On peut dire que l’auteur est plus que connu et reconnu dans le monde ludique avec Uwe Rosenberg. L’auteur de jeux comme Agricola, Caverna ou encore Reykolt. Ce jeu m’a été envoyé par l’éditeur Funforge afin que je le découvre sachant qu’il sort ce lundi 21 septembre.
J’ai pu le tester à la fois avec Son et Christophe pour m’en faire une idée générale. Ce jeu est destiné aux joueurs de 8 ans et plus pour une durée de 15 à 30 minutes. La thématique est celle de Robin des Bois, idéal pour jouer avec un enfant. Je vous l’avoue, on est clairement sur un jeu destiné aux familles.
Comme toujours, notre robin va vouloir voler les riches pour distribuer les richesses aux plus pauvres. Lorsqu’on lit l’introduction dans la thématique, on est bien loin du Walt Disney, on tombe dans un univers moins enfantin et beaucoup plus historiques. Il y a des références aux croisades, aux normands ou encore aux vassaux. C’est le moment de sortir son cours d’histoire ^^
En tant que joueur, vous allez prendre le rôle de l’un des deux Locksey avec pour objectif de voler l’horrible shérif de Nottingham pour payer la rançon du bon roi Richard Cœur de Lion capturé au retour des croisades.
L’objectif du jeu va être de réaliser des collections en vue de faire avancer son barde sur la piste afin qu’il en réalise 2 fois le tour ou qu’il dépasse l’autre joueur lorsqu’il a entamé son second tour.
Mise en place
Former un carré de 5 x 5 avec les tuiles
Installer le parcours autour du carré formé par les tuiles. Pour cela, vous utiliserez les angles et les sections pour former le chemin à parcourir avec votre barde
Constituer la pioche composée des tuiles inutilisées
Le plus jeune joueur choisit une tuile dans un angle, la prend et la retourne face « Pièce en or ». Dans l’espace vide, il y place son Robin
Le second joueur se positionne à l’angle opposé de son adversaire et récupère la tuile en retournant aussi celle-ci sur sa face « Pièce en or ». Il y place aussi son Robin
A côté de la tuile d’angle « Commencement », vous placez vos bardes respectifs
Tour de jeu
Déplacer son Robin : Un joueur se déplace en L sur le plateau formé par les tuiles. Il récupère celle sur laquelle il s’arrête et comble par une nouvelle l’espace qu’il vient de quitter
Déplacer son Barde : soit, vous relevez le défi de la tuile sur laquelle vous voulez vous poser ; soit, vous pouvez le corrompre en payant 1 pièce d’or par déplacement.
Les règles de jeu s’arrêtent ici, ce n’est on ne peut plus simple ! Le twist réside dans les défis à relever sur les tuiles d’angles et celles formant les jonctions entres les angles. La diversité de ceux-ci fait que vous ne pourrez pas avancer aussi vite que vous le voulez. Par moment, vous devrez posséder le strict minimum de pièce ou de collection ou bien la position de votre robin devra être d’une certaine manière par rapport à celui de l’autre.
Mon avis
Du côté de la mécanique, comme je viens de le dire, c’est très simple mais, c’est un jeu souhaitant atteindre un public vraiment familial et c’est conseillé à partir de 8 ans. Ce qu’il en fait un jeu familial est que l’on se rapproche d’un jeu de course assez classique. On avance sur une piste et le nombre d’actions est clairement limité. Il se jouera aussi bien avec papa/maman ou papy /mamy. Personne ne sera perdu face aux matériels, il y a vraiment un aspect classique dans sa disposition.
Maintenant, il faut souligner qu’il y a des twists intéressants pour des joueurs débutants mais surtout pour des enfants comme le déplacement en L ou encore la nécessité d’anticiper ses défis. Un élément appréciable est la corruption du barde, on ne reste pas frustré de ne pas avancé quand on n’obtient pas ce que l’on souhaite.
Du côté de l’interaction, elle est faible. Elle ne se retrouve qu’au moment où un joueur prend une pièce convoitée. Il faut se dire que c’est un jeu à deux joueurs de type compétitif sous la forme d’un parcours, il ne fallait pas s’attendre à plus d’interaction que cela. Moi, je préfère plus mais je comprends que dans ce cas, cela ne soit pas le cas.
Du côté de l’esthétique, la cover est vraiment jolie, j’aime bien. C’est tout à fait personnel ! Par exemple, l’esthétique d’Agricola ou encore Glasgow (Poke à Steve), je n’accroche pas du tout mais c’est à l’opposé de ce que j’apprécie. Mais, ici, il y a un élément que je ne comprends pas sur la cover de la boîte !!! Pourquoi avoir mis « Jeu pour 2 » ? C’est inscrit sur la tranche. Pour un souci de clarté ?
Les éléments sont de qualité avec des tuiles bien épaisses qui résisteront aux nombreuses manipulations et l’indélicatesse des enfants lors des phases de jeux. Il est aussi appréciable d’avoir une diversité dans les tuiles permettant de ne pas avoir une piste de course figée et identique à chaque des parties.
Finalement, c’est un chouette jeu familial ! Il fonctionne très bien. Ça tourne sans problème avec des jolis twist sur les déplacements ainsi qu’une anticipation liée aux défis. Son point fort est son accessibilité tant d’un point de vue visuel qu’au niveau du nombre d’actions offerts. C’est sur cet aspect que les gamers ne seraient pas vraiment comblés mais il ne se revendique pas comme tel.
Dans cette vidéo, retrouvez mon avis sur le jeu Mystic Vale édité en VO par AEG et localisé en VF par Sylex et distribué par Atalia. Attention à la fin de la vidéo, je dit les mêmes évolutions alors que je voulais dire les meilleures -_-‘
Depuis 400 millions d’années, toutes les espèces évoluent dans la joie et l’allégresse. Toutes sauf une : le Cancer Simplicimus Vulgaris, ou crabe carré. Cette sous-espèce de crustacés peuplant les rivages de l’Estuaire de la Gironde est frappée, depuis des millénaires, d’une étrange malédiction : elle ne peut changer de direction, et est condamnée à marcher selon une même ligne droite ! Mais… Durant un été comme les autres, pendant que les vacanciers profitent du soleil et des congés payés, trois petits crabes carrés vont se rebeller, et bouleverser ainsi l’écosystème tout entier !
Voici comment est introduite la BD “La marche du crabe” de Arthur de Pins qui est divisé en 3 volets : La condition des crabes, l’Empire des crabes et la Révolution des crabes.
Cette trilogie drôle et pinçante est née d’un court métrage d’animation créé en 2004 par Arthur de Pins et récompensé à plusieurs reprises intitulé la Révolution des Crabes
Le titre du court-métrage, la Révolution des crabes, grâce à son double sens du mot “révolution” (le mouvement autour d’un point central/changement brusque et violent dans la structure politique et sociale d’un Etat), était parfait. C’est également une référence à La Marche de l’Empereur, tout comme les titres des différents volets sont un clin d’oeil aux trilogies Star Wars et Les Fourmis de Bernard Werber.
Arthur de Pins avouait d’ailleurs qu’il eut peut-être l’idée de parler de crabes car son nom se prononce “deux pinces”.
Il connaîtra également un projet de format long vu le succès du court-métrage mais ce projet n’a malheureusement pas abouti. Toutefois un teaser était sorti pour l’annoncer.
Et maintenant voilà que grâce aux Jeux opla, l’oeuvre de Arthur de Pins connait une renaissance voir même, dans mon cas, d’une découverte sous forme d’un petit jeu de société dont l’auteur n’est autre que Julien Prothière, l’auteur du désormais célèbre [Kosmopoli:t].
