Le jeu “Cache-Cache Loustic” de Loki, conçu par Bertrand Roux et sublimé par les illustrations d’Alena Tkach, s’’imposera comme un favori parmi les tout-petits. Ils nous avaient d’avoir déjà attiré lors de sa présentation à Essen. J’y vais joué avec Ariane et même entre adultes, on avait passé un bon moment ! Adapté pour des joueurs dès trois ans, ce jeu de 15 minutes pour 2 à 6 participants transforme chaque salon en un terrain de jeu parfait pour une partie de cache-cache, idéal pour les jours pluvieux.
L’esthétique et le matériel
Ouvrir la boîte de “Cache-Cache Loustic” est déjà en soi une invitation à la découverte. En effet, c’est un plateau-boîte qui s’assemble pour développer sur la table du salon, un grand parc de jeux avec des modules et des arbres. Les composants sont non seulement visuellement attractifs mais aussi parfaitement adaptés aux enfants, avec une attention particulière portée à la sécurité et à la durabilité. C’était mon inquiétude quand j’ai vu que l’on devait monter le toboggan ou les arbres, je craignais qu’ils finissent en morceaux après quelques utilisations, ce n’est pas le cas du tout !!! Les masques Loup, élément préféré des enfants, leur permettent de s’immerger totalement dans leur rôle, enrichissant l’expérience de jeu.
Mécaniques de jeu et développement des compétences
Simple en apparence, le jeu est profondément éducatif. Il encourage non seulement la mémoire et la reconnaissance des motifs mais aussi la motricité fine et la perception spatiale. Les joueurs lancent les dés, positionnent les masques Loup, et se lancent dans une chasse aux figurines cachées, créant un environnement dynamique et stimulant pour les enfants.
Adaptabilité et interaction familiale
Particulièrement intéressant, “Cache-Cache Loustic” offre une flexibilité remarquable dans ses règles, ce qui est crucial pour les joueurs les plus jeunes. Par exemple, pour mon fils de trois ans, le concept initial de lancer les dés et de chercher à travers les masques s’est avéré complexe. Nous avons adapté le jeu en simplifiant les règles : il commence par se cacher dans une autre pièce avant de venir chercher les personnages que j’ai caché. Au fil du temps, nous avons graduellement complexifié les règles, comme lui demander de trouver un personnage spécifique parmi plusieurs ou encore que ce soit lui qui cache les personnages afin que je les retrouve. Cette adaptabilité rend le jeu particulièrement précieux, car il évolue avec l’enfant et continue de le défier à mesure qu’il grandit.
Conclusion
“Cache-Cache Loustic” est plus qu’un jeu ; c’est un divertissement qui, pour les parents ou les professionnels peut être équivalent à un outil pédagogique. Il transforme les après-midis pluvieux en aventures palpitantes et offre aux enfants une opportunité de développer des compétences essentielles tout en s’amusant. Mon fils en redemande constamment, preuve que Loki a réussi à capturer l’essence du plaisir enfantin. Pour tous les parents cherchant à introduire une dimension éducative dans les jeux de leurs enfants, “Cache-Cache Loustic” est une perle rare, à la fois amusante, éducative et infiniment adaptable.
Je vous le dis d’emblée, ce jeu est un énorme coup de cœur. Nous avons ici la proposition d’un jeu stratégique pouvant monter (et fonctionner !) jusqu’à 7 joueurs. Merci à Horrible Guild de nous avoir permis de découvrir ce superbe jeu que je recommande de placer dans toutes les ludothèques.
Au commande ici, Hjalmar Hach et Lorenzo Silva. Ce qui est amusant, c’est qu’ils sont tous les deux à l’origine d’un autre jeu qui nous a fait vibrer pendant des mois la team et moi : le Dilemme du Roi. Il est alors amusant de voir que the Great Split est basé également sur une mécanique de « dilemme ». A la peinture, nous trouvons Weberson Santiago. En allant un peu checker ses travaux, je me rends compte qu’il est probablement une étoile montante dans le milieu. Récemment, il a travaillé sur la Famiglia (Feuerland-SuperMeeple) et la réédition d’Avalon (Matagot). J’aime beaucoup ses illustrations souvent très colorées et très vives. Elles attirent rapidement l’œil et savent appâter les joueurs !
The Great Split nous plonge dans l’univers des riches collectionneurs d’œuvres d’art et qui vont chercher à investir puis revendre leurs achats afin de récolter des points de prestige. Ces achats vont se faire à travers une mécanique de draft et le scoring se fera à la fin de trois rounds du jeu sur les 6 le constituant.
Collection ? Draft ? N’aurait-on pas ici un 7 Wonders dans un univers à la Gatsby ? Et bien non ! L’originalité du jeu se trouve justement dans ce draft. Chaque joueur possède une main de minimum 5 cartes (elle grandira avec les tours) et va devoir la diviser en deux groupes. Ces deux lots de cartes sont alors passés au joueur de gauche qui va devoir choisir lequel il souhaite conserver. Entre-temps, vous aurez reçu la main du joueur à votre droite et devrez choisir la moitié qui vous intéresse. Ce que vous ne prenez pas, vous le renvoyez au joueur qui vous a donné les cartes. Votre main finale est donc constituée d’une moitié que vous avez choisie et d’une moitié dont votre voisin n’aura pas voulu. Vous devez donc vous efforcer à créer des lots de telle sorte que vous puissiez récupérer ce qui vous intéresse.
C’est cette mécanique qui nous a immédiatement enflammés Renaud et moi. Le jeu fonctionne superbement à trois, à quatre et donc jusqu’à 7. Comme dans 7 Wonders, tout se joue de façon simultanée et il n’y a donc pas de temps mort. Une partie dure 30 min si vous êtes lents et que vous aimez papoter, expliquer votre dilemme … 20 minutes sinon. C’est alors là la deuxième force du jeu, on peut facilement le remettre en place et rejouer (contrairement à 7 Wonders !). Stratégiquement, le jeu développe les concepts de delta de points, d’incitants marchands et de planification.
Ce qui m’a vraiment plu dans ce jeu, c’est la mise en exergue de la mécanique de draft. Ici, on est constamment dans le « choisir c’est renoncer » et cela à deux niveaux puisqu’il faut choisir les lots mais également leurs constitution. Je trouve la réflexion très intéressante.
Il serait présomptueux de dire que « The Great Split » est le nouveau 7 Wonders. Ludiquement, il est un peu moins poussé. Il n’y a pas d’interaction agressive entre les joueurs ou de gestion de ressources. Toutefois, il faut avouer ce jeu est parfait pour des gens qui veulent jouer à beaucoup, avec quand même de la stratégie et rapidement. Et au-delà de son intérêt ludique, le jeu est superbe. Les illustrations nous plongent parfaitement dans l’univers de Gatsby le Magnifique et mettent le thème en exergue.
C’est Iello qui va le localiser en français et bravo à eux d’avoir su ferrer le poisson. En tant que sommelier du jeu à mes heures perdues à La Luck – Bruxelles, ce jeu a tout le potentiel de devenir un nouveau classique sur les grandes tables. En tout cas, il sera toujours plus simple à sortir et à expliquer que 7 Wonders.
Je (Renaud) ne peux qu’être entièrement d’accord avec Son et son analyse. Avant d’arriver sur le salon, j’avais évidemment été repérer les différentes sorties afin de faire mon planning. Contrairement à ce que vous pensiez, j’ai hésité longuement avant d’inclure The Great Split dans ma sélection. Sans avoir eu aucune présentation ou explication, juste en me basant sur le descriptif, je trouvais qu’il y avait un décalage entre l’histoire racontée et le matériel que je trouvais assez froid.
J’ai quand même craqué et l’ai intégré dans ma sélection en me disant « Vivons des aventures ludiques » ! Au pire, je n’aurai qu’à expliquer ce qui ne m’aurait pas plu dans ce jeu. J’allais d’abord voir Horrible Guild pour Evergreen et dans la foulée, ils m’ont présenté aussi The Great Split avec un petit tour de jeu. Mon dieu, ça été une révélation. Pour finir, j’étais plus convaincu par The Great Split que par Evergreen.
On est sur un jeu ultra fluide, une mécanique de coupe et de contrainte intéressante qui ne demande qu’à être rejoué. Les parties s’enchainent et on ne s’en lasse pas. On est dans du temps réel et dans une interaction constante avec ces joueurs de droite et de gauche. Il est vrai que si on joue à 7, on ne sera pas en interaction avec ce joueur alors qu’à 4 ou 5 joueurs, l’interaction est plus homogène. Si vous jouez à 7, je vous invite à alterner les places entre les parties afin de varier les plaisirs.
