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Ishtar : « Savez-vous planter les choux à la mode de chez nous ? »

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Il a fait parler de lui à Essen et bien même avant car il réunit des grands noms du monde ludique avec du côté des auteurs Bruno Cathala accompagné d’Evan Singh et du côté des illustrateurs, Biboun. Je vous en avais déjà touché un mot avec d’autres jeux dont « La Citadelle du temps édité par FunForge ». A nouveau, je suis conquis par son univers graphique.

Dans ce jeu édité par Iello, vous incarnerez un jardinier devant faire pousser des plantes en plein d’un désert babylonien, d’où le nom du jeu faisant référence à la déesse non pas pour ses fonctions mais pour la porte qui fut érigée par le roi Nabuchodonosor II. Un peu d’histoire, cela ne fait de mal à personne !

Autour de la table, vous serez maximum 4 jardiniers de minimum 12 vous efforçant à faire pousser des magnifiques fleurs dans le désert pour une durée de maximum 60 minutes. Ce jeu fonctionne sur mécanisme de placement de tuile afin de collecter des ressources pour réaliser des actions vous amenant des points de victoire en fin de partie. A cela s’ajoute des mécanismes complémentaires permettant l’élaboration de diverses stratégies. Une mécanique simple amenant à un jeu fluide et accessible par un grand nombre de joueurs. On est sur du familial +.

Le pitch de départ du jeu est le suivant : « La légende raconte qu’une nuit, le jardinier de la Reine tomba d’épuisement dans le désert. A bout de forces, il pleura de longues heures durant. Quels que fussent ses efforts, il lui était impossible de faire pousser la moindre fleur en ces terres arides ! L’une de ses larmes, pourtant, traversa le sable et atteignit l’autre monde. Elle fut délicatement recueillie par la déesse Ishtar, qui en fut émue. D’un souffle, Ishtar renvoya la goutte d’eau en direction de la surface, où elle jaillit alors en une inépuisable fontaine. Eternellement reconnaissant, le jardinier jura alors de tout mettre en œuvre pour créer les plus magnifiques des jardins… »

Mise en place

  1. Installez le plateau modulaire central. Le nombre d’élément dépend du nombre de joueur.
  2. Installez les fontaines aléatoirement sur les emplacements prévus à cet effet
  3. Placez les pierres précieuses sur les endroits correspondant à leurs couleurs
  4. Installez le plateau annexe où se trouvent les tuiles « parterre ». Pour cela, vous devez placer aléatoirement les 6 tuiles ovales indiquant la forme des tuiles « parterre » à venir déposer.
  5. Placez les tuiles « parterre » en fonction de la forme indiquée. Il faut s’assurer que la première tuile de chaque pile soit marquée d’une goutte d’eau.
  6. Chacun des joueurs y place un de ses trois jardiniers
  7. Chaque joueur reçoit un plateau individuel, 2 jardiniers ainsi que 2 pierres précieuses mauves
  8. Sur le côté, après avoir mélangez le parquet de cartes « arbres », retournez face visible 5 cartes. Placez sur chacune d’entre elle le meeple « arbre »

Comment on joue ?

  1. Déterminez le premier joueur au début du jeu
  2. Sélectionnez une tuile végétation en plaçant l’arrosoir devant pour le premier joueur au premier tour. Ensuite l’arrosoir se déplace de 1 dans le sens horaire. Si vous voulez avancer plus loin, vous devez dépenser un nombre équivalent de pierres précieuse à celui de déplacement supplémentaire
  3. Placez la végétation sur le plateau principal en respectant les conditions de pose à savoir : « il faut démarrer sur une fontaine », « ne pas toucher une autre fontaine avec le même parterre », « ne pas toucher le parterre d’un concurrent ».
  4. Collectez les pierres précieuses se situant en dessous de la tuile que vous venez de poser.
  5. Réaliser les actions spéciales possibles de la tuile que vous venez de poser. Les actions possibles sont la pose d’un de vos jardiniers afin de maîtriser le territoire ou vous permettre de réaliser une amélioration sur votre plateau individuel. Il y a un troisième symbole vous permettant de choisir l’une des deux actions précitées de votre choix.
  6. Plantez un arbre. Pour cela, dépensez les pierres précieuses indiquées sur la carte et ensuite venez le placer sur un espace de gazon de votre parterre.

En fin de partie, vous gagnerez des points de victoire selon différents critères dont :

  • Les points des arbres plantés
  • Le nombre de fleurs de vos parterres continus
  • La couleur des fontaines
  • Les points de victoire liés au développement des capacités de votre plateau individuel

Mon avis

On est dans du familial + et idéal pour introduire les enfants à des jeux vers des mécaniques plus élaborées. Les règles s’expliquent en 5 à 10 minutes montre en main permettant de plonger dans une partie sans que les joueurs soient embrouillés par un méli-mélo de règles.

Des règles simples ne riment pas avec un jeu simple. Ce jeu n’est pas du tout en déficit de stratégie au contraire. Il demandera de la planification afin de développer sur le plateau son parterre le plus intéressant en quantité de fleurs tout en collectant un max de pierres précieuses pour s’acheter des arbres. Sans oublier, la frustration qui peut se développer quand on se retrouve dans une situation de blocage. Maintenant, c’est le but du jeu ! Empêchez les autres joueurs de développer au mieux leurs parterres de fleurs. J’avoue que cela peut donner des boutons chez certains joueurs mais aussi chez les plus jeunes qui pourraient avoir un sentiment d’injustice ou d’acharnement.

Pour ma part, c’est ce qui me plaît dans le jeu même si je râle et boude quand on me vole la tuile sous mon nez. Mais, le plaisir réside dans cette réflexion d’adaptation constante. Un jeu qui demande une belle flexibilité stratégique.

On peut dire qu’il y a une forme d’interaction mais clairement indirecte. On n’ira jamais bousiller le parterre de son voisin en sautant à pieds joints dessus. On va juste tout mettre en œuvre pour l’embêter en le regardant avec un sourire en coin…

La plus grosse difficulté pour moi, en tant que dyslexique, est la visualisation dans l’espace des tuiles. J’ai besoin de retourner dans tout les sens ma tuile pour envisager le meilleur coup. Et avec cela, souvent, je manque le meilleur coup qui était juste à côté. Les personnes avec une bonne visualisation dans l’espace, on un net avantage ici.  

Gus & Co estime que l’on est venu plaquer un thème sur une mécanique. Quand on y regarde, on peut entendre le point de vue mais dans un jeu où la mécanique est le placement de tuile, quel thème n’est pas posé dessus ?

Pour moi, même si on sent bien que l’auteur a travaillé sur la mécanique pour développer ce jeu, il y a un véritable effort pour que celle-ci colle au thème. On développe des parterres de fleurs et on y fait pousser des arbres. Que faites-vous d’autres quand vous plantez une fleur ? Vous la prenez et vous la poser en sol. On fait exactement la même chose mais avec des tuiles ou des meeples « arbres ».

Du côté de l’esthétique du jeu, c’est juste magique d’y jouer. J’ai vraiment l’impression de voir un jardin d’Eden se développer sur ma table à manger. On a vraiment la sensation de faire fleurir le désert. Il ne faut pas nier l’importance graphique du jeu permettant une immersion dans le thème. Comme je le répète, j’apprécie toujours les illustrateurs et/ou maison d’édition qui prennent le temps de réaliser un dessin différent sur chacune des cartes (quand cela se justifie). Cela rajoute du « joli » au jeu mais aussi une forme de personnalisation de son jardin.

Si je voulais pousser la réflexion plus loin, j’aurai apprécié que les tuiles « parterre » soient composées de différentes fleurs.

Pour finir, c’est un jeu que je recommande aux familles mais aussi aux joueurs voulant démarrer la découverte des jeux plus « ardus ». Avec Ishtar, ils rentreront tout en douceur et sans frustration dans la compréhension des règles. Il y en aura lors des parties quand ils seront bloqués par d’autres joueurs.

La thématique est vraiment agréable avec ce côté écologique, on plante des arbres et on fait du joli. Je trouve que cela change des jeux où l’on se combat ou on se domine les uns les autres. On est dans du relativement pacifique. Pour finir, on peut aussi introduire des notions historiques avec ce jeu, ce qui n’est pas pour me déplaire !

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Last Bastion : « les ludistes, une belle bande de maso… »

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Je ne sais pas vraiment pas où commencer, je suis assailli par pleins d’idées… Cela doit être un PTSD après une partie de Last Bastion ! Ce jeu est sorti pour le festival d’Essen 2019 et est signé par le connu et reconnu Antoine Bauza. Si vous ne connaissez pas, je vous dit 7 Wonders… Voilà, je vois que vous voyez de qui je parle ^^

L’auteur a repris sa mécanique de Ghost Stories, l’a adapté à une autre thématique mais surtout, pour moi, a corriger quelques petites difficultés de sa première version. Avec la nouvelle version, vous plongerez dans un univers médiéval-fantastique incarnant des héros enfermés dans votre dernier bastion en tentant de survivre à des hordes de monstres.

Je peux vous jurer que vous allez suer des méga gouttes afin de survivre à ses hordes plus agressives les unes que les autres. Cela est même souligné dans les règles qu’il ne faut pas se décourager et qu’au fur et à mesure des parties, on apprend ! Ma première partie a été très très très courte… Je n’avais plus que mes yeux pour pleurer ma lamentable défaite… Les suivantes, cela a été mieux mais il y a encore du boulot, croyez-moi ^^

Pour en revenir sur le principe de base, on est dans un jeu totalement coopératif pour un max de 4 joueurs où vous devrez, grâce aux actions du plateau et/ou de votre personnage, détruire les monstres se ruant sur votre château. Pour une partie, vous devrez compter en moyenne 45 minutes, même si ma première fut beaucoup plus courte -_-‘

Pour faire un petit topo expliquant la nervosité des monstres du royaume, c’est un peu votre faute… Vous, comme d’hab, les héros, avez dérobé les reliques de la Reine Funeste… Pas très malin tout cela ! Et vous, cela vous étonne qu’ils soient en rogne… Maintenant que vous êtes dans la mouise, il va falloir lutter jusqu’à tuer le Seigneur de Guerre. By the way, un petit lien pour une carte « goodies » que vous pouvez imprimer, c’est ici. Je vous mets le teaser en dessous car il est bien classe.