Mais qu’en est-il du fonctionnement de ce “petit” jeu en résumé?
Dans ce jeu coopératif de déduction aux règles simples (et hilarantes) pour 2 joueurs, vous allez incarner respectivement les crabes se prénommant ‘Bateau’ et ‘Soleil’. Pour cela, un unique pion double crabe que l’on va déplacer chacun à son tour. L’un se déplacera verticalement, et l’autre horizontalement. En effet, ces crabes se sont rendus compte qu’à deux en se grimpant l’un sur l’autre alternativement, ceux-ci pouvaient quadriller tout leur environnement pour que de nouveaux horizons s’offrent à eux!
Le but du jeu sera donc de libérer 8 de vos amis crabes qui se cachent sous les ordures laissées par les humains pas très attentionnés sans vous faire attraper par les horribles tourteaux et homards.
A chaque tour, une de ces horribles bêbêtes viendra sur la plage qui est composée de 36 cartes rendant les déplacements plus délicats.
Il faut savoir aussi et surtout que 4 des ordures sur la plage sont piégées par des tourteaux et/ou homards. En début de partie, chacun des 2 joueurs tirera 2 cartes objets parmi les 12 au hasard. Ces objets seront donc les 4 objets à ne pas révéler! Et comme les crabes ca ne parle pas, il sera donc interdit de dire ce que vous avez comme objets, mais essayer de les faire deviner par les déplacements subtils du pion crabes ou bien encore par la disposition plus ou moins stratégique des tourteaux et des homards, des regards malicieux entre les partenaires de jeu,…
Le seul moyen pour les éviter lorsque l’on croisera ces vilains sur notre route ou que l’on tombera sur un objet piégé, c’est de leur donner des crevettes, et on en dispose que de 5.
Les conditions de fin de partie sont donc les suivantes :
Vous n’avez plus de crevettes alors que vous devez en dépenser une, vous perdez
un des 2 joueurs ne peut plus poser de vilain alors que vos 8 amis crabes ne sont pas libérés, vous perdez
Vos 8 amis crabes sont libérés, bravo!! Comptez le nombre de crevettes qu’ils vous restent, c’est votre score!
Et c’est tout?
Et bien non, il existe également 11 cartes aventures qui représentent chacune un scénario et qui vous permettront de relever des défis de plus en plus corsés malgré que cela se passe sur l’estuaire de la Gironde… (ouais j’avoue elle est bof bof celle-là 😅)
Mon avis
Ce jeu est clairement un coup de coeur de ces vacances 2020!
Tout d’abord à l’ouverture de la boîte, les règles sont justes hyper plaisantes (petite référence à Cookie Dingler “Femme Libérée” à l’intérieur). Les illustrations de Arthur de Pins nous plongent véritablement dans une petite BD. On constate que Bateau n’a qu’une pince et on nous invite subtilement à lire la BD pour savoir pourquoi. Du coup, je l’avoue, j’ai craqué. Je me suis procuré la trilogie qui est géniale.
Malgré que les protagonistes crabes soient un peu ‘stupides’, ils ont quand même réussi à trouver le moyen de se déplacer librement dans leur environnement en se superposant et ils rendent ce petit jeu de déduction très malin et très immersif.
Nos premières parties n’étaient pas si simples dans le sens où il y a de la communication non verbale, et c’est là que tout le sel (marin) du jeu réside. Oui ce jeu n’est pas si facile et peut être très tendu lorsque l’on s’aperçoit que les tourteaux et les homards ont envahi la quasi totalité de la plage. Il a donc fallu être en phase et sur la même longueur d’onde pour se comprendre. Le placement judicieux des vilains, le fait de se souvenir comment l’autre joueur a déplacé le pion,… toutes ces petites choses qui font que l’on va se comprendre ou se chamailler (gentiment hein je précise).
A notre 3ème partie, nous avions enfin réussi à libérer nos 8 amis crabes. Donc au fur et à mesure des parties qui s’enchaînent, on commence à comprendre comment notre partenaire joue. Donc le binôme de joueurs progresse clairement.
Les mécaniques de jeu collent à la perfection au thème. D’ailleurs c’est simple, je pense honnêtement que c’était la seule façon de décliner la BD en jeu niveau mécanique tellement c’est une évidence, Julien Prothière et les Jeux Opla l’ont fait!
Le thème choisi correspond aussi selon moi à la ligne éditoriale des jeux Opla qui produit des jeux éco-fabriqués. Il y a une sensibilisation à l’état de nos plages et la pollution dont l’origine est l’Homme. Ce qui me fait malheureusement penser au naufrage récent d’un navire près des côtes de l’Ile Maurice 😢 et l’état de nos plages en général.
Une fois plusieurs parties simples enchaînées et réussies (avec le même joueur), il y a le mode aventure qui rajoute une énorme rejouabilité au jeu. Il y a un aspect évolutif, une sorte de mini campagne qui est très plaisante à parcourir.
Friands de jeux coopératifs, de déduction et à deux, et en plus avec une certaine éthique, alors foncez ai-je envie de dire! Ce jeu est fait pour vous.
Arthur de Pins, Julien Prothière, les Jeux Opla : un grand Homard Sy pour cette expérience ludique, on en pince pour ce petit jeu très agréable!
Je ne suis pas un pledgeur compulsif même si cela ne fait que depuis 2020 que je me suis lancé dans l’aventure KS. Je ne l’ai pas fait avant par méconnaissance du principe mais, aussi, je ne me sentais pas du tout à l’aise de donner de l’argent dans un produit inconnu ou encore inachevé.
J’ai franchi ce pas avec deux jeux lors du premier semestre avec Pictura et Neverland. Je me suis lancé pour deux raisons et, je pense, que ce sera toujours mes deux guides lors d’un pledge. Premièrement, avoir pu tester le jeu dans sa version prototype comme cela a été le cas pour Neverland ou encore connaître suffisamment le premier jeu reposant sur une mécanique que j’apprécie comme c’est le cas pour Pictura. Le second point d’attention restera tout simplement le coup de cœur pour le projet tant sur la mécanique, la thématique ou encore l’objectif final du projet.
C’est pour cette raison que je vais me lancer dans mon troisième pledge avec The Belgian Beer Race de Michael Boutriaux. Vous pourriez me dire que c’est parce que je le connais que je pledge par « sympathie ». Mais, justement, ce n’est pas le cas (je m’entends très bien avec), c’est parce que j’ai vu l’investissement et la volonté de sortir un produit de qualité à différents niveaux.
Avant de rentrer dans mes motivations plus en détails, remettons le cadre autour du projet et de la thématique de ce jeu !
Vous connaissez la phrase : « Les hommes savent pourquoi ? ». Et ben en fait, vous mettez ça à la poubelle car, ici, on va parler de bières produites avec un véritable savoir-faire artisanal. Le local, c’est important ! Mais, ce n’est pas tout, en plus de nous faisant découvrir pleins de variétés de bières, on s’amuse en jouant à The Belgian Beer Race.
Le concept ?
Vous allez sillonner la Belgique en passant par les digues de la mer du Nord tout en remontant les pentes ardues de l’Ardenne belge le sac à dos pleins de bières ou pas… En Belgique, ça trinque quand on voit des potes. Attention, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et risquerait de vous retarder dans votre parcours, on ne roule pas à vélo complètement torché et bon, le bus après une guindaille, on le prend à contre sens… C’est bien de faire la fête mais il ne faut pas perdre de temps pour rentrer à Bruxelles ! Je sais que toutes les routes mènent à Bruxelles mais quand même, vous voulez scorer ou pas ?
