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Dinner in Paris : une madeleine de Proust

A l’instar de Marcel Proust, la découverte de Dinner in Paris m’a enveloppé d’une sensation de nostalgie lors du déballage et des parties de ce jeu du collectif « Les Trolls associés », subliment illustré par Alain Boyer et édité par Funny Fox.

Ce jeu de 2 à 4 joueurs pour des parties de 40 minutes pour les 10 ans et plus a eu vraiment la force de me replonger dans mon enfance lorsque je découvrais mes jeux. Pour vous situer mon enfant, c’était les années 90 à 2000.

Pour autant, il ne faut pas voir dans mes propos une quelconque association à l’idée de vieux ou de dépasser. Au contraire, ce jeu est savant mélange de modernité et traditionnel. Dès l’ouverture de la boîte, vous vous retrouvez à construire vos différents restaurants des plus simples au plus prestigieux. Chacun est fait dans un plastique moulé illustré les devantures des restaurants que l’on peut retrouver à Paris. Pour cela, il vous suffira d’emboîter les toitures grises sur les différents restaurants et ensuite y accoler leur catégorie allant de la friterie jusqu’au gastro. 

Cela m’a rappelé les souvenirs lorsque de l’ouverture des jeux que l’on recevait dans les années 90 où il fallait monter les différents éléments de décor ainsi que la thématique de la gestion hôtelière. Et c’est ici qu’intervient la modernité, ce sont dans les mécaniques. J’ai pu à la fois y retrouver des souvenirs d’enfance tout en ayant le plaisir de jouer avec des mécaniques actuelles. Avant de vous donner mon avis, découvrons la mise en place et les règles d’un tour de jeu.

Mise en place du plateau principal

  1. Sélectionnez la face du plateau en fonction du nombre de joueur
  2. Mélangez les cartes ressources, en placez 4 face visible sur la rivière et en donnez 4 face cachée à chaque joueur
  3. Mélangez les objectifs, en donnez deux face cachée à chaque joueur. Chaque joueur conserve une carte face cachée et la seconde est placée dans l’espace des objectifs communs
  4. Mélangez et placez les cartes pigeon sur leur emplacement
  5. Mélangez les cartes majorité et prenez en une au hasard. Placez-la sur l’emplacement prévu à cet effet
  6. Mettez à disposition les restaurants

Mise en place des plateaux individuels

  1. En plus des cartes ressources et de la carte objectif, chaque joueur prend un plateau individuel
  2. Placez le cube translucide jaune sur le zéro de votre piste d’argent et le translucide blanc est mis à côté de votre plateau.
  3. Mettez dans les rainures les tuiles terrasses
  4. Mettez à côté de votre plateau les tuiles propriétés

Tour de jeu

Un tour de jeu se découpe en deux phases.

Phase 1 : le joueur pioche une carte ressource visible ou depuis la pioche

Phase 2 : le joueur doit réaliser deux actions parmi 4. Elles peuvent être répétées deux fois de suite à l’exception de l’action « construire des terrasses ».

  1. Piochez une carte ressource
  2. Ouvrir un restaurant
  3. Construire des terrasses
  4. Réaliser un objectif personnel ou commun

Vous l’aurez compris l’objectif du jeu est de devenir le restaurateur le plus populaire sur cette nouvelle place de Paris. Pour ce faire, vous marquerez des points grâce :

  • Vos restaurants
  • Vos terrasses
  • Vos majorités
  • Vos objectifs personnels et communs réalisés.

Mon avis

Elle est clairement accessible et c’est un point important car la thématique va attirer énormément de monde. Il fallait qu’il propose de la réflexion tout en ne devenant pas un véritable casse-tête. Je le sortirai volontiers tant avec des connaisseurs qu’avec des novices. Il sera aussi de la partie lors d’un dimanche bien pluvieux ou actuellement, vu le couvre-feu ainsi que la fermeture de l’HoReCa.

Le principe d’amélioration liée à l’ouverture de ses restaurants ou à la construction des terrasses permet une progression linéaire sans qu’un joueur prenne énormément d’avance. Le calibrage du jeu entre les coûts de construction et l’apport financier de ceux-ci est juste idéal.

En début de partie, on va clairement vouloir être le magnat l’HoReCa sur cette place pour amasser le plus de sous. Mais, malheureusement, vous donnerez la possibilité aux autres joueurs de venir installer leur terrasse rendant les objectifs difficilement atteignable. Il vous faudra progresser à la fois en achetant des restaurants mais en ne laissant pas trop de place à vos adversaires au risque de ne plus avoir un carré de pré vert à occuper.

Il faudra aussi avoir à l’œil les différents restaurants ouvrant leurs portes sur la place ! La mairie ne délivre qu’un certain nombre de permis d’urbanisme par catégorie de restaurant. Vous aurez l’occasion de créer 4 friteries mais un seul restaurant gastronomique. En fin de partie, je souhaitais me lancer dans un bar à vin mais, il m’est passé sous le nez.

Plus vous achetez un restaurant cher plus, il sera grand et prendra de la place. Ce n’est pas négligeable quand on sait qu’on ne peut pas placer n’importe comment ses terrasses. Même si des cartes « pigeons » permettent de s’accoler ou de se superposer sur des terrasses adverses.

Attention, la guerre des terrasses est enclenchée et dans le milieu, il n’y a pas de pitié pour obtenir le meilleur spot près des musiciens ou des réverbères.

Ce qui est plaisant dans le jeu est son aspect gestion. Il faudra avec habilité ouvrir des restaurants pas trop onéreux pour vite occuper l’espace tout en regardant les objectifs communs ou personnels. Les objectifs personnels non réalisés vous coûteront des points négatifs. Mais, si vous le refusez, vous le transformez en objectif commun. Est-ce pertinent d’offrir des points aux adversaires ?

Cette mécanique ne vous dépaysera pas et vous pourrez le prendre très rapidement en main mais avec les différents éléments de scoring vous pourriez avoir des drôles de surprises en fin de partie lors du décompte final des points. Certains évoquent du hasard dans le tirage des ressources mais sur un tour de jeu, vous pourrez au final avoir jusqu’à 3 tirages. Ce qui pour moi limite grandement ce hasard.

A propos de la rejouabilité, on est sur un jeu familial mais, la variabilité des cartes de majorité à chaque partie ainsi que les objectifs permettent que celui-ci ne s’essouffle pas. On est clairement convaincu par ce jeu qui plaira à un grand nombre de personnes.

L’interactivité est bien présente, vous avez une place à vous partager mais il n’y aura qu’un seul gagnant. La guerre fera rage sur cette place paisible. On est sur une bonne d’interactivité sans qu’il y ait une trop grande frustration de la part des joueurs voulant gérer et se développer en paix. Il n’y a que deux trois cartes permettant d’aller embêter l’autre directement. Le reste se fera de manière indirecte.

Pour l’esthétique, je suis totalement charmé. Les couleurs sont chatoyantes, on a l’impression qu’il y a des mini réverbères illuminant le plateau. Le plateau est grand permettant d’y placer les différents éléments de jeux hormis les restaurants. De plus, les illustrations autour participent totalement au thème et à l’immersion.

La qualité du matériel est bien présente avec des plateaux individuels en double layer ainsi que les restaurants en plastique moulé. J’ai été surpris de l’aspect des cartes. Elle me semblait cartonnée par rapport à d’autres jeux où elles sont comme plutôt tissée. Si je dois dire un truc que j’aurai apprécié mais cela aurait augmenté les coûts de production, c’est un plateau en relief comme celui du scrabble pour placer ses terrasses sans qu’elles bougent.

Nous, on apprécie énormément, c’est un très beau travail mêlant la modernité des mécaniques des jeux contemporains avec cette nostalgie des jeux de mon enfance.

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Tu préfères Mint Works ou Mint Cooperative ?

