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Cache-Cache Loustic : l’aventure intérieure parfaite pour les jours de pluie

Le jeu “Cache-Cache Loustic” de Loki, conçu par Bertrand Roux et sublimé par les illustrations d’Alena Tkach, s’’imposera comme un favori parmi les tout-petits. Ils nous avaient d’avoir déjà attiré lors de sa présentation à Essen. J’y vais joué avec Ariane et même entre adultes, on avait passé un bon moment ! Adapté pour des joueurs dès trois ans, ce jeu de 15 minutes pour 2 à 6 participants transforme chaque salon en un terrain de jeu parfait pour une partie de cache-cache, idéal pour les jours pluvieux.

L’esthétique et le matériel

Ouvrir la boîte de “Cache-Cache Loustic” est déjà en soi une invitation à la découverte. En effet, c’est un plateau-boîte qui s’assemble pour développer sur la table du salon, un grand parc de jeux avec des modules et des arbres. Les composants sont non seulement visuellement attractifs mais aussi parfaitement adaptés aux enfants, avec une attention particulière portée à la sécurité et à la durabilité. C’était mon inquiétude quand j’ai vu que l’on devait monter le toboggan ou les arbres, je craignais qu’ils finissent en morceaux après quelques utilisations, ce n’est pas le cas du tout !!! Les masques Loup, élément préféré des enfants, leur permettent de s’immerger totalement dans leur rôle, enrichissant l’expérience de jeu.

Mécaniques de jeu et développement des compétences

Simple en apparence, le jeu est profondément éducatif. Il encourage non seulement la mémoire et la reconnaissance des motifs mais aussi la motricité fine et la perception spatiale. Les joueurs lancent les dés, positionnent les masques Loup, et se lancent dans une chasse aux figurines cachées, créant un environnement dynamique et stimulant pour les enfants.

Adaptabilité et interaction familiale

Particulièrement intéressant, “Cache-Cache Loustic” offre une flexibilité remarquable dans ses règles, ce qui est crucial pour les joueurs les plus jeunes. Par exemple, pour mon fils de trois ans, le concept initial de lancer les dés et de chercher à travers les masques s’est avéré complexe. Nous avons adapté le jeu en simplifiant les règles : il commence par se cacher dans une autre pièce avant de venir chercher les personnages que j’ai caché. Au fil du temps, nous avons graduellement complexifié les règles, comme lui demander de trouver un personnage spécifique parmi plusieurs ou encore que ce soit lui qui cache les personnages afin que je les retrouve. Cette adaptabilité rend le jeu particulièrement précieux, car il évolue avec l’enfant et continue de le défier à mesure qu’il grandit.

Conclusion

“Cache-Cache Loustic” est plus qu’un jeu ; c’est un divertissement qui, pour les parents ou les professionnels peut être équivalent à un outil pédagogique. Il transforme les après-midis pluvieux en aventures palpitantes et offre aux enfants une opportunité de développer des compétences essentielles tout en s’amusant. Mon fils en redemande constamment, preuve que Loki a réussi à capturer l’essence du plaisir enfantin. Pour tous les parents cherchant à introduire une dimension éducative dans les jeux de leurs enfants, “Cache-Cache Loustic” est une perle rare, à la fois amusante, éducative et infiniment adaptable.

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The Great Split où l’art de couper ! 

Je vous le dis d’emblée, ce jeu est un énorme coup de cœur. Nous avons ici la proposition d’un jeu stratégique pouvant monter (et fonctionner !) jusqu’à 7 joueurs. Merci à Horrible Guild de nous avoir permis de découvrir ce superbe jeu que je recommande de placer dans toutes les ludothèques.

           Au commande ici, Hjalmar Hach et Lorenzo Silva. Ce qui est amusant, c’est qu’ils sont tous les deux à l’origine d’un autre jeu qui nous a fait vibrer pendant des mois la team et moi : le Dilemme du Roi. Il est alors amusant de voir que the Great Split est basé également sur une mécanique de « dilemme ». A la peinture, nous trouvons Weberson Santiago. En allant un peu checker ses travaux, je me rends compte qu’il est probablement une étoile montante dans le milieu. Récemment, il a travaillé sur la Famiglia (Feuerland-SuperMeeple) et la réédition d’Avalon (Matagot). J’aime beaucoup ses illustrations souvent très colorées et très vives. Elles attirent rapidement l’œil et savent appâter les joueurs !

           The Great Split nous plonge dans l’univers des riches collectionneurs d’œuvres d’art et qui vont chercher à investir puis revendre leurs achats afin de récolter des points de prestige. Ces achats vont se faire à travers une mécanique de draft et le scoring se fera à la fin de trois rounds du jeu sur les 6 le constituant.

           Collection ? Draft ? N’aurait-on pas ici un 7 Wonders dans un univers à la Gatsby ? Et bien non ! L’originalité du jeu se trouve justement dans ce draft. Chaque joueur possède une main de minimum 5 cartes (elle grandira avec les tours) et va devoir la diviser en deux groupes. Ces deux lots de cartes sont alors passés au joueur de gauche qui va devoir choisir lequel il souhaite conserver. Entre-temps, vous aurez reçu la main du joueur à votre droite et devrez choisir la moitié qui vous intéresse. Ce que vous ne prenez pas, vous le renvoyez au joueur qui vous a donné les cartes. Votre main finale est donc constituée d’une moitié que vous avez choisie et d’une moitié dont votre voisin n’aura pas voulu. Vous devez donc vous efforcer à créer des lots de telle sorte que vous puissiez récupérer ce qui vous intéresse.

           C’est cette mécanique qui nous a immédiatement enflammés Renaud et moi. Le jeu fonctionne superbement à trois, à quatre et donc jusqu’à 7. Comme dans 7 Wonders, tout se joue de façon simultanée et il n’y a donc pas de temps mort. Une partie dure 30 min si vous êtes lents et que vous aimez papoter, expliquer votre dilemme … 20 minutes sinon. C’est alors là la deuxième force du jeu, on peut facilement le remettre en place et rejouer (contrairement à 7 Wonders !). Stratégiquement, le jeu développe les concepts de delta de points, d’incitants marchands et de planification.

           Ce qui m’a vraiment plu dans ce jeu, c’est la mise en exergue de la mécanique de draft. Ici, on est constamment dans le « choisir c’est renoncer » et cela à deux niveaux puisqu’il faut choisir les lots mais également leurs constitution. Je trouve la réflexion très intéressante. 

           Il serait présomptueux de dire que « The Great Split » est le nouveau 7 Wonders. Ludiquement, il est un peu moins poussé. Il n’y a pas d’interaction agressive entre les joueurs ou de gestion de ressources. Toutefois, il faut avouer ce jeu est parfait pour des gens qui veulent jouer à beaucoup, avec quand même  de la stratégie et rapidement. Et au-delà de son intérêt ludique, le jeu est superbe. Les illustrations nous plongent parfaitement dans l’univers de Gatsby le Magnifique et mettent le thème en exergue.

           C’est Iello qui va le localiser en français et bravo à eux d’avoir su ferrer le poisson. En tant que sommelier du jeu à mes heures perdues à La Luck – Bruxelles, ce jeu a tout le potentiel de devenir un nouveau classique sur les grandes tables. En tout cas, il sera toujours plus simple à sortir et à expliquer que 7 Wonders. 

Je (Renaud) ne peux qu’être entièrement d’accord avec Son et son analyse. Avant d’arriver sur le salon, j’avais évidemment été repérer les différentes sorties afin de faire mon planning. Contrairement à ce que vous pensiez, j’ai hésité longuement avant d’inclure The Great Split dans ma sélection. Sans avoir eu aucune présentation ou explication, juste en me basant sur le descriptif, je trouvais qu’il y avait un décalage entre l’histoire racontée et le matériel que je trouvais assez froid. 

