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Adventures in Neverland : « Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire » @WaltDisney

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Dans quelques jours se lance le Kickstarter « Adventures in Neverland » édité par Black Box Adventures. Actuellement la date de lancement du Kickstarter est prévue pour le 28 avril à 19H00 mais pourrait (je n’espère pas) changer à cause du COVID-19.

Qui n’a jamais voulu prendre les rênes de son personnage favori afin d’influencer ses choix et son histoire ? Dans l’histoire de Peter Pan, qui n’a jamais voulu combattre le Capitaine Crochet ou encore aider les enfants perdus ? Avec Neverland, vous aurez la possibilité de créer votre propre narration, cela dépendra uniquement de vous ! 

Je vous en avais déjà parlé lors de ma découverte durant le Brussel Games Festival de 2019. J’ai vraiment adoré la thématique autant que le gameplay. On est à l’intersection entre du jeu de rôle et du jeu de plateau. On va pouvoir équiper son personnage en fonction de ce que l’on découvre sur l’île ainsi que sa trajectoire grâce à ses choix permettant ainsi de créer son histoire. Grâce aux illustrations ainsi qu’aux références à l’ouvrage, on plonge littéralement dans l’univers de Peter Pan et plus largement la vie sur l’île du Pays Imaginaire.

Nous devons cet univers magique à J.M. Barrie créateur de Peter Pan apparaissant pour la première fois dans son ouvrage « The Little White Bird ». La maison d’édition Black Box Adventures s’inspire de cet univers afin de nous y faire vivre de nombreuses aventures le tout magnifiquement mis en scène par Vicky Swers vous permettant d’investir au plus profond votre propre protagoniste sur l’île du Pays Imaginaire. En tant que fan de cet univers, à chaque partie de jeu vous pourrez découvrir des nouvelles histoires mettant en jeu des créatures étranges dans les lagunes ou encore les Braves vivant reculés sur les hauteurs des montagnes. Attendez-vous à découvrir encore bien d’autres secrets que recèle cette île !

L’avantage d’un pays imaginaire est l’infinité des possibilités ainsi que le renouveau à chaque partie en fonction des choix de vos adversaires ou des vôtres. Une énorme possibilité de défis et d’aventures vous seront proposés grâce aux decks de cartes (assez volumineux). Cette diversité est permise grâce à la possibilité de jouer avec 6 personnages différents ayant chacun leur deck de cartes « Aventures » et « Quêtes » ainsi que leurs propres habilités étant prédéfinis en début de partie. C’est la différence avec un jeu de rôle où vous devrez construire votre personnage ayant la fâcheuse tendance de rebuter les personnes ne se sentant pas à l’aise avec son imagination. C’est pour cette raison que ce jeu se trouvant à la croisée des deux permettra aux plus frileux de tout même s’y essayer.   

Le jeu

Dans ce jeu d’aventure dont vous êtes le héros se joue de 2 à 4 joueurs où chacun d’entre vous prendra le rôle d’un personnage principal dans le monde de Peter Pan de J.M. Barrie. Le jeu est envisagé pour des joueurs de 12 ans et plus avec une durée de 30 minutes par joueur. Dans le jeu de base comme je l’ai dit, vous retrouverez 6 personnages principaux avec chacun des habilités et des compétences propres et leur deck aventure personnel. Vous retrouverez des personnages annexes comme Tick Tock Croc

Pour autant, le jeu n’est pas uniquement compétitif, vous retrouverez aussi pour chacun des personnages une histoire coopératif et des histoires additionnels seront disponibles sous forme d’expansion.

La découverte de l’histoire se fera grâce à un deck de cartes et évoluera en fonction de vos choix. Pour autant, ce ne sera pas un jeu où l’on joue chacun dans son coin, vous pourrez interagir avec d’autres personnages et lieux de l’île en fonction de vos objectifs et la trajectoire de votre histoire. Bien entendu, il y aura un gagnant en fin de partie ! Vous serez départagé grâce à vos points d’aventure. Celui qui en a le plus remporte la partie.

Pour y avoir joué, le fait de gagner est chouette bien entendu mais pour autant, la magie de ce jeu réside dans le déroulement de l’histoire et de la découverte de ses quêtes et de son histoire. On prend un sérieux plaisir à y jouer et il y a une vraie immersion grâce aux grandes possibilités offertes par le jeu. On ne se retrouve pas dans un jeu où le concepteur à envisager un chemin à suivre pour y arriver. Ici, on est maître du jeu et nos choix auront des effets positifs ou négatifs tout en ayant toujours la possibilité de rebondir grâce à un équilibrage des capacités des différents personnages. Vous pourrez donner du corps à vos parties en interprétant les différents dialogues ou histoire de vos quêtes. C’est un élément qui m’a vraiment plus lorsque j’y ai joué sous la tente du BGF, on a donné vie à nos personnages.  

Sans oublier son aspect esthétique très qualitatif, la carte de l’île est d’une belle taille permettant de voir les détails graphique de qualité. Sans oublier les plateaux personnages qui sont tout aussi joliment illustré.

En résumé, je l’attends depuis bientôt un an ! Je l’ai découvert au BGF et je l’ai revu à Essen. A aucun moment, je n’ai eu de doute sur la qualité de ce jeu. C’est le type de jeu où on s’éclate totalement où l’on prend du plaisir à découvrir l’histoire et peut-être des secrets liés à l’histoire de l’île imaginaire et de Peter Pan mais aussi à incarner les personnages autour de la table. C’est le jeu des possibles sans pour autant avoir besoin d’un MJ pour avancer dans l’histoire. Celui-ci est remplacé par le deck de cartes. Sur les cartes « Aventures », vous aurez des fois une partie description de la situation ou encore des discussions et à chaque fois cela se terminera par un choix vous permettant d’avancer dans l’aventure. La personnalité de chacun des joueurs se révèlera au fur et à mesure de l’aventure.

Plateau personnage
Plateau

Du côté du coût, voici les informations à ma disposition :

  • Jeu de base à 55€
  • Jeu de base avec les boosters à 85€
  • Jeu de base en version Deluxe à 75€
  • Jeu de base en version Deluxe avec Booster à 100€

Je vous le recommande vivement car pour ma part, vous ne pourrez pas être déçu. Voici le lien vers la page du Kickstarter auquel vous pouvez vous abonnez afin de recevoir une notification lors du lancement de la campagne.

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Watergate, au cœur du scandale

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Dans ce jeu de cartes asymétriques, vous pourrez revivre le duel palpitant, qui a ébranlé l’Amérique, entre la presse et le président des États-Unis, Nixon. C’est le dernier jeu de Matthias Cramer, auteur de Gen More ou encore Helvetia, et illustré par Atelier 198.

Plongez à deux dans cette aventure pour une durée de 45 minutes avec chacun votre objectif personnel. D’un côté, en tant que président, vous ferez tout pour empêcher la divulgation de cette affaire d’espionnage et de l’autre, en tant que les journalistes, vous devrez déterrer quelques sombres cadavres des archives pour mettre à mal le président des États-Unis. Ce jeu est destiné aux joueurs de 12 ans et plus.

 Prêt à revivre l’histoire ou à en modifier le cours ?   

Si je vous en parle aujourd’hui, même s’il n’est qu’en précommande, c’est tout simplement que la période de confinement ne me permet pas de tester des jeux avec plusieurs joueurs. Etant deux à la maison, ce jeu est idéal pour la situation mais surtout, clairement conçu pour des parties 2 joueurs.

Dans ce jeu initialement édité par Frosted Games, l’éditeur français, Iello, ne rate pas le coche de nous sortir une petite perle ludique tant pour les amoureux des duels que pour les fans de réalisme historique. Le thème est bien éloigné de ce qui peut remplir les cases de sa ludothèque… A mille lieux des trolls, sorcières, guerriers ou voyageurs de l’espace ! On plonge au cœur d’un événement contemporain remplie de réalisme et de saveurs politiques.

L’objectif, tant que l’on soit Nixon ou les journalistes, est de s’attirer la faveur de l’opinion publique. Vous sentez déjà la tension qui va monter entre vous et votre adversaire. Ce jeu ne mettra pas en lumière l’aspect le plus noble de la politique mais bien son contraire. Nixon aura un arsenal pour faire disparaitre ou taire les sources indispensables à la révélation du Watergate. D’ailleurs, ce jeu, hormis son côté ludique, est rempli de réalisme permettant d’en apprendre plus sur cet événement historique. Ce qui ne pourra pas déplaire le public qui se régale devant certaines séries ou films de docu-fiction. Chacune des cartes, des éléments de jeux ainsi que le livret de règles seront remplies d’anecdotes, de citations ou encore du déroulement des faits historiques eux-mêmes.

En tant que professeur de géographie et d’histoire, je ne peux qu’être amplement satisfait de ce travail. Il permet la réunion entre ce que j’enseigne avec passion et l’aspect ludique. D’ailleurs, les mécaniques ne sont pas en reste dans ce jeu, clairement ! Pour ceux, comme moi, recherchant un jeu avec énormément d’interactions, c’est celui qu’il vous faut.

