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Concordia, la dialectique ludique

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Concordia ne faisait pas partie de ma culture ludique. Je n’en connaissais même pas son existence pour tout vous dire… Pourtant, après m’y être intéressé, je me suis rendu compte que la série Concordia est clairement (pour moi aussi, maintenant) un incontournable de l’univers ludique. Ce label épuré nous le devons à M. Mac Gerdts pouvant fonctionner dans toutes les configurations prétendues sans qu’il y ait une perte de ludicité. Toujours dans mes recherches, j’ai découvert que l’auteur publiait chaque année ou presque un nouveau plateau double face ainsi que des extensions offrant des ressources en plus ou encore un peu plus d’asymétrie.

Au départ Concordia Venus se voulait être une extension permettant de pouvoir jouer en équipe et serait proposée à Essen en 2018. Malheureusement, je ne connaissais pas ce jeu à ce moment-là et je n’y ai pas prêté attention lors du salon. Au final, j’ai bien fait d’attendre et de rester quelques temps dans mon ignorance car cette année, Matagot, a localisée le jeu mais pas en tant qu’une unique extension ! Dans la boîte, vous aurez le jeu de base avec deux plateaux recto-verso ce qui vous fait 4 cartes différentes (TROPP BIIEEN) ainsi que l’extension vous permettant de jouer en équipe. Je ne peux que remercier Matagot de m’avoir fait découvrir ce chef-d’œuvre se jouant de 2à 6 joueurs à partir de 12 ans pour des parties d’une à deux heures. On est clairement sur un jeu expert avec des règles d’une extrême simplicité. La difficulté va clairement résider dans vos choix et stratégie.

La mise en place

  1. Mettez en place le matériel. Lors d’une première partie, c’est clairement la plus grosse difficulté. Pour les suivantes, vous ne réfléchirez même plus. Donc, vous devez placer les jetons « Cités » sur la carte. Pour cela, mettez-les face A, B, C ou D visibles et placez-les sur la carte en faisant correspondre les lettres. Une fois placé, mettez la face marchandise visible.
  2. Déterminez les jetons bonus pour chacune des provinces. On détermine par province la ressource la plus précieuse et on place le jeton sur le carré de la province correspondant se trouvant sur la petite carte dans l’un des coins du plateau
  3. Création de la pioche à déposer sur l’espace concordia du plateau. En fonction du nombre de joueur et du mode de jeu, vous devrez sélectionner certaines cartes marquées d’un symbole.
  4. Détermination du premier joueur au hasard
  5. Spécifique au mode en équipe : les joueurs créent leur duo et se place toujours en face à face. Jamais l’un à côté de l’autre. Remise du marqueur joueur actif au premier joueur.
  6. Mise en place du plateau individuel. Les joueurs placent leur marqueur de score sur zéro ainsi qu’un colon terrestre et maritime dans la capitale de la carte. Dans le mode en équipe, le second partenaire place ses colons dans des villes non adjacentes à la capitale.
  7. L’ensemble des joueurs sur leur plateau individuel y dépose les 4 colons restants c-à-d 2 maritimes et 2 terrestres. Ensuite, dans les espaces de stockages de leur entrepôt, ils y mettent 6 marchandises : 2 blés, 1 tissu, 1 vin, 1 brique et 1 outil. Il ne reste que deux espaces de stockages libres dans l’entrepôt de chaque joueur.
  8. Chaque joueur prend ses 15 villages ainsi que son aide de jeu.
  9. Les joueurs prennent les cartes marquées différemment en fonction du mode de jeu.

Comment on y joue ?

