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Makaka Editions, une mine d’or pédagogique

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Avant de nous envoler vers l’intérêt pédagogique de leurs ouvrages, il faut savoir que Makaka existe dans le monde de l’édition depuis 2007 avec pour l’objectif d’éditer des bandes dessinées ainsi que des livres-jeux au format BD. De notre côté, nous nous sommes intéressés exclusivement aux livres-jeux. En plus de se lancer dans une niche de marché, ils veulent aussi promouvoir les jeunes auteurs au point d’en avoir fait découvrir plus ou moins une quarantaine ! Bravo ! Vous ne serez pas déçu par leurs catalogues car il y a du choix avec plus de 80 titres à leur compteur.

Notre intérêt s’est porté vers cette maison d’édition lors du salon d’Essen 2019 où je me suis rendu compte du potentiel pédagogique offert par leurs livres-jeux au format bande-dessinée. Vous allez me dire mais qu’apportent-ils en plus par rapport à un livre « traditionnel » ?

Il y a principalement deux éléments qui ont fait mouche lorsque je les ai découvert. Il y a le format « BD » d’un côté et de l’autre, la question du choix. Pour le premier aspect, que vous ne soyez pas prof ou parents, vous n’avez pas manqué la vague culturelle liée à l’univers des mangas ultra apprécié par nos jeunes. D’ailleurs, dernièrement, le géant de la VOD (Netflix) propose chaque mois 3 ou 4 anime de l’auteur à succès Hayao Miyazaki. Le choix de la BD est un média auquel ils sont familiers et auront donc une plus grande facilité à se l’approprier et surtout à s’y investir. Pour le second aspect, on en revient à la question du choix. On ne peut que constater que dans notre société, on tend toujours à offrir un maximum d’interaction entre l’objet et l’individu. Il y a des dizaines d’exemples comme les services de programme à la demande, la possibilité d’interagir dans le déroulement d’une série (Black Mirror: Bandersnatch) ou encore dernièrement l’émission de la RTBF plongeant des spectateurs face à des dilemmes lors d’une situation de conflit.

Il est important pédagogiquement d’offrir à nos élèves des codes de communication auxquels ils sont habitués mais surtout auxquels ils répondent positivement. Maintenant, je ne dis pas qu’il faut jeter le roman traditionnel à la poubelle, bien du contraire. Mais, il est surtout indispensable de ne pas classifier les sortes de lecture sur une échelle de valeurs. L’important est l’investissement du jeune dans sa lecture et dans sa tâche.

Pourquoi se diriger vers Makaka Editions ? Pour la diversité des thématiques, il y en a pour tous les goûts. On a des histoires de chevaliers, de pirates ou encore des intrigues policières. Pour moi, il est impossible qu’un enfant ne trouve pas son bonheur dans l’offre proposée.

De plus, il ne faut pas oublier les nombreux cas de dyslexie que nous pouvons rencontrer au sein de nos classes. Ce type d’ouvrage, grâce aux illustrations donnant un cadre visuel, permet à l’enfant dyslexique de se concentrer sur le déchiffrage des phrases permettant ainsi de donner du sens à l’illustration. Ce support visuel permet de rendre la compréhension plus facile permettant ainsi de réduire la charge cognitive.

L’activité pédagogique

Dans le cadre d’une activité pédagogique, l’enseignant pourra travailler de deux manières en fonction des objectifs qu’ils souhaitent atteindre. Dans le premier cas, il veut travailler un style de roman bien particulier, il sélectionnera le même ouvrage pour l’ensemble de ses élèves. Par exemple, il veut travailler sur le roman policier, il peut utiliser la série « Sherlock Holmes » et s’il veut travailler le fantastique, il peut utiliser « Hocus Pocus ». Dans le second cas, l’objectif de la séquence n’est pas de travailler un style mais plutôt des aspects d’écriture. Dès lors, l’enseignant offre une diversité de titre à ses élèves afin qu’ils prennent celui qui les attire le plus. Pour autant, il n’est pas impossible de commencer son thème avec un même ouvrage afin d’en décortiquer les caractéristiques du style pour ensuite basculer dans une activité d’écriture.