            J’ai quand même craqué et l’ai intégré dans ma sélection en me disant « Vivons des aventures ludiques » ! Au pire, je n’aurai qu’à expliquer ce qui ne m’aurait pas plu dans ce jeu. J’allais d’abord voir Horrible Guild pour Evergreen et dans la foulée, ils m’ont présenté aussi The Great Split avec un petit tour de jeu. Mon dieu, ça été une révélation. Pour finir, j’étais plus convaincu par The Great Split que par Evergreen.

            On est sur un jeu ultra fluide, une mécanique de coupe et de contrainte intéressante qui ne demande qu’à être rejoué. Les parties s’enchainent et on ne s’en lasse pas. On est dans du temps réel et dans une interaction constante avec ces joueurs de droite et de gauche. Il est vrai que si on joue à 7, on ne sera pas en interaction avec ce joueur alors qu’à 4 ou 5 joueurs, l’interaction est plus homogène. Si vous jouez à 7, je vous invite à alterner les places entre les parties afin de varier les plaisirs.

            Il faut souligner que le jeu est textless ce qui permet de pouvoir faire participer tout le monde sans cette barrière de la langue, c’est super appréciable. 

            L’édition graphique et matériel est top ! Je n’ai rien à redire. Un thème gatsby, du double layer pour maintenir les cubes. Des belles dorures, des jolis petits cubes argentés le tout dans un style épuré.

            On valide, on recommande, a avoir dans votre wishlist lors de sa sortie en VF chez Iello. 

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Rattus, big box, un jeu remplit d’humeurs !

Avis aux amateurs de jeux de société ! Si vous êtes à la recherche d’un jeu stimulant et engageant qui mettra à l’épreuve vos compétences stratégiques, ne cherchez pas plus loin que Rattus : Big Box à condition d’y jouer à au moins 4 joueurs ! Cette nouvelle édition passionnante rassemble tout le contenu du jeu original de 2010, y compris le jeu de base, 3 extensions et du contenu promotionnel supplémentaire, le tout dans un emballage pratique.

En un coup d’œil

2 à 6 joueurs

45 minutes

10 ans et +

Matagot

Asmodee 

Mais la question que tout le monde se pose est de savoir si ce jeu vieux de 13 ans tient toujours la route aujourd’hui. La réponse est un oui retentissant ! Rattus est un jeu qui vous tiendra en haleine alors que vous devrez relever le défi de survivre à la peste noire tout en la propageant à vos adversaires. De 2 à 6 joueurs, le jeu offre une expérience compétitive où vous devrez placer stratégiquement les marqueurs de population et gérer les capacités des joueurs pour sortir vainqueur. Cette tension palpitante n’est presque pas au rendez-vous dans une partie à deux joueurs ! 

Le plateau de jeu représente une carte de l’Europe et de l’Afrique du Nord, avec des jetons de rats disséminés dans différents territoires. Au fur et à mesure que vous placez des pions de population sur le plateau, vous devez réfléchir soigneusement à chacun de vos mouvements afin d’être plus malin que vos adversaires et de survivre à la partie.

Que vous soyez un pro des jeux de société ou un nouveau venu à la recherche d’un nouveau défi passionnant, Rattus : Big Box est un jeu qui ne manquera pas d’impressionner. Ne manquez pas cette nouvelle édition passionnante rassemblant l’ensemble des extensions du jeu permettant de moduler les parties selon vos envies !

Dans le jeu de Rattus, l’objectif est d’avoir le plus grand nombre de survivants à la fin de la partie. À chaque tour, le joueur actif suit trois étapes : il prend éventuellement une nouvelle carte de classe, place de nouveaux marqueurs de population et déplace le marqueur de peste. Les cartes de classe confèrent des capacités spéciales et un joueur peut en avoir autant qu’il le souhaite, mais plus il en a, plus il devient vulnérable à la peste.

Lorsqu’il place de nouveaux marqueurs de population, le joueur choisit un territoire et place autant de marqueurs qu’il y a de jetons rats dans cet endroit. Le marqueur de peste doit ensuite être déplacé vers un lieu voisin, propageant la maladie et provoquant l’ajout de jetons rats dans les espaces adjacents. Les joueurs retournent et résolvent ensuite les jetons rats, chaque carte de classe affichée entraînant la perte d’une population de l’espace de la peste pour le joueur qui la possède.

Le jeu est un jeu d’équilibre entre la collecte de pouvoirs de classe et le maintien de la population sur le plateau, les extensions ajoutant encore plus de polyvalence et d’options de personnalisation. Avec des tonnes de classes supplémentaires et des ajustements de gameplay optionnels, Rattus offre une expérience stimulante et engageante pour les joueurs qui aiment les jeux de plateau stratégiques.

Si vous êtes fan de jeux de société familiaux avec une touche d’humour noir et un gameplay interactif, vous ne voudrez pas manquer la nouvelle version grand format de Rattus. La nouvelle édition rassemble le jeu de base, 3 extensions et du contenu promotionnel supplémentaire dans un seul paquet.

Comme Survive : Escape From Atlantis et The Downfall of Pompeii, Rattus est un jeu d’équilibre et de décisions stratégiques. Le jeu est facile à apprendre et se joue rapidement, avec des parties qui durent généralement 45 minutes. Le caractère aléatoire des jetons rats ajoute juste ce qu’il faut de chance pour garder les choses intéressantes, ce qui en fait une expérience amusante et engageante pour les joueurs de tous niveaux.

La version grande boîte de Rattus présente une meilleure qualité de production que l’original, avec des meeples ressemblant à des bustes masculins et féminins qui remplacent les anciens cubes comme pions de population. Le plateau de jeu est grand et facile à lire, et les plus de 30 classes du jeu offrent des tonnes de combinaisons à explorer.

Que vous soyez un fan de longue date de Rattus ou que vous découvriez le jeu, cette édition en grande boîte est la version définitive et un excellent point de départ pour tous ceux qui souhaitent jouer. Ne manquez pas l’occasion de découvrir par vous-même ce joyau souvent sous-estimé !

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The Hunger, Vampires Vs Werewolves

Un jeu parfait pour les soirs d’Halloween ou si vous êtes un fan acharné de la thématique vampirique. Le thème vampire n’est pas trip habituel, je n’ai pas été un fan inconditionnel de Twilight pour autant j’ai apprécié la série True Blood ainsi que la saison AHS avec Lady Gaga. 

L’éditeur Origames m’a contacté car il souhaitait me faire découvrir l’extension pour ce jeu… Pas de chance, je n’avais pas la boite de base. Dans leur grande bonté, ils m’ont envoyé à la fois la boite de base et l’extension. Je les en remercie.

Me voilà avec les deux boîtes… Partons à leurs découvertes en commençant avec la boite de base. Bon, de manière générale, on est sur un deckbuilding. Au son de cette mécanique, des lumières s’allument dans ma tête et me vient directement à l’esprit Clank du même éditeur. 

Je me dis déjà, est-ce que ce jeu va détrôner Clank… Difficile car il est pour moi un classique et surtout n’est plus un simple jeu sur un étalage mais une véritable gamme. 

Pour The Hunger, on peut dire que le nom de l’auteur aide à rassurer les connaisseurs qui n’est d’autres que Richard Garfield. 

En un coup d’oeil

12 ans et +
2 à 6 joueurs
30 minutes à 60 minutes
Richard Garfield
Marta Ivanova, Jocelyn Joc Millet
Origames – Renegade
Geronimo

Votre unique et seul objectif sera de sucer le sang de pauvres mortels en vous assurant d’être rentré avant le lever du Soleil. Vous êtes un vampire… Je ne vais pas vous expliquer pourquoi le Soleil ca pique !

