Auteurs : Molly Johnson, Robert Melvin et Shawn
Stankewich
Illustrations : Dylan Mangini
Editeur : Gigamic
Nombre de joueurs : 2 à 6
Durée d’une partie : +-20 minutes
Age conseillé : 8+
La première fois que j’ai entendu parler de ce jeu, c’était
juste un peu avant Essen 2019, grâce à une vidéo youtube de Actualol qui l’a
mis dans sa ‘hottest board games list’. Il s’agissait de ‘Point Salad’ édité
par AEG.
En effet, Salade 2 Points est une relocalisation en français
éditée par Gigamic dans une petite boite métallique un peu comme les jeux de
Cocktail Games, très sympa. Directement la simplicité du matériel, des règles
ainsi que le thème attisaient clairement ma curiosité.
Mais en quoi consiste cette salade de points?
Dans ce jeu de Molly Johnson, Robert Melvin et Shawn Stankewich et illustré par Dylan Mangini (je n’avais jamais entendu aucun de ces noms non non), chaque joueur va devoir collectionner des cartes légumes et des cartes objectifs pour avoir tout simplement le plus de points et être déclaré reine ou roi de la salade !
Il y a 108 cartes qui sont réparties de la manière suivante :
18 laitues
18 carottes
18 oignons
18 tomates
18 choux
18 poivrons
Sur le verso de ces cartes se trouvent les objectifs (donc 108 objectifs différents !) permettant de marquer des points.
Pour la mise en place, à 6 joueurs on utilise toutes les cartes du jeu. Pour chaque joueur en moins, on retire 3 cartes de chaque légume et ainsi de suite… Donc à 3 joueurs, on va retirer 9 cartes de chaque légume (donc 54 cartes restantes).Avec les cartes restantes, on les mélange et on va créer trois piles égales, face point/objectif visible. On retourne 2 cartes de chaque pile et on les place en colonne dessous. Ces cartes représentent le marché aux légumes !
Le dernier joueur à avoir mangé de la salade entame la
partie puis on joue dans le sens horaire.
A son tour, le joueur aura le choix entre 2 possibilités :
Soit piocher la première carte point/objectif
d’une des trois piles
Soit piocher 2 cartes légumes disponibles sur le
marché
Il place ensuite sa/ses cartes devant lui.
Action optionnelle toutefois : une fois pendant son tour le
joueur peut choisir de retourner une de ses cartes point/objectif devant lui
afin de la transformer en carte légume. L’inverse n’est cependant pas possible !
Le type de légume se trouvant au verso des cartes point/objectif est indiqué
dans les coins de chaque carte, un peu comme dans Welcome pour ceux qui
connaissent.
Une fois la/les cartes choisies, il complète si besoin les
emplacements libres dans le marché aux légumes. Et pour ce faire, le joueur
piochera depuis les piles correspondantes aux colonnes à compléter. Les cartes
points/objectifs sont alors retournées face légume visible. Il peut arriver
qu’une des piles soit vide et à ce moment-là on partage la plus grande pile en
deux.
C’est alors au joueur suivant dans le sens horaire et on continue ainsi jusqu’à ce que le marché soit épuisé ainsi que les piles. Le joueur avec le plus de points est déclaré vainqueur !
Et comment calcule-t-on les points ?
Chaque joueur va considérer chacune des cartes point/objectif devant lui et voir s’ils remplissent la condition demandée (une ou plusieurs fois). Une même carte légume peut servir au décompte de plusieurs cartes point/objectif. Une même carte point/objectif peut être comptabilisée autant de fois que la condition est remplie avec les cartes légume. En cas d’égalité entre des joueurs (par exemple celui qui a le plus de choux) celui qui possède la carte point/objectif concernée l’emporte.
8 points pour chaque combinaison de tomate, laitue et carotte : 8 points x 2 = 16 points
5 points pour chaque paire de carottes : 5 points x 2 = 10 points
3 points pour chaque carotte, -2 points pour chaque oignon : (3 points x 5) + (-2 points x 3) = 9 points
10 points pour le plus grand nombre d’oignons (ou à égalité), si c’est le cas : 10 points
5 points pour chaque type de légume en au moins 3 exemplaires : 5 points x 3 = 15 points
SCORE TOTAL : 16 + 10 + 9 + 10 + 15 = 60 points
Après le calcul des scores, s’il y a une égalité, celui qui a joué en dernier gagne la partie. Et voilà !
Et mon avis ?
Et bien j’adore c’est super bien ! Les règles sont vraiment
très simples et courtes, les objectifs sont compréhensibles, les illustrations
très mignonnes. C’est coloré et cela attire l’œil. Ce qui ne l’empêche pas
d’être hyper malin et il va droit au but. Son efficacité est top. C’est fluide
et on enchaine les parties qui sont rapides et différentes grâce aux 108
objectifs différents. Il fonctionne dans toutes les configurations (aussi bien
à 2 joueurs qu’à plus).
Mine de rien, il est assez stratégique dans le sens où l’on
va faire attention aux objectifs des autres joueurs et du coup les frêner dans
leur course aux points en prenant des légumes qui les intéressent ou bien
encore en prenant des légumes de la colonne où se trouve l’objectif qui leur
permettrait de scorer.
Il est de ce fait aussi assez interactif. Le jeu aurait très
bien pu marcher avec un autre thème, mais bon j’avoue que c’est assez jouissif
de dire “tiens, je vais faire une stratégie carotte…” ok je sors !
Le calcul de points peut paraitre un peu fastidieux (à
l’allemande). Après tout c’est une salade de points quoi ! Bref ils ont su
appliquer le KISS : Keep It Simple, Stupid (quoique pas du tout stupide). En
même pas 5 minutes, on est prêt à se lancer dans une partie et ça c’est tout
bon quoi !
Avant de nous envoler vers l’intérêt pédagogique de leurs
ouvrages, il faut savoir que Makaka existe dans le monde de l’édition depuis
2007 avec pour l’objectif d’éditer des bandes dessinées ainsi que des livres-jeux
au format BD. De notre côté, nous nous sommes intéressés exclusivement aux
livres-jeux. En plus de se lancer dans une niche de marché, ils veulent aussi
promouvoir les jeunes auteurs au point d’en avoir fait découvrir plus ou moins
une quarantaine ! Bravo ! Vous ne serez pas déçu par leurs catalogues
car il y a du choix avec plus de 80 titres à leur compteur.
Notre intérêt s’est porté vers cette maison d’édition lors
du salon d’Essen 2019 où je me suis rendu compte du potentiel pédagogique
offert par leurs livres-jeux au format bande-dessinée. Vous allez me dire mais
qu’apportent-ils en plus par rapport à un livre « traditionnel » ?
Il y a principalement deux éléments qui ont fait mouche
lorsque je les ai découvert. Il y a le format « BD » d’un côté et de
l’autre, la question du choix. Pour le premier aspect, que vous ne soyez pas
prof ou parents, vous n’avez pas manqué la vague culturelle liée à l’univers
des mangas ultra apprécié par nos jeunes. D’ailleurs, dernièrement, le géant de
la VOD (Netflix) propose chaque mois 3 ou 4 anime de l’auteur à succès Hayao
Miyazaki. Le choix de la BD est un média auquel ils sont familiers et auront
donc une plus grande facilité à se l’approprier et surtout à s’y investir. Pour
le second aspect, on en revient à la question du choix. On ne peut que
constater que dans notre société, on tend toujours à offrir un maximum d’interaction
entre l’objet et l’individu. Il y a des dizaines d’exemples comme les services
de programme à la demande, la possibilité d’interagir dans le déroulement d’une
série (Black Mirror: Bandersnatch) ou encore dernièrement l’émission de la RTBF
plongeant des spectateurs face à des dilemmes lors d’une situation de conflit.
Il est important pédagogiquement d’offrir à nos élèves des
codes de communication auxquels ils sont habitués mais surtout auxquels ils répondent
positivement. Maintenant, je ne dis pas qu’il faut jeter le roman traditionnel
à la poubelle, bien du contraire. Mais, il est surtout indispensable de ne pas
classifier les sortes de lecture sur une échelle de valeurs. L’important est l’investissement
du jeune dans sa lecture et dans sa tâche.
Pourquoi se diriger vers Makaka Editions ? Pour la
diversité des thématiques, il y en a pour tous les goûts. On a des histoires de
chevaliers, de pirates ou encore des intrigues policières. Pour moi, il est
impossible qu’un enfant ne trouve pas son bonheur dans l’offre proposée.
De plus, il ne faut pas oublier les nombreux cas de dyslexie
que nous pouvons rencontrer au sein de nos classes. Ce type d’ouvrage, grâce
aux illustrations donnant un cadre visuel, permet à l’enfant dyslexique de se
concentrer sur le déchiffrage des phrases permettant ainsi de donner du sens à
l’illustration. Ce support visuel permet de rendre la compréhension plus facile
permettant ainsi de réduire la charge cognitive.
L’activité pédagogique
Dans le cadre d’une activité pédagogique, l’enseignant pourra
travailler de deux manières en fonction des objectifs qu’ils souhaitent
atteindre. Dans le premier cas, il veut travailler un style de roman bien
particulier, il sélectionnera le même ouvrage pour l’ensemble de ses élèves.
