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Aurignac, mère-nature est une badass !

Plongez-vous dans la préhistoire avec Aurignac, un jeu de société qui réussit à retranscrire parfaitement son thème dans ses mécaniques de jeu. Les joueurs endossent le rôle de Neandertal ou d’homo Sapiens et s’affrontent pour la suprématie sur le plateau de jeu. Les choix et les stratégies sont simples mais efficaces et s’accompagnent d’une montée en puissance crescendo tout au long de la partie.

Un rapide coup d’oeil !

12+
1 à 2 h
1 à 5 joueurs
Loic Lamy
Loic Vaiarello
Oka Luda Edition

Aurignac est un jeu de plateau où chaque joueur incarne l’un des trois rôles disponibles : Mère Nature, Néandertal ou Sapiens. Pour 2 joueurs, ils peuvent choisir entre Néandertal et Sapiens et chaque joueur jouera également Mère Nature. Pour plus de 3 joueurs, un joueur sera Mère Nature et les autres choisiront Néandertal ou Sapiens. La partie se joue en 10 tours maximum et le joueur jouant Mère Nature remporte la partie s’il arrive à la fin des 10 tours. Les joueurs incarnant Néandertal ou Sapiens doivent réaliser leur objectif avant ces 10 tours pour remporter la partie.

Mère Nature est chargée de piocher 2 cartes événement à chaque début de tour et de décider laquelle jouer. Ces cartes événement vont déterminer le nombre de ressources à mettre à disposition des joueurs ainsi que le nombre de cartes action que Mère Nature pourra piocher. Ces cartes action permettent à Mère Nature de lancer des “crasses” aux autres joueurs, mais elles ont également des symboles qui, lorsqu’ils sont alignés, déclenchent un effet supplémentaire.

Néandertal est chargé de se déplacer, chasser, cueillir, fabriquer des armes et des habits, et fonder de nouvelles tribus. Son plateau personnel offre 6 actions et il doit placer un ou plusieurs ouvriers sur une action pour la réaliser. Ses choix consistent à récolter des ressources (nourriture, bois, pierre) pour les transformer en armes et fonder de nouvelles tribus. Il gagne la partie s’il réussit à fonder 7 tribus.

Sapiens, en plus de faire exactement la même chose que Néandertal, doit également dessiner. Il doit terminer 3 dessins (qui lui coûteront beaucoup de nourriture) pour remporter la partie. Son système de jeu est basé sur le deckbuilding, il pourra acheter des cartes contre des ressources pour améliorer ses actions. Ses choix dépendront essentiellement des ressources dont il dispose.

En résumé, Aurignac est un jeu de plateau avec trois rôles différents, chacun avec des objectifs différents. Mère Nature est chargée de lancer des “crasses” aux autres joueurs, Néandertal doit fonder des tribus et Sapiens doit dessiner. La partie se joue en 10 tours maximum et le joueur jouant Mère Nature remporte la partie s’il arrive à la fin des 10 tours, sinon les joueurs incarnant Néandertal ou Sapiens doivent réaliser leur objectif avant la fin des 10 tours pour remporter la partie.

Aurignac offre un gameplay asymétrique passionnant, avec chaque faction ayant son propre objectif et sa propre mécanique, du placement d’ouvrier pour Neandertal au deck building pour Sapiens en passant par la gestion de cartes pour Mère Nature. Les ressources varient en importance selon les factions, ajoutant encore plus de profondeur au jeu.

Le tout est fluidement orchestré, avec des tours et des saisons qui s’enchaînent sans pause, tout en étant contraints par les exigences de Mère Nature. La durée de jeu est raisonnable, évitant toute sensation de lassitude. Mais attention à la répétition ! Chaque joueur tente de suivre le chemin le plus rapide, mais les actions deviennent vite monotones. Cela dit, ne vous inquiétez pas : avec un peu d’expérience, vous pourrez éviter cette sensation. Et ce qui rend ce jeu vraiment génial, c’est qu’il offre trois manières de jouer différentes, trois objectifs de victoire différents, et trois mentalités distinctes qui s’affrontent sur le même plateau. Sur le papier, ça pourrait sembler chaotique, mais croyez-nous, ça passe crème !”

