Category: Amateur
Cartaventura, une aventure ludique au sommet de sa réussite
Ce jeu fait le tour des réseaux sociaux depuis sa récente sortie ! Tout le monde tarit d’éloges cette production et je ne peux que confirmer cette position. Son concept m’avait déjà attiré lorsque j’avais eu vent des premières informations. Depuis que j’y ai joué, cela n’a fait que confirmé ce que j’en pensais et surtout, je vous le recommande à 1000% !
Cartaventura est un jeu d’aventures narratifs et collaboratifs composé de 70 cartes et de 5 fins différentes. Un point important à mes yeux est qu’il s’inscrit dans un contexte historique nous amenant à la rencontre de personnages historiques célèbres.
Actuellement, les aventures imaginées par Thomas Dupont & Arnaud Ladagnous proposent deux moments historiques vous emmenant dans des contrées et des histoires totalement différentes. D’un côté, vous partirez à la recherche d’Alexandre David Neel dans les reliefs indiens. De l’autre côté, vous plongerez dans l’univers viking en approchant le personnage d’Erik le Rouge.
Le fonctionnement de Cartaventura est d’une simplicité déconcertante ! Vous vous laisserez transporter par vos choix et l’histoire se développant devant vous ! On retourne une carte et on en suit les indications ! Soit, vous avez une carte « plan » vous indiquant quelle carte placée et à quel endroit, soit une carte « immédiat » pour laquelle vous devez faire un choix avant toute autre action et pour finir, une carte « personnages » que vous activez quand vous le décidez. Pour finir, il y aussi les cartes objets que vous gardez en votre possession et vous permettant de débloquer certains chemins.
Mon avis
Commençons par mon inquiétude principale lorsque j’ai découvert son fonctionnement ! C’était les 5 fins différentes. Dans un jeu legacy, j’avais du mal à me dire que j’aurai envie de recommencer l’histoire pour découvrir une nouvelle fin… Et bien, j’ai été complètement happé par le concept ! A peine la première fin découverte que je voulais m’y remettre pour découvrir une autre. Surtout, que lors de la partie, on sent que certains de nos choix vont nous amener vers d’autres embranchements.
Passez cette interrogation avec succès, ce jeu a reçu le prix GBL et c’est totalement mérité. Si j’organisais un concours avec mon blog. Il recevrait le prix dans la catégorie des jeux narratifs. Je sais que d’autres sont sortis comme Destinies que j’ai apprécié énormément. Si je penche vers Cartaventura, c’est son accessibilité tant en termes de taille (70 cartes), prix (11-15 euros) et de règles (moins d’une demi feuille A4).
Tout le monde peut y jouer que vous soyez novice ou expérimenté, en tout lieu et toute occasion. C’est un jeu transversal avec une qualité indéniable où les parties suivantes n’ont pas le sentiment de réchauffé. Sans oublier qu’une fois les 5 fins découvertes, vous pouvez passer ce jeu à une autre personne sans inquiétude car le matériel n’est pas détruit et Blam propose une système de réinitialisation.
De plus, la qualité de la construction narrative ne donne à aucun moment le sentiment d’échouer ou de rater un test. On embrasse l’histoire que nous font vivre le jeu par nos choix toujours dans une très grande cohérence scénaristique et historique.
D’ailleurs, c’est un point qu’il faut souligner et encore souligner ! La qualité historique apportée par les auteurs et éditeurs, je suis complètement sous le charme. En plus d’en apprendre plus sur les personnages historiques centraux de notre histoire, on en apprend plus à la fois sur les modes de vie, le contexte historique sans oublier la rencontre avec des personnages locaux et leurs problèmes, questionnements et banalités du quotidien. Ce subtil mélange vous investira dans l’histoire comme si vous la viviez ! Surtout lorsque certains choix porteront sur des dilemmes moraux. Mais je n’en dis pas plus, je vous invite à aller chercher les boîtes et faire vos choix !
En plus d’une construction narrative de qualité, le développement du jeu en cartes carrées m’évoque 7th continent en retirant les coups fourrés de ce jeu ^^ Ici, tout se dévoile sans appréhension, laissez-vous porter par le jeu. Laissez parler votre voix intérieure. La disposition des cartes fera apparaître des magnifiques plans et des personnages réalisés à l’aquarelle. Ces magnifiques illustrations contextualiseront votre parcours et le rendront encore plus vivant.
Déjà avec ces deux titres, l’interaction sera au rendez-vous que vous jouez en groupe ou en solo ! Pour avoir testé les différents set-up, je me suis autant questionné en solo qu’en groupe. C’est une véritable réussite. En fonction des sensibilités, vous pourrez soit, actuellement, vous dirigez vers Lhassa évoquant la question d’un voyage initiatique ou vers Vinland étant plus épique et plus politique.
Pour les joueurs conquis par ce jeu dont je fais partie, Blam travaille déjà sur deux scénarios avec Oklahoma et un autre s’inscrivant dans le monde musulman durant la période médiévale. En tant que professeur, c’est un jeu que je proposerai en complément des cours afin d’approfondir des thèmes abordés en classe. Une autre manière de travailler le français et l’histoire pour changer du format traditionnel du livre !
Au final, je vous recommande vivement de partir à l’aventure durant cet été dans les aventures de qualité proposées dans Cartaventura. Des récits mêlant humanité, historicité et simplicité. Une toute petite boîte renfermant une finesse ludique marqué par un projet frais, intelligent dans sa réalisation ludique et thématique. Le tout concrétisé par une simplicité déconcertante permettant de prendre un sacré plaisir sans avoir une migraine. Cœur sur vous pour ce jeu !
Last Message, du charabia perdu au milieu de la foule
Ce jeu de Juhwa Lee et Giung Kim, auteurs coréens, vous aurez au fil de la soirée le plaisir d’être une victime, un criminel et inspecteur. En effet, Last Message édité par Iello dure maximum 15 minutes par partie pour des parties de 3 à 8 joueurs.
Vous, voilà, plongez dans l’univers de votre choix ! Et, on peut le dire, vous aurez le choix entre 6 thématiques différents :
- L’espace et les extraterrestres
- Les super-héros
- Les hommes préhistoriques
- Les zombies
- Le monde du Seigneur des anneaux
- Le western
Déjà une belle diversité dans les thématiques mais il en sera de même dans vos sensibilités artistiques ! En effet, plusieurs illustrateurs se sont mis autour de la table à savoir ; Vincent Dutrait, Stéphane Escapa, Gus Morais et Nathan Hackett
Après avoir décidé autour de la table des rôles, disposés le paravent entre les inspecteurs et la victime accompagné de son meurtrier ! Du côté de la victime, prenez le petit format de l’illustration, la loupe et les deux marqueurs sans oublier les 4 tableaux nécessaires pour donner les indices. De l’autre côté, les inspecteurs prennent les 4 morceaux de l’illustration au format agrandie.