Habituellement, je prends le temps d’écrire les règles et le fonctionnement d’une partie. Pour cette fois-ci, la maison éditant le jeu, Repos Production, a produit une vidéo How To Play super efficace (Merci Nicolas ^^).

Mon avis

Ce jeu, je l’attends depuis PEL. Je l’ai découvert à ce moment-là et depuis, je suis convaincu par sa mécanique ainsi que sa force ludique. On est dans de la total coopération, il est impossible de gagner sans discuter et réfléchir à une stratégie collective. On gagne ou on perd tous ensemble. Mes premières parties, il est vrai que l’on jouait un peu toutes les actions sans trop réfléchir nous permettant de sonder les différentes possibilités. Au fur et à mesure, chacun des joueurs adopter certaines préférences dans le choix des personnages ou dans les tactiques qui sont offertes.

On ramasse pas mal au début mais on apprend beaucoup après chacune des parties. Il n’y a pas un sentiment de dégoût, ni de frustration dans le fait d’avoir perdu comme j’ai pu l’avoir avec les Contrées de l’horreur. Ici, c’est plutôt la hargne de vouloir battre le jeu et essayer de renverser la vapeur pour reprendre le contrôle.

C’est clairement le sentiment éprouvé lors de mes parties, une perte de contrôle ! On perd pied quand on voit les hordes s’accumuler dans chacune de leurs zones. On ne sait plus où donner de la tête et c’est clairement ce qui entraîne notre perte. On ne réfléchit plus à une stratégie mais on palie à des problèmes immédiats.

Maintenant, il est vrai que malgré votre super stratégie, vous pouvez avoir des lancés de dés ultra pourris vous mettant sur la paille ou plutôt à la merci des assaillants. Pour autant, il ne faut pas se laisser submerger par le stress. On se concerte, on réfléchit et on fonce pour les anéantir !

J’ai particulièrement apprécié plusieurs éléments, ce qui m’en fait un vrai coup de cœur 2019, avec :

  • la longévité des parties grâce à un plateau modulaire qui n’est jamais le même
  • la possibilité de faire varier les difficultés allant de novice à héroïque. J’en suis pour le moment à novice.
  • La diversité des héros disponibles. Ils sont au nombre de 8 au total. J’ai une préférence pour Twindalli pouvant attaquer deux monstres orthogonalement à sa position. Chacun d’entre eux à un pouvoir spécifique.

La maîtrise des règles n’est pas trop laborieuse par rapport à la diversité des configurations. Maintenant, lors de la première partie, on a fait quelques allers-retours pour comprendre les différents symboles et pouvoir des lieux ainsi que de nos héros. Les livrets comportent des exemples ainsi qu’une FAQ permettant de bien comprendre ce qu’il est permis ou non de faire. Dans les jeux, j’apprécie toujours les éditeurs ou auteurs mettant à disposition une carte ou un élément synthétisant les phases de jeu ainsi que les actions disponibles.

Le côté interaction, je ne vais pas m’étendre dessus sachant que l’on est face à un full coop. On est systématiquement en interaction tous ensemble. D’ailleurs, c’est bien la première fois où je rencontre un coop où la moindre erreur d’un coéquipier pouvait rendre une partie ardue.

Lors d’une partie, vous n’aurez pas l’occasion de vous endormir sur le coin de la table pendant que votre coéquipier réfléchisse à sa meilleure stratégie. Vous êtes tout autant investi que les autres. Les parties peuvent être vite pliée comme prendre plus de temps. Ce n’est pas pour autant que vous n’aurez pas envie de remettre le couvert. Je vous le garantis.

Côté esthétique et matériel, on est face à un superbe matériel de qualité. On un plateau modulable dans un carton bien épais et des cartes tissées. Le thermoformage permet un rangement propre et net pour les plus maniaques d’entre nous.

Pour ma part, j’ai un petit plus car j’ai réussi à obtenir les figurines prépeintes. Elles sont déjà d’une très belle qualité « non peintes » mais avec la couleur, c’est encore plus agréable d’y jouer. Un sacré travail et une vraie volonté d’apporter un jeu fini par l’auteur ainsi que la maison d’édition, Repos Production.

Je terminerais par le travail d’illustration de Pierô qui est d’une très grande qualité nous permettant de nous plonger dans cet univers heroic fantasy à la Tolkien. Je tiens à souligner ce travail car chacune des cartes Monstres est différentes. Un beau travail que je souhaitais saluer et surtout, pour notre plus grand plaisir.

Pour moi, c’est un des must de l’année 2019, je l’attendais depuis un moment et je n’en suis absolument pas déçu. Il conviendra aux joueurs appréciant le challenge et souhaitant s’investir dans un jeu à plusieurs reprises ou simplement les maso ? En effet, il vous faudra y jouer à plusieurs reprises pour le dompter et ainsi maîtriser au mieux les hordes. L’autre aspect est le full coop vous obligeant à unir vos forces pour vaincre celles du mal. En fin de compte, je ne sais plus qui sont les gentils ou les méchants, c’est quand même vous qui avez volé les reliques non ?

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Paranormal Detectives : « Élémentaire, mon cher fantôme »

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Je l’attendais depuis Paris Est Ludique et j’ai eu la chance de pouvoir l’avoir lors d’Essen. J’ai mis du temps à écrire à son sujet et cela n’a rien avoir avec le jeu. Depuis Essen, mon planning est devenu totalement fou et je me suis mis à écrire plus activement ces derniers jours. Et cela fait plaisir clairement !

Comme vous l’aviez vu dans ma story, je n’ai pas pu résister au fait de le sortir pour ma soirée halloween. C’était l’occasion rêvée et idéal. Pour autant, il ne sort pas une seul fois l’an, il est ressorti à plusieurs reprises tant avec les amis, la famille que lors des soirées jeux. Il est idéal pour mettre de l’ambiance et introduire une soirée jeux.

Lorsque j’en parle autour de moi, les novices sont intrigués et adhère direct au concept du jeu. Pour les plus gamers, la plupart du temps, ils me disent « encore une jeu de détectives » mais une fois, la première partie passée, ils sont majoritairement d’accord pour dire que c’est un thème déjà bien exploité mais les auteurs Marcin Laczynki et Szymon Malinski ont apporté un plus grâce à la mécanique mais surtout à la variété des actions et des outils disponibles.

Dans ce jeu vous serez entre 2 et 6 joueurs autour de la table dont 1 sera le fantôme et les autres les détectives paranormaux pour une durée de 45 minutes. En voici le pitch de départ : « Vous ouvrez les yeux et vous avez le plus grand choc de votre vie : elle vient de se terminer et vous êtes un fantôme, en train de flotter dans les airs ! Terrorisé, vous vous penchez pour regarder votre corps et vous voyez qu’un groupe étrange s’est rassemblé autour de votre dépouille mortelle pour l’étudier avec fascination. Ce sont des… détectives ! C’est bien. D’une façon ou d’une autre, il faut que vous communiquiez avec eux. Il faut qu’ils découvrent comment votre vie s’est terminée et qui est responsable pour que le coupable puisse être traduit en justice et que vous puissiez reposer en paix »

Ce jeu édité par Lucky Duck Games et illustré par JocArt est réservé à un public averti à partir de 12 ans mais pour certains scénarios, il faudra attendre que les joueurs soient plus âgés. Il est clairement indiqué « Parental Advisory ».

La mécanique principale du jeu est celle de la déduction grâce à un ensemble d’indices laconiques donnés par le fantôme. Au cours de la partie, les détectives vont poser des questions au fantôme en et celui-ci devra répondre à la question. Cela paraît simple, mais attendez. Les détectives doivent utiliser à chaque fois une carte « Action » en posant leur question. Ces cartes « actions » obligent le fantôme à répondre avec certains outils à sa disposition.

Un point positif et très agréable, c’est la diversité des modes de jeu. On peut tout à fait se lancer dans une partie compétitive et puis avec un autre scénario basculé sur une version coopérative. Pour ma part, c’est la version compétitive qui m’amuse le plus et qui met le plus de tension dans le jeu.

La mise en place de la version compétitive

  1. On place au centre de la table le plateau principal
  2. A côté du plateau principal, mettez à disposition les différents éléments de communication comme le jeu de tarot, les cordes du pendu, les marqueurs, etc).
  3. Chaque joueur prend le paravent de son personnage excepté le fantôme qui reçoit sa feuille Fantôme, la carte histoire et 3 cartes « Action »
  4. Les détectives reçoivent des cartes « Action ». Leur nombre varie en fonction du nombre de joueurs autour de la table. Ils reçoivent aussi une feuille Enquête et un stylo.
  5. Dans la version coopérative, vous jouerez sans les paravents

Comment on joue ?

Le but des détectives est de pouvoir répondre aux différentes questions qui sont : Qui ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Arme ?