Il faut souligner que le jeu est textless ce qui permet de pouvoir faire participer tout le monde sans cette barrière de la langue, c’est super appréciable.
L’édition graphique et matériel est top ! Je n’ai rien à redire. Un thème gatsby, du double layer pour maintenir les cubes. Des belles dorures, des jolis petits cubes argentés le tout dans un style épuré.
On valide, on recommande, a avoir dans votre wishlist lors de sa sortie en VF chez Iello.
Ce jeu de Juhwa Lee et Giung Kim, auteurs coréens, vous aurez au fil de la soirée le plaisir d’être une victime, un criminel et inspecteur. En effet, Last Message édité par Iello dure maximum 15 minutes par partie pour des parties de 3 à 8 joueurs.
Rapide coup d’œil
SORTI EN JUILLET 2021 ENVIRON 15 MINUTES 3 À 8 JOUEURS À PARTIR DE 8 ANS
Vous, voilà, plongez dans l’univers de votre choix ! Et, on peut le dire, vous aurez le choix entre 6 thématiques différents :
L’espace et les extraterrestres
Les super-héros
Les hommes préhistoriques
Les zombies
Le monde du Seigneur des anneaux
Le western
Déjà une belle diversité dans les thématiques mais il en sera de même dans vos sensibilités artistiques ! En effet, plusieurs illustrateurs se sont mis autour de la table à savoir ; Vincent Dutrait, Stéphane Escapa, Gus Morais et Nathan Hackett
Après avoir décidé autour de la table des rôles, disposés le paravent entre les inspecteurs et la victime accompagné de son meurtrier ! Du côté de la victime, prenez le petit format de l’illustration, la loupe et les deux marqueurs sans oublier les 4 tableaux nécessaires pour donner les indices. De l’autre côté, les inspecteurs prennent les 4 morceaux de l’illustration au format agrandie.
Après, c’est extrêmement simple, le meurtrier désigne à l’aide de la loupe la victime que les inspecteurs devront découvrir. La victime va utiliser l’un des quatre tableaux pour tenter de faire découvrir la victime aux inspecteurs. Pour cela, elle peut utiliser des mots ou des dessins. Malheureusement pour elle, le criminel pourra effacer des cases avant que l’information ne parvienne aux inspecteurs. Au total, la victime aura 4 essais pour tenter d’y arriver ! Lors de la première transmission d’information, le meurtrier peut effacer 5 cases, et ce sera une de moins à chaque nouvelle transmission d’informations.
Ici, on est dans du semi-coopératif ! Les inspecteurs vont travailler de pair avec la victime grâce à ses messages mais ceux-ci seront entravés par l’action du criminel !
Mon avis
Au printemps, Iello avait organisé des entretiens pour discuter des futures sorties. Deux avaient clairement retenus mon attention à savoir Last message et My little factory. Lorsque j’en ai discuté avec Yann, j’ai trouvé le concept du jeu très très sympa et intéressant d’autant plus que Micro Macro était en pleine hype à ce moment-là. Je trouvais que Last message apportait son lot de nouveauté par rapport au problème du format legacy de Micro Macro. En effet, ici, la rejouabilité est évidente quand on voit les illustrations et qu’elles sont au nombre de 6. D’autant plus que les victimes, inspecteurs et criminel change à chaque partie. De mon côté, lorsque l’on fait une partie, on change d’univers pour s’éviter les répétitions et le risque d’utiliser les mêmes références. Il ne faudrait pas donner trop d’avantages au criminel ^^
On apprécie ce caractère asymétrique lors des parties tout en étant un jeu assez léger et idéal pour finir ou débuter une soirée. De véritable moment de rigolade autour de la table et de la bonne frustration quand la victime voit ses indices disparaître ou le criminel lorsque l’on se rapproche de la solution.
On peut dire que tout le monde cogite et cela apporte une belle interaction. La victime réfléchit aux indices les plus évidents mais suffisamment significatifs sans oublier la manière dont les disposer sur le tableau. Du côté du criminel, la manière de supprimer les indices est essentiel pour induire en erreur ou supprimer les éléments trop évident le mettant à découvert. Quant aux inspecteurs, par moment, il leur faudra beaucoup de réflexion et d’échanges pour décrypter les informations.
D’ailleurs, à ce sujet, il faut reconnaître que le rythme peut retomber quand les inspecteurs prennent des plombes pour observer, analyser ou déchiffrer les informations. Deux solutions sont envisageables pour conserver la dynamique positive instaurée par le jeu ! Soit la victime entame son panneau suivant pendant la phase des inspecteurs soit les inspecteurs ont un nombre de sablier pour réfléchir.
Du côté du matériel et du graphisme, on peut dire que l’on en a pour son plaisir côté graphisme. En fonction de ses affinités et de ses sensibilités, on pourra voyager à la fois dans un univers thématique et graphique totalement différent. Du côté du matériel, il est de bonne qualité. Par contre, je vous conseille d’utiliser du spray à vitre après avoir joué pour s’assurer de retrouver les planches indices totalement blanches. En effet, à force de jouer, celle-ci se noircisse légèrement mais à la longue cela pourrait être embêtant.
Pour ma part, cela a été mon premier jeu de l’été. Facile, abordable, une infinité de possibilité et où tout le monde y prend du plaisir. Un jeu trangénérationnel par excellence que l’on peut amener partout sans s’inquiéter car tout le monde s’amusera, c’est mon dernier message !
Cet article n’est pas sponsorisé. Nous avons reçu une copie gratuite du jeu par Iello.
Il y avait bien longtemps que je n’avais pas joué à un jeu pour 2 joueurs alors que pourtant ce sont ces derniers qui sont les plus propices à cette période. Toutefois, ma compagne n’est pas une grande joueuse. Son profil de jeu consiste en ceux qui sont unidirectionnels. Je veux dire par-là que les jeux qu’elle préfère sont ceux où elle ne doit pas prévoir 2 ou 3 stratégies à la fois. Je savais alors d’avance qu’elle aimerait « Visite Royale ». Elle aime surtout les jeux où elle me bat …
« Visite Royale » est un jeu de Reiner Knizia, connu notamment pour « Schotten Totten » et tout récemment « My City », et sublimement illustré par Karl James Mountford, paru chez Iello. Le jeu consiste en un duel de tire à la corde entre deux joueurs.
Les deux joueurs incarnent deux grands Seigneurs qui cherchent à amener le Roi à visiter leurs Duchés. Ce dernier ne voyage bien évidemment pas seul. Il est accompagné de ses deux Gardes ainsi que de son Fou et de son fidèle conseiller qu’est le Sorcier.
A tour de rôle, chaque joueur va jouer une série de cartes à l’effigie des personnages en jeu afin de les déplacer. Si le Fou et le Sorcier peuvent se mouvoir librement, le Roi est toujours contraint de rester entre ses deux Gardes et il est forcément interdit à ces deux derniers de ne plus être de part et d’autre du Souverain.
Le Fou et le Sorcier sont des personnages spéciaux qui vous aideront à attirer la Cour Royale chez vous. Lorsque le Fou se trouve de votre côté du Royaume, toutes vos cartes Fou pourront déplacer la figure de votre choix tandis que le Sorcier a le pouvoir de téléporter immédiatement à côté de lui le Roi ou un de ses Gardes.
L’avis de Son
Le jeu se prend en main en 2 minutes. On place les personnages, on joue des cartes pour les déplacer et l’adversaire réplique.
Malgré sa simplicité, le jeu vous demandera de planifier et d’anticiper quelques coups. La partie se plie très difficilement. A beaucoup de moment j’ai cru dominer la partie et ai même frôlé la victoire mais ma compagne avait gardé dans sa main quelques cartes qui lui ont permis de retourner la situation. Ne soyez pas si confiant en votre jeu. Un rien peut ruiner tous vos plans.
Si le jeu en lui-même n’est en rien une révolution ludique, je ne peux m’empêcher de fondre devant la beauté des illustrations de Karl James Mountford. Après avoir décortiqué le jeu, j’ai pris le temps de découvrir le compte instagram de ce dernier où j’ai pu m’ébahir de vant d’autres travaux artistiques à l’art-work similaire à ce jeu. JE. SUIS. FAN ! Je ne pense pas qu’il ait déjà travaillé pour un autre auteur ludique et je suis vraiment content que « Visite Royale » me l’aie fait découvrir. Je vous conseille vraiment d’aller y faire un tour : https://www.instagram.com/karljamesmountford/?hl=en.
L’avis de Renaud
Ce n’est pas la première fois que Son me permet de découvrir un jeu pour lequel je n’aurai pas vraiment craqué. Je n’arrive pas toujours à identifier ce qui fait que je suis intrigué par le jeu ou pas… Chez moi, cela se passe très souvent au feeling ^^
C’est la force de travailler en équipe, cela nous permet de découvrir encore plus de jeux et même ceux que l’on n’aurait pas forcément épinglé.