Avec sa combinaison gagnante de thème bien intégré, de gameplay passionnant et de nombreuses configurations de jeu possibles, Aurignac est une petite pépite que vous ne voudrez pas manquer. Que vous préfériez jouer en solo, à deux ou avec un groupe d’amis, vous trouverez dans ce jeu une expérience de jeu immersive et divertissante qui vous promet de longues heures de plaisir.

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Poule Poule, 1, 2, 3 ACTION ! Coupez, on reprend…

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C’est les vacances, le moment des barbecues et des apéros… Sans oublier un bon party game 😊 Le tout dernier en date qui a retenu notre attention est Poule Poule de Charles Bossart illustré par Pauline Berdal et édité par Oka Luda.

La thématique nous plonge dans l’avant-première du film Poule Poule au fameux festival de Cannes mais dans la nervosité, tout dérape et Waf a mélangé les images de la pellicule… Votre objectif en tant que réalisateur va être de remettre de l’ordre dans tout cela en suivant le script annonçant que le film se termine à l’apparition du cinquième œuf.

Le film que vous allez réaliser est de courte durée pas plus de 20 minutes où maximum 8 réalisateurs âgé d’au moins 8 ans s’arracheront les cheveux à remettre le film dans l’ordre.

Pour en savoir plus sur les règles, vous pouvez regarder le How To Play ci-dessous.

Avec ce jeu, que ce soit avec vos enfants ou avec vos potes, vous passerez un bon moment, c’est assuré. Ce party game mélange astucieusement une mécanique fluide avec la possibilité de contestation amenant des franches rigolades autour de la table. Attention, les mains risquent d’en prendre un coup mais, c’est aussi cela qui est fun quand on est in extremis avec son petit doigt sur le paquet à tenter de dire qu’on est le premier.

Pour autant, la mécanique simple et expliquée en 2 minutes montre en main, vous allez devoir cogiter et faire appel à votre mémoire au risque de vous embrouiller car il va falloir se souvenir de quelle poule va avec quel renard tout en continuant à observer le défilement des cartes. Puis quelquefois, on tape sur le paquet en croisant les doigts : « J’espère que personne ne va contester svp svp ».

Nous apprécions la possibilité de complexifier la mécanique en rajoutant des personnages au fur et à mesure de la partie, cela redonne du souffle au jeu qui sans cela deviendrait répétitif. Tout comme la possibilité de créer ses propres cartes amenant à des situations rocambolesques avec des participants en fin de soirée intégrant des animaux inattendus… 

L’interaction est bien entendu au rendez-vous, c’est la base d’un party game. Cette interaction est à son comble lorsqu’un contestataire a raison mais encore plus quand il a tort car il perd un point.

Le matériel est simple et facile à transporter avec soi avec des jolies petites illustrations. Nous avons trouvé amusant les points symbolisés par des morceaux de coquilles d’œuf.

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Kami, la force de l’estampe

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Nous continuons sur notre lancée avec une sortie toute proche d’Oka Luda, le jeu Kami. On voit que cette maison d’édition est à fond dans la thématique orientale car à chaque fois, elle prend le temps de faire des recherches et de s’inspirer d’éléments réels afin de concevoir son jeu. C’est un point à souligner et qui, pour moi, est d’une grande valeur. Pour ce jeu, ils se sont inspirés du Goïta Shogi étant un jeu de cartes dérivé du Shogi portant le nom de « Jeux des Généraux ». Voici le lien pour ceux qui voudraient en savoir plus

Contrairement au Shogi, Kami propose des parties allant de 2 à 4 joueurs. Dans une partie à 2 joueurs, vous serez en mode Duel quant à la partie à 4 joueurs, vous serez aussi en duel mais en équipe de 2. C’est, d’ailleurs, cette configuration qui est la plus intéressante et la plus ludique selon nous.

Comment vous l’aurez compris, on est face à un jeu de combat où vous devrez utiliser vos personnages à bon escient afin de contrer ou mettre en difficulté votre adversaire. Le joueur posant sa 8ème carte présente dans sa main remporte la partie et obtient le nombre de points présents sur cette dernière carte posée.

