despoints en fin de partie, chaque carte personnage doit réunir les mêmes symboles sur les totems pour gagner le même nombre de points (ce n’est pas mal ça quand même).

Le deuxième point porte sur les capacités spécifiques, celles-ci sont mises en jeu pour l’ensemble des joueurs donc chacun peut en profiter… Ou pas (cela peut amener à des situations cocasses).

Les personnages représentés permettront à toute la famillede trouver un personnage qui leur ressemble ou qu’ils veulent incarner. Nous avons donc :

  • Naya, notre chaman vivant en harmonie avec lanature et profitant des forces de la Terre ;
  • Kaliska, notre chouette trappeuse permettant des missions d’infiltration sur les différents territoires ;
  • Lenno, notre sage bienveillant appelant àla réflexion et aux actions mesurées mais puissantes ;
  • Tadi, notre éclaireur fonceur et un peutête brûlée ;
  • Abequa, notre prêtresse appelant aux forcesdes divinités de la tribu des chouettes Kwatoko 
  • Amarok, notre guerrier plein de force et de vitalité

Une fois le chef de clan choisit, vous récupérez les cartesfonctions spéciales de votre chef. Avant de commencer, il reste deux petites choses encore à faire :

  • Installer les territoires qui ont eux-mêmesdes fonctions spéciales applicables à la fin des épreuves ;
  • Les portions de totem de part et d’autre de chaque territoire en jeu. 

Maintenant, laissons place à la stratégie mais aussi au hasard avec le lancement de dé en début de chaque tour. Une fois les dés jetés, observez bien vos résultats et ceux des autres car il est temps de placer l’un de vos quatre pouvoirs sur la carte « Attrape-rêve ».

Dès le début, l’ambiance du jeu est présente où calcul et stratégie possible se mettent déjà en place. Pour les premières parties, il va falloir être attentif car il faut tenir compte de ses dés, ceux des voisins, les points des totems sur les lieux, les pouvoirs spéciaux des lieux et aussi la combinaison des symboles totem sur votre carte joueur. Cela en fait des choses, mais justement c’est ça qui est excellent !

Une fois les cartes pouvoirs placées sur un emplacement numéroté de 1 à 4 (représenté par une face de dé). Vous allez placer les dés que vous venez de jeter. A vous de positionnez soigneusement vos dés tout en gardant à l’esprit que c’est celui qui a le plus de points sur le territoire qui remporte le totem avec le plus de valeur.

Coup de théâtre, votre adversaire est dans la capacitéd’utiliser l’une de vos cartes pouvoirs pour diminuer le score de 1 d’un dé surl’un des territoires… Va-t-il l’appliquer à votre dé ? Dans ce cas, la revanche ne sera que plus sévère au prochain tour ou toute de suite, s’il vousreste des dés en votre possession…

C’est cette aspect-là que nous a plus que plu ! La situation n’est jamais stable, la vapeur peut s’inverser…Lors d’un tour, vous pensez être champion mais malheureusement vos adversairesen décident autrement en permutant des dés ou diminuant vos points…Savoureux ! 

Comme vous l’avez remarqué, ce jeu est fait pour animervos soirées. Les discussions lors des parties vont des franches rigolades quand on voit la tête de l’adversaire se faire avoir lors d’un placement de déjusqu’à du soudoiement entre adversaires lors des placements de dés.

C’est un excellent jeu pour jouer entre ami(e)s mais aussiavec la famille. Il est abordable tant dans ses règles que sa disposition oumême le calcul des points en fin de partie. Il faut souligner que les auteurs ont pensé à mettre enplace un système très sympathique lorsque l’on joue à deux joueurs avec la simulation d’un joueur « fantôme ».

Maintenant, il serait intéressant dans ce cas de figure queles parties durent 4 tours plutôt que 3. J’ai transmis mes impressions auxauteurs et logiquement, ils en tiendront compte. C’est top d’avoir des auteursà l’écoute des joueurs. Un autre point soulevé dans les parties est que nous aurions apprécié avoir au verso un niveau de difficulté supérieur plutôt qu’unereprésentation de notre héros affaiblis. C’est super chouette dans l’idée mais au cours d’une partie, nous n’avons jamais retourné la carte pour symboliser cela. Dans la version finale, peut-être, envisagez des conditions d’handicap lorsque l’un des joueurs a perdu le match au tour précédent.

Malgré ces deux petites remarques, chaque partie a étémarquée par des moments de rigolades, de sueurs froides et quelques coups de gueules mais qui ont toujours fini positivement. Chaque élément du jeu est joliment illustré. Lespersonnages sont haut en couleurs où ils sont tous mis en scène en fonction de leurs caractéristiques et traits de caractère. Nous avons beaucoupapprécié l’empilement des totems. C’est fun et mignon tout plein.

  Un point d’attention que nous apprécions est la présence des fonctions des cartes en différentes langues. On termine sur une note positive avec un graphisme dans l’air du temps où les enfants s’y retrouveront aussi.