Lors d’une partie de 2 à 4 joueurs à partir de 14 ans, aucun risque pour votre petit, on ne joue pas avec des vraies bières, ce sont des kub en bois… Avec les plus grands, on peut se lancer le défis de jouer avec des vraies bières mais je ne sais pas si on finit la partie surtout en présence d’un ou plusieurs fêtards autour de la table. Honte à moi, selon Etienne Espremman, je ne suis pas un féru de bières mais plutôt du vin ou encore du gin, c’est vrai. Pour autant, j’ai clairement apprécié ce jeu pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, avant d’aborder sa ludicité, c’est sa thématique qui me plait car elle parle simplement de la Belgique et, il faut le reconnaître, surtout d’un de ses nombreux savoir-faire reconnu mondialement, sa production brassicole. Michael a pris le temps d’intégrer les vraies brasseries dans son jeu ainsi que leur exacte localisation sur le territoire. Ce n’est pas à une rue près mais, on peut savoir où elles se situent globalement sur le plat pays. De plus, dans le matériel de jeu, vous avez une fiche reprenant le nom de chacune des brasseries vous invitant, évidemment, à les visiter. Le jeu n’est pas un guide touristique mais, pour moi, il est clairement un outil ou même un ambassadeur pour la production locale et artisanale brassicole belge.
Ensuite, ce jeu a été un travail titanesque pour l’auteur. Je pense que c’est le cas pour tous les auteurs ayant la volonté de fournir un vrai produit de qualité aux joueurs. Cela fait bien plus d’un an maintenant qu’il est sur ce projet et dont il m’en parle. D’ailleurs, pour lancer ce jeu via Kickstarter, il a lancé sa propre maison d’édition BYR Games. Il ne faudra pas oublier aussi la volonté de produire un jeu en réfléchissant à son impact environnemental. Ce n’est pas une mince à faire lorsque l’on voit la quantité de matériel présent dans la boîte.
Pour finir, outre la thématique super importante, c’est l’aspect ludique du jeu en lui-même. Mais comment on y joue ?
Afin que vous ayez une vision complète d’un tour de jeu, vous pouvez retrouver les règles en détails ici
Lorsque je vois 14 ans et +, je me demande, toujours, est-ce un jeu réservé aux experts ? Pour moi, il est accessible à plusieurs catégories de joueurs. Le jeu va s’adapter à votre style de jeu en fait. Vous pourriez être totalement stratège afin de scorer comme un malade ou alors, vous la jouez à la cool pour passer un bon moment avec vos potes et vous marrez à chaque fois que vous trinquez dans le jeu ou sur la table. En fait, ce jeu a un côté folklorique dans le bon sens du terme.
Au début, je me dis, on lance des dés pour se déplacer où est notre maîtrise du jeu. N’y a-t-il pas que du hasard ? Il y en a mais il est clairement raisonné ou contrebalancé par votre choix du type de transport utilisé. Il y en a des plus sûrs que d’autres… Même si je ne suis pas sûr qu’amadouer un automobiliste avec de la bière soit Safe selon le code de la route ^^ Pour autant, on n’a pas dit qu’il devait se les enfiler direct. C’est aussi contrebalancé par le rajout d’un dé si vous avez eu un lancé pourri.
Au final, le jeu devient assez stratégique afin de réaliser ses objectifs tout en gérant son plateau individuel avec différents curseurs rapportant des points de victoire sans oublier qu’il est impératif de rentrer sur Bruxelles. C’est la capitale quand même !
Vous devrez jauger au mieux votre quantité de bière, votre taux d’alcoolémie ainsi que votre position sur le territoire par rapport à Bruxelles tout en regardant le temps restant avant la fin de votre périple.
J’ai presque envie de dire qu’il faudra trinquer avec modération ou du moins toujours en étant borderline pour ne pas tomber complètement endormi. Mais heureusement que nous avons le saint fromage pour nous en remettre ! Et oui, un ptit cube et sa repart ou presque… Tout dépendra de votre état. Un autre moyen sera de donner quelques coups de pédales. Et vous, vous êtes plutôt sport ou fromage pour vous dégriser ?
Un élément de la mécanique que j’ai trouvé particulièrement astucieux et cool, c’est le déplacement sur la ligne du temps. Le dernier joueur va pouvoir réaliser des actions jusqu’au moment de dépasser le jeton du premier joueur. Cette mécanique permet vraiment de ne jamais se sentir à la traîne. De cette manière, l’ensemble des joueurs restent dans la compétition sans jamais qu’il y en ait un qui abandonne car il se sent complètement largué par rapport aux autres. De plus, les différents paramètres du plateau individuel ainsi que les cartes objectifs permettent des jolis retournements de situation jusqu’en fin de partie.
Du côté de l’interaction, elle est présente mais n’est pas punitive comme dans certains jeux. Clairement, on ne va pas aller directement emmerder l’autre dans son jeu. Justement, lorsque l’on se rencontre, on trinque, refuser est interdit et puis c’est malpoli ! Même si c’est fun de trinquer, il faudra faire attention de ne pas en abuser car vous perdez des bières, vous perdez du temps, vous augmentez votre dose d’alcool mais vous gagnez des points dans la piste des bières trinquées et sur la piste de trinquage. C’est chouette si vous n’êtes pas trop entamés. La plupart du temps, c’est toujours en fin de partie que l’on trinque comme des dingues car on veut tous être à Bruxelles. C’est un peu comme dans la réalité, c’est toujours en fin de soirée que l’on s’en enfile avec tous les potes au bar. Bon le lendemain, on se dit que c’était la dernière fois que c’est plus de son âge… Jusqu’à la prochaine.
L’interaction est surtout présente autour de la table, on s’intéresse aux déplacements de l’autre joueur afin de voir ces prochains mouvements. Ouvertement, lors d’une partie, on se marre clairement car, même si on n’est pas sur un jeu d’ambiance, il en met une bonne autour de la table.
Pour les illustrations et le matériel, il faut remercier Ammo pour son travail remarquable. Il y a un véritable souci du détail. On le remarque déjà avec la cover du couvercle, si vous regardez bien, il y a un dégradé représentant un verre de bière. J’ai mis l’image juste en dessous comme ça vous le verrez : ). Un élément que j’apprécie sur n’importe quel jeu, c’est qu’avec une seul illustration, celle de la cover, on a compris le thème et le principe du jeu. On sait que c’est une course en Belgique entre joueurs portant sur le thème de la bière et l’on va se déplacer à l’aide de différents moyens de déplacement dont le vélo, le bus ou la voiture par autostop. Sans oublier que l’on va trinquer.
Le plateau principal est clairement imposant et c’est important afin de pouvoir y voir clairement les informations sans difficulté. Un élément est que je n’ai pas eu de souci de couleur lié à mon daltonisme. Maintenant, il y a tellement différentes sortes de daltonisme que c’est difficile que j’en fasse une généralité. La symbolique sur les différents lieux permet assez aisément de distinguer les informations.
Vous pouvez retrouver ci-dessous le contenu des deux pledges avec la version Core et Deluxe
L’avis de Steve
Cela faisait un bon moment que j’entendais parler de ce jeu, le voyais sur festival et cotoyais même son auteur. L’envie d’y jouer était présente mais faute de temps, je n’ai pu satisfaire cette envie que début mars 2020 à l’Alliance juste avant la crise sanitaire en compagnie de Renaud en tant que représentants de Inspired.Gaming.
Nous avons joué à la version courte afin de découvrir le jeu, son thème et ses mécaniques. Alors soyons francs, j’aime boire de temps en temps de la bière mais de là à être un grand connaisseur… c’est une autre histoire.
J’y allais plus donc pour le plaisir ludique.
Et donc mon avis sur le jeu?
La règle est, disons-le, bien remplie avec quelques cas particuliers mais une fois la partie commencée, c’est vraiment fluide. Toutefois on est clairement selon moi dans un jeu expert.