Dans les deux cas, l’objectif de la lecture n’est pas une évaluation systématique comme nous avons pu le connaître lors de notre passage sur les bancs de l’école. Bien au contraire, l’objectif est de construire une pédagogie du projet grâce à ses livres.

L’objectif est de construire avec les élèves un livre-jeu au format BD. Pour ce faire, il faudra passer par différentes étapes indispensables tant dans le cours de français que dans d’autres disciplines. Dans la suite de l’article, je vais présenter cette idée en me basant sur le livre « Hocus Pocus » mais c’est tout à fait possible de le faire avec les autres ouvrages.

Dans un premier temps, il est important de travailler avec les étudiants la technique des Crossover abondamment présent dans l’univers des séries. Le principe du Crossover est d’intégrer dans une histoire des personnages venant d’une autre.

Il est tout à fait envisageable que vous demandiez aux élèves de relever les différents crossovers dans le livre. Cette étape permet de découvrir l’univers des contes traditionnel avec les Frères Grimm par exemple. Les élèves remarqueront aussi des intégrations beaucoup plus récentes comme les Pokémons avec le concept des Fabulins ou encore Harry Potter par rapport au début de l’histoire. Vous pouvez aussi sans aucun problème demander aux élèves de relever les différentes et les points communs entre les contes originel et ceux présents dans la BD. Cette étape n’est pas indispensable mais elle permet d’aborder des thématiques de cours d’une manière plus ludique.

Lors de leur lecture, à domicile ou en classe (selon les possibilités), il est important de travailler avec eux le schéma actantiel de leur histoire afin qu’ils puissent en créer un nouveau lors de la création de leurs livre-jeu.

La dernière étape réside dans la rédaction d’une histoire à partir d’une vignette venant de l’histoire qu’ils ont lu ou alors d’une autre histoire. Pour ma part, je penche vers celle d’une autre histoire pour qu’ils ne soient pas influencé par celle venant d’être lue. Bien entendu, vous pouvez y ajouter des contraintes en fonction de la matière que vous avez vu avec eux. Par exemple, cela doit être un roman policier/fantastique avec des crossover venant de l’univers ******* (celui que vous voulez). Dans le cas où vous avez laissé un libre choix sur le livre-jeu, il pourrait être amusant de donner une vignette venant du livre du voisin et vice-versa.

Exemple de vignette permettant une rédaction
Exemple de vignette permettant une rédaction

Pour finir, il y le projet final de réaliser une histoire-jeu avec sa classe. Le fait d’avoir travailler les différents éléments, vos élèves devraient être capables de structurer une histoire avec différents embranchements. C’est là où réside toute la difficulté. Pour ma part, je vous conseille d’établir le début de l’histoire de manière commune ainsi que la fin pour ensuite répartir la classe en groupe. Chacun des groupes devraient réaliser un chemin de l’histoire. Pour la mise en page, il est recommandé de travailler avec le professeur de dessin. Pour ceux qui ont la chance de travailler dans une école technique de graphisme, il est tout à fait envisageable de lier le cours de français à celui de graphisme pour les élèves dans cette option.

Il est évident que c’est un énorme projet demandant un vrai investissement sur la durée. Pour autant, les élèves vont être porteur de leur projet et en seront fier tout en travaillant tant des compétences liées à la matière que des compétences transversales.