Ne vous détrompez pas ! On parle bien de pastille à la menthe mais celle-ci ne rafraichisse pas votre haleine mais bien votre table de jeu. Leur plus grand atout est que ce sont deux jeux initiant parfaitement les novices à la mécanique de placement d’ouvriers tant dans un aspect compétitif que coopératif.

Ces jeux de Justin Blaske pour Mint Works  et de Jonathan Gilmour et de Brian Lewis pour Mint Cooperative édité en français par Lucky Duck Games arrivent ce 29 octobre chez vos ludicaires préférés. Ils se jouent tous les deux de 1 à 4 joueurs pour des parties de 30 minutes maximum pour les plus de 13 ans.

Dans la version Mint Works, le jeu sera compétitif, votre objectif sera de construire la ville avec le plus de points grâce à un système astucieux de placement d’ouvriers sur des cartes vous octroyant certains bénéfices ou pouvoir.

Pour la version Mint Cooperative, le jeu sera coopératif, votre objectif sera tous ensemble grâce aux pouvoirs de vos super héros de vaincre le super vilain voulant détruire votre ville adorée.

Un programme, on ne peut plus rafraîchissant !

Un point et non des moindres, c’est le coût mini de ces boîtes ! Elles seront vendues entre 10 et 12€.

Mon avis sur Mint Works

Son plus grand atout est sa facilité de prise en main et sa simplicité permettant une initiation en douceur pour les nouveaux arrivants dans la galaxie du jeu. Le premier point qui m’a surpris et m’a donné envie de le tester afin d’écrire cette chronique, c’est que la boîte est tout mini. Elle tient dans ma poche sans problème. Connaissant les jeux de pose d’ouvriers assez souvent volumineux, cela m’intriguait de voir comment ils avaient réussi à compresser l’affaire dans une boîte de pastilles rafraichissantes.

Sa simplicité recèle dans les possibilités restreintes d’actions sur le plateau formé par les cartes.  De plus, même dans ce micro format, ils ont prévu une version simple et avancée du jeu. On peut presque dire qu’il est évolutif. Même si cette évolution est restreinte… On passe de 4 à 6 cartes. Je suis passé directement à la version avancée étant quand même un habitué à ce type de jeu.

Et bien, je peux dire que je me suis quand même bien amusé lors de la partie. Lors de la première, je me suis fait éclaté car j’ai trop dépensé et Son a pu comboter et m’exploser. Soit… -_-‘ Lors de la seconde manche, j’ai compris qu’il fallait toujours en conserver sous le coude pour évoluer mais aussi bloquer les places attendues par l’adversaire.

Au sujet des actions offertes par les cartes, on est dans les habituels de ce type de jeu quand on y joue régulièrement, on n’est absolument pas dépaysé. On peut s’y mettre directement sans se poser de question. Il est à sortir entre deux gros jeux ou juste avant pour se reposer ou s’échauffer l’esprit.

Mais quel est son intérêt si il n’est pas très différent des autres et juste en mini ?

Cela se retrouve dans le deck des plans pour construire votre ville. D’abord, il est assez fourni pour éviter une certaine lassitude mais aussi, la diversité des actions offertes par les cartes est assez agréable.

Les parties sont assez courtes permettant de rejouer plusieurs fois afin d’améliorer ses compétences. Maintenant, le tirage des cartes influence assez bien votre capacité à vous développer. Elles pourraient vous bloquer ou vous permettre de bien avancer. Mais, vous avez toujours des possibilités d’actions grâce aux cartes accessibles tout au long de la partie.

Du côté de l’esthétique, on est sur un jeu minimaliste, on est loin des illustrations de malade mais on est dans le thème totalement et on observe une véritable cohérence entre les différents éléments du jeu créant une jolie unité.

Mon avis sur Mint Cooperative

Vous l’avez compris on fonctionne toujours sur la même mécanique, celle du placement d’ouvriers. Mais, ici, vous devrez défendre Mintopia, tous ensemble grâce aux pouvoirs de vos super héros.

On retrouve également cette même simplicité dans la mécanique permettant une aisance à la prise en main. Pour autant, j’allais souligner que la mise en place était assez difficile car entre le texte et l’illustration, il y avait des incohérences. Je les avais souligné auprès de Lucky Duck Games (je n’ai pas dû être le seul à le faire) et hier, j’ai reçu la V2 des règles avec les modifications permettant de se lancer sans accroc. C’est toujours appréciable qu’un éditeur fasse attention aux remarques des reviewers.

Dans cette édition, on est sur du pur coopératif mais ce que j’ai particulièrement adoré, c’est la thématique avec les jeux de mots sur la menthe ^^ C’est Steve qui doit déteindre sur moi. Par exemple la ville se nomme Mintopia et tout au long des éléments du jeu, il y a des références et plein d’humour.

La coopération est bien présente et est gérée par le hasard des dés. Pour autant, vous devrez discuter des choix les plus pertinents à partir du résultat des dés pour réaliser les meilleures actions pour sauver votre ville de la panique.

Un petit jeu mais pas si répétitif que cela car il y a une diversité d’héros disponibles avec chacun des pouvoirs spécifiques ainsi qu’un panel de 3 méchants faisant varier les parties proposant une difficulté croissante.

L’esthétique du jeu est plus développée que pour Mint Works, c’est moins minimaliste et beaucoup plus coloré. Cela colle totalement dans la thématique et nos meeples super héros sont déjà pré peint ou c’est une impression faites dessus. Peu importe, c’est super sympa.

Fond de la cover Ornament photo created by freepik – www.freepik.com

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Seikatsu, l’harmonie entre les oiseaux et les fleurs

Un jardin japonais …

Seikatsu est un jeu conçu pour deux ou trois joueurs où chacun va contribuer à aménager un jardin japonais en y amenant des fleurs ainsi que des oiseaux.

Chaque joueur choisit une couleur et se place derrière sa pagode associée, dessinée sur un bord du plateau. Cette position est alors un point de vue sur le jardin. A notre tour de jeu, on va placer une tuile dans le jardin de telle sorte à ce qu’elle soit adjacente à au moins une autre et cela jusqu’à ce que le jardin soit complètement rempli. Chaque tuile est composée deux éléments : un oiseau et une fleur.

Le scoring se fait alors en deux phases :

Durant la partie, chaque fois que l’on place une tuile, on regarde le nombre d’oiseaux adjacents et identiques à celui que l’on vient de placer. On crée alors une « nuée d’oiseaux » et on marque autant de points que de volatiles dans la nuée.

A la fin du jeu, chaque joueur va regarder les 7 lignes du jardin de son point de vue et scorer en fonction des fleurs dans chacune d’entre elles. On compte dans chaque rangée le nombre de fleurs en majorité dans celle-ci. Plus il y en a, plus on gagne de points. Ainsi, marquer avec des oiseaux peut se révéler fatal en fin de partie si vous contribuez à une énorme majorité florale pour vos adversaires !

Il reste un tout petit twist. Parmi les jetons, il y en a sur lesquelles sont dessinées des carpes koï. Ces tuiles sont autant des jokers oiseaux que des joker fleurs pour la fin du jeu. Durant le jeu, le joker oiseau n’est valable que lors du tour où le poisson est joué tandis qu’à la fin du jeu, lors de leur comptage, chaque joueur choisira indépendamment des autres le type de fleur que la carpe représentera.

Un jardin zen …

Tranquillité … Passez votre chemin si vous cherchez ici un jeu aux grandes stratégies et coups fourrés.
A la réception du jeu, on se sent déjà apaisé. La boîte est belle, épurée et à l’ouverture de celle-ci, on a la jolie surprise de voir les jetons emboités dans une fleur de cerisier japonais.

Les jetons du jeu sont très jolis. Un sentiment de zen s’en dégage et ils sont très agréables à prendre en main. Faites toutefois attention à ne pas trop les frotter entre eux, vous risqueriez d’estomper les images.

J’émettrai toutefois un petit bémol sur le plateau dont les couleurs sont un peu criardes, en opposition avec le reste du matériel mais honnêtement, ce n’est qu’un détail.

Et de mon point de vue alors ?