  1. Le Fantôme prend connaissance de sa fiche Histoire. Sur le plateau principal, il vient placer des marqueurs « Blessure » à l’endroit indiqué par sa fiche Histoire. Il est possible qu’il n’y en a pas. Il vient aussi indiquer le sexe de la victime. Pour finir, il lit là haute voix a description faite de la victime au moment de son décès. C’est le texte en bas à droite en italique sur la fiche Histoire.
  2. On détermine le premier joueur, ce sera le dernier a avoir vécu une situation effrayante.
  3. Dans le sens horaire, les détectives chacun à leur tour vont poser une question, ne pouvant pas être répondu par « Oui » ou « Non », au fantôme en jouant une carte « Action ». Cette carte détermine la manière dont le Fantôme doit répondre. Il utilisera soit les cartes de Tarot, la carte du pendu ou le Ouija par exemple. Dans les exemples de question, cela peut aller du « Qui t’a tué ? » à « Etais-tu seul quand tu es mort ? » en passant par « Quel a été ton dernier mot ? ».
  4. Une fois la réponse du Fantôme donné, le joueur défausse la carte qu’il a utilisé. Elle n’est jouée qu’une seule fois.
  5. Une fois la réponse donnée, le détective peut soumettre une réponse au Fantôme. Mais, attention vous n’avez que deux essais lors de la partie.  Dans le cas où le détective à répondu correctement au 5 questions. Il est le vainqueur. Dans le cas contraire, le Fantôme lui indique le nombre de bonne réponse en écrivant un chiffre sur sa plaquette.
  6. Si le Fantôme estime que les enquêteurs pédalent dans la semoule, il peut jouer l’une de ses cartes Action afin de leur délivrer un message. Dans ce cas-ci, aucune question n’est posée mais l’ensemble des détectives peuvent interpréter la réponse.

La partie se terminera de deux façons :

  • Soit, un détective résout l’affaire
  • Soit, l’ensemble des Actions ont été épuisées et chacun des détectives a tenter à 2 reprises de résoudre l’énigme mais n’y est pas arrivé. Dans cette configuration, c’est le joueur ayant trouvé le plus d’indices qui l’emporte.

Mon avis

Il rentre dans ma catégorie coup de cœur de l’année. On prend vraiment un sérieux plaisir à jouer et à enchaîner les parties afin de les résoudre. La dernière fois, on s’est fait trois histoires sans voir le temps passer ou que l’un des joueurs soit lassé.

C’était plutôt l’inverse, on se battait pour être le fantôme. Pour en revenir à ce que me disait certains joueurs assidus sur « encore un jeu de détectives ». On pense tout de suite à Mysterium mais on en est bien loin sur la mécanique et la complexité.

Avec Paranormal Détectives, il faudra être habile en déduction et en communication. Lors de notre première partie, un joueur a demandé « Quel bruit as-tu fait lorsque tu es mort ? », le Fantôme a répondu « Argn, Aaaaarrh ». Cela a valu l’hilarité dans le groupe. Mais cela démontre aussi qu’il faut bien réfléchir à la manière dont on pose la question afin d’obtenir la réponse souhaitée.

De l’autre côté, il faut un Fantôme inventif et performant pour qu’il soumette les meilleurs indices possibles. En effet, en plus, de trouver la meilleure manière de faire deviner la réponse, vous aurez une contrainte donnée par la carte « Action ». Ces contraintes sont au nombre de 9 :

  1. Tablette de spiritisme
  2. Plume d’Oie
  3. Murmure des ténèbres
  4. Noeud du pendu
  5. Cri du fantôme
  6. Fantômètre
  7. Toucher du fantôme
  8. Miroir hanté
  9. Cartes de tarot

La mécanique est bien rôdée et fonctionne bien et est très vite assimilée. La plus grosse difficulté dans ce type de jeu, c’est qu’il faut tomber sur les bons joueurs car tout le plaisir repose sur l’investissement et la participation concrète et active de chacun. Cela permettra en tout cas de ne jamais avoir deux fois la même partie.

D’ailleurs, à ce sujet, la question de la longévité du jeu m’a été évoquée à plusieurs reprises. A l’opposé de Mysterium, vous devrez jouer avec des scénarios pré-écrit (rien ne vous empêche d’en créer un ou plusieurs), où c’est le Fantôme qui créé son histoire en associant des cartes derrière son paravent. Et bien, même avec Paranormal, il faut un certain temps pour épuiser le Deck mais aussi l’application (gratuite) donnant un total de 56 histoires.

Le côté interaction est à son maximum car la mécanique et le sel du jeu en dépend totalement. Au point, où dans les règles, on vous soumet l’idée de demander si tout le monde se sent à l’aise dans le fait de devoir se toucher. En effet, avec la carte Toucher du Fantôme et Plume d’Oie, vous devrez dessiner dans le dos d’un des détectives et avec l’autre, vous devrez dessiner en tenant la main de l’un des détectives. Je trouve cela intelligent de l’avoir noté dans les règles du jeu car il est vrai que certaines personnes n’ont pas envie de ça surtout quand ce n’est pas en famille ou avec des amis. Dans la même suite d’idée, l’éditeur à pris la peine de signifier lorsque le contenu de l’histoire était inadapté à un public plus jeune grâce à un logo « Parental Advisory », c’est souvent dans des histoires abordant des thématiques liées au sexe, à la drogue ou à la violence.

Pour finir sur le matériel, il est de qualité et devrait tenir la route assez longtemps. J’attends de voir pour les cordes du pendu si le métal à l’intérieur ne finira pas par céder. Une dernière petite remarque porte sur l’épaisseur des marqueurs des détectives. Certains joueurs auraient préféré des plus fin pour pouvoir noter plus lisiblement sur leur fiche d’enquête.

Pour terminer, c’est clairement un jeu à mettre autour de la table lors de ces longues soirées d’hiver pour mettre pleins de fun, de réflexion et de la communication autour de la table. Cela vous changera des discours en boucle et identique de Tata Simone lors du réveillon !

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House Flippers : Du libéralisme à la sauce ludique

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Le second jeu de la sélection édité par SitdoWn et distribué par Atalia. Dans ce jeu d’Andrew Cedotal & Jonathan Bittner, illustré par Alexandre Bonvalot vous incarnerez des agents immobiliers retapant des biens en vue de faire un Max de profit pour se la couler douce lors de votre retraite dorée. 

Avec ce jeu, vous serez maximum 4 entrepreneur plongeant tête la première dans le concept du rêve américain, partir de rien et réussir de façon brillante pour une durée de 10 minutes (selon la boîte mais cela m’a paru plus long). Si, bien entendu, la réussite ne réside que dans la possibilité d’amasser de l’argent et avoir la Vita Bella sous les cocotiers ou un Yacht une fois passé la soixantaine. 

Voici le pitch de départ : « Lancez-vous dans l’achat, la réfection et la revente de bien immobiliers. La concurrence est rude mais votre aptitude à prendre rapidement des décisions et votre vitesse d’exécution des travaux sont de réels atouts. Financez vos achats par la collecte de loyers et espérez pouvoir rapidement envoyer tout balader, pour enfin partir à la retraite sous le Soleil. House Flippers : toute une vie de dur labeur condensée en quelques minutes »

Mise en place 

  1. Installez le plateau central
  2. Divisez les paquets « Campagne », « Ville » et « Retraite dorée » en 3 paquets identiques.
  3. Placez-les sur le plateau central face visible aux endroits prévus.
  4. Placez les cubes « Ressources » de chaque côté du plateau
  5. Donnez un sablier gris à chacun des joueurs et mettez à disposition les autres sabliers. Lors de la partie, lorsque le ou les sabliers en votre possession sont terminés, vous obtenez un cube de la ressource correspondant à sa couleur.

Comment joue-ta-on ?

L’objectif du jeu est de réunir les cartes nécessaires pour connaître une retraire dorée. Une fois que vous avez dans votre main soit :

  • 3 brelans différents
  • 4 paires
  • 6 cartes identiques

CRIEZ « JE PLAQUE TOUT ! A MOI LA BELLE VIE »

Avant d’en arriver à la retraite tant attendue, vous devrez être pro-actif en retapant des vieilles bicoques soit à la campagne ou à la ville. Durant la partie, comme tout se joue simultanément, voici l’ensemble des actions réalisables :

  • Encaisser un loyer quand un de vos sablier prend fin, vous pouvez récupérer une ressource de la couleur de votre sablier
  • Vendre à la banque 4 de vos ressources afin d’en récupérer la ressource de votre choix
  • Acheter un bien immobilier. Pour le réserver, placez votre doigt dessus, ensuite payez son coût à la banque comme indiqué sur l’emplacement du plateau où se trouve la carte. La carte venant d’être acquise est considérée comme rénovée, vous pourrez la défausser afin d’acheter une nouveau bien grâce aux symboles présents sur votre bâtiment acquis.
  • Mettre en location, même principe que pour l’achat d’un bien à rénover. Cette fois-ci, une fois la carte acquise, vous prenez le sablier correspondant à la couleur de la carte. A chaque fois que le sablier est terminé, vous obtenez la ressource de la couleur du sablier.
  • Engagez un décorateur d’intérieur vous permettant de doubler le rendement d’une de vos cartes. Une fois le sablier terminé, vous obtiendrez non pas 1 ressource mais deux.
  • Préparez sa retraite dorée, vous devez les acquérir comme un bien immobilier en payant des ressources indiquées sur le plateau. Bien entendu, les ressources sont plus difficiles à obtenir.

Mon avis

À la lecture des règles, le fait de jouer simultanément me faisait clairement peur ! Je me disais que cela allait être un joyeux bordel autour de la table. C’est la première fois que je découvrais un jeu compétitif où tout se réalisait en temps réel sans aucune interruption jusqu’à ce qu’un joueur remporte la victoire. En effet, dans le cas de Pandémie, on est dans le même concept… Pourtant, vous pouvez mettre en pause le sablier à certains moments mais, surtout, c’est un coopératif.

J’avais pris ce jeu avec moi lors de mes événements à la chocolaterie de Frédéric Blondeel. La bloggueuse Ludidice et son compagnon étaient présents (encore merci d’être venu). Ils se sont lancés dans une partie mais ils n’ont pas du tout accroché au jeu car ils trouvaient le temps long pour que le sablier se termine et que l’on obtienne notre ressource.