Par exemple, il veut travailler sur le roman policier, il peut utiliser la
série « Sherlock Holmes » et s’il veut travailler le fantastique, il
peut utiliser « Hocus Pocus ». Dans le second cas, l’objectif de la
séquence n’est pas de travailler un style mais plutôt des aspects d’écriture. Dès
lors, l’enseignant offre une diversité de titre à ses élèves afin qu’ils
prennent celui qui les attire le plus. Pour autant, il n’est pas impossible de
commencer son thème avec un même ouvrage afin d’en décortiquer les
caractéristiques du style pour ensuite basculer dans une activité d’écriture.
Dans les deux cas, l’objectif de la lecture n’est pas une
évaluation systématique comme nous avons pu le connaître lors de notre passage
sur les bancs de l’école. Bien au contraire, l’objectif est de construire une
pédagogie du projet grâce à ses livres.
L’objectif est de construire avec les élèves un livre-jeu au
format BD. Pour ce faire, il faudra passer par différentes étapes indispensables
tant dans le cours de français que dans d’autres disciplines. Dans la suite de
l’article, je vais présenter cette idée en me basant sur le livre « Hocus
Pocus » mais c’est tout à fait possible de le faire avec les autres
ouvrages.
Dans un premier temps, il est important de travailler avec
les étudiants la technique des Crossover abondamment présent dans l’univers
des séries. Le principe du Crossover est d’intégrer dans une histoire des
personnages venant d’une autre.
Il est tout à fait envisageable que vous demandiez aux
élèves de relever les différents crossovers dans le livre. Cette étape
permet de découvrir l’univers des contes traditionnel avec les Frères Grimm par
exemple. Les élèves remarqueront aussi des intégrations beaucoup plus récentes
comme les Pokémons avec le concept des Fabulins ou encore Harry Potter par
rapport au début de l’histoire. Vous pouvez aussi sans aucun problème demander
aux élèves de relever les différentes et les points communs entre les contes
originel et ceux présents dans la BD. Cette étape n’est pas indispensable mais
elle permet d’aborder des thématiques de cours d’une manière plus ludique.
Lors de leur lecture, à domicile ou en classe (selon les
possibilités), il est important de travailler avec eux le schéma actantiel de
leur histoire afin qu’ils puissent en créer un nouveau lors de la création de
leurs livre-jeu.
La dernière étape réside dans la rédaction d’une histoire à
partir d’une vignette venant de l’histoire qu’ils ont lu ou alors d’une autre
histoire. Pour ma part, je penche vers celle d’une autre histoire pour qu’ils
ne soient pas influencé par celle venant d’être lue. Bien entendu, vous pouvez
y ajouter des contraintes en fonction de la matière que vous avez vu avec eux.
Par exemple, cela doit être un roman policier/fantastique avec des crossover
venant de l’univers ******* (celui que vous voulez). Dans le cas où vous avez laissé
un libre choix sur le livre-jeu, il pourrait être amusant de donner une vignette
venant du livre du voisin et vice-versa.
Exemple de vignette permettant une rédaction
Exemple de vignette permettant une rédaction
Pour finir, il y le projet final de réaliser une histoire-jeu
avec sa classe. Le fait d’avoir travailler les différents éléments, vos élèves
devraient être capables de structurer une histoire avec différents embranchements.
C’est là où réside toute la difficulté. Pour ma part, je vous conseille d’établir
le début de l’histoire de manière commune ainsi que la fin pour ensuite
répartir la classe en groupe. Chacun des groupes devraient réaliser un chemin
de l’histoire. Pour la mise en page, il est recommandé de travailler avec le
professeur de dessin. Pour ceux qui ont la chance de travailler dans une école
technique de graphisme, il est tout à fait envisageable de lier le cours de français
à celui de graphisme pour les élèves dans cette option.
Il est évident que c’est un énorme projet demandant un vrai
investissement sur la durée. Pour autant, les élèves vont être porteur de leur
projet et en seront fier tout en travaillant tant des compétences liées à la
matière que des compétences transversales.
Mais, il est vrai que vous n’avez peut-être pas la
possibilité de vous lancer dans un projet pareil. C’est pour cela qu’il existe
des solutions. Avant de vous lancer dans ce deuxième projet, je vous invite à
travailler avec vos élèves les livres édités par Makaka pour les différentes
raisons évoquées ci-dessus. Mais aussi, cela permettra aux élèves de développer
une première approche de ce concept de livre avant de souscrire un abonnement à
Epopia. C’est exactement le même concept que les livres dont vous êtes le héros
mais cela fonctionne par des échanges de courriers. C’est le concept d’une
aventure postale ! Les élèves reçoivent une lettre d’habitants d’un pays
lointain demandant de l’aide. Pour cela, les étudiants devront faire des choix
par écrit qui seront renvoyés par la poste. En fonction de ceux-ci, ils
recevront une future lettre adaptée en fonction des choix précédents. Ainsi de
suite.
Ce n’est pas sans fierté que j’écris ces lignes car oui, le
jeu Potomac est d’un auteur Bruxellois Geoffroy Simon. Et plus précisément de
la petite commune de Berchem-Sainte-Agathe où j’habite actuellement. Il est
édité chez Djeco et illustré par Jesus Verona.Il se joue de 2 à 4 joueurs et
est conseillé pour des enfants de 5 à 10 ans.
Mais bon, qu’est-ce que Potomac ? C’est vrai que la première
fois que j’ai entendu le nom de son jeu, je me suis demandé ce que cela pouvait
bien vouloir dire. Je regardais discrètement mon smartphone, et d’un œil vif et
malin fit une petite recherche rapide pour rétorquer à ce cher Geoffroy : “ah
mais oui bien sûr, ce fleuve dans l’Est des Etats-Unis voyons…”
Revenons sur le jeu !
Il s’agit d’un jeu pour enfants coopératif où ceux-ci
devront aider les animaux à traverser le Potomac ainsi que la clairière afin
d’arriver sains et saufs dans la forêt. Mais il y a un mais, même deux mais !
Premier “mais” : Il n’y a que deux radeaux
disponibles pour traverser la rivière donc il faudra vite la traverser avant
qu’ils ne soient emporter par le courant.
Deuxième “mais” : Ce sacripant de loup a élu
domicile dans la clairière justement et tout ce qu’il veut c’est attraper ces animaux
!
Pour ce faire les 6 animaux commenceront de la rive de
départ, un radeau sera placé sur la case la plus gauche de la rivière car le
courant va vers la droite et le loup sera placé dans la clairière.
Toutes les actions se feront grâce à un dé :
La face blanche leur permettra de déplacer un
animal de leur choix d’une seule case latéralement ou verticalement (il ne peut
y avoir que deux animaux maximums sur une case)
La face “vague” : ils doivent déplacer
vers la droite un radeau. Donc tout animal sur un radeau qui avance se déplace
en même temps ! Dès qu’un radeau sort du
plateau, il est perdu jusqu’à la fin de la partie ! Donc c’est si les deux radeaux sont sortis du
plateau, les animaux ne savent plus traverser cette rivière nom de nom !
La face fleur rouge (tout à gauche de la
clairière) : le loup est déplacé vers les fleurs rouges d’une case et s’il est
déjà sur la case fleurs rouges alors il recule d’une case
La face fleur jaune (tout à droite de la
clairière) : le loup est déplacé vers les fleurs jaunes d’une case et s’il est
déjà sur la case fleurs jaunes alors il recule d’une case
Une fois arrivé dans la forêt, l’animal ne se déplace plus
mais il est possible qu’il soit arrivé sur une case ayant une carte défense.
Ces cartes défenses obtenues, elles sont communes à tous les joueurs et ils
peuvent les utiliser pour se défendre du loup.
En effet, dans la forêt (5 cases) il y a 4 cartes défense
avec deux pouvoirs différents : stopper le loup, sauter au-dessus du loup. La
partie prend fin quand les 6 animaux ont atteint la forêt et alors la partie
est gagnée. Mais, malheureusement, dès que le loup a attrapé un animal, ou bien
qu’un animal soit tombé dans la cascade avec le radeau.
Mon avis et celui de mes enfants 😉
J’y joue volontiers avec mes enfants âgés de 5 et 3 ans
(avec de l’aide quand même pour cette dernière) car la mécanique est simple. Le
jeu est moins facile qu’on ne le pense par contre.
Il est très agréable de prendre en main les figurines
animaux et le loup en bois. Le plateau est très coloré et joli. Les symboles
sont très clairs et on les comprend très facilement.
Lors de la première écriture de l’article, j’avais émis un petit bémol… En effet, j’aurais aimé voir des jetons défenses au lieu de cartes en papier. Ils ont été plus rapide que moi ! Ils ont été proactifs et pour le reprint, ils ont adapté cela ! Si ce n’est pas merveilleux !!! En tout cas, à chaque fois que mon fils de 5 ans est invité à l’anniversaire d’un de ses amis, c’est le jeu que j’achète.