Grâce aux différentes cartes en votre possession (tant Nixon que les journalistes), vous allez pour attaquer votre adversaire ainsi que réaliser des contre-offensives. Il vous faudra être stratège afin d’utiliser vos atouts au bon moment pour déstabiliser l’adversaire dans sa stratégie. Comme toutes sombres affaires politiques, le chemin sera rempli d’embuches mettant à mal votre objectif. On est face à un jeu bien méchant ou il n’y aura aucune pitié entre les adversaires sans pour autant qu’on ait l’impression d’un déséquilibre. Matthias Cramer s’est basé sur les faits réels pour créer le jeu pour autant, il n’a pas adapté les cartes pour que cela colle à la réalité. Nixon peut sans aucun souci s’en tirer avec brio.

Mise en place

Mise en place
  • Déterminez lequel prendra le rôle de Nixon et du journaliste.
  • Mettez au centre de la table le plateau de jeu en direction du journaliste. Nixon doit le voir à l’envers.
  • Prenez le paquet de cartes propre à votre rôle
  • Placez la carte « Opinion » face visible à côté du plateau
  • Mélangez vos decks de cartes respectifs
  • Mettez la carte « Initiative » entre vos deux personnages
  • Placez le marqueur d’initiative (blanc) et d’opinion (rouge) sur le zéro de la piste se présentant sur le plateau de jeu
  • Formez une réserve avec les 7 tuiles personnages (informateurs)
  • Placez les 36 jetons preuves dans le sac opaque. 

Objectifs

Si vous êtes Nixon et son administration, votre objectif sera d’obtenir le pion « Opinion » 5 fois.

Si vous êtes les journalistes ou plus précisément le Washington Post, il vous faudra relier deux informateurs sur le plateau central à l’aide des preuves récoltées lors des manches. La difficulté est que les preuves ont une couleur spécifique et donc une zone spécifique sur le plateau. Ce sera à vous de choisir de la façon la plus tactique pour obtenir les preuves essentielles à l’accusation !

Cartes pour le journaliste
Cartes pour Nixon

Déroulement d’une manche

Une manche se déroule en 3 phases :

  • La phase initiale où les joueurs piochent leurs cartes pour la manche ainsi que de nouveaux jetons preuves à placer sur la piste d’enquête
  • La phase des cartes où les joueurs jouent leurs cartes une part une à tour de rôle jusqu’à épuiser leur main
  • La phase d’évaluation où les jetons preuves et les marqueurs d’initiative et d’opinion de la piste d’enquête sont attribués à Nixon ou au journaliste en fonction du côté où ils se trouvent.
Détails d’une carte venant du deck du journaliste
Détails d’une carte venant du deck de Nixon

Chacune des cartes tant du côté de Nixon que du côté du journaliste peuvent être jouées pour sa valeur ou son action. Il n’est pas possible de réaliser les deux actions. Dans le cas où vous jouez pour sa valeur, vous allez pouvoir déplacer un vers vous sur la piste d’enquête d’autant de case qu’indiquée par la carte. Il sera aussi indiqué sur la carte quel élément de la piste d’enquête vous pouvez faire avancer. Lorsque vous choisirez l’action, elle sera clairement décrite sur la carte mais faites attention que lorsque vous jouez un événement, la carte disparait du jeu pour l’entièreté de la partie… y compris sa valeur, il faudra être stratège !

Travail historique autour du jeu et plus spécifiquement de chacune des cartes
Travail historique permettant d’avoir un apport d’informations concernant le scandale du Watergate

On a aimé :

  • L’aspect immersif grâce à son aspect réaliste 
  • Les anecdotes, citations et faits historiques relatés dans le jeu
  • Le côté asymétrique
  • Un équilibrage entre les pouvoirs des deux protagonistes permettant à chacun de gagner
  • La tension entre les deux joueurs
  • Les revirements de situation inattendus
  • L’absence de hasard

Le côté que l’on aurait souhaité, c’est de pouvoir jouer à plusieurs à ce jeu. On va dire que l’on n’est jamais content ^^ J’ai juste envie de le faire découvrir à mes amis !

Je peux totalement vous dire que l’on a été plus que convaincu par ce jeu ! Je le recommande vivement dès sa sortie pour les joueurs cherchant un bon jeu uniquement à deux ou pour ceux souhaitant revivre cette palpitante saga !

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The Curators, une gestion de musée accessible

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Je vous avais parlé au début de mon blog du jeu Zoomaka de WorldShaperGames, une maison d’édition suédoise tenue par Pablo & Tove Jomer. Ils reviennent avec un Kickstarter ce mardi 21 avril, The Curators. Ensemble, ils se sont lancés dans l’aventure avec l’aide d’Emilie et Niklas pour le côté graphique.

Dans cet eurogames, vous incarnerez un gestionnaire de musée qui pour objectif d’avoir le plus beau musée du coin. Pour ce faire, via une mécanique de pose de tuile, vous agrandirez celui-ci et sans oublier, il vous sera indispensable de le remplir des plus beaux objets déterré par votre archéologue ou acheter lors d’enchères. Des parties prévues pour 1 à 4 joueurs d’une durée de 15 minutes par joueur à partir de 14 ans.

La mise en place est relativement facile :

  • Vous placez le marqueur de fin de partie au centre de la table.
  • A partir de celui-ci, vous placez de façon aléatoire les différentes ailes de musée en suivant la forme d’une spirale.
  • Vous distribuez les plateaux individuels représentant l’entrée de votre musée, 4000 $ à chacun et un visiteur, les jetons représentant les différents travailleurs du musée (archéologue, manager financier, charpentier, galleriste, gestionnaire des enchères)  ainsi qu’un objectif simple et complexe.
  • Vous mettez à proximité le plateau « Salle des enchères » sur lequel vous placez dans chacune des salles respectives un objet rouge, noir et bleu.

La mécanique est relativement simple. Vos actions sont déterminées par les jetons représentant les différents métiers de votre musée. Pour activer les métiers, vous les retournez tout simplement. Sur l’autre face, vous vous retrouvez avec un métier différent. Lorsque deux métiers identiques apparaissent et que vous les retournez, vous réalisez deux fois l’action.

Les actions possibles en fonction des personnages :

  • Le charpentier : il permet d’acheter une aile de musée dans la spirale. La plus lointaine du disque de fin de partie coûte 0$ et pour chaque aile suivante, vous devez rajouter 1000$. Par exemple, la quatrième aile coûtera 3000$
  • Le galleriste : il permet de placer un objet dans une des salles depuis son stock. Il faut respecter le code couleur.
  • L’archéologue : il permet d’aller faire des fouilles et de ramener dans son stock un objet. Il faudra en placer un de la même couleur dans la salle des enchères.
  • Le manager financier : il permet de récolter l’argent des visites. Chaque visiteur vous rapporte 1000$. Le fait de compléter une aile avec des objets vous permet de rajouter un visiteur. A certains endroits de la file d’attente, vous aurez le symbole des cartes « objectifs » vous permettant d’en prendre deux et de n’en garder qu’un seul.
  • Le gestionnaire des enchères : il permet d’aller acheter un objet aux enchères. Moins il y a d’objet disponible, plus ils coûtent de l’argent.

Tout au long de la partie, vous devrez prêter attention à la réalisation de vos objectifs. Ceux-ci correspondent à un agencement particulier d’ailes de votre musée vous permettant d’obtenir une forme géométrique ainsi qu’un agencement de couleur. De plus, pour finaliser un objectif, chacune des salles doit être remplie par un objet.

La fin de partie est enclenchée lorsque l’un des joueurs prend la dernière pièce de la spirale. Cette action lui permet de prendre un objet de la couleur de son choix. Une fois la fin de partie enclenchée, les joueurs réalisent encore 2 tours avant le décompte des points.

Le décompte des points est le suivant :

  • 1 PV par 4000$ dans votre réserve
  • Les points de vos objectifs atteints. Le nombre de points est indiqué sur la carte
  • Les points pour les ailes de votre musée complètes
  • 1 PV par objet présent.

Au final, la mécanique est relativement simple avec son retournement de jeton pour activer ses personnages. Pour autant, il va falloir programmer dans quel ordre, on retourne ses jetons pour obtenir les actions utiles à son objectif. Tout en sachant que la forme des ailes disponibles varie. On est un peu dans une forme de tétris avec des zig zag, des carrés ou encore des salles seules.

On ne peut pas dire que ce soit un jeu complexe mais il est plaisant car il est à la fois tactique et stratégique. A court terme, vous devrez programmer les actions dans le bonne ordre pour obtenir ce dont vous avez besoin tant dans la forme des salles, des objets que de l’argent nécessaires. A long terme, si vous n’avez pas été assez stratégique pour réaliser votre objectif, vous serez fortement pénalisé.