J’avais entendu leur critique et la comprenant mais pour autant, j’aime me faire mon propre avis du jeu avant d’écrire à son sujet. Je me suis lancé dans ma première partie avec la même configuration, c’est-à-dire deux joueurs. Il est vrai qu’après, je me suis dit que la partie avait été fort calme et je ne retrouvais pas l’effervescence attendue ou imaginée. En effet, comme cela avait été mentionné par Ludidice, la durée des sabliers est suffisante pour que l’on attende dans cette configuration de jeu.

Je ne me suis pas arrêté à cette expérience, je voulais testé cela à la fois à 4 joueurs mais surtout avec des enfants de l’âge requis (#Cobayes). Une première remarque influençant la mécanique et les interactions autour de la table est le nombre de joueurs.  Une fois à 4 autour de la table en début de partie, il y en a toujours un qui est embêté de n’avoir pas été assez rapide. Cela déclenche les hostilités pour décocher au plus vite les bonnes cartes.


L’autre élément dont il faut tenir compte, ici, est l’âge du jeu. Il est destiné à des 7+. Il est évident que des adultes trouveront le temps long mais une fois avec des enfants, la durée des deux minutes est clairement nécessaire afin qu’ils développent leur stratégie tout en tenant compte à la fois du panel de carte à leur disposition que de leur sablier afin de collecter la ressource.

La partie avec les enfants a été super fun car il fallait qu’ils calculent leurs ressources pour pouvoir choisir la bonne carte tout en ayant l’œil sur les cartes apparaissant au fur et à mesure des actions des différents ainsi que de son propre sablier. Dans ce cas, les 2 minutes d’écoulement était bien calibrée.  Je le recommande vivement pour passer une chouette après-midi avec vos enfants ou neveux et nièces. Il est vrai que ce n’est pas un jeu que l’on sortira avec des gamers « experts ». Ce n’est pas dans cette optique qu’il a été développé. Lors d’une partie à 4, les enfants travaillent concrètement d’arrachepied afin d’obtenir leur retraite dorée et sans aucune pitié pour leurs camarades de jeu. Une belle métaphore du libéralisme. 

L’aspect interaction est présent mais assez indirect, on va être surtout concentré sur son propre jue afin de réaliser les meilleures transactions sans vraiment se soucier des autres. Il faudra tenir à l’œil tout de même l’avancement des autres afin d’essayer de les ralentir dans leur quête vers cette fameuse retraite… 7 ans, c’est quand même jeune pour y penser non ?

La matériel et l’esthétique sont vraiment chouettes et collent à l’univers développés dans le jeu. Un point que j’aurai apprécié, c’était une diversité dans les habitations rénovables car ici, c’est chaque fois la même. Quand je joue, j’aime bien pouvoir choisir la maison que j’ai envie de rénover. Ici, on a tous les mêmes maisons. C’est le petit bémol que je lui trouve. Pour le reste, le matos est solide et adapté aux enfants de l’âge requis.

Pour finir, c’est un jeu clairement familial avec une mécanique et calibrage développé dans ce sens-là. L’avantage est la clarté des actions et le fait qu’il n’y a pas un enfant qui s’ennuie, ils jouent tous tout le temps. Je terminerai par deux choses, l’une est la courte durée des parties permettant de les enchaîner sans trop de difficulté et l’autres, c’est un super outil pour apprendre à nos petits à gérer le temps.

Crédits photographiques Designed by Freepik

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Palm Reader : jeu de main, jeu de vilain ?

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Continuons à sortir des cadeaux de notre hotte avec cette fois-ci, un jeu plus léger mais très fun où tout est dit dans le titre ! Avec Palm reader, on est sur un party game demandant une bonne visualisation dans l’espace. Dans ce jeu d’Andrew Cedotal et de Jonathan Bittner édité par SitDown et distribué par Atalia, vous devrez être capable de lire les lignes de la main de votre voisin.

Comme tout bon party game qui se respecte, on joue en grand groupe avec, ici, un maximum de 10 joueurs pour une durée de 15 minutes maximum. On enchaîne sans trop de difficulté les parties. C’est le party Game idéal pour le réveillon de Noël ou de Nouvel An où les enfants comme les adultes pourront y participer sans trop de difficulté. Sur la boîte, il est recommandé d’y jouer à partir de 6 ans.

Dans ce jeu coopératif, avant de débuter la partie, vous devrez sélectionner un niveau de difficulté symbolisé par les couleurs des cartes. On vous recommande clairement de commencer avec le niveau bleu étant le plus facile. Même si pour certains le niveau facile pourra déjà être compliqué. Sur chacune des cartes, vous avez 6 dessins associés à un chiffre allant de 1 à 6.

Une fois le niveau sélectionné, le premier joueur secouera la boîte à l’intérieur de laquelle se trouve le dé. Le chiffre indiquant le symbole que vous devrez reproduire sur la paume de votre voisin de gauche à l’aide de votre index. Bien entendu, cela se fait sans que personne ne puisse regarder excepté celui qui dessine.

Le joueur ayant reçu le dessin dans la paume doit faire la même chose à son voisin de gauche et ainsi de suite jusqu’à ce que l’on arrive au premier dessinateur. Celui-ci peut maintenant se dire que le message est bien passé ou dans le cas contraire, estimé qu’il faut refaire un second tour. Si vous décidez de refaire un second tour, vous serez pénalisé en perdant des points en fin de manche.

Dans le cas où le premier tour est suffisant, on montre la carte avec les symboles et chacun des joueurs simultanément doit montrer avec ses doigts le numéro du symbole correspondant à celui qui lui a été réalisé dans sa paume. Au bout des 10 tours de jeu, vous additionnerez l’ensemble des points récoltés et vous obtiendrez un niveau de maîtrise.

Un jeu tout simple mais avec une bonne dose de fun et de discussion autour de la table quand vous aurez épuisé les sempiternelles thèmes de discussion de Noël. En gros, un jeu permettant de commencer ou de finir la soirée en beauté sans se prendre la tête.  C’est ce qui nous a plu dans ce jeu, c’est sa simplicité permettant au petit neveu ou à tata de jouer sans dire « Il y a trop de règle » ou à jouer sans vraiment jouer car la personne ne veut pas s’investir dans le jeu. Ici, vous verrez tout le monde à envie d’y arriver et s’investi sans aucune difficulté. Hormis sa mécanique limpide et accessible, vous en aurez pour votre argent car il y a 1080 symboles différents lui conférant une sacrée longévité.

Comme mentionné dans le principe du jeu, vous pourrez sélectionner le niveau de difficulté. C’est vraiment un plus ! Cela permet de faire varier les parties et se donner un peu de challenge. Il est clair que le jour du réveillon, vous pourrez commencer avec le niveau mauve (ultra complexe) mais après minuit passer au bleu. Même sobre, le niveau mauve est méga chaud ! Il faut bien se dire que le dessin que vous faites dans la paume de votre voisin est à l’envers pour lui 😉

Le petit bémol, s’il en est un, c’est son côté tactile. Pour moi, cela n’en est pas un car c’est clairement affiché sur la boîte. Ne sortez pas ce jeu avec des personnes qui ne supportent pas être touchées. Pour certains, cela a un côté excluant même si je ne suis pas d’accord avec cette vision.

Le côté interaction est le cœur du jeu comme la plupart des Party Game. Ici, on a une visite du téléphone sans fil mais sans parler. Quand vous êtes le premier dessinateur, il est toujours hyper drôle de retrouver son dessin en fin de parcours. Bien entendu, plus vous êtes nombreux, plus le dessin risque de devenir totalement zarbi.

Pour son côté esthétique, il est d’une grande simplicité et les cartes sont de qualité. Les symboles sont jolis mais ce que j’ai apprécié particulièrement est de tenter de retrouver la signification des symboles sur les cartes. Je ne sais pas si chacun des symboles veulent dire quelque chose mais pour certains, vous aurez les signes du zodiaque par exemple.

Pour finir, sur ce party game, il faut retenir qu’il est simple à expliquer, il convient à un public large. J’ai presque envie de dire de 6 à 99 ans. Un jeu à emporter avec soi pour des soirées et à mettre autour de la table lors des fêtes de famille lors de cette fin d’année. Le succès sera au rendez-vous !

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Baron Voodoo : From Bourbon Street to your Toy Library

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Aujourd’hui, je vous parle de Baron Voodoo, un jeu qui me tient à cœur d’en parler pour différentes raisons à la fois plus personnelles que pour ses aspects ludiques. Commençons par un descriptif formel de ce nouveau jeu édité par Yoka By Tsume où vous incarnerez un Loa. On peut déjà constater l’ancrage culturel du jeu avec ce terme provenant directement de la religion vaudou.  

Ce jeu est la création de Yann Dentil et les superbes illustrations sont sorties de l’esprit de Christine Alcouffe. Autour de la table seront présents entre 2 et 4 loas pour une partie de maximum 45 minutes. Votre objectif sera de ramener le plus d’esprit dans le monde des Esprits afin de vous emparer du trône de Baron Samedi pendant une année entière.

Voici le pitch de départ : « Tout le monde ne parle que de ça dans le monde des Loas, les divinités Voodoo !
Baron Samedi, Loa des morts, est prêt à laisser son trône à qui en sera digne !
Afin de prendre sa place, incarnez le Loa de votre choix et partez à la chasse aux âmes !

Soyez malins, usez de vos pouvoirs et de ceux des âmes capturées et faites-les passer vers le Monde des Esprits au bon moment !
Mais attention, vos adversaires ne vous laisseront pas capturer les âmes sans réagir… Blocages, vols, pièges… Tous les coups sont permis pour être le nouveau Baron Samedi. »

Comme je le soulignais, ce que j’apprécie déjà dans ce jeu est l’importance donnée à la culture Vaudou en utilisant des termes exacts comme Loas ou Lwa signifiant les esprits de cette religion. Il en va de même pour les différents Loas que vous pourrez représenter. Ils ne sont pas une invention mais une appropriation culturelle se faisant dans le respect des représentations. Comme vous pouvez le voir avec le Loa : Mami Wata.