Pour conclure, chapeau bas Geoffroy ! 😉
Je vois Geoffroy assez régulièrement à certaines soirées
jeux organisées dans notre commune et tout ce que je peux vous dire sans trop
en dévoiler c’est qu’il est sur plusieurs projets et je suis curieux de voir
cela.
Une fois n’est pas coutume de se lancer dans un jeu pour les
six ans et plus. Il est vrai que je n’ai pas souvent l’occasion de tester ce
type de jeu. D’autant plus que ce jeu nous vient tout droit des pays nordiques
et plus précisément du Danemark grâce à l’auteur, Jacob Berg et la maison d’édition
Jacob Brick Games.
Bien entendu, je ne me suis pas mis au danois cette année… J’ai pu obtenir les règles en français grâce au distributeur Atalia qui va localiser ce jeu pour la francophonie. Partons à la découverte ludique de ce jeu destiné principalement pour les enfants pour des parties de 2 à 4 joueurs d’une durée de 15 à 20 minutes.
La cover du jeu m’a directement intrigué lorsque je suis
tombé dessus. Etant un fan des Lego, je ne pouvais pas passer à côté de ce jeu
mêlant mes souvenirs d’enfance et ma passion du jeu. Mais qu’en est-il au final
de la ludicité de ce dernier ? Les briques de notre enfance ne font pas
tout !
Au vu de l’âge, il était clair que je ne m’attendais pas à
un jeu super compliqué. Il se devait d’être simple et efficace tout en donnant
envie de rejouer. Ils ont réussi le pari de la simplicité tout en demandant une
bonne visualisation spatiale de la part de nos enfants.
Comment cela se joue-t-il ?
Vous recevez chacun 3 terrains que vous placez
devant vous
Vous recevez aléatoirement une carte paysage d’une
couleur différente pour chacun des terrains. Chaque paysage a une découpe
différente et un niveau de complexité différent.
Mettez à disposition les blocs de construction
Le premier joueur prend un nombre de bloc
équivalent au nombre de joueurs et forme une pioche commune (mécanisme de
pooling)
Le premier joueur sélectionne un des blocs
présents au centre de la table et ainsi de suite jusqu’à épuisement de la réserve
centrale
Les joueurs placent les blocs de construction
sur leur terrain en essayant de faire coïncider leurs emplacements avec les
trous de leurs cartes paysages sans que celles-ci ne soient placées sur la
tuile terrain
Si vous pensez avoir fini un terrain, placez
votre carte paysage par-dessus. Si cela coïncide parfaitement, vous pouvez piocher
une carte événement
Le gagnant est le premier à avoir placé l’ensemble de ses
cartes paysages sur ses terrains. Dans le cas où vous n’avez pas bien placé l’un
de vos blocs, vous pouvez en retirer un de la tuile.
J’en pense quoi ?
Comme vous avez pu le voir, c’est tout sauf compliqué… Pour
un adulte ! Vous verrez que les premières parties avec vos enfants, vos petits
cousins ou cousines ne seront pas aussi aisées pour eux. On ne peut pas dire qu’il
y ait de la planification. En effet, lorsque l’on est premier joueur, on va choisir
au moins un bloc qui nous conviendra sachant qu’on est le premier à pouvoir prendre
dans la réserve commune. Pour autant, les joueurs restant vont devoir faire
preuve de réflexion et d’ingéniosité afin d’utiliser au mieux les blocs en
fonction de leur paysage.
Ce n’est pas tout ! Vos petits devront apprendre à
subir des contraintes avec les cartes événements qui sont plutôt punitives…
Enfin vécue comme telle par les enfants. Je vous assure en tant qu’adulte, on
ne pleure ou on ne crie pas c’est injuste lors d’une partie !!! On peut
dire que cela les prépare à vivre ce type de retournement afin de survivre lors
de l’adolescence aux Contrées de l’Horreur XD.
Pour les enfants voulant se challenger après plusieurs
parties ou dès la première, le jeu propose des niveaux de difficulté. En d’autres
termes, ce jeu pourra tout à fait évoluer avec votre enfant au cours des âges
de l’enfance.
La plus grande difficulté que vous rencontrerez en tant qu’adulte
lors d’une partie, c’est de ne pas décourager les enfants y participant. En effet,
votre capacité de spatialisation et d’agencement des pièces est plus affuté que
le leur (j’espère…). Il ne faudrait pas frustrer les adversaires ce qui
reviendrait à être contreproductif. Pour autant, il ne faudrait pas feindre des
erreurs… Vous seriez étonné nos plus jeunes s’en rendent compte très vite et
cela ne leur plaît pas du tout !
Du côté interaction, elle est assez limitée car les enfants
de 6-7 ans sont concentrés sur leurs jeux sans réfléchir à prendre des blocs « embêtants »
pour les adversaires. On constate un changement quand on arrive vers l’âge de
10-11 ans. L’interaction réside principalement dans les cartes événements
obligeant un joueur à enlever un bloc pour un autre ou à échanger avec un autre
joueur. A l’âge de 6 ans, il est normal que ce soit le jeu qui se charge de ce
type d’interaction et non pas les joueurs eux-mêmes qui n’ont pas encore développé
ce type de stratégie.
Du côté du matériel et de l’esthétique, moi j’accroche dans
ce style « rétro » très coloré. Je trouve que la jonction entre des
différents univers apporte une cohérence dans le jeu. Du côté du matériel, on
ne joue pas avec des Lego mais un style ressemblant. Pour autant, ils sont d’une
tout aussi bonne qualité. Les cartes paysages sont assez solides et plastifiées
pouvant résister à l’attaque des jeunes enfants devant développer leur
psychomotricité fine.
Nous ne pouvons pas négliger l’apprentissage développé
pendant ce jeu où l’enfant se voit dans l’obligation de gérer un espace définis
avec des pièces aléatoirement données pour le compléter. C’est une belle gymnastique
de l’esprit que nous demandons à nos chers petits.
Finalement, lors d’une partie, vous prendrez autant de
plaisir qu’eux à y jouer car l’auteurs a réuni en un endroit deux lieux communs
où les adultes et les enfants partagent des agréables moments qui n’ont pas pu
quitter votre esprit tout au long de la lecture de cet article.
J’attends ce jeu depuis un sérieux moment ! En fait,
depuis que j’ai regardé la vidéo de Rodney Smith présentant le tour de jeu.
Jusqu’il y a cette semaine, ce jeu était disponible uniquement dans la langue
de Shakespeare sorti tout droit de l’imagination de Peter Mc Pherson et édité
par AEG. Je ne peux que remercier la maison d’édition des canards chanceux de
nous offrir la possibilité d’y jouer dans la langue de Molière. Hip Hip Hourra
à Lucky Duck Games. Comme je leur ai déjà dit, on doit avoir les mêmes goûts
ludiques. Pour ma part, cette année, ils vont localiser et éditer des jeux que
j’adore comme Grimm Masquerade par exemple. Pour ce dernier, je l’ai
découvert grâce à la magnifique Becca Scott.
Elle, aussi, a réalisé une vidéo sur Tiny Town
Bon, avec tout ça, je m’éloigne du sujet de l’article, la
localisation de Tiny Towns qui porte, dans sa version francophone, le nom de Petites
Bourgades. Vous voilà Maire d’une toute toute toute petite ville à l’orée
du bois où les ressources se font clairement rares… Mais, vous ainsi que les
créatures de la forêt, vous vous êtes lancés dans l’aventure de construire
votre ville paisible à l’abri des prédateurs. Les matériaux se font tellement
rares que vous ne pouvez jamais en refuser un ! Cela va être un joyeux casse-tête
pour développer votre ville pour qu’elle soit la plus prospère de la forêt.
Vous pourrez être jusqu’à 6 maires autour de la table pour
une durée de partie de 45 minutes. La durée variera en fonction de la
perspicacité des adversaires… Sur la boîte, il est indiqué 14 ans + mais,
totalement accessible à partir de 10 ans. Comme déjà dit à plusieurs reprises,
une localisation d’un jeu américain portera à 95% la mention 14 ans + même si
c’est un Party Game.
Le but du jeu est de construire des bâtiments sur votre
ville de 4X4 cases en respectant la disposition et la couleur des ressources
pour les construire. En fonction du bâtiment construit, il vous offrira un
certain nombre de points de victoire en fin de partie. Attention, les cases
vides dans votre bourgade vous apporter des points négatifs !
La mise
en place
Distribuez un plateau joueur à chacun
Placez la carte « Maison de Campagne »
au centre de la table
Mélangez les paquets de cartes
« Bâtiments » en respectant le symbole.
Piochez une carte de chacun des paquets
« Bâtiments » et placez-les à la droite de la « Maison de
Campagne ». Rangez les bâtiments non utilisés
Placez les cubes ressources à proximité des
joueurs ainsi que les Muildings (Meeples en forme de bâtiment).
Désignez le premier joueur étant celui qui a
construit le plus récemment quelque chose. Donnez-lui le marteau du Maître
constructeur.
Mélangez les cartes « Monuments »,
donnez-en deux à chaque joueur face cachée. Les joueurs en choisissent une et
prennent un Muildings « Monuments ». Les cartes non utilisées sont
remises dans la boîte.
