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The Great Split où l’art de couper ! 

Je vous le dis d’emblée, ce jeu est un énorme coup de cœur. Nous avons ici la proposition d’un jeu stratégique pouvant monter (et fonctionner !) jusqu’à 7 joueurs. Merci à Horrible Guild de nous avoir permis de découvrir ce superbe jeu que je recommande de placer dans toutes les ludothèques.

           Au commande ici, Hjalmar Hach et Lorenzo Silva. Ce qui est amusant, c’est qu’ils sont tous les deux à l’origine d’un autre jeu qui nous a fait vibrer pendant des mois la team et moi : le Dilemme du Roi. Il est alors amusant de voir que the Great Split est basé également sur une mécanique de « dilemme ». A la peinture, nous trouvons Weberson Santiago. En allant un peu checker ses travaux, je me rends compte qu’il est probablement une étoile montante dans le milieu. Récemment, il a travaillé sur la Famiglia (Feuerland-SuperMeeple) et la réédition d’Avalon (Matagot). J’aime beaucoup ses illustrations souvent très colorées et très vives. Elles attirent rapidement l’œil et savent appâter les joueurs !

           The Great Split nous plonge dans l’univers des riches collectionneurs d’œuvres d’art et qui vont chercher à investir puis revendre leurs achats afin de récolter des points de prestige. Ces achats vont se faire à travers une mécanique de draft et le scoring se fera à la fin de trois rounds du jeu sur les 6 le constituant.

           Collection ? Draft ? N’aurait-on pas ici un 7 Wonders dans un univers à la Gatsby ? Et bien non ! L’originalité du jeu se trouve justement dans ce draft. Chaque joueur possède une main de minimum 5 cartes (elle grandira avec les tours) et va devoir la diviser en deux groupes. Ces deux lots de cartes sont alors passés au joueur de gauche qui va devoir choisir lequel il souhaite conserver. Entre-temps, vous aurez reçu la main du joueur à votre droite et devrez choisir la moitié qui vous intéresse. Ce que vous ne prenez pas, vous le renvoyez au joueur qui vous a donné les cartes. Votre main finale est donc constituée d’une moitié que vous avez choisie et d’une moitié dont votre voisin n’aura pas voulu. Vous devez donc vous efforcer à créer des lots de telle sorte que vous puissiez récupérer ce qui vous intéresse.

           C’est cette mécanique qui nous a immédiatement enflammés Renaud et moi. Le jeu fonctionne superbement à trois, à quatre et donc jusqu’à 7. Comme dans 7 Wonders, tout se joue de façon simultanée et il n’y a donc pas de temps mort. Une partie dure 30 min si vous êtes lents et que vous aimez papoter, expliquer votre dilemme … 20 minutes sinon. C’est alors là la deuxième force du jeu, on peut facilement le remettre en place et rejouer (contrairement à 7 Wonders !). Stratégiquement, le jeu développe les concepts de delta de points, d’incitants marchands et de planification.

           Ce qui m’a vraiment plu dans ce jeu, c’est la mise en exergue de la mécanique de draft. Ici, on est constamment dans le « choisir c’est renoncer » et cela à deux niveaux puisqu’il faut choisir les lots mais également leurs constitution. Je trouve la réflexion très intéressante. 

           Il serait présomptueux de dire que « The Great Split » est le nouveau 7 Wonders. Ludiquement, il est un peu moins poussé. Il n’y a pas d’interaction agressive entre les joueurs ou de gestion de ressources. Toutefois, il faut avouer ce jeu est parfait pour des gens qui veulent jouer à beaucoup, avec quand même  de la stratégie et rapidement. Et au-delà de son intérêt ludique, le jeu est superbe. Les illustrations nous plongent parfaitement dans l’univers de Gatsby le Magnifique et mettent le thème en exergue.

           C’est Iello qui va le localiser en français et bravo à eux d’avoir su ferrer le poisson. En tant que sommelier du jeu à mes heures perdues à La Luck – Bruxelles, ce jeu a tout le potentiel de devenir un nouveau classique sur les grandes tables. En tout cas, il sera toujours plus simple à sortir et à expliquer que 7 Wonders. 

Je (Renaud) ne peux qu’être entièrement d’accord avec Son et son analyse. Avant d’arriver sur le salon, j’avais évidemment été repérer les différentes sorties afin de faire mon planning. Contrairement à ce que vous pensiez, j’ai hésité longuement avant d’inclure The Great Split dans ma sélection. Sans avoir eu aucune présentation ou explication, juste en me basant sur le descriptif, je trouvais qu’il y avait un décalage entre l’histoire racontée et le matériel que je trouvais assez froid. 

            J’ai quand même craqué et l’ai intégré dans ma sélection en me disant « Vivons des aventures ludiques » ! Au pire, je n’aurai qu’à expliquer ce qui ne m’aurait pas plu dans ce jeu. J’allais d’abord voir Horrible Guild pour Evergreen et dans la foulée, ils m’ont présenté aussi The Great Split avec un petit tour de jeu. Mon dieu, ça été une révélation. Pour finir, j’étais plus convaincu par The Great Split que par Evergreen.

            On est sur un jeu ultra fluide, une mécanique de coupe et de contrainte intéressante qui ne demande qu’à être rejoué. Les parties s’enchainent et on ne s’en lasse pas. On est dans du temps réel et dans une interaction constante avec ces joueurs de droite et de gauche. Il est vrai que si on joue à 7, on ne sera pas en interaction avec ce joueur alors qu’à 4 ou 5 joueurs, l’interaction est plus homogène. Si vous jouez à 7, je vous invite à alterner les places entre les parties afin de varier les plaisirs.

            Il faut souligner que le jeu est textless ce qui permet de pouvoir faire participer tout le monde sans cette barrière de la langue, c’est super appréciable. 