Mais, il est vrai que vous n’avez peut-être pas la possibilité de vous lancer dans un projet pareil. C’est pour cela qu’il existe des solutions. Avant de vous lancer dans ce deuxième projet, je vous invite à travailler avec vos élèves les livres édités par Makaka pour les différentes raisons évoquées ci-dessus. Mais aussi, cela permettra aux élèves de développer une première approche de ce concept de livre avant de souscrire un abonnement à Epopia. C’est exactement le même concept que les livres dont vous êtes le héros mais cela fonctionne par des échanges de courriers. C’est le concept d’une aventure postale ! Les élèves reçoivent une lettre d’habitants d’un pays lointain demandant de l’aide. Pour cela, les étudiants devront faire des choix par écrit qui seront renvoyés par la poste. En fonction de ceux-ci, ils recevront une future lettre adaptée en fonction des choix précédents. Ainsi de suite.

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City Blox, une bricks pour tous, tous pour une bricks

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Une fois n’est pas coutume de se lancer dans un jeu pour les six ans et plus. Il est vrai que je n’ai pas souvent l’occasion de tester ce type de jeu. D’autant plus que ce jeu nous vient tout droit des pays nordiques et plus précisément du Danemark grâce à l’auteur, Jacob Berg et la maison d’édition Jacob Brick Games.

Bien entendu, je ne me suis pas mis au danois cette année… J’ai pu obtenir les règles en français grâce au distributeur Atalia qui va localiser ce jeu pour la francophonie. Partons à la découverte ludique de ce jeu destiné principalement pour les enfants pour des parties de 2 à 4 joueurs d’une durée de 15 à 20 minutes.

La cover du jeu m’a directement intrigué lorsque je suis tombé dessus. Etant un fan des Lego, je ne pouvais pas passer à côté de ce jeu mêlant mes souvenirs d’enfance et ma passion du jeu. Mais qu’en est-il au final de la ludicité de ce dernier ? Les briques de notre enfance ne font pas tout !

Au vu de l’âge, il était clair que je ne m’attendais pas à un jeu super compliqué. Il se devait d’être simple et efficace tout en donnant envie de rejouer. Ils ont réussi le pari de la simplicité tout en demandant une bonne visualisation spatiale de la part de nos enfants.

Comment cela se joue-t-il ?

  1. Vous recevez chacun 3 terrains que vous placez devant vous
  2. Vous recevez aléatoirement une carte paysage d’une couleur différente pour chacun des terrains. Chaque paysage a une découpe différente et un niveau de complexité différent.
  3. Mettez à disposition les blocs de construction
  4. Le premier joueur prend un nombre de bloc équivalent au nombre de joueurs et forme une pioche commune (mécanisme de pooling)
  5. Le premier joueur sélectionne un des blocs présents au centre de la table et ainsi de suite jusqu’à épuisement de la réserve centrale
  6. Les joueurs placent les blocs de construction sur leur terrain en essayant de faire coïncider leurs emplacements avec les trous de leurs cartes paysages sans que celles-ci ne soient placées sur la tuile terrain
  7. Si vous pensez avoir fini un terrain, placez votre carte paysage par-dessus. Si cela coïncide parfaitement, vous pouvez piocher une carte événement

Le gagnant est le premier à avoir placé l’ensemble de ses cartes paysages sur ses terrains. Dans le cas où vous n’avez pas bien placé l’un de vos blocs, vous pouvez en retirer un de la tuile.

J’en pense quoi ?

Comme vous avez pu le voir, c’est tout sauf compliqué… Pour un adulte ! Vous verrez que les premières parties avec vos enfants, vos petits cousins ou cousines ne seront pas aussi aisées pour eux. On ne peut pas dire qu’il y ait de la planification. En effet, lorsque l’on est premier joueur, on va choisir au moins un bloc qui nous conviendra sachant qu’on est le premier à pouvoir prendre dans la réserve commune. Pour autant, les joueurs restant vont devoir faire preuve de réflexion et d’ingéniosité afin d’utiliser au mieux les blocs en fonction de leur paysage.