Lors de nos parties, nous nous sommes toujours retrouvés avec un écart de points assez faible. Pour ma part, cela signifie que le jeu est équilibré. On ne se retrouve pas avec des actions superflues. N’étant pas un fan de jeu de programmation, j’ai connu quelques frustrations car je ne savais pas par où débuter lors de mes premières parties. Après l’avoir testé à plusieurs reprises, j’arrivais déjà mieux cerner et à établir des enchaînements me permettant de mieux scorer. C’est un jeu de réflexion où l’interaction est clairement indirecte.

Cette interaction portera sur le fait qu’un joueur prendra l’aile de musée attendue ou encore l’objet nécessaire dans la salle des enchères. Cela crée une certaine tension dans le jeu car on court après son objectif en essayant de mettre tout en œuvre pour le réaliser. Ce jeu ne m’a pas lassé, il ressortira assez facilement sur ma table de jeu sachant qu’il existe un mode solo ainsi qu’une version « Expert » incluant des twists dans les règles.

Du côté graphisme et esthétique, il est joliment réalisé avec des jolis graphismes. Le principal élément qui a rendu difficile ma partie est lié aux couleurs nécessaires à la réalisation des objectifs. Sur les cartes «Objectifs », les couleurs sont présentes et illustrées par un symbole pour les personnes daltoniennes (mon cas) mais sur les ailes que l’on doit acheter, ces symboles sont absents et il ne reste que la couleur. J’en ai parlé avec les créateurs et ces derniers m’ont dit qu’il avait corrigé cela pour la version finale.

L’autre élément que j’aurai apprécié est le fait de pouvoir placer des vraies œuvres dans mes salles. Ici, elles sont symbolisées par des jetons identiques. Pour autant, dans les cartes «Objectifs », on retrouve des vrais objets de musée.

Je vous invite à pledger ce jeu sur Kickstarter disponible en anglais, allemand, français, polonais, suédois et espagnol en cliquant sur le bouton ci-dessous

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Les aventuriers du rail, une agence de voyage ludique

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A savoir si c’est une honte ou non de jouer aux Aventuriers du Rail pour la première fois en 2020, je comprends entièrement l’engouement pour ce jeu d’Alan R. Moon édité chez Days Of Wonders et distribué par Asmodée sur notre territoire.

Je ne vais pas vous faire l’injure d’expliquer les règles du jeu de base. Je pense que tout ceux qui se dirigent vers mon blog ou ma page facebook en connaissent les règles. Pour ceux qui devront découvrir les règles, elles sont d’une simplicité impressionnante. Un jeu qui convient à tous !

Cover (boîte de base + extension)
Règles de la boîte pour l’extension Italie et Japon

Mais pour faire simple, avant de vous présenter l’extension Japon-Italie, votre objectif est de relier des villes entre elles à partir des cartes objectifs que vous recevez en début de partie. Pour connecter les villes, vous devrez défausser des cartes “Train” de la couleur de la connexion de votre choix. Durant la partie, on gagne des points en fonction de la taille de la connexion et en fin de partie, on regarde les objectifs réussis dont on ajoute les points au total et pour ceux qui n’ont pas été réalisés, on soustrait les points de l’objectif au total.

Qu’apporte la face Japon ?

Pour les deux faces de cette même extension, elles apportent à chaque fois deux twists dans la mécanique et la manière de scorer.

Sur la face nippone, vous aurez l’occasion de parcourir bien entendu l’archipel du Soleil Levant comme c’est le cas dans les autres extensions (avec une autre localisation). Mais, ici, en plus, vous aurez une zoom dans deux villes particulièrement importante du territoire à savoir Tokyo et ’île de Kyushu.

Il est important de souligner que ces deux zones zoomées sont connectées à l’ensemble de la carte par les deux villes citées ci-dessus. Il est clair que lorsque vous voudrez connecter le Nord du Japon à une ville de la banlieue Tokyoïte, vous devrez compléter le métro de la ville. Ne vous inquiétez pas, il ne pourra pas y avoir de gros blocages (ce qui aurait été une erreur) grâce aux voies rapides qui sont communes à l’ensemble des joueurs.

Plateau face Japon
Piste des scores pour les voies rapides

Mais, la grande nouveauté est l’introduction des voies rapides qui sillonnent l’ensemble du territoire de l’archipel. L’obtention de ces voies se fait de la même manière que les voies grises du jeu de base. En gros, vous devez choisir la couleur de cartes, sans contrainte, qu’il va utiliser pour prendre la voie. Le twist réside dans la forme que prennent ces voies rapides. Vous n’y poserez pas vos trains personnels mais des tramway blanc venant d’une réserve commune. En plus, vous ne pourrez pas marquer des points directement avec ce type de voie. Pour autant, vous pourrez faire avancer votre curseur sur la piste dédié à ce type de voie. Ce n’est qu’en fin de partie que cette piste aura un impact sur votre score. Pour finir, les voies rapides ne vous appartiennent pas !!! L’ensemble des joueurs peuvent s’en servir pour finaliser leurs objectifs o_O !

Zoom sur Tokyo et sa périphérie
Zoom sur Kyushu

Le deuxième impact de ces voies rapides est la manière de scorer en fin de partie. En fonction de votre position sur cette piste particulière, vous aurez soit la chance de gagner des points supplémentaires ou alors, malheureusement, vous en perdrez !

Dans cette version, la victoire vous sera assurée à condition que vous ayez une bonne gestion de vos wagons qui sont très limités tout en espérant que vos adversaires vous ouvrent les voies rapides qu’il faudra débloquer savamment pour éviter les points négatifs

Qu’apporte la face Italie ?

On quitte l’archipel nippone pour rejoindre les maquis, la garrigue et la tchatche de la péninsule italienne ! Au regarde la forme tellement particulière de l’Italie, la fameuse botte, on ne se lancera pas sur les voies rapides. De plus, cela ne serait absolument pas cohérent avec la réalité. On va plutôt profiter de la mer grâce aux Trachetto ! En plus, vous aurez à loisir de vous rendre dans les pays voisins car on aime voyager quand on joue aux Aventuriers du Rail.

Les voies fluviales vous permettront de rejoindre les îles mythiques italiennes à savoir la Sardaigne et la Sicile mais aussi, des destinations à proximité comme Monaco ou la Croatie. Pour autant, ces destinations extérieures à l’Italie seront des voies issues qui seront aussi accessibles grâce aux voies de train habituelles. L’obtention de la carte Trachetto est une nouvelle action possible lors de votre tour pour remplacer l’action de placer des trains sur le plateau ou de prendre des cartes “Train” ou encore une nouvelle carte objectif. Bien entendu, le nombre de cartes Trachetto est limité à deux dans votre main.

Face Italie
Face Italie avec les cartes Trachetto

La raison expliquant cette condition est liée à la puissance de ces nouvelles cartes ! En effet, les Trachetto vous permettent de couvrir jusqu’à deux sections de routes fluviales et uniquement celles-là.

La limitation a deux cartes permet d’éviter les joueurs Hamsteren (#privateJoke from Belgium https://www.youtube.com/watch?v=-cuP6ntds4g ) qui auraient l’audace de ne prendre que ce type de cartes et donc de vous bloquer la partie ! Salaud XD D’autant plus que les routes fluviales sont super longues et donc elles rapportent la blinde de points !!

Comme chez nos voisins nippons, vous aurez une nouvelle manière de marquer des points en fin de partie dépendant du nombre de régions que vous avez réussi à connecter. Dans ce cas, il n’y aura pas de points négatifs mais, vous avez intérêt à prendre des risques pour traverser de part en part la botte afin de connecter un max de régions. C’est pas si évident que cela…

De manière générale, le jeu n’a pas perdu en fluidité malgré le rajouts de ces twists et contrairement à l’impression que cela peut donner. Avant de me lancer dans les extensions, j’ai joué pas mal de partie à la version de base. Les sensations se retrouvent tout autant dans les extensions et permettra aux habitués de découvrir une nouvelle expérience encore plus tactique qu’à l’origine tant du côté italien avec le contrôle des régions que du côté japonais avec les voies rapides communes.

Vous pourrez varier les plaisirs en fonction de la face que vous choisissez d’un côté, le jeu sera un peu plus conflictuel avec l’Italie où vous voudrez absolument maîtriser les régions nécessaire au cumul des points. Du côté japonais, ce sera du soutien personnel pouvant avantager l’adversaire. Il faudra y prêter attention pour ne pas offrir la victoire aux autres tout en espérant ne pas se retrouver avec des points négatifs. Cette face de jeu est plus interactive à mon avis.

Au final, j’ai pris un sérieux plaisir à y jouer, particulièrement avec le COVID-19, où l’on voyage dans les différentes régions d’Italie, du Japon ou de tout autre endroit du monde en fonction de votre extension ou même du jeu de base. La plus grosse difficulté a été de me repérer sur la carte japonaise. Je suis bien plus habitué aux villes italiennes que nippones. Lors de la sélection des objectifs de la première partie, j’ai mis un sacré bout de temps pour trouver mes villes et surtout pour me décider.