Tour de
jeu
A chaque début de tour, le Maître constructeur va annoncer une ressource. L’ensemble des joueurs doivent en prendre une et la placer sur son plateau. Attention, si vous avez un Muildings « Entrepôts » ou que vous jouez avec la fonction « Cave », vous n’êtes pas dans l’obligation de le poser sur l’une des cases de votre plateau individuel
Règles de pose de ressources :
Une ressource placée ne peut pas être déplacées vers une autre case
Les ressources sont retirées uniquement lors de la construction d’un bâtiment
Une case ne peut contenir qu’une seule ressource
Les ressources retirées d’un plateau individuel retournent dans la réserve générale
Les joueurs construisent leurs bâtiments respectant les plans présents sur l’espace central de jeu. Il est important de souligner que les plans des bâtiments peuvent se lire en miroir, renversé ou pivoté. Il faut que l’agencement des ressources reste le même.
Un nouveau tour peut démarrer. A ce moment, on passe le marteau au joueur à gauche du maître constructeur.
Une ville est terminée lorsque vous ne pouvez plus placer de ressources ou que vous ne pouvez plus construire de bâtiments. A ce moment, vous vous retirez de la partie et décomptez vos points. Les autres joueurs continuent à développer leur ville.
La partie se termine lorsque l’ensemble des joueurs ont achevé leur ville. Le décompte peut commencer ! Pour cela, vous utiliserez le carnet à cet effet ainsi que les indications sur les cartes bâtiments.
Variantes
L’hôtel de ville
Cette variante va modifier la manière dont les ressources
sont annoncées. Pour cela, vous utiliserez les cartes « Ressources »
lors de l’annonce. Le Maire désigné devra à chaque tour tirer une carte de la
pile afin d’annoncer la ressource à utiliser lors de ce tour.
Pour cela, vous mélangez les 15 cartes ressources et
placez-les pour former une pioche face cachée. Les 5 premières cartes sont placées
dans une défausse face cachée. Lors du premier tour et second tour, le Maire
tire une carte ressource. L’ensemble des joueurs doivent placer cette
ressource. Lors du troisième tour, les joueurs prennent une ressource de leur
choix.
Vous répéterez ce modèle jusqu’à ce que la fin de partie
habituelle arrive. Lorsque vous arrivez à la fin de la pioche, vous mélangez à
nouveau les 15 cartes ressources et vous défaussez les 5 premières.
Cartes “Ressources”
Version Solo
Dans cette version, vous devez obligatoirement retirer
certaines cartes « bâtiments » (Auberge, Bangue, Forteresse de
Veronia et Tour de l’œil Opalin). Ensuite, vous utiliserez les cartes
ressources. Mélangez les 15 cartes et piochez-en 3 que vous mettre face
visible. Dans ces 3 premières cartes, vous pourrez choisir l’une des
ressources. Une fois que vous avez placé la ressource, vous défaussez la carte
et la remplacé par une autre venant de la pioche. Les conditions de fin restent
les mêmes.
Monavis
Du côté de la mécanique, j’ai apprécié la simplicité des
règles. Dans les étapes de jeu, on ne retrouve pas des FAQ ou des points de
règles cachés ou même des incompréhensions voir des manquements. La variabilité
des parties réside totalement dans le tirage aléatoire des cartes bâtiments.
Pour le reste, il n’y a rien d’aléatoire, même l’annonce des ressources ne
l’est pas ! En effet, c’est un joueur qui va l’annoncer. On est
typiquement dans de l’aléatoire raisonné.
On constatera un très chouette équilibrage des parties, la
durée n’est pas exponentielle avec le nombre de joueurs. La durée peut varier
si l’enchaînement des ressources se fait bien pour tout le monde. Ce qui est
relativement rare mais cela a été mon cas dans une partie à deux joueurs.
La variabilité des parties viendra clairement des joueurs
qu’ils soient concentrés sur leur plateau ou qu’ils tentent de vous pourrir
votre partie. On n’a jamais le sentiment de vivre la même partie que l’on joue
à 2 ou à 6 ou bien que l’on rejoue avec les mêmes personnes. D’autant plus que
vous pourrez ajouter des variantes ne pouvant qu’ajouter encore plus de
rejouabilité. C’est un jeu à avoir dans sa ludothèque car il ne prendra pas un
coup de vieux. Pour ma part, ce jeu est un incontournable au même titre qu’un
Ticket To ride ou un 7Wonders.
Cartes “Bâtiments”
Pour revenir à la simplicité des règles, il est bien clair
que cela ne signifie pas que le jeu soit facile. On est dans le cas d’un jeu où
les règles ont été épuré. Le superflu et l’accessoire ont été enlevé pour
laisser place au cœur de mécanique. C’est un gros point fort de ce jeu. On n’a
pas l’impression de réaliser une action pour rien car elles sont toutes
indispensables.
Pour finir sur la mécanique, un élément clef qui assure une
vraie réussite, c’est l’absence de temps mort ! A aucun moment, vous ne
devrez attendre longuement la planification d’un joueur. Ici, on annonce, on
prend, on pose et on construit ! C’est rapide, fluide et presque intuitif.
L’aspect interaction est clairement indirect. Elle réside
dans l’annonce de la ressource en début de tour. A aucun moment, on n’aura la
possibilité de voler ou de détruire un bâtiment adverse. On est face à un jeu
d’optimisation… Donc, clairement, je ne vois pas l’intérêt de mettre à sac la
stratégie de l’autre sauf si on veut frustrer un joueur…
Du côté de l’esthétique, les illustrations sont super belles
et toutes différentes. J’apprécie la qualité des cartes mais aussi le format
Tarot pour les bâtiments. Il ne faut pas oublier les beaux petits Muildings que
l’on peut placer sur son espace personnel.
Pour résumer, je l’ai attendu avec impatience, je l’ai et il a une place de choix dans ma ludothèque. En aucun cas, je ne souhaite le revendre ! Surtout, qu’il y a une extension qui sort ce mois-ci mais uniquement en anglais… Arrivera-t-elle en Europe ? Je ne peux que l’espérer !!!!
Aujourd‘hui, nous allons
parler d’un jeu… très connecté ! Il s’agit de know ! édité par
Ravensburger en 2019. Le concept est assez original : il se situe entre un
jeu de culture générale et d’estimation. En effet, le but est de répondre
correctement aux plus de questions possible (ou de s’y approcher) pour arriver
le premier à la fin du parcours. L’originalité du jeu réside dans la
vérification des réponses, car il faut faire appel à l’assistant Google. Non,
vous ne rêvez pas ! Il faut bien dire « Ok Google, à quelle heure
ouvre le musée du Louvre à Paris demain ? », et celui-ci vous
fournira la réponse sur un plateau d’argent.
Comme le montre la
question précédente, le jeu ne propose pas uniquement les mêmes questions qu’un
Trivial Pursuit. Il se base davantage sur des estimations, sur
l’intuition, sur le vécu des joueurs et sont donnés en temps réel (comme pour
les horaires ou encore la météo). Il mélange donc la culture générale et des
anecdotes ou encore des faits réels.
Le jeu vous propose
différents « thèmes » : culture générale, fun (où l’assistant Google
vous posera en personne la question et vous donnera la réponse après le temps
imparti), intuition (qui repose sur des estimations numériques) et enfin, la
catégorie « créativité » qui, selon moi, n’en est pas réellement une.
Dans celle-ci, on demande plus souvent de citer des auteurs, des œuvres, des
pays, des sportifs, etc. que d’utiliser sa créativité. Je m’attendais à des
défis musicaux, de dessins, qui auraient réellement fait appel à la créativité.
Alors, la question que l’on m’a le plus souvent posée est la prise en main de l’assistant Google.
Est-il facile à utiliser, à mettre en place ?
Mettons-nous en contexte,
nous étions huit joueurs de toutes générations et avec un parcours ludique très
différent. Nous étions très enthousiasmés à l’idée de jouer différemment, avec
un côté technologique supplémentaire. L’idée est géniale, mais il reste des
efforts de conception à fournir : l’assistant est extrêmement sensible aux
bruits qui l’entourent, perturbant ainsi la dictée au téléphone. De nombreuses
fois, nous avons dû reposer nos questions, recommencer, car celui-ci ne
percevait pas certains mots anglais, comme le titre même du jeu Know. Je
vous rassure, nous avions bien configuré nos assistants avant la partie…
Le défaut de configuration
a réellement entravé le rythme de la partie, essayant parfois durant de longues
minutes d’accéder aux différents défis alors que celui-ci comprenait tout autre
chose.
Nous y avons rejoué avec deux autres personnes et dans un calme absolu et victoire ! L’assistant nous comprenait. Il faut alors être dans certaines conditions pour que cela fonctionne. Un peu dommage ! D’ailleurs en parlant de ces défis, j’ai trouvé qu’il manquait une certaine progression dans les niveaux de difficulté : soit nous trouvions les questions beaucoup trop évidentes, soit l’inverse, sans juste-milieu. Nous n’avions donc pas ce côté « challenge » recherché dans ce genre de jeu.
Ensuite, pour le matériel,
je lui donnerais un bon point : les cartes sont colorées, agréables à
lire, le plateau est très visuel et assez grand. Petit bémol pour le manque
d’ardoises/ feutres effaçables pour noter ses réponses.