Durant notre partie avec Renaud, on sent vraiment le jeu se jouer en deux phases.

Au début, on tente de faire de grandes nuées d’oiseaux tout en tentant de placer quelques groupements de fleurs dans nos rangées. Clairement il ne faut pas se laisser distancer ! Mais à partir du mid-game, on regarde beaucoup moins les oiseaux mais les majorités de fleurs. En effet, le scoring de ces dernières se fait selon une suite triangulaire : 1 point pour une fleur, 3 pour deux, 6 pour trois … Ainsi, placer un oiseau pour 3 points mais en donner 5 à son adversaire n’est forcément pas très rentable. Ça compte mais pas au point de faire chauffer les neurones. Du calcul très agréable.

J’ai retrouvé dans ce jeu ce que je peux ressentir en jouant au Go ou au  Xiangqi : ce côté stratégique mais sans agressivité … Zen … On joue, on prend une gorgée de thé … Zen … Oui on peut compter. Oui on peut over-think mais cela retirerait automatiquement le côté agréable du jeu. Restons cool !

A deux, cela se joue assez vite, en 15 minutes et c’est très fluide. Le jeu se prend vite en main car vous n’avez toujours que deux options et qu’il n’y a pas milles endroits où poser votre tuile pour faire des points. Après une première partie, j’ai directement eu l’envie d’y rejouer (car je ne pouvais pas laisser Renaud sur une victoire !).

Il existe également un mode de jeu pour quatre joueurs en équipe. Chacun joue comme dans une partie normale mais les joueurs ne peuvent pas communiquer ce qu’ils ont en main risquant alors de bloquer leur partenaire dans un mouvement.

Il est également intégré dans les règles un mode solo auquel je me suis essayé avec trois niveaux de difficultés. Dans ce mode, il s’agira de placer ses jetons sans tenir compte des oiseaux. Toutefois, on ne peut placer ses pièces uniquement sur une case adjacente à celle du jeton précédemment placé. De fait, cela nous donne une sorte de contrôle sur la fin de la partie. J’ai essayé le mode normal et difficile et j’avoue être un peu déçu de ne pas avoir pu ressentir plus de tension que ça. J’admets toutefois être très peu fan des jeux adaptés en version solo.

Pour conclure, je dirai simplement c’est un jeu qui me parle. Dès que je l’ai vu, j’ai senti que j’allais y trouver quelque chose de sympa et je ne me suis point trompé.

Durant mes soirées jeux, mes amis aiment bien placer un jeu d’ambiance entre deux gros jeux stratégiques ce que je trouve parfois dommage lorsqu’on a encore les neurones on fire ! Seikatsu pourra très bien pallier ce problème. C’est un jeu qui nous requiert de la réflexion sans trop devoir se prendre la tête.

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Robin of Locksley – Qui sauvera Richard Coeur de Lion ?

On peut dire que l’auteur est plus que connu et reconnu dans le monde ludique avec Uwe Rosenberg. L’auteur de jeux comme Agricola, Caverna ou encore Reykolt. Ce jeu m’a été envoyé par l’éditeur Funforge afin que je le découvre sachant qu’il sort ce lundi 21 septembre.

J’ai pu le tester à la fois avec Son et Christophe pour m’en faire une idée générale. Ce jeu est destiné aux joueurs de 8 ans et plus pour une durée de 15 à 30 minutes. La thématique est celle de Robin des Bois, idéal pour jouer avec un enfant. Je vous l’avoue, on est clairement sur un jeu destiné aux familles.

Comme toujours, notre robin va vouloir voler les riches pour distribuer les richesses aux plus pauvres. Lorsqu’on lit l’introduction dans la thématique, on est bien loin du Walt Disney, on tombe dans un univers moins enfantin et beaucoup plus historiques. Il y a des références aux croisades, aux normands ou encore aux vassaux. C’est le moment de sortir son cours d’histoire ^^

En tant que joueur, vous allez prendre le rôle de l’un des deux Locksey avec pour objectif de voler l’horrible shérif de Nottingham pour payer la rançon du bon roi Richard Cœur de Lion capturé au retour des croisades.

L’objectif du jeu va être de réaliser des collections en vue de faire avancer son barde sur la piste afin qu’il en réalise 2 fois le tour ou qu’il dépasse l’autre joueur lorsqu’il a entamé son second tour.

Mise en place

  1. Former un carré de 5 x 5 avec les tuiles
  2. Installer le parcours autour du carré formé par les tuiles. Pour cela, vous utiliserez les angles et les sections pour former le chemin à parcourir avec votre barde
  3. Constituer la pioche composée des tuiles inutilisées
  4. Le plus jeune joueur choisit une tuile dans un angle, la prend et la retourne face « Pièce en or ». Dans l’espace vide, il y place son Robin
  5. Le second joueur se positionne à l’angle opposé de son adversaire et récupère la tuile en retournant aussi celle-ci sur sa face « Pièce en or ». Il y place aussi son Robin
  6. A côté de la tuile d’angle « Commencement », vous placez vos bardes respectifs

Tour de jeu

  1. Déplacer son Robin : Un joueur se déplace en L sur le plateau formé par les tuiles. Il récupère celle sur laquelle il s’arrête et comble par une nouvelle l’espace qu’il vient de quitter
  2. Déplacer son Barde : soit, vous relevez le défi de la tuile sur laquelle vous voulez vous poser ; soit, vous pouvez le corrompre en payant 1 pièce d’or par déplacement.

Les règles de jeu s’arrêtent ici, ce n’est on ne peut plus simple ! Le twist réside dans les défis à relever sur les tuiles d’angles et celles formant les jonctions entres les angles. La diversité de ceux-ci fait que vous ne pourrez pas avancer aussi vite que vous le voulez. Par moment, vous devrez posséder le strict minimum de pièce ou de collection ou bien la position de votre robin devra être d’une certaine manière par rapport à celui de l’autre.

Mon avis

Du côté de la mécanique, comme je viens de le dire, c’est très simple mais, c’est un jeu souhaitant atteindre un public vraiment familial et c’est conseillé à partir de 8 ans. Ce qu’il en fait un jeu familial est que l’on se rapproche d’un jeu de course assez classique. On avance sur une piste et le nombre d’actions est clairement limité. Il se jouera aussi bien avec papa/maman ou papy /mamy. Personne ne sera perdu face aux matériels, il y a vraiment un aspect classique dans sa disposition.

Maintenant, il faut souligner qu’il y a des twists intéressants pour des joueurs débutants mais surtout pour des enfants comme le déplacement en L ou encore la nécessité d’anticiper ses défis. Un élément appréciable est la corruption du barde, on ne reste pas frustré de ne pas avancé quand on n’obtient pas ce que l’on souhaite.

Du côté de l’interaction, elle est faible. Elle ne se retrouve qu’au moment où un joueur prend une pièce convoitée. Il faut se dire que c’est un jeu à deux joueurs de type compétitif sous la forme d’un parcours, il ne fallait pas s’attendre à plus d’interaction que cela. Moi, je préfère plus mais je comprends que dans ce cas, cela ne soit pas le cas.

Du côté de l’esthétique, la cover est vraiment jolie, j’aime bien. C’est tout à fait personnel ! Par exemple, l’esthétique d’Agricola ou encore Glasgow (Poke à Steve), je n’accroche pas du tout mais c’est à l’opposé de ce que j’apprécie. Mais, ici, il y a un élément que je ne comprends pas sur la cover de la boîte !!! Pourquoi avoir mis « Jeu pour 2 » ? C’est inscrit sur la tranche. Pour un souci de clarté ?

Les éléments sont de qualité avec des tuiles bien épaisses qui résisteront aux nombreuses manipulations et l’indélicatesse des enfants lors des phases de jeux. Il est aussi appréciable d’avoir une diversité dans les tuiles permettant de ne pas avoir une piste de course figée et identique à chaque des parties.