Après, c’est extrêmement simple, le meurtrier désigne à l’aide de la loupe la victime que les inspecteurs devront découvrir. La victime va utiliser l’un des quatre tableaux pour tenter de faire découvrir la victime aux inspecteurs. Pour cela, elle peut utiliser des mots ou des dessins. Malheureusement pour elle, le criminel pourra effacer des cases avant que l’information ne parvienne aux inspecteurs. Au total, la victime aura 4 essais pour tenter d’y arriver ! Lors de la première transmission d’information, le meurtrier peut effacer 5 cases, et ce sera une de moins à chaque nouvelle transmission d’informations.
Ici, on est dans du semi-coopératif ! Les inspecteurs vont travailler de pair avec la victime grâce à ses messages mais ceux-ci seront entravés par l’action du criminel !
Mon avis
Au printemps, Iello avait organisé des entretiens pour discuter des futures sorties. Deux avaient clairement retenus mon attention à savoir Last message et My little factory. Lorsque j’en ai discuté avec Yann, j’ai trouvé le concept du jeu très très sympa et intéressant d’autant plus que Micro Macro était en pleine hype à ce moment-là. Je trouvais que Last message apportait son lot de nouveauté par rapport au problème du format legacy de Micro Macro. En effet, ici, la rejouabilité est évidente quand on voit les illustrations et qu’elles sont au nombre de 6. D’autant plus que les victimes, inspecteurs et criminel change à chaque partie. De mon côté, lorsque l’on fait une partie, on change d’univers pour s’éviter les répétitions et le risque d’utiliser les mêmes références. Il ne faudrait pas donner trop d’avantages au criminel ^^
On apprécie ce caractère asymétrique lors des parties tout en étant un jeu assez léger et idéal pour finir ou débuter une soirée. De véritable moment de rigolade autour de la table et de la bonne frustration quand la victime voit ses indices disparaître ou le criminel lorsque l’on se rapproche de la solution.
On peut dire que tout le monde cogite et cela apporte une belle interaction. La victime réfléchit aux indices les plus évidents mais suffisamment significatifs sans oublier la manière dont les disposer sur le tableau. Du côté du criminel, la manière de supprimer les indices est essentiel pour induire en erreur ou supprimer les éléments trop évident le mettant à découvert. Quant aux inspecteurs, par moment, il leur faudra beaucoup de réflexion et d’échanges pour décrypter les informations.
D’ailleurs, à ce sujet, il faut reconnaître que le rythme peut retomber quand les inspecteurs prennent des plombes pour observer, analyser ou déchiffrer les informations. Deux solutions sont envisageables pour conserver la dynamique positive instaurée par le jeu ! Soit la victime entame son panneau suivant pendant la phase des inspecteurs soit les inspecteurs ont un nombre de sablier pour réfléchir.
Du côté du matériel et du graphisme, on peut dire que l’on en a pour son plaisir côté graphisme. En fonction de ses affinités et de ses sensibilités, on pourra voyager à la fois dans un univers thématique et graphique totalement différent. Du côté du matériel, il est de bonne qualité. Par contre, je vous conseille d’utiliser du spray à vitre après avoir joué pour s’assurer de retrouver les planches indices totalement blanches. En effet, à force de jouer, celle-ci se noircisse légèrement mais à la longue cela pourrait être embêtant.
Pour ma part, cela a été mon premier jeu de l’été. Facile, abordable, une infinité de possibilité et où tout le monde y prend du plaisir. Un jeu trangénérationnel par excellence que l’on peut amener partout sans s’inquiéter car tout le monde s’amusera, c’est mon dernier message !
Cet article n’est pas sponsorisé. Nous avons reçu une copie gratuite du jeu par Iello.
Au Meeple Tonic, Pure Folie, Sea, Gin & Sun
- Au Meeple Tonic
- Le Gin, toute un histoire !
- Pure folie, un gin colorfull pour égayer nos vacances !
- Polynesia & Pure folie, sable chaud, palmiers et eau turquoise
Au Meeple Tonic
Lorsque j’ai reçu Pure Folie, sa couleur rose m’a tout de suite plu avant même de l’avoir goûté. Par la suite, lorsque j’ai découvert qu’il était aromatisé à la fraise… Déjà c’était une première pour moi et j’ai craint qu’il soit clairement écœurant ou avec un goût artificiel.
Il n’en est rien ! Après l’avoir goûté, j’ai découvert un gin avec un véritable goût de fraise mais pas seulement… D’autres saveurs s’en dégagent pour autant, pour moi, c’est un gin typiquement de l’été et que l’on pourra sortir sans aucun souci lors d’une soirée autour d’un barbecue. Il est frais, rafraichissant et avec un goût léger qui pourra plaire à un grand nombre de convives. En hiver, je me dirigerai plus volontiers vers des saveurs comme des agrumes ou des épices comme la badiane, cannelle, anis et bien d’autres.
Pour rester dans le thème, plutôt que de proposer des glaçons à vos convives, coupez en deux des fraises et mettez-les au congélateur, elles feront office de glaçons, colleront au thème et rajouteront une saveur supplémentaire ! En plus, en fin de dégustation, elles pourront être mangée.
Le gin, toute une histoire !
Après avoir découvert son origine et sa fabrication, partons à la découverte des différents gins que l’on peut retrouver dans le commerce.
Au total, on va retrouver 7 sortes de gin, à savoir :
- Le Compound Gin
- Le Distilled Gin
- Le London Gin
- Le New Western Gin
- Le Yellow Gin
- Le Old Tom Gin
- Le Sloe Gin
Cette diversité de gin est permise grâce aux contraintes d’appellation assez souple ! Comme je vous l’avais expliqué dans un précédent article, il faut que le gin soit élaboré à partir d’un alcool neutre d’origine agricole, le goût de baie de genévrier doit être la note de tête et doit avoir un pourcentage d’alcool de 37,5 % au minimum.
Dans les prochains articles, je reviendrais plus en détails sur ces différents type de gin.