On est clairement plus face à un jeu mais face à une gamme qui n’a pas fini d’être jouée au sein de nos foyers mais surtout qui risque encore de faire parler d’elle ! Je suis impatient de découvrir la prochaine extension et ses nouveaux twists !

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Catalyst, il n’y a pas de risque de vous faire enfumer !

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Plongeons dans un univers SteamPunk d’inspiration Renaissance où les emprunts architecturaux et naturels de la cover proviennent directement d’Italie. D’un côté, nous avons le Duomo et de l’autre, le Vésuve (très certainement) ou l’Etna. J’en suis encore plus persuadé lorsque je me rends compte que la maison d’édition est DV Giochi et que la première langue de la boîte est en italien. Pour autant, l’auteur, Permar Rodaser et l’illustrateur, Yann Tisseron n’ont pas un non à consonance italienne.

Si je vous parle de ce jeu regroupant des mécaniques de gestion de main, de collections de cartes ainsi que l’optimalisation de tour, c’est qu’il va être distribué par Atalia très prochainement ! Logiquement en mars, mais vu l’actualité, il est possible que cela soit repoussé comme c’est le cas dans d’autres maisons d’édition.

Qu’il sorte maintenant ou dans quelque semaines, je me devais de vous en parler ! Ce jeu est malin, rapide et superbe. Dédié pour 2 à 4 joueurs de 10 à 99 ans avec des parties de 20 à 40 minutes. La variabilité de la durée dépend du nombre de joueurs autour de la table. Il vous faudra compter 20 minutes pour 2 joueurs, 30 minutes à 3 et 40 à 4 joueurs.

Catalyst or not ?

Synopsis du jeu : “c’est l’ère de la renaissance, grâce à la découverte d’un nouveau type d’énergie catalytique, et aux individus spéciaux qui sont capables de l’exploiter. Ces rares individus, appelés “Catalyseurs”, utilisent cette énergie pour agir ensemble dans une sorte de réseau interconnecté. Pouvez-vous tirer le meilleur parti de leurs capacités surhumaines pour mener votre ville à la gloire et à la fortune?

L’objectif de la partie est d’avoir la cité la plus prospère et la plus glorieuse. Pour ce faire, vous devrez recruter des catalyseurs pour scorer des points en fin de partie en fonction d’une des 4 cartes de scoring tiré au hasard en début de partie.

Installation

  1. Assemblez le plateau permettant d’installer la rivière de cartes
  2. Créez trois paquets en fonction de leur dos avec les Catalyseurs, les Bâtiments et les Objectifs
  3. Préparez le deck Catalyseurs. En fonction du nombre de joueurs, vous devez retirer certaines cartes. Si vous jouez à 2, vous retirez les cartes avec le chiffre 3 et 4. Si vous jouez à 3, vous retirez les cartes avec le chiffre 3. Ce chiffre se situe en bas à gauche. Si je vous le dit, c’est parce que j’ai cherché longtemps. Les cartes sans chiffre doivent être conservées dans le deck.
  4. Mélangez le paquet et retirer 10 cartes face cachée. Placez-le à côté de la pioche en plaçant dessus le jeton “Dernier tour”. Remplissez les espaces de la rivière de cartes en prenant des cartes de la pioche.
  5. Installez les Bâtiments au dessus de la rivière de cartes. Organisez-les par couleurs et ordre croissant. Dans une partie à 2 joueurs, vous devez jouer uniquement avec les cartes 1 et 3. Une partie à 3, vous jouez uniquement avec les cartes 1, 2 et 3.
  6. Mélangez les cartes Objectifs et tirez-en une au sort. Placez-la à droite de la rivière de cartes. Ces objectifs s’appliquent à l’ensemble des joueurs.
  7. Désignez un premier joueur, donnez-lui le jeton premier joueur.
  8. Donnez un nombre de pièce selon l’ordre de tour. Le premier reçoit 4 pièce, le second et le troisième 5 et le quatrième 6.
  9. Mettez à disposition les autres éléments de jeu : Les Pouvoirs Militaires, Les Activations en Série

Tour de jeu

Le joueur a le choix entre 3 actions :

  1. Collecter des pièces : vous prenez dans la réserve le nombre de pièces équivalent à la valeur la plus haute de la rivière de cartes.
  2. Recruter un catalyseur : vous payez le coût de la carte indiqué en haut à droite auquel s’applique l’effet de la position sur la rivière de cartes. Soit, vous payez le coût effectif de la carte, soit vous payez un supplément ou vous avez une réduction. Lors de la fin du tour, on décale vers la droite les cartes et on complète l’espace vide. Lorsque la carte a été achetée, vous devez la placer devant vous sans aucune condition si vous n’avez pas de bâtiments. Dans le cas où vous avez un bâtiment, vous devez l’installer dans le bâtiment vide. Si un bâtiment se libère, ce dernier doit être habité par l’un de vos catalyseur sans domicile.
  3. Activer un catalyseur sans domicile : vous réalisez l’action qui est symbolisée en dessous de la carte vous permettant soit de prendre 1 pièce, soit de recruter un catalyseur , soit prendre un jeton Activation en Série, soit Acquérir un Bâtiment en payant son coût, soit un jeton Pouvoir Militaire. Dans le cas où il y un slash, vous devez faire un choix entre les actions proposées. Maintenant, il est important de signaler que vous pouvez activer votre catalyseur sans réaliser son effet. On réalise souvent cette action en fin de partie afin d’intégrer nos derniers catalyseurs dans notre défausse. En effet, seuls, ceux-ci compteront dans le décompte des points… Ceux encore visibles seront mis de côté.
  4. Activer un catalyseur dans un bâtiment : Nous réalisons les actions de la même manière que dans le point 3 mais, on réalise aussi l’action présente sur le bâtiment.

Les jetons Activation en Série, c’est ici que le plus fun arrive ! Lorsque vous avez ces jetons en votre possession, vous pouvez en défausser afin de permettre de réaliser l’activation d’un autre Catalyseur (autre que celui que vous venez d’activer). Si vous programmez bien votre série, vous ferez des méga combos entre Catalyseurs présents ou non dans un bâtiments. Dans certaines situations, vous allez voir les yeux de vos adversaires s’écarquiller !

La fin de partie se déclenche lorsque l’on dévoile les cartes du deck mis de côté en début de partie. Chacun termine un tour et on passe au décompte des points variant en fonction de la carte objectif mis en jeu en début de partie.

Suis-je catalysé ?

On peut dire que j’ai été catalysé par ce jeu ! Un jeu sans accro sur sa mécanique. Les actions s’enchaînent librement et permettent une certaine aisance dans sa prise en main. Cet aspect permettra dès sa première partie sur les combos. Il n’y a rien de plus frustrant que de jouer une première partie à un jeu juste pour en comprendre les mécaniques sans pouvoir élaborer une stratégie. Ici, la fluidité et son équilibrage permet de concrètement jouer et prendre du plaisir dès les premiers instants.

On adhère carrément au principe de combos permis par les jetons Activation en Série et les bâtiments. On sera à la fois tenu de gérer correctement sa main tout en optimalisant ses actions en vue de scorer le plus de points en fin de partie. La symbolique des cartes est univoque et ne suscite aucune question de la part des joueurs. L’autre force du jeu réside dans sa rejouabilité grâce à la carte Objectif tirée au sort en début de partie ainsi que le deck bloqué pour la fin de partie.

Partie après partie, vous vous essayerez de plus en plus à des combos performants. C’est toujours agréable de connaître une courbe d’apprentissage lorsque l’on joue à un jeu de société. Un jeu idéal pour s’initier dans le monde du jeu.

Du côté de l’interaction, elle est clairement indirecte et se fera lorsqu’un joueur achetera un Catalyseur ou un bâtiment que nous souhaitions. Hormis cela, il n’y aura pas plus d’interaction entre les joueurs.

Du côté esthétique, j’ai clairement adoré les cartes au format tarot avec des magnifiques illustrations. Tout est cohérent tant au niveau de l’univers que des codes couleurs utilisés entre les éléments du jeu. C’est un très beau travail à ce niveau !

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Little Town, but Big Game !

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Cette semaine, je vais vous parler de Litte Town, un jeu de stratégie compétitif. Il y a quelques mois, j’ai beaucoup entendu parler de lui de manière très positive… Par manque de temps, je n’ai pu le tester avant. Mais, quand les résultats de l’as d’or sont tombés, j’ai de suite acheté ce jeu nominé dans la catégorie « famille ». Donc, ni une, ni deux, je l’ai testé plusieurs fois.

Première impression avant d’y jouer :

Il est vrai que les illustrations sont magnifiquement réalisées, dans la simplicité, les couleurs sont douces, on se croirait presque dans un jeu vidéo. Chapeau à Madame Sabrina Miramon, ça fait plaisir de voir la gente féminine prendre du terrain petit à petit, surtout avec un tel talent !

