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Little Town, but Big Game !

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Cette semaine, je vais vous parler de Litte Town, un jeu de stratégie compétitif. Il y a quelques mois, j’ai beaucoup entendu parler de lui de manière très positive… Par manque de temps, je n’ai pu le tester avant. Mais, quand les résultats de l’as d’or sont tombés, j’ai de suite acheté ce jeu nominé dans la catégorie « famille ». Donc, ni une, ni deux, je l’ai testé plusieurs fois.

Première impression avant d’y jouer :

Il est vrai que les illustrations sont magnifiquement réalisées, dans la simplicité, les couleurs sont douces, on se croirait presque dans un jeu vidéo. Chapeau à Madame Sabrina Miramon, ça fait plaisir de voir la gente féminine prendre du terrain petit à petit, surtout avec un tel talent !

Comment on y joue ?

Little Town est un jeu de pose d’ouvriers où l’on récolte des ressources pour acheter des bâtiments qui nous donneront par la suite des avantages et des points de victoire. Le joueur qui possède le plus de points de victoire à la fin des 4 manches est déclaré meilleur architecte et donc gagne la partie !  Il est accessible à partir de 10 ans, pour une durée de plus ou moins 45 minutes.

Pour cela, on joue sur un plateau divisé en différentes cases de verdure, lacs, forêts et de mines. La partie se déroule en 4 manches. La première action possible est de placer son ouvrier sur un lieu stratégique : à côté de cases ressources. Car celui-ci pourra les récolter s’il se trouve sur les 8 cases adjacentes (formant un carré). Il peut donc avoir du poisson, du bois ou encore de la pierre grâce à cette première pose. Soit le joueur décide de construire un bâtiment en posant son ouvrier sur la case « chantier » et paie le nombre de ressources demandées pour la construction. Ensuite, il pourra placer sa nouvelle tuile choisie sur le plateau principal. Celle-ci lui rapporte directement un certain nombre de points de victoire (mentionné en haut à droite de la tuile). En bas de celle-ci, figure un pouvoir propre à ce bâtiment. Pour l’activer, il faut que le prochain ouvrier soit placé de façon adjacente à celui-ci et il pourra bénéficier des petits privilèges, comme échanger 1 ressource « blé » contre 5 pièces, échanger 2 ressources contre 2 de notre choix, etc.

Comment faire si nous voulons bénéficier d’un pouvoir d’un bâtiment qui ne nous appartient pas ? Pas de souci, en plaçant un de nos ouvriers de façon adjacente au bâtiment choisi, nous pouvons payer 1 pièce au propriétaire et activer une fois le pouvoir pour nous.

En fonction du nombre de joueurs, le nombre d’ouvriers par personne varie. La première manche se termine quand tous les ouvriers ont été placés, soit dans le plateau principal en vue de récolter des ressources, soit sur la case ouvrier pour construire.

La particularité est qu’à la fin de chaque manche, nous devons nourrir nos ouvriers, ce qui semble assez logique dans la réalité. Pour cela, les ressources blé et poisson sont disponibles et ceux-ci doivent recevoir un élément au choix par pion. Si nous n’avons pas de quoi les nourrir, nous perdons trois points de victoire par ouvrier qui n’aura pas été rassasié !

Au niveau du matériel, nous avons des cartes « objectif » qui rythment la partie et nous permettent d’effectuer des actions précises pour récolter davantage de points de victoire. Par exemple : « nourrir uniquement ses ouvriers avec du poisson, construire trois bâtiments dans le même tour, etc ».

Le jeu nous propose également deux variantes :

  • Le draft building, chaque joueur reçoit un certain nombre de tuiles « bâtiment » en main, en choisit une et passe le paquet à son voisin pour ensuite recommencer l’opération jusqu’à l’épuisement des cartes.
  • 1 parmi 2, en mélangeant les tuiles « blé » et « bâtiment », chaque joueur en pioche une et remet l’autre dans la boite.

Mon avis ?

En voyant la boite, je pensais que cela allait être un petit jeu rapide et assez simple. Mais, qui dit petite boite, ne dit pas forcément jeu simple ! L’air de rien, on peut y jouer de deux façons : la première, sans prise de tête et la deuxième, en étant très stratégique et « exploser » les scores ! Ce jeu plaira donc aussi bien aux débutants qu’aux joueurs confirmés en quête de stratégie pure.  

Ensuite, j’ai apprécié la lisibilité des tuiles et de ses pouvoirs, pas besoin d’avoir constamment l’aide de jeu à ses côtés pour vérifier à quoi elles correspondent, ce qui est très agréable car les symboles sont clairs et précis. Pour une première partie, certaines tuiles sont annotées d’un petit rouge-gorge, la notice nous dit qu’il est favorable de commencer avec elles. Ensuite, libre à nous de les mélanger. Cela permet une rejouabilité en fonction de chaque partie. Au total, le jeu possède 29 tuiles « bâtiment ». Et devinez quoi… Une petite oreille à Cannes aurait entendu que l’extension était en phase de conception, ce qui me réjouit déjà et enlève le seul point négatif que j’ai trouvé à ce jeu : le manque de tuile lorsque l’on y joue régulièrement comme moi !  

Parlons du matériel : rien ne manque dans la boite et tout a été pensé en suffisance. Les ouvriers n’ont pas la forme connue des « meeples » et cela augmente le cachet du jeu. Ce sont LES ouvriers de Little Town. Les ressources sont représentées par de petits cubes. On sent réellement que les créateurs ont voulu épurer le jeu ! Les couleurs choisies pour représenter les différents joueurs sont également un très bon choix, car elles sont très différentes et on ne peut les confondre lorsque nos ouvriers sont posés sur le plateau central. Cela nous permet d’avoir un visuel global plus rapide et précis.

De plus, le plateau nous propose un autre agencement de ressources à l’arrière, ce qui fait varier un peu plus les parties. Les créateurs n’ont pas oublié d’insérer un repère pour le nombre de manches (représentés par les troncs d’arbres), cela évite de se perdre dans les manches et d’en oublier.

Ce qui m’a plu, c’est que l’on pouvait interférer dans le jeu de l’autre car nous partagions le même plateau et que si nous n’avions pas assez de ressources, nous pouvions payer pour en bénéficier. On nous propose donc différentes pistes pour ne pas être bloqués !

Petite subtilité : l’âge mentionné sur la boite est de dix ans et plus… Mais si vos enfants sont habitués au monde du jeu de société, il est largement accessible à partir de huit ans !

Parlons du prix, on trouve ce jeu sur le site Philibert pour la modique somme de 22.50 € ! Le matériel et les illustrations en valent vraiment la peine ! Pour rappel, le jeu 7 Wonders Duel est exactement au même prix. Je compare donc, selon moi deux très bons jeux et tout comme lui, je vous conseille Little Town pour débuter dans le monde ludique !

Mon cœur de joueuse a néanmoins un petit regret car Little Town n’aura pas été l’As d’Or de l’année, battu par Oriflamme… Mais cela n’enlève en rien sa qualité. Bref, que de points positifs dans ce jeu dans lequel on pourrait se perdre durant de nombreuses parties d’affilées… Et n’est-ce pas justement la qualité d’un jeu excellent ? 😉 …

  • Éditeur : Iello
  • Auteurs : Shun & Aya Taguchi
  • Illustratrice : Sabrina Miramon
  • Durée : 45 minutes
  • Age : 10 ans et plus
  • Nombre de joueurs : 2 à 4
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Loser, Dutrait de crayon à la table de jeu

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Autant être honnête, lorsque j’ai vu le titre Loser, je me suis dit mais qu’est-ce que c’est ça ? Dans le monde du jeu, on a plutôt la gagne que la louze… Et bien voilà, on prend le contrepied et on décide qu’il y aura plusieurs vainqueurs mais juste un loser.

A y regarder de plus près, on voit des noms connus avec Bruno Cathala et ensuite, je vois mon deuxième illustrateur préféré. Ici, je dit deuxième mais il est sur la première marche du podium avec Biboun. Ce n’est d’autre que Vincent Dutrait. Lorsque je vois la cover, je ne reconnais pas son style graphique habituel et quand j’y regarde encore de plus près, il n’est pas illustrateur sur ce coup ! Dingue, il est auteur de jeu. Ce jeu est illustré par Aleksandra Petruk et édité par Lifestyle Boardgame (vous avez certainement entendu parler de Fabulia) et distribué par Atalia.