Le thème est très fort et les mécaniques se collent parfaitement à celui-ci. Je le trouve très réaliste.
Par rapport à l’interaction, j’aime le fait que l’on puisse obliger ses adversaires à trinquer avec nous. Il y a également une course aux objectifs qui renforce cela.Les illustrations magnifiques renforcent cette immersion et me donne envie d’en boire une (avec modération hein) ainsi que manger du fromage pendant ma partie. Les couleurs choisies et le style adopté sont vraiment les bons choix pour le thème.
L’iconographie est claire. Mention spéciale également sur la production uniquement européenne
Plateau individuel
Bref j’attends avec impatience la sortie de ce jeu!
Chapeau Michael pour cette création, je ne te souhaite que du bon et serai évidemment curieux de tes prochains projets.
Le titre mythique dans l’univers de la gestion de ville sur console ou PC vient de passer du côté des jeux de plateau. Tout le monde a un avis sur ce type de production, est-ce qu’un jeu virtuel peut être transposable en jeu de plateau et vice-versa. La réponse est bien sûr que oui mais, le plus important, est allons-nous retrouver les mêmes sensations ludiques sous cette nouvelle forme ? La réponse est souvent non.
Pour ma part, ce n’est pas une gageure. Un changement de support implique évidemment une adaptation ou des modifications du gameplay ou tout simplement des possibilités offertes par ce dernier. Il est plus intéressant d’analyser sous la forme d’un comparatif en mettant en avant les avantages et les inconvénients ou plutôt les limites de chacune des versions.
Il faut savoir que je suis un très grand fan de la suite Cities Skylines que j’ai tout d’abord connu sous ordinateur et par la suite, sur console PS4. Déjà entre les deux supports numériques, il y a des différences notables. La version console est plus fermée que la version ordinateur. Par exemple, dans la version ordinateur, il nous est possible d’importer des maps créées par des joueurs ou encore d’ajouter des plugins permettant la gestion des feux rouges. Alors que la version console a permis une refonte graphique plus qu’intéressante et surtout, si l’on joue avec l’ensemble des versions du jeu, comme c’est mon cas sur console, vous avez devoir avoir un bon PC. Le mien ramait pas mal.
Milieu du mois d’août, Iello nous sort la version plateau de ce jeu en localisant le jeu grâce à la collaboration de Paradox Interactive ainsi que la maison d’édition Kosmos. Il ne faudra pas oublier l’auteur Rustan Håkansson. Comme dans la version console, votre objectif sera le même, celui de développer et faire prospérer votre ville. Pour autant, vous vous en rendez bien compte, le gameplay va être adapté aux contraintes du jeu de plateau.
Comme vous avez pu le lire sur certains groupes ou sur le blog de Gus & Co, le jeu n’a pas fait que des heureux. Même si l’on peut se demander si chez Gus & Co, la critique n’est pas devenue un fonds de commerce sur lequel il surfe allégrement. D’autant plus que sur cet article, si l’on reprend ses échelles, il lui donne 3 sur l’ITHEM, 5 sur l’IGUS ou encore un ECOSCORE de A (même si ce dernier n’a pas d’impact sur la qualité ludique du jeu) tout en soulignant [pour la version solo] « il est très bon dans cette configuration. ». Pour ensuite, tomber sur son avis général où il le dézingue complètement tout en rajoutant tellement de points de positif que l’on se demande pourquoi avoir commencer son avis avec « Non, mais alors vraiment pas ! ». Où est la cohérence ? C’est une bonne technique de communication poussant à lire la suite de l’article, hormis ça…
Pour autant, je rejoins certaines remarques formulées sur les groupes dont celle de Jérémie McGrath sur deux points à savoir la clarté des règles étant peu didactiques en fait. Il aurait fallu les retravailler pour rendre le tout plus clair afin de faciliter la prise en main. Le second porte sur la piste de bonheur général qui risque après quelques parties de souffrir car l’on doit enlever et remettre les indicateurs dans des encoches. C’est chouette car tout tient super bien mais il faut légèrement forcer pour que cela rentre donc il y a risque qu’à l’usure cela ne tienne pas.
Bâtiments résidentiels
Bâtiments industriels
Bâtiments commerciaux
Bâtiments de services et utilitaires
Bâtiments uniques
Personnages
Avantages et inconvénients du jeu sur console
Avantages :
Une véritable diversité des bâtiments
Une diversité de dingue sur les éléments à construire on peut aller de la petite route de campagne jusqu’à l’autoroute à l’américaine
Diversité des maps
Construction libre des routes
Possibilité de modifier en détails certains aspects de la ville ou de sa gestion
Une esthétique évolutive permise par la variabilité du numérique
Inconvénients :
On joue en solo ou alors ton partenaire te regarde t’éclater. Il n’y a pas de mode à plusieurs joueurs
Tellement de choix que l’on s’y perd par moment
Aucune limite dans le temps donnant l’impression de ne jamais arriver à la fin de quelque chose
Des codes intégrés au jeu pour avoir tout débloqué ou de l’argent illimité
Avantages et inconvénients du jeu de plateau
Avantages :
On joue enfin à plusieurs. Cela a été le truc le plus cool du jeu par rapport à sa version numérique. Enfin une version à plusieurs joueurs. Il est vrai que plus l’on est nombreux, plus la discussion s’éternise et on finit en joute verbale.
Une véritable interaction entre les joueurs avec une réflexion sur les meilleurs choix à apporter au sein d’une ville. On voit vraiment les différentes perceptions de la ville entre les joueurs. Je trouve cela super intéressant pour ma part. D’ailleurs, je me demande si cela ne serait pas un bon outil de réflexion dans le cadre de mon cours de géographie avec des rhétoriques sur l’aménagement urbain.
La partie a une fin et l’on a connaissance de notre performance.
L’absence de code même si les joueurs pourraient se mettre d’accord afin de modifier les règles en leur faveur.
Différents modes de jeu avec des contraintes. Pour ma part, j’ai découvert les différents personnages que je n’ai pas dans ma version PS4. Dans la version console, ce sont les contraintes des maps qui changent. Dans la version plateau, la map est fixe est ce sont les contraintes qui se rajoutent.
L’esthétique est au rendez-vous avec des jolies tuiles bâtiments. Elles ne sont pas évolutives, c’est un jeu de plateau. Mais rien ne vous empêche de faire des prints en 3D ^^ et un arrosoir pour la pluie XD. Vous aurez la consolation si vous n’avez pas l’envie de vous lancez dans l’impression 3D grâce à des decks de cartes de 3 niveaux différents avec chaque fois des illustrations de bâtiments différents dedans.
Inconvénients :
La planification est parfois ardue car on doit se dépatouiller avec les cartes tirées. Il y a un effet de hasard dans le tirage mais, sachant, que l’on tire 7 cartes en solo, on se retrouve toujours avec un bâtiment qui nous convient. De plus, on peut les défausser et en repêcher.
Les discussions peuvent être très longues surtout lorsque l’on joue avec un argumentateur né qui ne fait aucune concession sur sa planification.
On voudrait pouvoir développer de la micro gestion mais impossible… Comment simuler la congestion des routes dans une certaines zones de la ville ? Sans avoir la possibilité de modifier les routes
Une map figée avec des routes déjà tracées. C’est vraiment un truc que j’aurai aimé avoir dans ce jeu, la possibilité d’avoir plus d’aléatoire sur la map de départ. Il y a 6 tuiles mais qui doivent toujours s’organiser de la même manière.