C’est dans cet élément que réside la beauté de Concordia, on va jouer nos actions en fonction des cartes « Personnages » de notre main. Les personnages sont les suivantes :

  • Tribun : récupérer ses et placer un nouveau colon
  • Architecte : déplacer des colons
  • Préfet : soit produire des marchandises soit percevoir le bonus d’argent
  • Marchand : recevoir 3 sesterces de la banque et vendre/acheter 2 types de marchandises
  • Diplomate : copier l’action d’une carte personnage face visible sur la défausse d’un adversaire
  • Maître (individuel) : réaliser l’action de la carte jouée précédemment
  • Colon : soit installer de nouveaux colons soit recevoir 5 sesterces augmenté de 1 par colons présents sur le plateau central
  • Spécialistes : production de marchandise
  • Sénateur (individuel) : acheter jusqu’à 2 cartes
  • Prêteur (équipe) : même aptitude que le sénateur mais les partenaires ne peuvent acheter qu’une carte chacun
  • Consul (individuel) : acheter une seule carte sur la piste des cartes
  • Proconsul (équipe) : Un joueur achète une carte sur la piste des cartes, le second partenaire joue une carte de sa main mais uniquement lui en exécute l’action
  • Légat (équipe) : permet de suggérer une carte à jouer à son partenaire. Ce qui lui permet de regarder les cartes de la main de son partenaire

Mon avis !

Lorsque j’ai reçu la boîte, à son poids, je me suis dit mon dieu, je vais avoir difficile à trouver des joueurs qui veulent se lancer dans ce jeu ! En plus, je regarde la durée, je me suis dit cela va être du lourd, des FAQ, il va falloir faire des allers-retours dans les règles ou regarder une vidéo explicative ! Et bien non ! Rien de tout cela !!!! En plus, le plus fou, c’est que j’ai réussi à y faire jouer des non-joueurs qui ont adoré ! Ils m’ont clairement dit qu’ils n’ont pas vu le temps passer. Mais comment cela est-il possible ?

On est face à un jeu épuré de tout blabla ou action inutile le tout avec des règles ultra précises et claires. Il n’y a pas d’équivoque ou d’interprétation. Pour éviter toute difficultés, le rôle de chacune des cartes est expliqué dans le détail et s’y accompagne un exemple.

Pour autant, il est indispensable d’avoir conscience que c’est un jeu clairement expert. Je pèse mes mots malgré la mécanique ultra simple, les choix vont être cornéliens ne permettant pas une maîtrise facile non pas du jeu mais dans l’élaboration d’une stratégie. Vous devrez anticiper vos futures actions comme celles de vos joueurs à la fois sur le court terme comme le long terme.

Lors de mes parties, j’ai toujours eu l’impression que je ne faisais jamais le choix idéal ou parfait comme si n’importe quel choix dans ce jeu avait un effet bénéfique mais aussi négatif car il permet de faire avancer l’autre joueur par exemple. J’avais vraiment l’impression d’être en situation réel avec cette lenteur à se déplacer de territoire en territoire. Mais aussi, l’impossibilité d’amasser des ressources dans son entrepôt, on est toujours à flux tendu.

On se retrouve ici, dans un jeu symétrique car nous démarrons exactement avec les mêmes cartes mais tout repose sur vos choix. L’unique partie de hasard se retrouve dans la pioche permettant d’alimenter la rivière de cartes que vous pouvez acheter au cours de la partie.

Mais comment scorer ? C’est bien beau de développer dans le monde antique… Mais bon ce n’est pas tout. Vous allez scorer grâce à vos cartes personnages qui sont associés à un dieu. Bien entendu chaque dieu à une manière différentes de scorer. Par exemple, avec Vesta, vous vendrez l’ensemble des ressources de votre entrepôt au prix indiqué et par 10 sesterces vous recevez 1 PV. Pour Mars, vous recevez 2 PV par colons présents sur le plateau. Avec ce dernier, on peut scorer un max ! Imaginez, j’ai 3 colons présents sur le plateau, cela me donne 6 PV par carte… Si j’ai trois cartes Mars, je gagne 18 PV.

Le décompte des points arrive lorsqu’un joueur à posé sa 15ème villa sur le plateau. Cela peut prendre du temps. Mais, surtout, lors de mes premières parties, je n’avais pas eu à l’esprit les pouvoirs des dieux en fin de partie. J’étais tellement absorbé sur l’instant présent lié à ma gestion de ressources, de sesterces ainsi que de déplacement. La seconde partie, j’étais beaucoup plus à l’aise avec le principe et j’ai été plus stratégique sur le choix de mes personnages et surtout des dieux auxquels ils sont associés.