Pour en revenir sur le jeu, vous allez incarnez des magiciens mais, on ne peut pas dire que vous soyez super adroit avec votre baguette magique. D’ailleurs, le danger est que vous risquez de finir en grenouille pour le restant de vos jours ! Il va falloir être tactique et stratégique ou plutôt être capable de bluffer pour ne pas avoir la louze tout au long de la partie !

Loser se voit comme un jeu auquel on peut enchaîner les parties sans que l’ennui s’installe ou la répétitivité des actions grâce aux cartes « sortilièges » vous conférant des pouvoirs. Son point fort est la rapidité des parties de plus ou moins 15 minutes avec 3 à 6 joueurs autour de la table. On est clairement dans un jeu de voyage qui ravira la famille mais qui pourrait laisser sur sa faim les amateurs de gros jeux avec pleins de règles.

On peut clairement dire que la mécanique est bien rôdée et basée sur un principe de déduction des nombre restants dans les mains des autres joueurs. En effet, le jeu est composé de 19 cartes « Potions » numérotées de 1 à 19. Les cartes 1,15,16,17,18 et 19 auront un fond rouge alors que les restantes un fond bleu. Lors de la partie, vous devrez placer sur la table vos cartes « Potions » mais celle avec un fond rouge seront face cachée alors que les cartes bleues seront face visible. Cette mécanique permet d’évaluer ce qu’il reste dans la main du joueur. La partie prend fin lorsqu’il ne reste plus qu’une seule carte dans la main de chaque joueur. C’est à ce moment que vous allez devoir voter en fonction de ce que vous pensez qu’il reste dans la main des autres joueurs. Si votre vote est raccord avec la situation du jeu, vous n’êtes pas le loser de la partie.

Si le jeu se limitait simplement à des estimations de la carte restante dans la main des autres joueurs, il serait clairement léger mais Il y a de chouettes rebondissements grâce aux cartes « sortilèges ». C’est ce qui donne du peps et de la vie au jeu car cela peut rendre une partie chaotique (dans le sens positif du terme). Lors des parties, vous n’aurez pas de craintes à prendre des risques sachant que la partie se termine assez vite et que vous pourrez en reprendre une sans aucun souci.

Le côté interactif est bien là car la victoire réside dans la supposition des cartes adverses auquel s’ajoute les actions spéciales proposées par les sortilèges dans le style « Prendre une carte potion au hasard dans la main d’un joueur et lui en donner une de sa main ».

Le matériel est joliment illustré, j’ai trouvé très sympa les cartes illustrant la transformation du sorcier en grenouille.

Pour finir, même si j’ai pu être dubitatif sur le titre, on a clairement bien rigolé autour de la table tout en réfléchissant à la meilleure stratégie pour ne pas être le loser de la partie. Vous voulez passer un bon quart d’heure avec vos amis ou la famille, c’est un jeu idéal pour cela.

Comment on y joue ?

  1. Chaque joueur prend deux cartes illustrant le haut et le bas de son personnage. Il les place devant lui du côté humain.
  2. Placez les 2 cartes « Actions » au centre de la table
  3. Mélangez les 23 cartes « sortilèges » et faites-en une pioche face cachée
  4. Distribuez un nombre de cartes en suivant le tableau présent dans les règles du jeu
  5. Un tour de jeu se découpe en 3 moments : Jouer des cartes Potion / Voter / Déterminer le perdant

Lors de la première phase, les joueurs à tour de rôle vont déposer sur la table soit face visible ou face cachée des cartes « Potions ». Dans le cas où vous avez joué une carte bleue (donc face visible), vous allez pouvoir soit, activer le pouvoir de l’une des deux tuiles présente au centre de la table. Une fois que vous avez activé son pouvoir, vous la retournez ainsi le même pouvoir ne peut pas être utilisé deux fois d’affilée. Soit, le pouvoir de l’une de vos cartes « Sortilèges ».

La seconde phase prendra court au moment où il n’y aura plus qu’une seule carte dans la main de chaque joueur. Vous allez devoir maintenant voter pour déterminer si vous possédez la carte avec la plus haute valeur entre les trois sorciers. Pour cela, vous devez tendre votre main au-dessus de votre carte, comptez ensemble jusqu’à 3 et :

  • Levez votre pouce si vous pensez avoir la plus haute valeur
  • Baissez votre pouce si vous pensez avoir la plus faible valeur

Une fois que l’ensemble du vote est terminé, c’est le moment de désigner le loser du groupe. Plusieurs cas de figure se présente :

  • Le joueur qui possédait la carte la plus élevée a choisi de pointer son pouce vers le bas, pas de chance, tu te transformes en grenouille. Les autres sont sain et sauf
  • Le joueur avec la plus forte valeur est le seul a avoir levé son pouce, alors c’est le joueur avec la plus faible valeur qui se transforme petit à petit en grenouille
  • Le joueur avec la plus forte valeur a levé le pouce mais un autre (ou plusieurs) joueur qui n’a pas la plus haute valeur lève le pouce aussi, c’est celui avec la plus faible valeur qui se transforme en grenouille.
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Salade 2 points, ce jeu est délicieux !

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  • Auteurs : Molly Johnson, Robert Melvin et Shawn Stankewich
  • Illustrations : Dylan Mangini
  • Editeur : Gigamic
  • Nombre de joueurs : 2 à 6
  • Durée d’une partie : +-20 minutes
  • Age conseillé : 8+

La première fois que j’ai entendu parler de ce jeu, c’était juste un peu avant Essen 2019, grâce à une vidéo youtube de Actualol qui l’a mis dans sa ‘hottest board games list’. Il s’agissait de ‘Point Salad’ édité par AEG.

En effet, Salade 2 Points est une relocalisation en français éditée par Gigamic dans une petite boite métallique un peu comme les jeux de Cocktail Games, très sympa. Directement la simplicité du matériel, des règles ainsi que le thème attisaient clairement ma curiosité.

Mais en quoi consiste cette salade de points?

Dans ce jeu de Molly Johnson, Robert Melvin et Shawn Stankewich et illustré par Dylan Mangini (je n’avais jamais entendu aucun de ces noms non non), chaque joueur va devoir collectionner des cartes légumes et des cartes objectifs pour avoir tout simplement le plus de points et être déclaré reine ou roi de la salade !

Il y a 108 cartes qui sont réparties de la manière suivante :

  • 18 laitues
  • 18 carottes
  • 18 oignons
  • 18 tomates
  • 18 choux
  • 18 poivrons

Sur le verso de ces cartes se trouvent les objectifs (donc 108 objectifs différents !) permettant de marquer des points.

Pour la mise en place, à 6 joueurs on utilise toutes les cartes du jeu. Pour chaque joueur en moins, on retire 3 cartes de chaque légume et ainsi de suite… Donc à 3 joueurs, on va retirer 9 cartes de chaque légume (donc 54 cartes restantes).Avec les cartes restantes, on les mélange et on va créer trois piles égales, face point/objectif visible. On retourne 2 cartes de chaque pile et on les place en colonne dessous. Ces cartes représentent le marché aux légumes !

Le dernier joueur à avoir mangé de la salade entame la partie puis on joue dans le sens horaire.

A son tour, le joueur aura le choix entre 2 possibilités :

  • Soit piocher la première carte point/objectif d’une des trois piles
  • Soit piocher 2 cartes légumes disponibles sur le marché

Il place ensuite sa/ses cartes devant lui.

Action optionnelle toutefois : une fois pendant son tour le joueur peut choisir de retourner une de ses cartes point/objectif devant lui afin de la transformer en carte légume. L’inverse n’est cependant pas possible ! Le type de légume se trouvant au verso des cartes point/objectif est indiqué dans les coins de chaque carte, un peu comme dans Welcome pour ceux qui connaissent.

Une fois la/les cartes choisies, il complète si besoin les emplacements libres dans le marché aux légumes. Et pour ce faire, le joueur piochera depuis les piles correspondantes aux colonnes à compléter. Les cartes points/objectifs sont alors retournées face légume visible. Il peut arriver qu’une des piles soit vide et à ce moment-là on partage la plus grande pile en deux.

C’est alors au joueur suivant dans le sens horaire et on continue ainsi jusqu’à ce que le marché soit épuisé ainsi que les piles. Le joueur avec le plus de points est déclaré vainqueur !

Et comment calcule-t-on les points ?

Chaque joueur va considérer chacune des cartes point/objectif devant lui et voir s’ils remplissent la condition demandée (une ou plusieurs fois). Une même carte légume peut servir au décompte de plusieurs cartes point/objectif. Une même carte point/objectif peut être comptabilisée autant de fois que la condition est remplie avec les cartes légume. En cas d’égalité entre des joueurs (par exemple celui qui a le plus de choux) celui qui possède la carte point/objectif concernée l’emporte.