Finalement, c’est un chouette jeu familial ! Il fonctionne très bien. Ça tourne sans problème avec des jolis twist sur les déplacements ainsi qu’une anticipation liée aux défis. Son point fort est son accessibilité tant d’un point de vue visuel qu’au niveau du nombre d’actions offerts. C’est sur cet aspect que les gamers ne seraient pas vraiment comblés mais il ne se revendique pas comme tel.

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La marche du crabe : Homard Sy pour ce jeu…

Depuis 400 millions d’années, toutes les espèces évoluent dans la joie et l’allégresse. Toutes sauf une : le Cancer Simplicimus Vulgaris, ou crabe carré. Cette sous-espèce de crustacés peuplant les rivages de l’Estuaire de la Gironde est frappée, depuis des millénaires, d’une étrange malédiction : elle ne peut changer de direction, et est condamnée à marcher selon une même ligne droite ! Mais… Durant un été comme les autres, pendant que les vacanciers profitent du soleil et des congés payés, trois petits crabes carrés vont se rebeller, et bouleverser ainsi l’écosystème tout entier !

Voici comment est introduite la BD “La marche du crabe” de Arthur de Pins qui est divisé en 3 volets : La condition des crabes, l’Empire des crabes et la Révolution des crabes.

Cette trilogie drôle et pinçante est née d’un court métrage d’animation créé en 2004 par Arthur de Pins et récompensé à plusieurs reprises intitulé la Révolution des Crabes

Le titre du court-métrage, la Révolution des crabes, grâce à son double sens du mot “révolution” (le mouvement autour d’un point central/changement brusque et violent dans la structure politique et sociale d’un Etat), était parfait. C’est également une référence à La Marche de l’Empereur, tout comme les titres des différents volets sont un clin d’oeil aux trilogies Star Wars et Les Fourmis de Bernard Werber.

Arthur de Pins avouait d’ailleurs qu’il eut peut-être l’idée de parler de crabes car son nom se prononce “deux pinces”.

Il connaîtra également un projet de format long vu le succès du court-métrage mais ce projet n’a malheureusement pas abouti. Toutefois un teaser était sorti pour l’annoncer.

Et maintenant voilà que grâce aux Jeux opla, l’oeuvre de Arthur de Pins connait une renaissance voir même, dans mon cas, d’une découverte sous forme d’un petit jeu de société dont l’auteur n’est autre que Julien Prothière, l’auteur du désormais célèbre [Kosmopoli:t].

La petite boite (format déjà utilisé pour le jeu Apocalypse au zoo de Carson City)

Mais qu’en est-il du fonctionnement de ce “petit” jeu en résumé?

L’open ze bouate de Philibert 😉
Le ludo-chrono de Ludovox

Dans ce jeu coopératif de déduction aux règles simples (et hilarantes) pour 2 joueurs, vous allez incarner respectivement les crabes se prénommant ‘Bateau’ et ‘Soleil’. Pour cela, un unique pion double crabe que l’on va déplacer chacun à son tour. L’un se déplacera verticalement, et l’autre horizontalement. En effet, ces crabes se sont rendus compte qu’à deux en se grimpant l’un sur l’autre alternativement, ceux-ci pouvaient quadriller tout leur environnement pour que de nouveaux horizons s’offrent à eux!

Le but du jeu sera donc de libérer 8 de vos amis crabes qui se cachent sous les ordures laissées par les humains pas très attentionnés sans vous faire attraper par les horribles tourteaux et homards.

A chaque tour, une de ces horribles bêbêtes viendra sur la plage qui est composée de 36 cartes rendant les déplacements plus délicats.

Il faut savoir aussi et surtout que 4 des ordures sur la plage sont piégées par des tourteaux et/ou homards. En début de partie, chacun des 2 joueurs tirera 2 cartes objets parmi les 12 au hasard. Ces objets seront donc les 4 objets à ne pas révéler! Et comme les crabes ca ne parle pas, il sera donc interdit de dire ce que vous avez comme objets, mais essayer de les faire deviner par les déplacements subtils du pion crabes ou bien encore par la disposition plus ou moins stratégique des tourteaux et des homards, des regards malicieux entre les partenaires de jeu,…

Le seul moyen pour les éviter lorsque l’on croisera ces vilains sur notre route ou que l’on tombera sur un objet piégé, c’est de leur donner des crevettes, et on en dispose que de 5.

Les conditions de fin de partie sont donc les suivantes :

  • Vous n’avez plus de crevettes alors que vous devez en dépenser une, vous perdez
  • un des 2 joueurs ne peut plus poser de vilain alors que vos 8 amis crabes ne sont pas libérés, vous perdez
  • Vos 8 amis crabes sont libérés, bravo!! Comptez le nombre de crevettes qu’ils vous restent, c’est votre score!

Et c’est tout?

Et bien non, il existe également 11 cartes aventures qui représentent chacune un scénario et qui vous permettront de relever des défis de plus en plus corsés malgré que cela se passe sur l’estuaire de la Gironde… (ouais j’avoue elle est bof bof celle-là 😅)

Mon avis

Ce jeu est clairement un coup de coeur de ces vacances 2020!

Tout d’abord à l’ouverture de la boîte, les règles sont justes hyper plaisantes (petite référence à Cookie Dingler “Femme Libérée” à l’intérieur). Les illustrations de Arthur de Pins nous plongent véritablement dans une petite BD. On constate que Bateau n’a qu’une pince et on nous invite subtilement à lire la BD pour savoir pourquoi. Du coup, je l’avoue, j’ai craqué. Je me suis procuré la trilogie qui est géniale.

Malgré que les protagonistes crabes soient un peu ‘stupides’, ils ont quand même réussi à trouver le moyen de se déplacer librement dans leur environnement en se superposant et ils rendent ce petit jeu de déduction très malin et très immersif.

Nos premières parties n’étaient pas si simples dans le sens où il y a de la communication non verbale, et c’est là que tout le sel (marin) du jeu réside. Oui ce jeu n’est pas si facile et peut être très tendu lorsque l’on s’aperçoit que les tourteaux et les homards ont envahi la quasi totalité de la plage. Il a donc fallu être en phase et sur la même longueur d’onde pour se comprendre. Le placement judicieux des vilains, le fait de se souvenir comment l’autre joueur a déplacé le pion,… toutes ces petites choses qui font que l’on va se comprendre ou se chamailler (gentiment hein je précise).

A notre 3ème partie, nous avions enfin réussi à libérer nos 8 amis crabes. Donc au fur et à mesure des parties qui s’enchaînent, on commence à comprendre comment notre partenaire joue. Donc le binôme de joueurs progresse clairement.

Les mécaniques de jeu collent à la perfection au thème. D’ailleurs c’est simple, je pense honnêtement que c’était la seule façon de décliner la BD en jeu niveau mécanique tellement c’est une évidence, Julien Prothière et les Jeux Opla l’ont fait!

Le thème choisi correspond aussi selon moi à la ligne éditoriale des jeux Opla qui produit des jeux éco-fabriqués. Il y a une sensibilisation à l’état de nos plages et la pollution dont l’origine est l’Homme. Ce qui me fait malheureusement penser au naufrage récent d’un navire près des côtes de l’Ile Maurice 😢 et l’état de nos plages en général.

Une fois plusieurs parties simples enchaînées et réussies (avec le même joueur), il y a le mode aventure qui rajoute une énorme rejouabilité au jeu. Il y a un aspect évolutif, une sorte de mini campagne qui est très plaisante à parcourir.

Friands de jeux coopératifs, de déduction et à deux, et en plus avec une certaine éthique, alors foncez ai-je envie de dire! Ce jeu est fait pour vous.

Arthur de Pins, Julien Prothière, les Jeux Opla : un grand Homard Sy pour cette expérience ludique, on en pince pour ce petit jeu très agréable!

Et oui, même Omar marche en crabe….

Steve

Fiche technique

  • Auteur : Julien Prothière
  • Illustrateur : Arthur de Pins
  • Editeur : Jeux Opla
  • Nombre de joueurs : 2
  • Durée : 15 minutes
  • Age : à partir de 8 ans
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Pocket Détectives, idéal pour initier les belles-mères aux jeux de société !