On n’a fait que de parler du jeu de bas mais qu’apporte la fonction Vénus ?

J’ai encore plus adoré cette fonction du jeu ! Pour autant, il faut y jouer avec des personnes connaissant le jeu. En effet, vous allez jouer en équipe mais avec des contraintes de communication. SI vous ne connaissez pas le jeu, votre expérience ludique sera totalement gâchée.

La mécanique est exactement la même et l’ensemble des joueurs reçoivent des cartes. Entre les partenaires, vous allez devoir être observateurs tant sur les cartes jouées, que les ressources en sa possession tout comme de ses besoins. En effet, les partenaires pourront venir se servir dans leur réserve d’argent. Cette action est très risquée surtout si votre partenaire (venant d’être dépecé par son allié) préparait une action avec la somme d’argent en question.

La force de ce jeu est malgré sa complexité les règles sont ultra simple et il n’y a jamais de temps mort tant dans la version individuelle et encore moins dans la version en équipe. Vous serez totalement (en tout cas, c’est mon cas) par vos choix et les diverses possibilités qui vous sont offertes par vos cartes.

Le côté interaction est bien plus présent dans la version en équipe que dans la version individuelle. Pour autant, certaines actions permettront d’interagir avec vos adversaires.

Le côté esthétique et le matériel, il est clairement beau. J’apprécie le style nous plongeant dans la Rome antique ainsi que la diversité des cartes dans un style de l’époque avec les noms des régions en latin. On apprécie jouer avec les différentes ressources en bois.

Pour ma part, c’est une belle découverte que je ne regrette absolument pas ! Il se retrouve dans mon top des jeux et ne quittera certainement pas ma ludothèque. C’est un jeu exquis.

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Loser, Dutrait de crayon à la table de jeu

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Autant être honnête, lorsque j’ai vu le titre Loser, je me suis dit mais qu’est-ce que c’est ça ? Dans le monde du jeu, on a plutôt la gagne que la louze… Et bien voilà, on prend le contrepied et on décide qu’il y aura plusieurs vainqueurs mais juste un loser.

A y regarder de plus près, on voit des noms connus avec Bruno Cathala et ensuite, je vois mon deuxième illustrateur préféré. Ici, je dit deuxième mais il est sur la première marche du podium avec Biboun. Ce n’est d’autre que Vincent Dutrait. Lorsque je vois la cover, je ne reconnais pas son style graphique habituel et quand j’y regarde encore de plus près, il n’est pas illustrateur sur ce coup ! Dingue, il est auteur de jeu. Ce jeu est illustré par Aleksandra Petruk et édité par Lifestyle Boardgame (vous avez certainement entendu parler de Fabulia) et distribué par Atalia.

Pour en revenir sur le jeu, vous allez incarnez des magiciens mais, on ne peut pas dire que vous soyez super adroit avec votre baguette magique. D’ailleurs, le danger est que vous risquez de finir en grenouille pour le restant de vos jours ! Il va falloir être tactique et stratégique ou plutôt être capable de bluffer pour ne pas avoir la louze tout au long de la partie !

Loser se voit comme un jeu auquel on peut enchaîner les parties sans que l’ennui s’installe ou la répétitivité des actions grâce aux cartes « sortilièges » vous conférant des pouvoirs. Son point fort est la rapidité des parties de plus ou moins 15 minutes avec 3 à 6 joueurs autour de la table. On est clairement dans un jeu de voyage qui ravira la famille mais qui pourrait laisser sur sa faim les amateurs de gros jeux avec pleins de règles.