Mon avis
De manière générale, les deux versions se valent bien avec chacune leurs points forts comme leurs points faibles. Je n’ai pas envie de dire que je préfère l’une à l’autre. C’est vraiment en fonction de mes envies que je vais faire le choix vers l’une ou l’autre. Il est clair que pour moi, la version solo du jeu de plateau n’est pas une plus-value car la version numérique offre beaucoup plus de possibilité dans ce mode de jeu (et il n’y a que ce mode de jeu d’ailleurs). A contrario, je peux faire découvrir ce jeu que j’adore et jouer avec d’autres personnes grâce, maintenant, à la version de plateau en conservant le plaisir de la gestion/construction d’une ville. Je suis ravi d’avoir les deux possibilités à la maison !
La formule plateau est une bonne alternative si vous n’avez pas de console à domicile ou si votre PC n’a pas la puissance nécessaire pour faire tourner le jeu correctement dessus. Peut-être que vous n’avez pas de PC non plus. Par contre, si vous voulez tester la version PC, lorsque vous achetez la boite de jeu, vous recevez un code vous donnant 50% de ristourne sur l’achat de la version de base et l’extension After Dark.
Je vous l’avais dit, c’était la galère pour jouer à la maison et miracle ma belle-mère est arrivée ! Pour autant, je savais qu’elle n’aime pas les jeux de société, il y a trop de tchniniss (elle vient de Liège, en gros trop de petites pièces). Cela ne lui convenait pas.
Elle a quand même eu pitié de moi et a accepté de jouer à Pocket Détective. Je pense qu’elle était tout de même intéressée par la thématique d’une enquête criminelle sachant qu’elle apprécie ce genre de série ou de film. Mais, elle a aussi été rassurée de ne pas avoir pleins de petites meeples, un grand plateau de jeu et tout ce que contient une grande boîte de jeu. Ici, dans Pocket Détectives de Yuri Yamshchikov tout tient dans un deck de 71 cartes avec une partie durant 60 minutes maximum. Il est actuellement édité par Matagot et distribué en Belgique par Asmodee.
Voilà, elle se met à table et je lui lis explique plus en détails l’histoire grâce au synopsis. Avant cela, j’avais juste évoqué l’histoire d’un crime et d’une enquête policière. Je lui lis donc ceci : « Dans cette première enquête de la série Pocket Detective, il vous faudra résoudre le meurtre d’un des chercheurs de l’université ! En rassemblant les indices, en examinant les lieux mais aussi en interrogeant témoins et suspects, à vous de prendre les bonnes décisions pour arrêter le coupable et résoudre l’enquête ! »
Je mets en place la partie et il est vrai que logiquement, on joue à tour de rôle et celui qui est le joueur principal du tour prend la décision finale. Dans notre cas, nous n’avons pas appliqué ce principe et chaque décision s’est faite sur un commun accord. Après avoir disposé les différents decks de cartes en fonction de leur lettre (A à F) et placé les cartes A3 à A7, on s’est plongé dans l’enquête où Je me suis retrouvé à être le narrateur pour chacune des cartes tout en proposant les différentes pistes possibles ainsi que la gestion du temps car malgré moi, je souhaitais scorer correctement lors de cette enquête.
Au fur et à mesure de l’avancement dans le jeu, vous allez pouvoir poursuivre une série de pistes différentes grâce à la découverte d’empreintes, de comptes bancaires ou encore d’alibis. Certaines cartes possèdent des symboles horloges ou bonhommes fâché. Ces symboles auront un impact sur votre score final mais aussi sur certains éléments du jeu. Il vous en faudra un certain nombre pour débloquer des cartes, je n’en dit pas plus. Du côté des symboles fâchés, vous perdez 10 points pour chacun !
Notre avis (celui de ma belle-mère & le mien)
La mécanique est extrêmement chouette et on se prend très très vite au jeu des enquêteurs. On émet des suspicions envers certaines personnes et on tente d’envisager les différents mobiles du crime tout en tentant de coller les pièces du puzzle ensemble. Il faudra faire attention aux fausses pistes qui vous feront perdre du temps.
L’histoire est très bien ficelée et reste accessible, on n’est pas dans une histoire à couper les cheveux en quatre sans être dans une résolution un peu trop évidente à la Arabesque. Un point appréciable est le format du paquet qui s’emporte partout et ne prend pas trop de place sur la table une fois le set up mis en place ainsi que son prix plus que correct étant en dessous des 10€.
Un point que j’ai particulièrement apprécie contrairement à d’autres jeux de ce type est l’absence d’une contrainte en temps réel du temps. La plupart des Escape games ou la série Unlock, on se retrouve à courir après le temps qui défile, cela peut clairement stresser les joueurs et mettre une tension entre eux. Je ne l’ai pas vécu mais je l’ai déjà vu. Dans notre cas, on a tout le temps que l’on veut durant la partie mais, c’est nos choix qui nous feront perdre du temps fictif en fin de partie.
Sans oublier, qu’il se joue sans application et sans connexion internet. C’est un point fort car il est vraiment transportable partout et on n’est pas tenu d’avoir assez de batterie pour pouvoir y jouer. Puis cela nous déconnecte un peu de tous ces appareils !
Du côté des illustrations, elles ne sont pas indispensables au gameplay mais, elles sont jolies et réussies et rendent le tout un peu plus immersif car cela donne l’impression de se rendre dans certains quartiers ou encore à l’université.
En fin de partie, ma belle-mère m’a demandé s’il y avait une autre enquête dans le paquet. Je lui ai dit que non, c’était le principe de ce type de jeu. Il va falloir attendre les prochaines histoires, elle est déjà impatiente qu’elle sorte ! J’ai été plus que surpris car elle ne joue pas volontiers et maintenant, elle m’en parle à chaque fois que je l’ai au téléphone. En attendant, je vais lui faire découvrir d’autres jeux de ce type mais, dès que les prochaines histoires sont de sorties, je sais qu’elle sera partante pour se lancer à la poursuite du criminel !
En écrivant l’article, j’ai eu une notification Facebook à la suite d’une publication de Matagot nous annonçant la sortie d’une nouvelle histoire « Pocket Détective ». Ma belle-mère est comblée ! En plus la thématique est « Liaisons dangereuses ». Déjà que durant meurtre à l’université, c’était une des pistes envisagées ^^ Dans cette nouvelle histoire : « Vous êtes envoyé pour réaliser un reportage sur un festival de la région. Rien de bien intéressant ne s’y passe… jusqu’à ce que vous entendiez une vitre se briser puis un bruit sourd. Vous vous précipitez sur les lieux et apercevez un corps étendu sur le sol au coin de la rue. Réalisez votre propre enquête et écrivez l’article qui lancera enfin votre carrière ! ».
Ce jeu de Konstantinos Kokkinis et Sotirios Tsantilas plonge l’ensemble des joueurs dans la peau d’un même voleur mais qui va vivre des réalités alternatives. Cette situation me rappelle étrangement la série Fringe lorsque Walter explique cette théorie ! Dans ce jeu, vous incarnez un voleur dans une cité orientale typique avec ces coupoles propres à l’architecture perse.
Autour de la table, vous serez maximum 4 joueurs avec le même et unique objectif, vous introduire dans la salle des trésors du Palais Royal pour dérober un maximum de trésors mais aussi tenter de découvrir les richesses incroyables qu’il contiendrait !
D’ailleurs, parmi les innombrables richesses contenues dans les différentes salles, vous trouvez au fond d’un coffre un sablier mystérieux. Vous ressentez son pouvoir au moment où vous le touchez ! Vous pouvez voir votre propre futur ! Quelle veine pour un voleur de pouvoir faire les meilleurs choix s’offrant à soi d’autant plus que l’entièreté des gardes du palais sont à vos fesses.