Et concernant la protection des données ?
En effet, comme nous
jouons de manière connectée, il est normal de se poser des questions sur la
sécurité informatique. Ravensburger marque un très bon point, car il n’a pas
oublié d’insérer une feuille explicative. Il nous rappelle que le jeu Know a
été conçu par Google et ses sociétés affiliées et que dès son
utilisation, des données sont recueillies et traitées, telles que les données
vocales, la localisation, les statistiques, etc. Un lien est disponible pour
plus d’informations.
Peut-on jouer sans l’assistant Google ?
Le jeu propose des cartes
ayant les réponses directement écrites sous les questions. Une bonne idée en
soi, mais celles-ci ne sont pas nombreuses… On peut alors se demander pourquoi
jouer à ce jeu plutôt qu’à un autre. N’oublions pas que la moitié des cartes ne
possèdent pas la réponse et que l’on est dépendant d’internet pour les trouver.
En résumé, pour y jouer sans connexion, réduisez de moitié le contenu du jeu.
Peut-on jouer avec un autre assistant ?
Le jeu a été conçu avec Google
et on nous conseille fortement de rester fidèles à celui-ci. Ils nous
préviennent même d’une possibilité de mauvaise expérience de jeu avec
l’utilisation d’un autre assistant.
Je regrette que
l’utilisation de l’assistant ne soit pas encore totalement optimisée. On
comprend lors de la lecture des règles que celui-ci est en perpétuel
développement et qu’il est fort probable que les soucis rencontrés récemment ne
le soient plus à l’avenir. Ensuite, je n’ai pas compris pourquoi les cartes
défis (rappelons-le, où l’assistant donne lui-même la question qui ne figure
donc pas sur la carte) sont présentes plus de 40 fois alors que ce sont
exactement les mêmes. Serait-ce pour étoffer le volume du matériel dans la
boite ?
Donc pour résumer mon
avis, l’idée est novatrice et très intéressante. Les questions sont très
variées et permettent à tout le monde d’au moins faire ses preuves une fois, ce
qui empêche la frustration en fin de partie. L’ajout d’un buzzer pour rythmer
davantage la partie est également un très bon point, il ajoute du
« challenge ».
Ce que j’aime avec ce jeu,
ce sont les questions fréquemment renouvelées, qui permettent une grande
rejouabilité ! De plus, on sent que les créateurs ont voulu ajouter une
touche d’humour dans certaines questions comme « Quelle est la
consommation moyenne de papier toilette chez un Français en un an ? »
ce qui assure une bonne ambiance !
Je conseille ce jeu à un
public en quête de découvertes, d’expériences pour le moins originales voulant
passer un bon moment entre amis. Je le déconseille aux moins de 16 ans, pour
les questions parfois pointues et la nécessité d’avoir un compte Google
avec des données personnelles.
Et enfin, malgré sa base
compétitive, il est tout à fait jouable en équipe, ce qui nous laisse une partie
de réflexion commune qui est très souvent intéressante… Le fait que l’on puisse
y jouer des heures, comme très peu de temps fait de lui un jeu d’une belle
adaptabilité ! Bref, malgré les bémols, c’est un chouette jeu que je
recommande aux plus curieux !
J’en avais entendu énormément parler notamment grâce à des
retours de PEL (Paris est Ludique) 2019. J’étais de ce fait complètement teasé,
ma curiosité était titillée et donc oui je l’attendais avec impatience !
Autant vous dire qu’une fois la boite tant convoitée en ma
possession, j’invitais des amis (et oui, j’en ai quelques-uns ;-)) et nous
commençâmes une partie. Puis une autre… et encore une ! La sauce béchamel a
pris directement et l’addiction est apparue !
Ca va jaser dans le salon !
Mais bon, de quoi il retourne ? C’est ce que je vais vous
expliquer dans les lignes qui suivent.
Ce jeu de communication et d’ambiance coopératif et évolutif
nous emmène dans l’univers d’un restaurant en pleine ébullition où des clients
venus du monde entier vont passer leur commande dans leur langue natale.
Et oui nous pouvons le dire, ce restaurant est le plus
cosmopolite de la planète ! Et il faudra satisfaire ces chers clients !
Pour ce faire, vous aurez besoin de télécharger l’app mobile
Kosmopolit et de ce fait posséder un smartphone ou une tablette ainsi qu’un
casque ou des écouteurs.
En effet, un joueur prendra le rôle de la serveuse et c’est
à elle/lui que viendra l’honneur de gérer l’application. On y introduit le
nombre de joueurs, les continents d’où viennent les clients, ainsi que la
difficulté voulue… et puis hop c’est parti et vous avez 6 minutes pour
terminer le service !
Seule la serveuse entendra les commandes des clients (d’où
la nécessité de posséder des écouteurs) et devra répéter le mieux possible ce
qu’elle entend au joueur qui aura le rôle du maitre d’hôtel ainsi que la table
correspondante. Elle peut écouter autant de fois qu’elle le veut une commande à
une table. Mais à partir du moment où elle prend la commande d’une autre table,
si elle revient à une table où un client a déjà passé une commande, vous aurez
des pénalités !
Une belle bande pour le service 😉
Et oui, on ne fait pas répéter ces clients comme ça, non mais
!
Le rôle du maitre d’hôtel est lui primordial car c’est lui
qui tentera au mieux de retranscrire sur un carnet l’intitulé ce qu’il a
entendu ainsi que les numéros de table correspondants. (D’où la nécessité
d’avoir de quoi écrire). Il transmettra ces infos aux joueurs restants qui
incarnent les cuistots.
Ceux-ci doivent alors chercher le plat correspondant dans
leurs cartes. A savoir que chacun des joueurs cuistot aura reçu un paquet de
cartes dédié à un continent. Chaque paquet de cartes continent est composé de
plusieurs cartes langages, et à chaque carte langage est attribué 6 plats
différents translitérés dans la langue de Molière (en français quoi). Quand un
cuistot pense avoir trouver le bon plat, il faut désormais aller chercher le
bon aliment principal qui compose le plat en question.
Là encore, chaque type d’aliments correspond à un paquet de
cartes spécifique. Les cuistots doivent donc bien s’organiser afin de récupérer
le bon aliment. Ils donnent les aliments ainsi que les cartes langage au maitre
d’hôtel qui l’assigne correctement à la table et celui-ci donne le tout à la
serveuse.
Table à servir
Liste des plats pour les cuistots en herbe
Le carnet indispensable pour le maître d’hôtel !
Elle encodera ainsi les réponses grâce à l’application pour
satisfaire les clients… ou pas (et là c’est la pénalité) ! Attention
toutefois, si vraiment tout le monde est perdu, la serveuse a la possibilité de
demander un indice à un client pour savoir de quel continent il vient. (il y
aura aussi un malus dans ce cas-là bien évidemment).
Une fois que les 6 minutes sont écoulées, le service est
terminé et on peut alors voir si l’on a réussi ou pas dépendant du niveau
choisi. Cela permet entre autres de débloquer d’autres niveaux dans lesquels le
nombre de table augmentera.
De nouvelles cartes langues et de nouvelles cartes aliments
vont aussi être ajoutées au fur et à mesure des parties réussies. D’où l’aspect
évolutif du jeu. Le temps, lui, restera toujours le même c’est à dire 6
minutes.
Un jeu évolutif qui ne perdra pas de son souffle !
Mon avis dans tout cela
L’année 2020 commence ludiquement sur les chapeaux de roues.
Ce jeu est un OLNI (Objet Ludique Non Identifé). Pour tout vous dire, j’aurais
même cru qu’il allait faire partie des nommés pour l’As d’Or tellement il est
original et addictif.
Je suis complètement fan du jeu car les règles sont simples
et l’on commence assez vite à jouer, on ressent le rush d’un restaurant et en
plus, qu’est-ce qu’on se marre en entendant la serveuse répétant tant bien que
mal ce qu’elle vient d’entendre !
Et on en redemande ! A peine un service terminé que l’on
veut recommencer et cela pour moi est vraiment le signe d’un bon jeu ! C’est le
jeu que je conseille à tout le monde en ce début d’année (joueurs néophytes
comme confirmés).
Les ingrédients, appétissant non ?
On pourrait éventuellement craindre des parties à
répétition, mais le fait que le jeu évolue ajoute du challenge. Mais aussi,
chacun des joueurs veut faire la serveuse pour entendre ces fameuses commandes
!
Pour vous dire, avec les amis, on a même poussé la chose en
mettant le joueur qui faisait la serveuse dans une autre pièce et le maitre
d’hôtel qui faisait le va et vient entre les cuistots et la serveuse. Les
cuistots n’entendant ainsi QUE le maitre d’hôtel ! Sacré challenge mais
tellement drôle !!!
Les jeux à application ne me dérangent pas du tout, que du
contraire j’en suis même plutôt le premier fan. Ici il est clair qu’elle est
obligatoire au bon déroulement de la partie. On (enfin la serveuse) va en effet
entendre les plats prononcés par des natifs.