  • 8 points pour chaque combinaison de tomate, laitue et carotte : 8 points x 2 = 16 points
  • 5 points pour chaque paire de carottes : 5 points x 2 = 10 points
  • 3 points pour chaque carotte, -2 points pour chaque oignon : (3 points x 5) + (-2 points x 3) = 9 points
  • 10 points pour le plus grand nombre d’oignons (ou à égalité), si c’est le cas : 10 points
  • 5 points pour chaque type de légume en au moins 3 exemplaires : 5 points x 3 = 15 points
  • SCORE TOTAL : 16 + 10 + 9 + 10 + 15 = 60 points

Après le calcul des scores, s’il y a une égalité, celui qui a joué en dernier gagne la partie. Et voilà !

Et mon avis ?

Et bien j’adore c’est super bien ! Les règles sont vraiment très simples et courtes, les objectifs sont compréhensibles, les illustrations très mignonnes. C’est coloré et cela attire l’œil. Ce qui ne l’empêche pas d’être hyper malin et il va droit au but. Son efficacité est top. C’est fluide et on enchaine les parties qui sont rapides et différentes grâce aux 108 objectifs différents. Il fonctionne dans toutes les configurations (aussi bien à 2 joueurs qu’à plus).

Mine de rien, il est assez stratégique dans le sens où l’on va faire attention aux objectifs des autres joueurs et du coup les frêner dans leur course aux points en prenant des légumes qui les intéressent ou bien encore en prenant des légumes de la colonne où se trouve l’objectif qui leur permettrait de scorer.

Il est de ce fait aussi assez interactif. Le jeu aurait très bien pu marcher avec un autre thème, mais bon j’avoue que c’est assez jouissif de dire “tiens, je vais faire une stratégie carotte…” ok je sors !

Le calcul de points peut paraitre un peu fastidieux (à l’allemande). Après tout c’est une salade de points quoi ! Bref ils ont su appliquer le KISS : Keep It Simple, Stupid (quoique pas du tout stupide). En même pas 5 minutes, on est prêt à se lancer dans une partie et ça c’est tout bon quoi !

Steve

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Potomac, le jeu pour enfants de ma commune !

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Ce n’est pas sans fierté que j’écris ces lignes car oui, le jeu Potomac est d’un auteur Bruxellois Geoffroy Simon. Et plus précisément de la petite commune de Berchem-Sainte-Agathe où j’habite actuellement. Il est édité chez Djeco et illustré par Jesus Verona.Il se joue de 2 à 4 joueurs et est conseillé pour des enfants de 5 à 10 ans.

Mais bon, qu’est-ce que Potomac ? C’est vrai que la première fois que j’ai entendu le nom de son jeu, je me suis demandé ce que cela pouvait bien vouloir dire. Je regardais discrètement mon smartphone, et d’un œil vif et malin fit une petite recherche rapide pour rétorquer à ce cher Geoffroy : “ah mais oui bien sûr, ce fleuve dans l’Est des Etats-Unis voyons…”

Revenons sur le jeu !

Il s’agit d’un jeu pour enfants coopératif où ceux-ci devront aider les animaux à traverser le Potomac ainsi que la clairière afin d’arriver sains et saufs dans la forêt. Mais il y a un mais, même deux mais !

Premier “mais” : Il n’y a que deux radeaux disponibles pour traverser la rivière donc il faudra vite la traverser avant qu’ils ne soient emporter par le courant.

Deuxième “mais” : Ce sacripant de loup a élu domicile dans la clairière justement et tout ce qu’il veut c’est attraper ces animaux !

Pour ce faire les 6 animaux commenceront de la rive de départ, un radeau sera placé sur la case la plus gauche de la rivière car le courant va vers la droite et le loup sera placé dans la clairière.

Toutes les actions se feront grâce à un dé :

  • La face blanche leur permettra de déplacer un animal de leur choix d’une seule case latéralement ou verticalement (il ne peut y avoir que deux animaux maximums sur une case)
  • La face “vague” : ils doivent déplacer vers la droite un radeau. Donc tout animal sur un radeau qui avance se déplace en même temps !  Dès qu’un radeau sort du plateau, il est perdu jusqu’à la fin de la partie !  Donc c’est si les deux radeaux sont sortis du plateau, les animaux ne savent plus traverser cette rivière nom de nom !
  • La face fleur rouge (tout à gauche de la clairière) : le loup est déplacé vers les fleurs rouges d’une case et s’il est déjà sur la case fleurs rouges alors il recule d’une case
  • La face fleur jaune (tout à droite de la clairière) : le loup est déplacé vers les fleurs jaunes d’une case et s’il est déjà sur la case fleurs jaunes alors il recule d’une case

Une fois arrivé dans la forêt, l’animal ne se déplace plus mais il est possible qu’il soit arrivé sur une case ayant une carte défense. Ces cartes défenses obtenues, elles sont communes à tous les joueurs et ils peuvent les utiliser pour se défendre du loup.

En effet, dans la forêt (5 cases) il y a 4 cartes défense avec deux pouvoirs différents : stopper le loup, sauter au-dessus du loup. La partie prend fin quand les 6 animaux ont atteint la forêt et alors la partie est gagnée. Mais, malheureusement, dès que le loup a attrapé un animal, ou bien qu’un animal soit tombé dans la cascade avec le radeau.

Mon avis et celui de mes enfants 😉

J’y joue volontiers avec mes enfants âgés de 5 et 3 ans (avec de l’aide quand même pour cette dernière) car la mécanique est simple. Le jeu est moins facile qu’on ne le pense par contre.

Il est très agréable de prendre en main les figurines animaux et le loup en bois. Le plateau est très coloré et joli. Les symboles sont très clairs et on les comprend très facilement.

Lors de la première écriture de l’article, j’avais émis un petit bémol… En effet, j’aurais aimé voir des jetons défenses au lieu de cartes en papier. Ils ont été plus rapide que moi ! Ils ont été proactifs et pour le reprint, ils ont adapté cela ! Si ce n’est pas merveilleux !!! En tout cas, à chaque fois que mon fils de 5 ans est invité à l’anniversaire d’un de ses amis, c’est le jeu que j’achète.

Pour conclure, chapeau bas Geoffroy ! 😉

Je vois Geoffroy assez régulièrement à certaines soirées jeux organisées dans notre commune et tout ce que je peux vous dire sans trop en dévoiler c’est qu’il est sur plusieurs projets et je suis curieux de voir cela.

Steve

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City Blox, une bricks pour tous, tous pour une bricks

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Une fois n’est pas coutume de se lancer dans un jeu pour les six ans et plus. Il est vrai que je n’ai pas souvent l’occasion de tester ce type de jeu. D’autant plus que ce jeu nous vient tout droit des pays nordiques et plus précisément du Danemark grâce à l’auteur, Jacob Berg et la maison d’édition Jacob Brick Games.

Bien entendu, je ne me suis pas mis au danois cette année… J’ai pu obtenir les règles en français grâce au distributeur Atalia qui va localiser ce jeu pour la francophonie. Partons à la découverte ludique de ce jeu destiné principalement pour les enfants pour des parties de 2 à 4 joueurs d’une durée de 15 à 20 minutes.

La cover du jeu m’a directement intrigué lorsque je suis tombé dessus. Etant un fan des Lego, je ne pouvais pas passer à côté de ce jeu mêlant mes souvenirs d’enfance et ma passion du jeu. Mais qu’en est-il au final de la ludicité de ce dernier ? Les briques de notre enfance ne font pas tout !

Au vu de l’âge, il était clair que je ne m’attendais pas à un jeu super compliqué. Il se devait d’être simple et efficace tout en donnant envie de rejouer. Ils ont réussi le pari de la simplicité tout en demandant une bonne visualisation spatiale de la part de nos enfants.

Comment cela se joue-t-il ?

  1. Vous recevez chacun 3 terrains que vous placez devant vous
  2. Vous recevez aléatoirement une carte paysage d’une couleur différente pour chacun des terrains. Chaque paysage a une découpe différente et un niveau de complexité différent.
  3. Mettez à disposition les blocs de construction
  4. Le premier joueur prend un nombre de bloc équivalent au nombre de joueurs et forme une pioche commune (mécanisme de pooling)
  5. Le premier joueur sélectionne un des blocs présents au centre de la table et ainsi de suite jusqu’à épuisement de la réserve centrale
  6. Les joueurs placent les blocs de construction sur leur terrain en essayant de faire coïncider leurs emplacements avec les trous de leurs cartes paysages sans que celles-ci ne soient placées sur la tuile terrain
  7. Si vous pensez avoir fini un terrain, placez votre carte paysage par-dessus. Si cela coïncide parfaitement, vous pouvez piocher une carte événement

Le gagnant est le premier à avoir placé l’ensemble de ses cartes paysages sur ses terrains. Dans le cas où vous n’avez pas bien placé l’un de vos blocs, vous pouvez en retirer un de la tuile.