Pure folie, un gin colorfull pour égayer nos vacances !
Contrairement à de nombreux gins avec une tendance assez translucide ou légèrement ambrée, celui-ci sa couleur vous sautera aux yeux directement. C’est d’ailleurs un très joli rose très chaleureux. Il a été obtenu grâce à l’ajout d’une liqueur nommée Pure Folie.
Lors de votre dégustation, le goût de fraise sera léger et n’écrasera pas les saveurs épicées et typique des gins que nous apprécions. D’ailleurs, vous retrouverez en note de fond des saveurs comme le chocolat ou la menthe.
Un gin d’origine française grâce à l’ajout de cette liqueur obtenue dans la vallée de la Loire connue pour sa production de Fraise. Ce gin se mariera très bien avec un tonic mais sera encore plus appréciable dans des cocktails car il apportera une saveur unique ainsi qu’une couleur qui ne pourra qu’illuminer votre table et fera saliver vos convives !
Pour nous, c’est le parfait gin de l’été qui plaira tant aux dames cherchant des saveurs plus fruitées qu’aux amoureux des gins souhaitant découvrir des nouvelles saveurs ou se lancer dans la mixologie.
Polynesia & Pure folie, sable chaud, palmiers et eau turquoise
Nous avons fait le pari de l’associer avec le jeu Polynesia édité par Gigamic. La thématique des vacances sera au rendez-vous tant avec le jeu que le gin Pure Folie ! En effet, avec Polynesia, vous serez plongé dans un magnifique archipel de cette région du monde que vous devrez coloniser à l’aide de votre population en vous déplaçant en pirogue.
Mais, attention, un danger guette votre île ! Le réveil du volcan… Vous devrez vous déplacer intelligemment pour développer au maximum votre tribu tout en évitant de donner des avantages à vos adversaires ou en succombant à la colère du volcan.
Un jeu de placement d’ouvrier assez simple permettant de s’initier sans difficulté grâce à un nombre d’actions limitées à savoir :
- Explorer, installer un bateau sur une voie maritime
- Voyager, déplacer les membres de votre tribu
- Peupler, agrandir votre tribu
- Pêcher, ajouter une des deux ressources soit du poisson ou des coquillages
Pour les joueurs chevronnés, le jeu apporte de la frustration car on a toujours le sentiment de ne pas pouvoir comboter ou faire toutes les actions que l’on voudrait. En fait, cette situation se présente à 2 joueurs ! Pour nous, il se joue à 3 ou à 4 joueurs pour être agréable.
Idéal pour jouer chill et prendre son gin tonic sans prise de tête ! Pour un placement d’ouvrier, il se fait tout en douceur et sans conflit. On est pepère sur ses îles et on se déplace pacifiquement. Idéal pour découvrir le placement d’ouvriers si vous n’êtes pas joueur régulier mais si vous y prenez goût, vous aurez besoin de passer à un autre jeu avec beaucoup plus de tension et de choix corneliens.
N’hésitez pas à vous faire un cocktail Bora Bora en remplaçant le rhum par le gin Pure folie lors d’une de vos parties ! Vous aurez l’impression de mettre les pieds dans le sable et de voir les eaux turquoises à perte de vue. Il faudra tout de même faire attention à la colère du volcan !
Le Roi des 12, Bluff & Mindreading
Alors celui-ci, lorsque Lucky Duck Games l’a teasé, j’étais hype de fouuuuuuuuu ! Les illustrations, l’esthétisme de la boîte, les dés à douze faces transparents … Celui-là, je savais que j’allais l’acheter même si je n’allais jamais y jouer. Mais du coup … Ludiquement parlant … Je le trouve comment ?
« Le Roi des 12 » est un jeu de Rita Modl, illustré par Robin Lagofun. Le jeu est un subtil mélange de bluff et de guessing pour 2 à 4 joueurs. Chaque joueur est, en début de partie, équipé d’une même main de 7 cartes et d’un dé à 12 faces. Chacun commence par lancer son dé qui déterminera sa force initiale. Puis à chaque tour, chacun sélectionnera secrètement une carte à jouer. Cette dernière aura pour effet de modifier la force de son dé ou celle des autres. Après application des effets des cartes, on regarde qui sont les deux joueurs les plus puissants et ceux-ci marqueront deux ou un point en fonction de leur position. Le but étant d’être le premier à huit points pour remporter la manche. Le premier joueur à avoir remporté deux manches gagne la partie et est proclamé « Roi des 12 » !
A deux, le jeu est sympa mais sans plus. Je ne me décrirai pas comme un expert du mindgame mais j’avoue avoir un malin plaisir à m’immiscer dans la tête des autres afin d’anticiper leur jeu. Je suis un mauvais bluffeur mais un excellent mind reader ! Et alors, en plus, quand on s’appelle Renaud et qu’on a ses pensées écrites en Arial police 25 sur le front … C’est trop rigolo ! Mais voilà, ça a ses limites.
Le jeu trouve vraiment sa saveur dans les parties à trois ou à quatre. En effet, il y a une composante du jeu que je ne vous ai pas encore citée. Comme dans Koh-Lanta, il ne peut toujours en rester qu’un ! Chaque fois que des cartes ou des valeurs identiques surviennent, elles sont annulées. Ainsi, si deux joueurs sortent un 12 et que le troisième a un 1. Ce sera ce dernier qui remportera la manche car les deux premiers se seront annulés l’un et l’autre.
Cette composante permet alors d’anticiper l’action d’un adversaire en prévoyant celle d’un autre et cela m’offre à moi une satisfaction sans comparaison lorsque mes plans se déroulent exactement comme je les prévoyais !
On pourrait penser de prime abord que le jeu ne possède pas une très grande rejouabilité. En effet, une main de 7 cartes et un dé 12, les parties doivent être bien redondantes. Toutefois, le jeu vient avec un total de 12 figures (14 avec les deux cartes promos) différentes et pour chaque partie, il faut constituer le même set de base pour tous les joueurs : la carte du Chevalier et 6 autres. Si j’étais avec mes élèves, je leur ferais calculer le nombre de mains possibles : 1716 ! 1716 configurations différentes potentielles ! Je pense donc que ce ne sera pas demain la veille que vous deviendrez las de vos parties.
Il est en revanche vrai que certaines combinaisons de cartes fonctionnent un peu moins bien et on peut subir la partie à cause de la valeur initiale du dé. Certaines cartes permettent de relancer ou de placer le dé sur une face de votre choix permettant alors une réinitialisation de votre jeu. Mais, n’est-ce donc pas dans ce genre de moment qu’on reconnaît les plus ingénieux ?