Interaction, communication et bonne ambiance seront au menu
! 😉
Donc oui, foncez tête baissée ! Shut up and take my money! Et j’en rajoute un peu même pour le pourboire. Il est également à noter qu’en plus des règles de jeu, un livret d’une soixantaine de pages se trouve dans la boite. Y sont expliqués en détail le making-of du jeu, et ça c’est vraiment sympa vu l’immense travail de collectes de données que ce jeu a demandé !
Fiche technique
Auteurs : Florent Toscano (notamment auteur de Apocalypse au zoo de Carson City) et Julien Prothière (co-auteur de Dream on!)
Illustrateur : Stéphane Escapa ( dont je viens de découvrir qu’il avait fait plusieurs collaborations avec Roberto Fraga)
Editeur : Jeux Opla (Apocalypse au zoo de carson City, Le Bois de Coua2sous, La marche du crabe…), soulignons également le fait que leur démarche dans la fabrication des jeux est écoresponsable
J’ai découvert cette bombe ludique lors du festival d’Essen
2019. J’ai mis du temps à vous en parler, non pas par oubli ou fainéantise… Non !
Non ! Non ! J’ai appris presque directement après le festival que ce
jeu allait être localisé en français par Gigamic début 2020.
J’ai trouvé plus opportun de vous en parler maintenant
sachant que vous pourrez bientôt y jouer dans la langue de Molière. Je sais que
certains ne sont pas – suffisamment – adeptes de la langue de Shakespeare pour pouvoir
aborder le jeu avec autant de plaisir.
Dans sa première édition, ce jeu est édité par Cranio
Creation connu surtout avec pour Barrage, Newton ou encore Lorenzo !
Dans ce jeu coopératif immersif en temps réel d’Antonion
Tinto et illustré par Alessandro Paviolo, vous incarnerez des individus devant
résoudre le mystère de la maison que vous allez investir. Il est important de
souligner que l’on est fasse à un jeu à aventures uniques comme pour Unlock !,
Times Stories ou encore Exit. Dans la boîte de base, vous aurez déjà deux
histoires dans deux univers différents. L’un se nomme le Portrait de famille et
l’autre le Seigneur du Labyrinthe. Pour résoudre cette affaire, il vous faudra
vous munir d’une tablette, des lampes de poches et c’est parti pour une
investigation de plus ou moins 60 minutes.
Par contre, cette fois-ci, il faut respecter l’âge de jeu
qui est de 14 ans. On n’est pas face à un jeu américain localisé en Europe où l’âge
indiqué sert à éviter une batterie de test pour le commercialiser. Ici, on est
face à des vrais scénarios qui font frissonner ! Voir épouvanter si vous
êtes une âme sensible. Idéal pour une soirée d’halloween ou horreur pouvant se
jouer de 1 à 5 investigateurs.
Mise en place
Sélectionner votre scénario
Placer au centre le plateau 3D en hauteur pour
faciliter la visibilité et ne pas avoir une crampe au bras après 5 minutes.
Vous pouvez utiliser d’autres boîtes de jeu.
Mettre de côté les cartes « Objets » face
cachée
Installer les cartes « Lieu » en les
insérant dans les encoches du plateau 3D. Afin de savoir où les placer dans le
plateau, vous vous référez aux codes alphanumériques des cartes « Lieux ».
Ouvrir l’application en sélectionnant le
scénario que vous avez choisi.
Il faut déterminer un 1er joueur qui
sera aux manettes de la tablette. Cela changera au cours de la partie, c’est l’application
qui vous informe quand changer.
Cartes “Objets”
Comment jouer ?
Le premier joueur nous lit l’introduction pour s’immiscer
dans l’histoire et l’atmosphère du mystère planant sur la maison. Tout au long
de la partie, vous allez observer la maison et son intérieur au travers des fenêtres
sur les côtés du plateau 3D. Votre objectif est de trouver des indices à encoder
dans l’application en vue d’obtenir des objets pour réaliser des actions dans d’autres
endroits de la maison. Attention, à chaque erreur, vous perdez du temps sur votre
chrono.
Pour savoir si vous avez trouvé un objet dans le lieu, vous
encodez le code alphanumérique du lieu dans l’application. Une liste d’objets
apparaît, sélectionnez celui que vous voyez. Dans le cas où vous récupérer un
élément, l’application vous donne le numéro de la carte « objet » correspondant.
Plateau de jeu en 3D
On est vraiment dans le concept du Point & Click, on va
plus loin qu’avec un Unlock !. Ici, on doit assembler et faire interagir
des objets entre eux mais aussi résoudre des énigmes mathématiques. Dans
certains cas, des objets vous permettront d’ouvrir des portes dévoilant de
nouvelles pièces.
La partie se termine soit si vous avez dépassé le temps
imparti ou si vous avez résolu l’énigme. En fonction de votre sagacité, vous
obtiendrez un score obtenu en fonction de vos réussites ou de vos échecs durant
la partie.
Ce n’est pas plus compliqué que cela !
Mon avis
Je surkiffe ce jeu. J’adore y jouer dans le noir avec des
lampes de poches ou celle de mon téléphone. C’est la première fois que je
rencontre un plateau 3D amenant dans votre maison l’escape room. On est un peu
dans l’inception du jeu rendant ce jeu totalement immersif. Lorsque l’on y
joue, même si c’est une maison miniaturisée et stylisée, on a vraiment le
sentiment de l’explorer, de longer la façade ou encore de rentrer dans des
pièces. Je suis un très grand fan des jeux Point & Click sur le net. J’ai
trouvé l’équivalent dans le jeu de société.
L’autre élément important, c’est la qualité de l’application
guidant votre parcours. Cela ne créé pas de frustration sur une incompréhension
ou encore un aller-retour avec les règles. C’est très important dans ce type de
jeu qui est limité dans le temps.
Du côté des thèmes, j’apprécie que la maison d’édition n’ait
pas eu froid aux yeux en utilisant des thématiques adultes. C’est agréable d’avoir
des jeux qui défini clairement son public avec la thématique. Une version
édulcorée est tout à fait possible mais j’aurai été déçu de cette situation au
regard de la cover de la boîte. Elle me donne envie de frissonner. Challenge réussi
surtout avec la musique enveloppant la pièce d’une atmosphère bien glauque… On
sent presque la brume se développer autour de la table de jeu.
Le point important, c’est la qualité des énigmes. Est-ce
trop dur ou trop simple ? Ici, on reste sur du corsé. Maintenant, c’est relatif.
Pour ma part, la prise de note a été obligatoire et des discussions animées ont
été indispensables. Il faut surtout convaincre le maître du jeu en possession de
la tablette. On n’est pas du tiré par les cheveux comme dans d’autres jeux de
ce type qui ont tendance à m’irriter. Je n’apprécie pas du compliqué pour du
compliqué. Ici, il y a une réelle cohérence entre les actions à mener et l’histoire
développée.
Du côté de l’interaction, c’est total. Il faut discuter et
échanger tout le temps. C’est 60 minutes de jeu d’équipe. On peut jouer en solo
sans aucun souci. Mais, vous aurez des difficultés à gérer l’application et l’observation
des lieux. L’élément le plus fun réside dans l’interaction de ce jeu. Même si j’espère
que l’application sera améliorée par Gigamic sur la possibilité de revoir des
textes qui sont indispensables à la résolution de l’histoire.
Du côté du matériel, on est clairement sur un jeu de qualité
et bien recherché voulant renouveler le genre en apportant un matériel exotique
et une véritable sensation d’escape room inversée puisque l’on doit s’introduire
dans la maison. Mais ce que je retiens dans ce jeu, c’est que l’on sort des
habituels énigmes logico mathématiques. Il y en a mais ce n’est pas la base du
jeu. On est sur des compétences de logique entre les objets en possession et
les lieux visibles par les joueurs.
Dès sa sortie chez Gigamic, je vous le recommande les
yeux fermés si vous adorez la thématique « frisson » ou encore « Ghost
Stories » ! Je n’ai pas encore connu une connaissance qui ne s’est
pas pris au jeu !
La cover utilise une image venant de www.freepik.com
Faisons un bon en arrière dans le temps pour atterrir à l’époque
médiévale asiatique avec un léger twist… Ce sont des ours qui dominent les
territoires. Bien entendu, nous arrivons au plus mauvais moment, c’est l’heure
que l’un des quatre clans s’emparent du trône. La meilleure manière d’y arriver
est de…. se balader dans le royaume bien entendu, vous pensiez à autre chose, j’imagine.
Lors de votre balade dans le royaume, vous devrez acquérir les faveurs des
zones en érigeant des statues vous permettant d’acquérir des compétences en
éducation, en commerce, en religion et au niveau militaire.
On peut dire que ce jeu a clairement voyagé au pays du
Soleil Levant ou presque en empruntant la route de la Soie. Petit récap, les
auteurs Frank Crittin, Grégoire Largey et Sébastien Pauchon sont suisses mais
la maison d’édition coréenne lançant ce jeu en 2018 est Mandoo Games. Pour
finalement être localisé par un éditeur français en 2020. C’est du parcours !