Comment on y joue ?

Little Town est un jeu de pose d’ouvriers où l’on récolte des ressources pour acheter des bâtiments qui nous donneront par la suite des avantages et des points de victoire. Le joueur qui possède le plus de points de victoire à la fin des 4 manches est déclaré meilleur architecte et donc gagne la partie !  Il est accessible à partir de 10 ans, pour une durée de plus ou moins 45 minutes.

Pour cela, on joue sur un plateau divisé en différentes cases de verdure, lacs, forêts et de mines. La partie se déroule en 4 manches. La première action possible est de placer son ouvrier sur un lieu stratégique : à côté de cases ressources. Car celui-ci pourra les récolter s’il se trouve sur les 8 cases adjacentes (formant un carré). Il peut donc avoir du poisson, du bois ou encore de la pierre grâce à cette première pose. Soit le joueur décide de construire un bâtiment en posant son ouvrier sur la case « chantier » et paie le nombre de ressources demandées pour la construction. Ensuite, il pourra placer sa nouvelle tuile choisie sur le plateau principal. Celle-ci lui rapporte directement un certain nombre de points de victoire (mentionné en haut à droite de la tuile). En bas de celle-ci, figure un pouvoir propre à ce bâtiment. Pour l’activer, il faut que le prochain ouvrier soit placé de façon adjacente à celui-ci et il pourra bénéficier des petits privilèges, comme échanger 1 ressource « blé » contre 5 pièces, échanger 2 ressources contre 2 de notre choix, etc.

Comment faire si nous voulons bénéficier d’un pouvoir d’un bâtiment qui ne nous appartient pas ? Pas de souci, en plaçant un de nos ouvriers de façon adjacente au bâtiment choisi, nous pouvons payer 1 pièce au propriétaire et activer une fois le pouvoir pour nous.

En fonction du nombre de joueurs, le nombre d’ouvriers par personne varie. La première manche se termine quand tous les ouvriers ont été placés, soit dans le plateau principal en vue de récolter des ressources, soit sur la case ouvrier pour construire.

La particularité est qu’à la fin de chaque manche, nous devons nourrir nos ouvriers, ce qui semble assez logique dans la réalité. Pour cela, les ressources blé et poisson sont disponibles et ceux-ci doivent recevoir un élément au choix par pion. Si nous n’avons pas de quoi les nourrir, nous perdons trois points de victoire par ouvrier qui n’aura pas été rassasié !

Au niveau du matériel, nous avons des cartes « objectif » qui rythment la partie et nous permettent d’effectuer des actions précises pour récolter davantage de points de victoire. Par exemple : « nourrir uniquement ses ouvriers avec du poisson, construire trois bâtiments dans le même tour, etc ».

Le jeu nous propose également deux variantes :

  • Le draft building, chaque joueur reçoit un certain nombre de tuiles « bâtiment » en main, en choisit une et passe le paquet à son voisin pour ensuite recommencer l’opération jusqu’à l’épuisement des cartes.
  • 1 parmi 2, en mélangeant les tuiles « blé » et « bâtiment », chaque joueur en pioche une et remet l’autre dans la boite.

Mon avis ?

En voyant la boite, je pensais que cela allait être un petit jeu rapide et assez simple. Mais, qui dit petite boite, ne dit pas forcément jeu simple ! L’air de rien, on peut y jouer de deux façons : la première, sans prise de tête et la deuxième, en étant très stratégique et « exploser » les scores ! Ce jeu plaira donc aussi bien aux débutants qu’aux joueurs confirmés en quête de stratégie pure.  

Ensuite, j’ai apprécié la lisibilité des tuiles et de ses pouvoirs, pas besoin d’avoir constamment l’aide de jeu à ses côtés pour vérifier à quoi elles correspondent, ce qui est très agréable car les symboles sont clairs et précis. Pour une première partie, certaines tuiles sont annotées d’un petit rouge-gorge, la notice nous dit qu’il est favorable de commencer avec elles. Ensuite, libre à nous de les mélanger. Cela permet une rejouabilité en fonction de chaque partie. Au total, le jeu possède 29 tuiles « bâtiment ». Et devinez quoi… Une petite oreille à Cannes aurait entendu que l’extension était en phase de conception, ce qui me réjouit déjà et enlève le seul point négatif que j’ai trouvé à ce jeu : le manque de tuile lorsque l’on y joue régulièrement comme moi !  

Parlons du matériel : rien ne manque dans la boite et tout a été pensé en suffisance. Les ouvriers n’ont pas la forme connue des « meeples » et cela augmente le cachet du jeu. Ce sont LES ouvriers de Little Town. Les ressources sont représentées par de petits cubes. On sent réellement que les créateurs ont voulu épurer le jeu ! Les couleurs choisies pour représenter les différents joueurs sont également un très bon choix, car elles sont très différentes et on ne peut les confondre lorsque nos ouvriers sont posés sur le plateau central. Cela nous permet d’avoir un visuel global plus rapide et précis.

De plus, le plateau nous propose un autre agencement de ressources à l’arrière, ce qui fait varier un peu plus les parties. Les créateurs n’ont pas oublié d’insérer un repère pour le nombre de manches (représentés par les troncs d’arbres), cela évite de se perdre dans les manches et d’en oublier.

Ce qui m’a plu, c’est que l’on pouvait interférer dans le jeu de l’autre car nous partagions le même plateau et que si nous n’avions pas assez de ressources, nous pouvions payer pour en bénéficier. On nous propose donc différentes pistes pour ne pas être bloqués !

Petite subtilité : l’âge mentionné sur la boite est de dix ans et plus… Mais si vos enfants sont habitués au monde du jeu de société, il est largement accessible à partir de huit ans !

Parlons du prix, on trouve ce jeu sur le site Philibert pour la modique somme de 22.50 € ! Le matériel et les illustrations en valent vraiment la peine ! Pour rappel, le jeu 7 Wonders Duel est exactement au même prix. Je compare donc, selon moi deux très bons jeux et tout comme lui, je vous conseille Little Town pour débuter dans le monde ludique !

Mon cœur de joueuse a néanmoins un petit regret car Little Town n’aura pas été l’As d’Or de l’année, battu par Oriflamme… Mais cela n’enlève en rien sa qualité. Bref, que de points positifs dans ce jeu dans lequel on pourrait se perdre durant de nombreuses parties d’affilées… Et n’est-ce pas justement la qualité d’un jeu excellent ? 😉 …

  • Éditeur : Iello
  • Auteurs : Shun & Aya Taguchi
  • Illustratrice : Sabrina Miramon
  • Durée : 45 minutes
  • Age : 10 ans et plus
  • Nombre de joueurs : 2 à 4
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Loser, Dutrait de crayon à la table de jeu

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Autant être honnête, lorsque j’ai vu le titre Loser, je me suis dit mais qu’est-ce que c’est ça ? Dans le monde du jeu, on a plutôt la gagne que la louze… Et bien voilà, on prend le contrepied et on décide qu’il y aura plusieurs vainqueurs mais juste un loser.

A y regarder de plus près, on voit des noms connus avec Bruno Cathala et ensuite, je vois mon deuxième illustrateur préféré. Ici, je dit deuxième mais il est sur la première marche du podium avec Biboun. Ce n’est d’autre que Vincent Dutrait. Lorsque je vois la cover, je ne reconnais pas son style graphique habituel et quand j’y regarde encore de plus près, il n’est pas illustrateur sur ce coup ! Dingue, il est auteur de jeu. Ce jeu est illustré par Aleksandra Petruk et édité par Lifestyle Boardgame (vous avez certainement entendu parler de Fabulia) et distribué par Atalia.

Pour en revenir sur le jeu, vous allez incarnez des magiciens mais, on ne peut pas dire que vous soyez super adroit avec votre baguette magique. D’ailleurs, le danger est que vous risquez de finir en grenouille pour le restant de vos jours ! Il va falloir être tactique et stratégique ou plutôt être capable de bluffer pour ne pas avoir la louze tout au long de la partie !

Loser se voit comme un jeu auquel on peut enchaîner les parties sans que l’ennui s’installe ou la répétitivité des actions grâce aux cartes « sortilièges » vous conférant des pouvoirs. Son point fort est la rapidité des parties de plus ou moins 15 minutes avec 3 à 6 joueurs autour de la table. On est clairement dans un jeu de voyage qui ravira la famille mais qui pourrait laisser sur sa faim les amateurs de gros jeux avec pleins de règles.