Dans la boîte de jeu, vous avez différentes cartes qui valent un certain nombre de points et certains ont des actions spéciales :

  • L’impératrice vous permet de gagner 5 points et ne peut être jouée en attaque que si l’autre impératrice est installée en mode défense. De plus, elle peut contrer l’ensemble des attaques sauf celle des lances et des soldats  
  • Le soldat vous permet de gagner 1 points
  • Le dragon d’or vous permet de gagner 3 points
  • Le dragon d’argent vous permet de gagner 3 points
  • Le fou vous permet de gagner 4 points
  • La lance vous permet de gagner 2 points
  • La tour vous permet de gagner 4 points
  • Le cavalier vous permet de gagner 2 points

Le début d’une partie commence toujours de la même façon, le premier joueur dépose en défense une carte face cachée et en attaque une carte face visible. Le joueur à sa droite doit se défendre et poser la même carte. Dans le cas où le joueur ne l’a pas, il doit passer son tour. Ainsi de suite jusqu’à ce que l’un des joueurs dépose sa 8ème et dernière carte.

La complexité de ce jeu réside dans le fait qu’il n’y a pas un nombre équivalent de cartes impératrice et lance. De la même manière que dans un jeu d’échec, nous n’avons pas le même nombre de tour que de pions.

Après plusieurs parties, on a envie de recommencer et d’essayer de vaincre son adversaire en anticipant ses tactiques et en essayant de compter les cartes. C’est un jeu nerveux qui se joue vite et qui donne envie de recommencer. On ne s’en est pas lassé lors d’une partie à 4.  Maintenant, la partie à 2 joueurs est plus basé sur du hasard. En effet, dans ce cas-ci, vous devez mettre une ligne de 8 cartes face cachées et sur celle-ci déposée à chaque fois une carte face visible. Les joueurs peuvent piocher la carte visible et révéler celle en-dessous. Donc, en fonction de ce qui se retrouve en dessous, cela peut desservir ou servir les joueurs. Malgré cela, nous mettons la note de 8,5/10.

Pour l’aspect interaction, nous ne tiendrons pas compte de la version 2 joueurs mais celle à 4 joueurs. Nous avons clairement apprécié la mécanique dans cette configuration tout autant que l’interaction. Pourtant, durant la partie, on ne peut pas se concerter avec son équipier mais, les jeux de regards et les expressions faciales valent mille mots. Un 9/10

Pour finir, un aspect très positif du jeu, son graphisme. C’est juste superbement illustré sur des grandes cartes style tarot. Durant la partie, on prend du plaisir à regarder les cartes. Elle dégage une atmosphère : « On a l’impression de jouer entre les vallées rizicoles et les cerisiers en fleur ». Pour nous, c’est 9/10.  

✅ On aime  :

  • L’inspiration depuis un jeu traditionnelle japonais le Goïta Shogi
  • Les superbes visuels réalisés par Pauline Berdal
  • La simplicité des règles et la fluidité du jeu
  • Le jeu en équipe (lorsqu’on est plus que 2)

Pour celui-ci, il n’y aura pas de « On aime moins », c’est un jeu équilibré, nerveux qui se joue sans trop de difficulté. C’est un jeu à mettre dans sa valise quand on part en vacances. On y joue sur le train, à une terrasse ou sur la plage (sauf s’il y a trop de vents ^^)

[🀄 2-4 🚸8 ans   ⏰20’ 💶16,50€]

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Samsara, bol tibétain & baguettes d’encens AKA la zenitude en boîte

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Depuis les années que je joue, je suis passée du thème science-fiction au thème historique en passant par le réaliste mais c’est bien la première fois que je rencontre un jeu basé sur la notion du Karma. Revenons un peu sur cette notion asiatique de la justice cosmique. Cette justice part du principe que toutes bonnes actions vous enrichiront sur le plan personnel alors que les mauvaises actions vous reviendront violement dans la face comme un boomerang. Qui n’a jamais entendu « C’est le karma ».

J’ai trouvé rafraichissant la thématique ancestrale venant d’un autre continent abordé par Oka Luda dans ce jeu. Ils se sont imprégnés d’éléments réels afin de constituer à la fois le plateau de jeu faisant référence au Samsara tibétain. Le Samsara est une représentation des cycles de vie liée au principe de transmigration ou de réincarnation. Ces réincarnations sont dépendantes de la qualité du Karma. Voici voilà, vous avez compris l’origine du titre.