Je vous l’avais dit, c’était la galère pour jouer à la maison et miracle ma belle-mère est arrivée ! Pour autant, je savais qu’elle n’aime pas les jeux de société, il y a trop de tchniniss (elle vient de Liège, en gros trop de petites pièces). Cela ne lui convenait pas.

Elle a quand même eu pitié de moi et a accepté de jouer à Pocket Détective. Je pense qu’elle était tout de même intéressée par la thématique d’une enquête criminelle sachant qu’elle apprécie ce genre de série ou de film. Mais, elle a aussi été rassurée de ne pas avoir pleins de petites meeples, un grand plateau de jeu et tout ce que contient une grande boîte de jeu. Ici, dans Pocket Détectives de Yuri Yamshchikov tout tient dans un deck de 71 cartes avec une partie durant 60 minutes maximum. Il est actuellement édité par Matagot et distribué en Belgique par Asmodee.

Voilà, elle se met à table et je lui lis explique plus en détails l’histoire grâce au synopsis. Avant cela, j’avais juste évoqué l’histoire d’un crime et d’une enquête policière. Je lui lis donc ceci : « Dans cette première enquête de la série Pocket Detective, il vous faudra résoudre le meurtre d’un des chercheurs de l’université ! En rassemblant les indices, en examinant les lieux mais aussi en interrogeant témoins et suspects, à vous de prendre les bonnes décisions pour arrêter le coupable et résoudre l’enquête ! »

Je mets en place la partie et il est vrai que logiquement, on joue à tour de rôle et celui qui est le joueur principal du tour prend la décision finale. Dans notre cas, nous n’avons pas appliqué ce principe et chaque décision s’est faite sur un commun accord. Après avoir disposé les différents decks de cartes en fonction de leur lettre (A à F) et placé les cartes A3 à A7, on s’est plongé dans l’enquête où Je me suis retrouvé à être le narrateur pour chacune des cartes tout en proposant les différentes pistes possibles ainsi que la gestion du temps car malgré moi, je souhaitais scorer correctement lors de cette enquête.

Au fur et à mesure de l’avancement dans le jeu, vous allez pouvoir poursuivre une série de pistes différentes grâce à la découverte d’empreintes, de comptes bancaires ou encore d’alibis. Certaines cartes possèdent des symboles horloges ou bonhommes fâché. Ces symboles auront un impact sur votre score final mais aussi sur certains éléments du jeu. Il vous en faudra un certain nombre pour débloquer des cartes, je n’en dit pas plus. Du côté des symboles fâchés, vous perdez 10 points pour chacun !

Notre avis (celui de ma belle-mère & le mien)

La mécanique est extrêmement chouette et on se prend très très vite au jeu des enquêteurs. On émet des suspicions envers certaines personnes et on tente d’envisager les différents mobiles du crime tout en tentant de coller les pièces du puzzle ensemble. Il faudra faire attention aux fausses pistes qui vous feront perdre du temps.

L’histoire est très bien ficelée et reste accessible, on n’est pas dans une histoire à couper les cheveux en quatre sans être dans une résolution un peu trop évidente à la Arabesque. Un point appréciable est le format du paquet qui s’emporte partout et ne prend pas trop de place sur la table une fois le set up mis en place ainsi que son prix plus que correct étant en dessous des 10€.

Un point que j’ai particulièrement apprécie contrairement à d’autres jeux de ce type est l’absence d’une contrainte en temps réel du temps. La plupart des Escape games ou la série Unlock, on se retrouve à courir après le temps qui défile, cela peut clairement stresser les joueurs et mettre une tension entre eux. Je ne l’ai pas vécu mais je l’ai déjà vu. Dans notre cas, on a tout le temps que l’on veut durant la partie mais, c’est nos choix qui nous feront perdre du temps fictif en fin de partie.

Sans oublier, qu’il se joue sans application et sans connexion internet. C’est un point fort car il est vraiment transportable partout et on n’est pas tenu d’avoir assez de batterie pour pouvoir y jouer. Puis cela nous déconnecte un peu de tous ces appareils !

Du côté des illustrations, elles ne sont pas indispensables au gameplay mais, elles sont jolies et réussies et rendent le tout un peu plus immersif car cela donne l’impression de se rendre dans certains quartiers ou encore à l’université.

En fin de partie, ma belle-mère m’a demandé s’il y avait une autre enquête dans le paquet. Je lui ai dit que non, c’était le principe de ce type de jeu. Il va falloir attendre les prochaines histoires, elle est déjà impatiente qu’elle sorte ! J’ai été plus que surpris car elle ne joue pas volontiers et maintenant, elle m’en parle à chaque fois que je l’ai au téléphone. En attendant, je vais lui faire découvrir d’autres jeux de ce type mais, dès que les prochaines histoires sont de sorties, je sais qu’elle sera partante pour se lancer à la poursuite du criminel ! 

En écrivant l’article, j’ai eu une notification Facebook à la suite d’une publication de Matagot nous annonçant la sortie d’une nouvelle histoire « Pocket Détective ». Ma belle-mère est comblée ! En plus la thématique est « Liaisons dangereuses ». Déjà que durant meurtre à l’université, c’était une des pistes envisagées ^^ Dans cette nouvelle histoire : « Vous êtes envoyé pour réaliser un reportage sur un festival de la région. Rien de bien intéressant ne s’y passe… jusqu’à ce que vous entendiez une vitre se briser puis un bruit sourd. Vous vous précipitez sur les lieux et apercevez un corps étendu sur le sol au coin de la rue. Réalisez votre propre enquête et écrivez l’article qui lancera enfin votre carrière ! ».

Photo Facebook de Matagot

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Trails of Tucana, du plaisir de jeu à l’apprentissage !

La semaine dernière, je vous présentais les intérêts éducatifs de Trails of Tucana en relevant ses qualités logopédiques. Maintenant, passons à ses qualités ludiques ! Ce Flip & Write dont l’auteur est Eilif Svensson & Kristian Ostby connu pour The Magnificent ou encore la Route des vignes est édité par Matagot dans sa version francophone.

Dans ce jeu allant de 1 à 8 joueurs dès 8 ans, vous devrez explorer une des deux îles de l’archipel de Tucana nommée Isla Petit ou Isla Grande. Pour ce faire, vous allez devoir créer des chemins avec pour objectifs de relier les différents villages (se trouvant sur les côtes) avec les objets extraordinaires de cette localité. Une partie est assez dynamique et se joue entre 15 à 20 minutes. Le gagnant est celui qui remporte le plus de points en fin de partie comme dans tout Roll & Write/Flip/Cut/etc.

Retrouvez ci-dessous ma vidéo mettant en avant les atouts éducatifs ainsi que le How To Play du jeu.

Il est important de souligner que dans cette vidéo, j’ai simulé une partie à 2 joueurs et que l’on joue sur la face Isla Petit. Dès lors, certaines cartes bonus bleues sont retirées du jeu dépendant du nombre de joueurs et les cartes bonus rouges ne sont utilisées que sur la face Isla Grande.

Mon avis

Du côté de la mécanique, pour y avoir joué avec des non joueurs, elle est très très abordable. Tout le monde se lance dans le jeu sans avoir d’interrogation plein la tête. Cette facilité d’accès permet de prendre du plaisir dès la première partie.

Ce que nous avons apprécié et cela a été souligné par les autres joueurs, c’est que tout le monde à finalement une carte différente grâce à la rotation des lettres en début de partie à partir du maire. Il est donc impossible de s’inspirer de son voisin. Cette asymétrie de départ est très chouette et permet en plus de donner une longévité au jeu grâce aux 13 cartes de mise en place. Sans oublier, les feuilles sont recto-verso proposant une variante permettant d’augmenter la complexité du jeu. On peut dire qu’il est évolutif et ça c’est un gros plus. En effet, il est à la fois accessible pour une première partie et lorsqu’on est chevronné, on peut passer à une version plus complexe.