On peut clairement dire que la mécanique est bien rôdée et basée sur un principe de déduction des nombre restants dans les mains des autres joueurs. En effet, le jeu est composé de 19 cartes « Potions » numérotées de 1 à 19. Les cartes 1,15,16,17,18 et 19 auront un fond rouge alors que les restantes un fond bleu. Lors de la partie, vous devrez placer sur la table vos cartes « Potions » mais celle avec un fond rouge seront face cachée alors que les cartes bleues seront face visible. Cette mécanique permet d’évaluer ce qu’il reste dans la main du joueur. La partie prend fin lorsqu’il ne reste plus qu’une seule carte dans la main de chaque joueur. C’est à ce moment que vous allez devoir voter en fonction de ce que vous pensez qu’il reste dans la main des autres joueurs. Si votre vote est raccord avec la situation du jeu, vous n’êtes pas le loser de la partie.

Si le jeu se limitait simplement à des estimations de la carte restante dans la main des autres joueurs, il serait clairement léger mais Il y a de chouettes rebondissements grâce aux cartes « sortilèges ». C’est ce qui donne du peps et de la vie au jeu car cela peut rendre une partie chaotique (dans le sens positif du terme). Lors des parties, vous n’aurez pas de craintes à prendre des risques sachant que la partie se termine assez vite et que vous pourrez en reprendre une sans aucun souci.

Le côté interactif est bien là car la victoire réside dans la supposition des cartes adverses auquel s’ajoute les actions spéciales proposées par les sortilèges dans le style « Prendre une carte potion au hasard dans la main d’un joueur et lui en donner une de sa main ».

Le matériel est joliment illustré, j’ai trouvé très sympa les cartes illustrant la transformation du sorcier en grenouille.

Pour finir, même si j’ai pu être dubitatif sur le titre, on a clairement bien rigolé autour de la table tout en réfléchissant à la meilleure stratégie pour ne pas être le loser de la partie. Vous voulez passer un bon quart d’heure avec vos amis ou la famille, c’est un jeu idéal pour cela.

Comment on y joue ?

  1. Chaque joueur prend deux cartes illustrant le haut et le bas de son personnage. Il les place devant lui du côté humain.
  2. Placez les 2 cartes « Actions » au centre de la table
  3. Mélangez les 23 cartes « sortilèges » et faites-en une pioche face cachée
  4. Distribuez un nombre de cartes en suivant le tableau présent dans les règles du jeu
  5. Un tour de jeu se découpe en 3 moments : Jouer des cartes Potion / Voter / Déterminer le perdant

Lors de la première phase, les joueurs à tour de rôle vont déposer sur la table soit face visible ou face cachée des cartes « Potions ». Dans le cas où vous avez joué une carte bleue (donc face visible), vous allez pouvoir soit, activer le pouvoir de l’une des deux tuiles présente au centre de la table. Une fois que vous avez activé son pouvoir, vous la retournez ainsi le même pouvoir ne peut pas être utilisé deux fois d’affilée. Soit, le pouvoir de l’une de vos cartes « Sortilèges ».

La seconde phase prendra court au moment où il n’y aura plus qu’une seule carte dans la main de chaque joueur. Vous allez devoir maintenant voter pour déterminer si vous possédez la carte avec la plus haute valeur entre les trois sorciers. Pour cela, vous devez tendre votre main au-dessus de votre carte, comptez ensemble jusqu’à 3 et :

  • Levez votre pouce si vous pensez avoir la plus haute valeur
  • Baissez votre pouce si vous pensez avoir la plus faible valeur

Une fois que l’ensemble du vote est terminé, c’est le moment de désigner le loser du groupe. Plusieurs cas de figure se présente :

  • Le joueur qui possédait la carte la plus élevée a choisi de pointer son pouce vers le bas, pas de chance, tu te transformes en grenouille. Les autres sont sain et sauf
  • Le joueur avec la plus forte valeur est le seul a avoir levé son pouce, alors c’est le joueur avec la plus faible valeur qui se transforme petit à petit en grenouille
  • Le joueur avec la plus forte valeur a levé le pouce mais un autre (ou plusieurs) joueur qui n’a pas la plus haute valeur lève le pouce aussi, c’est celui avec la plus faible valeur qui se transforme en grenouille.
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Petites bourgades : « Pour vivre heureux, vivons cachés ! »

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J’attends ce jeu depuis un sérieux moment ! En fait, depuis que j’ai regardé la vidéo de Rodney Smith présentant le tour de jeu. Jusqu’il y a cette semaine, ce jeu était disponible uniquement dans la langue de Shakespeare sorti tout droit de l’imagination de Peter Mc Pherson et édité par AEG. Je ne peux que remercier la maison d’édition des canards chanceux de nous offrir la possibilité d’y jouer dans la langue de Molière. Hip Hip Hourra à Lucky Duck Games. Comme je leur ai déjà dit, on doit avoir les mêmes goûts ludiques. Pour ma part, cette année, ils vont localiser et éditer des jeux que j’adore comme Grimm Masquerade par exemple. Pour ce dernier, je l’ai découvert grâce à la magnifique Becca Scott.  Elle, aussi, a réalisé une vidéo sur Tiny Town

Bon, avec tout ça, je m’éloigne du sujet de l’article, la localisation de Tiny Towns qui porte, dans sa version francophone, le nom de Petites Bourgades. Vous voilà Maire d’une toute toute toute petite ville à l’orée du bois où les ressources se font clairement rares… Mais, vous ainsi que les créatures de la forêt, vous vous êtes lancés dans l’aventure de construire votre ville paisible à l’abri des prédateurs. Les matériaux se font tellement rares que vous ne pouvez jamais en refuser un ! Cela va être un joyeux casse-tête pour développer votre ville pour qu’elle soit la plus prospère de la forêt.

Vous pourrez être jusqu’à 6 maires autour de la table pour une durée de partie de 45 minutes. La durée variera en fonction de la perspicacité des adversaires… Sur la boîte, il est indiqué 14 ans + mais, totalement accessible à partir de 10 ans. Comme déjà dit à plusieurs reprises, une localisation d’un jeu américain portera à 95% la mention 14 ans + même si c’est un Party Game.

Le but du jeu est de construire des bâtiments sur votre ville de 4X4 cases en respectant la disposition et la couleur des ressources pour les construire. En fonction du bâtiment construit, il vous offrira un certain nombre de points de victoire en fin de partie. Attention, les cases vides dans votre bourgade vous apporter des points négatifs !

La mise en place

  1. Distribuez un plateau joueur à chacun
  2. Placez la carte « Maison de Campagne » au centre de la table
  3. Mélangez les paquets de cartes « Bâtiments » en respectant le symbole.
  4. Piochez une carte de chacun des paquets « Bâtiments » et placez-les à la droite de la « Maison de Campagne ». Rangez les bâtiments non utilisés
  5. Placez les cubes ressources à proximité des joueurs ainsi que les Muildings (Meeples en forme de bâtiment).
  6. Désignez le premier joueur étant celui qui a construit le plus récemment quelque chose. Donnez-lui le marteau du Maître constructeur.
  7. Mélangez les cartes « Monuments », donnez-en deux à chaque joueur face cachée. Les joueurs en choisissent une et prennent un Muildings « Monuments ». Les cartes non utilisées sont remises dans la boîte.

Tour de jeu

  1. A chaque début de tour, le Maître constructeur va annoncer une ressource. L’ensemble des joueurs doivent en prendre une et la placer sur son plateau. Attention, si vous avez un Muildings « Entrepôts » ou que vous jouez avec la fonction « Cave », vous n’êtes pas dans l’obligation de le poser sur l’une des cases de votre plateau individuel
  2. Règles de pose de ressources :
    • Une ressource placée ne peut pas être déplacées vers une autre case
    • Les ressources sont retirées uniquement lors de la construction d’un bâtiment
    • Une case ne peut contenir qu’une seule ressource
    • Les ressources retirées d’un plateau individuel retournent dans la réserve générale
  3. Les joueurs construisent leurs bâtiments respectant les plans présents sur l’espace central de jeu. Il est important de souligner que les plans des bâtiments peuvent se lire en miroir, renversé ou pivoté. Il faut que l’agencement des ressources reste le même.
  4. Un nouveau tour peut démarrer. A ce moment, on passe le marteau au joueur à gauche du maître constructeur.
  5. Une ville est terminée lorsque vous ne pouvez plus placer de ressources ou que vous ne pouvez plus construire de bâtiments. A ce moment, vous vous retirez de la partie et décomptez vos points. Les autres joueurs continuent à développer leur ville.
  6. La partie se termine lorsque l’ensemble des joueurs ont achevé leur ville. Le décompte peut commencer ! Pour cela, vous utiliserez le carnet à cet effet ainsi que les indications sur les cartes bâtiments.

Variantes

  1. L’hôtel de ville

Cette variante va modifier la manière dont les ressources sont annoncées. Pour cela, vous utiliserez les cartes « Ressources » lors de l’annonce. Le Maire désigné devra à chaque tour tirer une carte de la pile afin d’annoncer la ressource à utiliser lors de ce tour.

Pour cela, vous mélangez les 15 cartes ressources et placez-les pour former une pioche face cachée. Les 5 premières cartes sont placées dans une défausse face cachée. Lors du premier tour et second tour, le Maire tire une carte ressource. L’ensemble des joueurs doivent placer cette ressource. Lors du troisième tour, les joueurs prennent une ressource de leur choix.