Dans ce jeu, vous pourrez incarner l’un des 4 héritier possible au trône pour
une partie de maximum 30’. Ce jeu se joue à partir de 8 ans pour un prix de 39,90€
A y regarder de plus près, on est sur un jeu clairement
abstrait se basant sur la théorie des 4 couleurs sur laquelle on a mis une
jolie thématique. D’ailleurs, j’ai trouvé très sympathique d’avoir des
informations sur la conception du jeu et une interview des auteurs. Ils ne s’en
cachent pas qu’ils ont commencé par réfléchir à la mécanique avant d’y développer
un thème.
Comment y jouer ?
On installe le plateau centre de la table. En
fonction du nombre de joueurs, on utilise l’extension de plateau ou pas. De 2 à
3 joueurs, vous jouez sur le plateau réduit et à 4 joueurs, vous rajoutez l’extension
de plateau. Il ne faut pas oublier qu’en deçà de 4 joueurs, vous devez retirer 2
jetons représentant chaque objet avec l’un marqué d’un sceau et l’autre sans.
Chacun des joueurs prend son personnage en le
mettant sur la face correspondant au nombre de joueurs. La différence réside
dans le nombre d’objets à récolter.
Après avoir retiré les 8 jetons (dans une partie
de 2 à 3 joueurs) mélangez les jetons face cachées et placez-les sur les villages
représentés sur le plateau.
Remplacez au fur et à mesure les jetons
symbolisant un ours en mettant à la place un stèle prise au hasard dans le sac.
Lorsque les 4 jetons « ours » ont été
remplacés, les joueurs piochent 3 stèles « ours » depuis le sac.
Placez une stèle de chaque couleur sur l’espace
temple qui leur est dédié.
La partie peut commencer après que vous
ayez désigné le premier joueur. La manière n’est pas précisée. Remettez-lui le
jeton 1er joueur.
Comment se déroule un tour de jeu ?
Chaque joueur a la possibilité de réaliser une seule action
parmi les suivantes :
Piochez 3 stèles dans le sac
Prendre 2 stèles depuis l’espace temple
Posez une stèle sur un village afin de s’emparer
du jeton
C’est dans la pose de la stèle que réside la
mécanique du jeu basée sur la théorie des 4 couleurs. Cette théorie prend comme
postulat qu’il ne faut que 4 couleurs pour colorier une carte sans qu’à aucun
moment deux couleurs identiques soit adjacentes. Je vous mets une petite vidéo
explicative de cette théorie.
D’une part, pour pouvoir poser votre stèle, elle doit être d’une
couleur différente d’une ou des stèles d’une ou des villes adjacentes. Mais, en
plus, vous devez payer son coût de construction équivalent au nombre de stèle
connectée à celle que vous venez de poser. Ces stèles vont venir se positionner
dans l’espace temple de la couleur correspondante. Dans le cas où vous
remplissez le temple de 4 stèles de la même couleur, vous les remettez dans le
sac et vous avez la chance de pouvoir prendre une de votre choix car vous venez
de finaliser un rituel.
Lorsque vous avez réussi à réunir le nombre de
jeton de la même famille comme indiqué sur votre plateau individuel, vous prenez
une carte « bonus » vous donnant un avantage au cours de la partie.
Mon avis
En tant que professeur de géographie mais n’étant pas un
amoureux des maths, j’ai apprécié la découverte de la théorie des 4 couleurs au
travers d’un jeu de société. Lorsque l’on regarde la mécanique, elle est
relativement simple avec des actions ne permettant pas une certaine ambivalence
sur leur réalisation. C’est assez appréciable pour un jeu de 8 ans et plus. On
est clairement dans un jeu abstrait et très mathématique qui a recouvert une
superbe illustration.
Avec Wangdo, vous initierez vos petits bouts à un jeu de
stratégie et d’anticipation sans aucun souci car il revêt des agréables
illustrations et un très chouette matériel. Cela fonctionnerait aussi avec des
cubes de couleurs mais cela serait beaucoup moins attractif pour le public
visé.
Les enfants vont devoir quand même se casser les méninges
pour avoir les bons ours afin de réaliser leurs actions tout en ne donnant pas
l’avantage aux joueurs suivants qui pourraient réaliser un rituel permettant
une prise davantage sur la partie.
Du côté de l’interaction, on est clairement dans de l’indirect,
vous allez poser vos stèles à des endroits embêtant l’adversaire volontairement
ou involontairement, tout dépend de votre type de jeu… Pour autant, cela s’arrêtera
à ça sauf si vous avez la chance d’avoir une carte « bonus » vous
permettant d’échanger vos stèles contre celle d’un autre joueur.
Les cartes « bonus » apportent un petit supplément
au jeu mais je ne les trouve pas indispensable. Elles accélèrent le rythme du
jeu et favorisent un peu plus le joueur qui a déjà une avance.
Du côté de l’esthétique, lors de la réception de la boîte, j’ai
cru un instant avoir un jeu illustré par Vincent Dutrait (que j’adore, il est
dans mon top 3 des illustrateurs). Maintenant, ce jeu est juste magique pour
les enfants avec les plateaux individuels qui sont très très beaux autant que
solide. Les stèles sont dans une sorte de gomme assez rigides. C’est très sympathique
d’avoir le plateau qui se remplit au cours de la partie. Ca lui donne du
volume.
Il est important, en tant que bloggueur, de juger ce jeu au
regard de la volonté de l’auteur et non pas de ses goûts. En effet, pour ne pas
le citer Gus & Co, je le trouve extrêmement critique vis-à-vis de ce jeu et
surtout des joueurs y prenant un sérieux plaisir. La terre n’est pas uniquement
peuplée de gros gamers. Maintenant, si je devais donner mon avis en tant que
joueur, il est sympathique mais étant un amateur de jeu costaud, on comprend
vite la mécanique et la méthode pour arriver à remplir son plateau individuel.
Pour autant, c’est clair que je le ressors sans hésiter avec amis ou lors de
mes après-midi ChocolaDés où il y aura une place de choix.
Mon chat s’invite pendant la séance photo !
Wangdo se veut être un jeu familial donc accessible à un
grand nombre avec des règles simples, des parties courtes au cours de laquelle
vous développerez une stratégie ainsi qu’un matériel de qualité et des sympathiques
interaction indirecte. On est face à un super gateway permettant une
introduction dans le monde ludique tout en douceur. Je ne pense pas que l’on a
eu les mêmes critiques sur KingDomino alors que celui-ci fait aussi partie de
cette catégorie.
Cover utilisant un background Freepik – www.freepik.com
La saison idéale pour jouer à un jeu faisant vivre une forêt dans votre salon au rythme des saisons. Il est déjà sorti en anglais et on en dit vraiment que du bien et nous le devons à l’un des deux auteurs de Sagrada. Pour ma part, Sagrada fut une véritable pénitence car il m’était impossible de jouer car je n’arrivais pas à distinguer la couleur des dés… Pas facile d’être daltonien ! J’espère qu’un jour, il y aura une adaptation permettant que je puisse y jouer sans demander toutes les deux secondes : « Sais-tu me dire de quelle couleur sont les dés ? Merci ». Pour autant, les joueurs pouvant distinguer les couleurs n’ont fait que complimenter la mécanique et est souvent revenu comme un des jeux favoris de l’année passée.
En tout cas, le problème ne se pose absolument pas avec Bosk où les couleurs sont superbes tant celles des arbres que celles du plateau. J’arrive à tout distinguer *Victory Point* grâce à la forme des jetons ou encore des éléments distinctifs sur le plateau de jeu. Comme je le disais, on doit se jeu à Daryl Andrews et Erica Bouyouris avec un thème plus qu’anodin et courant : « Les forêts au cours des saisons ». Dans ce jeu édité, pour sa version anglaise par Floodgate et Matagot pour sa version francophone, vous serez amené à faire pousser vos arbres dans un parc national et attendre que ceux-ci laissent tomber leurs feuilles sur le territoire marqué par le plateau de jeu tout ça en respectant les 4 saisons !
L’objectif du jeu est d’accumuler le plus de points de
victoire grâce à une mécanique de majorité grâce à vos arbres ainsi qu’aux
feuilles qui tomberont lors de l’automne. Les points de victoire se calcule
lors de 2 saisons (été et hiver) alors que le placement se fait lors du
printemps et de l’automne.
Comment on y joue ?
Dans ce jeu de 2 à 4 joueurs, vous prendrez une sorte
d’arbres chacun ayant une forme et une couleur spécifique. Les variétés
d’arbres sont l’érable, le noisetier, le chêne et le sycomore, en espérant ne
pas m’être trompé.
Chaque joueur prend donc ces 8 arbres 3D cartonnés ainsi que
les pièces en bois représentant ses feuilles, les 8 feuilles cartonnées de sa
couleur ainsi que son écureuil en bois.
Et bien entendu, au centre de la table, vous placez le
plateau en utilisant la bonne version. Dans la version deux joueurs, vous
utilisez le verso du plateau où les cases sont plus grandes. Dans celle à 3
joueurs, vous utilisez le plateau pour 4 joueurs mais en ignorant les cases à
l’extérieur de la ligne blanche. Pour les 4 joueurs, vous utilisez le plateau
sans tenir compte de la ligne blanche.