Mise en place et tour de jeu pour la boîte de base

Je vous mets ici la vidéo des P’tits Pitchs vous expliquant clairement et rapidement le matériel et un tour de jeu.

Maintenant passons à l’extension ! Pour les caractéristiques techniques, on a exactement le même line-up que pour la boîte de base. 

Comme dans toutes bonnes histoires vampiriques, il y a évidemment d’autres créatures avec, je vous le donne en mille, les Loups-Garous ! Et évidemment, on a les batards d’humains frustrés que vous bouffiez les ¾ du village  qui veulent vous exploser avec les chasseurs !

Mais que rajoute cette extension ? 

D’abord, il faut souligner que l’objectif de fin de partie sera le même qu’avec la boite de base. Revenir au château avant le lever du Soleil avec un max de points ! 

On pimente l’expérience en rajoutant des événements permettant d’avoir des parties uniques. Une carte événement qui s’appliquera au début de la partie et ensuite, à chaque tour, une nouvelle sera tirée. Ces effets s’appliquent à l’ensemble des joueurs permettant d’accélérer, de contraindre sans oublier que cela aide pour le compteur de tour. Vous le lirez dans mon avis avec la boîte de base régulièrement on galérait pour savoir si on avait avancé ou non le curseur car on était pris dans nos réflexions. Ici, on aura un élément clef et marquant à chaque début de tour. 

On rajoute de l’interaction grâce au principe de l’attaque ! En gros, vous pourrez aller casser de la canine. Moi j’aime les jeux interactifs et la boîte de base, c’était plutôt une course n’entravant pas les autres sauf cette histoire quand on peut pousser l’autre joueur lors d’un déplacement.

Le dernier gros changement, pour moi, ce sont les menaces avec les loups-garous et les chasseurs de vampires. Ces cartes apparaissent sur la piste de chasse. Si c’est un loup-garou, il bouffe les humains et si vous avez envie de grailler la ligne, c’est parti pour la baston ! Alors, il arrive dans votre zone de jeu et vous allez prendre des blessures et il vous faudra l’éliminer en l’attaquant. L’intérêt de le tuer est que vous pourrez le digérer ainsi que l’ensemble des humains qu’il aura mangé.

L’intérêt des blessures est de faire tourner le deck et ça je peux dire que c’est ma grosse critique du jeu de base. On ne pioche que 3 cartes sauf effet… C’est pas assez on a envie de meuler. Welcome les cartes blessures… Bon il faudra les éliminer pour ne pas avoir trop de points de victoire en moins.

Mise en place et tour de jeu pour l’extension au clair de la Lune

Mon avis sur le jeu de base

Bon, vous avez déjà du sentir ma perception du jeu de base. On va se le dire franchement, pour moi, il est nécessaire d’avoir l’extension pour ce jeu. Je vais vous expliquer pourquoi même si j’ai déjà laissé quelques indices dans l’article. Pour moi, cette extension est sortie pour rééquilibrer le jeu face aux remarques.

Mais, le jeu de base est-il bon même sans l’extension ? Il est ok mais pas suffisant ! Cette remarque vaut tant pour des joueurs novices qu’expérimentés. Je l’ai fait jouer à mes voisins qui ne jouent pas régulièrement et ils ont eu cette frustration, ce sentiment de ne pas pouvoir aller plus loin dans ses actions, d’avoir toujours ce sentiment d’être bloqué ou stopper en plein développement. Cela est dû au nombre de cartes en main, la durée de la partie et la stratégie que vous devrez choisir et surtout s’y tenir. Vous ne pourrez pas faire de l’exploration lors d’une partie. C’est assez agaçant surtout dans les phases de découverte… Cela ne donne pas le sang à la bouche pour se relancer dans une partie malheureusement. 

Ensuite, il serait nécessaire de faire une petite carte des règles d’un tour surtout pour la détermination du tour de jeu. Lors de la première partie, c’est vraiment lourd… Attends es-tu dans les montagnes, mais si on est dans la même zone tu es sur voie ferrées ou navigables… Cela plombe et casse le rythme. C’est peut-être sur le plateau ? Si c’est le cas, j’ai pas vu… 

Ai-je envie d’en refaire une ? Oui car je n’aime pas rester sur une frustration mais ce sera sans détour avec l’extension ! Je crains surtout que ce jeu ne permet pas de réunir autour de la table des novices et des initiés à ce jeu. Il n’y a pas assez d’opportunisme permettant aux novices de s’y essayer et se feront écraser gentiment par les initiés. Mais l’extension solutionne cela grâce aux attaques par exemple ainsi que les événements. 

Du côté de l’interaction, elle est clairement froide. On a le sentiment d’être sur un jeu de course avec celui qui optimisera le mieux son deck pour réaliser les meilleurs déplacements. Si on n’aime pas l’interaction, foncez ^^ 

Du côté de l’esthétique, on est en plein dans le thème. C’est extrêmement bien réalisé, le matos est de qualité. Franchement, un travail aux petits oignons et ça claque dans ta ludothèque.

Mon avis sur l’extension 

Si vous venez de lire mon avis sur le jeu de base, vous avez en fait mon avis sur l’extension ^^ Pour moi, elle est un véritable correctif du jeu de base. Pour moi, le jeu de base ne devrait pas se vendre sans. Aurait-il fallu l’inscrire directement dans le jeu de base ? Pour moi, oui ! Mais cela enlève ce côté familial au jeu je pense. 

En gros l’extension permet de supprimer de la mécanique de base la frustration. En effet, elle te permet de meuler et de rajouter la capacité à comboter mais surtout te donne la possibilité d’être dans l’exploration et ne plus te cantonner à une stratégie. Elle ouvre la possibilité pour retomber sur tes pattes. 

Les événements permettent de diversifier les parties et les rendre moins monotones ou trop répétitives entre les tours de jeu. 

Vous avez compris mon point de vue. The hunger, c’est sympathique à condition d’y jouer avec l’extension. Si vous jouez uniquement avec la boîte de base, vous risquez d’être frustré malheureusement… 

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Hidden Leaders, pour être vainqueur, jouons caché !

J’avais eu l’occasion de découvrir ce jeu lors de sa campagne KS avec un plusieurs parties organisées sur Tabletopia. D’ailleurs, j’avais tenté de gagner une boîte KS lors d’un tournoi organisé par Matagot. Malheureusement, j’ai perdu de peu ^^ 

J’ai quand même eu la chance d’avoir une boîte pour y jouer encore et encore mais surtout le faire découvrir à l’ensemble des mes amis ! Je pense que c’est un jeu assez clivant tant sur sa mécanique que sur son esthétique. Moi j’apprécie vraiment le jeu mais je vous soulignerai tout de même dans l’article les réticences relevées par les joueurs à qui je l’ai fait découvrir. 

Rapide coup d’œil

A partir de 10 ans
2 à 6 joueurs
30-45 min

L’île d’Oshra vient de vivre une terrible nouvelle ! L’empereur est mort… Comme dans toute bonne société, quand la place en haut de la pyramide est libre, une lutte de conflits s’ensuit. Ce genre de conflit ne se fait jamais dans la dentelle où le double-jeu est de mise pour offrir à ses factions le pouvoir. Chaque faction a une tendance qui lui est propre ! Le peuple de l’eau est peacefull en tentant de maintenir l’équilibre alors que le clan des morts-vivants est pour une guerre sans pitié. 