Visite Royale, j’en avais parlé lors de ma première vidéo avec Dédale que vous pouvez retrouver ici.
On n’avait pas joué et juste ouvert la boîte et découvert le matériel, c’est clair que l’univers graphique est osé mais est tellement beau comme Son le dit, il en est fan. Je n’irai pas jusqu’à dire cela mais je reconnais un véritable travail graphique, original qui a le mérite de coller au thème et de ravir les yeux lorsque l’on joue. De même, le plateau de jeu qui est un tapis de belle qualité ainsi que les pions en bois d’une belle épaisseur avec une jolie impression dessus. Je valide complètement.
Ce n’est pas la première fois qu’Iello sort un jeu deux joueurs de qualité. On y retrouve une belle tension entre les joueurs avec ce sentiment d’un jeu où l’on tire à la corde d’un côté ou de l’autre. J’avais ce sentiment avec Watergate. C’est très plaisant et on a envie de remettre le couvert car on ne veut jamais rester sur une défaite ^^
Dans la mécanique, les effets des cartes et les pouvoirs spéciaux permettent des rebondissements intéressants. Le seul point que je peux épingler et vécu lors d’une de mes parties, c’est la variabilité du tirage pouvant vraiment handicapé lors de la partie. Un conseil, il faut bien mélanger entre les parties les cartes pour éviter cet effet.
Pour Son & Renaud, « Visite Royale » saura ravir les couples ayant envie de faire un jeu qui rendra les joueurs agressifs aussi rapidement qu’ils se rabibocheront juste après tout en leur mettant des étoiles dans les yeux. Le jeu est idéal pour les couples de jeunes ludistes !
Quelle fut ma surprise lorsque j’ai découvert la mécanique d’Unicorn Fever de Lorenzo Silva et Lorenzo Tucci Sorrentino chez Iello. Lors de l’ouverture de la boite, on est bien dans le thème magique des licornes, des elfes ou encore des sorcières. Un bien beau monde mais peu scrupuleux quand il s’agit de devenir Maitre de la Corne.
Lors de la lecture des règles, j’ai été clairement surpris et j’ai dû m’y reprendre à plusieurs reprises ! Non pas qu’elles soient mal écrites mais, j’étais convaincu que chacun avait sa propre licorne et avec cette idée en tête, je ne comprenais rien à la lecture des règles.
Lorsque la pièce est tombée, tout a été beaucoup mieux. En fait, c’est un jeu de pari sportif. On pourrait même dire équestre. Bien entendu, on ne joue pas avec des cheveux traditionnels mais des licornes, vous allez pouvoir utiliser des pouvoirs magiques pour booster votre canasson ou encore perturber la course de l’autre. Dès lors, on ne joue pas avec sa licorne personnelle mais on incarne un parieur sportif ! L’ensemble des chevaux sont disponibles pour l’ensemble des joueurs.
On est clair, on est sur du pari sportif mais pas comme les autres… Cela risque d’être assez déjanté ! Pour autant, dans ce jeu de 2 à 6 joueurs pour une durée de 45 minutes, a-t-il réussi à mettre des paillettes dans mon cœur ?
Vous incarnez un riche parieur dans ce monde magique et votre unique but est d’engranger de la gloire et bien, évidemment, de l’or grâce à vos paris car cette année, on va décerner le titre du Maitre de la Corne. Tous les coups seront permis, il faudra prêter attention à ne pas vous mettre dans un embarras financier certains… La pègre elfique vous attend au détour d’un arc-en-ciel.
Ce jeu se joue en 4 manches divisées en 3 phases :
Préparation
Course
Résultat
Sortez la poudre de perlimpinpin (Préparation)
Dans la phase de préparation, vous réaliserez jusqu’à 3 actions pour :
Acquérir des contrats
Jouer des cartes magiques sur des licornes avec pour unique objectif d’influencer la course
Placer des paris
Gagner de l’or ou devenir le premier joueur
Pour ce faire, par ordre du tour, vous allez prendre le jeton correspondant dans la pile et révéler celui en-dessous. Certaines actions sont limitées, il faudra être stratège pour ne pas la laisser filer à un autre joueur. Plus on descend dans la pile, moins l’action sera intéressante.
Pour parier, vous n’avez que deux possibilités ! Soit, vous pariez sur la possibilité qu’une licorne détermine remporte la victoire ou alors, vous envisagez la position dans le trio de tête d’une licorne spécifique. Il faudra être réfléchi… Un bon pari, vous rapporte or et gloire mais l’inverse, vous fera perdre de l’argent… Et là, c’est la pègre elfique qui se frotte les mains.
Au royaume de la magie, être le plus riche, c’est vraiment une préoccupation de mortel ! Ici, on veut de gloire ! Pour ça, votre or est tout de même un atout… Les différents clans sont peu scrupuleux et la monnaie sonnante et trébuchante de votre bourse les intéressa toujours afin de piper le déroulement de la course.
Il vous sera aussi offert la possibilité de saupoudrer votre poudre de perlimpinpin afin d’influencer la course à votre avantage grâce au placement face cachée de cartes. Surprise lors de la révélation… Elles peuvent être positives ou négatives.
A chacun sa casaque ! C’est l’heure de la course (Course)
On découvre les cartes magiques… Qui a bluffé ? A-t-on correctement parié ? C’est l’heure de la résolution. Maintenant, on peut lancer la course. Pour cela, on révèle une carte déplacement indiquant le nombre de case parcouru par chaque licorne en fonction de sa côte.
Une fois la carte révélée et que les licornes ont avancé. On lance les 2 dés. Sur chacune des faces est représenté la couleur de chacune des licornes. Les faces apparues permettent aux licornes en question d’avancer d’une case supplémentaire. Cela permet aux canassons en difficulté de remonter et surtout d’apporter des surprises lors de la course.
On répète ces deux opérations jusqu’à ce que l’ensemble des licornes dépassent la ligne d’arrivée.
Il est temps de consacrer le champion ! (résultat)
Comme dans toute course hippique magique ou non, les joueurs encaissent ou perdent de la gloire ou de l’or en fonction du classement de cette course. Pour cela, vérifiez vos paris ainsi que vos contrats avec les clans magiques.
Comme dans toute société, si vous gagnez de l’argent, vous êtes taxé… Dans le monde magique, on s’en fou du blé, c’est la gloire que l’on taxe ! Celle-ci est calculée comme suit… Vous devez payer à la banque une somme d’or égale au nombre de gloire en votre possession
Pour préparer la course suivante, on met à jour les côtes des canassons en fonction du classement de la course venant d’avoir lieu. On recommence jusqu’à la 4e manche. A la fin de celle-ci après avoir remboursé les prêts, le joueur avec le plus de gloire remporte le titre tant convoité !
Mon avis
Je peux vous dire que je ne m’attendais pas du tout à ce type de jeu lorsque j’ai vu la couverture. Et je pense que cela peut en déconcerter plus d’un voir même induire en erreur des acheteurs. Il est évident que la couverture pourrait attirer un public « enfant » ou même des novices. A mon avis, c’est un jeu qui se trouve plutôt dans la catégorie familial + car, des joueurs pas habitué à certaines mécaniques se retrouveront perdus lors de la première lecture des règles.
D’ailleurs, je l’ai été moi-même car j’étais persuadé que chaque joueur avait sa propre licorne. Après ma deuxième lecture, j’ai compris le principe et il a été très aisé à prendre en main.
Au final, une fois cette première étape passée, il est assez simple, fun et fluide. Pour autant, il se révèle être assez tactique par ce principe de pari et de bluff. C’est d’ailleurs son point fort, c’est que le hasard du tirage des cartes est bien contrebalancé par les effets des cartes magiques ainsi que des pouvoirs achetés dans les différents clans.
L’interaction sera bien présente autour de la table avec une véritable tension lorsque la course aura commencé. On aura vraiment l’envie et on le fera d’encourager sa licorne favorite. L’autre aspect amenant de l’interaction est la présence des cartes magiques jouées face cachée. Elles apporteront son lot de surprise positive ou négative. Sans oublier que l’on pourra bluffer pour influencer les décisions des joueurs.
Un jeu tactique avec de l’interaction où le hasard est partiellement contrôlé où les coups fourrés seront permis et sans aucune pitié ^^ On veut de la gloire et rien que de la gloire ! Mais, je tiens à souligner que les afficionados du contrôle et de la programmation ultra anticipée vont vivre un véritable enfer ici. On a le hasard des cartes courses, du lancé de dés ainsi que des cartes magies posées par les autres joueurs. C’est le principe même d’un pari non ? C’est misé en tenant compte d’un certain nombre de variable annonçant une possible réussite. C’est tout à fait bien rendu dans ce jeu !