J’en pense quoi ?

Comme vous avez pu le voir, c’est tout sauf compliqué… Pour un adulte ! Vous verrez que les premières parties avec vos enfants, vos petits cousins ou cousines ne seront pas aussi aisées pour eux. On ne peut pas dire qu’il y ait de la planification. En effet, lorsque l’on est premier joueur, on va choisir au moins un bloc qui nous conviendra sachant qu’on est le premier à pouvoir prendre dans la réserve commune. Pour autant, les joueurs restant vont devoir faire preuve de réflexion et d’ingéniosité afin d’utiliser au mieux les blocs en fonction de leur paysage.

Ce n’est pas tout ! Vos petits devront apprendre à subir des contraintes avec les cartes événements qui sont plutôt punitives… Enfin vécue comme telle par les enfants. Je vous assure en tant qu’adulte, on ne pleure ou on ne crie pas c’est injuste lors d’une partie !!! On peut dire que cela les prépare à vivre ce type de retournement afin de survivre lors de l’adolescence aux Contrées de l’Horreur XD.

Pour les enfants voulant se challenger après plusieurs parties ou dès la première, le jeu propose des niveaux de difficulté. En d’autres termes, ce jeu pourra tout à fait évoluer avec votre enfant au cours des âges de l’enfance.

La plus grande difficulté que vous rencontrerez en tant qu’adulte lors d’une partie, c’est de ne pas décourager les enfants y participant. En effet, votre capacité de spatialisation et d’agencement des pièces est plus affuté que le leur (j’espère…). Il ne faudrait pas frustrer les adversaires ce qui reviendrait à être contreproductif. Pour autant, il ne faudrait pas feindre des erreurs… Vous seriez étonné nos plus jeunes s’en rendent compte très vite et cela ne leur plaît pas du tout !

Du côté interaction, elle est assez limitée car les enfants de 6-7 ans sont concentrés sur leurs jeux sans réfléchir à prendre des blocs « embêtants » pour les adversaires. On constate un changement quand on arrive vers l’âge de 10-11 ans. L’interaction réside principalement dans les cartes événements obligeant un joueur à enlever un bloc pour un autre ou à échanger avec un autre joueur. A l’âge de 6 ans, il est normal que ce soit le jeu qui se charge de ce type d’interaction et non pas les joueurs eux-mêmes qui n’ont pas encore développé ce type de stratégie.

Du côté du matériel et de l’esthétique, moi j’accroche dans ce style « rétro » très coloré. Je trouve que la jonction entre des différents univers apporte une cohérence dans le jeu. Du côté du matériel, on ne joue pas avec des Lego mais un style ressemblant. Pour autant, ils sont d’une tout aussi bonne qualité. Les cartes paysages sont assez solides et plastifiées pouvant résister à l’attaque des jeunes enfants devant développer leur psychomotricité fine.

Nous ne pouvons pas négliger l’apprentissage développé pendant ce jeu où l’enfant se voit dans l’obligation de gérer un espace définis avec des pièces aléatoirement données pour le compléter. C’est une belle gymnastique de l’esprit que nous demandons à nos chers petits.

Finalement, lors d’une partie, vous prendrez autant de plaisir qu’eux à y jouer car l’auteurs a réuni en un endroit deux lieux communs où les adultes et les enfants partagent des agréables moments qui n’ont pas pu quitter votre esprit tout au long de la lecture de cet article.

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Know! : est-il un jeu à connaître ?

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Aujourd‘hui, nous allons parler d’un jeu… très connecté ! Il s’agit de know ! édité par Ravensburger en 2019. Le concept est assez original : il se situe entre un jeu de culture générale et d’estimation. En effet, le but est de répondre correctement aux plus de questions possible (ou de s’y approcher) pour arriver le premier à la fin du parcours. L’originalité du jeu réside dans la vérification des réponses, car il faut faire appel à l’assistant Google. Non, vous ne rêvez pas ! Il faut bien dire « Ok Google, à quelle heure ouvre le musée du Louvre à Paris demain ? », et celui-ci vous fournira la réponse sur un plateau d’argent.

Comme le montre la question précédente, le jeu ne propose pas uniquement les mêmes questions qu’un Trivial Pursuit. Il se base davantage sur des estimations, sur l’intuition, sur le vécu des joueurs et sont donnés en temps réel (comme pour les horaires ou encore la météo). Il mélange donc la culture générale et des anecdotes ou encore des faits réels.

Le jeu vous propose différents « thèmes » : culture générale, fun (où l’assistant Google vous posera en personne la question et vous donnera la réponse après le temps imparti), intuition (qui repose sur des estimations numériques) et enfin, la catégorie « créativité » qui, selon moi, n’en est pas réellement une. Dans celle-ci, on demande plus souvent de citer des auteurs, des œuvres, des pays, des sportifs, etc. que d’utiliser sa créativité. Je m’attendais à des défis musicaux, de dessins, qui auraient réellement fait appel à la créativité.

Alors, la question que l’on m’a le plus souvent posée est la prise en main de l’assistant Google.

Est-il facile à utiliser, à mettre en place ?

Mettons-nous en contexte, nous étions huit joueurs de toutes générations et avec un parcours ludique très différent. Nous étions très enthousiasmés à l’idée de jouer différemment, avec un côté technologique supplémentaire. L’idée est géniale, mais il reste des efforts de conception à fournir : l’assistant est extrêmement sensible aux bruits qui l’entourent, perturbant ainsi la dictée au téléphone. De nombreuses fois, nous avons dû reposer nos questions, recommencer, car celui-ci ne percevait pas certains mots anglais, comme le titre même du jeu Know. Je vous rassure, nous avions bien configuré nos assistants avant la partie…

Le défaut de configuration a réellement entravé le rythme de la partie, essayant parfois durant de longues minutes d’accéder aux différents défis alors que celui-ci comprenait tout autre chose.

Nous y avons rejoué avec deux autres personnes et dans un calme absolu et victoire ! L’assistant nous comprenait. Il faut alors être dans certaines conditions pour que cela fonctionne. Un peu dommage ! D’ailleurs en parlant de ces défis, j’ai trouvé qu’il manquait une certaine progression dans les niveaux de difficulté : soit nous trouvions les questions beaucoup trop évidentes, soit l’inverse, sans juste-milieu. Nous n’avions donc pas ce côté « challenge » recherché dans ce genre de jeu.

Ensuite, pour le matériel, je lui donnerais un bon point : les cartes sont colorées, agréables à lire, le plateau est très visuel et assez grand. Petit bémol pour le manque d’ardoises/ feutres effaçables pour noter ses réponses.

Et concernant la protection des données ?

En effet, comme nous jouons de manière connectée, il est normal de se poser des questions sur la sécurité informatique. Ravensburger marque un très bon point, car il n’a pas oublié d’insérer une feuille explicative. Il nous rappelle que le jeu Know a été conçu par Google et ses sociétés affiliées et que dès son utilisation, des données sont recueillies et traitées, telles que les données vocales, la localisation, les statistiques, etc. Un lien est disponible pour plus d’informations.

Peut-on jouer sans l’assistant Google ?

Le jeu propose des cartes ayant les réponses directement écrites sous les questions. Une bonne idée en soi, mais celles-ci ne sont pas nombreuses… On peut alors se demander pourquoi jouer à ce jeu plutôt qu’à un autre. N’oublions pas que la moitié des cartes ne possèdent pas la réponse et que l’on est dépendant d’internet pour les trouver. En résumé, pour y jouer sans connexion, réduisez de moitié le contenu du jeu.

Peut-on jouer avec un autre assistant ?

Le jeu a été conçu avec Google et on nous conseille fortement de rester fidèles à celui-ci. Ils nous préviennent même d’une possibilité de mauvaise expérience de jeu avec l’utilisation d’un autre assistant.