Chromolithograph of a snake charmer, inspired by the performer Maladamatjaute (Nala Damajanti). Printed in the 1880s by the Adolph Friedlander Company in Hamburg, the poster gave rise to the common image of Mami Wata, a

Mamy Wata dans le jeu Baron Voodoo

Pour une première, j’ai trouvé intéressant de voir l’évolution de ce jeu en partant du prototype jusqu’à la réalisation finale. On remarque une véritable transformation tant dans la mécanique que dans l’univers du jeu au fil du temps et des rencontres. Déjà avec la couverture, on voit une sacrée évolution et surtout, nous constatons que le thème n’était pas le même que celui d’arrivée. Pour ma part, c’est ce qui fait un bon jeu, une remise en question continue grâce à la prise en compte des remarques et souhaits des différents joueurs tout en respectant son propre objectif et ses propres envies. En tant que joueurs confirmés, on se rend très vite compte d’un jeu bâclé et sorti vite fait bien fait par rapport à un jeu où il y a eu de la réflexion et de l’investissement.

Je vous invite à découvrir son carnet d’auteur en cliquant ici. C’est toujours intéressant de connaître la porte d’entrée pour un auteur. Chez certain, ce sera soit le thème, la mécanique ou le matériel. Dans le cas de notre autueur, Yann Dentil, sa porte d’entrée est le jeu du solitaire auquel il a apporté un twist en remplaçant les billes par des dés. Des fois, il suffit d’une étincelle pour que la machine démarre. C’est ainsi qu’était né Dice Mage qui après, équilibrage, test, adaptation deviendra Baron Voodoo.

La question qui me taraude est pourquoi avoir abandonné son premier thème vers le définitif ? Dans son carnet d’auteur, il mentionne un retour d’un festival avec une proposition du thème « Vaudou » car celui de base était trop commun. L’auteur mentionne qu’il a totalement accroché mais il n’en dit pas plus sur ses raisons. Je suis curieux d’en savoir plus à ce sujet ! Pour ma part, en prenant ce thème, il a clairement tapé dans le mille car je n’avais pas encore vu un jeu tournant autour de ce monde mystique faisant fonctionner l’imaginaire à pleins tubes. En tout cas, il n’est pas aisé non plus de travailler un thème « religieux » et assez méconnu sur notre continent sans froisser les différentes sensibilités des personnes concernées. J’ai trouvé le travail correct et respectueux sans être caricatural. C’est à considérer un énorme travail de collaboration et de recherche de la part des différents acteurs, mais, plus spécifiquement, l’illustratrice.

Mise en place

  1. Les joueurs placent le plateau central au milieu de la table
  2. Les joueurs prennent un plateau individuel chacun
  3. Les joueurs placent le cube de score sur le zéro de la piste des scores
  4. Les joueurs prennent le marqueur protection de leur couleur ainsi que 3 marqueurs offrandes
  5. Les joueurs lancent les 46 dés et les placent sur le plateau central en respectant la couleur de chaque emplacement
  6. Le joueur le plus âgé débute la partie (cela change pour une fois !)

Comment y jouer ?

On ne peut au plus simple ! Chaque joueur va avoir plusieurs actions obligatoires ou optionnelles :

  1. Activer le pouvoir de son Loa ou celui d’un autre à condition de dépenser un marqueur offrande (optionnel)
  2. Capturer un dé sur le plateau. Pour cela, comme dans le jeu du solitaire, vous devrez faire sauter le dé de votre couleur au-dessus d’un autre afin de le capturer. Pour cela, le dé de votre couleur doit être adjacent à au moins un dé et celui-ci doit être suivi d’un emplacement vide ou non.
  3. Le dé capturé rejoint votre espace de capture. Dans le cas où celui-ci est de votre couleur vous recevez un marqueur offrande.
  4. Vous pouvez dépenser un marqueur offrande afin de changer la face du dé
  5. Vous pouvez appliquer la face du dé capturé vous permettant de changer la face du dé, voler des dés à votre adversaire, intervertir des dés entre deux joueurs ou encore se protéger du vol d’un autre joueur
  6. Vous pouvez dépenser 2 offrandes afin de rejouer un tour
  7. Gagner des points de victoire en fonction des combinaisons de dés sur votre plateau. Soit, ce sont des dés de couleur identique avec des symboles différents ou des symboles différences mais des dés de couleur identique.

A y regarder de plus près, le thème n’était pas la porte d’entrée du jeu mais finalement, il se prête plutôt bien et nous n’avons pas l’impression que cela a été plaqué sur une mécanique. Cela doit résider dans le fait que l’on est dans un jeu relativement abstrait dans la mécanique de prise.

Je peux clairement vous dire que c’est un véritable coup de cœur de cette fin d’année. Je l’avais déjà repéré lors du Brussel Games Festival, ensuite à Essen. J’ai fait mes quelques recherches et clairement, je suis pas du tout déçu. Un véritable cadeau à mettre au pied du sapin ou pour tout autre occasion. La période, ici, s’y prête.

On est face à une mécanique fluide qui s’aborde sans couac ou incompréhension. On est vraiment face à un ensemble d’actions épuré de son superflu allant directement à l’essentiel. C’est ce que j’apprécie dans un jeu, il n’y a aucune action qui semble superflue ou inutile. On prend du plaisir à déplacer ces dés afin de calculer les meilleurs coups possibles tout en ayant l’adrénaline liée aux stratégies des voisins. Va-t-il nous bloquer en déplaçant ses dés ou encore en activant le pouvoir du dé capturé pouvant entraîner le vol de nos dés dans le monde des esprits.

La mécanique de prise par le saut au-dessus du dé convoité est très agréable auquel s’ajoute les contraintes d’empilement et de places disponibles sans oublier les actions fournies par les faces des dés.

Il est vrai qu’au début de ma première partie, j’étais un peu perdu par la multiplicité des choix, ceux-ci s’affinant au fur et à mesure de la première partie. Lorsque l’on entame la seconde, vous vivrez une autre expérience où vous coups seront encore mieux réfléchis et précis. De partie en partie, on sent vraiment que l’on apprend à être encore meilleur dans ses mouvements et ses actions.

Je tiens particulièrement à souligner, aussi, la diversité des modes de jeu offert dans cette boite. Dans la version compétitive, vous aurez des niveaux de difficulté proposés auquel s’ajoute en plus, une version de confrontation en binôme. Vous en avez pour tous les goûts et sans que le jeu n’en pâtisse dans sa mécanique ou sa sensation ludique. Pour avoir testé les différents modes de jeu, on prend à chaque fois du plaisir. Mais, cela n’en fait pas un jeu passe partout mais plus d’exception. Je le recommande comme étant un jeu devant figurer dans votre ludothèque. Il vaut très nettement un 9/10 pour sa mécanique.

Dans son aspect interactif, si je reprends l’échelle développée par Gus & Co, on se retrouve entre le niveau 4 et 5 en fonction du mode de jeu pour lequel vous opterez. On est dans une baston tactique et silencieuse mais avec des jolis petits coups de P**** grâce aux actions des dés. Vous devrez être attentif à la position de vos dés pour votre propre bénéfice tout en contrant au mieux les déplacements de votre adversaire. L’interaction est à son top niveau dans le mode binôme en duel où vous devrez élaborer la meilleure stratégie sans en dire de trop pour ne pas donner l’avantage à vos adversaires. Lorsque l’on joue, on ne voit pas le temps passer et surtout on n’attend pas le coup suivant, on est dans un jeu dynamique et addictif.

Je finis par le top pour moi comme à chaque fois lorsque je teste un jeu édité par Yoka By Tsume, il y un véritable travail de fond dans la production graphique tout comme du choix des matériaux en passant par le thermoformage. Lorsque vous jouerez, vous serez enveloppé par le thème Vaudou. N’hésitez pas à tamiser la lumière et jouer à la lumière de quelques bougies, cela ne pourra qu’augmenter votre expérience ludique. Je remercie pour l’illustratrice pour la qualité des illustrations dans un univers flat design collant particulièrement bien à l’univers. Sans oublier, la clarté de la symbolique des différents éléments du jeu tant sur le plateau individuel que sur les dés.

Un autre aspect est la qualité du matériel tant pour les marqueurs ou le plateau central en double épaisseur que les individuels. L’élément clef du jeu réside dans ces dés de couleur donnant un véritable éclat et du volume à l’espace de jeu. Il y a un véritable plaisir à manipuler ces dés et confère un réel plaisir à l’expérience ludique.

Un conseil, allez en boutique, achetez-le et parlez-en autour de vous. Comme c’est la période de Noël, offrez-le ! D’ailleurs, voici un lien pour le commander, vous ne pourrez être que ravi. Le petit point plus personnel porte sur la localisation géographique de l’auteur. Il est auvergnat, la région où je passais mes vacances avec ma mamy. Voilà, vous en savez aussi un peu plus sur moi. C’est une région que j’affectionne tout particulièrement et je vous invite aussi à la découvrir.