Dans ce jeu, vous aurez la chance d’incarner l’un des six chefs présents sur l’île d’Oshra. Chacun d’eux a des affinités particulières avec deux factions. Votre objectif est de tirer les ficelles habillement pour que le trône vous revienne ! 

On est clairement dans jeu de rôle caché et de bluff le tout organisé dans un jeu de majorité. Vous devrez jouer des cartes pour faire pencher la balance de votre côté mais pas de manière trop évidente afin de ne pas vous faire démasquer et voir le trône vous filer sous le nez ! Vous risqueriez de subir un certain acharnement de la part des autres s’ils comprennent vos objectifs. 

Pour sûr, avec Hidden Leaders, on est sur un pur bluff, simple et efficace mais clivant !

Mise en place et tour de jeu 

Retrouvez-ici la vidéo de Matagot 

Mon avis 

Par rapport à ce jeu, nous avons vraiment deux catégories de joueurs. D’un côté, ceux qui valident toalement et ceux qui émettent des réserves que je peux entendre. 

Commençons par le coin des amoureux de ce jeu. Pour ma part, j’en fait partie car, pour un jeu de bluff, on n’est pas sur du bête bluff. Il y a une véritable réflexion à avoir sur les cartes que l’on va poser devant soi pour induire les autres dans une certaine direction et ensuite, il y a le plaisir d’essayer de découvrir ce que font les autres. 

Ici, on ne bluff pas uniquement dans son coin. Il y a une véritable volonté d’interagir avec les autres. Dans certains jeux, cette mécanique ne sera utile que pour récupérer des points alors qu’ici, cela influence le jeu et la tension entre les joueurs. Pour moi, on a ajouté une dimension passionnante dans cette mécanique de bluff que je n’ai pas voir jamais rencontré dans d’autres jeux de cette catégorie. On doit avoir à l’esprit ce que l’on joue, la manière dont cela va être perçu, comment cela va impacter le tour de jeu tout en restant discret ou pas. En effet, chaque carte « héros » comporte deux factions… Dès lors, dans une partie à 5 joueurs par exemple, autour de la table, d’autres joueurs ont une faction en commun avec vous. A un moment du jeu, ils pourraient être vos alliés et finir par être vos pires ennemis. 

En effet, en fin de partie, ce sera le joueur de la faction gagnante ayant le plus de carte de cette faction qui l’emportera. Vous devrez à la fois bluffer en faisant croire que vous êtes pour une faction alors que vous vous lancez sur l’autre ou en attaquant méchamment les autres. 

On est dans un jeu de bluff avec de la subtilité et des twists surtout vers la fin de partie qui retourne le jeu permettant d’avoir une interaction et une tension permanente autour de la table. C’est un jeu très prenant où l’on s’investi car on n’a très rarement le sentiment que la partie est pliée pour soi. 

Du côté du matériel, on est sur un petit format très transportable et jouable partout. Le plateau permet d’y jouer facilement sur n’importe quel support. Du côté de l’esthétique, on valide totalement mais elle est particulière et ne sera très certainement pas au gout de tous. 

Lors de sa sortie KS, je n’attendais rien de ce jeu mais vraiment rien et après mes premières parties, j’ai été totalement conquis par sa qualité ludique, sa vitesse de jeu, l’absence de temps mort ainsi qu’une grande interaction entre les joueurs amenant des émotions et du plaisir autour de la table. 

Pour autant, j’ai eu des retours lors des parties qui n’étaient pas aussi élogieux. J’ai été d’abord étonné car pour moi, il est top mais, je comprends leurs ressenti et leurs points de vue. Le problème porte sur l’équilibre du jeu entre les factions. Ils ont trouvé que la faction des morts-vivants était plus forte que les autres empêchant les autres factions de remonter la pente. Je pense que cette configuration arrive dans le cas de figure d’une partie à 3 ou à 4 joueurs. Si dans la distribution aléatoire des héros, deux sur les trois ont la faction des morts-vivants et surtout décident de se lancer sur cette voie, il est vrai que le troisième risque d’être sur le carreau à un moment. Son objectif sera de tout faire pour contrecarrer leurs plans mais c’est vrai qu’il se sentira seul. 

D’autre part, et sur ce point je ne suis pas d’accord, certains trouvent l’iconographie peu claire. Ici, je ne peux pas valider cet argument. Je la trouve justement très claire. Mais comme tout jeu avec iconographie, il faut juste le temps de s’y mettre et puis après, on y va sans problème. Le temps d’un ou deux tours de jeu. 

Pour finir, certains joueurs se sont retrouvés frustré car dès qu’un joueur pose sa dernière carte face visible (le nombre dépendra du nombre de joueurs autour de la table), la partie prend fin directement. Certains joueurs auraient apprécié finir le tour de table pour exécuter leur dernier coup. Il estime que cela donne un avantage à celui mettant fin au jeu. Sur ce point, je suis mitigé car par moment mettre fin à la partie, c’est clairement se tirer une balle dans le pied. Ce n’est pas parce que l’on plie la manche qu’on la remporte. J’ai vécu lors de plusieurs parties ce cas de figure. Donc je reste prudent sur cette critique. 

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Libertalia, cette réédition doit-elle nourrir les poissons ?

Cela fait quelques années maintenant que je suis dans le monde du jeu mais, je n’avais jamais entendu parler de Libertalia. J’ai donc reçu la nouvelle édition et je l’ai vécu comme un nouveau jeu jusqu’à ce que j’effectue quelques recherches et que je découvre que ce jeu est plus vieux que ce que je croyais ^^ Il est sorti, il y a déjà 10 ans.

On va dire que ces derniers mois, je n’ai pas pu être autant au taquet que je le souhaitais pour écumer :p les différents forums et groupes dédiés aux jeux de société. Avant de vous souligner les différences de cette réédition après recherches, la plus grosse critique vient du remaniement esthétique du jeu. Les amoureux de la première heure sont restés convaincus par la DA d’origine et n’ont pas apprécié la nouvelle. On est un peu dans la catégorie des « vieux » avec leurs phrases « c’était mieux avant ». 

Pour moi qui découvre le jeu sans avoir connaissance de la première édition, l’esthétique ne m’a absolument pas dérangé et je vais vous dire, elle colle beaucoup mieux au public visé. En effet, regardez-moi les premières illustrations, on est sur un jeu familial ! La DA d’origine ne donne absolument pas ce sentiment et en plus, maintenant, elle fait So 90’s !!! La refonte graphique et toute colorée de Lamaro Smith a redonné du peps à ce jeu et cible beaucoup mieux son public. 

Avant de partir sur les changements opérés par StoneMaier, retrouvez les règles en vidéo avec Videorègles.net

Mais quels sont les autres changements ? 

En plus d’offrir une nouvelle DA, on rajoute 10 nouveaux pirates. On se retrouve avec 40 pirates permettant encore une plus grande rejouabilité et de nouvelles tactiques. On transforme les jetons « Trésor » en tuile à la Azul sans oublier des effets supplémentaires inscrit sur le plateau pour chacun de ceux-ci, un beau thermoformage qui permet un rangement tip top ! On a la marque de fabrique StoneMaier dans la sélection des péliculages, des cartons, des revêtements ainsi que du fameux Automa et un mode 2 joueurs. Pour autant, ici en solo ou à 2, je ne suis pas convaincu car je n’ai pas retrouvé les sensations de jeux comme cela a pu être le cas avec Wingspan ou encore Red Rising. 

Il y a quelques changements mineurs comme la piste de score n’est plus commune mais devant chaque joueur grâce à un coffre. Plus difficile de voir où en sont chaque joueur. Nous avons aussi le changement du nombre de cartes en main en début de partie ainsi que du nombre joué. Il a été réduit rendant le jeu, je pense, plus rythmé. L’échelle de réputation que je trouve contre intuitive par rapport à son sens de lecture permet de régler plus facilement les égalités et de rééquilibrer le début de partie car plus la réputation est basse, plus tu reçois de l’or pour débuter le jeu. 