Les pouvoirs du sablier dureront entre 30 et 45 minutes et ils n’ont un effet que sur des joueurs de 12 ans et plus. Nous devons ce jeu à SuperMeeple qui la localisé. Dans sa VO, il est édité par Artipia Games.
La mécanique majoritaire de ce jeu est double. En début de partie, on va partir sur un principe de draft entre joueur. Ce draft va changer de sens en fonction des manches et durant la manche, la mécanique fonctionne sur engine building.
La mise en place
Installez le plateau et les ressources aux endroits indiqués
Disposez les cartes personnages – Lieux – Evénements au-dessus du plateau et n’oubliez pas de mettre en dessous les cartes indiquant la nature de celles-ci. Elles ont toutes le même fonds.
Chaque joueur reçoit un pion de couleur qu’il place sur le zéro de la piste des scores. Deux séparateurs qu’il pose devant lui. Ces éléments lui permettront de distinguer horizontalement à la fois son futur, son présent et son passé. Et verticalement, il distinguera les cartes Personnages – Lieux – Evénements
Le jeton marqueur de tour est placé sur le chiffre 1 de la piste marqueur de tour.
Chaque joueur choisit un lieu de départ au hasard et prend ensuite le personnage de départ indiqué dans la capacité du lieu. Il pose ses deux cartes dans son présent et récupère les ressources indiquées dans la zone de butin.
Un joueur est désigné premier joueur. Il reçoit le meeple en forme de chameau
Les étapes d’une manche
Phase de planification correspond à la phase de draft. Chaque joueur prendre 1 carte Lieu, Personnage et Evénement ainsi que 2 cartes supplémentaires de n’importe quelle pile. Chaque joueur en garde une et la place face visible dans sa zone future auquel il ajoute dessus les ressources indiquées dans la zone de butin. Cette phase est répétée jusqu’il ne reste plus qu’une carte dans leur main. Cette dernière est défaussée après avoir récupéré un des deux avantages.
Phase de butin correspond au transfert des ressources des cartes du futur vers son butin. Le nombre de ressources que l’on peut obtenir durant le tour est indiqué par le chiffre du tour dans lequel on se trouve. Une fois qu’une carte n’a plus de ressources sur elle, elle vient se placer dans son présent et peut rentrer en interaction avec les autres cartes.
Phase d’action correspond à l’activation des pouvoirs des cartes dans son présent. Vous pouvez aussi défausser deux jetons temps de votre butin afin de retirer une ressource d’une de vos cartes de votre futur. Cette action peut entraîner l’entrée d’une carte dans votre présent si celle-ci se retrouve sans ressource. La dernière solution est de passer, si vous êtes le premier à passer, vous deviendrez le premier joueur à la manche suivante. Cette phase se termine quand l’ensemble des joueurs ont passé leur tour.
Phase de corruption correspond à la dépense de ressources ou de points de victoire en fonction des jetons Danger présent sur l’un de vos séparateurs. Pour chaque jeton Danger, vous devez défausser une ressource et par manque de ressource, vous perdez un point de victoire.
La partie s’arrête à la fin de la 5ème manche où les joueurs additionnent les points de destin sur les cartes de leur passé et chaque joueur récupère un point par tranche de 5 ressources.
Une fois que vous êtes habitué à la mécanique du jeu, vous pouvez introduire le futur commun ! En effet, je vous rappelle que vous incarnez le même personnage. Pour cela en début de manche, vous piochez une carte du deck Personnage – Lieux – Evénements que vous venez placer sur les emplacements prévu à cet effet sur le plateau de jeu principale juste au-dessus de la piste marqueur de tour.
Mon avis
Je commence habituellement par la mécanique mais, ici, la thématique est tellement présente et cohérente avec le thème. On peut dire qu’elle s’entrelace parfaitement avec la mécanique. Puis, je suis un grand fan d’Assassin Creed, désolé les fans de Disney ^^ On peut clairement dire que les illustrations sont juste magnifiques tant sur les différentes cartes que la boîte de jeu elle-même. Même le fond est illustré dans la thématique. Je l’avais, d’ailleurs, fait remarqué lorsque de son unboxing. On peut vraiment dire que ce thème est exploité jusque dans les moindres recoins.
Du côté de la mécanique, c’est tout de même ce qui fait le tout du jeu. J’ai vraiment adoré le principe de la gestion du temps entre ton futur, ton présente et ton passé. De plus, je n’ai pas vraiment vu les autres joueurs comme des adversaires car on incarne le même personnage. Lorsqu’ils ont gagné, j’ai estimé qu’il avait fait des meilleurs choix que moi mais je n’ai pas eu ce sentiment de rivalité.
De même, je suis assez fan de la mécanique de Draft. Il y a une véritable tension lorsque l’on choisit sa carte et que l’on passe le paquet. On espère juste ne pas trop donner d’avantage aux autres joueurs. Même si la plupart du temps, on est concentré sur ces cartes et les interactions possibles entre elles. Pour ma part, cela a été un vrai casse-tête lors de ma première partie, il y avait tellement de diversité dans mon futur que je n’arrivai pas à faire des choix. C’est un peu le plus gros défi de ma vie, faire des choix. Je pense que je suis tombé sur le bon jeu pour moi ! Quelle carte choisir pour que son interaction avec les autres soit optimale. Pour cela, il faudra gérer correctement le temps en votre possession afin de défausser intelligemment les ressources.
La mécanique d’engine building me plaît tout aussi particulièrement. J’ai découvert ce type de mécanique dans différents jeux comme Its a wonderfull world ou encore 7 Wonders. C’est tout à fait plaisant d’avoir son jeu qui évolue et qui interagit ensemble. Cela lui donne un côté très réaliste ou vivant. En plus, on peut clairement faire des jolis combos tout envoyant quelques petites crasses à ses doubles soi ^^
La gestion du temps est vraiment la clef de la réussite dans ce jeu et fonctionne à merveille avec le thème. Vous serez dans l’obligation de modifier votre présent pour que certaines cartes tombent dans votre passé afin de les scorer en fin de partie. Il faudra faire attention de ne pas trop altérer votre présent au risque qu’il devienne totalement chaotique tout en gardant à l’œil votre futur pour faire les choix les plus judicieux.
Avec cette mécanique et la quantité de cartes ainsi que de combinaisons, on est sûr que le jeu va se renouveler et avoir une belle longévité. Cela vous demandera de l’adaptation et de la flexibilité dans vos stratégies ! Avec mes différentes parties, je n’ai jamais pu répéter les mêmes actions.
Du côté de l’interaction, elle est d’abord indirecte avec le principe de Draft et elle sera présente sans être de trop lors des différentes manches grâce aux pouvoirs de vos cartes. Puis, cela dépendra des autres joueurs et de leur habitude de jeu.
Pour finir, j’ai trouvé le jeu vraiment très bon avec des mécaniques bien touffues avec un hasard lié à la pioche contrebalancé par un système de Draft mettant de la tension et d’interaction autour de la table. Sans oublier, la version solo que j’ai découverte durant ce confinement… C’était une première et franchement, j’ai trouvé le niveau assez ardu pour pouvoir scorer.
La semaine dernière, je vous présentais les intérêts éducatifs de Trails of Tucana en relevant ses qualités logopédiques. Maintenant, passons à ses qualités ludiques ! Ce Flip & Write dont l’auteur est Eilif Svensson & Kristian Ostby connu pour The Magnificent ou encore la Route des vignes est édité par Matagot dans sa version francophone.