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Dreamscape, un jeu parfait pour S. Freud : « Le rêve ne pense ni ne calcule ; d’une manière générale il ne juge pas : il se contente de transformer »

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« Installez-vous confortablement dans votre lit »

« Prenez la position la plus agréable possible »

« La lueur de la lumière s’estompe petit à petit et vous vous apprêtez à passer une belle et douce nuit de sommeil »

« Maintenant, vous vous sentez aspiré dans votre rêve »

« Vous êtes au milieu d’une clairière et vous assemblez des palets bleus pour former des rivières »
« Vous avez besoin de prendre de la hauteur grâce à une montagne, superposez ces deux palets gris »

« Que vois-je au loin, un autre personnage… Je ne me sens pas à l’aise en sa présence… Mes rêves deviennent sanglants… Je chute dans un trou pour tomber dans un autre univers bien moins accueillant… Je nage en plein cauchemar »

Vous vous sentez prêt à relever le défi en devenant un DreamBuilder ? C’est ce qui vous est proposé avec Dreamscape de David Ausloos édité par Sylex et distribué par Atalia. Votre objectif est d’aider au mieux votre esprit à construire et développer ces songes. Dans les parties d’introduction, vous vivrez des magnifiques rêves mais une fois aguerri, M. Cauchemar fera son apparition ! Ce jeu se joue avec maximum 4 rêveurs (à partir de 10 ans) autour de la table pour des parties allant d’une heure à grand maximum 2 heures. Il faut compter en moyenne 25 minutes par joueur.

Voici ce que nous dit le pitch de départ : « Vous avez du mal à dormir… Perdu dans les méandres de vos nuits de veille, en quête d’un moyen de reprendre le contrôle de vos songes, votre esprit finit par divaguer et vous emmène aux confins d’un monde inexploré, où le mouvement des paysages est perpétuel. Avide de découvrir ce qui se cache dans ces lieux mystérieux, vous décidez de plonger dans cette expérience de rêve éveillé ».

Avant même de parler de la mécanique ou des étapes d’un tour, je veux souligner le travail d’illustration réalisé mais, aussi, et, surtout, la cohérence entre le thème et sa mécanique. La dernière phrase de l’introduction est une belle synthèse de mon ressenti, on est vraiment dans un rêve éveillé lorsque l’on y joue. Même s’il faudra être bien éveillé pour réaliser les meilleurs déplacements.

Les illustrations sont totalement magiques et superbes. Vous voyagez au même titre que votre rêveur. La manipulation des pièces en bois ainsi que des sapins rendent ce jeu très immersif et donne vraiment envie de réaliser sa carte « objectif » au-delà de se voir conférer un certain nombre de points. J’avoue totalement, je suis tombé sous le charme de ce jeu déjà par son esthétique mais aussi pour sa mécanique, je vous en dis plus tout de suite.

Boîte de jeu

Mise en place

  • On place le plateau principal sur la table
  • Chaque joueur reçoit un plateau individuel nommé « Dessein » et un jeton initiative donné au hasard
  • Placez le plateau « marqueur de tour » grâce à l’horloge ainsi que les decks « Objectif » nommé carte rêve en 3 pile en rassemblant les cartes numérotées 1, 2 et 3. Sans oublier de tirer au hasard 3 tuiles « Desseins » qui seront des objectifs communs à vérifier en fin de partie.
  • Placez les fragments de rêve dans leur sac.
  • Sur le plateau principal, les joueurs placent leur dormeur en fonction du numéro de leur jeton initiative et tire au hasard le nombre de fragments de rêve pour chacun des lieux du plateau principal. Le nombre de fragment tiré dépend du nombre de joueurs.
  • Les fragments « Arbre » sont placés sur le côté.

Comment y jouer ?

Le jeu est divisé en 3 phase :

  • L’émergence (cette étape est ignorée lors du 1er tour)
  • Le voyage
  • La création

Lors de l’émergence, vous devrez :

  • Réapprovisionnez les lieux où des fragments sont manquants
  • Déplacez l’horloge vers le prochain cycle
  • Les joueurs récupèreront les fragments posés sur leur carte « Rêve » vers leurs mains
  • Distribution du jeton « Initiative » en fonction de l’endroit d’arrivée de son dormeur.

Lors du voyage, vous devrez réalisez maximum 4 actions (identiques ou différentes) :

  • Collectez des fragments rêves en vous déplaçant sur les lieux du plateau central. La collecte se fait toujours du fragment le plus à droite.  Avec la subtilité que vous ne pouvez pas avoir plus de deux fragments identiques dans vos mains.
  • Se déplacez vers un autre lieu vous coûte une
  • Utilisez les mouvements clefs permettant de se déplacer dans un lieu sans coût d’action. Pour cela, vous devez voir si vous avez dans vos mains un fragment de rêves de la couleur identique à celui présent à côté du symbole « clef » du lieu que vous souhaitez visiter.
  • Utilisez les pouvoirs du monde des rêves en défaussant votre jeton « initiative ».

Lors de la création, vous devrez placer vos fragments en respectant certaines conditions :

  • Placez son premier fragment par l’emplacement d’entrée
  • Placez les futurs fragments de manière adjacente à ceux déjà présents
  • La possibilité de faire entrer votre rêveur dans votre dreamscape quand vous le souhaitez et gratuitement.

Une dernière subtilité, la possibilité de défausser certains de ces jetons :

  • blancs permettant le déplacement de son rêveur
  • n’importe lesquels au nombre de deux pour une autre couleur
  • vert pour planter un arbre

Finalement, on réalise l’ensemble de ces actions pour scorer un maximum de points et c’est si simple que cela.

Mon avis

Vous l’avez remarqué, on est clairement dans un jeu exigeant. Il cache bien son jeu derrière ses dessins oniriques nous emmenant nous promener dans différents univers imaginaires. Après quelques parties, vous vous rendrez compte qu’une erreur de mouvement ou une mauvaise anticipation pourrait vous empêcher d’atteindre la victoire. En d’autres termes, il faut presque dompter ce jeu car sa courbe d’apprentissage n’est pas immédiate et demande un certain travail. C’est ce qui est plaisant, à chaque partie, on découvre des subtilités ou des nouvelles stratégiques pour optimiser au mieux ses déplacements. Personnellement, je le place dans un jeu « expert » car il demande une véritable concentration et réflexion pour le maîtriser. De plus, cette maîtrise ne pourra se faire qu’avec de l’expérience et un retour vers le jeu. Le thème « fleur bleue » est presque antagoniste avec la mécanique. C’est ce qui m’avait marqué la première fois où je l’avais testé lors du Brussel Games Festival de cette année.

Eléments de jeu

Ce qui le rend savoureux, c’est la tactique à mettre en place. Vous devrez contrôler différents paramètres qui peuvent pour certains au début être déroutant. On est vraiment assailli de questions et d’incertitudes. Il faut se laisser aller, presque rêver au coup parfait, à tester plusieurs tactiques plutôt que d’envisager les innombrables possibilités.

Pour résumer, dans une partie vous aurez comme objectif premier, la réalisation de votre carte « Rêve » pour cela, vous devrez vous déplacer pour obtenir des fragments. Et déjà, il faut réfléchir afin d’optimiser son déplacement sachant que l’on a que 4 actions par tour. Dans quel sens, je me déplace pour utiliser la fonction « Mouvement clef ». Ensuite, dans quel sens, je me déplace pour pouvoir activer le pouvoir d’un lieu mais aussi, sur quel lieu je veux m’arrêter pour devenir 1er joueur. Pour finir, il faut tenir à l’œil les objectifs communs.

Une fois que l’on savoure sa récolte de fragment, il faut les placer afin que la forme corresponde à son objectif mais il y aussi des conditions de pose et tout fragment restant dans ses mains est perdu… On est dans un vrai casse-tête ludique qui est génial. On est vraiment à la fois dans de l’optimisation de déplacement et e la programmation afin de prendre dans le bon ordre les bons fragments.

Pour ma part, l’ouverture d’actions que propose Dreamscape tout en laissant suffisamment de contraintes le rende vraiment génial dans sa mécanique. On est sur un 9/10.

Plateau “Objectifs” et “Compteur de tour”
Pions de jeu

Lorsque l’on se retrouve face à un jeu avec une telle multitude de possibilité, cela demande une sacrée réflexion. Vous vous doutez ce qui en pâtit est le côté interactif. Vous n’allez pas jouer avec les autres. Mais, c’est clairement évoqué sur la boîte que l’on est dans de l’optimisation de rêve. L’interaction a été présente lors de nos différentes parties car les joueurs réfléchissaient entre eux à la meilleure tactique pour chacun. Cette situation s’estompe plus les joueurs maîtrisent le jeu.

Zone du plateau central
Zone du plateau central

Dans cette situation, je ne vais pas donner une cote pour l’aspect interactif car ce n’est pas du tout le but recherché par l’auteur. Pour autant, il faut bien être au clair que l’interaction est vraiment limitée dans ce jeu voire absent. Hormis, le fait qu’un autre joueur vous pique un fragment souhaité. Cela rajoute un peu de frustration lors de la partie XD.

Pour le côté esthétique et matériel, on est vraiment sur du très bon tant sur les illustrations qui sont magnifiques. C’est immersif, c’est joli. On est totalement dans le thème. Pour le matériel, on est sur du bon et de qualité.

Cartes “Objectif”

C’est une valeur sûre ! Un excellent cadeau à mettre au pied du sapin. En d’autres termes, une bombe ludique et cela devient de plus en plus rare sachant le nombre de jeux sortant par année. On est face à un travail de qualité, murement réfléchi. On n’est à l’opposé d’un plaquage de thème sur une mécanique. Tout est réfléchi et en harmonie mécaniquement et thématiquement parlant. On se lance dans le jeu sans difficulté grâce à des règles simples mais avec une sacrée courbe d’apprentissage comme ça les Hard Core Game Geek en auront pour leur appétit. Je ne connaissais pas la maison d’édition Sylex et je suis impatient de découvrir leur prochaine sortie même si je sais déjà que je vais méga kiffer leur jeu « Roméo et Juliette », j’en ai déjà eu un aperçu à Essen. Je vous en dit plus dès qu’il est entre mes mains, je suis déjà impatient.  

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Ludum : Christmas gift or not ?