J’ai trouvé en « le Roi des 12 » un jeu plaisant aux graphismes plus qu’agréables et qui m’a donné une bonne dose de fous rires. Au cours des parties que j’ai faites, j’ai trouvé très drôle les moments où des joueurs se sont annulés pour alors m’amener sur la première place que je n’avais pas potentiellement prévue.
Le jeu plaira à ceux qui aiment le bluff et l’opportunisme. Je ne peux que vous le recommander !
On vous en parle aussi dans notre vidéo édition spéciale terrasses !
Visite Royale, à qui reviendra la faveur du Roi ?
Il y avait bien longtemps que je n’avais pas joué à un jeu pour 2 joueurs alors que pourtant ce sont ces derniers qui sont les plus propices à cette période. Toutefois, ma compagne n’est pas une grande joueuse. Son profil de jeu consiste en ceux qui sont unidirectionnels. Je veux dire par-là que les jeux qu’elle préfère sont ceux où elle ne doit pas prévoir 2 ou 3 stratégies à la fois. Je savais alors d’avance qu’elle aimerait « Visite Royale ». Elle aime surtout les jeux où elle me bat …
« Visite Royale » est un jeu de Reiner Knizia, connu notamment pour « Schotten Totten » et tout récemment « My City », et sublimement illustré par Karl James Mountford, paru chez Iello. Le jeu consiste en un duel de tire à la corde entre deux joueurs.
Les deux joueurs incarnent deux grands Seigneurs qui cherchent à amener le Roi à visiter leurs Duchés. Ce dernier ne voyage bien évidemment pas seul. Il est accompagné de ses deux Gardes ainsi que de son Fou et de son fidèle conseiller qu’est le Sorcier.
A tour de rôle, chaque joueur va jouer une série de cartes à l’effigie des personnages en jeu afin de les déplacer. Si le Fou et le Sorcier peuvent se mouvoir librement, le Roi est toujours contraint de rester entre ses deux Gardes et il est forcément interdit à ces deux derniers de ne plus être de part et d’autre du Souverain.
Le Fou et le Sorcier sont des personnages spéciaux qui vous aideront à attirer la Cour Royale chez vous. Lorsque le Fou se trouve de votre côté du Royaume, toutes vos cartes Fou pourront déplacer la figure de votre choix tandis que le Sorcier a le pouvoir de téléporter immédiatement à côté de lui le Roi ou un de ses Gardes.
L’avis de Son
Le jeu se prend en main en 2 minutes. On place les personnages, on joue des cartes pour les déplacer et l’adversaire réplique.
Malgré sa simplicité, le jeu vous demandera de planifier et d’anticiper quelques coups. La partie se plie très difficilement. A beaucoup de moment j’ai cru dominer la partie et ai même frôlé la victoire mais ma compagne avait gardé dans sa main quelques cartes qui lui ont permis de retourner la situation. Ne soyez pas si confiant en votre jeu. Un rien peut ruiner tous vos plans.
Si le jeu en lui-même n’est en rien une révolution ludique, je ne peux m’empêcher de fondre devant la beauté des illustrations de Karl James Mountford. Après avoir décortiqué le jeu, j’ai pris le temps de découvrir le compte instagram de ce dernier où j’ai pu m’ébahir de vant d’autres travaux artistiques à l’art-work similaire à ce jeu. JE. SUIS. FAN ! Je ne pense pas qu’il ait déjà travaillé pour un autre auteur ludique et je suis vraiment content que « Visite Royale » me l’aie fait découvrir. Je vous conseille vraiment d’aller y faire un tour : https://www.instagram.com/karljamesmountford/?hl=en.
L’avis de Renaud
Ce n’est pas la première fois que Son me permet de découvrir un jeu pour lequel je n’aurai pas vraiment craqué. Je n’arrive pas toujours à identifier ce qui fait que je suis intrigué par le jeu ou pas… Chez moi, cela se passe très souvent au feeling ^^
C’est la force de travailler en équipe, cela nous permet de découvrir encore plus de jeux et même ceux que l’on n’aurait pas forcément épinglé.
Visite Royale, j’en avais parlé lors de ma première vidéo avec Dédale que vous pouvez retrouver ici.
On n’avait pas joué et juste ouvert la boîte et découvert le matériel, c’est clair que l’univers graphique est osé mais est tellement beau comme Son le dit, il en est fan. Je n’irai pas jusqu’à dire cela mais je reconnais un véritable travail graphique, original qui a le mérite de coller au thème et de ravir les yeux lorsque l’on joue. De même, le plateau de jeu qui est un tapis de belle qualité ainsi que les pions en bois d’une belle épaisseur avec une jolie impression dessus. Je valide complètement.
Ce n’est pas la première fois qu’Iello sort un jeu deux joueurs de qualité. On y retrouve une belle tension entre les joueurs avec ce sentiment d’un jeu où l’on tire à la corde d’un côté ou de l’autre. J’avais ce sentiment avec Watergate. C’est très plaisant et on a envie de remettre le couvert car on ne veut jamais rester sur une défaite ^^
Dans la mécanique, les effets des cartes et les pouvoirs spéciaux permettent des rebondissements intéressants. Le seul point que je peux épingler et vécu lors d’une de mes parties, c’est la variabilité du tirage pouvant vraiment handicapé lors de la partie. Un conseil, il faut bien mélanger entre les parties les cartes pour éviter cet effet.
Pour Son & Renaud, « Visite Royale » saura ravir les couples ayant envie de faire un jeu qui rendra les joueurs agressifs aussi rapidement qu’ils se rabibocheront juste après tout en leur mettant des étoiles dans les yeux. Le jeu est idéal pour les couples de jeunes ludistes !
The shining, « Viens jouer avec nous Dany !… à jamais… à jamais »
Bien évidemment, si le jeu m’a tapé dans l’œil, c’est par sa thématique. Même si je ne suis pas un puriste de l’univers de Stephen King ou encore de Stanley Kubrick. On peut admettre que l’un comme l’autre sont des monuments de la culture des années 90.