Je regrette que l’utilisation de l’assistant ne soit pas encore totalement optimisée. On comprend lors de la lecture des règles que celui-ci est en perpétuel développement et qu’il est fort probable que les soucis rencontrés récemment ne le soient plus à l’avenir. Ensuite, je n’ai pas compris pourquoi les cartes défis (rappelons-le, où l’assistant donne lui-même la question qui ne figure donc pas sur la carte) sont présentes plus de 40 fois alors que ce sont exactement les mêmes. Serait-ce pour étoffer le volume du matériel dans la boite ?

Donc pour résumer mon avis, l’idée est novatrice et très intéressante. Les questions sont très variées et permettent à tout le monde d’au moins faire ses preuves une fois, ce qui empêche la frustration en fin de partie. L’ajout d’un buzzer pour rythmer davantage la partie est également un très bon point, il ajoute du « challenge ».

Ce que j’aime avec ce jeu, ce sont les questions fréquemment renouvelées, qui permettent une grande rejouabilité ! De plus, on sent que les créateurs ont voulu ajouter une touche d’humour dans certaines questions comme « Quelle est la consommation moyenne de papier toilette chez un Français en un an ? » ce qui assure une bonne ambiance !

Je conseille ce jeu à un public en quête de découvertes, d’expériences pour le moins originales voulant passer un bon moment entre amis. Je le déconseille aux moins de 16 ans, pour les questions parfois pointues et la nécessité d’avoir un compte Google avec des données personnelles.

Et enfin, malgré sa base compétitive, il est tout à fait jouable en équipe, ce qui nous laisse une partie de réflexion commune qui est très souvent intéressante… Le fait que l’on puisse y jouer des heures, comme très peu de temps fait de lui un jeu d’une belle adaptabilité ! Bref, malgré les bémols, c’est un chouette jeu que je recommande aux plus curieux  !

Fiche technique du jeu :

  • Éditeur : Ravensburger
  • Auteurs : Philipp Sprick & Kreativbunker
  • Durée : illimitée
  • Nombre de joueurs : de 3 à 6
  • Age recommandé : 10/16 ans et plus
  • Prix : 31,50€

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[Kosmopoli:t] cette pépite ludique !

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J’en avais entendu énormément parler notamment grâce à des retours de PEL (Paris est Ludique) 2019. J’étais de ce fait complètement teasé, ma curiosité était titillée et donc oui je l’attendais avec impatience !

Autant vous dire qu’une fois la boite tant convoitée en ma possession, j’invitais des amis (et oui, j’en ai quelques-uns ;-)) et nous commençâmes une partie. Puis une autre… et encore une ! La sauce béchamel a pris directement et l’addiction est apparue !

Ca va jaser dans le salon !

Mais bon, de quoi il retourne ? C’est ce que je vais vous expliquer dans les lignes qui suivent.

Ce jeu de communication et d’ambiance coopératif et évolutif nous emmène dans l’univers d’un restaurant en pleine ébullition où des clients venus du monde entier vont passer leur commande dans leur langue natale.

Et oui nous pouvons le dire, ce restaurant est le plus cosmopolite de la planète ! Et il faudra satisfaire ces chers clients !

Pour ce faire, vous aurez besoin de télécharger l’app mobile Kosmopolit et de ce fait posséder un smartphone ou une tablette ainsi qu’un casque ou des écouteurs.

En effet, un joueur prendra le rôle de la serveuse et c’est à elle/lui que viendra l’honneur de gérer l’application. On y introduit le nombre de joueurs, les continents d’où viennent les clients, ainsi que la difficulté voulue… et puis hop c’est parti et vous avez 6 minutes pour terminer le service !

Seule la serveuse entendra les commandes des clients (d’où la nécessité de posséder des écouteurs) et devra répéter le mieux possible ce qu’elle entend au joueur qui aura le rôle du maitre d’hôtel ainsi que la table correspondante. Elle peut écouter autant de fois qu’elle le veut une commande à une table. Mais à partir du moment où elle prend la commande d’une autre table, si elle revient à une table où un client a déjà passé une commande, vous aurez des pénalités !

Une belle bande pour le service 😉

Et oui, on ne fait pas répéter ces clients comme ça, non mais !

Le rôle du maitre d’hôtel est lui primordial car c’est lui qui tentera au mieux de retranscrire sur un carnet l’intitulé ce qu’il a entendu ainsi que les numéros de table correspondants. (D’où la nécessité d’avoir de quoi écrire). Il transmettra ces infos aux joueurs restants qui incarnent les cuistots.

Ceux-ci doivent alors chercher le plat correspondant dans leurs cartes. A savoir que chacun des joueurs cuistot aura reçu un paquet de cartes dédié à un continent. Chaque paquet de cartes continent est composé de plusieurs cartes langages, et à chaque carte langage est attribué 6 plats différents translitérés dans la langue de Molière (en français quoi). Quand un cuistot pense avoir trouver le bon plat, il faut désormais aller chercher le bon aliment principal qui compose le plat en question.

Là encore, chaque type d’aliments correspond à un paquet de cartes spécifique. Les cuistots doivent donc bien s’organiser afin de récupérer le bon aliment. Ils donnent les aliments ainsi que les cartes langage au maitre d’hôtel qui l’assigne correctement à la table et celui-ci donne le tout à la serveuse.

Elle encodera ainsi les réponses grâce à l’application pour satisfaire les clients… ou pas (et là c’est la pénalité) ! Attention toutefois, si vraiment tout le monde est perdu, la serveuse a la possibilité de demander un indice à un client pour savoir de quel continent il vient. (il y aura aussi un malus dans ce cas-là bien évidemment).

Une fois que les 6 minutes sont écoulées, le service est terminé et on peut alors voir si l’on a réussi ou pas dépendant du niveau choisi. Cela permet entre autres de débloquer d’autres niveaux dans lesquels le nombre de table augmentera.

De nouvelles cartes langues et de nouvelles cartes aliments vont aussi être ajoutées au fur et à mesure des parties réussies. D’où l’aspect évolutif du jeu. Le temps, lui, restera toujours le même c’est à dire 6 minutes.

Un jeu évolutif qui ne perdra pas de son souffle !

Mon avis dans tout cela

L’année 2020 commence ludiquement sur les chapeaux de roues. Ce jeu est un OLNI (Objet Ludique Non Identifé). Pour tout vous dire, j’aurais même cru qu’il allait faire partie des nommés pour l’As d’Or tellement il est original et addictif.

Je suis complètement fan du jeu car les règles sont simples et l’on commence assez vite à jouer, on ressent le rush d’un restaurant et en plus, qu’est-ce qu’on se marre en entendant la serveuse répétant tant bien que mal ce qu’elle vient d’entendre !

Et on en redemande ! A peine un service terminé que l’on veut recommencer et cela pour moi est vraiment le signe d’un bon jeu ! C’est le jeu que je conseille à tout le monde en ce début d’année (joueurs néophytes comme confirmés).

Les ingrédients, appétissant non ?

On pourrait éventuellement craindre des parties à répétition, mais le fait que le jeu évolue ajoute du challenge. Mais aussi, chacun des joueurs veut faire la serveuse pour entendre ces fameuses commandes !

Pour vous dire, avec les amis, on a même poussé la chose en mettant le joueur qui faisait la serveuse dans une autre pièce et le maitre d’hôtel qui faisait le va et vient entre les cuistots et la serveuse. Les cuistots n’entendant ainsi QUE le maitre d’hôtel ! Sacré challenge mais tellement drôle !!!

Les jeux à application ne me dérangent pas du tout, que du contraire j’en suis même plutôt le premier fan. Ici il est clair qu’elle est obligatoire au bon déroulement de la partie. On (enfin la serveuse) va en effet entendre les plats prononcés par des natifs.

Interaction, communication et bonne ambiance seront au menu ! 😉

Donc oui, foncez tête baissée ! Shut up and take my money! Et j’en rajoute un peu même pour le pourboire. Il est également à noter qu’en plus des règles de jeu, un livret d’une soixantaine de pages se trouve dans la boite. Y sont expliqués en détail le making-of du jeu, et ça c’est vraiment sympa vu l’immense travail de collectes de données que ce jeu a demandé !