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La période de Noël approchant à grands pas, et souvent on est à court d’idées, je vous en dit plus sur la box reçue de la nouvelle société française, Ludum, s’ouvrant au marché belge. Je vous remets le lien vers l’article présentant leur concept plus en détails. Je vais refaire un petit topo du concept mais, si vous voulez plus de détails, vous pouvez cliquez-ici 

Fabien et Vincent lancent Ludum où ils proposent des offres d’abonnements ainsi qu’une boutique online. Une nouveauté par rapport aux autres offres de box, c’est la diversité des styles de box en fonction des profils des joueurs. Vous retrouverez 4 formules de box :

La société Ludum propose différentes formules de box et cette fois-ci, c’est la version Discovery box que j’ai reçue avec à l’intérieur deux jeux dont :

  • La Cour des Miracles
  • Kingdomino Duel

Et sans oublier, le magazine « Faites vos jeux » ! C’est super chouette avec les enfants et les plus grands de construire son jeu à l’aide du carton de la boîte de livraison. C’est écolo et c’est malin 😉 Découvrez en cliquant ici ce premier magazine.

Maintenant, que penser de la sélection de jeu par rapport à la thématique de la box ?

Tout dépend avec quelle lunette on observe la situation. Si vous portez celle du joueur-acheteur compulsif faisant le moindre KS. Je pense bien que vous n’allez pas surkiffer le concept. Mais, demandons-nous si c’est les bonnes lunettes pour analyser cette box ? Certainement pas !

Il faut contextualiser le concept de leur box et surtout leur objectif. Ludum se veut être une porte d’entrée pour les non-initiés. D’ailleurs, on remarque une véritable gradation dans l’offre en passant de la box « Party Game » à « Family » et pour terminer par la « Discovery ». En plus d’avoir ciblé un niveau « maîtrise ludique » avec leurs box, ils se sont attardés à découper cette univers en fonction des besoins/sensations recherchées par les joueurs. On ne recherche pas la même sensation dans un party game que dans un placement stratégique d’ouvriers.

Pour ma part, ils ont concrétisé leur objectif, du moins pour la box que j’ai reçue. Avec le jeu Kingdomino Duel, on est totalement dans un Gateway permettant de s’initier à des jeux plus stratégiques. Je suis sûre que lorsque vous lirez cela, vous vous direz soit « je suis rentré dans le jeu de société avec Kingdomino » ou « j’ai initié des potes/famille à l’aide de Kingdomino ». On peut dire que ce jeu est une belle mise en bouche pour les débutants et une vraie partie de plaisir pour les initiés tant pour le thème que pour la mécanique revisitant le principe des dominos.

Pour le second jeu, il est moins gateway mais permet de plonger dans l’univers ludique un step plus loin faisant appel à quelques nouvelles mécaniques comme le principe de la majorité et de placement le tout enrobé de blufferies. Un jeu d’une chouette densité permettant de vives interactions avec les autres joueurs donnant l’envie de découvrir d’autres mécaniques et d’autres univers.

Kingdomino Duel

Si vous êtes déjà fan de la saga King & Queen domino, celui-ci devrait aussi vous ravir ! En plus, vous découvrirez de nouveaux horizons et de nouvelles dynamiques de jeu. Sans oublier, le côté « de poche » pouvant être emporté et joué partout sans trop de difficulté.

Un beau twist en remplaçant les encombrants domino par des dés permettant de simuler les dominos. Super astucieux ce domino virtuel. Avec cette version, on est dans une adaptation Roll & Write de la version du jeu de plateau.

Une nouveauté par rapport aux membres de sa famille, l’apparition d’un élément, le grimoire permettant de créer des sortilèges donnant des pouvoirs spéciaux aux joueurs. Pour pouvoir déclencher ce pouvoir, vous devrez être le premier à terminer la ligne en rapport avec le blason représenté sur votre feuille de jeu.

Pour terminer, ce jeu mêle agréablement le hasard et la stratégie lié au placement des dominos virtuels obtenus. Certains regretteront l’épurement du jeu par rapport à ses grands frères très haut en couleurs mettant en avant le monde du conte mais aussi quelques délicieux easters eggs. Pour ma part, cela ne m’a pas dérangé, même si c’est vrai qu’avec un enfant, cela pourrait être moins attrayant que la version très colorée (voir peut-être trop).

 Si l’on devait donner un petit bémol est son côté deux joueurs uniquement mais tout dépend sa composition familiale. Dans le cas des familles monoparentales, il s’adapte très bien et ne développe pas une frustration du « je n’ai pas assez de joueurs pour que cela soit cool »

Kingdomino est un jeu de Bruno Cathala & Ludovic Maublanc, illustré par Cyril Bouquet et édité par Blue Orange. Il est destiné à des parties 2 joueurs de 8 + pour une durée de 20 minutes.

La Cour des Miracles

Comme je l’ai dit plus haut, ce jeu est, pour moi, à jouer après la version de Kingdomino Duel si vous n’êtes pas un habitué du genre. Les actions sont plus diversifiées et demandent un peu plus de maîtrise. Si vous êtes dans le cas d’un novice. Pour autant, je ne veux pas vous effrayer, il reste abordable et les règles sont excessivement claires. Sa complexité réside dans les compétences et les mécaniques abordées à savoir la majorité et le bluff.

A l’opposé de Kingdomino, ici, vous allez en avoir plein les yeux avec ce superbe plateau de jeu représentant la ville de Paris au Moyen-Âge. J’ai adoré le travail réalisé et le plateau vraiment original. De plus, déjà l’ouverture du cellophane, vous aurez une surprise vous plongeant dans le thème directement mais je ne vous en dit pas plus ! Un peu de surprise tout de même (Psst… Il y a une double couverture à la boîte vous plongeant le Paris du XVIe siècle). J’ai pas résisté !

On peut clairement souligner la qualité de la sélection des matériaux et des illustrations dans ce jeu. C’est, d’ailleurs, une véritable découverte pour moi car je n’aurai pas été directement vers celui-ci dans les rayons d’une boutique. Pourtant, il vaut clairement le détour et je remercie l’équipe de Ludum de m’avoir permis cette découverte.

Dans le jeu, vous serez une équipe de mendiants courant vers le pouvoir et la richesse à tout prix. Chacun de vos adversaires ont le même objectif que vous et pour cela vous allez devoir contrôler au mieux les différentes zones de Paris grâce à la mécanique de la majorité. Et c’est là qu’intervient le Bluff, vous placez vos mendiants face cachée empêchant les adversaires de connaître leurs forces. Sans oublier, le Roi se promenant dans la ville entraînant le chaos total.

Avec ce jeu, l’équipe de Ludum a proposé un jeu autant tactique qu’immersif grâce à ses mécaniques ainsi que son plateau magnifiquement illustré. Un vrai plaisir d’observer les différentes parties de cette ville moyenâgeuse offrant des parties rythmées par les conflits et le bluff sans devenir interminable.

La Cour des Miracles est un jeu de Vincent Brugeas & Guilhem Gautrand, illustré par Ronan Toulhoat et édité par Lumberjacks (distribué par BlackRock Games). Il est destiné à des parties 2 à 5 joueurs de 10 + pour une durée de 40 minutes.

Si vous voulez faire un cadeau original à votre famille ou vos amis ou alors vous êtes en panne sèche pour vos cadeaux, je vous recommande vivement de tester leur box de Noël afin de faire des heureux lors du réveillon. Vous ne pourrez pas les décevoir avec cette formule offrant une belle entrée dans la matière tout en offrant des jeux adaptés et récents. De plus, la dernière offre de box pour Noël est découpée par âge allant du ¾ ans à 15/16 ans, une vraie source d’inspiration. Dans le cas où vous voulez des jeux spécifiques, vous pouvez aussi vous rendre dans la sélection des jeux disponibles.  

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Feelinks & Révélation, du fun, du fun et encore du fun ! Mais, pas seulement…

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Ces dernières semaines, vous avez, peut-être, vu apparaître sur les réseaux sociaux l’extension de Feelinks portant le doux nom de « Révélations ». L’auteur du jeu, Vincent Bidault & Jean-Louis Roubira (pour le jeu de base) vous offre une nouvelle expérience ludique avec cette extension mais surtout elle est destinée à un public plus mature.

Je ne vais pas m’étendre sur le côté ludique, indispensable à avoir à l’esprit pour la suite de l’article, mais je souhaite réaliser un véritable focus sur son aspect éducatif tant que formel et informel. En d’autres termes, ce jeu a une réelle portée dépassant le cadre du jeu tant dans la sphère éducative à l’école qu’à domicile.

Avant de nous lancer dans la réflexion, donnons le cadre de ce jeu où vous devrez parler de vos émotions par rapport à une situation. Autour de la table, vous placerez différentes émotions avec dans la version de base allant de la gêne au dégoût en passant par l’amusement. Ensuite, vous choisissez d’évoquer une situation parmi celle proposée sur différents paquets de cartes intitulés « Famille », « à l’école » et « Entre amis ». Chaque joueur choisira l’émotion qu’il ressentirait face à cette situation mais pour marquer des points, vous devrez deviner l’émotion que l’autre a choisi.

Un jeu d’une grande simplicité dans sa mécanique mais d’une grande profondeur dans l’impact qu’il opère sur les joueurs. Vous allez pouvoir développer le potentiel « empathie » des joueurs. Maintenant, revenons-en à son intérêt éducatif dans un cadre tout spécifique, celui de la médiation et du harcèlement scolaire.

J’avais pré-senti son potentiel dans le cadre de la médiation et ce « Feelinks » m’a été confirmé dernièrement à la lecture d’un article scientifique abordant l’impact de ce jeu dans le cadre de la médiation. Dans la suite de l’article, je vais utiliser des passages de cet article écrit par Fougeret-Linlaud V., Catheline N, Chabaud F., & Gicquel, L. (2016). Le harcèlement scolaire entre pairs. A propos d’une étude en Vienne visant à évaluer l’apport d’un support ludique mettant en jeu les émotions. Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, 64, 216-223.