            L’édition graphique et matériel est top ! Je n’ai rien à redire. Un thème gatsby, du double layer pour maintenir les cubes. Des belles dorures, des jolis petits cubes argentés le tout dans un style épuré.

            On valide, on recommande, a avoir dans votre wishlist lors de sa sortie en VF chez Iello. 

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My Shelfie, du pur familial 

La trend des réseaux sociaux où l’on exhibe avec fierté notre ludothèque prend forme au cœur de notre table. Ici, ce n’est pas uniquement des jeux de société qu’il faudra organiser mais une série d’objets ou d’animaux que l’on peut retrouver dans une bibliothèque. 

Votre unique but sera d’agencer astucieusement vos différents éléments afin de scorer un maximum de points grâce à votre carte objectif secret et les objectifs communs. Evidemment, pour les objectifs publiques, le premier remportera plus de points que le second et ainsi de suite.

En un coup d’œil

2 – 4 joueurs
8 +
30 minutes
Phil Walker Harding, Matthew Dunstan
Shannon Grosenbacher
Cranio Editions VO – Disponible en VF par Gigamic sous le nom Cosy Casa en février 2023

A tour de rôle, vous pourrez prendre de 1 à 3 tuiles déposées au milieu salon représenté par le plateau central. La particularité est que vous ne pouvez prendre que des tuiles orthogonalement adjacentes dont au moins un bord est libre. Ensuite, vous êtes dans l’obligation de les insérer dans votre bibliothèque dans une seule colonne mais vous êtes libres de les agencer dans l’ordre que vous souhaitez. 

C’est aussi simple que cela ! C’est sa grande force. Une véritable simplicité des règles permettant à tout le monde de jouer. La question ravira-t-il un joueur régulier ? Il pourrait le trouver plaisant mais restera clairement sur sa faim. 

Ce jeu s’adresse sans aucune hésitation à un public familial. Pourquoi ? Des règles simples, une action possible avec quelques contraintes et un système de pose faisant furieusement penser à un Puissance 4. Il est évident si je veux initier des personnes âgées, des non joueurs, c’est par cette exemple que je vais les attirer. Je peux vous dire que cela fonctionne pour l’avoir essayé ^^ 

Il tourne vite et sans accroc. Je l’ai apprécié pour ce qu’il était mais, il est, évident, que j’avais envie de plus de challenge même si je me suis fait totalement écrasé par mon compagnon. Mais, je suis convaincu qu’il a le potentiel nécéssaire pour devenir un classique dans la gamme familiale. L’avenir nous le dira. 

Côté interaction, elle est froide. On va chacun agencer de son côté son étagère. On peut dire qu’elle est indirecte car on se retrouve à voler les tuiles voulues par un autre. A deux joueurs, cela ne pose pas grand problème, il reste assez de disponibilité. A plusieurs, cela se corse légèrement mais laisse de grande possibilité. On ne sent pas une grosse tension, elle est légère et ne créé par de frustrations ou d’explosion de joie. 

Le point qui peut frustrer est l’aléatoire du tirage des tuiles. En fonction, on aura beaucoup de tuiles d’une couleur ou d’une autre. Cela ne nous arrange pas vraiment fait mais on doit faire avec. On anticipe légèrement la situation mais on est plutôt sur de l’opportunisme que de la stratégie. 

La difficulté portera aussi sur les objectifs communs. On va tous tenter de les réussir et prendre des tuiles pour les réaliser sans ouvrir la voie aux adversaires. La combinaison de certains objectifs communs peuvent rendre le jeu plus complexe. Je n’irai pas à dire que certains sont objectifs sont auto excluant mais les combinaisons rendent plus complexes le jeu.

Pour finir, le matériel est sympathique avec ces étagères en plastique où on va venir y glisser ses objets. C’est plaisant, mignon et enfantin.

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[ Yak – Un jeu auX poilS ]

En un coup d’oeil !

Michael Luu
2-4
8+
30 – 60 min
Chris Quilliam
Pretzel Games
Asmodee

On parle souvent de devoir avoir tel ou tel classique dans sa ludothèque. Je trouve qu’en partant de cette idée, on se restreint à ne pas posséder d’autres jeux qui risquent de faire « doublons » avec d’autres jeux de votre ludothèque. Yak en est un très bon exemple.

Il s’agit d’un jeu de pick and delivery comme il en existe tant d’autres. On collecte des ressources, on achète des pierres et celles-ci doivent former une pyramide avec les meilleurs agencements possibles. Trois chariots composent le marché commun mais un seul vous est accessible par tour. Il faut donc anticiper l’arrivée des nouveaux produits pour optimiser ses actions. Prenez juste garde à l’arrivée du brouillard qui peut renverser toute votre planification en changeant l’ordre de venue des carioles !

La force de Yak, c’est son matériel. Le jeu vient avec 4 gros yaks tirant une charrette et un bébé yak qui fera office de jeton premier joueur. Les chariots peuvent parfaitement accueillir 9 ressources et 4 pierres et roulent sans difficulté sur le plateau. Le matériel du jeu, c’est ce qui m’a fait craquer en tant que collectionneur.

Mécaniquement, rien de nouveau à l’horizon. C’est un excellent pick & delivery où il faut anticiper à deux tours près, ce qui le rend facile à apprendre. Ceux qui ont déjà un Takenoko se retrouveront forcément dans ce jeu et à moins d’être un collectionneur, ne l’achèteront sûrement pas. Mais pour des gens qui ont une jeune ludothèque et qui cherchent un superbe jeu familial à ajouter à leur collection, Yak est un choix de première catégorie ! Un très beau matériel, des règles abordables à partir de 10 ans, un jeu qui fait travailler votre planification et votre anticipation… A l’approche du mois de décembre, si vous ne savez pas quoi offrir à votre foyer de ludistes, je vous recommande Yak !