Rapide coup d’œil

Sortie mai 2022
45 à 60 minutes
1 à 6 joueurs
14 ans + (réalité 10 ans +)

Mon avis 

Il m’est difficile de comparer avec la version d’origine n’y ayant pas joué. Je vais vous faire mon retour à partir de l’expérience vécue avec la réédition. Un premier élément, c’est son côté familial. Ne vous attendez pas à de la grande stratégie et de la planification sur le long terme ! On a tous le même set de cartes en début de manche, à vous d’essayer de vous souvenir ce que chaque joueur a dans sa main en fonction de ce qu’il a joué. On va essayer d’anticiper sur le tour en cours et le suivant les actions des autres mais cela n’ira pas plus loin. Dès lors, l’âge 14 ans + est juste lié aux règles américaines pour s’éviter toutes une série de procédure. En Europe, ce jeu aurait eu la mention pour moi 10 ans +. Je ne le recommande pas pour les amoureux de la planification. On est sur un jeu chaotique avec une partie de chance-feeling par rapport aux intentions des autres joueurs. Moi cela me plait d’avoir des surprises à chaque tour mais cela frustre évidemment. 

Sa grande force est son interaction et son dynamisme. Il n’y a aucun temps mort car on sélectionne tous sa carte en même temps, on les place et on résout les différents effets, on gagne des pièces et c’est déjà le tour suivant. L’interaction est apportée par les effets assez vicieux des personnages. On est des pirates quand même ! 

Je trouve toujours intéressant un jeu avec autant de hasard par le tirage des cartes et des jetons « Trésors » d’avoir un jeu équilibré où tu as le sentiment de prendre tout de même une direction. Evidemment, elle est dans l’instant. On n’est pas trop dans de l’anticipation. On est sur un jeu de type « Carpe Diem », vivez le moment présent sans vous souciez du lendemain ! C’est un peu la vie de pirate non ? 

Un élément important est la rejouabilité. On a maintenant 40 pirates, deux faces de plateau un côté beau temps et l’autre tempête, cela en dit long sur les effets. Sans oublier des tuiles pour modifier les effets des tuiles « Trésors ».

L’aspect le plus frustrant par moment, c’est le temps de lecture des cartes en début de manche. Mais, comme chacun doit le faire, on n’a pas le sentiment d’attendre quelqu’un sauf si certains prennent des plombes à lire. Avec ce jeu, ne tombez surtout pas dans l’analysis paralysis, il faut foncer et tirer le meilleur parti de la situation, vous ne pourrez pas contrôler le choix des autres mais les saborder, très certainement. 

Vous êtes prévenu, c’est du familial chaotique mais fun avec une grande rejouabilité avec des parties assez courtes et rythmées. Pour moi, il a du sens à partir de 4. En deçà, je reste moins convaincu car les interactions baissent en intensité. 

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Trek 12, plutôt forêt tropicale ou monts rocheux ?

Trek 12, Amazonie : Explorer l’Amazonie avec des blocs de feuille et un coffre-fort

Les alentours grouillent de bêtes sauvages, il fait une chaleur étouffante et vous devez emprunter un canoé pour accéder aux zones les plus reculées… c’est bien la forêt tropicale qui vous entoure. En tant que cartographe, vous allez avoir du pain sur la planche ! … Et peu de marge d’erreur. Votre chemin sera semé d’embûches et de compétiteurs, mais recèlera aussi nombres de surprises. Alors, prêts à troquer l’Himalaya pour ce voyage en Amazonie ? 

Rapide coup d’œil

Sorti en septembre 2021
Environ 20 minutes
1 à 50 joueurs
À partir de 8 ans

Roll and write sur le thème de l’exploration de la forêt amazonienne, avec beaucoup de matériel et de règles à découvrir au fil du jeu. 2ème opus, totalement indépendant, de la série Trek 12.

Pour ceux qui découvrent les trucs and write, ou pour ceux qui les aiment déjà et qui ont envie d’un jeu rapide et efficace, avec une rejouabilité assez forte dûe à la quantité de matériel à découvrir. 

Créé par Bruno Cathala et Corentin Lebrat et illustré par Olivier Derouetteau et Maxime Morin.

Aux éditions Lumberjacks Studio.

Présentation et règles

Même format de boîte que son prédécesseur, Trek 12 Amazonie a quand même bien belle allure sur les rayons de notre ludothèque (tout en ne les encombrant pas trop). En effet, c’est avec un thème tout beau tout neuf qu’il nous revient : la très colorée forêt amazonienne. Je suis ravie, le matériel est bien plus gai et attractif que la boîte précédente. 

Toutefois, rien ne change (trop) : on a toujours notre bloc de feuilles, nos deux dés et les quelques règles du jeu. C’est tout ? Non… loin de là ! 80% du matériel de jeu est caché dans des enveloppes et scellé dans un coffre-fort occupant la bonne moitié de la boîte. Première surprise de taille et gros changement. Oui, du matériel était aussi à découvrir dans la première boîte mais pas à ce point ! 

De quoi nous rendre bien trop curieux, et vouloir entamer directement la première partie. Le début est simple : on reprend les règles de la version Himalaya et on leur ajoute 1-2 petits twists. On lance donc les deux dés, comportant des chiffres de 0 à 6, puis on décide de rentrer une valeur sur notre feuille, étant soit la soustraction entre les deux chiffres, soit leur addition, leur multiplication ou un des deux chiffres seul. On ne peut choisir que 4 fois chaque option. Pas de règle de remplissage particulière, hormis être adjacent à un chiffre déjà inscrit.

Mais, ce n’est pas parce qu’on peut mettre un chiffre quelque part que ce sera le bon emplacement pour faire des points ! En effet, des mêmes chiffres adjacents créeront une zone et des chiffres ordonnés en une suite logique créeront un chemin de co, tandis que des chiffres au-dessus de 12 ou isolés nous donneront des malus. Restent deux suppléments spéciaux Amazonie : le canoé et les animaux. Le canoé s’utilise en sélectionnant le chiffre le plus élevé des deux dés, et il vous permettra d’inscrire ce chiffre sur une case de rivière sans prendre de malus. 3 animaux sont chacun associés à un chiffre et, à chaque fois que vous inscrirez ce chiffre sur votre feuille, vous aurez des points bonus allant crescendo. 

L’objectif est clair, faire le plus de points après 20 lancers ! Et le temps passera vite, car une partie se plie en 15min.

Mon avis

Vu mon explication succincte d’une partie, les fans de Trek 12 la première boîte n’y verront rien de neuf sous le soleil, tandis que les novices n’auront peut-être pas envie de jeter un œil au jeu. Mais comment rendre compte de la richesse de ce nouvel opus quand 80% de son contenu est secret ? Vous spoiler serait bien trop dommage… Il faudra donc me croire sur parole si vous écrit que la boîte regorge de nouveautés et de matériel, venant largement renouveler le gameplay du jeu, en lui ajouter les subtilités et la tacticité qui manquaient à mon sens au premier opus. 

Les emplacements vides de la règle de jeu vont se remplir et vous aurez bien plus à vous mettre sous le crayon qu’un seul bloc de feuilles. Le mode solo quant à lui sera aussi longuement développé car il aura la même évolution que le reste du jeu. 

Une partie durant un quart d’heure, et un poil plus tant qu’on rajoute de la complexité au jeu, il sera très facilement sortable à table ou entre deux plus gros jeux.