Fiche technique

  • Auteurs : Florent Toscano (notamment auteur de Apocalypse au zoo de Carson City) et Julien Prothière (co-auteur de Dream on!)
  • Illustrateur : Stéphane Escapa ( dont je viens de découvrir qu’il avait fait plusieurs collaborations avec Roberto Fraga)
  • Editeur : Jeux Opla (Apocalypse au zoo de carson City, Le Bois de Coua2sous, La marche du crabe…), soulignons également le fait que leur démarche dans la fabrication des jeux est écoresponsable
  • Age : à partir de 9 ans
  • Durée : Moins de 30 minutes
  • Nombre de joueurs : 4 à 8 joueurs

Auteur – Steve

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Wangdo, la rencontre du Bibimbap et de la fondue

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Faisons un bon en arrière dans le temps pour atterrir à l’époque médiévale asiatique avec un léger twist… Ce sont des ours qui dominent les territoires. Bien entendu, nous arrivons au plus mauvais moment, c’est l’heure que l’un des quatre clans s’emparent du trône. La meilleure manière d’y arriver est de…. se balader dans le royaume bien entendu, vous pensiez à autre chose, j’imagine. Lors de votre balade dans le royaume, vous devrez acquérir les faveurs des zones en érigeant des statues vous permettant d’acquérir des compétences en éducation, en commerce, en religion et au niveau militaire.  

On peut dire que ce jeu a clairement voyagé au pays du Soleil Levant ou presque en empruntant la route de la Soie. Petit récap, les auteurs Frank Crittin, Grégoire Largey et Sébastien Pauchon sont suisses mais la maison d’édition coréenne lançant ce jeu en 2018 est Mandoo Games. Pour finalement être localisé par un éditeur français en 2020. C’est du parcours ! Dans ce jeu, vous pourrez incarner l’un des 4 héritier possible au trône pour une partie de maximum 30’. Ce jeu se joue à partir de 8 ans pour un prix de 39,90€

A y regarder de plus près, on est sur un jeu clairement abstrait se basant sur la théorie des 4 couleurs sur laquelle on a mis une jolie thématique. D’ailleurs, j’ai trouvé très sympathique d’avoir des informations sur la conception du jeu et une interview des auteurs. Ils ne s’en cachent pas qu’ils ont commencé par réfléchir à la mécanique avant d’y développer un thème.

Comment y jouer ?

  • On installe le plateau centre de la table. En fonction du nombre de joueurs, on utilise l’extension de plateau ou pas. De 2 à 3 joueurs, vous jouez sur le plateau réduit et à 4 joueurs, vous rajoutez l’extension de plateau. Il ne faut pas oublier qu’en deçà de 4 joueurs, vous devez retirer 2 jetons représentant chaque objet avec l’un marqué d’un sceau et l’autre sans.
  • Chacun des joueurs prend son personnage en le mettant sur la face correspondant au nombre de joueurs. La différence réside dans le nombre d’objets à récolter.
  • Après avoir retiré les 8 jetons (dans une partie de 2 à 3 joueurs) mélangez les jetons face cachées et placez-les sur les villages représentés sur le plateau.
  • Remplacez au fur et à mesure les jetons symbolisant un ours en mettant à la place un stèle prise au hasard dans le sac.
  • Lorsque les 4 jetons « ours » ont été remplacés, les joueurs piochent 3 stèles « ours » depuis le sac.
  • Placez une stèle de chaque couleur sur l’espace temple qui leur est dédié.
  • La partie peut commencer après que vous ayez désigné le premier joueur. La manière n’est pas précisée. Remettez-lui le jeton 1er joueur.

Comment se déroule un tour de jeu ?

Chaque joueur a la possibilité de réaliser une seule action parmi les suivantes :

  • Piochez 3 stèles dans le sac
  • Prendre 2 stèles depuis l’espace temple
  • Posez une stèle sur un village afin de s’emparer du jeton

C’est dans la pose de la stèle que réside la mécanique du jeu basée sur la théorie des 4 couleurs. Cette théorie prend comme postulat qu’il ne faut que 4 couleurs pour colorier une carte sans qu’à aucun moment deux couleurs identiques soit adjacentes. Je vous mets une petite vidéo explicative de cette théorie.

D’une part, pour pouvoir poser votre stèle, elle doit être d’une couleur différente d’une ou des stèles d’une ou des villes adjacentes. Mais, en plus, vous devez payer son coût de construction équivalent au nombre de stèle connectée à celle que vous venez de poser. Ces stèles vont venir se positionner dans l’espace temple de la couleur correspondante. Dans le cas où vous remplissez le temple de 4 stèles de la même couleur, vous les remettez dans le sac et vous avez la chance de pouvoir prendre une de votre choix car vous venez de finaliser un rituel.

  • Lorsque vous avez réussi à réunir le nombre de jeton de la même famille comme indiqué sur votre plateau individuel, vous prenez une carte « bonus » vous donnant un avantage au cours de la partie.

Mon avis

En tant que professeur de géographie mais n’étant pas un amoureux des maths, j’ai apprécié la découverte de la théorie des 4 couleurs au travers d’un jeu de société. Lorsque l’on regarde la mécanique, elle est relativement simple avec des actions ne permettant pas une certaine ambivalence sur leur réalisation. C’est assez appréciable pour un jeu de 8 ans et plus. On est clairement dans un jeu abstrait et très mathématique qui a recouvert une superbe illustration.

Avec Wangdo, vous initierez vos petits bouts à un jeu de stratégie et d’anticipation sans aucun souci car il revêt des agréables illustrations et un très chouette matériel. Cela fonctionnerait aussi avec des cubes de couleurs mais cela serait beaucoup moins attractif pour le public visé.

Les enfants vont devoir quand même se casser les méninges pour avoir les bons ours afin de réaliser leurs actions tout en ne donnant pas l’avantage aux joueurs suivants qui pourraient réaliser un rituel permettant une prise davantage sur la partie.

Du côté de l’interaction, on est clairement dans de l’indirect, vous allez poser vos stèles à des endroits embêtant l’adversaire volontairement ou involontairement, tout dépend de votre type de jeu… Pour autant, cela s’arrêtera à ça sauf si vous avez la chance d’avoir une carte « bonus » vous permettant d’échanger vos stèles contre celle d’un autre joueur.

Les cartes « bonus » apportent un petit supplément au jeu mais je ne les trouve pas indispensable. Elles accélèrent le rythme du jeu et favorisent un peu plus le joueur qui a déjà une avance.

Du côté de l’esthétique, lors de la réception de la boîte, j’ai cru un instant avoir un jeu illustré par Vincent Dutrait (que j’adore, il est dans mon top 3 des illustrateurs). Maintenant, ce jeu est juste magique pour les enfants avec les plateaux individuels qui sont très très beaux autant que solide. Les stèles sont dans une sorte de gomme assez rigides. C’est très sympathique d’avoir le plateau qui se remplit au cours de la partie. Ca lui donne du volume.

Il est important, en tant que bloggueur, de juger ce jeu au regard de la volonté de l’auteur et non pas de ses goûts. En effet, pour ne pas le citer Gus & Co, je le trouve extrêmement critique vis-à-vis de ce jeu et surtout des joueurs y prenant un sérieux plaisir. La terre n’est pas uniquement peuplée de gros gamers. Maintenant, si je devais donner mon avis en tant que joueur, il est sympathique mais étant un amateur de jeu costaud, on comprend vite la mécanique et la méthode pour arriver à remplir son plateau individuel. Pour autant, c’est clair que je le ressors sans hésiter avec amis ou lors de mes après-midi ChocolaDés où il y aura une place de choix.

Mon chat s’invite pendant la séance photo !

Wangdo se veut être un jeu familial donc accessible à un grand nombre avec des règles simples, des parties courtes au cours de laquelle vous développerez une stratégie ainsi qu’un matériel de qualité et des sympathiques interaction indirecte. On est face à un super gateway permettant une introduction dans le monde ludique tout en douceur. Je ne pense pas que l’on a eu les mêmes critiques sur KingDomino alors que celui-ci fait aussi partie de cette catégorie.

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Ishtar : « Savez-vous planter les choux à la mode de chez nous ? »

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Il a fait parler de lui à Essen et bien même avant car il réunit des grands noms du monde ludique avec du côté des auteurs Bruno Cathala accompagné d’Evan Singh et du côté des illustrateurs, Biboun. Je vous en avais déjà touché un mot avec d’autres jeux dont « La Citadelle du temps édité par FunForge ». A nouveau, je suis conquis par son univers graphique.

Dans ce jeu édité par Iello, vous incarnerez un jardinier devant faire pousser des plantes en plein d’un désert babylonien, d’où le nom du jeu faisant référence à la déesse non pas pour ses fonctions mais pour la porte qui fut érigée par le roi Nabuchodonosor II. Un peu d’histoire, cela ne fait de mal à personne !