Merci à Asmodée de nous l’avoir envoyé, j’ai adoré toutes mes parties avec ce jeu !

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Maui – Une plage au carré… Enfin, rectangle !

Dans ce jeu votre objectif sera d’organiser de la façon la plus optimale l’agencement des serviettes sur votre plage en vue de scorer un maximum de points.

En un coup d’oeil !

2 à 4 joueurs
8 ans et plus
30 minutes
Grégoire Largey, Frank Crittin, Sébatien Pauchon
Chris Quilliams
Next Move Games

Prenez Azul et Kingdomino, demandez-leur de faire un enfant et voilà Maui. Ici, pas de terrains ou de carrelages à placer mais bien des serviettes de plage. En connectant deux serviettes de la même couleur, vous allez marquer des points sur les pistes correspondantes. Dépendant de l’endroit où vous effectuez la connexion, vous avancerez plus ou moins vite. Parfois, vous parviendrez même à faire plusieurs liens en un coup. Pour cela, vous allez devoir vous rendre au marché central qui contient deux rivières de tuiles. Les premières sont gratuites et les suivantes sont payantes en fonction de leur éloignement. Si à un tour, vous souhaitez temporiser, vous pouvez toujours récupérer l’argent déposé par les autres joueurs. Le joueur qui cumule le plus haut score avec les 5 pistes l’emporte.

Un jeu familial qui aurait probablement dû sortir avant le début de l’été. Le thème de la plage aurait sûrement incité les gens à le mettre dans leurs valises pour partir en vacances. Le jeu est très plaisant et très fluide. La plupart du temps, on râle car les tuiles ne sont pas dans le sens que l’on veut ou bien parce qu’un autre joueur a acquis la tuile que vous vouliez. C’est en cela que je retrouve en Maui un mix entre Kingdomino et Azul en beaucoup moins profond.

Le jeu vient avec deux version : une où on tentera de récupérer des bonus représentés par des parasols lors des placements et l’autre où on tentera d’éviter des malus représentés par des crabes qui, en plus de leur scoring négatif, annuleront la couleur de nos serviettes. A vous de choisir comment vous voulez comment vous voulez vous installer à la plage !

L’été a beau être terminé, Maui a des qualités ludiques solides qui sauront ravir et amuser les familles. Son graphisme est mignon, détente … La farniente quoi ! Je suis obligé d’émettre deux défauts du jeu.

Le premier est son matériel un peu cheap. Edité par la même maison qu’Azul, on pouvait éventuellement s’attendre à des plateaux un peu plus solides ou en tout cas, plus épais qu’une feuille cartonnée pliée. Les tuiles sont plaisantes et agréables à prendre en main mais les plateaux joueurs … Bof … Cela m’amène alors à son deuxième défaut : son prix. Entre 30 et 35 euros, pour ce jeu, c’est vraiment beaucoup. Pour moins cher, vous avez Kingdomino (20 euros) et pour un peu plus cher vous avez Azul (40 euros). Le jeu n’est pas mal fait mais il n’a aucun argument en sa faveur pour affronter ces deux grands classiques du jeu. 

Je ne peux pas vous le déconseiller parce que le jeu est propre, bien fini et malgré ses plateaux de qualité moyenne, est joli mais je ne peux pas vous le conseiller car à côté, il y a deux jeux au rapport qualité-prix qui le surplombent complètement. Dommage.

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La colline aux feux follets, diablement efficace !

En un coup d’oeil !

De 5 à 9 ans
Pour des parties de 10 à 15min
De 1 à 4 joueurs (je conseille 3 grand grand max)
Mécaniques : Coopératif (Variante compétitive)/Pioche/Placement judicieux avec hasard/Elements 3D/billes
Auteurs : Jens-Peter Schliemann/Bernhard Weber
Illustrations : Annette Nora Kara/Clem Newter
Editeur : Gigamic FR

Ce jeu nous a été offert par Gigamic, on les remercie et nous leur faisons des bisous.

L’avis qui suit est vraiment mon ressenti actuel.

Je vous parle de ce jeu pour ma sélection Halloween mais aussi et surtout parce que c’est un carton à la maison.
Je crois que thématiquement, on est complètement dans le sujet : des sorcières, des apprentis, des feux follets (= des lueurs que l’on peut voir dans les cimetières).


Ce jeu a gagné le kinderspiel 2022 donc oui, cela a clairement attisé ma curiosité.


Ce n’était pas gagné d’avance car à PEL (Festival Paris est ludique), il nous avait été très bien pitché mais j’avais été attiré sans plus. Mon attention étant bien plus sur Le grand prix de Belcalstel à ce moment-là.


Force est de constater que ce jeu fait un tabac à la maison! (Bien plus que le grand prix de Belcastel car trop long et bien plus aussi que Dodo, le montage étant légèrement plus fastidieux)


La règle est expliquée en 2 minutes : il va falloir faire descendre les apprentis de la colline avant 3 sorcières.
On pioche une bille du sac (5 couleurs différentes), lorsque la bille touche une figurine dans sa descente, on prend la figurine et on la place sur le premier feu follet de disponible plus bas de la même couleur de la bille.


On les pioche jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune bille dans le sac, ensuite on le re remplit et rebelote…
Et voilà, on quasi connait toutes les règles et la mécanique.

C’est droit au but et diablement efficace.


Une édition au top, des éléments 3D qui se montent facilement (petits chiffres sur les éléments, iconographie nous montrant où placer les figurines), très beau graphisme, franchement j’ai beau chercher
à dire quelque chose de moins bien je n’y arrive pas. Peut-être suis-je encore dans l’euphorie?!