Du côté du matériel, j’ai vraiment apprécié les illustrations de Giulia Ghigini mais, elles ne seront pas au goût de tous. Je les trouve amusantes et elles détournent habillement l’image que l’on a habituellement des licornes. Des êtres d’une beauté sans pareille… Ici, elles seront totalement loufoques et pour certaines, un air bovin avec peu de malice.
Pour le plateau, il est assez grand et très coloré collant parfaitement au thème. Les figurines dans la boîte de base sont assez petites et sont bien moins jolies que celles du KS au grand format et peinte. De plus, lorsque l’on met les capuchons colorés à la base des licornes, elles ne rentrent plus dans le thermo. C’est clairement embêtant… Soit, on enlève et remet à chaque fois, je crains que le pied finisse par casser ou alors, on n’enlève pas et on les range dans un espace du thermo avec l’espoir que la boîte ne soit pas trop secouée et qu’une patte ou corne ne finissent pas casser aussi.
D’entrée de jeux, par souci de transparence, je n’ai pu y jouer qu’en mode deux joueurs. Malheureusement, ce titre que j’avais découvert en proto à Essen 2019 est sorti juste avant la phase de confinement en Belgique. J’ai pu y jouer avec Steve, heureusement. Mais, la journée que l’on avait prévue avec Son est tombée à l’eau suite aux nouvelles mesures prises entre temps.
Je vais déjà vous donner mon ressenti lors de cette partie et dès que c’est possible, je le complète avec une partie à 3 et à 4 joueurs. Avec Kitara de Eric B. Vogel et illustré par Miguel Coimbra, vous plongerez au cœur du légendaire royaume de Kitara.
Ce n’est pas la première fois que l’éditeur Iello sort un jeu reposant sur une véritable recherche scientifique. Je pense directement à Watergate. Avec Kitara, on est dans la même réflexion, l’auteur, Eric B. Vogel a travaillé sur ce jeu pendant une dizaine d’années (avec des pauses bien entendu). Ce jeu a pris plusieurs thématiques avant d’aboutir à celle-ci.
C’est un élément que j’apprécie dans la création d’un jeu est la recherche du thème adéquat à la mécanique couplé d’une véritable recherche scientifique pour donner du corps et de la contenance à l’univers proposés aux joueurs. D’ailleurs, comme dans Watergate, l’éditeur inclus à la fin du livret de règle, la note de l’auteur expliquant les fondements de la thématique. C’est extrêmement agréable, cela nous apporte des connaissances et nous pousse à en savoir encore plus. A ma connaissance, je n’avais encore jamais joué à un jeu portant sur la mythologie africaine. Cet aspect de l’Afrique n’est jamais abordé tant à l’école que dans les reportages que l’on peut avoir à la télévision. C’est assez dommage et mériterait que l’on en découvre plus.
Pour en revenir au jeu à proprement parlé, on est sur un jeu de maîtrise de territoire avec des twists intéressants. D’un côté, l’ensemble de tes actions seront gérées par les cartes que tu possèdes ou acquières durant la partie. De l’autre, aucun joueur ne peut t’expulser du plateau même lorsqu’il t’attaque. Ce dernier aspect rend la partie très dynamique empêchant l’adversaire de se barricader dans un coin du plateau et vivre sa vie tranquillou. Il y a toujours du mouvement sur le plateau ne permettant pas un ancrage permanent.
Ce sentiment est ressenti même dans une version à deux joueurs grâce à la présence de plateaux spécifiques au nombre de joueurs. Vous avez un plateau plus petit pour une partie à deux. Un plus grand avec une face pour les parties à 3 et une autre face pour les parties à 4.
C’est rare mais pour une fois, ce jeu fonctionne très bien pour la configuration deux joueurs. On n’a pas le sentiment qu’il a été conçu pour quatre joueurs et modifié pour permettre un jeu à deux joueurs mais sans saveur. Ici, il y a eu un vrai travail d’équilibrage pour le rendre agréable à deux. Maintenant, soyons honnête, je n’ai pas pu tester à 3 ou 4, peut-être, que c’est encore mieux dans ces configurations. Quoi qu’il en soit, à deux, cela fonctionne et ça c’est le principal, vous ne devrez pas attendre d’être à 3 pour prendre du plaisir.
La mise en place
Sélectionnez le plateau correspondant au nombre de joueur
Sélectionnez le deck rouge ou bleu. Le rouge est à utiliser lorsque vous maîtrisez mieux le jeu
Distribuez un plateau individuel et ses meeples à chaque joueur
Donnez à chaque joueur une carte de niveau zéro
Préparez la rivière avec 6 cartes. Au préalable, vous aurez organisez les cartes de la pioche par ordre décroissant (de 5 vers 1).
Mettez à la portée de chaque joueur le sac remplis de jeton
Un tour de jeu
Vous devrez suivre dans l’ordre les 5 phases indiquées sur votre plateau individuel, ce seront les symboles sur les cartes qui vous indiqueront vos possibilités. Voici les 5 phases :
Piochez une carte royaume. Le nombre de cartes, vous indique celles qui vous sont accessibles. Si j’ai trois symboles cartes, j’aurai accès au 3 premières cartes en partant de la gauche.
Recrutez. Vous pourrez prendre le ou les meeple(s) représentés et les placez à un endroit du plateau où vous êtes déjà présent.
Déplacez. Chaque symbole flèche vous permet de déplacer un meeple ou un groupe de meeple vers une zone adjacente. C’est ici qu’interviennent les affrontements.
Scorez. Si vous avez un symbole du marqueur de score, vous gagnez 1 point. Pour chaque case ruine occupée par au moins 1 centaure, vous gagnez 2 points. Vous devez sélectionner le jetons héros obtenus et conserver celui de la plus haute valeur.
Gérez. Chaque carte doit être nourrie pour cela, il faut qu’il y ait autant de case savane occupée par un ouvrier que de carte dans votre jeu. Si ce n’est pas le cas, vous devez retirer une carte de votre jeu et les meeples excédentaires par rapport au nombre indiqué sur vos cartes.
La phase d’affrontement ne peut se faire qu’à la condition que l’attaquant soit supérieur en nombre. Pour chaque attaque avec un meeple Héros, l’assaillant pioche dans le sac un jeton héros qu’il garde face cachée jusqu’à la fin de la partie. L’assailli bat en retraite et ne peut pas entraîner un affrontement. De plus, l’attaquant ne peut pas attaquer à dernière case occupée par un adversaire. On ne peut pas attaquer le même endroit par deux fronts.
L’avis de Renaud
J’avais pu avoir un aperçu de Kitara lors du salon d’Essen 2019, on peut dire que cela fait un moment qu’ils y réfléchissent. Et, cela se ressent dans le jeu. Actuellement, nous avons, malheureusement, trop souvent vu des jeux sortir sans presqu’aucune relecture (on dirait). Dernièrement, un petit jeu a fait pas mal parler de lui. Je trouve cela assez dommage.
Ici, ce n’est pas le cas. Le jeu est bien fini même s’il y a une coquille dans les règles relevées par le Monk du monde ludique aka Steve ^^ J’ai pris la peine d’envoyer une mail à l’éditeur afin de lui signaler. Par retour d’email, il m’a mentionné que cela avait relevé mais il n’y avait pas eu la correction. Pour la seconde édition du jeu, le petit souci sera résolu. L’erreur n’empêche pas de jouer et d’apprécier le gameplay rafraîchissant. C’est par rapport au comptage des tours.
Il y a deux points forts dans la mécanique du jeu :
L’action déterminée par les cartes que nous sélectionnons dans la rivière. Cela change des cartes que l’on garde en main ou que l’on défausse pour les jouer. Ici, le fait de construire ses actions est très chouette. Le fait de voir les cartes de l’autre permet d’anticiper un tant soit peu ces actions.
L’absence d’éjection du plateau par l’autre. On est dans un va et vient dans un joli équilibre. Sans pour autant passer son temps à laminer son adversaire et rendre le retour impossible. On n’a jamais le sentiment de perdre même à deux joueurs. Le joueur battant en retraite peut faire le choix de se placer où il le souhaite dans l’une des cases adjacentes d’où il est chassé.
Le seul risque de se voir retirer des personnages sur son plateau, c’est par sa propre faute en oubliant de les nourrir. Et même dans ce cas, on peut choisir la carte que l’on défausse et s’éviter la suppression de certains meeples.
Certains joueurs appréciant de laminer leur adversaire ne seront pas comblé. Ceux qui sont plutôt en mode passif agressif y trouveront leur compte.