Autour de la table, vous serez maximum 4 jardiniers de minimum 12 vous efforçant à faire pousser des magnifiques fleurs dans le désert pour une durée de maximum 60 minutes. Ce jeu fonctionne sur mécanisme de placement de tuile afin de collecter des ressources pour réaliser des actions vous amenant des points de victoire en fin de partie. A cela s’ajoute des mécanismes complémentaires permettant l’élaboration de diverses stratégies. Une mécanique simple amenant à un jeu fluide et accessible par un grand nombre de joueurs. On est sur du familial +.

Le pitch de départ du jeu est le suivant : « La légende raconte qu’une nuit, le jardinier de la Reine tomba d’épuisement dans le désert. A bout de forces, il pleura de longues heures durant. Quels que fussent ses efforts, il lui était impossible de faire pousser la moindre fleur en ces terres arides ! L’une de ses larmes, pourtant, traversa le sable et atteignit l’autre monde. Elle fut délicatement recueillie par la déesse Ishtar, qui en fut émue. D’un souffle, Ishtar renvoya la goutte d’eau en direction de la surface, où elle jaillit alors en une inépuisable fontaine. Eternellement reconnaissant, le jardinier jura alors de tout mettre en œuvre pour créer les plus magnifiques des jardins… »

Mise en place

  1. Installez le plateau modulaire central. Le nombre d’élément dépend du nombre de joueur.
  2. Installez les fontaines aléatoirement sur les emplacements prévus à cet effet
  3. Placez les pierres précieuses sur les endroits correspondant à leurs couleurs
  4. Installez le plateau annexe où se trouvent les tuiles « parterre ». Pour cela, vous devez placer aléatoirement les 6 tuiles ovales indiquant la forme des tuiles « parterre » à venir déposer.
  5. Placez les tuiles « parterre » en fonction de la forme indiquée. Il faut s’assurer que la première tuile de chaque pile soit marquée d’une goutte d’eau.
  6. Chacun des joueurs y place un de ses trois jardiniers
  7. Chaque joueur reçoit un plateau individuel, 2 jardiniers ainsi que 2 pierres précieuses mauves
  8. Sur le côté, après avoir mélangez le parquet de cartes « arbres », retournez face visible 5 cartes. Placez sur chacune d’entre elle le meeple « arbre »

Comment on joue ?

  1. Déterminez le premier joueur au début du jeu
  2. Sélectionnez une tuile végétation en plaçant l’arrosoir devant pour le premier joueur au premier tour. Ensuite l’arrosoir se déplace de 1 dans le sens horaire. Si vous voulez avancer plus loin, vous devez dépenser un nombre équivalent de pierres précieuse à celui de déplacement supplémentaire
  3. Placez la végétation sur le plateau principal en respectant les conditions de pose à savoir : « il faut démarrer sur une fontaine », « ne pas toucher une autre fontaine avec le même parterre », « ne pas toucher le parterre d’un concurrent ».
  4. Collectez les pierres précieuses se situant en dessous de la tuile que vous venez de poser.
  5. Réaliser les actions spéciales possibles de la tuile que vous venez de poser. Les actions possibles sont la pose d’un de vos jardiniers afin de maîtriser le territoire ou vous permettre de réaliser une amélioration sur votre plateau individuel. Il y a un troisième symbole vous permettant de choisir l’une des deux actions précitées de votre choix.
  6. Plantez un arbre. Pour cela, dépensez les pierres précieuses indiquées sur la carte et ensuite venez le placer sur un espace de gazon de votre parterre.

En fin de partie, vous gagnerez des points de victoire selon différents critères dont :

  • Les points des arbres plantés
  • Le nombre de fleurs de vos parterres continus
  • La couleur des fontaines
  • Les points de victoire liés au développement des capacités de votre plateau individuel

Mon avis

On est dans du familial + et idéal pour introduire les enfants à des jeux vers des mécaniques plus élaborées. Les règles s’expliquent en 5 à 10 minutes montre en main permettant de plonger dans une partie sans que les joueurs soient embrouillés par un méli-mélo de règles.

Des règles simples ne riment pas avec un jeu simple. Ce jeu n’est pas du tout en déficit de stratégie au contraire. Il demandera de la planification afin de développer sur le plateau son parterre le plus intéressant en quantité de fleurs tout en collectant un max de pierres précieuses pour s’acheter des arbres. Sans oublier, la frustration qui peut se développer quand on se retrouve dans une situation de blocage. Maintenant, c’est le but du jeu ! Empêchez les autres joueurs de développer au mieux leurs parterres de fleurs. J’avoue que cela peut donner des boutons chez certains joueurs mais aussi chez les plus jeunes qui pourraient avoir un sentiment d’injustice ou d’acharnement.

Pour ma part, c’est ce qui me plaît dans le jeu même si je râle et boude quand on me vole la tuile sous mon nez. Mais, le plaisir réside dans cette réflexion d’adaptation constante. Un jeu qui demande une belle flexibilité stratégique.

On peut dire qu’il y a une forme d’interaction mais clairement indirecte. On n’ira jamais bousiller le parterre de son voisin en sautant à pieds joints dessus. On va juste tout mettre en œuvre pour l’embêter en le regardant avec un sourire en coin…

La plus grosse difficulté pour moi, en tant que dyslexique, est la visualisation dans l’espace des tuiles. J’ai besoin de retourner dans tout les sens ma tuile pour envisager le meilleur coup. Et avec cela, souvent, je manque le meilleur coup qui était juste à côté. Les personnes avec une bonne visualisation dans l’espace, on un net avantage ici.  

Gus & Co estime que l’on est venu plaquer un thème sur une mécanique. Quand on y regarde, on peut entendre le point de vue mais dans un jeu où la mécanique est le placement de tuile, quel thème n’est pas posé dessus ?

Pour moi, même si on sent bien que l’auteur a travaillé sur la mécanique pour développer ce jeu, il y a un véritable effort pour que celle-ci colle au thème. On développe des parterres de fleurs et on y fait pousser des arbres. Que faites-vous d’autres quand vous plantez une fleur ? Vous la prenez et vous la poser en sol. On fait exactement la même chose mais avec des tuiles ou des meeples « arbres ».

Du côté de l’esthétique du jeu, c’est juste magique d’y jouer. J’ai vraiment l’impression de voir un jardin d’Eden se développer sur ma table à manger. On a vraiment la sensation de faire fleurir le désert. Il ne faut pas nier l’importance graphique du jeu permettant une immersion dans le thème. Comme je le répète, j’apprécie toujours les illustrateurs et/ou maison d’édition qui prennent le temps de réaliser un dessin différent sur chacune des cartes (quand cela se justifie). Cela rajoute du « joli » au jeu mais aussi une forme de personnalisation de son jardin.

Si je voulais pousser la réflexion plus loin, j’aurai apprécié que les tuiles « parterre » soient composées de différentes fleurs.

Pour finir, c’est un jeu que je recommande aux familles mais aussi aux joueurs voulant démarrer la découverte des jeux plus « ardus ». Avec Ishtar, ils rentreront tout en douceur et sans frustration dans la compréhension des règles. Il y en aura lors des parties quand ils seront bloqués par d’autres joueurs.

La thématique est vraiment agréable avec ce côté écologique, on plante des arbres et on fait du joli. Je trouve que cela change des jeux où l’on se combat ou on se domine les uns les autres. On est dans du relativement pacifique. Pour finir, on peut aussi introduire des notions historiques avec ce jeu, ce qui n’est pas pour me déplaire !

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Paranormal Detectives : « Élémentaire, mon cher fantôme »

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Je l’attendais depuis Paris Est Ludique et j’ai eu la chance de pouvoir l’avoir lors d’Essen. J’ai mis du temps à écrire à son sujet et cela n’a rien avoir avec le jeu. Depuis Essen, mon planning est devenu totalement fou et je me suis mis à écrire plus activement ces derniers jours. Et cela fait plaisir clairement !

Comme vous l’aviez vu dans ma story, je n’ai pas pu résister au fait de le sortir pour ma soirée halloween. C’était l’occasion rêvée et idéal. Pour autant, il ne sort pas une seul fois l’an, il est ressorti à plusieurs reprises tant avec les amis, la famille que lors des soirées jeux. Il est idéal pour mettre de l’ambiance et introduire une soirée jeux.

Lorsque j’en parle autour de moi, les novices sont intrigués et adhère direct au concept du jeu. Pour les plus gamers, la plupart du temps, ils me disent « encore une jeu de détectives » mais une fois, la première partie passée, ils sont majoritairement d’accord pour dire que c’est un thème déjà bien exploité mais les auteurs Marcin Laczynki et Szymon Malinski ont apporté un plus grâce à la mécanique mais surtout à la variété des actions et des outils disponibles.