La maison d’édition, Prospero Hall, s’attaque clairement à un pilier de la culture en transposant cette histoire en jeu de société pour 3 à 5 joueurs distribué par Asmodee. N’étant pas un spécialiste, je me suis baladé et informé sur différents site dédié à cet univers au sujet de cette transposition. Les puristes sont extrêmement critiques sur le jeu en mettant en évidence qu’ils s’inspirent à la fois de l’histoire du roman de Stephen King en y incorporant des éléments spécifiques à l’œuvre de Stanley Kubrick. Le titre employé sur le site de « ScifiUniverse » est « Adapter c’est trahir ». Je trouve que cela résume tellement bien leur pensée sur la question de la transposition.
Bon, je ne fais pas partie de cette catégorie de fans connaissant les moindres anecdotes du film. Je vais m’efforcer de vous exprimer mon ressenti et mon avis sur ce jeu en tant que joueur ayant regardé lu le livre et regardé le film comme la plupart des personnes. Pour autant, je vais m’efforcer de mettre en perspective mon avis à celui de scifi universe pour être le plus complet possible.
Par contre, j’ai appris énormément sur le film et ses nombreuses rumeurs que je vous invite à découvrir l’une m’a particulièrement marquée en tant que joueur…. Le fameux tapis symbole du film et de la couverture du jeu d’ailleurs…
Selon plusieurs site Stanley Kubrick est fasciné par les jeux d’échecs et de guerre sur des plateaux hexagonaux. Si vous regardez le film, Danny va changer de position sur la carpette à l’instar d’un jeu d’échecs.
Une autre rumeur porte sur le nombre 42 faisant référence à l’holocauste. Ce chiffre est aussi présent dans le jeu avec le jeton premier joueur marqué des chiffres 237 qui lors d’une multiplication donnent le chiffre 42.
Pleins de mystères que je vous invite à partager en commentaire de l’article…
Pour en revenir au jeu en lui-même, votre objectif sera de survivre à vos partenaires sujet, tout autant que vous, à l’emprise de l’Overlook. Pour symboliser cette folie, chaque joueur va recevoir des cartes shining au hasard en début de tour marquée d’un intervalle variable. Certaines cartes portent l’intervalle 2-3, 3-5 ou encore d’autres combinaisons. Pour ne pas tomber sous son emprise, vous allez devoir collecter des jetons pour dans les différentes salles de l’hôtel pour tenter d’égaliser ou dépasser ce potentiel résultat.
Bien entendu, les jetons, en plus d’avoir une valeur, comprennent différents objets tout aussi sympathiques dont une hache, un couteau et du whisky… Un joyeux cocktail pour passer une période hivernale au calme et en sécurité XD. Lors votre tour, vous devrez vous déplacer dans une des pièces et réaliser son effet vous permettant de collecter une pièce de différentes manières en fonction du lieu.
Pour remporter la partie, vous devrez tenir 4 manches mais, une manche peut être plus longue qu’une autre grâce à un chouette mécanisme d’avancée de tour ! Ce sont les événements qui vont déterminer la durée du tour. Pour déclencher la fin du tour et peut-être succombé à l’emprise de l’hôtel, il faut que deux événement de la même couleur soient révélés. Certains tours sont très rapides et d’autres un peu plus long. Cette variabilité est assez amusante.
Le point le plus intéressant du jeu est l’introduction du traitre. Pour nous, clairement, on ne jouerait pas sans la variante avec les rôles cachés, c’est ce qui amène le fun dans le jeu.
Mon avis
Je rejoins l’avis du site Scifiuniverse où il est mentionné que la mécanique est d’une très grande simplicité. Avec une mise en place qu’il qualifie de rapide même si je trouve que la construction de la réserve commune est légèrement laborieuse car il faut compter les pièces. Certainement parce que j’étais pressé d’y jouer ^^
De leur côté, il mentionne une répétition exacerbée dans le jeu où les tours se ressemblent. Les tours sont marqués par les mêmes actions jusqu’à ce que l’on vérifie l’emprise de l’hôtel et c’est vrai que l’on attend ce moment ou pas tout dépend de son rôle ^^ La partie collection de jetons n’entraine pas de l’angoisse mais de la concertation et de la programmation entre les joueurs qui vont discuter des meilleurs déplacements à réaliser. Cette partie du gameplay est moins immersif que la phase suivante. A mon avis, je pense que les auteurs de l’article de Sci-Fi voulaient retrouver un sentiment de peur plus présent lors d’une partie de The Shining. Et sur ce point, on n’a pas peur mais on ressent tout de même une tension en regardant la réserve s’épuisée et en se demandant qui est le traitre. Un twist qui pourrait être intéressant auquel j’ai pensé récemment serait de distribuer les cartes rôles sans choisir de mettre ou d’enlever le traitre. Cela ne rendra pas le jeu angoissant mais il y aura peut-être plus de tensions et de suspicion entre les joueurs.
Pour nous, il est évident qu’il ne faut jouer qu’avec le mode traitre car sans lui, le jeu n’est pas suffisamment punitif et l’on gagne assez facilement. Bon après quand on joue dans le monde Lovecraft, on se plaint que le jeu est trop méchant ^^
Je pense plus sérieusement que c’est un jeu d’introduction qui se veut clairement familial dans une thématique iconique qui n’a pas su satisfaire les attentes des afficionados de cet univers. Dès lors, on pourrait se questionner sur l’adéquation et public cible comme je l’avais fait avec le jeu « Aux portes de l’horreur ». Est-il possible de transposer ce type d’univers dans un jeu familial ?
Pour ma part, c’est un jeu chouette que j’utiliserai avec des joueurs novices pour une initiation à des jeux avec identités cachées surtout s’ils apprécient le film ou l’auteur du roman. Il ne demande pas une grande stratégie le rendant très accessible, on réalise du comptage par rapport à des probabilités proposées par les cartes. Lors de notre partie, on s’est tout de même amusé à s’accuser les uns les autres et cela met une agréable ambiance autour de la table.
L’interaction est présente et intéressante à la condition d’avoir un traitre dans la partie. Je ne vous recommande pas la version sans traitre sauf pour découvrir les règles lors d’une première partie.
Au sujet de l’esthétique et du matériel, on est sur du chouette boulot ! Je tiens à souligner que l’univers graphique est terriblement chouette dont le plateau au verso illustrant l’Overlook à différentes saisons. Les cartes reprennent les éléments clefs du film faisant plaisir aux fans de la première heure. De même, le fait d’avoir intégré des répétitions de phrases identiques dans les règles ou les événements illustre vraiment bien cet aspect de folie. Les pions joueurs sont assez communs, on aurait apprécié pouvoir incarner des personnages du film. Ce choix est certainement dû à une question de licence et de coût lié à cela.