C’est dans cette interaction que se trouve le plaisir de ce jeu où il n’y aura aucune perte de tension ou un sentiment de déséquilibre entre les joueurs. Un joueur gourmand et trop agressif se verra très certainement pénalisé par l’oubli de nourrir son peuple permettant un retour en force de l’adversaire. Il faut souligner que l’on a joué à deux joueurs et qu’il fonctionne très bien. Par contre, j’attends avec impatience une partie avec notre troisième partenaire, Son. L’expérience et l’interactivité ne devrait que s’en retrouver renforcée. Le troisième joueur amènera du chaos et moins de prévisibilité dans les affrontements et les retraites
Le matos est de belle qualité tant les mignons petits meeples de différentes fortes que les plateaux. La thématique est, pour moi, une première ! Cela fait plaisir à voir et pousse à découvrir de nouvelles cultures et mythologies. Les illustrations sont magnifiques mais je n’avais aucun doute lorsque j’avais vu l’illustrateur Miguel Coimbra. Il reprend les codes esthétiques et culturelles avec brio.
L’avis de Steve
Quand Renaud m’a dit qu’on allait jouer à Kitara, ma curiosité était instantanément titillée vue la fraicheur que dégage la boîte. En effet, j’ai directement pensé à la boîte de Little Town également édité chez Iello mais aussi à Parks. Peut-être dû au format de la boîte presque similaire de ces deux jeux mais surtout, je pense, grâce aux illustrations de Miguel Coimbra (illustrateur assez prolifique dans le milieu du jeu de société à qui l’on doit 7 wonders, et plus récemment smallword of warcraft).
A l’ouverture de la boite, on s’aperçoit directement qu’il y a trois plateaux de jeu (pour 2, 3 et 4 joueurs). Les plateaux reflètent très bien le fait que l’on soit en Afrique et les différents territoires sont délimités un peu à la smallword justement. Je ne me souviens plus trop du thermoformage, par contre les meeples et les jetons sont juste très beaux et je trouvais plutôt agréable de les manipuler.
Même la couleur du sac dans lequel on pioche les jetons est judicieusement choisie. La petite cerise sur le gâteau aurait été que les meeples soient différents en fonction du royaume (couleur) que l’on incarne. Mais je tiens à souligner un très beau travail d’édition. Encore une fois, les illustrations sur les cartes des différents royaumes sont vraiment magnifiques et elles servent également d’aide de jeu, ce qui est un plus et aide vraiment afin d’avoir une lecture claire des différentes phases de jeu.
Tout le cœur du jeu réside dans un deck de cartes que l’on va piocher et qui va constituer la mécanique principale qui est selon moi originale et qui apporte aussi une fraicheur dans la sensation de jeu. Les déplacements et les combats entre les unités sont franchement très simples et le fait qu’on ne soit pas éliminé suite à une défaite, mais que l’on effectue plutôt une simple retraite, est un véritable plus. Donc ce n’est pas un jeu où l’on peut s’acharner sur quelqu’un au point qu’il ne puisse plus rien faire. Du coup, le jeu n’est vraiment pas frustrant car on peut fuir pour mieux revenir ensuite.
Donc oui, on est dans un jeu de conquête de territoire et de majorité mais il y a selon moi une grande dimension stratégique pour voir quels seront les meilleurs déplacements qui vous nous permettre de scorer le plus de points, quelles cartes vais-je laisser à mon adversaire, … Stratégie d’attaque ou stratégie de sauvegarde de cartes, that’s the F** question !! Maintenant il faut aussi insister sur le fait que je n’ai joué qu’à deux et j’ai vraiment envie d’y retourner afin d’essayer des parties à plusieurs pour voir si les sensations seraient identiques. En tout cas à deux, le jeu tourne très bien. Je ne connaissais pas du tout l’auteur du jeu Eric B. Vogel maintenant c’est chose faite.
Petit bémol néanmoins dans les règles de jeu où le nombre de tours spécifiés en fonction du nombre de joueurs a torturé mes pensées pendant ma partie mais ça c’est mon côté obsessionnel qui parle. Aussi l’explication de fin de partie aurait pu être plus claire selon moi. En tout cas, j’ai passé un très agréable moment et il me tarde de pouvoir y rejouer.
Le titre mythique dans l’univers de la gestion de ville sur console ou PC vient de passer du côté des jeux de plateau. Tout le monde a un avis sur ce type de production, est-ce qu’un jeu virtuel peut être transposable en jeu de plateau et vice-versa. La réponse est bien sûr que oui mais, le plus important, est allons-nous retrouver les mêmes sensations ludiques sous cette nouvelle forme ? La réponse est souvent non.
Pour ma part, ce n’est pas une gageure. Un changement de support implique évidemment une adaptation ou des modifications du gameplay ou tout simplement des possibilités offertes par ce dernier. Il est plus intéressant d’analyser sous la forme d’un comparatif en mettant en avant les avantages et les inconvénients ou plutôt les limites de chacune des versions.
Il faut savoir que je suis un très grand fan de la suite Cities Skylines que j’ai tout d’abord connu sous ordinateur et par la suite, sur console PS4. Déjà entre les deux supports numériques, il y a des différences notables. La version console est plus fermée que la version ordinateur. Par exemple, dans la version ordinateur, il nous est possible d’importer des maps créées par des joueurs ou encore d’ajouter des plugins permettant la gestion des feux rouges. Alors que la version console a permis une refonte graphique plus qu’intéressante et surtout, si l’on joue avec l’ensemble des versions du jeu, comme c’est mon cas sur console, vous avez devoir avoir un bon PC. Le mien ramait pas mal.
Milieu du mois d’août, Iello nous sort la version plateau de ce jeu en localisant le jeu grâce à la collaboration de Paradox Interactive ainsi que la maison d’édition Kosmos. Il ne faudra pas oublier l’auteur Rustan Håkansson. Comme dans la version console, votre objectif sera le même, celui de développer et faire prospérer votre ville. Pour autant, vous vous en rendez bien compte, le gameplay va être adapté aux contraintes du jeu de plateau.
Comme vous avez pu le lire sur certains groupes ou sur le blog de Gus & Co, le jeu n’a pas fait que des heureux. Même si l’on peut se demander si chez Gus & Co, la critique n’est pas devenue un fonds de commerce sur lequel il surfe allégrement. D’autant plus que sur cet article, si l’on reprend ses échelles, il lui donne 3 sur l’ITHEM, 5 sur l’IGUS ou encore un ECOSCORE de A (même si ce dernier n’a pas d’impact sur la qualité ludique du jeu) tout en soulignant [pour la version solo] « il est très bon dans cette configuration. ». Pour ensuite, tomber sur son avis général où il le dézingue complètement tout en rajoutant tellement de points de positif que l’on se demande pourquoi avoir commencer son avis avec « Non, mais alors vraiment pas ! ». Où est la cohérence ? C’est une bonne technique de communication poussant à lire la suite de l’article, hormis ça…
Pour autant, je rejoins certaines remarques formulées sur les groupes dont celle de Jérémie McGrath sur deux points à savoir la clarté des règles étant peu didactiques en fait. Il aurait fallu les retravailler pour rendre le tout plus clair afin de faciliter la prise en main. Le second porte sur la piste de bonheur général qui risque après quelques parties de souffrir car l’on doit enlever et remettre les indicateurs dans des encoches. C’est chouette car tout tient super bien mais il faut légèrement forcer pour que cela rentre donc il y a risque qu’à l’usure cela ne tienne pas.
Bâtiments résidentiels
Bâtiments industriels
Bâtiments commerciaux
Bâtiments de services et utilitaires
Bâtiments uniques
Personnages
Avantages et inconvénients du jeu sur console
Avantages :
Une véritable diversité des bâtiments
Une diversité de dingue sur les éléments à construire on peut aller de la petite route de campagne jusqu’à l’autoroute à l’américaine
Diversité des maps
Construction libre des routes
Possibilité de modifier en détails certains aspects de la ville ou de sa gestion
Une esthétique évolutive permise par la variabilité du numérique
Inconvénients :
On joue en solo ou alors ton partenaire te regarde t’éclater. Il n’y a pas de mode à plusieurs joueurs
Tellement de choix que l’on s’y perd par moment
Aucune limite dans le temps donnant l’impression de ne jamais arriver à la fin de quelque chose
Des codes intégrés au jeu pour avoir tout débloqué ou de l’argent illimité
Avantages et inconvénients du jeu de plateau
Avantages :
On joue enfin à plusieurs. Cela a été le truc le plus cool du jeu par rapport à sa version numérique. Enfin une version à plusieurs joueurs. Il est vrai que plus l’on est nombreux, plus la discussion s’éternise et on finit en joute verbale.