Dans ce jeu vous serez entre 2 et 6 joueurs autour de la table dont 1 sera le fantôme et les autres les détectives paranormaux pour une durée de 45 minutes. En voici le pitch de départ : « Vous ouvrez les yeux et vous avez le plus grand choc de votre vie : elle vient de se terminer et vous êtes un fantôme, en train de flotter dans les airs ! Terrorisé, vous vous penchez pour regarder votre corps et vous voyez qu’un groupe étrange s’est rassemblé autour de votre dépouille mortelle pour l’étudier avec fascination. Ce sont des… détectives ! C’est bien. D’une façon ou d’une autre, il faut que vous communiquiez avec eux. Il faut qu’ils découvrent comment votre vie s’est terminée et qui est responsable pour que le coupable puisse être traduit en justice et que vous puissiez reposer en paix »

Ce jeu édité par Lucky Duck Games et illustré par JocArt est réservé à un public averti à partir de 12 ans mais pour certains scénarios, il faudra attendre que les joueurs soient plus âgés. Il est clairement indiqué « Parental Advisory ».

La mécanique principale du jeu est celle de la déduction grâce à un ensemble d’indices laconiques donnés par le fantôme. Au cours de la partie, les détectives vont poser des questions au fantôme en et celui-ci devra répondre à la question. Cela paraît simple, mais attendez. Les détectives doivent utiliser à chaque fois une carte « Action » en posant leur question. Ces cartes « actions » obligent le fantôme à répondre avec certains outils à sa disposition.

Un point positif et très agréable, c’est la diversité des modes de jeu. On peut tout à fait se lancer dans une partie compétitive et puis avec un autre scénario basculé sur une version coopérative. Pour ma part, c’est la version compétitive qui m’amuse le plus et qui met le plus de tension dans le jeu.

La mise en place de la version compétitive

  1. On place au centre de la table le plateau principal
  2. A côté du plateau principal, mettez à disposition les différents éléments de communication comme le jeu de tarot, les cordes du pendu, les marqueurs, etc).
  3. Chaque joueur prend le paravent de son personnage excepté le fantôme qui reçoit sa feuille Fantôme, la carte histoire et 3 cartes « Action »
  4. Les détectives reçoivent des cartes « Action ». Leur nombre varie en fonction du nombre de joueurs autour de la table. Ils reçoivent aussi une feuille Enquête et un stylo.
  5. Dans la version coopérative, vous jouerez sans les paravents

Comment on joue ?

Le but des détectives est de pouvoir répondre aux différentes questions qui sont : Qui ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Arme ?

  1. Le Fantôme prend connaissance de sa fiche Histoire. Sur le plateau principal, il vient placer des marqueurs « Blessure » à l’endroit indiqué par sa fiche Histoire. Il est possible qu’il n’y en a pas. Il vient aussi indiquer le sexe de la victime. Pour finir, il lit là haute voix a description faite de la victime au moment de son décès. C’est le texte en bas à droite en italique sur la fiche Histoire.
  2. On détermine le premier joueur, ce sera le dernier a avoir vécu une situation effrayante.
  3. Dans le sens horaire, les détectives chacun à leur tour vont poser une question, ne pouvant pas être répondu par « Oui » ou « Non », au fantôme en jouant une carte « Action ». Cette carte détermine la manière dont le Fantôme doit répondre. Il utilisera soit les cartes de Tarot, la carte du pendu ou le Ouija par exemple. Dans les exemples de question, cela peut aller du « Qui t’a tué ? » à « Etais-tu seul quand tu es mort ? » en passant par « Quel a été ton dernier mot ? ».
  4. Une fois la réponse du Fantôme donné, le joueur défausse la carte qu’il a utilisé. Elle n’est jouée qu’une seule fois.
  5. Une fois la réponse donnée, le détective peut soumettre une réponse au Fantôme. Mais, attention vous n’avez que deux essais lors de la partie.  Dans le cas où le détective à répondu correctement au 5 questions. Il est le vainqueur. Dans le cas contraire, le Fantôme lui indique le nombre de bonne réponse en écrivant un chiffre sur sa plaquette.
  6. Si le Fantôme estime que les enquêteurs pédalent dans la semoule, il peut jouer l’une de ses cartes Action afin de leur délivrer un message. Dans ce cas-ci, aucune question n’est posée mais l’ensemble des détectives peuvent interpréter la réponse.

La partie se terminera de deux façons :

  • Soit, un détective résout l’affaire
  • Soit, l’ensemble des Actions ont été épuisées et chacun des détectives a tenter à 2 reprises de résoudre l’énigme mais n’y est pas arrivé. Dans cette configuration, c’est le joueur ayant trouvé le plus d’indices qui l’emporte.

Mon avis

Il rentre dans ma catégorie coup de cœur de l’année. On prend vraiment un sérieux plaisir à jouer et à enchaîner les parties afin de les résoudre. La dernière fois, on s’est fait trois histoires sans voir le temps passer ou que l’un des joueurs soit lassé.

C’était plutôt l’inverse, on se battait pour être le fantôme. Pour en revenir à ce que me disait certains joueurs assidus sur « encore un jeu de détectives ». On pense tout de suite à Mysterium mais on en est bien loin sur la mécanique et la complexité.

Avec Paranormal Détectives, il faudra être habile en déduction et en communication. Lors de notre première partie, un joueur a demandé « Quel bruit as-tu fait lorsque tu es mort ? », le Fantôme a répondu « Argn, Aaaaarrh ». Cela a valu l’hilarité dans le groupe. Mais cela démontre aussi qu’il faut bien réfléchir à la manière dont on pose la question afin d’obtenir la réponse souhaitée.

De l’autre côté, il faut un Fantôme inventif et performant pour qu’il soumette les meilleurs indices possibles. En effet, en plus, de trouver la meilleure manière de faire deviner la réponse, vous aurez une contrainte donnée par la carte « Action ». Ces contraintes sont au nombre de 9 :

  1. Tablette de spiritisme
  2. Plume d’Oie
  3. Murmure des ténèbres
  4. Noeud du pendu
  5. Cri du fantôme
  6. Fantômètre
  7. Toucher du fantôme
  8. Miroir hanté
  9. Cartes de tarot

La mécanique est bien rôdée et fonctionne bien et est très vite assimilée. La plus grosse difficulté dans ce type de jeu, c’est qu’il faut tomber sur les bons joueurs car tout le plaisir repose sur l’investissement et la participation concrète et active de chacun. Cela permettra en tout cas de ne jamais avoir deux fois la même partie.

D’ailleurs, à ce sujet, la question de la longévité du jeu m’a été évoquée à plusieurs reprises. A l’opposé de Mysterium, vous devrez jouer avec des scénarios pré-écrit (rien ne vous empêche d’en créer un ou plusieurs), où c’est le Fantôme qui créé son histoire en associant des cartes derrière son paravent. Et bien, même avec Paranormal, il faut un certain temps pour épuiser le Deck mais aussi l’application (gratuite) donnant un total de 56 histoires.

Le côté interaction est à son maximum car la mécanique et le sel du jeu en dépend totalement. Au point, où dans les règles, on vous soumet l’idée de demander si tout le monde se sent à l’aise dans le fait de devoir se toucher. En effet, avec la carte Toucher du Fantôme et Plume d’Oie, vous devrez dessiner dans le dos d’un des détectives et avec l’autre, vous devrez dessiner en tenant la main de l’un des détectives. Je trouve cela intelligent de l’avoir noté dans les règles du jeu car il est vrai que certaines personnes n’ont pas envie de ça surtout quand ce n’est pas en famille ou avec des amis. Dans la même suite d’idée, l’éditeur à pris la peine de signifier lorsque le contenu de l’histoire était inadapté à un public plus jeune grâce à un logo « Parental Advisory », c’est souvent dans des histoires abordant des thématiques liées au sexe, à la drogue ou à la violence.

Pour finir sur le matériel, il est de qualité et devrait tenir la route assez longtemps. J’attends de voir pour les cordes du pendu si le métal à l’intérieur ne finira pas par céder. Une dernière petite remarque porte sur l’épaisseur des marqueurs des détectives. Certains joueurs auraient préféré des plus fin pour pouvoir noter plus lisiblement sur leur fiche d’enquête.

Pour terminer, c’est clairement un jeu à mettre autour de la table lors de ces longues soirées d’hiver pour mettre pleins de fun, de réflexion et de la communication autour de la table. Cela vous changera des discours en boucle et identique de Tata Simone lors du réveillon !

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