Ce n’est pas tout ! Vos petits devront apprendre à subir des contraintes avec les cartes événements qui sont plutôt punitives… Enfin vécue comme telle par les enfants. Je vous assure en tant qu’adulte, on ne pleure ou on ne crie pas c’est injuste lors d’une partie !!! On peut dire que cela les prépare à vivre ce type de retournement afin de survivre lors de l’adolescence aux Contrées de l’Horreur XD.

Pour les enfants voulant se challenger après plusieurs parties ou dès la première, le jeu propose des niveaux de difficulté. En d’autres termes, ce jeu pourra tout à fait évoluer avec votre enfant au cours des âges de l’enfance.

La plus grande difficulté que vous rencontrerez en tant qu’adulte lors d’une partie, c’est de ne pas décourager les enfants y participant. En effet, votre capacité de spatialisation et d’agencement des pièces est plus affuté que le leur (j’espère…). Il ne faudrait pas frustrer les adversaires ce qui reviendrait à être contreproductif. Pour autant, il ne faudrait pas feindre des erreurs… Vous seriez étonné nos plus jeunes s’en rendent compte très vite et cela ne leur plaît pas du tout !

Du côté interaction, elle est assez limitée car les enfants de 6-7 ans sont concentrés sur leurs jeux sans réfléchir à prendre des blocs « embêtants » pour les adversaires. On constate un changement quand on arrive vers l’âge de 10-11 ans. L’interaction réside principalement dans les cartes événements obligeant un joueur à enlever un bloc pour un autre ou à échanger avec un autre joueur. A l’âge de 6 ans, il est normal que ce soit le jeu qui se charge de ce type d’interaction et non pas les joueurs eux-mêmes qui n’ont pas encore développé ce type de stratégie.

Du côté du matériel et de l’esthétique, moi j’accroche dans ce style « rétro » très coloré. Je trouve que la jonction entre des différents univers apporte une cohérence dans le jeu. Du côté du matériel, on ne joue pas avec des Lego mais un style ressemblant. Pour autant, ils sont d’une tout aussi bonne qualité. Les cartes paysages sont assez solides et plastifiées pouvant résister à l’attaque des jeunes enfants devant développer leur psychomotricité fine.

Nous ne pouvons pas négliger l’apprentissage développé pendant ce jeu où l’enfant se voit dans l’obligation de gérer un espace définis avec des pièces aléatoirement données pour le compléter. C’est une belle gymnastique de l’esprit que nous demandons à nos chers petits.

Finalement, lors d’une partie, vous prendrez autant de plaisir qu’eux à y jouer car l’auteurs a réuni en un endroit deux lieux communs où les adultes et les enfants partagent des agréables moments qui n’ont pas pu quitter votre esprit tout au long de la lecture de cet article.

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Petites bourgades : « Pour vivre heureux, vivons cachés ! »

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J’attends ce jeu depuis un sérieux moment ! En fait, depuis que j’ai regardé la vidéo de Rodney Smith présentant le tour de jeu. Jusqu’il y a cette semaine, ce jeu était disponible uniquement dans la langue de Shakespeare sorti tout droit de l’imagination de Peter Mc Pherson et édité par AEG. Je ne peux que remercier la maison d’édition des canards chanceux de nous offrir la possibilité d’y jouer dans la langue de Molière. Hip Hip Hourra à Lucky Duck Games. Comme je leur ai déjà dit, on doit avoir les mêmes goûts ludiques. Pour ma part, cette année, ils vont localiser et éditer des jeux que j’adore comme Grimm Masquerade par exemple. Pour ce dernier, je l’ai découvert grâce à la magnifique Becca Scott.  Elle, aussi, a réalisé une vidéo sur Tiny Town

Bon, avec tout ça, je m’éloigne du sujet de l’article, la localisation de Tiny Towns qui porte, dans sa version francophone, le nom de Petites Bourgades. Vous voilà Maire d’une toute toute toute petite ville à l’orée du bois où les ressources se font clairement rares… Mais, vous ainsi que les créatures de la forêt, vous vous êtes lancés dans l’aventure de construire votre ville paisible à l’abri des prédateurs. Les matériaux se font tellement rares que vous ne pouvez jamais en refuser un ! Cela va être un joyeux casse-tête pour développer votre ville pour qu’elle soit la plus prospère de la forêt.