Un autre point plaisant pour ceux qui connaissant les Roll & Write est que l’on ne doit pas faire de choix des cartes, il n’y a pas cette frustration de devoir abandonner un élément pour un autre. C’est ce qui en fait un bon jeu familial.

Même si on est dépendant du hasard des cartes, l’ensemble de celle-ci sortent sauf la dernière. Ce que l’on souhaite surtout, c’est que ce soit les bonnes combinaisons de terrain qui sortent. Le plateau est construit de la sorte que l’on ne soit pas bloqué durant une partie. De plus, le hasard des cartes est contrebalancé dans le cas où vous arrivez à relier deux merveilles identiques aux villages, vous avez le droit de tracer un trait gratuit sur votre carte.

Avec ce type de mécanique, l’interaction n’est pas présente car on joue chacun sur sa feuille. Je sais qu’il existe des Roll & Write où l’on va mettre une information sur la feuille de l’autre comme dans les Penny Papers. Pour autant, ici, cette solution aurait vraiment gâché le jeu. Dans les Penny Papers, vous pouvez combiner comme vous le souhaitez les chiffres afin de les indiquer sur votre feuille. Ici, vous êtes contraint de travailler avec les éléments fournis lors du tour. Je suis bien content qu’il n’y a pas d’interaction. Pour une fois que je ne m’en plains pas !

Du côté de l’esthétique et du matériel, il est de qualité. J’apprécie le fait que le carnet de feuille soit recto-verso. Ce n’est pas le cas dans tous les jeux de ce type. Ici, on a rentabilisé l’espace disponible, c’est mon côté écolo qui parle. Un élément que j’apprécie par-dessus tout, c’est le fait que des crayons soit fournis. C’est un détail mais j’oublie tout le temps d’en prendre avec moi. Ici, c’est fourni donc plus d’oubli ! J’adore.

Du côté des illustrations, cela fait voyager, c’est coloré, c’est joli. On est comme un peu en vacances sur Gran Canaria.

Au final, en plus d’avoir des vertus éducatives, c’est un jeu plus de ludicité pour un public familial. Il vous fera voyager grâce à ses jolies couleurs durant cette période où vous êtes confinés à votre intérieur.

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Black Skull Island, idéal pour les grands groupes

J’ai eu la chance de pouvoir le tester avant l’entrée en vigueur des nouvelles règles du CNS lors d’une des soirées du club de jeu. Ce qui m’a permis de le tester en grand groupe, on était entre 7 et 8 joueurs. Il est conseillé entre 2 à 9 joueurs mais je n’étais pas très chaud de le tester à deux puisque son cœur de mécanique repose sur l’interaction entre les joueurs. On se retrouve clairement dans la catégorie des jeux d’ambiance. Pour autant, je ne le qualifierai pas de party games… D’ailleurs, je n’ai jamais été un ultra fan de ce type de jeux car j’y rattache trop facilement les jeux de la trempe blanc manger coco. Ici, avec Black Skull Island, on se retrouve plutôt sur un jeu d’ambiance très bonne enfant (accessible dès 8 ans) où vous allez incarner un pirate ce qui veut aussi dire coup bas et fourberies !

Comme dans toute situation où il y a un butin à la clef que vous soyez pirate ou non, cela doit tourner au vinaigre… Ce sera aussi le cas dans le jeu de Luigi Ferroni édité par Matagot où sur l’île du Crâne Noir où vous allez devoir récupérer un maximum de butins honnêtement ou pas…La meilleure tactique est le vol chez les autres car chez les pirates l’honnêteté ne paye pas ! Une partie se termine après 15 à 20 minutes lorsque l’un des joueurs possède 7 cartes butins devant lui, on comptabilise les pièces et celui en ayant le plus remporte la partie !  

Mise en place

  1. Mettez face visible le paquet de cartes pièces
  2. Mettez face cachée le paquet de cartes butins (après les avoir mélangés)
  3. Distribuez à chaque joueur une carte pièces et la met face cachée devant lui
  4. Prenez les cartes personnages correspondant au nombre de joueurs, mélangez-les. Ensuite, distribuez deux cartes à chaque joueur.
  5. Distribuez 2 cartes informations à chaque joueur. Sur celles-ci se retrouvent les explications des pouvoirs des 15 personnages du jeu.

Tour de jeu

  1. Chaque joueur choisi simultanément 1 des deux cartes personnages en sa possession. Il la place face cachée devant lui.
  2. Tout le monde révèle la carte jouée face visible
  3. Résolvez le pouvoir des cartes dans l’ordre de leur numéro et non dans l’ordre de la table.

Certains pouvoirs vont vous permettre de prendre soit des cartes pièces qui sont visibles ou alors des cartes butins face cachée. Seulement vous en aurez connaissance ! Les cartes pièces sont toujours de valeur 1 alors que les butins vont de 0 à 4 pièces ! Les pouvoirs des personnages vous permettront de voler des butins chez les autres joueurs ou encore d’échanger avec vous ou pour l’ensemble du groupe la carte jouée ou non jouée.

Il est important de rappeler que le pouvoir des cartes prévaut sur les règles si jamais une contradiction existe.

Mon avis

Franchement, ce jeu nous a fait passer un très chouette moment ! D’ailleurs, le groupe de joueurs a demandé de rejouer quelques parties. La première partie est chaotique car on n’a pas connaissance de l’ensemble des pouvoirs des cartes, même si les suivantes le seront aussi mais ce sera voulu ! En effet, si vous êtes capables de faire appel à votre mémoire vous pouvez calculer votre coup afin de faire tourner les cartes d’une certaine manière en vue de récupérer celle dont vous avez besoin. On a tenté mais cela a plutôt fini en coup bas et fourbe à la mode pirate ! L’un des points qui m’a plu est l’absence d’un tour de jeu traditionnelle (sens horaire) alors qu’ici, ce sont les cartes qui le permettent. Personnellement, je trouve que cela bouscule les habitudes et cela met un peu de tension autour de la table ou lorsque l’on choisi sa carte. Est-ce que je veux jouer tout de suite ou est-ce plus intéressant d’attendre et de voir ce qui se passe autour de la table avec un certain risque aussi !

Il est clair que les afficionados de la stratégie élaborée, calculée au fil à plomb vous clairement faire une attaque en jouant à ce jeu. Votre stratégie volera très certainement en éclat mais c’est ce que j’ai apprécie ce côté imprévu avec du rebondissement entraînant des fou rires autour de la table et beaucoup de plaisir.

Ce qui plait aussi est son accessibilité, d’un côté, les règles sont ultra simples, on est à l’opposé de la prise de tête et de l’autre, toutes les informations sont inscrites sur les cartes auxquels se rajoutent le duo de cartes explicatives pour quand même tenir à l’œil les actions des autres. N’oublions pas nous avons à faire à des pirates, un détournement de règles est vite arrivé !

L’interaction est plus qu’au rendez-vous, c’est la base même de ce jeu. On va se voler, s’échanger des personnages ou alors empêcher un joueur de jouer pendant plusieurs (#Charlotte). Une partie en appellera une autre à coup sûr tout en permettant de se mettre en appétit pour un jeu plus coriace par la suite.

L’aspect esthétique est super coloré et agréable à regarder. On est dans un univers relativement enfantin sans être infantilisant car on se retrouve avec des pirates portant par exemple le nom d’égorgeur. La qualité du matériel est là, même si une demi-boite aurait permis de ranger l’ensemble des éléments de jeux.

Pour ma part, c’est un jeu que je vais ressortir sans aucun souci aux prochaines soirées du club ou encore avec mes amis en début de soirée. Pour autant, je ne le sortirai qu’en groupe assez important à partir de 5, je dirai que vous ne retrouverez absolument pas cette interaction. Je pense qu’il sera idéal lorsque notre bulle sociale pourra à nouveau s’agrandir afin de passer un bon moment en famille ou avec ses amis.