Une véritable interaction entre les joueurs avec une réflexion sur les meilleurs choix à apporter au sein d’une ville. On voit vraiment les différentes perceptions de la ville entre les joueurs. Je trouve cela super intéressant pour ma part. D’ailleurs, je me demande si cela ne serait pas un bon outil de réflexion dans le cadre de mon cours de géographie avec des rhétoriques sur l’aménagement urbain.
La partie a une fin et l’on a connaissance de notre performance.
L’absence de code même si les joueurs pourraient se mettre d’accord afin de modifier les règles en leur faveur.
Différents modes de jeu avec des contraintes. Pour ma part, j’ai découvert les différents personnages que je n’ai pas dans ma version PS4. Dans la version console, ce sont les contraintes des maps qui changent. Dans la version plateau, la map est fixe est ce sont les contraintes qui se rajoutent.
L’esthétique est au rendez-vous avec des jolies tuiles bâtiments. Elles ne sont pas évolutives, c’est un jeu de plateau. Mais rien ne vous empêche de faire des prints en 3D ^^ et un arrosoir pour la pluie XD. Vous aurez la consolation si vous n’avez pas l’envie de vous lancez dans l’impression 3D grâce à des decks de cartes de 3 niveaux différents avec chaque fois des illustrations de bâtiments différents dedans.
Inconvénients :
La planification est parfois ardue car on doit se dépatouiller avec les cartes tirées. Il y a un effet de hasard dans le tirage mais, sachant, que l’on tire 7 cartes en solo, on se retrouve toujours avec un bâtiment qui nous convient. De plus, on peut les défausser et en repêcher.
Les discussions peuvent être très longues surtout lorsque l’on joue avec un argumentateur né qui ne fait aucune concession sur sa planification.
On voudrait pouvoir développer de la micro gestion mais impossible… Comment simuler la congestion des routes dans une certaines zones de la ville ? Sans avoir la possibilité de modifier les routes
Une map figée avec des routes déjà tracées. C’est vraiment un truc que j’aurai aimé avoir dans ce jeu, la possibilité d’avoir plus d’aléatoire sur la map de départ. Il y a 6 tuiles mais qui doivent toujours s’organiser de la même manière.
Mon avis
De manière générale, les deux versions se valent bien avec chacune leurs points forts comme leurs points faibles. Je n’ai pas envie de dire que je préfère l’une à l’autre. C’est vraiment en fonction de mes envies que je vais faire le choix vers l’une ou l’autre. Il est clair que pour moi, la version solo du jeu de plateau n’est pas une plus-value car la version numérique offre beaucoup plus de possibilité dans ce mode de jeu (et il n’y a que ce mode de jeu d’ailleurs). A contrario, je peux faire découvrir ce jeu que j’adore et jouer avec d’autres personnes grâce, maintenant, à la version de plateau en conservant le plaisir de la gestion/construction d’une ville. Je suis ravi d’avoir les deux possibilités à la maison !
La formule plateau est une bonne alternative si vous n’avez pas de console à domicile ou si votre PC n’a pas la puissance nécessaire pour faire tourner le jeu correctement dessus. Peut-être que vous n’avez pas de PC non plus. Par contre, si vous voulez tester la version PC, lorsque vous achetez la boite de jeu, vous recevez un code vous donnant 50% de ristourne sur l’achat de la version de base et l’extension After Dark.
Un jeu que j’ai depuis quelques temps dans ma ludothèque et je ne vous en avais pas encore parlé ! Pourtant, il a été d’un vrai secours durant cette période de confinement. Presque un antistress, il faut dire que catapulter dans son salon des goblins est assez plaisant.
Au programme de ce jeu, de Théo Rivière et de Corentin Lebrat édité par Iello, ce sera catapulte et pillage à gogo ! En effet, vous voilà avec votre armée de gobelins voulant s’emparer des trésors du château. Malheureusement, votre ingénierie militaire gobelin n’est pas assez développé pour pouvoir percer les murs du château ou encore creuser des galeries dans le sol. Vous êtes un peu à la ramasse et vous n’avez réussi qu’à développer des catapultes. Il faut dire qu’il ne doit pas vous en rester grand-chose dans le ciboulot à force de vous fracasser la tête sur les murs des châteaux de la région.
Dans ce jeu allant jusqu’à 4 joueurs, dès 8 ans, votre objectif est d’amasser le plus de richesse en fin de partie grâce à des tactiques différentes. Votre seule arme pour assaillir le château sont vos propres compatriotes qui testeront votre dextérité à les expédier dans les bonnes salles pour une durée de 30 minutes.
La mise en place
La mise en place est extrêmement courte et presque intuitive grâce à une symbolique très claire :
Soulevez les murs du château afin de trouver les différents éléments de matériel. Très astucieux, on a l’impression d’aller dans les caves du château. J’adore.
Installer les parois et le fond de la tour du Roi.
Placez au sommet de la tour le balcon ainsi que le Roi dessus.
Placez les pièces d’or et les diamants comme indiqué dans les différentes pièces du château. La répartition doit être équitable mais pas besoin de passer des heures à compter pour qu’il y en ait le même nombre au diamant ou à la pièce près.
On n’oublie pas d’installer les toitures aux intersections des salles.
Chaque joueur prend son plateau, sa catapulte, son totem et ses gobelins. Il n’oublie pas d’installer à l’emplacement indiquer les éléments du totem et les différents gobelins.
Comment on y joue ?
Cela se joue du bout des doigts grâce à votre légendaire dextérité. Je parle pour moi en fait… On va dire qu’au début, je n’ai pas mesuré ma force de frappe et j’en ai envoyé certains bien loin au bout de la table.
Donc, on catapulte tous simultanément, cela peut entraîner des collisions de gobelins en plein vol. Mais, il y a certaine règle à respecter… On est tout de même civilisé ! Les règles sont les suivantes :
La catapulte doit toujours être situé dans votre espace équivalent à la surface de la boîte
On ne catapulte que les pions disponibles dans votre espace… Gobelin-Tricheur !
Une fois que vous avez épuisé vos munitions, vous criez « J’ai terminé », cela vous permettra de piller en premier
Une fois que le ce moment guerrier est passé, on se lance à l’assaut du château afin de le piller au max. On est des gobelins qui se respectent tout de même. Mais, attention, toutes les salles n’apportent pas la même récompenses… Certaines sont mêmes désavantageuses comme celle entraînant la perte d’un diamant. Comment amassez votre butin avec panache ?
Dans le cas où vous avez fait tomber le Roi, vous le replacez sur un toit disponible de votre choix et prenez la tuile balcon devant vous et vous octroie de chouettes bonus.
Gagnez un diamant par gobelins sur un toit
Récupérez vos gobelins et réalisez les actions des salles mais laissez vos pillards sur les toits du château.
Dans le cas du totem, vous récupérez les pions tombés de leur toit sauf un (le plus haut) et vous le replacez sur le toit d’où il vient de tomber.
Une fois que l’on a pillé avec succès ou non, on vérifie qu’il n’y a pas une condition de fin de partie remplie. Ces conditions sont les suivantes :
Les 4 pions de votre Totem sont sur un toit
Un joueur récolte au moins 25 diamants ou 20 à deux joueurs.
Avant de repartir à l’attaque, on passe par la phase de recrutement toujours en commençant par le premier joueur. Chaque joueur a le droit de recruter un pion par manche et un supplémentaire pour chaque pion tombé dans la salle « recrutement » durant l’assaut. Les différents gobelins vous coûtent des montants différents car ils n’ont pas tous les mêmes capacités. Regardons-y de plus près :
Le soldat gobelin activera simplement la salle dans laquelle il tombe
Le capitaine gobelin active deux fois la salle dans laquelle il tombe
Le pillard gobelin vous fait gagner 1 diamant lors de chaque phase de pillage durant laquelle il est sur un toit.
Le totem est l’une des conditions de victoire afin de gagner, il doit être entièrement construit sur l’un des toits du château.
Mon avis
Au premier abord, on s’est dit un jeu où tu balances des gobelins, cela peut être fun une fois et puis voilà. Ben, on s’est trompé sur toute la ligne !!! C’est clairement fun et on a envie de retenter l’expérience grâce aux différentes possibilités de remporter la partie. Ensuite, juste le fait que la mécanique s’appuie sur votre dextérité, cela change vraiment des jeux demandant une énorme réflexion. Pas que celui n’en demande pas, il ne fait pas appel à la même intelligence en fait. Même si vous allez avoir vos premiers gobelins de l’autre côté de la pièce, juste le temps de maîtriser votre catapulte. Sans oublier, des gobelins venant vous percuter pendant que vous tenté d’envoyer le vôtre.