Vous pourrez être jusqu’à 6 maires autour de la table pour une durée de partie de 45 minutes. La durée variera en fonction de la perspicacité des adversaires… Sur la boîte, il est indiqué 14 ans + mais, totalement accessible à partir de 10 ans. Comme déjà dit à plusieurs reprises, une localisation d’un jeu américain portera à 95% la mention 14 ans + même si c’est un Party Game.

Le but du jeu est de construire des bâtiments sur votre ville de 4X4 cases en respectant la disposition et la couleur des ressources pour les construire. En fonction du bâtiment construit, il vous offrira un certain nombre de points de victoire en fin de partie. Attention, les cases vides dans votre bourgade vous apporter des points négatifs !

La mise en place

  1. Distribuez un plateau joueur à chacun
  2. Placez la carte « Maison de Campagne » au centre de la table
  3. Mélangez les paquets de cartes « Bâtiments » en respectant le symbole.
  4. Piochez une carte de chacun des paquets « Bâtiments » et placez-les à la droite de la « Maison de Campagne ». Rangez les bâtiments non utilisés
  5. Placez les cubes ressources à proximité des joueurs ainsi que les Muildings (Meeples en forme de bâtiment).
  6. Désignez le premier joueur étant celui qui a construit le plus récemment quelque chose. Donnez-lui le marteau du Maître constructeur.
  7. Mélangez les cartes « Monuments », donnez-en deux à chaque joueur face cachée. Les joueurs en choisissent une et prennent un Muildings « Monuments ». Les cartes non utilisées sont remises dans la boîte.

Tour de jeu

  1. A chaque début de tour, le Maître constructeur va annoncer une ressource. L’ensemble des joueurs doivent en prendre une et la placer sur son plateau. Attention, si vous avez un Muildings « Entrepôts » ou que vous jouez avec la fonction « Cave », vous n’êtes pas dans l’obligation de le poser sur l’une des cases de votre plateau individuel
  2. Règles de pose de ressources :
    • Une ressource placée ne peut pas être déplacées vers une autre case
    • Les ressources sont retirées uniquement lors de la construction d’un bâtiment
    • Une case ne peut contenir qu’une seule ressource
    • Les ressources retirées d’un plateau individuel retournent dans la réserve générale
  3. Les joueurs construisent leurs bâtiments respectant les plans présents sur l’espace central de jeu. Il est important de souligner que les plans des bâtiments peuvent se lire en miroir, renversé ou pivoté. Il faut que l’agencement des ressources reste le même.
  4. Un nouveau tour peut démarrer. A ce moment, on passe le marteau au joueur à gauche du maître constructeur.
  5. Une ville est terminée lorsque vous ne pouvez plus placer de ressources ou que vous ne pouvez plus construire de bâtiments. A ce moment, vous vous retirez de la partie et décomptez vos points. Les autres joueurs continuent à développer leur ville.
  6. La partie se termine lorsque l’ensemble des joueurs ont achevé leur ville. Le décompte peut commencer ! Pour cela, vous utiliserez le carnet à cet effet ainsi que les indications sur les cartes bâtiments.

Variantes

  1. L’hôtel de ville

Cette variante va modifier la manière dont les ressources sont annoncées. Pour cela, vous utiliserez les cartes « Ressources » lors de l’annonce. Le Maire désigné devra à chaque tour tirer une carte de la pile afin d’annoncer la ressource à utiliser lors de ce tour.

Pour cela, vous mélangez les 15 cartes ressources et placez-les pour former une pioche face cachée. Les 5 premières cartes sont placées dans une défausse face cachée. Lors du premier tour et second tour, le Maire tire une carte ressource. L’ensemble des joueurs doivent placer cette ressource. Lors du troisième tour, les joueurs prennent une ressource de leur choix.