Avant d’en arriver à des conclusions, il est important de comprendre la sincère utilité de ce jeu dans le cadre du harcèlement. Il nous est dit [dans l’article] en parlant du harcèlement que « L’échec de la dynamique de groupe, l’incapacité à verbaliser ses émotions, la difficulté à se mettre à la place de l’autre sont des éléments clefs dans le harcèlement scolaire ». Il est plus qu’évident que le jeu développé par les auteurs et édité chez Act In Games a une réelle plus-value dans ce type de situation. Bien entendu, le jeu est un outil et il est indispensable qu’il soit utilisé par des professionnelles c’est-à-dire des médiateurs.

Quel est le rôle du médiateur scolaire ?

Il est important de souligner que dans le cadre de l’école le médiateur aura un rôle de tiers au sein de l’institution afin qu’il puisse être un facilitateur de dialogue. Il doit avoir une prise de recul sur conflit ainsi qu’un regard externe afin d’installer un respect mutuel dans le dialogue lors des échanges avec les individus impliqués dans le conflit. Sans oublier que la solution ne doit pas venir du médiateur mais bien des protagonistes. Le médiateur se doit d’être un accompagnateur sur le chemin amenant à l’apaisement du conflit.

Quel est le rôle de Feelinks dans le travail du médiateur scolaire ?

La force du jeu recèle dans sa capacité à mettre les protagonistes dans une situation d’empathie sans pour autant qu’il ne doit se mettre à nu face à un individu extérieur. Ce jeu permet deux actions. D’un côté, il est un outil d’introspection et de travail réflexif sur ses actions tant du côté du dominant que du dominé car il est clair que le phénomène de harcèlement est une dynamique de groupe. De l’autre, le fait de passer via le jeu de société, cela permet de transposer le conflit dans un objet extérieur à la situation.

Un des arguments en faveur de son utilisation dans le cadre de la médiation scolaire est « Une diminution de la victimisation est mise en évidence. Les élèves harceleurs sont aussi moins nombreux en fin d’étude. »

Maintenant, si vous voulez travailler les émotions ou certaines questions « difficiles » dans le cadre de vos cours, je vous invite à vous rendre sur le site [Un jeu] Dans ma classe (actuellement en construction) où vous trouverez des fiches vous aidant pas à pas dans la mise en place d’activités à l’aide de la boîte de jeu.

Quand et comment l’utiliser en classe ?

La meilleure des situations, c’est dans le cadre d’un atelier mis en place à l’aide d’un médiateur. Maintenant, l’ensemble des écoles n’ont pas un médiateur sur place ou certaines situations peuvent être prises en charge par l’enseignant (ou un groupe d’enseignants) lui-même.

Dans le second cas, lorsque vous utilisez Feelinks en classe, l’objectif n’est pas de scorer et de suivre au millimètre près la règle du jeu. L’objectif est surtout de désamorcer la situation pour que le climat de classe soit à nouveau serein.

La première règle est d’abord de savoir si les élèves souhaitent une médiation au sujet de la situation. Dans le cas où les élèves refusent la discussion, il ne faut surtout pas obliger à en parler mais les amener à exprimer les raisons de leurs refus. Si au cours de cette première approche, les jeunes sont catégoriques et refusent toutes interventions de l’enseignant, vous devez passer à autre chose. Il est fort probable qu’ils viennent vous trouver quelques temps plus tard pour en discuter. S’ils ne reviennent pas, logiquement, c’est que la situation s’est apaisée d’elle-même. Mais, dans aucun cas, il ne faut forcer la médiation car celle-ci ne serait pas efficiente.

Dans le cas où les jeunes sont demandeurs, lancez-vous dans le jeu en adaptant les règles en supprimant des étapes. L’objectif est qu’ils communiquent sur leurs émotions face à la situation et qu’ils prennent conscience que les autres éprouvent aussi un ressenti. L’étape 7 de la règle du jeu devra être suivie d’une discussion entre les jeunes avec vous comme modérateur.

Une dernière chose est de ne pas se lancer dans la situation vécue par les élèves directement. Il est important en premier lieu de réaliser une tour avec une des situations proposées dans le paquet de cartes. D’une part, les jeunes comprennent le principe du tour de table mais aussi, ils sont mis à l’aise et cela permet de rentrer en douceur dans le sujet tout en leur permettant, déjà, de prendre conscience que d’autres personnes éprouvent des émotions identiques ou différentes à la sienne face à la même situation.

Et la version Révélations, on peut l’utiliser en classe ?

Bien entendu ! Et, il faut !!! Mais, il faudra le faire avec connaissance de son public et de la thématique que vous souhaitez aborder. En effet, avec cette extension, on part sur des thèmes beaucoup plus adultes mais tellement d’actualité #MeToo, #BalanceTonPorc ou encore la question des féminicides. Autant de sujet d’actualité brûlant auquel vous devez éveiller vos élèves. Surtout que c’est dans l’obligation de l’école de mettre en place un projet d’EVRAS ou Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle.

La plupart du temps, les écoles relèguent ce projet dans le cadre du cours de sciences de deuxième avec le thème sur la reproduction ou encore à des ASBL extérieur comme l’Organisation de Jeunesse O’Yes (anciennement Sida SOS). Dans le second cas, l’OJ que je vous mentionne est totalement compétente et reconnue par différentes institutions et je vous la recommande vivement. Dans le premier cas de figure, le professeur de sciences est habilité à expliquer l’aspect mécanique et scientifique de la reproduction mais pas pour autant outiller pour questionner l’aspect émotionnel, relationnel et affectif.

Par exemple, sur les cartes, vous aurez des situations comme « Vous recevez régulièrement des selfies érotiques de la part d’un-e inconu-e » ou encore « On vous proposer une expérience sexuelle en réalité virtuelle ». Il est clair que ce sont des thèmes qui peuvent faire peur à aborder avec des jeunes mais ce sont des situations auxquelles ils pourront être confrontés un jour s’ils ne l’ont pas déjà été. Il est important de souligner tout de même trois éléments par rapport à son introduction dans l’école :

  1. Il faut absolument que l’enseignant sélectionne les cartes au préalable car il y a certaines propositions qui ne sont pas utiles dans le cadre de l’école secondaire comme « Pour pimenter votre vie sexuelle, votre partenaire demande que vous lui uriniez sur le corps ».
  2. ce jeu est à utiliser avec des élèves du secondaire à partir de la fin de deuxième année.
  3. Il est impératif de prévoir la présence d’un professionnel avec soi mais aussi de réfléchir à un avant et un après la séance.

Et en y regarde de plus près, il y a bien d’autres thématiques d’actualités à aborder grâce à ces cartes comme « Un-e de vos ami-e-s deale de la drogue », « Votre enfant vous annonce son homosexualité », « Votre ami raconte une blague raciste », « Vous apprenez que le leader d’un mouvement féministe est un homme » ou encore « Le parti au pouvoir propose de rétablir la peine de mort ».

La version « Révélations » prend tout son sens quand l’enseignant est amené à devoir aborder ce type de sujet sans avoir des professionnels à ses côtés. Même si les professionnels du domaine comme O’Yes peuvent utiliser le jeu. D’autant plus, la question de l’EVRAS ne devra plus être cantonnée et dédiée uniquement au professeur de matière scientifique mais s’ouvrira à d’autres branches comme le français, le cours de CPC ou encore de sciences sociales. Il est plus qu’important de développer la prise de conscience de ses émotions auprès de nos élèves dans le cadre de leur vie relationnelle et affective. Nous sommes trop souvent confrontés à des situations de plus en plus complexes à ce sujet et pour lesquelles nous sommes totalement désarmés entraînant une certaine forme de maladresses de notre part.

Il est important de rappeler qu’il y a une circulaire de la FWB sur la thématique de l’EVRAS comme cela est souligné « Le projet EVRAS gagne à être intégré dans un projet d’établissement « actualisé et vécu » qui intègre diverses composantes du bien-être reconnues comme partie intégrante des missions éducatives de l’école et comme étroitement liées à la réussite scolaire. De même, le projet EVRAS prendra davantage de sens dans la mesure où il s’inscrit dans la dynamique du projet du Centre PMS et, le cas échéant, du Services PSE […] L’EVRAS fait partie des missions de l’école et s’inscrit dans le projet d’établissement. Elle gagne à être portée par l’ensemble de la communauté scolaire (direction, enseignants, éducateurs, jeunes, parents,…). »

Ludique ou pas ?

Je terminerai sur ce point. Il est clair que ce jeu amène une bonne dose de fun quand on l’utilise en soirée avec des potes. On va être surpris du choix de l’émotion de ses potes ou encore de son partenaire… Maintenant, la plupart du temps, ce jeu amène des discussions autour de la table et permet de rester éveillé jusqu’au bout de la nuit en apprenant à mieux connaître ses ami(e)s mais surtout à mieux se connaître soi !

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[🤩 Concours pour remporter Gloomhaven 🤩] – [ 🇫🇷 / 🇬🇧 ]

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Voici le grand champion de ce tournoi est Gloomhaven Comme promis, il est à gagner via ce concours. Que faire ?

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Le concours est ouvert à toute l’Europe.

Le gagnant viendra récupérer le lot dans le magasin Dédale. Pour ceux qui ne vivent pas en Belgique, nous enverrons le cadeau par la poste sous couvert du paiement des frais de port.

[Ce concours n’est pas sponsorisé par Facebook]

➡️ Que le plus chanceux 🍀 gagne 😜

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[🤩 Contest to win Gloomhaven 🤩]
The grand champion of our tournament has been declared: Gloomhaven ! As promised, you have now a chance to win it through this contest. How to participate?

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The contest is open to all Europe !

The winner will either collect his/her prize directly from the Dédale boutique, or for those living abroad, we will send it to you (shipping fees at your own expense)

[This contest Isn’t sponsored by Facebook]

➡️ may the luckiest 🍀 win 😜