Vous répéterez ce modèle jusqu’à ce que la fin de partie habituelle arrive. Lorsque vous arrivez à la fin de la pioche, vous mélangez à nouveau les 15 cartes ressources et vous défaussez les 5 premières.

Cartes “Ressources”
  • Version Solo

Dans cette version, vous devez obligatoirement retirer certaines cartes « bâtiments » (Auberge, Bangue, Forteresse de Veronia et Tour de l’œil Opalin). Ensuite, vous utiliserez les cartes ressources. Mélangez les 15 cartes et piochez-en 3 que vous mettre face visible. Dans ces 3 premières cartes, vous pourrez choisir l’une des ressources. Une fois que vous avez placé la ressource, vous défaussez la carte et la remplacé par une autre venant de la pioche. Les conditions de fin restent les mêmes.

Mon avis

Du côté de la mécanique, j’ai apprécié la simplicité des règles. Dans les étapes de jeu, on ne retrouve pas des FAQ ou des points de règles cachés ou même des incompréhensions voir des manquements. La variabilité des parties réside totalement dans le tirage aléatoire des cartes bâtiments. Pour le reste, il n’y a rien d’aléatoire, même l’annonce des ressources ne l’est pas ! En effet, c’est un joueur qui va l’annoncer. On est typiquement dans de l’aléatoire raisonné.

On constatera un très chouette équilibrage des parties, la durée n’est pas exponentielle avec le nombre de joueurs. La durée peut varier si l’enchaînement des ressources se fait bien pour tout le monde. Ce qui est relativement rare mais cela a été mon cas dans une partie à deux joueurs.

La variabilité des parties viendra clairement des joueurs qu’ils soient concentrés sur leur plateau ou qu’ils tentent de vous pourrir votre partie. On n’a jamais le sentiment de vivre la même partie que l’on joue à 2 ou à 6 ou bien que l’on rejoue avec les mêmes personnes. D’autant plus que vous pourrez ajouter des variantes ne pouvant qu’ajouter encore plus de rejouabilité. C’est un jeu à avoir dans sa ludothèque car il ne prendra pas un coup de vieux. Pour ma part, ce jeu est un incontournable au même titre qu’un Ticket To ride ou un 7Wonders.

Cartes “Bâtiments”

Pour revenir à la simplicité des règles, il est bien clair que cela ne signifie pas que le jeu soit facile. On est dans le cas d’un jeu où les règles ont été épuré. Le superflu et l’accessoire ont été enlevé pour laisser place au cœur de mécanique. C’est un gros point fort de ce jeu. On n’a pas l’impression de réaliser une action pour rien car elles sont toutes indispensables.

Pour finir sur la mécanique, un élément clef qui assure une vraie réussite, c’est l’absence de temps mort ! A aucun moment, vous ne devrez attendre longuement la planification d’un joueur. Ici, on annonce, on prend, on pose et on construit ! C’est rapide, fluide et presque intuitif.

L’aspect interaction est clairement indirect. Elle réside dans l’annonce de la ressource en début de tour. A aucun moment, on n’aura la possibilité de voler ou de détruire un bâtiment adverse. On est face à un jeu d’optimisation… Donc, clairement, je ne vois pas l’intérêt de mettre à sac la stratégie de l’autre sauf si on veut frustrer un joueur…

Du côté de l’esthétique, les illustrations sont super belles et toutes différentes. J’apprécie la qualité des cartes mais aussi le format Tarot pour les bâtiments. Il ne faut pas oublier les beaux petits Muildings que l’on peut placer sur son espace personnel.

Pour résumer, je l’ai attendu avec impatience, je l’ai et il a une place de choix dans ma ludothèque. En aucun cas, je ne souhaite le revendre ! Surtout, qu’il y a une extension qui sort ce mois-ci mais uniquement en anglais… Arrivera-t-elle en Europe ? Je ne peux que l’espérer !!!!

Voici le lien du rule book de l’extension

J’ai aimé :

  • Clarté des règles permettant un jeu rapidement jouable sans accro
  • Longévité du jeu grâce à une variabilité des parties
  • Variantes et mode solo
  • Absence de temps mort
  • Une bonne dose de réflexion et de vision dans l’espace
  • Choix des couleurs suffisamment éloigné permettant de les distinguer
  • Qualité du matériel
  • Aspect 3D du plateau grâce au Muildings
  • Hasard raisonné

En gros, c’est un must have à avoir dans sa ludothèque !

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Know! : est-il un jeu à connaître ?

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Aujourd‘hui, nous allons parler d’un jeu… très connecté ! Il s’agit de know ! édité par Ravensburger en 2019. Le concept est assez original : il se situe entre un jeu de culture générale et d’estimation. En effet, le but est de répondre correctement aux plus de questions possible (ou de s’y approcher) pour arriver le premier à la fin du parcours. L’originalité du jeu réside dans la vérification des réponses, car il faut faire appel à l’assistant Google. Non, vous ne rêvez pas ! Il faut bien dire « Ok Google, à quelle heure ouvre le musée du Louvre à Paris demain ? », et celui-ci vous fournira la réponse sur un plateau d’argent.

Comme le montre la question précédente, le jeu ne propose pas uniquement les mêmes questions qu’un Trivial Pursuit. Il se base davantage sur des estimations, sur l’intuition, sur le vécu des joueurs et sont donnés en temps réel (comme pour les horaires ou encore la météo). Il mélange donc la culture générale et des anecdotes ou encore des faits réels.

Le jeu vous propose différents « thèmes » : culture générale, fun (où l’assistant Google vous posera en personne la question et vous donnera la réponse après le temps imparti), intuition (qui repose sur des estimations numériques) et enfin, la catégorie « créativité » qui, selon moi, n’en est pas réellement une. Dans celle-ci, on demande plus souvent de citer des auteurs, des œuvres, des pays, des sportifs, etc. que d’utiliser sa créativité. Je m’attendais à des défis musicaux, de dessins, qui auraient réellement fait appel à la créativité.

Alors, la question que l’on m’a le plus souvent posée est la prise en main de l’assistant Google.

Est-il facile à utiliser, à mettre en place ?

Mettons-nous en contexte, nous étions huit joueurs de toutes générations et avec un parcours ludique très différent. Nous étions très enthousiasmés à l’idée de jouer différemment, avec un côté technologique supplémentaire. L’idée est géniale, mais il reste des efforts de conception à fournir : l’assistant est extrêmement sensible aux bruits qui l’entourent, perturbant ainsi la dictée au téléphone. De nombreuses fois, nous avons dû reposer nos questions, recommencer, car celui-ci ne percevait pas certains mots anglais, comme le titre même du jeu Know. Je vous rassure, nous avions bien configuré nos assistants avant la partie…

Le défaut de configuration a réellement entravé le rythme de la partie, essayant parfois durant de longues minutes d’accéder aux différents défis alors que celui-ci comprenait tout autre chose.

Nous y avons rejoué avec deux autres personnes et dans un calme absolu et victoire ! L’assistant nous comprenait. Il faut alors être dans certaines conditions pour que cela fonctionne. Un peu dommage ! D’ailleurs en parlant de ces défis, j’ai trouvé qu’il manquait une certaine progression dans les niveaux de difficulté : soit nous trouvions les questions beaucoup trop évidentes, soit l’inverse, sans juste-milieu. Nous n’avions donc pas ce côté « challenge » recherché dans ce genre de jeu.

Ensuite, pour le matériel, je lui donnerais un bon point : les cartes sont colorées, agréables à lire, le plateau est très visuel et assez grand. Petit bémol pour le manque d’ardoises/ feutres effaçables pour noter ses réponses.

Et concernant la protection des données ?

En effet, comme nous jouons de manière connectée, il est normal de se poser des questions sur la sécurité informatique. Ravensburger marque un très bon point, car il n’a pas oublié d’insérer une feuille explicative. Il nous rappelle que le jeu Know a été conçu par Google et ses sociétés affiliées et que dès son utilisation, des données sont recueillies et traitées, telles que les données vocales, la localisation, les statistiques, etc. Un lien est disponible pour plus d’informations.

Peut-on jouer sans l’assistant Google ?

Le jeu propose des cartes ayant les réponses directement écrites sous les questions. Une bonne idée en soi, mais celles-ci ne sont pas nombreuses… On peut alors se demander pourquoi jouer à ce jeu plutôt qu’à un autre. N’oublions pas que la moitié des cartes ne possèdent pas la réponse et que l’on est dépendant d’internet pour les trouver. En résumé, pour y jouer sans connexion, réduisez de moitié le contenu du jeu.

Peut-on jouer avec un autre assistant ?

Le jeu a été conçu avec Google et on nous conseille fortement de rester fidèles à celui-ci. Ils nous préviennent même d’une possibilité de mauvaise expérience de jeu avec l’utilisation d’un autre assistant.