Vous répéterez ce modèle jusqu’à ce que la fin de partie habituelle arrive. Lorsque vous arrivez à la fin de la pioche, vous mélangez à nouveau les 15 cartes ressources et vous défaussez les 5 premières.

Cartes “Ressources”
  • Version Solo

Dans cette version, vous devez obligatoirement retirer certaines cartes « bâtiments » (Auberge, Bangue, Forteresse de Veronia et Tour de l’œil Opalin). Ensuite, vous utiliserez les cartes ressources. Mélangez les 15 cartes et piochez-en 3 que vous mettre face visible. Dans ces 3 premières cartes, vous pourrez choisir l’une des ressources. Une fois que vous avez placé la ressource, vous défaussez la carte et la remplacé par une autre venant de la pioche. Les conditions de fin restent les mêmes.

Mon avis

Du côté de la mécanique, j’ai apprécié la simplicité des règles. Dans les étapes de jeu, on ne retrouve pas des FAQ ou des points de règles cachés ou même des incompréhensions voir des manquements. La variabilité des parties réside totalement dans le tirage aléatoire des cartes bâtiments. Pour le reste, il n’y a rien d’aléatoire, même l’annonce des ressources ne l’est pas ! En effet, c’est un joueur qui va l’annoncer. On est typiquement dans de l’aléatoire raisonné.

On constatera un très chouette équilibrage des parties, la durée n’est pas exponentielle avec le nombre de joueurs. La durée peut varier si l’enchaînement des ressources se fait bien pour tout le monde. Ce qui est relativement rare mais cela a été mon cas dans une partie à deux joueurs.

La variabilité des parties viendra clairement des joueurs qu’ils soient concentrés sur leur plateau ou qu’ils tentent de vous pourrir votre partie. On n’a jamais le sentiment de vivre la même partie que l’on joue à 2 ou à 6 ou bien que l’on rejoue avec les mêmes personnes. D’autant plus que vous pourrez ajouter des variantes ne pouvant qu’ajouter encore plus de rejouabilité. C’est un jeu à avoir dans sa ludothèque car il ne prendra pas un coup de vieux. Pour ma part, ce jeu est un incontournable au même titre qu’un Ticket To ride ou un 7Wonders.

Cartes “Bâtiments”

Pour revenir à la simplicité des règles, il est bien clair que cela ne signifie pas que le jeu soit facile. On est dans le cas d’un jeu où les règles ont été épuré. Le superflu et l’accessoire ont été enlevé pour laisser place au cœur de mécanique. C’est un gros point fort de ce jeu. On n’a pas l’impression de réaliser une action pour rien car elles sont toutes indispensables.

Pour finir sur la mécanique, un élément clef qui assure une vraie réussite, c’est l’absence de temps mort ! A aucun moment, vous ne devrez attendre longuement la planification d’un joueur. Ici, on annonce, on prend, on pose et on construit ! C’est rapide, fluide et presque intuitif.

L’aspect interaction est clairement indirect. Elle réside dans l’annonce de la ressource en début de tour. A aucun moment, on n’aura la possibilité de voler ou de détruire un bâtiment adverse. On est face à un jeu d’optimisation… Donc, clairement, je ne vois pas l’intérêt de mettre à sac la stratégie de l’autre sauf si on veut frustrer un joueur…

Du côté de l’esthétique, les illustrations sont super belles et toutes différentes. J’apprécie la qualité des cartes mais aussi le format Tarot pour les bâtiments. Il ne faut pas oublier les beaux petits Muildings que l’on peut placer sur son espace personnel.

Pour résumer, je l’ai attendu avec impatience, je l’ai et il a une place de choix dans ma ludothèque. En aucun cas, je ne souhaite le revendre ! Surtout, qu’il y a une extension qui sort ce mois-ci mais uniquement en anglais… Arrivera-t-elle en Europe ? Je ne peux que l’espérer !!!!