J’ai même surpris ma fille de 6 ans à prendre la boite d’elle même, de monter le jeu seule, et de se faire quelques parties solo, là je crois que c’est la preuve d’un excellent jeu. Même la variante compétitive nous a procuré énormément de plaisir (ma fille m’ayant battu je vous jure).

En plus au-delà du jeu avec règles, mes enfants peuvent très bien se l’approprier en faisant du jeu symbolique. Donc l’aspect jeu-jouet n’est clairement pas à négliger.


Un avis on ne peut plus positif donc pour ce jeu que je conseille vivement pour Halloween et même pour les fêtes de fin d’année.


Il est vrai qu’au moment d’écrire mon avis sur le Grand Prix de Belcastel, je vous avais écrit coup de coeur mais là je dois clairement vous avouer que le ressenti de mes enfants est :
La colline aux feux follets > Dodo > le Grand Prix de Belcastel

Steve pour Inspired.Gaming

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Crash Octopus, un poulpe vraiment trop mignon !

Si vous connaissez Tokyo Highway, vous reconnaîtrez dans aucun souci la patte dans Crash Octopus ! En effet, c’est le même éditeur. Alors, ici, on n’est plus sur un jeu d’équilibre et d’enchevêtrement de d’autoroutes. On part sur des pichenettes dans une mer relativement déchainée par l’arrivée d’un poulpe rose ^^ 

Rapide coup d’oeil

1 à 4 joueurs
20 à 30 minutes 
7 ans    
Itten 
Atalia

L’objectif de ce jeu est de ramasser des trésors dans une mer délimitée par une cordelette et remplie de dangers. Enfin, des dangers que des enfants de 7 ans peuvent subir… Dans mon imaginaire, un poulpe c’est ultra méchant comme un Kraken mais bon, ici, il est rose… J’aurai du m’en douter ^^ Nous devons ce jeu bien manufacturé et facile à prendre en main à Naotaka Shimamoto et illustré par Yoshiaki Tomioka.

La mécanique centrale sera la pichenette et un peu d’équilibre pour conserver l’ensemble des pièces sur son bateau. Ce qui m’a fait craqué pour ce jeu en fait c’est son matériel minimaliste et très coloré. De la boîte au matos, cela tape dans l’œil et ça sort du commun des boîtes habituelles. Du côté de la mécanique, il n’y a rien de fou fou, on est sur de la pichenette rigolote car on doit s’aider de son drapeau pour envoyer valdinguer les bricoles aux quatre coins de la mer. 

Au final, est-ce que je vous le conseille. Je reste clairement sur ma faim malheureusement. D’abord, j’avais des attentes de vilain poulpe agressif… Ici, il va juste nous embêter avec ses grands tentacules en nous bloquant la vue. C’est pas très très méchant mais efficace avec les enfants… Enfin… Si vous avez une table parfaitement plane car dans mon cas, j’ai dû jouer à terre sur mon parquet car la table en bois ca ne le fait pas du tout ! Ensuite, les drapeaux et les hampes semblaient plus solides qu’elles ne l’ont été… Cela se répare mais bon, pas fan de faire du DIY après deux parties. 

On est sur un joli jeu épuré par son matos en bois et qui se veut familial par excellence. Les enfants seront conquis et vous passerez un bon moment si vous n’avez pas des attentes que le jeu n’a jamais promis, c’est juste moi en tant que joueur compulsif, j’y ai mis pleins d’idées et d’expectatives que le jeu lui-même n’avait jamais promis. 

Prenez le jeu tel qu’il est et ne vous prenez pas la tête, vous verrez que vous et votre famille passerez un chouette moment. 

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Trek 12, plutôt forêt tropicale ou monts rocheux ?

Trek 12, Amazonie : Explorer l’Amazonie avec des blocs de feuille et un coffre-fort

Les alentours grouillent de bêtes sauvages, il fait une chaleur étouffante et vous devez emprunter un canoé pour accéder aux zones les plus reculées… c’est bien la forêt tropicale qui vous entoure. En tant que cartographe, vous allez avoir du pain sur la planche ! … Et peu de marge d’erreur. Votre chemin sera semé d’embûches et de compétiteurs, mais recèlera aussi nombres de surprises. Alors, prêts à troquer l’Himalaya pour ce voyage en Amazonie ? 

Rapide coup d’œil

Sorti en septembre 2021
Environ 20 minutes
1 à 50 joueurs
À partir de 8 ans

Roll and write sur le thème de l’exploration de la forêt amazonienne, avec beaucoup de matériel et de règles à découvrir au fil du jeu. 2ème opus, totalement indépendant, de la série Trek 12.

Pour ceux qui découvrent les trucs and write, ou pour ceux qui les aiment déjà et qui ont envie d’un jeu rapide et efficace, avec une rejouabilité assez forte dûe à la quantité de matériel à découvrir. 

Créé par Bruno Cathala et Corentin Lebrat et illustré par Olivier Derouetteau et Maxime Morin.

Aux éditions Lumberjacks Studio.

Présentation et règles

Même format de boîte que son prédécesseur, Trek 12 Amazonie a quand même bien belle allure sur les rayons de notre ludothèque (tout en ne les encombrant pas trop). En effet, c’est avec un thème tout beau tout neuf qu’il nous revient : la très colorée forêt amazonienne. Je suis ravie, le matériel est bien plus gai et attractif que la boîte précédente. 

Toutefois, rien ne change (trop) : on a toujours notre bloc de feuilles, nos deux dés et les quelques règles du jeu. C’est tout ? Non… loin de là ! 80% du matériel de jeu est caché dans des enveloppes et scellé dans un coffre-fort occupant la bonne moitié de la boîte. Première surprise de taille et gros changement. Oui, du matériel était aussi à découvrir dans la première boîte mais pas à ce point ! 