Bien entendu, la dextérité n’est pas la seule compétence présente dans ce jeu même si elle est primordial afin d’élaborer votre tactique au long de la partie. En effet, vous allez tout de même devoir faire des choix afin de vous amener à la victoire ! Quelle salle vais-je choisir ? Quel personnage vais-je recruter ? Sans oublier, la construction de votre totem !
Pour autant, que l’on soit habile de ses dix doigts ou un vrai bûcheron maladroit, on prendra un vrai plaisir à y jouer pour l’ambiance autour de la table. C’est juste super convivial de balancer des gobelins et vous vous prendrez vite au jeu tout en vous marrant avec vos potes. En somme, on est sur un jeu simple, accessible pour tous et qui n’oublie absolument pas le ludique au passage. Vous allez vous marrer.
On peut dire que ce jeu s’appuie sur un plaisir d’enfance, le lancer d’objet. Quel enfant n’a pas durant une balade ramassé des cailloux et s’est amusé à les lancer ? Ou encore les faire ricocher sur l’eau ? Ici, vous pourrez vous laisser aller à ce plaisir défendu par vos parents que vous soyez des adultes ou des enfants autour de la table.
Sans oublier, le caractère super coloré du jeu. C’est une véritable explosion de couleurs et de détails tant sur les pions que sur la boîte de jeu. Le matériel est juste superbe. Le rangement des éléments est super fun, on a l’impression de descendre dans les caves de la forteresse. Ensuite, cette structure en 3D donne vie au château, on a l’impression de vraiment le conquérir et le piller une fois que l’on est tombé dans une pièce. Sans oublier, le détail apporté sur l’intérieur de la boîte avec les différentes salles ou encore l’extérieur. Un tout grand merci à l’illustrateu, Tomasz Larek. Il y a deux petits bémols. L’un est lié à ma maniaquerie, j’ai trop peur de perdre une pièce lorsque je joue à la maison ou chez des amis. L’autre est que les gobelins ont tendance à tomber lorsque l’on va récupérer ses ressources. Ce n’est pas spécialement grave, il suffit de les replacer où ils étaient.
En gros, on est dans un jeu familial avec un côté party game car les parties s’enchaînent rapidement et ne demandent pas une réflexion trop poussée mais suffisamment pour en être un. Il plaira à un grand nombre de joueurs qu’ils soient petits ou grands.
Vous, voilà, prêt à aller piller diamants et pièces d’or grâce à votre catapulte !
Un jeu que je voulais vous présenter pour le jour de Pâques juste pour le clin d’œil… Mais, j’ai eu la bonne idée de la prêter à une collègue avant le confinement. Le confinement mis en place, j’étais dans l’impossibilité de le récupérer… Difficile de le présenter sans pouvoir en faire des photographies.
Voilà que les premières phases du déconfinement prenant forme, ma super collègue m’a rendu ce très chouette jeu. Si je lui ai prêté, c’est justement pour ce côté gateway. Il est suffisamment simple et avec une belle longévité pour initier les non joueurs. Nous devons ce jeu à Richard Garfield, tiens… il est connu, lui, non ?
Si vous êtes un joueur de longue date, vous n’avez pas pu passer à côté du mythique jeu de carte Magic The Gathering. Et pour les plus récents, un jeu montrant la qualité de l’auteur mais aussi de l’éditeur dans son choix de jeu avec King of Tokyo. Nous attendons sans tarder la version Dark.
Pour revenir à Bunny Kingdom, on n’est pas sur un jeu sorti récemment avec sa sortie en 2017. C’est un jeu que je sors volontiers avec n’importe quel public pour des parties allant de 2 à 4 joueurs jusqu’à 5 grâce à l’extension In the Sky pour une durée approximative de 40 à 60 minutes.
Dans ce jeu, vous incarnerez des mignons petits lapins chevaleresque voulant conquérir un royaume lointain et imaginaire en prenant la possession de terrain. Pour cela, le cœur de mécanique repose sur un principe de draft de cartes permettant une série d’action allant de la pose, la construction ou encore des objectifs secrets à révéler en fin de partie. Le plaisir que l’on retrouve dans ce jeu est l’optimisation de son placement sur le plateau tout en tenter de bloquer l’autre ainsi qu’améliorer son fief pour récolter des carottes dorées (PV).
La mise en place
Mettez le plateau centre de la table
Placez des forteresses de niveau 1 aux endroits marqués sur le plateau
Attribuez une couleur respective à chacun des joueurs et les pions « lapin » de sa couleur
Mettez à proximité du plateau les forteresses de différents niveaux ainsi que les jetons « Exploitations », « Relais aériens » et « Campements »
Mélangez l’énorme paquet de cartes. Après déballage, il faudra un peu de patience pour qu’il soit bien mélangé.
Les étapes d’une manche
Le jeu se joue en 4 manches, cela va très vite permettant de faire plusieurs parties.
Phase de draft : distribuez un nombre de cartes à chaque joueur. A 4 joueurs, ce sera 10 cartes/joueur, à 3 12/joueurs. Particularité à 2 joueurs : 10 cartes par joueur et 10 cartes placées devant chacun des joueurs. Avant de choisir votre carte, vous devrez prendre l’une des 10 cartes en face de vous pour l’ajouter votre main. Ensuite, choisissez une carte que vous allez jouer et une que vous allez défausser. Passez le paquet à l’autre joueur. Lorsque vous jouez un emplacement sur le plateau, vous y placez un jeton « Lapin » de votre couleur.
Phase de construction (facultative) : durant cette phase, vous allez réaliser les actions de vos cartes sauf si c’est un parchemin que vous mettrez de côté jusqu’à la fin de partie (objectifs secrets). Les cartes constructions permettent de construire une forteresse plus puissante, des relais aériens connectant deux fiefs éloignés ensemble, des jetons productions augmentant les ressources produites sur votre fief ou encore les campements permettant d’occuper un lieu de votre choix sur le plateau à condition qu’il ne produise pas de ressource.
Phase de collecte : les joueurs vont calculer le nombre de carotte d’or que leur rapporte chacun de leur fief. Pour cela, vous allez devoir multiplier le nombre de ressources produit par le fief par le nombre de tour des forteresses présents au sein de celui-ci.
From Belgium
Notre avis
La mécanique est tellement simple que cela en fait un très bon gateway. Les joueurs ne seront pas perdus par la diversité des actions possibles et le tout tient en 4 manches rendant le jeu pas trop long pouvant être un véritable frein pour les nouveaux joueurs. Le principe de draft est extrêmement facile à appréhender et ne demande pas trop de réflexion lors des premières parties. On peut se laisser porter par le jeu et voir ce que cela donne. Maintenant, lorsque l’on joue avec joueurs connaissant ce jeu, c’est plus corsé car on connait les cartes et la tactique se met en route pour faire vaciller l’adversaire.
De plus, le jeu offrira une diversité de tactique allant de l’occupation de terrain en vue de construire un super fief ce qui n’est pas toujours intéressant si l’on n’arrive pas à y construire assez de forteresse ou alors, (plutôt comme moi), c’est diversifier les ressources produites dans les fiefs afin de scorer un max (sans oublier d’y intégrer toujours des forteresses). Lors de ma dernière partie, mon adversaire s’est concentré totalement sur les parchemins. Je pensais que cela allait la mettre en difficulté mais elle m’a talonné à quelques points près.
Du côté de l’interaction, elle reste plutôt faible et se porte soit sur le contre draft mais cela veut dire prendre une carte qui ne sert à rien et cela va vous déforcer donc je ne conseille pas la technique. De l’autre côté, il est possible de se placer pour empêcher l’autre joueur d’augmenter la taille de son fief. Cela a un côté frustrant pour le joueur subissant cela surtout si plusieurs joueurs s’y mettent. Je le déconseille aussi car l’objectif n’est pas de frustrer l’autre mais il ne faut pas pousser bobone dans les orties, il ne faut pas lui laisser un champ libre non plus….
Du côté esthétique, c’est un jeu superbe déjà avec la boîte où l’effet vernis rend la boîte toute jolie. A l’intérieur, les lapins sont super mignons et les éléments de jeu sont très joliment illustrés par Paul Mafayon.
Faut-il acheter l’extension In the Sky ?
C’est un ajout sympathique redonnant du punch aux parties quand on en a fait le tour et puis cela permet de rajouter un(e) ami(e) autour de la table. Maintenant, je ne commencerai jamais la découverte du jeu avec l’extension cela ne ferait que perdre les joueurs suite à l’arrivée de nouvelles tuiles, cartes et parchemins.