Suspects, Claire Harper Run the World
- Découvrez le déballage du jeu
- Une musique d’ambiance pour la première enquête
- L’avis de Renaud
- L’avis de Steve
Jessica Fletcher, accrochez-vous à votre machine à écrire ! Et, vous Sherlock Holmes, vous n’êtes pas en reste, vous êtes déjà tombé sous le charme d’Irène Adler, vous ne résisteriez pas face à la perspicacité et à l’esprit vif de notre chère enquêtrice, Claire Harper.
Vous l’avez compris, ici, c’est Studio-H qui sort un jeu d’enquêtes… Je vous entends derrière votre écran : « Encore un ? 0_o ». Je me faisais exactement la même réflexion et la question qui me taraudait était « Mais que va-t-il apporter de nouveau ? ».
Ce jeu créé par Guillaume Montiage, Paul Halter & Sébastien Duverger Nedellec est la première boîte d’une série d’enquêtes. Si vous avez été attentif, sur la boîte, on retrouve le chiffre romain 1. Cela indique clairement qu’il y aura d’autres titres. Qui sait peut-être avec une méta histoire ? :3
Chacune des boîtes s’inséra dans une période de temps différente mais retrouverons-nous notre chère enquêtrice dans chacune des boîtes ? A l’heure actuelle, je ne peux rien vous en dire…
Plongeons au cœur de l’histoire au côté de notre chère diplômée en droit criminel de l’université d’Oxford à l’aube des années 30. Claire Harper représente à elle seule, les caractéristiques typiques des héroïnes de cette époque comme nous aimons les imaginer : aventurière, distinguée et avant-gardiste.
Dans cette première saison, vous aurez l’occasion d’incarner Claire Harper dans 3 investigations. Je ne peux pas vous en dire de trop mais vous aurez l’occasion de voyager 😉 ! Un conseil que je vous donne est de les faire dans l’ordre, même si ce n’est pas une obligation, vous vous doutez bien que vous allez en apprendre de plus en plus sur notre enquêtrice. Mais, ne vous inquiétez pas, vous n’avez pas besoin d’informations des premières enquêtes pour résoudre les autres. Je trouve que c’est plus intéressant et immersif de suivre la trame temporelle opérée par les auteurs dans un jeu narratif.
Lorsque vous ouvrez une enquête, vous aurez un long synopsis vous permettant une véritable immersion dans la situation. Je tiens à souligner que c’est magnifiquement bien écrit. Pour vous, les amoureux des romans dans le style d’Agatha Christie, vous serez totalement comblé.
Découvrez le déballage du jeu
Ici, je ne vais pas vous en dire de trop sur les histoires, mais sachez que dans l’enquête de prélude que vous pouviez obtenir avec le magazine Plato ou dans votre boutique, l’action se déroule dans un train. La première enquête se déroule dans un manoir, la seconde dans un théâtre et la dernière en Égypte.
Une fois la lecture de ce synopsis, vous aurez les questions auxquelles il faut répondre. L’aspect intéressant, ici, est que vous scorez en fonction du nombre de cartes que vous avez pioché pour répondre aux questions. Cela fonctionne sur un principe de palier.
Mais ne pensez pas que vous aurez facile à répondre aux questions surtout celle qui sont ouvertes.
A l’inverse de certains jeux d’enquête, ici, vous travaillerez avec une unité de lieu et de temps. On ne peut pas toujours dire que l’on est dans du huis-clos mais, presque. L’ensemble de l’action se déroule à l’intérieur des lieux présentés par les deux documents supplémentaires fournis pour l’enquête.
En effet, pour chacune des enquêtes, vous avez deux feuilles présentant des informations essentielles pour l’enquête avec la plupart du temps une présentation du lieu du crime où vous pouvez vous déplacer et les personnages que vous pouvez interroger. Sur ces éléments, vous y retrouverez des numéros renvoyant aux cartes du paquet « investigation ».
Vous pourrez ainsi interroger des témoins ou le(s) suspect(s), observez des objets, investiguez des lieux. N’oubliez pas un système assez ingénieux que j’avais déjà expérimenté dans un autre jeu d’enquête, sur certaines cartes, vous aurez des petites lignes sur le côté. Celles-ci permettent d’associer des éléments entre eux et je n’en dirai pas plus 😉 pour ne pas spoiler ^^
Au final, votre objectif sera d’émettre des hypothèses sur le déroulement de l’histoire. Et c’est là où réside la difficulté, à aucun moment, vous aurez une preuve vous assurant la bonne réponse. C’est ce qui m’a le plus plu dans ce jeu. Dans certains jeux d’enquête, des éléments sont tellement évident ou certaines cartes vous donnent explicitement les mobiles, ici, vous aurez des certitudes pour certains éléments pour autant, d’autres éléments seront des suppositions et lors de l’ouverture, vous croiserez les doigts ^^
De plus, les histoires sont super bien écrites. On n’a pas le sentiment d’être guidé ou clairement orienté. Il faut vraiment assemblé les éléments entre eux pour arriver aux bonnes déductions. Un truc super important, les fausses pistes ne sont pas grosses et risibles comme j’ai pu en connaître. On aura le doute au bout de notre de loupe jusqu’à la fin. D’ailleurs, sur la première enquête, nous étions super motivé à répondre au premier palier ^^Et bien non, nous n’avons pas réussi mais ne vous inquiétez pas le coupable a été mis sous les verrous.
Une musique d’ambiance pour la première enquête
Lorsque vous avez le sentiment d’avoir répondu correctement aux différentes questions de l’enquête, vous ouvrirez l’enveloppe avec les différentes réponses. Pour chacune des réponses correctes, vous marquerez les points correspondants au moment où vous y avez répondu en fonction du nombre de cartes dévoilées.
L’avis de Renaud
La question qui m’a taraudé lors de la réception du jeu est : « révolutionne-t-il le genre ? ».
On peut tout à fait admettre que révolutionner le genre est une tâche plus que largement compliquée vu la pléthore des sorties dans cette catégorie.
Mais, il y a un mais ! C’est élémentaire ma chère Harper 😉 On est face à un jeu avec une bel équilibre dans la difficulté des enquêtes. C’est toujours ce que je redoute et qui me refroidi direct. Je peux vous en citer des jeux où les enquêtes sont complètement tirées par les cheveux rendant cela complétement nulle. Avec Suspects, l’équilibre entre les informations et la résolution se tiennent et surtout tiennent la route.