De quoi nous rendre bien trop curieux, et vouloir entamer directement la première partie. Le début est simple : on reprend les règles de la version Himalaya et on leur ajoute 1-2 petits twists. On lance donc les deux dés, comportant des chiffres de 0 à 6, puis on décide de rentrer une valeur sur notre feuille, étant soit la soustraction entre les deux chiffres, soit leur addition, leur multiplication ou un des deux chiffres seul. On ne peut choisir que 4 fois chaque option. Pas de règle de remplissage particulière, hormis être adjacent à un chiffre déjà inscrit.

Mais, ce n’est pas parce qu’on peut mettre un chiffre quelque part que ce sera le bon emplacement pour faire des points ! En effet, des mêmes chiffres adjacents créeront une zone et des chiffres ordonnés en une suite logique créeront un chemin de co, tandis que des chiffres au-dessus de 12 ou isolés nous donneront des malus. Restent deux suppléments spéciaux Amazonie : le canoé et les animaux. Le canoé s’utilise en sélectionnant le chiffre le plus élevé des deux dés, et il vous permettra d’inscrire ce chiffre sur une case de rivière sans prendre de malus. 3 animaux sont chacun associés à un chiffre et, à chaque fois que vous inscrirez ce chiffre sur votre feuille, vous aurez des points bonus allant crescendo. 

L’objectif est clair, faire le plus de points après 20 lancers ! Et le temps passera vite, car une partie se plie en 15min.

Mon avis

Vu mon explication succincte d’une partie, les fans de Trek 12 la première boîte n’y verront rien de neuf sous le soleil, tandis que les novices n’auront peut-être pas envie de jeter un œil au jeu. Mais comment rendre compte de la richesse de ce nouvel opus quand 80% de son contenu est secret ? Vous spoiler serait bien trop dommage… Il faudra donc me croire sur parole si vous écrit que la boîte regorge de nouveautés et de matériel, venant largement renouveler le gameplay du jeu, en lui ajouter les subtilités et la tacticité qui manquaient à mon sens au premier opus. 

Les emplacements vides de la règle de jeu vont se remplir et vous aurez bien plus à vous mettre sous le crayon qu’un seul bloc de feuilles. Le mode solo quant à lui sera aussi longuement développé car il aura la même évolution que le reste du jeu. 

Une partie durant un quart d’heure, et un poil plus tant qu’on rajoute de la complexité au jeu, il sera très facilement sortable à table ou entre deux plus gros jeux.

En plus, la quantité folle à découvrir obligera et donnera surtout envie d’y revenir assez régulièrement. Autant dire que le prix déjà bas du jeu sera très vite rentabilisé !

Trek 12, Himalaya : au retour de la jungle amazonienne, attachons nos mousquetons pour gravir l’Himalaya ⛰️🧗!

Sortez vos piolets, vos mousquetons et n’oubliez pas de mettre de bonne chaussure ! Aujourd’hui, vous partez à l’assaut de l’Himalaya, rien que ça. Vous voilà presque au sommet du monde, l’horizon à perte de vue.  En tant que cartographe, vous allez avoir du pain sur la planche ! … Et peu de marge d’erreur. Votre chemin devra être scrupuleusement étudié pour déterminer les zones et poser les chemins de corde. Attention, faites attention aux passages les plus dangereux, la chute pourrait s’avérer mortelle ! 

Nous n’allons pas revenir sur la mécanique de ce jeu qui est presque à l’identique du deuxième opus. On pourrait se poser la question des motivations à avoir les deux boîtes à la maison… Ariane met en évidence les raisons qui l’ont poussée à plutôt apprécier le deuxième opus plutôt que le premier. Clairement, on constate des corrections sont apportées par les auteurs. 

Conclusion : Himalaya ou Amazonie ?

Mais, le jeu en lui-même, vaut-il vraiment le coup ? Dans un monde qui se sature de trucs and write, la question de la relevance d’un second opus se pose. Le thème est clairement très différent de son prédécesseur, et je pense qu’il s’adressera à d’autres personnes (dont moi !). Maintenant malheureusement, le thème est un poil plaqué… En effet, le gros reproche que je fais à Trek 12 de façon générale, est son côté trop mathématique. Non pas qu’on soit pris dans des calculs impossibles, mais parce que les chiffres ne s’éclipsent pas vraiment au profit d’autre chose. Le lien entre ces chiffres et l’exploration de l’Amazonie est loin… et, en jouant, je me retrouve vite à ne penser que « suite de chiffres » et à éclipser totalement le thème. Il est vrai que c’est un exercice ardu pour cette classification de jeux de société, mais pas impossible (coucou Welcome to ! your new home). Ce défaut viendra toutefois s’atténuer avec les derniers blocs de feuille, où l’objectif sera un peu différent (mais, chut, je n’en dis pas plus !). 

Et, si je veux tenter l’aventure Trek 12, j’achète les 2 boites ou est-ce qu’une seule me suffirait ? De mon point de vue, les deux Trek 12 offrent des propositions assez similaires dans leur mécanique et on n’est pas face à deux jeux vraiment différents. A partir de là, acheter les 2 boites n’est à mon sens pas nécessaire, sauf pour les plus grands fans de la franchise. En effet, c’est vraiment le thème mais surtout les ajouts et leur côté legacy qui marquent une réelle différence entre les deux opus. Et, en ce sens, je trouve cette version Amazonie bien plus aboutie. 

La correction majeure vient des objectifs communs apportés par les animaux. Pour autant, je rejoins entièrement Ariane que la présence des chiffres et du côté calculatoire reste majoritaire dans les deux versions et l’est d’autant plus dans la première version. C’est souvent le premier reproche que l’on peut faire à ce type de mécanique et le second porte sur l’absence d’interaction. Ariane mentionne Welcome To the Moon qui adoucit le côté calculatoire. De mon côté, pour l’interaction, je vous invite à découvrir Kyudo. 