Dans ce jeu allant de 1 à 8 joueurs dès 8 ans, vous devrez explorer une des deux îles de l’archipel de Tucana nommée Isla Petit ou Isla Grande. Pour ce faire, vous allez devoir créer des chemins avec pour objectifs de relier les différents villages (se trouvant sur les côtes) avec les objets extraordinaires de cette localité. Une partie est assez dynamique et se joue entre 15 à 20 minutes. Le gagnant est celui qui remporte le plus de points en fin de partie comme dans tout Roll & Write/Flip/Cut/etc.
Retrouvez ci-dessous ma vidéo mettant en avant les atouts éducatifs ainsi que le How To Play du jeu.
Il est important de souligner que dans cette vidéo, j’ai simulé une partie à 2 joueurs et que l’on joue sur la face Isla Petit. Dès lors, certaines cartes bonus bleues sont retirées du jeu dépendant du nombre de joueurs et les cartes bonus rouges ne sont utilisées que sur la face Isla Grande.
Mon avis
Du côté de la mécanique, pour y avoir joué avec des non joueurs, elle est très très abordable. Tout le monde se lance dans le jeu sans avoir d’interrogation plein la tête. Cette facilité d’accès permet de prendre du plaisir dès la première partie.
Ce que nous avons apprécié et cela a été souligné par les autres joueurs, c’est que tout le monde à finalement une carte différente grâce à la rotation des lettres en début de partie à partir du maire. Il est donc impossible de s’inspirer de son voisin. Cette asymétrie de départ est très chouette et permet en plus de donner une longévité au jeu grâce aux 13 cartes de mise en place. Sans oublier, les feuilles sont recto-verso proposant une variante permettant d’augmenter la complexité du jeu. On peut dire qu’il est évolutif et ça c’est un gros plus. En effet, il est à la fois accessible pour une première partie et lorsqu’on est chevronné, on peut passer à une version plus complexe.
Un autre point plaisant pour ceux qui connaissant les Roll & Write est que l’on ne doit pas faire de choix des cartes, il n’y a pas cette frustration de devoir abandonner un élément pour un autre. C’est ce qui en fait un bon jeu familial.
Même si on est dépendant du hasard des cartes, l’ensemble de celle-ci sortent sauf la dernière. Ce que l’on souhaite surtout, c’est que ce soit les bonnes combinaisons de terrain qui sortent. Le plateau est construit de la sorte que l’on ne soit pas bloqué durant une partie. De plus, le hasard des cartes est contrebalancé dans le cas où vous arrivez à relier deux merveilles identiques aux villages, vous avez le droit de tracer un trait gratuit sur votre carte.
Avec ce type de mécanique, l’interaction n’est pas présente car on joue chacun sur sa feuille. Je sais qu’il existe des Roll & Write où l’on va mettre une information sur la feuille de l’autre comme dans les Penny Papers. Pour autant, ici, cette solution aurait vraiment gâché le jeu. Dans les Penny Papers, vous pouvez combiner comme vous le souhaitez les chiffres afin de les indiquer sur votre feuille. Ici, vous êtes contraint de travailler avec les éléments fournis lors du tour. Je suis bien content qu’il n’y a pas d’interaction. Pour une fois que je ne m’en plains pas !
Du côté de l’esthétique et du matériel, il est de qualité. J’apprécie le fait que le carnet de feuille soit recto-verso. Ce n’est pas le cas dans tous les jeux de ce type. Ici, on a rentabilisé l’espace disponible, c’est mon côté écolo qui parle. Un élément que j’apprécie par-dessus tout, c’est le fait que des crayons soit fournis. C’est un détail mais j’oublie tout le temps d’en prendre avec moi. Ici, c’est fourni donc plus d’oubli ! J’adore.
Du côté des illustrations, cela fait voyager, c’est coloré, c’est joli. On est comme un peu en vacances sur Gran Canaria.
Au final, en plus d’avoir des vertus éducatives, c’est un jeu plus de ludicité pour un public familial. Il vous fera voyager grâce à ses jolies couleurs durant cette période où vous êtes confinés à votre intérieur.
J’ai eu la chance de pouvoir le tester avant l’entrée en vigueur des nouvelles règles du CNS lors d’une des soirées du club de jeu. Ce qui m’a permis de le tester en grand groupe, on était entre 7 et 8 joueurs. Il est conseillé entre 2 à 9 joueurs mais je n’étais pas très chaud de le tester à deux puisque son cœur de mécanique repose sur l’interaction entre les joueurs. On se retrouve clairement dans la catégorie des jeux d’ambiance. Pour autant, je ne le qualifierai pas de party games… D’ailleurs, je n’ai jamais été un ultra fan de ce type de jeux car j’y rattache trop facilement les jeux de la trempe blanc manger coco. Ici, avec Black Skull Island, on se retrouve plutôt sur un jeu d’ambiance très bonne enfant (accessible dès 8 ans) où vous allez incarner un pirate ce qui veut aussi dire coup bas et fourberies !
Comme dans toute situation où il y a un butin à la clef que vous soyez pirate ou non, cela doit tourner au vinaigre… Ce sera aussi le cas dans le jeu de Luigi Ferroni édité par Matagot où sur l’île du Crâne Noir où vous allez devoir récupérer un maximum de butins honnêtement ou pas…La meilleure tactique est le vol chez les autres car chez les pirates l’honnêteté ne paye pas ! Une partie se termine après 15 à 20 minutes lorsque l’un des joueurs possède 7 cartes butins devant lui, on comptabilise les pièces et celui en ayant le plus remporte la partie !
Mise en place
Mettez face visible le paquet de cartes pièces
Mettez face cachée le paquet de cartes butins (après les avoir mélangés)
Distribuez à chaque joueur une carte pièces et la met face cachée devant lui
Prenez les cartes personnages correspondant au nombre de joueurs, mélangez-les. Ensuite, distribuez deux cartes à chaque joueur.
Distribuez 2 cartes informations à chaque joueur. Sur celles-ci se retrouvent les explications des pouvoirs des 15 personnages du jeu.
Tour de jeu
Chaque joueur choisi simultanément 1 des deux cartes personnages en sa possession. Il la place face cachée devant lui.
Tout le monde révèle la carte jouée face visible
Résolvez le pouvoir des cartes dans l’ordre de leur numéro et non dans l’ordre de la table.
Certains pouvoirs vont vous permettre de prendre soit des cartes pièces qui sont visibles ou alors des cartes butins face cachée. Seulement vous en aurez connaissance ! Les cartes pièces sont toujours de valeur 1 alors que les butins vont de 0 à 4 pièces ! Les pouvoirs des personnages vous permettront de voler des butins chez les autres joueurs ou encore d’échanger avec vous ou pour l’ensemble du groupe la carte jouée ou non jouée.
Il est important de rappeler que le pouvoir des cartes prévaut sur les règles si jamais une contradiction existe.
Mon avis
Franchement, ce jeu nous a fait passer un très chouette moment ! D’ailleurs, le groupe de joueurs a demandé de rejouer quelques parties. La première partie est chaotique car on n’a pas connaissance de l’ensemble des pouvoirs des cartes, même si les suivantes le seront aussi mais ce sera voulu ! En effet, si vous êtes capables de faire appel à votre mémoire vous pouvez calculer votre coup afin de faire tourner les cartes d’une certaine manière en vue de récupérer celle dont vous avez besoin. On a tenté mais cela a plutôt fini en coup bas et fourbe à la mode pirate ! L’un des points qui m’a plu est l’absence d’un tour de jeu traditionnelle (sens horaire) alors qu’ici, ce sont les cartes qui le permettent. Personnellement, je trouve que cela bouscule les habitudes et cela met un peu de tension autour de la table ou lorsque l’on choisi sa carte. Est-ce que je veux jouer tout de suite ou est-ce plus intéressant d’attendre et de voir ce qui se passe autour de la table avec un certain risque aussi !