En plus, la quantité folle à découvrir obligera et donnera surtout envie d’y revenir assez régulièrement. Autant dire que le prix déjà bas du jeu sera très vite rentabilisé !

Trek 12, Himalaya : au retour de la jungle amazonienne, attachons nos mousquetons pour gravir l’Himalaya ⛰️🧗!

Sortez vos piolets, vos mousquetons et n’oubliez pas de mettre de bonne chaussure ! Aujourd’hui, vous partez à l’assaut de l’Himalaya, rien que ça. Vous voilà presque au sommet du monde, l’horizon à perte de vue.  En tant que cartographe, vous allez avoir du pain sur la planche ! … Et peu de marge d’erreur. Votre chemin devra être scrupuleusement étudié pour déterminer les zones et poser les chemins de corde. Attention, faites attention aux passages les plus dangereux, la chute pourrait s’avérer mortelle ! 

Nous n’allons pas revenir sur la mécanique de ce jeu qui est presque à l’identique du deuxième opus. On pourrait se poser la question des motivations à avoir les deux boîtes à la maison… Ariane met en évidence les raisons qui l’ont poussée à plutôt apprécier le deuxième opus plutôt que le premier. Clairement, on constate des corrections sont apportées par les auteurs. 

Conclusion : Himalaya ou Amazonie ?

Mais, le jeu en lui-même, vaut-il vraiment le coup ? Dans un monde qui se sature de trucs and write, la question de la relevance d’un second opus se pose. Le thème est clairement très différent de son prédécesseur, et je pense qu’il s’adressera à d’autres personnes (dont moi !). Maintenant malheureusement, le thème est un poil plaqué… En effet, le gros reproche que je fais à Trek 12 de façon générale, est son côté trop mathématique. Non pas qu’on soit pris dans des calculs impossibles, mais parce que les chiffres ne s’éclipsent pas vraiment au profit d’autre chose. Le lien entre ces chiffres et l’exploration de l’Amazonie est loin… et, en jouant, je me retrouve vite à ne penser que « suite de chiffres » et à éclipser totalement le thème. Il est vrai que c’est un exercice ardu pour cette classification de jeux de société, mais pas impossible (coucou Welcome to ! your new home). Ce défaut viendra toutefois s’atténuer avec les derniers blocs de feuille, où l’objectif sera un peu différent (mais, chut, je n’en dis pas plus !). 

Et, si je veux tenter l’aventure Trek 12, j’achète les 2 boites ou est-ce qu’une seule me suffirait ? De mon point de vue, les deux Trek 12 offrent des propositions assez similaires dans leur mécanique et on n’est pas face à deux jeux vraiment différents. A partir de là, acheter les 2 boites n’est à mon sens pas nécessaire, sauf pour les plus grands fans de la franchise. En effet, c’est vraiment le thème mais surtout les ajouts et leur côté legacy qui marquent une réelle différence entre les deux opus. Et, en ce sens, je trouve cette version Amazonie bien plus aboutie. 

La correction majeure vient des objectifs communs apportés par les animaux. Pour autant, je rejoins entièrement Ariane que la présence des chiffres et du côté calculatoire reste majoritaire dans les deux versions et l’est d’autant plus dans la première version. C’est souvent le premier reproche que l’on peut faire à ce type de mécanique et le second porte sur l’absence d’interaction. Ariane mentionne Welcome To the Moon qui adoucit le côté calculatoire. De mon côté, pour l’interaction, je vous invite à découvrir Kyudo. 

A choisir, je partirais aussi sur la deuxième boîte car elle amène des subtilités et des corrections légères mais suffisamment importantes. Mais, le premier opus fonctionnera mieux avec des plus jeunes ou des novices. On sent vraiment que la seconde boîte a été construite pour les joueurs connaissant déjà la première et souhaitant des nouveautés. 

Quelles différences ?

Similitudes

  • Des jeux évolutifs
  • Une mécanique assez identique dans les deux opus, et toujours très calculatoire
  • Des thèmes relativement plaqués
  • De bons modes solo
  • L’assez bonne durée des jeux (pour débloquer tous les éléments)
  • Des éditions soignées
  • Pour un public familial, familial +
  • Un prix accessible 

Différences

  • L’apparition d’objectifs communs dans la version Amazonie
  • Un aspect trop répétitif dans la version Himalaya, gommé ensuite
  • Une esthétique plus accrocheuse et colorée dans la version Amazonie 
  • Plus de surprises dans la version Amazonie
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Bureau of Investigation : Enquêtes à Arkham & autres contrées

Je vais vous parler d’un très bon jeu mais qui demande du temps et de l’investissement pour en venir à bout ! Nous devons ce petit bijou à l’auteur Grégory Privat et à l’éditeur Space Cowboys. Il est, donc, évidemment distribué par Asmodee. Dans ce jeu, 1 à 8 joueurs aurons l’unique chance de revêtir le badge des enquêteurs du bureau of investigation pour une durée moyenne entre 2h à 3h dépendant du livret d’enquête sélectionné. En revanche, il faut un âge minimum pour entrer dans l’équipe ! Il faudra avoir au minimum 16 ans, vu la thématique, cela se comprend aisément. Il est important de souligner que ce jeu n’est pas une traduction de « Mythos Tales »

Le plus simple pour vous expliquer la mécanique du jeu est de faire référence à ses grands frères à savoir la série de Sherlock Holmes, détective conseil. Même si, dans notre cas, des améliorations non négligeables y ont été apportés ! Votre objectif sera de résoudre l’enquête dans un temps imparti variant en fonction du livret et de vos découvertes. Le tout dans l’univers du célèbre H.P. Lovecraft. Une fois le temps imparti écoulé, vous devrez sélectionner des lieux où intervenir ! A vous de les choisir judicieusement afin de résoudre l’enquête. 

En début de partie, vous serez amené à lire l’introduction du livret d’enquête choisi vous donnant le contexte, des indices ainsi que le temps disponible pour votre enquête ainsi que de vous munir de l’annuaire du Massachussetts et la carte d’Arkham ou de Boston dépendant de votre enquête. De plus, dans certains scénarios, vous devrez prendre du matériel supplémentaire se présentant comme des coupures de presse. 

Dans ce livret d’enquête, vous aurez deux parties : les entretiens d’un côté et de l’autre, les investigations. En fonction de vos choix, vous en découvrirez de plus en plus sur ce qui se trame dans cette contrée quitte à en perdre la tête.

Mon avis

Je ne sais pas par où commencer tellement j’ai apprécié le jeu. Commençons par un élément objectif le distinguant de ces grands frères outre la thématique. L’obligation d’intervenir en un nombre de tour. Cela rajoute une véritable tension avec ce sentiment de contre la montre. Cela oblige les joueurs à chercher les réponses contrairement à Sherlock Holmes où l’on pouvait « flâner » car le trop grand nombre de pistes utilisées n’étaient impactant qu’au décompte des points. Cela permet d’accélérer le jeu et d’avoir le véritable sentiment d’être face à des dilemmes. 

Une fois le temps écoulé, vous devez désigner 3 lieux où envoyer vos troupes. Le système d’onglets dans le livret est très pratique et plus efficace, même si lors de ma première partie, j’ai été un peu perturbé entre « interrogatoire » et « investigations ». Cela m’est arrivé de choisir l’un pour l’autre tellement les informations se mélangeaient dans ma tête. Il faut dire que je m’étais éparpillé et je suivais des multiples pistes me détournant totalement de mon sujet principal. 