A choisir, je partirais aussi sur la deuxième boîte car elle amène des subtilités et des corrections légères mais suffisamment importantes. Mais, le premier opus fonctionnera mieux avec des plus jeunes ou des novices. On sent vraiment que la seconde boîte a été construite pour les joueurs connaissant déjà la première et souhaitant des nouveautés. 

Quelles différences ?

Similitudes

  • Des jeux évolutifs
  • Une mécanique assez identique dans les deux opus, et toujours très calculatoire
  • Des thèmes relativement plaqués
  • De bons modes solo
  • L’assez bonne durée des jeux (pour débloquer tous les éléments)
  • Des éditions soignées
  • Pour un public familial, familial +
  • Un prix accessible 

Différences

  • L’apparition d’objectifs communs dans la version Amazonie
  • Un aspect trop répétitif dans la version Himalaya, gommé ensuite
  • Une esthétique plus accrocheuse et colorée dans la version Amazonie 
  • Plus de surprises dans la version Amazonie
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Kyudo, la voie de l’arc – Un tir en plein cœur de cible 

Dans ce jeu de Bruno Cathala et Ludovic Maublanc, vous devrez décocher les meilleures flèches sous l’ovation de la foule ! Ne vous inquiétez pas, personne ne sera blessé durant vos parties autour de la table, tout ce fait avec des dés dans ce Roll & Fight très joliement illustré par Camille Chaussy et édité par Offline edition 

Kyudo permet à 2, 3 ou 4 joueurs d’incarner des tireurs à l’arc dans une thématique japonisante pour des parties de maximum 30 minutes. Comme dans l’ensemble des jeux de cette gamme, chacun reçoit sa feuille et chacun à son tour, vous lancerez 4 dés maximum 3 fois afin d’obtenir les combinaisons les plus avantageuses. 

Mais qu’apporte-t-il de neuf ? Je vais y venir mais d’abord décrivons la feuille de jeu ainsi que les combinaisons possibles à réaliser. Chaque feuille sont identiques dans la boîte de jeu et son structurée de la sorte : 

  • Au-dessus, vous retrouvez 5 fanions avec 2 ou 3 cases. Cette partie vous permettra de récolter des palets afin d’activer des pouvoirs spéciaux ou de cocher des cases dans la cible ;
  • La cible occupe l’espace droit de la feuille. Elle est composée de cercles concentriques de couleurs différentes ainsi qu’un nombre de case à cocher croissant en partant de l’extérieur. De plus, vous remarquerez un nombre de personnage barré allant aussi crescendo de l’extérieur vers l’intérieur. Cela correspond au nombre de spectateur que vous pourrez faire perdre à vos adversaires
  • Les spectateurs sont sur la partie gauche de la feuille. Chaque joueur en possède 20 au début de la partie. 

Au tour du joueur, vous lancez vos 4 dés. Vous pouvez obtenir sur chaque dé 1 des 5 couleurs correspond aux différents cercles de la cible ainsi qu’un symbole flèche. Vous avez la possibilité de relancer jusqu’à 3 fois vos dés et en fonction des faces obtenues, vous aurez la possibilité de les associer de différentes manières comme suit : 

  • 2 faces de même couleur vous permettent de cocher autant de cases dans les fanions que de dés de la couleur correspondante
  • 1 face flèche avec une couleur obtenue permet de viser la cible et de cocher une case de la couleur correspondante
  • 4 flèches, c’est le coup ultime ! L’ensemble des adversaires perdent 4 spectateurs
  • 4 faces de couleurs différentes vous permettent de déclencher le pouvoir de votre personnage. En effet en début de partie, chaque joueur reçoit une carte personnage lui donnant un pouvoir unique. 

Mais comment faire perdre des spectateurs ?

Grâce à l’association de 4 flèches lors d’un lancer ! Mais, aussi, si vous arrivez à tirer une flèche dans une portion de votre cible déjà fermée ! Une portion de cible est considérée comme fermée lorsque vous avez coché l’ensemble des cases de celle-ci. 

C’est ici que se joue la particularité de ce jeu, c’est son interaction avec les autres joueurs. En effet, souvent, les jeux avec cette mécanique sont assez froids où chacun joue dans son coin. Ici, cet élément permet vraiment d’introduire une chouette interaction. 

L’interaction vient aussi des pouvoirs spéciaux des fanions permettant de se prémunir d’attaque ennemie, augmenter la force de son attaque et sans oublier le pouvoir de son personnage permettant de supprimer un dé, augmenter le nombre de case dans une portion de la cible, etc. Les pouvoirs des fanions permettant aussi de modifier la face de ses dés ou encore de cocher une ou plusieurs cases dans les parties de la cible. 

La partie prendra fin lorsqu’un joueur aura fermé l’ensemble des portions de sa cible tout en ayant le maximum de spectateurs. Dans d’autres cas, la partie continue et que le meilleur gagne ! 

Mon avis

Du côté de la mécanique, on n’est pas dans le Roll & Write habituel ! D’ailleurs, on est plutôt dans dur Roll & Fight ^^ En effet, habituellement ce type de jeu est une véritable course aux points mais ne favorisant pas l’interaction entre les joueurs. Ici, les auteurs ont réussi à apporter cette saveur faisant souvent défaut dans les autres opus de cette catégorie. 