Pour en venir aux mécaniques du jeu, nous nous trouvons face à un principe de Deckbuilding où l’objectif est d’atteindre le nirvana (pas le groupe…). Durant une partie, vous allez devoir parcourir ce Samsara afin de collecter des cartes représentants différentes divinités avec l’objectif ultime de ramasser des Amulettes d’Eternité. Le premier ayant obtenu ses 5 amulettes remporte la partie.

Pour constituer la main de départ, chaque joueur va devoir piocher 4 cartes bons karma et 4 cartes mauvais karma. L’ensemble des cartes piochées sont mélangées et à ce moment-là, chaque joueur prend 4 cartes.  Une fois cette étape faite, vous pouvez commencer à vous déplacer sur le cycle de vie afin de récolter des cartes associées aux différentes sections du plateau. Chacune des divinités ont des fonctions spéciales pouvant être activées. Petit piège, lorsque vous vous réincarnez, vous devez replacer deux cartes de votre main sur le plateau… Bien entendu, vous ne pouvez pas vous débarrassez du mauvais Karma.

Une fois que vous avez pu récupérer une carte Expérience, plusieurs actions s’offrent à vous. Vous pourrez acquérir des Amulettes d’Eternité ou réaliser les actions spéciales de la carte en question. Pour l’acquisition des amulettes, vous devrez avoir dans votre jeu les symboles identiques à ceux présents sur l’amulette convoitée. Un point intéressant à soulever est la possibilité de faire varier la difficulté du jeu avec les amulettes à 2 symboles ou 3 symboles.

Une action joker est possible avec les cartes bons Karma pouvant remplacer les symboles manquants. Attention à ne pas défausser trop de bon Karma surtout, si vous commencez à utiliser les symboles sombres des cartes Expérience… Ceux-ci attirent le mauvais Karma avec un principe de compensation.

Du côté des effets directs des cartes, nous nous retrouvons avec des cartes Actions et des Evanescentes. L’avantage des secondes est que leur action se répète à chaque tour jusqu’à l’obtention d’une amulette. Les dernières actions spéciales s’obtiennent grâce aux Amulettes d’Eternité et varient en fonction du personnage sélectionné.

De façon générale, pour la mécanique de jeu, nous nous retrouvons avec une 8/10. Elle est agréable, accessible et suffisamment élaborée que pour intéresser aussi des joueurs expérimentés.

L’aspect interactif entre les joueurs est relativement faible. On joue pour soi et pour améliorer son Karma. Dans un sens, c’est logique de ne pas pouvoir coudeputé son adversaire mais nous aurions apprécié pouvoir perturber la réincarnation des autres *HAHAHA* Quitte à se choper du mauvais Karma. Mais, il faut tout de même rester attentif au plateau d’à côté ou d’en face car on veut être le premier à atteindre le Nirvana. L’interaction se retrouve plus dans la réflexion que l’on porte sur la stratégie élaborée par l’autre en comparaison avec la sienne. On lui accorde la note de 7/10 pour ce point.  

Pour l’aspect esthétique et matériel, nous trouvons que les illustrations respirent le bonheur et cela met le sourire quand on les regarde. Les couleurs et la symbolique qu’elles renvoient sont positives. On accroche clairement tout comme les enfants qui foncent sur la boîte. Un 8/10 s’impose.

On aime ✅ :

  • La cohérence entre la thématique et les éléments graphiques et matériel
  • Le fait de ne pas pouvoir se débarrasser du mauvais Karma, cela illustra bien la philosophie inspirant ce jeu
  • Les visuels colorés et attractifs
  • Un matériel de qualité

On aime moins ⛔ :

  • L’interactivité réduite entre les joueurs. C’est un jeu basé sur les philosophies orientales, l’agressivité et les coups de p**** ne sont pas bons pour le Karma
  • Les conditions de déplacement sur le plateau, un côté frustrant mais logique

[🧘‍♂1-5 🚸 12 ans ⏰60’ 💶36,90€]