Du côté de la thématique, si vous êtes fan de l’univers de Lovecraft, vous serez ravi d’y jouer. Les récits sont admirablement bien écrits ne dénotant absolument pas de l’univers. Toutes les caractéristiques s’y retrouvent. C’est un vrai régal. Les fans d’enquêtes se plairont à parcourir les 5 livrets mais c’est vrai que si vous êtes quelqu’un de très terre à terre, cela pourrait potentiellement vous déstabiliser. Il faut bien avoir en tête que vous êtes face à du surnaturelle ! Ma belle-mère de 72 ans, très terre à terre, lorsque nous y avons joué tentait de trop faire des liens « habituels » dans les jeux d’enquêtes. 

Un point appréciable est la diversité présente dans les 5 livrets en matière de difficulté, de durée ainsi que de thématique permettant à tout le monde au final de s’y retrouver. Même si il vous faudra être persévérant sur l’affaire Spartacus. C’est presque mon seul point négatif dans ce jeu ! La quantité de document pourrait clairement en décourager plus d’un dans ce livret. 

Au final, on peut clairement remercier l’auteur de ce jeu pour avoir réussi de transposer avec brio l’univers de Lovecraft dans un jeu d’enquêtes classiques en y apportant les modifications nécessaires pour palier à ces défauts de base. Lancez-vous dans une partie avec une musique d’ambiance, tamisé la lumière et c’est parti pour frissonner, n’est-ce pas Ariane ? 

Même si vous n’êtes pas un amoureux des récits cosmogoniques, vous serez happé par l’univers policiers avec l’irrésistible envie et besoin de résoudre cette affaire. Vous devrez faire appel à toutes vos capacités d’analyse et de concentration même si par moment, vous serez un peu fatigué après de nombreuses lectures. N’hésitez pas à passer le livret à un de vos condisciples ! Sans oublier, il vous faudra prendre des notes et échanger avec vos camarades pour établir des liens afin d’intervenir dans les lieux adéquats. 

On ne peut pas jouer à ce jeu sur un coin de table ou s’y lancer par surprise ! Il faut se mettre dans un mind set spécifique et s’assurer que les autres joueurs sont prêts à s’y investir pleinement. C’est la clef de la réussite de votre partie, vous plongez à corps perdu dans l’aventure se déroulant devant vous. 

Une véritable réussite où vous en aurez pour votre argent tant par la durée de jeu que par la qualité du récit. On recommande vivement d’y frissonner de plaisir. 

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Nouvelles Contrées, la rencontre entre littérature et le monde du jeu, c’est bien ouej !

            Constamment à la recherche de jeux plus originaux les uns que les autres, je ne pouvais pas ne pas m’attarder sur Nouvelles ContRées. Je vais immédiatement rentrer dans le vif du sujet : je suis raide dingue de ce jeu et c’est clairement mon coup de cœur 2021 ! Je ne l’ai pas placé dans mes recommandations de Noël car d’une certaine manière, si lire ne vous touche pas, alors ce jeu ne vous fera aucun effet. Mais si je devais choisir un seul jeu à retenir de toute cette année, alors « Nouvelles Contrées » est l’ultime jeu !

            L’auteur, Winzenschtark, ancien de TricTrac, nous propose ici un jeu coopératif mêlé à du Dixit-like. Ce n’est pas pour rien que je suis fou de ce jeu : Dixit est mon jeu ultime, celui que je n’échangerai pour rien au monde. La grande particularité du jeu est que celui-ci requiert un petit livre (100 pages) de votre bibliothèque. Ce livre, peu importe sa nature, vous servira de plateau de jeu et peut potentiellement augmenter la difficulté du jeu. Croyez-moi, il est plus simple de jouer avec un Harry Potter plutôt qu’un DaVinci Code …

            Le principe est plutôt simple. Un joueur servira d’éclaireur et avancera dans le livre d’un certain nombre de pages. Il lira dans sa tête les 6 premières lignes et l’associera avec l’un des 4 signets révélés par le jeu. Ces signets sont la composante Dixit du jeu. Ils sont soigneusement et superbement illustrés par Jeanne Landart (Cartaventura – BLAM !). Les autres joueurs vont alors devoir deviner, sur base de l’extrait lu par l’éclaireur, l’illustration choisie par ce dernier. S’ils choisissent la bonne image, l’équipe avancera dans le bouquin ; sinon, ils perdront des lettres qui leur servent de points de vie et resteront sur place. Le but du jeu sera d’avancer jusqu’à la Cité Perdue représentée par un signet placé au début de la partie dans le livre.

Si ça n’était que ça, le jeu ne serait pas bien fou comparé à Stella – Dixit Universe de chez Libellud. Si cette composante du jeu impose d’analyser le fond de l’extrait lu, une seconde demande d’en analyser sa forme. Les joueurs qui ne sont pas l’éclaireur auront également la tâche de relever durant la lecture des configurations d’écriture particulières. Par exemple, le fait qu’il y ait 6 mots avec des doubles lettres « tt », « ll » ou qu’il y ait un retour à la ligne… 

C’est là que pour moi toute la magie opère. Je ne me suis jamais rendu compte que je ne prêtais jamais attention (ou quasi jamais) à la forme d’un livre. Se concentrer sur le fond et la forme n’est clairement pas chose aisée et je suis content que ça soit un jeu qui m’ait mis ça en exergue.

J’ai joué à énormément de bons jeux en 2021 mais « Nouvelles ContRées » aura été ma plus grosse claque de l’année. Je n’ai pas encore pu jouer avec tous les modules de difficultés mais le jeu de base m’a vraiment mis en émoi. Je tire mon chapeau à l’auteur pour nous avoir offert un jeu comme je n’en ai jamais vu. C’est fou comme avec des mécaniques déjà connues mais adaptées à la contrainte que le plateau est n’importe quel livre, on obtienne un jeu frais et innovant. 

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7 Wonders Architects, le risque d’avoir les deux mains dans le même sabot !

Simplement en citant 7 Wonders surgit dans votre esprit d’Antoine Bauza et très certainement Repos Production ! C’est évident car le jeu dont est tiré cette version est le jeu de plateau le plus primé au monde, ce n’est pas rien. 

Dans cette version l’auteur, Antoine Bauza a souhaité faire revivre les sensations de 7 wonders dans une version simplifiée, accessible et familiale. Dans cette version illustrée par Etienne Hebinger et distribué par Asmodee, votre objectif sera de finaliser le premier votre merveille… Pour autant, finir le premier ne dit pas être le gagnant ! 

Le jeu est conçu pour des joueurs dès 8 ans pour des parties d’environ 25 minutes allant de 2 à 7 joueurs. Donc, soyons bien au clair, ceci n’est pas une extension, c’est un pur standalone pour la famille. 

Dans la boîte, vous y retrouverez 8 boîtes de rangement. Les 7 premières regroupent les merveilles et leur sabot respectif. Vous aurez l’occasion de tenter de construire Olympie, Alexandrie, Éphèse, Halicarnasse, Babylone, Rhodes et Gizeh. La 8e boîte reprend le sabot central, les jetons « Progrès », « Conflits » ainsi que le jetons premier joueur. 

Lors de la mise en place, vous prenez votre boîte, construisez votre merveille en faisant attention de le placer côté « Construction ». Ensuite, à partir du 1er joueur dans le sens horaire, vous placez le sabot de votre merveille à votre gauche. A la fin de la mise en place, vous devez avoir un sabot à votre droite et votre gauche ainsi que l’un au centre. 

Durant votre tour, vous devrez prendre une carte parmi les 3 sabots à votre disposition. Mais, il faut savoir que ceux à votre droite et votre gauche, les cartes sont face visible tandis que le central, elles sont face cachée. Une fois que vous avez fait votre choix, vous la disposez dans votre espace de jeu et en appliquez les effets éventuels. 