Les phases du jeu sont définies en fonction des 4 saisons en
commençant par le printemps, l’été, l’automne puis l’hiver.
Vous allez débutez le jeu dans la phase de printemps en
venant installer sur le plateau sur l’intersection des lignes brunes et pas sur
les cases comme moi lors de ma première partie -_-‘ La particularité, ici,
c’est qu’il faut regarder le numéro indiqué sur votre arbre car en fin de
saison, ligne par ligne (horizontale et verticale), on va calculer la majorité
des arbres de chaque couleur afin de s’attribuer des points de victoire durant
la phase de l’été.
Dans votre set de 8 arbres, vous avez chaque fois deux
arbres avec le même numéro sachant qu’ils sont numérotés de 1 à 4.
On peut dire qu’avec la phase
« Printemps/Automne », on est dans de la mise en appétit ou plutôt dans
une phase d’échauffement avant la vraie balade en forêt. Avec l’arrivée de
l’automne, tout se corse et vous allez voir que vos actions passées ont de
sacrées conséquences sur la suite du jeu.
Lors de ma première partie, je jouais de façon anodine au petit
bonheur la chance… Après avoir vécu une année dans la forêt, au retour du
printemps, j’étais beaucoup plus focus et stratégique, je vous l’assure !
C’est maintenant que les feuilles tombent… Mais pas
n’importe comment ! Grâce aux feuilles tombées de vos arbres, vous allez
tenter de contrôler des zones du plateau de jeu. Elles sont définies par leur
couleur.
Durant cette phase, le joueur ayant le plus petit score va
prendre la carte des vents (c’est comme ça que je le nomme). Sur cet élément,
vous allez voir qu’il est indiqué le sens dans lequel le vent va souffler et
surtout l’ordre dans lequel les arbres vont l’être ! Au début de cette
manche, le joueur avec le plus petit score va pouvoir choisir sur quelle arête
du plateau, il va placer la carte des vents… Logiquement à son avantage !
Ce n’est pas tout ! Une fois que vous savez dans quel
sens souffle et quel arbre est soufflé ayant été indiqué par le numéro de la
carte des vents. Vous allez devoir choisir une des feuilles cartonnées sur
laquelle est indiquée un chiffre symbolisant le nombre de feuilles qui tombent.
Au cours de l’automne, le vent fera 2 rotation complète sur
l’ensembles des arbres. Dans la première phase de rotation, le numéro de
l’arbre vous est imposé. Alors que dans la seconde, vous choisissez le numéro
que vous voulez tant que celui-ci est encore sur le plateau.
Les feuilles tombent dans le sens du vent sur les cases
adjacentes à votre arbre. Si vous elles tombent sur une case libre, cela
n’engendre aucun coût. Par contre, dans le cas d’une case déjà occupée, vous
devrez payez un coût équivalent au nombre de feuille déjà présente à l’aide de
celle dans votre main. Un petit conseil, utilisez les valeurs marquées sur les
feuilles cartonnées en fin de saison, cela vous permettra plus facilement de
recouvrir les feuilles des autres. Il nous reste la carte
« écureuil », lorsque vous l’utilisez ce mignon animal vient
s’asseoir sur le tas de feuille et vous avez la majorité à coup sure sur cette
zone. Une fois que votre arbre a perdu ses feuilles, celui-ci est retiré du
plateau
Dans la phase d’hiver, vous allez procéder comme dans la
phase d’été mais cette fois-ci, la majorité va se faire en fonction des zones
de couleur du plateau et non plus les lignes. Dans chacune des zones, vous
allez compter le nombre de feuilles par joueurs. En fonction de la majorité, un
certain nombre de points seront accordés.
Mon avis
Le concept au cœur du jeu est vraiment intéressant tant par
sa simplicité en termes d’explication que la profondeur de jeu qu’il offre. On
est sur un même plateau avec une même mécanique, celle de la majorité mais avec
deux manières suffisamment différentes pour scorer. Sans oublier, que les deux
phases sont liées tout en étant différente. Lors de la première partie, vous
placerez un peu comme vous avez envie mais vous vous rendrez compte de
l’implication de la phase de printemps sur la phase d’automne.
Il est impossible de dominer la partie avec une unique stratégie tout comme une phase de printemps réussie n’assure pas automatiquement la victoire. Tout est en balance grâce à ce principe de majorité qui se module au grès des saisons.
Lorsque vous sortez Bosk, je vous conseille de mettre cette musique
On est dans un jeu paisible et cela se ressent dans le
gameplay qui n’est pas dynamique mais plutôt réflexif où l’on doit prendre le
temps d’envisager l’ensemble des possibilités afin d’obtenir la meilleure
configuration pour avoir la majorité. Ce que nous avons constaté est la
difficulté croissante en fonction du nombre de joueurs. D’ailleurs, on a
l’impression que les concepteurs ont construit ce jeu dans une optique 3 à 4
joueurs pour ensuite l’adapter à une configuration 2 joueurs. A 2, ce n’est pas
très combatif pour avoir la majorité et au pire, on se retrouve dans une
égalité assez confortable. Par contre, à 3 ou 4 joueurs, on voit le plateau se
remplir très très vite, c’est là qu’intervient les difficultés pour obtenir des
majorités confortables.
Une ou deux petites remarques que l’on s’est fait !
Lorsque l’on joue à deux joueurs, on a tendance a dépasser les 50 points. Nous
aurions apprécié la possibilité d’un jeton permettant de marquer que l’on a
dépassé les 50 comme dans beaucoup de jeu. Pour finir sur les remarques, nous
n’avons pas compris les raisons d’avoir fait varier la disposition des chiffres
dans la ligne de score. Il faudra aussi faire attention aux joueurs maladroits
quand vous venez placer vos feuilles, certaines zones de la forêt sont
densément peuplées.
Le côté interaction est plutôt faible et ne se marquera que
dans les majorités. Comme je l’ai déjà dit, il n’a pas été conçu dans cette
optique-là donc ce n’est pas une remarque négative. Il faut juste être
conscient lorsque vous l’achèterez.
Du côté du matériel et des illustrations, que dire ?
Un truc que je n’avais jamais vu ! Les boîtes de
rangement prévue dans la boîte directement. C’est trop bien. J’avais,
d’ailleurs, un peu peur à ce sujet quand j’avais vu les photos. Je me demandais
comment cela allait être rangé à l’intérieur. Dans l’espoir de ne pas devoir
défaire et refaire les arbres à chaque partie. C’était pour plier un arbre à
coup sûr.
Pour autant, la qualité du matériel est plus qu’au
rendez-vous ! Les cartons des arbres et des feuilles numérotées est plus
épais que d’habitude. On dirait du double au moins. Cela prévient clairement
des pliures lors du montage ou des parties.
Pour finir, le travail d’illustration de Kwanchai Moriya est
majestueux tout est beau. Déjà la cover, elle vous plonge dans un superbe parc
national d’Amérique du Nord et les éléments à l’intérieur font rêver pour ceux
qui aiment la nature et les balades en forêt. Tout est magnifiquement illustré
dans des couleurs chatoyantes.
Et ce que j’apprécie, c’est qu’il est adapté aux daltoniens.
Même sans voir les couleurs, la forme de chaque arbre et feuilles permet de
savoir à qui elles appartiennent. La couleur n’est plus le déterminant
principal pour différencier les éléments du gameplay. Il en va de même pour les
zones du plateau de jeu, elles se distinguent par leur couleur mais aussi par
les éléments graphiques présents.
Clairement, on peut dire que Bosk va vous enchanter dès que
vous le verrez sur l’étalage de votre magasin de jeu préféré tout comme
lorsqu’il sera dans votre Kallax. La cover vous appelle en disant « Joue
avec moi ». On est la superbe gamme des couleurs d’automne que l’on
apprécie voir lorsque l’on se balade en forêt. Chaque joueur reçoit une variété
d’arbre qui lui est propre dans ses formes et ses couleurs ainsi que le petit
écureuil, petit animal adorable.
Une fois passée le stade de l’enchantement et de la rêverie, vous serez confronté à cette mécanique simple mais tellement profonde. Quand je pense à Bosk, j’ai cette expression qui me vient à l’esprit « Une main de fer dans un gant de velours ». Son apparence douce, paisible et attrayante ainsi qu’une mécanique simple et efficace pourra vous surprendre lorsque vous jouerez quand vous serez face à des choix cornéliens. On est sur de l’expert bien déguisé sous une magnifique thématique et pour notre plus grand plaisir !
Ce que j’ai aimé :
La simplicité du thème
La profondeur du jeu dans la stratégie à élaborée
L’enchevêtrement des deux étapes avec une méthode de calcul de points différentes
Une même mécanique développée de deux manières différentes sur un même jeu
La simplicité des règles
La prise en compte de du daltonisme dans l’élaboration des éléments de jeu et du plateau
Le style graphique
La qualité et la solidité du matériel
Les éléments de rangement inclus
Les anecdotes dans le livret de règles sur les différents parcs nationaux
Ce que j’ai moins aimé :
L’absence de jeton pour marquer le dépassement des 50 points de la piste des scores
La difficulté à ne pas faire tomber les arbres lors de la pose des feuilles