Il est clair que les afficionados de la stratégie élaborée, calculée au fil à plomb vous clairement faire une attaque en jouant à ce jeu. Votre stratégie volera très certainement en éclat mais c’est ce que j’ai apprécie ce côté imprévu avec du rebondissement entraînant des fou rires autour de la table et beaucoup de plaisir.
Ce qui plait aussi est son accessibilité, d’un côté, les règles sont ultra simples, on est à l’opposé de la prise de tête et de l’autre, toutes les informations sont inscrites sur les cartes auxquels se rajoutent le duo de cartes explicatives pour quand même tenir à l’œil les actions des autres. N’oublions pas nous avons à faire à des pirates, un détournement de règles est vite arrivé !
L’interaction est plus qu’au rendez-vous, c’est la base même de ce jeu. On va se voler, s’échanger des personnages ou alors empêcher un joueur de jouer pendant plusieurs (#Charlotte). Une partie en appellera une autre à coup sûr tout en permettant de se mettre en appétit pour un jeu plus coriace par la suite.
L’aspect esthétique est super coloré et agréable à regarder. On est dans un univers relativement enfantin sans être infantilisant car on se retrouve avec des pirates portant par exemple le nom d’égorgeur. La qualité du matériel est là, même si une demi-boite aurait permis de ranger l’ensemble des éléments de jeux.
Pour ma part, c’est un jeu que je vais ressortir sans aucun souci aux prochaines soirées du club ou encore avec mes amis en début de soirée. Pour autant, je ne le sortirai qu’en groupe assez important à partir de 5, je dirai que vous ne retrouverez absolument pas cette interaction. Je pense qu’il sera idéal lorsque notre bulle sociale pourra à nouveau s’agrandir afin de passer un bon moment en famille ou avec ses amis.
Un jeu avec des chiques (des bonbons pour les non-liégeois) ou plus précisément des sucres d’orges. N’ayez pas peur votre taux de glycémie ne va pas monter en flèche contrairement à votre ludicomètre.
Nous devons ce jeu à Thomas Danede en tant qu’auteur et à Alain Boyer en tant qu’illustrateur ainsi que la maison d’édition Funny Fox connue pour d’autres jeux comme Ceylan ou Monster Rush. Ce jeu fun, rapide est accessible à 2 ou 4 joueurs de 8 ans et plus pour des parties de 15 minutes.
Dans la boîte, vous retrouvez 27 bâtonnets de différentes couleurs ainsi qu’un deck de 47 cartes composé de 42 cartes commandes, 1 carte Sucre d’or ainsi que 4 cartes aides.
La thématique du jeu nous plonge dans une fabrique de sucres d’orge où les machines tournent à plein régime. Est-ce la période de Noël ? On n’en sait pas plus… Mais il y a tellement de commandes que les confiseurs doivent s’activer pour mettre en boîte les commandes passées. Votre seul et unique objectif est de devenir le meilleur d’entre tous en obtenant le titre de Maître confiseur. Et ce n’est pas tout ! Vous êtes un gourmand car vous pourrez repartir avec votre poids en chiques (bonbons) ! Un conseil, que vous jouez avec des enfants ou des adultes, il est toujours utile d’avoir avec soi des chiques durant une partie…
Lors d’un tour de jeu, vous devrez réaliser l’une des 3 actions possibles à savoir ; réalisez une commande, remettre en jeu des bâtonnets pour piocher des cartes commandes et pour finir piocher une seule carte si vous êtes dans l’impossibilité de réaliser une commande ou de remettre un sucre d’orge en jeu.
Pour réaliser une commande, vous devez avoir la même séquence de couleur sur votre carte que sur la suite des bâtonnets. En plus de gagner les points de votre carte ainsi que des bâtonnets récupérés, vous devez réaliser les actions inscrites sur ceux-ci. Elles sont au nombre de 4 :
Piochez la première carte de la pioche ou l’une des 3 cartes face visible
Défaussez aléatoirement une carte de la main d’un autre joueur
Remettez en jeu un bâtonnet de la même couleur appartenant à un autre joueur
Défaussez la dernière carte jouée par un autre joueur
Echangez votre jeu avec celui d’un autre joueur.
Mon avis
La compréhension du jeu est totalement accessible. Il n’y a pas de sous sous sous règles. Les actions sont claires et bien cadrées. Pour autant, en plus de subir les coups bas de vos super collègues confiseurs, vous devrez être la tactique afin de vous emparer d’un maximum de sucre d’orge tout en déforçant vos adversaires. Gare à celui qui donnera le coup d’avance aux autres en retirant ou remettant certains sucres d’orge dans le game.
Le début de partie est toujours endiablé où chacun réalise ses commandes et en est trop fier. On se dit tous, on a la gagne tout va bien. Puis, on s’aperçoit au fur et à mesure que cela devient de plus en plus tendu d’obtenir la bonne séquence mais aussi que nos adversaires ou nous-mêmes pouvons offrir des opportunités en réalisant nos différentes actions.
Une règle accessible par tous est un point important car il permet de vite rentrer dans la partie et prendre du plaisir. Surtout, si l’on veut sortir le jeu rapidement entre deux jeux plus imposants ou encore avec des amis en début ou fin de soirée. La vitesse de jeu est assez élevée n’entraînant pas des blancs. Pour les quelques blancs pouvant apparaître lors d’une partie quand un joueur réfléchit trop, vous serez déjà entrain de préparer votre prochain coup tout en priant le seigneur de la confiserie qu’une autre commande ne vienne pas mettre le foutoir dans vos plans.
De plus, lors de la prise des bâtonnets, on est dans l’obligation de réaliser les actions inscrites dessus. Il vous faudra bien réfléchir à la fois à votre séquence mais aussi aux actions des bâtonnets. Certaines pourraient vous être défavorables. Sans oublier qu’il faut tenir compte des points des cartes « commandes » et des ceux sur les bâtonnets.
Il y aura des aller-retours entre votre main et le tapis roulant volontairement ou involontairement. Comme vous l’avez compris ce jeu en plus d’être très fun dans sa mécanique amène son lot d’interaction. Et dans le monde des confiseurs, tout le monde n’est pas aussi doux que le sucre. Les coups bas vont voler mais toujours dans le rire et la bonne humeur. On n’en voit pas toujours venir certains… Vous serez fier d’avoir une commande de 4 points jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans la pile de défausse. Vous vous battrez à coup de sucre d’orge, il n’ y a jamais rien de bien méchant là-dedans.
Pour autant, je vous déconseille de jouer à ce jeu avec un ludiste appréciant le développement de stratégie avec un sentiment de développement personnel. Il va juste connaître la frustration de sa vie ! Je n’ai jamais connu une partie sans me voir voler ou défausser une carte ou encore sacrifier un ou l’autre sucre d’orge pour obtenir de nouvelles cartes commande.
Il vous faudra trouver le bon tempérament entre l’hostilité et la gestion interne. Si vous êtes uniquement dans la gestion interne, vous donnerez libre voie à vos adversaires et il lui suffit d’avoir le bon enchaînement de cartes et de sucres d’orge sur la table et les jeux seront faits pour vous !
Du côté du matériel, la symbolique est claire auquel se rajoute une carte d’aide afin de bien comprendre les actions des sucres d’orge. D’ailleurs, leur couleur acidulé vous donnera envie de croquer dedans (je le déconseille) ou d’en manger pendant ou après la partie. Tout comme avecles cartes commandes, vous plongerez dans la thématique du jeu. Mais, il est vrai qu’une autre thématique aurait tout aussi bien pu s’y coller. Le thème s’y prête bien mais on peut le retirer et tout autant s’amuser car la mécanique de base est bien construite.
Un jeu familial pour mettre l’ambiance et du fun autour de la table !