Vous serez amené à faire des choix pertinents entre fermer au plus vite des cercles de votre cible tout en attaquant suffisamment afin de vous assurer la victoire. La présence des coups spéciaux permet de rendre assez dynamique la partie car ils rajoutent du peps. D’autant plus que ces palets symbolisant les pouvoirs spéciaux sont volables entre les joueurs. On ne peut pas s’embarquer dans une collecte de ceux-ci empêchant les autres de s’en emparer. Une erreur d’ailleurs que j’avais commises lors des premières parties et cela me chiffonnait grandement. Le fait de pouvoir se les voler ajoute encore un petit plus. 

La possibilité de lancer jusqu’à 3 fois les dés permet vraiment d’avoir ce sentiment d’hasard contrôlé. C’est à la fois agréable pour les joueurs réguliers tout en permettant l’introduction de ce type de mécanique auprès d’un public plus novice. 

De plus, même si vous vous retrouvez avec votre cible entièrement fermée, vous ne devrez pas attendre que les autres terminent avec pour seuls objectifs leur faire perdre des spectateurs ! 

Côté matos, on est sur du très bon et très beau. On peut dire que l’on est gâté dans cette boîte avec déjà une piste de dés numérotée et unique à laquelle se rajoute une pochette permettant de ranger les palets en résine symbolisant les pouvoirs spéciaux ainsi que 4 dés joliment gravés. Sans oublier le travail de l’illustratrice Camille Chaussy. 

Si je devais trouver un élément à redire, cela porterait sur deux choses. D’une part, en tant que daltonien, malgré les symboles propres à chaque couleur, la différence entre l’orange et le vert n’est pas évidente. D’autre part, je suis impatient qu’Offline Edition avec les auteurs sortent des autres fiches de jeu pour diversifier les parties. 

Au final, Kyudo est un très jeu de la gamme des Roll & Write apportant ses spécificités avec une véritable facilité de prise en main où les tours s’enchaînent sans aucune difficulté et temps mort. Qualité ludique et esthétique sont au cœur de la cible ce jeu ! 

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CRETINCE – Un âge de pierre drôle et léger

Rapide coup d’œil

2-5 joueurs
à partir de 14 ans (normes légales usa), mon opinion à partir de 8-10 ans
Durée : 45 minutes  
Auteur : Johannes Krenner
Illustrateur : Franz Klemens   
Editeur : WizKids (Atalia pour la distribution et localisation en français)
Mécanique : placement d’ouvriers, gestion de ressources, ambiance
Thème : préhistoire

Sa découverte s’est faite durant le FIJ 2022 (Festival Internationnal des jeux à Cannes) alors que nous étions avec la team Inspired (Ariane et moi-même) sur le stand Atalia.

Fréderic, si tu lis ces lignes, merci pour ton superbe accueil !

Présentation et règles

Crétincé est un jeu dans lequel on est à la tête d’un clan d’hommes et de femmes néanderthaliens. On va faire évoluer ce clan afin qu’il devienne le meilleur de la vallée.

Premièrement, sur festival, ce jeu attire la curiosité grâce à son matériel : la tour à meeples appelée “le passage”, la massue, les petites boites territoires, les pièces en bois colorés, la profusion de ressources,…

En voyant la boite de jeu, on est clairement dans une ambiance détendue quoique le jeu est moins crétin qu’il n’y parait. 

On reconnait la patte de Franz Klemens dans les illustrations (Orléans, Glasgow, Agricola,..). On aime ou on n’aime pas. Perso, j’aime beaucoup son style.

L’insert de la boîte est nickel, tous les éléments montés du jeu s’insérant à merveille dans celle-ci.

Le comparatif avec l’Age de Pierre est vite fait vu le thème du jeu mais aussi et surtout grâce à la tente de l’amour où on l’enverra ses meeples dans l’espoir qu’ils se reproduisent.

En gros, nous sommes dans du placement d’ouvriers mais ils ne bloquent pas l’endroit où on les envoie.

Les endroits justement parlons-en. 

Ceux-ci sont de petites boites en 3D : la forêt permet de récolter du bois et des baies, la montagne des pierres et de l’herbe, la plaine de la fourrure.

La tente de l’amour, elle, nous donnera l’occasion d’agrandir son clan moyennant ainsi quelques échanges inter-clans (bande de coquinous). 

Et n’oublions pas le fameux “passage”, dans lequel nos femmes (ou hommes d’ailleurs) des cavernes pourraient rester coincées. La massue pourra nous aider à décoincer ces dernières à condition d’avoir la possibilité de le faire (il faut que notre tambour soit intact).

On pourrait croire que ce n’est que du matériel pour faire joli, et bien non ! Tout le sel du jeu vient justement de ce “passage” et de la massue car oui, seuls les meeples sortis de ce passage nous permettront de collecter des ressources.

Le but du jeu sera de créer des inventions (cartes) grâce aux ressources récupérées de sorte à avoir des étoiles.

Le premier clan à avoir 10 étoiles gagne la partie.

Mon avis

Niveau édition, franchement rien à dire, c’est clair, lisible. L’iconographie nous permettant de ne pas nous replonger dans les règles.

Amateurs ou amatrices de jeu expert, passez votre chemin car ce jeu n’est pas fait pour vous.

Par contre, envie de passer un bon moment sans trop réfléchir avec une petite gestion de ressources judicieuse et de la pose d’ouvriers ? Allez-y, car vous passerez un chouette moment.

Pas trop de réflexion, une pointe de mémoire pour se souvenir de l’endroit où on a mis ses hommes primitifs et un facteur chance quant au “passage”.

Et franchement, vu le prix affiché sur le site du Passe-temps, c’est un excellent rapport qualité-prix je trouve.

J’y ai joué dans une configuration à 5 joueurs et je trouve que c’est parfait ainsi.

Y ayant joué à deux avec mon fils, c’était sans plus.

Je le conseillerais du coup à 4-5 joueurs pour profiter pleinement de la saveur de ce jeu.