Voici le lien du rule book de l’extension

J’ai aimé :

  • Clarté des règles permettant un jeu rapidement jouable sans accro
  • Longévité du jeu grâce à une variabilité des parties
  • Variantes et mode solo
  • Absence de temps mort
  • Une bonne dose de réflexion et de vision dans l’espace
  • Choix des couleurs suffisamment éloigné permettant de les distinguer
  • Qualité du matériel
  • Aspect 3D du plateau grâce au Muildings
  • Hasard raisonné

En gros, c’est un must have à avoir dans sa ludothèque !

Fond de la cover from Freepik.com

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Mystery House : Plus immersif, tu meurs !

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J’ai découvert cette bombe ludique lors du festival d’Essen 2019. J’ai mis du temps à vous en parler, non pas par oubli ou fainéantise… Non ! Non ! Non ! J’ai appris presque directement après le festival que ce jeu allait être localisé en français par Gigamic début 2020.

J’ai trouvé plus opportun de vous en parler maintenant sachant que vous pourrez bientôt y jouer dans la langue de Molière. Je sais que certains ne sont pas – suffisamment – adeptes de la langue de Shakespeare pour pouvoir aborder le jeu avec autant de plaisir.

Dans sa première édition, ce jeu est édité par Cranio Creation connu surtout avec pour Barrage, Newton ou encore Lorenzo !

Dans ce jeu coopératif immersif en temps réel d’Antonion Tinto et illustré par Alessandro Paviolo, vous incarnerez des individus devant résoudre le mystère de la maison que vous allez investir. Il est important de souligner que l’on est fasse à un jeu à aventures uniques comme pour Unlock !, Times Stories ou encore Exit. Dans la boîte de base, vous aurez déjà deux histoires dans deux univers différents. L’un se nomme le Portrait de famille et l’autre le Seigneur du Labyrinthe. Pour résoudre cette affaire, il vous faudra vous munir d’une tablette, des lampes de poches et c’est parti pour une investigation de plus ou moins 60 minutes.

Par contre, cette fois-ci, il faut respecter l’âge de jeu qui est de 14 ans. On n’est pas face à un jeu américain localisé en Europe où l’âge indiqué sert à éviter une batterie de test pour le commercialiser. Ici, on est face à des vrais scénarios qui font frissonner ! Voir épouvanter si vous êtes une âme sensible. Idéal pour une soirée d’halloween ou horreur pouvant se jouer de 1 à 5 investigateurs.

Mise en place

  • Sélectionner votre scénario
  • Placer au centre le plateau 3D en hauteur pour faciliter la visibilité et ne pas avoir une crampe au bras après 5 minutes. Vous pouvez utiliser d’autres boîtes de jeu.
  • Mettre de côté les cartes « Objets » face cachée
  • Installer les cartes « Lieu » en les insérant dans les encoches du plateau 3D. Afin de savoir où les placer dans le plateau, vous vous référez aux codes alphanumériques des cartes « Lieux ».
  • Ouvrir l’application en sélectionnant le scénario que vous avez choisi.
  • Il faut déterminer un 1er joueur qui sera aux manettes de la tablette. Cela changera au cours de la partie, c’est l’application qui vous informe quand changer.
Cartes “Objets”

Comment jouer ?

Le premier joueur nous lit l’introduction pour s’immiscer dans l’histoire et l’atmosphère du mystère planant sur la maison. Tout au long de la partie, vous allez observer la maison et son intérieur au travers des fenêtres sur les côtés du plateau 3D. Votre objectif est de trouver des indices à encoder dans l’application en vue d’obtenir des objets pour réaliser des actions dans d’autres endroits de la maison. Attention, à chaque erreur, vous perdez du temps sur votre chrono.