Ensuite, on est maître de ces choix, on a toujours le sentiment de tenir le bout de la résolution même si au début de l’enquête, on a ce sentiment qu’elle nous file à chaque fois entre les doigts. C’est un point extrêmement plaisant comme lorsque l’on lit un bon roman policier, on est remplit de certitudes qui s’effilochent au fur et à mesure que l’on progresse. Je vous recommande de prendre des notes pour ne pas vous perdre mais aussi d’indiquer avec une barre chaque fois que vous révélez une carte surtout si vous voulez scorer ! Mais c’est important car cela influencera sur les conséquences de la résolution de votre enquête.
On arrive, selon moi, à son point fort, le système palier où vous aurez envie de résoudre le plus vite possible l’enquête pour gagner un max de points mais tout en vous donnant la possibilité d’aller plus loin pour assurer vos dires. D’ailleurs, vous avez l’occasion de regarder l’ensemble des cartes sans aucune pénalité. Si vous avez inscrit votre réponse au premier palier et que celle-ci s’avère correcte, vous marquerez les points du premier palier même si vous retournez toutes les cartes.
Je vous l’ai dit plus haut, j’apprécie ce type de jeu quand la réponse n’est pas inscrite noir sur blanc sur l’une des cartes. C’est vous l’enquêteur et c’est votre job de faire des liens pas au jeu ^^
Du côté des illustrations, je suis juste subjugué tellement il est beau ! Et je peux vous dire que c’est clairement rare pour un jeu d’enquête. Souvent, ils sont sympas mais pas beau comme Suspects. Dans ce jeu, tout est joliment illustré, calibré et étudié. Il mêle modernité et tradition. La cover de la boîte apporte un style très moderne et contemporain avec ce jeu de couleurs contrebalancés par le style de notre chère enquêtrice. La qualité du matériel est aussi aux rendez-vous, vous avez 3 beaux decks de cartes d’une belle taille du style dixit avec une chouette épaisseur mais surtout de très très belles illustrations.
Pour finir, on a enfin une enquêtrice aux manettes ! Je pense que c’est le premier dans le genre. Il était temps de féminiser la profession dans les jeux de cette catégorie.
Au final, je le recommande vivement pour toutes les raisons évoquées plus haut mais aussi, il n’utilise pas une application. Même si j’apprécie les jeux comme CoC, l’utilisation de la technologie peut refroidir certains et ici, tout fonctionne sans cela. Cela reste un plus car cela n’exclus personne. Sans oublier qu’il ne coûte pas trop cher pour un jeu de la gamme, il faut compter entre 25€ alors que d’autres tournent autour des 45€.
L’avis de Steve
Et voilà que sort (encore) un nouveau jeu d’enquête. Je vous le confesse, j’adore ce genre de jeux où la narration est omniprésente. Donc j’en attendais beaucoup. Mon attente fut de courte durée car j’avais le scénario démo en ma possession grâce au numéro 132 du magazine Plato.
Premièrement, les règles sont d’une simplicité folle et en 5 minutes grand maximum, nous pouvons commencer à y jouer. Autre chouette fait, nous y incarnons une enquêtrice, Claire Harper (du moins, dans la première boite) .
Pour une enquête donnée, nous commençons à lire un texte d’introduction qui nous plonge dans l’ambiance.
L’écriture y est remarquable. Pour le scénario démo, c’est un meurtre dans un train! Ce texte se termine ensuite sur une série de questions auxquelles il va falloir répondre correctement pour avoir le maximum de points.
Mais ce n’est pas tout! Plus on arrive à répondre correctement et rapidement (c’est à dire en ayant révélé le moins de cartes ‘piste’ possibles), plus notre score sera élevé.
En effet, en début de partie, on révèle la première carte piste et l’enquête et les réflexions peuvent commencer.
Nous avons accès à des plans, nous pouvons interroger des suspects, examiner des objets, se rendre dans des lieux,… tous ces éléments nous rapportent à des numéros et ceux-ci nous renvoient à nos cartes piste portant ces mêmes numéros. On discute entre nous, on élabore des théories, on réfléchit, on analyse le moindre détail dans les témoignages ou les objets, on écrit, bref on se creuse la tête quoi.
On avance par petits pas dans la révélation des cartes car à trois reprises donc (3 paliers de cartes révélées), on est amenés à répondre aux questions du début. De toute façon, en fin de partie nous aurons révélé toutes les cartes donc il n’y a pas de frustration à manquer d’éventuelles infos. Car non, la solution ne nous sera pas donnée toute faite sur les cartes. Ce sera à nous à couper, faire les liens entre celles-ci.
Une fois les questions répondues, la réflexion terminée, on ouvre l’enveloppe avec la solution. A-t-on réussi à résoudre l’enquête?
J’y ai joué en solo pour le scénario démo (avec petite une bande son sherlock, top) et à 3 pour la 1ère enquête de la boîte. J’ai totalement adoré ce jeu! L’écriture, la narration, les illustrations sur les cartes, les plans qui nous immergent dans l’atmosphère très rapidement. La mécanique d’association de cartes pour corroborer ou non nos suspicions. Le fait également que l’on ne soit pas pressés par le temps et le fait que cela ne soit pas linéaire.
La simplicité des règles et du matériel. Le design de la boite et son thermoformage incliné pour chaque enquête. Pas de code à déchiffrer, mais faire confiance à notre intuition, notre analyse. Pas de pénalité, mais uniquement une petite pression à vouloir répondre le plus rapidement et correctement possible aux questions, cette mécanique nous force à avancer par petits pas.
Une mécanique qui nous pousse aussi à trouver les bonnes pistes (en effet, il peut arriver qu’une carte ne puisse être révélée que si d’autres cartes piste spécifiques le sont). L’accent est vraiment mis sur les personnages (d’où le nom du jeu). Et on sent que l’écriture des textes a été admirablement travaillée.
Je vous joins également le lien de la présentation du jeu par son auteur.
Royal secrets, perruques, fard à joue et secrets d’alcôve
Oyé Oyé, gentes dames et damoiseaux, sortez vos plus belles perruques, arborez votre teint le plus pâle et n’oubliez pas votre mouche, vous allez être reçu à la cour de notre roi et de notre reine.
Mais n’oubliez pas, votre unique et seul but sera d’influencer leurs décisions au profit de votre nation ! Soyez habile et vif, vous ne serez pas seul sur le coup 😉 Il faudra sortir les meilleures cartes de votre chapeau… Par contre, retenez ceci, tous les coups sont permis !