En plus d’ajouter un nouveau joueur (et une nouvelle couleur de lapin #love), vous aurez accès à un nouvel endroit du monde carottée, celui d’un nuage magique, des nouvelles ressources magiques (cette fois-ci), une nouvelle manière de scorer grâce au commerce mais sans oublier une citadelle de haut niveau, la Carottadelle.
Pour la mécanique, on est clairement sur le même principe que la version de base. On ne change pas une équipe gagnante. Alors ces changements ?
La carottadelle vous permet d’avoir un fief de niveau 5, attention à la pluie de carotte
Les arcs-en-Ciel sont les relais aériens entre la terre et le nuage mais, celui-ci peut se déplacer en fonction de l’évolution de vos fiefs. Vous le placerez sur le fief le plus intéressant.
La cheminée me fait penser à Mario quand on change de monde. Ici, elle va permettre de rendre disponible la ressource d’un fief pour l’ensemble des autres présents sur le monde terrestre
Exploitations magiques fonctionne comme les ressources de luxe mais pour le grand nuage uniquement.
Le commerce va influencer le scoring en fin de partie. Pour obtenir des pièces, vous allez devoir former sur le nuage une connexion de lapin. Pour chaque lapin connecté avec un autre, vous recevez une pièce.
La grosse modification qui va faire pleuvoir de la carotte dans l’univers de Bunny Kingdom est la nouvelle méthode de calcul. Avec le jeu de base, on était sur Nbr de ressources X le Nbr de tour de son fief. On ne l’oublie pas mais auquel s’ajoute avec l’extension cette méthode Nbr de pièces X (Nbr de ressources de luxe + Nbr de ressources magiques)
Donc, nous conseillons clairement l’achat de cette extension si vous voulez jouer à plus que 4 et si vous voulez redynamiser votre jeu de base si vous en avez fait le tour et que vous voulez des nouvelles manières de scorer.
Dans ce jeu de cartes asymétriques, vous pourrez revivre le duel palpitant, qui a ébranlé l’Amérique, entre la presse et le président des États-Unis, Nixon. C’est le dernier jeu de Matthias Cramer, auteur de Gen More ou encore Helvetia, et illustré par Atelier 198.
Plongez à deux dans cette aventure pour une durée de 45 minutes avec chacun votre objectif personnel. D’un côté, en tant que président, vous ferez tout pour empêcher la divulgation de cette affaire d’espionnage et de l’autre, en tant que les journalistes, vous devrez déterrer quelques sombres cadavres des archives pour mettre à mal le président des États-Unis. Ce jeu est destiné aux joueurs de 12 ans et plus.
Prêt à revivre l’histoire ou à en modifier le cours ?
Si je vous en parle aujourd’hui, même s’il n’est qu’en précommande, c’est tout simplement que la période de confinement ne me permet pas de tester des jeux avec plusieurs joueurs. Etant deux à la maison, ce jeu est idéal pour la situation mais surtout, clairement conçu pour des parties 2 joueurs.
Dans ce jeu initialement édité par Frosted Games, l’éditeur français, Iello, ne rate pas le coche de nous sortir une petite perle ludique tant pour les amoureux des duels que pour les fans de réalisme historique. Le thème est bien éloigné de ce qui peut remplir les cases de sa ludothèque… A mille lieux des trolls, sorcières, guerriers ou voyageurs de l’espace ! On plonge au cœur d’un événement contemporain remplie de réalisme et de saveurs politiques.
L’objectif, tant que l’on soit Nixon ou les journalistes, est de s’attirer la faveur de l’opinion publique. Vous sentez déjà la tension qui va monter entre vous et votre adversaire. Ce jeu ne mettra pas en lumière l’aspect le plus noble de la politique mais bien son contraire. Nixon aura un arsenal pour faire disparaitre ou taire les sources indispensables à la révélation du Watergate. D’ailleurs, ce jeu, hormis son côté ludique, est rempli de réalisme permettant d’en apprendre plus sur cet événement historique. Ce qui ne pourra pas déplaire le public qui se régale devant certaines séries ou films de docu-fiction. Chacune des cartes, des éléments de jeux ainsi que le livret de règles seront remplies d’anecdotes, de citations ou encore du déroulement des faits historiques eux-mêmes.
En tant que professeur de géographie et d’histoire, je ne peux qu’être amplement satisfait de ce travail. Il permet la réunion entre ce que j’enseigne avec passion et l’aspect ludique. D’ailleurs, les mécaniques ne sont pas en reste dans ce jeu, clairement ! Pour ceux, comme moi, recherchant un jeu avec énormément d’interactions, c’est celui qu’il vous faut.
Grâce aux différentes cartes en votre possession (tant Nixon que les journalistes), vous allez pour attaquer votre adversaire ainsi que réaliser des contre-offensives. Il vous faudra être stratège afin d’utiliser vos atouts au bon moment pour déstabiliser l’adversaire dans sa stratégie. Comme toutes sombres affaires politiques, le chemin sera rempli d’embuches mettant à mal votre objectif. On est face à un jeu bien méchant ou il n’y aura aucune pitié entre les adversaires sans pour autant qu’on ait l’impression d’un déséquilibre. Matthias Cramer s’est basé sur les faits réels pour créer le jeu pour autant, il n’a pas adapté les cartes pour que cela colle à la réalité. Nixon peut sans aucun souci s’en tirer avec brio.
Mise en place
Mise en place
Déterminez lequel prendra le rôle de Nixon et du journaliste.
Mettez au centre de la table le plateau de jeu en direction du journaliste. Nixon doit le voir à l’envers.
Prenez le paquet de cartes propre à votre rôle
Placez la carte « Opinion » face visible à côté du plateau
Mélangez vos decks de cartes respectifs
Mettez la carte « Initiative » entre vos deux personnages
Placez le marqueur d’initiative (blanc) et d’opinion (rouge) sur le zéro de la piste se présentant sur le plateau de jeu
Formez une réserve avec les 7 tuiles personnages (informateurs)
Placez les 36 jetons preuves dans le sac opaque.
Objectifs
Si vous êtes Nixon et son administration, votre objectif sera d’obtenir le pion « Opinion » 5 fois.
Si vous êtes les journalistes ou plus précisément le Washington Post, il vous faudra relier deux informateurs sur le plateau central à l’aide des preuves récoltées lors des manches. La difficulté est que les preuves ont une couleur spécifique et donc une zone spécifique sur le plateau. Ce sera à vous de choisir de la façon la plus tactique pour obtenir les preuves essentielles à l’accusation !
Cartes pour le journaliste
Cartes pour Nixon
Déroulement d’une manche
Une manche se déroule en 3 phases :
La phase initiale où les joueurs piochent leurs cartes pour la manche ainsi que de nouveaux jetons preuves à placer sur la piste d’enquête
La phase des cartes où les joueurs jouent leurs cartes une part une à tour de rôle jusqu’à épuiser leur main
La phase d’évaluation où les jetons preuves et les marqueurs d’initiative et d’opinion de la piste d’enquête sont attribués à Nixon ou au journaliste en fonction du côté où ils se trouvent.
Détails d’une carte venant du deck du journaliste
Détails d’une carte venant du deck de Nixon
Chacune des cartes tant du côté de Nixon que du côté du journaliste peuvent être jouées pour sa valeur ou son action. Il n’est pas possible de réaliser les deux actions. Dans le cas où vous jouez pour sa valeur, vous allez pouvoir déplacer un vers vous sur la piste d’enquête d’autant de case qu’indiquée par la carte. Il sera aussi indiqué sur la carte quel élément de la piste d’enquête vous pouvez faire avancer. Lorsque vous choisirez l’action, elle sera clairement décrite sur la carte mais faites attention que lorsque vous jouez un événement, la carte disparait du jeu pour l’entièreté de la partie… y compris sa valeur, il faudra être stratège !
Travail historique autour du jeu et plus spécifiquement de chacune des cartes
Travail historique permettant d’avoir un apport d’informations concernant le scandale du Watergate
On a aimé :
L’aspect immersif grâce à son aspect réaliste
Les anecdotes, citations et faits historiques relatés dans le jeu
Le côté asymétrique
Un équilibrage entre les pouvoirs des deux protagonistes permettant à chacun de gagner
La tension entre les deux joueurs
Les revirements de situation inattendus
L’absence de hasard
Le côté que l’on aurait souhaité, c’est de pouvoir jouer à plusieurs à ce jeu. On va dire que l’on n’est jamais content ^^ J’ai juste envie de le faire découvrir à mes amis !
Je peux totalement vous dire que l’on a été plus que convaincu par ce jeu ! Je le recommande vivement dès sa sortie pour les joueurs cherchant un bon jeu uniquement à deux ou pour ceux souhaitant revivre cette palpitante saga !