Pour savoir si vous avez trouvé un objet dans le lieu, vous encodez le code alphanumérique du lieu dans l’application. Une liste d’objets apparaît, sélectionnez celui que vous voyez. Dans le cas où vous récupérer un élément, l’application vous donne le numéro de la carte « objet » correspondant.

Plateau de jeu en 3D

On est vraiment dans le concept du Point & Click, on va plus loin qu’avec un Unlock !. Ici, on doit assembler et faire interagir des objets entre eux mais aussi résoudre des énigmes mathématiques. Dans certains cas, des objets vous permettront d’ouvrir des portes dévoilant de nouvelles pièces.

La partie se termine soit si vous avez dépassé le temps imparti ou si vous avez résolu l’énigme. En fonction de votre sagacité, vous obtiendrez un score obtenu en fonction de vos réussites ou de vos échecs durant la partie.

Ce n’est pas plus compliqué que cela !

Mon avis

Je surkiffe ce jeu. J’adore y jouer dans le noir avec des lampes de poches ou celle de mon téléphone. C’est la première fois que je rencontre un plateau 3D amenant dans votre maison l’escape room. On est un peu dans l’inception du jeu rendant ce jeu totalement immersif. Lorsque l’on y joue, même si c’est une maison miniaturisée et stylisée, on a vraiment le sentiment de l’explorer, de longer la façade ou encore de rentrer dans des pièces. Je suis un très grand fan des jeux Point & Click sur le net. J’ai trouvé l’équivalent dans le jeu de société.

L’autre élément important, c’est la qualité de l’application guidant votre parcours. Cela ne créé pas de frustration sur une incompréhension ou encore un aller-retour avec les règles. C’est très important dans ce type de jeu qui est limité dans le temps.

Du côté des thèmes, j’apprécie que la maison d’édition n’ait pas eu froid aux yeux en utilisant des thématiques adultes. C’est agréable d’avoir des jeux qui défini clairement son public avec la thématique. Une version édulcorée est tout à fait possible mais j’aurai été déçu de cette situation au regard de la cover de la boîte. Elle me donne envie de frissonner. Challenge réussi surtout avec la musique enveloppant la pièce d’une atmosphère bien glauque… On sent presque la brume se développer autour de la table de jeu.

Le point important, c’est la qualité des énigmes. Est-ce trop dur ou trop simple ? Ici, on reste sur du corsé. Maintenant, c’est relatif. Pour ma part, la prise de note a été obligatoire et des discussions animées ont été indispensables. Il faut surtout convaincre le maître du jeu en possession de la tablette. On n’est pas du tiré par les cheveux comme dans d’autres jeux de ce type qui ont tendance à m’irriter. Je n’apprécie pas du compliqué pour du compliqué. Ici, il y a une réelle cohérence entre les actions à mener et l’histoire développée.

Du côté de l’interaction, c’est total. Il faut discuter et échanger tout le temps. C’est 60 minutes de jeu d’équipe. On peut jouer en solo sans aucun souci. Mais, vous aurez des difficultés à gérer l’application et l’observation des lieux. L’élément le plus fun réside dans l’interaction de ce jeu. Même si j’espère que l’application sera améliorée par Gigamic sur la possibilité de revoir des textes qui sont indispensables à la résolution de l’histoire.

Du côté du matériel, on est clairement sur un jeu de qualité et bien recherché voulant renouveler le genre en apportant un matériel exotique et une véritable sensation d’escape room inversée puisque l’on doit s’introduire dans la maison. Mais ce que je retiens dans ce jeu, c’est que l’on sort des habituels énigmes logico mathématiques. Il y en a mais ce n’est pas la base du jeu. On est sur des compétences de logique entre les objets en possession et les lieux visibles par les joueurs.

Dès sa sortie chez Gigamic, je vous le recommande les yeux fermés si vous adorez la thématique « frisson » ou encore « Ghost Stories » ! Je n’ai pas encore connu une connaissance qui ne s’est pas pris au jeu !

La cover utilise une image venant de www.freepik.com