Dans les sabots, vous avez différentes cartes à savoir : 

  • Les cartes grises représentant les ressources pour construire sa merveille.
  • Les cartes jaunes représentent un joker pouvant remplacer n’importe quelle ressource
  • Les cartes bleues rapportant des points secs en fin de partie ainsi que le pion « chat ». Ce dernier en plus de rapporter des points, il vous permet de regarder secrètement la 1ere carte de la pioche centrale… Tant que vous l’avez en votre possession
  • Les cartes vertes vous permettent d’obtenir des jetons « progrès ».
  • Les cartes rouges vous apportent des boucliers et celles possédant des Cors vont avancer la piste de guerre. 

Lorsque vous avez les ressources nécessaires à la construction d’une étape de votre merveille, vous êtes obligé de le faire. Certaines parties de votre merveille vous offre aussi des pouvoirs supplémentaires et spécifiques à chacune des merveilles. On peut dire que cela en fait tout de même d’un jeu légèrement asymétrique. 

Lorsque la guerre se déclenche, vous allez devoir comparer le nombre de boucliers avec vos adversaires de gauche et de droite. Pour chaque résultat supérieur, vous prenez un jetons « Victoire militaire ». Si vous avez un résultat inférieur, vous ne perdez rien mais ne gagnez rien ! 

L’avis de Renaud

Il est important de savoir que j’ai découvert ce jeu dans sa version bêta sur BGA. Après les premières parties, j’étais positif, et au fur et à mesure, mon enthousiasme a fléchi car j’avais clairement le sentiment de n’avoir aucune prise sur le jeu en fait. Le jeu était en développement, il est important de l’avoir à l’esprit. 

Lorsque j’ai appris sa sortie définitive sur le marché, je ne pouvais pas me permettre de ne pas y jouer. Je souhaitais découvrir les équilibrages apportés. Dans un premier temps, j’ai joué en mode deux joueurs. Et, je tiens à le dire, pour moi, il n’est pas un deux joueurs. On a accès à tout et tout le temps, je ne retrouvais pas cette tension vécue dans mes parties numériques. 

Ni une ni deux, je suis parti sur une nouvelle configuration de partie avec 4 joueurs. Pas n’importe lesquels ! Ma mère et ma belle-mère, toutes les deux non joueuses (à force de tester avec ma belle-mère, elle va finir par rentrer dans l’autre catégorie) et cela s’est très bien passé. Mais, surtout, cette tension manquante à 2 était bel et bien présente. 

Quand un jeu propose un mode 7 joueurs, c’est pour l’utiliser ! Je l’ai apporté à mes élèves lors de mon club de jeux. Petit souci, on était plus que 7, on a formé des équipes de 2 et le probème a été résolu. Mes élèves de 15 ans ont réussi à prendre en main le jeu et réaliser une partie en moins de 40 minutes. Ils en redemandent en plus. Le pari est réussi de la part d’Antoine Bauza d’avoir voulu créer un jeu familial tout en transposant le plaisir et les sensations vécues avec son grand frère. 

L’interaction est belle et bien présente avec ces sabots communs à tous et restreint à 3 joueurs. On peste quand on révèle une pièce d’or ou du plaisir quand on se dirige vers la guerre et que ses voisins sont sans bouclier. On prend du plaisir dans l’interaction avec les autres sans créer de vilaines frustrations. Un équilibre entre tension et plaisir autour de la table. 

Du côté du matériel, cela a fait parler pas mal de monde côté rapport qualité/prix. Personnellement, je le trouve justifié. Lorsque je jouais numériquement, pour moi, cela allait tenir dans une petite boîte comme Parks pour vous donner une idée. Lorsque j’ai vu la boîte la première, je me suis dit mais ils ont mis quoi dedans ? En fait, un rangement, facile et efficace. Tout se range en quelques minutes, les étiquettes donnent les indications nécessaires pour comprendre les pouvoirs et construire sa merveille. De plus, dans chaque boîte, il y a un sabot intégré pour ranger les cartes mais aussi éviter que les piles s’écroulent lors de la partie. C’est un très bon point. 

Pour moi, cette édition permettra d’initier des nouveaux joueurs dans le monde des jeux de société contemporains sans prise de tête. La famille pourra se retrouver autour de la table sans avoir le sentiment de ne pas être assez expert ou habitué pour se lancer dans une partie. On peut dire que cela pourrait devenir un classique mais pas comme son grand frère ! Ici, ce sera un classique pour tout public.  

L’avis de Son 

Le retour que j’ai le plus souvent lu sur « Architect » est « C’est 7 Wonders mais en plus simple » alors que dans le fond, ce n’est pas 7 Wonders. Les deux jeux utilisent le même thème, les mêmes couleurs mais est-ce qu’on ne pourrait pas dire la même chose de tous les jeux de construction de civilisation ? 

            Ce que j’aime dans Architect, c’est de pouvoir voyager, vivre une expérience 7 Wonders sans y jouer : je construis une civilisation autour d’une des 7 Merveilles du Monde et j’essaie d’y apporter tous les meilleurs éléments possibles. 

Le jeu développe une autre façon de drafter qui se fera à deck ouvert. Pour les jeunes joueurs, c’est très intéressant car en regardant la situation des autres joueurs, ils développent une réflexion pour potentiellement les inciter à faire ou ne pas faire une certaine action quitte à en parler ouvertement.

            Avec Architect, nous avons droit à la combinaison de deux mécaniques simples : le draft et le pick & collect. C’est cette dernière qui « simplifie » 7 Wonders – j’insiste sur le fait que nous n’avons pas affaire à un 7 Wonders édulcoré. Grâce à cette mécanique ludique plus simple, les objectifs sont devenus plus clairs pour les jeunes joueurs : construire sa merveille tout en allant gratter des points à gauche à droite et en essayant de limiter le scoring des adversaires.

Les jeux considérés comme grand classique aujourd’hui soit ceux qui choisisse une mécanique mais poussée à l’extrême, soit ceux qui introduisent des mécaniques tout en gardant un jeu simple mais profond. Architect est pour moi l’une des plus grosses références de 2021 et toute les ludothèques devraient en avoir un exemplaire.

L’avis de Steve

Antoine Bauza nous a littéralement pondu une petite merveille, et oui! Il a réussi à adapter superbement ce monument du jeu de société. De plus, il est magnifiquement édité par Repos Production (vive la Belgique).

Pari ô combien réussi donc pour cette version hyper familiale, compétitive évidemment et très accessible dans l’univers de 7 wonders. Le but sera de construire sa merveille le plus vite possible en ayant le plus de points. Tout cela en choisissant une carte dans 3 pioches disponibles: soit la 1ère carte (visible) du deck de sa merveille, soit la 1ère (visible également) de son voisin de droite, soit la pioche centrale. Le premier qui finit de construire sa merveille met fin directement à la partie et on compte les points.

Les parties sont rapides à mettre en place et à jouer avec un énorme goût de reviens-y! On les enchaîne littéralement. L’équilibrage est aux petits oignons. Le matériel est juste parfait avec un rangement optimal. Chaque merveille dans sa propre boîte s’il vous plaît! Les règles sont courtes, précises et concises.
Ici il n’y a plus de draft, il n’y a qu’une seule mécanique principale, on pioche une carte. Autant dire que c’est très facile à apprendre. Ce jeu tombe à merveille pour les fêtes de fin d’année.

P.S : Il a une petite saveur particulière pour moi car oui, petite fierté que d’avoir mon nom cité dans les relecteurs de ce jeu (ainsi que testeur du proto sur Board Game Arena). Du coup, avec les membres du groupe qui ont testé le jeu des heures et des heures durant sur BGA, on s’est fait une impression 3D d’un buste. Car oui, le chat était, à l’origine du jeu, un buste!!!

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