A chaque fois que j’y ai joué, je l’ai trouvé sympathique. Pas un coup de cœur certes, mais un agréable moment passé autour de la table.

La mécanique de la pose d’ouvriers faisant partie de mes préférées justement, je suis plutôt bon public pour ce genre de jeux.

Nous remercions Atalia de nous avoir fourni une boite de jeu.

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Into the Blue, on nage en plein thermocline

Into the Blue édité par Funny Fox porte le nom d’un auteur connu et reconnu pour ses jeux, Reiner Knizia avec par exemple Visite royale. On retrouve la patte et le style de l’auteur avec un jeu assez minimaliste où le hasard est relativement contrôlé. 

Dans ce jeu clairement familial de 2 à 5 joueurs pour des parties de 20 minutes, vous devrez plonger le plus profondément possible pour vous assurer de remporter le meilleur trophée. En effet, en fin de partie, nous additionnerons les points de nos récompenses pour départager le gagnant. 

Ce jeu mêle une mécanique de hasard contrôlé avec le lancer de dé avec celui de majorité. Lors de votre tour, vous lancerez 6 dés numérotés de 1 à 5 plus une face trésor. Votre objectif est de réaliser une suite de chiffre continu commençant obligatoirement par le chiffre 1. Vous aurez la possibilité de lancer 3X vos dés en vue de réaliser la meilleure combinaison.  Les chiffres correspondent aux paliers présents sur le plateau central. 

Ca c’est pour le lancer de dés mais où se retrouve la mécanique de majorité ? Chaque joueur a en sa possession 12 coquilles en plastique colorées. En fonction de la répétition d’un chiffre dans votre suite, vous pourrez choisir de placer le nombre de coquille de votre couleur sur l’étage indiqués par ceux-ci. Par exemple, si vous avez 3 dés avec le chiffre 1, 1 dés 4 et 2 dés 5, vous pouvez placer 3 coquilles sur l’étage 1 ou 1 coquille sur l’étage 4 ou 2 coquilles sur l’étage 5. 

Pour atteindre l’un des 5 trésors, vous devrez une suite complète et ininterrompue allant du 1 jusqu’au trésor. 

Lorsque les 5 trésors ont été remporté ou si l’un des joueurs a placé l’ensemble de ses coquilles, on va vérifier les majorités et se répartir les trophées. Ensuite, on calculera le total de nos points et nous déterminerons le gagnant. 

Mon avis 

Soyons honnête, lorsque FunnyFox m’a proposé de le découvrir, j’étais relativement dubitatif mais l’auteur m’a poussé à me dire, on va tester quand même. Puis, il faut toujours tester avant de dire non c’est ce que me disait ma grand-mère. 

Ensuite, j’ai reçu la boîte. On est totalement dans le thème. Les illustrations sont sympathiques, le fond du couvercle est illustré et sert de piste de dés. Assez intelligent pour un jeu avec des enfants si vous ne voulez pas passer l’après-midi à les chercher sous les meubles. Cela développe la coordination et la précision. 

Du côté, des coquillages en plastique, les couleurs sont visibles pour moi en tant que daltonien donc c’est une bonne chose et je les distingue sur le plateau. Petite difficulté, c’est le comptage sur le plateau. Il faut que le joueur les empile pour avoir une idée de qui est majoritaire. C’est un peu de chipotage et avec un maladroit, cela peut être vite chaotique ^^

Il y a juste deux éléments lesquels je suis moins fan et ce sont des détails et très personnel. D’un côté ce sont les dés, je les trouve énorme mais logique pour un jeu pour enfant mais  j’ai l’impression qu’ils ont un effet veillot avec ce côté légèrement mat ou poli. De l’autre, c’est le plateau, double layer de bonne épaisseur, solide pour les manipulations douces et délicates des enfants, ce que je trouve dommage c’est le dos blanc. Je ne demandais pas une illustration qui aurait été top. Mais pourquoi blanc ? J’ai l’impression qu’il manque quelque chose. Je n’aurai pas réagi avec un fond noir. 

Du côté de la mécanique, étant un gros joueurs comme les membres de l’équipe, cela ne mettait pas en ébullition nos cerveaux quand je l’ai proposé. On l’a d’ailleurs essayé entre deux gros jeux. D’abord, on se dit qu’on n’a pas de maîtrise, on a des lancés tout pourri. On se met à rire et à s’amuser en fait. On est parti d’un apriori assez pessimiste pour finalement s’être sympathiquement occupé/détendu entre deux gros jeux. J’ai dit que c’était un jeu de ludothèque ou de soirées jeux car tout le monde peut y jouer sans aucun souci, tout le monde a le sentiment d’être l’égal de l’autre. Il donne sa chance à tout le monde petit comme grand, habitué ou novice.  

Au final, restera-t-il dans ma ludothèque ? Vous vous doutez que j’ai plusieurs ludothèques ^^ Mais, elles ont des fonctions différentes ! Je vous explique. Il y a celle de ma chambre où j’ai mes jeux chéris. J’ai deux autres ludothèques l’une avec les jeux en balance que je garde pour mes soirées jeux, ma famille, etc et ensuite j’ai la ludothèque pour les jeux qui sont sur le départ pour de nouvelles aventures (dons, reventes, etc). J’oublie j’ai aussi une ludothèque dans ma classe ^^ 

Into the blue, comme vous avez pu le comprendre prendra sa place dans la deuxième ludothèque. Celle pour les jeux en balance. Pourquoi ? Tout simplement parce que je suis certain que ce jeu rencontrera son public auprès des personnes découvrant l’univers ludique ou encore des personnes plus âgées ou plus jeunes. C’était un élément qui manquait à mes soirées jeux, des jeux d’introduction à l’univers ludique. Celui-ci est un bon représentant au même titre qu’un kingdomino. 

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