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Candy Lab, sugar power

Un jeu avec des chiques (des bonbons pour les non-liégeois) ou plus précisément des sucres d’orges. N’ayez pas peur votre taux de glycémie ne va pas monter en flèche contrairement à votre ludicomètre.

Nous devons ce jeu à Thomas Danede en tant qu’auteur et à Alain Boyer en tant qu’illustrateur ainsi que la maison d’édition Funny Fox connue pour d’autres jeux comme Ceylan ou Monster Rush. Ce jeu fun, rapide est accessible à 2 ou 4 joueurs de 8 ans et plus pour des parties de 15 minutes.

Dans la boîte, vous retrouvez 27 bâtonnets de différentes couleurs ainsi qu’un deck de 47 cartes composé de 42 cartes commandes, 1 carte Sucre d’or ainsi que 4 cartes aides.

 La thématique du jeu nous plonge dans une fabrique de sucres d’orge où les machines tournent à plein régime. Est-ce la période de Noël ? On n’en sait pas plus… Mais il y a tellement de commandes que les confiseurs doivent s’activer pour mettre en boîte les commandes passées. Votre seul et unique objectif est de devenir le meilleur d’entre tous en obtenant le titre de Maître confiseur. Et ce n’est pas tout ! Vous êtes un gourmand car vous pourrez repartir avec votre poids en chiques (bonbons) ! Un conseil, que vous jouez avec des enfants ou des adultes, il est toujours utile d’avoir avec soi des chiques durant une partie…

Lors d’un tour de jeu, vous devrez réaliser l’une des 3 actions possibles à savoir ; réalisez une commande, remettre en jeu des bâtonnets pour piocher des cartes commandes et pour finir piocher une seule carte si vous êtes dans l’impossibilité de réaliser une commande ou de remettre un sucre d’orge en jeu.

Pour réaliser une commande, vous devez avoir la même séquence de couleur sur votre carte que sur la suite des bâtonnets. En plus de gagner les points de votre carte ainsi que des bâtonnets récupérés, vous devez réaliser les actions inscrites sur ceux-ci. Elles sont au nombre de 4 :

  • Piochez la première carte de la pioche ou l’une des 3 cartes face visible
  • Défaussez aléatoirement une carte de la main d’un autre joueur
  • Remettez en jeu un bâtonnet de la même couleur appartenant à un autre joueur
  • Défaussez la dernière carte jouée par un autre joueur
  • Echangez votre jeu avec celui d’un autre joueur.

Mon avis

La compréhension du jeu est totalement accessible. Il n’y a pas de sous sous sous règles. Les actions sont claires et bien cadrées. Pour autant, en plus de subir les coups bas de vos super collègues confiseurs, vous devrez être la tactique afin de vous emparer d’un maximum de sucre d’orge tout en déforçant vos adversaires. Gare à celui qui donnera le coup d’avance aux autres en retirant ou remettant certains sucres d’orge dans le game.  

Le début de partie est toujours endiablé où chacun réalise ses commandes et en est trop fier. On se dit tous, on a la gagne tout va bien. Puis, on s’aperçoit au fur et à mesure que cela devient de plus en plus tendu d’obtenir la bonne séquence mais aussi que nos adversaires ou nous-mêmes pouvons offrir des opportunités en réalisant nos différentes actions.

Une règle accessible par tous est un point important car il permet de vite rentrer dans la partie et prendre du plaisir. Surtout, si l’on veut sortir le jeu rapidement entre deux jeux plus imposants ou encore avec des amis en début ou fin de soirée. La vitesse de jeu est assez élevée n’entraînant pas des blancs. Pour les quelques blancs pouvant apparaître lors d’une partie quand un joueur réfléchit trop, vous serez déjà entrain de préparer votre prochain coup tout en priant le seigneur de la confiserie qu’une autre commande ne vienne pas mettre le foutoir dans vos plans.

De plus, lors de la prise des bâtonnets, on est dans l’obligation de réaliser les actions inscrites dessus. Il vous faudra bien réfléchir à la fois à votre séquence mais aussi aux actions des bâtonnets. Certaines pourraient vous être défavorables. Sans oublier qu’il faut tenir compte des points des cartes « commandes » et des ceux sur les bâtonnets.

Il y aura des aller-retours entre votre main et le tapis roulant volontairement ou involontairement. Comme vous l’avez compris ce jeu en plus d’être très fun dans sa mécanique amène son lot d’interaction. Et dans le monde des confiseurs, tout le monde n’est pas aussi doux que le sucre. Les coups bas vont voler mais toujours dans le rire et la bonne humeur. On n’en voit pas toujours venir certains… Vous serez fier d’avoir une commande de 4 points jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans la pile de défausse. Vous vous battrez à coup de sucre d’orge, il n’ y a jamais rien de bien méchant là-dedans.

Pour autant, je vous déconseille de jouer à ce jeu avec un ludiste appréciant le développement de stratégie avec un sentiment de développement personnel. Il va juste connaître la frustration de sa vie ! Je n’ai jamais connu une partie sans me voir voler ou défausser une carte ou encore sacrifier un ou l’autre sucre d’orge pour obtenir de nouvelles cartes commande.

Il vous faudra trouver le bon tempérament entre l’hostilité et la gestion interne. Si vous êtes uniquement dans la gestion interne, vous donnerez libre voie à vos adversaires et il lui suffit d’avoir le bon enchaînement de cartes et de sucres d’orge sur la table et les jeux seront faits pour vous !

Du côté du matériel, la symbolique est claire auquel se rajoute une carte d’aide afin de bien comprendre les actions des sucres d’orge. D’ailleurs, leur couleur acidulé vous donnera envie de croquer dedans (je le déconseille) ou d’en manger pendant ou après la partie. Tout comme avecles cartes commandes, vous plongerez dans la thématique du jeu. Mais, il est vrai qu’une autre thématique aurait tout aussi bien pu s’y coller. Le thème s’y prête bien mais on peut le retirer et tout autant s’amuser car la mécanique de base est bien construite.

Un jeu familial pour mettre l’ambiance et du fun autour de la table !

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Evolution, le darwinisme ludique

Lorsque j’ai joué à ce jeu, il y a eu deux réactions totalement opposées. D’un côté, des joueurs appréciant énormément le jeu ainsi que la mécanique ; et de l’autre, des joueurs n’étant pas totalement comblé avec la version de base pour lesquels il a fallu tester l’extension climat pour que le jeu leur convienne.

Pour une fois, je suis d’accord avec les deux côtés. Je vais m’expliquer dans quelques paragraphes. Pour remettre dans le contexte, on est dans un jeu où votre objectif sera de développer au mieux vos espèces afin qu’elles survivent en trouvant de la nourriture ou en chassant en fonction de son statut d’herbivores ou de carnivores.

Dans ce jeu de Sergey Machin, Dominic Crapuchettes, Dmitry Knorre édité par Funforge, les parties se joueront entre 2 et 6 joueurs pour une durée de 60 minutes à partir de 12 ans. Vous pourrez retrouver le déballage du jeu et de l’extension climat dans la vidéo ci-dessous.

Mise en place

  • Placez l’étang au centre de la table
  • Mélangez le paquet de cartes et retirez des cartes si vous êtes moins que 4 joueurs
  • Donnez un plateau « espèce » à chaque joueur ainsi qu’un cube brun et vert à mettre dans les premières encoches du plateau.
  • Donnez un sac pour stocker la nourriture à chaque joueur
  • Déterminez le premier joueur aléatoirement

Tour de jeu

La partie prend fin lorsque la pioche est entièrement vidée. Vous allez alors comptabiliser la nourriture dans votre sac ainsi que les espèces encore vivantes.