Je regrette que l’utilisation de l’assistant ne soit pas encore totalement optimisée. On comprend lors de la lecture des règles que celui-ci est en perpétuel développement et qu’il est fort probable que les soucis rencontrés récemment ne le soient plus à l’avenir. Ensuite, je n’ai pas compris pourquoi les cartes défis (rappelons-le, où l’assistant donne lui-même la question qui ne figure donc pas sur la carte) sont présentes plus de 40 fois alors que ce sont exactement les mêmes. Serait-ce pour étoffer le volume du matériel dans la boite ?

Donc pour résumer mon avis, l’idée est novatrice et très intéressante. Les questions sont très variées et permettent à tout le monde d’au moins faire ses preuves une fois, ce qui empêche la frustration en fin de partie. L’ajout d’un buzzer pour rythmer davantage la partie est également un très bon point, il ajoute du « challenge ».

Ce que j’aime avec ce jeu, ce sont les questions fréquemment renouvelées, qui permettent une grande rejouabilité ! De plus, on sent que les créateurs ont voulu ajouter une touche d’humour dans certaines questions comme « Quelle est la consommation moyenne de papier toilette chez un Français en un an ? » ce qui assure une bonne ambiance !

Je conseille ce jeu à un public en quête de découvertes, d’expériences pour le moins originales voulant passer un bon moment entre amis. Je le déconseille aux moins de 16 ans, pour les questions parfois pointues et la nécessité d’avoir un compte Google avec des données personnelles.

Et enfin, malgré sa base compétitive, il est tout à fait jouable en équipe, ce qui nous laisse une partie de réflexion commune qui est très souvent intéressante… Le fait que l’on puisse y jouer des heures, comme très peu de temps fait de lui un jeu d’une belle adaptabilité ! Bref, malgré les bémols, c’est un chouette jeu que je recommande aux plus curieux  !

Fiche technique du jeu :

  • Éditeur : Ravensburger
  • Auteurs : Philipp Sprick & Kreativbunker
  • Durée : illimitée
  • Nombre de joueurs : de 3 à 6
  • Age recommandé : 10/16 ans et plus
  • Prix : 31,50€

Background cover venant de freepik.com

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[Kosmopoli:t] cette pépite ludique !

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J’en avais entendu énormément parler notamment grâce à des retours de PEL (Paris est Ludique) 2019. J’étais de ce fait complètement teasé, ma curiosité était titillée et donc oui je l’attendais avec impatience !

Autant vous dire qu’une fois la boite tant convoitée en ma possession, j’invitais des amis (et oui, j’en ai quelques-uns ;-)) et nous commençâmes une partie. Puis une autre… et encore une ! La sauce béchamel a pris directement et l’addiction est apparue !

Ca va jaser dans le salon !

Mais bon, de quoi il retourne ? C’est ce que je vais vous expliquer dans les lignes qui suivent.

Ce jeu de communication et d’ambiance coopératif et évolutif nous emmène dans l’univers d’un restaurant en pleine ébullition où des clients venus du monde entier vont passer leur commande dans leur langue natale.

Et oui nous pouvons le dire, ce restaurant est le plus cosmopolite de la planète ! Et il faudra satisfaire ces chers clients !

Pour ce faire, vous aurez besoin de télécharger l’app mobile Kosmopolit et de ce fait posséder un smartphone ou une tablette ainsi qu’un casque ou des écouteurs.

En effet, un joueur prendra le rôle de la serveuse et c’est à elle/lui que viendra l’honneur de gérer l’application. On y introduit le nombre de joueurs, les continents d’où viennent les clients, ainsi que la difficulté voulue… et puis hop c’est parti et vous avez 6 minutes pour terminer le service !

Seule la serveuse entendra les commandes des clients (d’où la nécessité de posséder des écouteurs) et devra répéter le mieux possible ce qu’elle entend au joueur qui aura le rôle du maitre d’hôtel ainsi que la table correspondante. Elle peut écouter autant de fois qu’elle le veut une commande à une table. Mais à partir du moment où elle prend la commande d’une autre table, si elle revient à une table où un client a déjà passé une commande, vous aurez des pénalités !

Une belle bande pour le service 😉

Et oui, on ne fait pas répéter ces clients comme ça, non mais !

Le rôle du maitre d’hôtel est lui primordial car c’est lui qui tentera au mieux de retranscrire sur un carnet l’intitulé ce qu’il a entendu ainsi que les numéros de table correspondants. (D’où la nécessité d’avoir de quoi écrire). Il transmettra ces infos aux joueurs restants qui incarnent les cuistots.

Ceux-ci doivent alors chercher le plat correspondant dans leurs cartes. A savoir que chacun des joueurs cuistot aura reçu un paquet de cartes dédié à un continent. Chaque paquet de cartes continent est composé de plusieurs cartes langages, et à chaque carte langage est attribué 6 plats différents translitérés dans la langue de Molière (en français quoi). Quand un cuistot pense avoir trouver le bon plat, il faut désormais aller chercher le bon aliment principal qui compose le plat en question.

Là encore, chaque type d’aliments correspond à un paquet de cartes spécifique. Les cuistots doivent donc bien s’organiser afin de récupérer le bon aliment. Ils donnent les aliments ainsi que les cartes langage au maitre d’hôtel qui l’assigne correctement à la table et celui-ci donne le tout à la serveuse.

Elle encodera ainsi les réponses grâce à l’application pour satisfaire les clients… ou pas (et là c’est la pénalité) ! Attention toutefois, si vraiment tout le monde est perdu, la serveuse a la possibilité de demander un indice à un client pour savoir de quel continent il vient. (il y aura aussi un malus dans ce cas-là bien évidemment).

Une fois que les 6 minutes sont écoulées, le service est terminé et on peut alors voir si l’on a réussi ou pas dépendant du niveau choisi. Cela permet entre autres de débloquer d’autres niveaux dans lesquels le nombre de table augmentera.

De nouvelles cartes langues et de nouvelles cartes aliments vont aussi être ajoutées au fur et à mesure des parties réussies. D’où l’aspect évolutif du jeu. Le temps, lui, restera toujours le même c’est à dire 6 minutes.

Un jeu évolutif qui ne perdra pas de son souffle !

Mon avis dans tout cela

L’année 2020 commence ludiquement sur les chapeaux de roues. Ce jeu est un OLNI (Objet Ludique Non Identifé). Pour tout vous dire, j’aurais même cru qu’il allait faire partie des nommés pour l’As d’Or tellement il est original et addictif.

Je suis complètement fan du jeu car les règles sont simples et l’on commence assez vite à jouer, on ressent le rush d’un restaurant et en plus, qu’est-ce qu’on se marre en entendant la serveuse répétant tant bien que mal ce qu’elle vient d’entendre !

Et on en redemande ! A peine un service terminé que l’on veut recommencer et cela pour moi est vraiment le signe d’un bon jeu ! C’est le jeu que je conseille à tout le monde en ce début d’année (joueurs néophytes comme confirmés).

Les ingrédients, appétissant non ?

On pourrait éventuellement craindre des parties à répétition, mais le fait que le jeu évolue ajoute du challenge. Mais aussi, chacun des joueurs veut faire la serveuse pour entendre ces fameuses commandes !

Pour vous dire, avec les amis, on a même poussé la chose en mettant le joueur qui faisait la serveuse dans une autre pièce et le maitre d’hôtel qui faisait le va et vient entre les cuistots et la serveuse. Les cuistots n’entendant ainsi QUE le maitre d’hôtel ! Sacré challenge mais tellement drôle !!!

Les jeux à application ne me dérangent pas du tout, que du contraire j’en suis même plutôt le premier fan. Ici il est clair qu’elle est obligatoire au bon déroulement de la partie. On (enfin la serveuse) va en effet entendre les plats prononcés par des natifs.

Interaction, communication et bonne ambiance seront au menu ! 😉

Donc oui, foncez tête baissée ! Shut up and take my money! Et j’en rajoute un peu même pour le pourboire. Il est également à noter qu’en plus des règles de jeu, un livret d’une soixantaine de pages se trouve dans la boite. Y sont expliqués en détail le making-of du jeu, et ça c’est vraiment sympa vu l’immense travail de collectes de données que ce jeu a demandé !

Fiche technique

  • Auteurs : Florent Toscano (notamment auteur de Apocalypse au zoo de Carson City) et Julien Prothière (co-auteur de Dream on!)
  • Illustrateur : Stéphane Escapa ( dont je viens de découvrir qu’il avait fait plusieurs collaborations avec Roberto Fraga)
  • Editeur : Jeux Opla (Apocalypse au zoo de carson City, Le Bois de Coua2sous, La marche du crabe…), soulignons également le fait que leur démarche dans la fabrication des jeux est écoresponsable
  • Age : à partir de 9 ans
  • Durée : Moins de 30 minutes
  • Nombre de joueurs : 4 à 8 joueurs

Auteur – Steve

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