Dans ce jeu de bluff et de gestion de cartes de Vincent Bernet et illustré par Alain Boyer, vous aurez comme unique objectif de récolter un maximum de points tout en espérant mettre en difficulté vos adversaires. Il vaut mieux être un bon traitre qu’un mauvais perdant^^
Découvrez ici, l’unboxing du jeu
Ce jeu édité par Funny Fox durera au maximum 30 minutes pour de 3 à 5 joueurs. Un tour de jeu se déroule de cette façon :
- On révèle deux cartes audiences, l’une se trouvant chez le Roi et l’autre chez la Reine. Sur chacune des cartes est inscrit la valeur d’influence nécessaire pour réussir l’audience, le nombre de points victoire à gagner (audience réussie) ou à perdre (audience ratée) et bien entendu, la faveur que vous pouvez remporter à condition d’être celui ayant misé le plus d’influence
- Chaque joueur va poser son pion sur l’une des deux salles mais attention, ici, pas de tour de jeu horaire. C’est le joueur finissant son action qui détermine le joueur suivant dans ceux n’ayant pas joué
- Chaque joueur pose une carte de sa main « courtisan » ou « valet » visible ou cachée. Une fois que chaque joueur a posé une carte, on fait un deuxième tour. Si vous posez une carte visible, la seconde est cachée et vice-versa.
- On résous les audiences. Pour qu’elle soit réussie, il faut que la somme totale des cartes jouées soient au minimum égales à la valeur de la carte Audience. Le joueur ayant misé le plus remporte la faveur. L’ensemble des joueurs remporte aussi les points inscrits sur la carte influence. En cas d’échec, personne ne gagne la carte Audience, et perd en plus les points inscrits sur la carte audience.
Trois cas particuliers :
- Si un joueur se retrouve seul sur une salle. Ne pouvant pas vous retrouvez seul avec le souverain, le cardinal vous accompagne. Pour cela, posez deux cartes du deck Cardinal.
- Si un joueur joue une carte valet. Si l’Audience où se trouve le valet est réussie, les joueurs de l’audience opposée perdent les lys indiqués sur la carte valet, j’espère que leurs audiences est réussie… Si non, cela va piquer ^^ Si l’audience où se trouve le valet est ratée, c’est le joueur jouant cette carte qui perd les points.
- La carte excuse permet au joueur de se retirer de l’audience et donc de ne pas perdre de points si jamais l’audience est ratée. Mais surtout de faire capoter l’audience pour que les autres joueurs perdent des points…
Lors du tour suivant, vous ne récupérez en main que les cartes « courtisan » de valeur 0. Le reste est à la défausse. Une partie se termine après 7 tours lorsqu’il ne reste plus aucune carte « Audience ». Vous faites le décompte des points dans votre coffret et celui qui en a le plus remporte la victoire.
Notre avis
Vous l’avez compris assez aisément dans ce jeu de bluff, le chaos est de mise ! Vous pourrez anticiper tant que vous voulez, il y a fort à parier que les retournements de situation soient clairement de mises.
Au fur et à mesure des parties, vous pourrez tout de même affiner vos enchères en tentant de vous souvenir ce que les autres ont dans leurs mains. Pour autant, plus on est et moins c’est évident…
Le plaisir de ce jeu se retrouve dans ce principe de bluff où vous tenterez d’en faire le moins possible pour en récupérer le plus ! Mais, attention, aux crises de mégalomanie quand un joueur misera gros et se retrouvera complètement à court de souffle lorsqu’une carte valet se révèle…
Il ne faudra pas oublier l’accumulation des faveurs dans sa main pouvant être un sérieux atouts lors de certains tours de jeu.
Ce que j’apprécie vraiment faire est de donner l’impression de ne pas trop bosser en révélant une carte zéro mais en ayant misé face cachée une carte assez forte.
A mon sens, ce jeu sera très clivant… Si vous aimez la prise de risque et le bluff, il vous plaira sans aucun doute par contre, si vous êtes un peu maniaque et que vous souhaitez contrôler la moindre chose, vous allez devenir totalement fou avec Royal Secrets.
Pour l’interaction, c’est la base du jeu, il n’y a pas un moment où l’on ne va pas tenter d’influencer les décisions des autres en jouant face cachée ou visible certaines cartes. Mais, aussi, un élément assez amusant est le choix donner aux derniers joueurs de choisir le suivant. Cela permet de forcer certains joueurs à révéler leurs tactiques ou à encore plus embrouiller les réflexions.
On peut dire que l’on ne sort pas toujours détendu de ce jeu car, il y aura des frustrations même positives qui donnent de remettre le couvert avec une ou deux parties supplémentaires. Pour autant, ce n’est pas un jeu où l’on enchaînera plusieurs parties d’affilées. Il est clairement idéal pour des soirées ou entre des jeux plus gros pour détendre l’atmosphère. En effet, même si ce jeu met de la tension, il créé aussi de la surprise, des rebondissements et bien entendu, des rigolades autour de la table.
Un point qui m’a un peu chiffoné est la difficulté de prime abord pour comprendre et intégrer les règles. Après une partie, ça été sans aucun souci mais, cela a été difficile pour moi de comprendre surtout la mécanique avec le valet… Une fois maîtrisé, cela devient redoutable !
Ce qui plait aussi dans ce jeu est cette thématique forte collant absolument à la mécanique. Les dessous de table où complot et secrets d’alcôve étaient au rendez-vous. On a une jolie immersion dans le thème grâce aux illustrations ainsi qu’aux petits chevalets qui auraient pu sans aucun souci être remplacé par des paravents mais c’est mignon et cela colle dans le thème. Chapeau pour les marqueurs de points en fleur de lys, j’avais une méga crainte du dépunchage et cela a été sans aucun souci !
Au final, c’est un jeu que vous sortirez sans aucun souci avec des amis, la famille à la condition qu’ils acceptent de voir leurs réflexions et anticipations voler en éclat. J’adore les jeux de bluff ! Et encore plus quand il y a des identités secrètes ^^
Chatons & Dragons – ⚙️ Jarvin – 🖌️ Ju – 🏷️ Makaka Editions
Retrouvez dans cette vidéo la présentation et mon avis sur la BD dont tu es le petit héros. Merci à Maxime d’avoir testé avec moi la vidéo 🙂