  1. Distribuez 3 cartes à chaque joueur. Ce nombre est augmenté de 1 pour chaque espèce supplémentaire en face des joueurs.
  2. Sélectionnez une carte de votre main et placez-la face cachée sur l’étang. Le nombre en bas à droite indiquera la quantité de nourriture disponible lors de la phase de nourriture.
  3. Lors de cette phase, vous pouvez :
    1. jouer des cartes « traits » sur l’une de vos espèces. Il y a un maximum de 3 cartes/ espèces à 3 joueurs et +. A deux joueurs, on se limite à 2 cartes/espèces
    1. défausser des cartes « traits » face visible pour obtenir de nouvelles espèces
    1. défausser des cartes « traits » face visible pour augmenter la population et la taille de votre espèce.
  4. Dans la phase de nourriture, vous révélez les cartes de l’étang et vous placez la quantité de ressources indiquées par celles-ci. Dans le cas des carnivores, ils vont attaquer d’autres espèces avec certaines conditions comme la taille de l’espèce doit être inférieure à celle du carnivore ou encore plusieurs cartes empêchant l’attaque.
  5. Une fois que vous avez réparti la nourriture. Vous vérifiez que tout le monde est bien nourri. Dans le cas contraire, soit il n’y a pas de nourriture et votre espèce disparaît, soit, vous l’avez nourri pas suffisamment entraînant une diminution de sa population équivalente à son marqueur brun.
  6. Après cette vérification, vous placez l’ensemble de vos jetons nourriture dans votre sac, il servira au décompte des points.
  7. A la fin de partie, vous calculerez votre score grâce à la nourriture du sac (1 point par jeton), chaque espèce rapporte autant de points que sa population et chaque carte trait des espèces vivantes rapporte 1 point.

Mon avis

Comme je l’ai dit d’entrée de jeu, il y a deux avis qui ressort clairement suite à une partie et je comprends tout à fait les deux positions. Je vais vous expliquer cela.

Mécanique

Ce qui a plu de manière générale, c’est qu’il est accessible par tout le monde. Sa mécanique est extrêmement claire et fluide. D’une part, on a un livre de règles bien détaillé avec des étapes et des actions clairement identifiées. De plus, on se retrouve avec des aides de jeux reprenant clairement et intelligiblement ces informations. Sans oublier, chaque joueur en a un pour lui et a l’intérieur on retrouve les explications des différentes cartes. Tout le monde a apprécié de pouvoir lire le pouvoir des cartes sans attendre que le voisin ou la voisine ait fini de lire le livret de règles. Cela rend autonome les joueurs et il n’y a pas de cassure dès les premières parties.

Un autre point apprécié de manière générale est l’absence de temps mort, on joue presque tous en même temps. Excepté durant la phase de nourriture mais c’est ce qui permet de mettre de la tension dans la partie, va-t-il y avoir assez de nourriture.

Par contre où les points de vue divergent est lié à la diversité et la rythmique du jeu. D’un côté avec les novices, ils vont apprécier cette répétition d’actions avec un set de cartes n’étant pas trop diversifié. On est à 17 sortes de cartes différentes. Pour les nouveaux joueurs, c’est très rassurant d’avoir cette mécanique répétitive de tour en tour avec des modifications liées aux cartes « trait ». C’est ici que les joueurs plutôt experts sont beaucoup plus demandeurs de diversité, de surprises et de retournement de situation.  Pour les satisfaire, il y a les extensions dont celle en ma possession « Climat ». Elle offre des événements et des nouveaux traits permettant aux joueurs plus exigent de s’y retrouver. Cette extension vous oblige à tenir de compte de paramètres supplémentaires par rapport à la boîte de base. En plus de regarder la nourriture sur votre étang, les possibles attaques des espèces voisines, vous devrez être capable d’affronter le froid ou la chaleur extrême. Vous devrez faire évoluer vos espèces afin qu’elles obtiennent le gène nécessaire à leur survie.

Pour ma part, je retiens que ce jeu est agréable lorsque l’on joue à 4 joueurs. En dessous, de trois joueurs, cela va être très pépère et un peu plat. On va gentiment brouter notre herbe et quand l’autre sort son carnivore, au tour suivant, on va se barricader au maximum pour l’empêcher de nous attaquer. Quand on arrive à trois joueurs, cela commence à devenir intéressant en fonction du style de jeu des adversaires. Si autour de la table, vous êtes tous des gentils qui vous jouez chacun dans votre coin et que vous faites attention de placer assez de nourriture dans l’étang, pas de grosse différence avec la partie deux joueurs. Par contre, avec des joueurs plus agressifs, cela devient beaucoup plus dynamique et intéressant car il y a du rebondissement et il va falloir pallier aux stratégies adversaires.

C’est pour cette raison que le jeu devient vraiment bien à 4 joueurs car, il y aura toujours un de la bande qui va attaquer entraînant des répliques au tour suivant et créant une dynamique de jeu et celle-ci sera plus cohérente avec la réalité. On n’est pas dans le monde des bisounours.

Ce que j’ai apprécie largement dans ce jeu est sa modularité et son adaptabilité aux profils des joueurs. Il est accessible par tous, il ne faut pas être un expert dans le monde du jeu pour savoir y jouer et s’amuser. La mécanique ne vous oblige pas à avoir un style de jeu agressif ou pacifique. La diversité des cartes permettra une prise en main facile par les novices et les plus aguerri prendront plus de plaisir avec les extensions afin d’augmenter les possibilités et la variété dans les stratégies.

Interaction

Comme je viens de le souligner l’aspect interactif va dépendre énormément du style de jeu des joueurs. Pour autant, on ne joue pas chacun dans son coin, la défausse des cartes sur l’étang nous oblige a envisager les quantités de ressources nécessaires sur la table. Suite à ces choix, vous allez mettre en difficulté soit vous-même ou une partie de la table.

Le reste de l’interaction est présent avec l’apparition des carnivores qui vont devoir se nourrir des espèces présentes sur la table soit les siennes ou celles des autres joueurs. L’extension climat propose une plus grande interactivité grâce aux événements fédérant l’ensemble des joueurs autour d’une situation.

Un point que j’ai souligné déjà dans la vidéo qui m’a beaucoup amusé lors d’une partie est de donner les noms à mes espèces. Ce n’est pas une interaction dans une phase du jeu mais, pour moi, cela fait partie du jeu de parler des espèces que l’on a créé autour de la table. C’est comique lors des premières parties et cela amuse toujours les plus jeunes.

Esthétique 

Cet aspect est non négligeable. On est face à du très beau matériel et un souci de qualité. C’est clairement un dénominateur commun chez Funforge. Chaque jeu testé de cet éditeur connaît un vrai aboutissement esthétique et matériel. Du côté du matériel, la règle générale ou les aides de jeux sont d’une grande qualité de matériau. Ils semblent résistants à la manipulation répétée.

Le pion premier joueur m’a surpris par sa taille. C’est assez rare de voir des si grand. Cela ajoute à la thématique et on sait qui est premier joueur. Impossible de le rater. La qualité des petits sachets de nourriture sont superbes, joliment illustré et ils sont tout doux.

Ensuite, les plateaux espèces permettent de les disposer soit en mode vertical ou horizontal. Cette possibilité offerte permet de joueur sur différents espaces de jeu allant du plus grand au plus restreint. Bien entendu, il y a une taille minimale pour pouvoir poser l’ensemble du matos. Mais, les deux possibilités permettent d’optimiser l’espace de jeu s’il est restreint. J’ai apprécié la version réversible des jetons nourriture rendant les étapes de jeu facile. On n’est pas à la recherche du pion « viande » perdu dans le sachet.

Pour finir, il y a un véritable univers esthétique que l’on retrouve de la cover jusque sur les cartes en passant par le livret de règles. Au premier coup d’œil, on reconnaît le jeu évolution grâce à es traits de crayon et ses couleurs vives.

Pour conclure, on est sur un jeu totalement abouti qui plaira à un grand nombre de joueurs de tout âge aussi bien novice que plus avancé. Même si ces derniers prendront deux fois plus de plaisir avec une extension. Sans oublier que j’ai plus apprécie les parties à partir de 4 joueurs que celles à deux joueurs.