On peut clairement dire que la mécanique est bien rôdée et basée sur un principe de déduction des nombre restants dans les mains des autres joueurs. En effet, le jeu est composé de 19 cartes « Potions » numérotées de 1 à 19. Les cartes 1,15,16,17,18 et 19 auront un fond rouge alors que les restantes un fond bleu. Lors de la partie, vous devrez placer sur la table vos cartes « Potions » mais celle avec un fond rouge seront face cachée alors que les cartes bleues seront face visible. Cette mécanique permet d’évaluer ce qu’il reste dans la main du joueur. La partie prend fin lorsqu’il ne reste plus qu’une seule carte dans la main de chaque joueur. C’est à ce moment que vous allez devoir voter en fonction de ce que vous pensez qu’il reste dans la main des autres joueurs. Si votre vote est raccord avec la situation du jeu, vous n’êtes pas le loser de la partie.

Si le jeu se limitait simplement à des estimations de la carte restante dans la main des autres joueurs, il serait clairement léger mais Il y a de chouettes rebondissements grâce aux cartes « sortilèges ». C’est ce qui donne du peps et de la vie au jeu car cela peut rendre une partie chaotique (dans le sens positif du terme). Lors des parties, vous n’aurez pas de craintes à prendre des risques sachant que la partie se termine assez vite et que vous pourrez en reprendre une sans aucun souci.

Le côté interactif est bien là car la victoire réside dans la supposition des cartes adverses auquel s’ajoute les actions spéciales proposées par les sortilèges dans le style « Prendre une carte potion au hasard dans la main d’un joueur et lui en donner une de sa main ».

Le matériel est joliment illustré, j’ai trouvé très sympa les cartes illustrant la transformation du sorcier en grenouille.

Pour finir, même si j’ai pu être dubitatif sur le titre, on a clairement bien rigolé autour de la table tout en réfléchissant à la meilleure stratégie pour ne pas être le loser de la partie. Vous voulez passer un bon quart d’heure avec vos amis ou la famille, c’est un jeu idéal pour cela.

Comment on y joue ?

  1. Chaque joueur prend deux cartes illustrant le haut et le bas de son personnage. Il les place devant lui du côté humain.
  2. Placez les 2 cartes « Actions » au centre de la table
  3. Mélangez les 23 cartes « sortilèges » et faites-en une pioche face cachée
  4. Distribuez un nombre de cartes en suivant le tableau présent dans les règles du jeu
  5. Un tour de jeu se découpe en 3 moments : Jouer des cartes Potion / Voter / Déterminer le perdant

Lors de la première phase, les joueurs à tour de rôle vont déposer sur la table soit face visible ou face cachée des cartes « Potions ». Dans le cas où vous avez joué une carte bleue (donc face visible), vous allez pouvoir soit, activer le pouvoir de l’une des deux tuiles présente au centre de la table. Une fois que vous avez activé son pouvoir, vous la retournez ainsi le même pouvoir ne peut pas être utilisé deux fois d’affilée. Soit, le pouvoir de l’une de vos cartes « Sortilèges ».

La seconde phase prendra court au moment où il n’y aura plus qu’une seule carte dans la main de chaque joueur. Vous allez devoir maintenant voter pour déterminer si vous possédez la carte avec la plus haute valeur entre les trois sorciers. Pour cela, vous devez tendre votre main au-dessus de votre carte, comptez ensemble jusqu’à 3 et :

  • Levez votre pouce si vous pensez avoir la plus haute valeur
  • Baissez votre pouce si vous pensez avoir la plus faible valeur

Une fois que l’ensemble du vote est terminé, c’est le moment de désigner le loser du groupe. Plusieurs cas de figure se présente :

  • Le joueur qui possédait la carte la plus élevée a choisi de pointer son pouce vers le bas, pas de chance, tu te transformes en grenouille. Les autres sont sain et sauf
  • Le joueur avec la plus forte valeur est le seul a avoir levé son pouce, alors c’est le joueur avec la plus faible valeur qui se transforme petit à petit en grenouille
  • Le joueur avec la plus forte valeur a levé le pouce mais un autre (ou plusieurs) joueur qui n’a pas la plus haute valeur lève le pouce aussi, c’est celui avec la plus faible valeur qui se transforme en grenouille.
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Salade 2 points, ce jeu est délicieux !

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  • Auteurs : Molly Johnson, Robert Melvin et Shawn Stankewich
  • Illustrations : Dylan Mangini
  • Editeur : Gigamic
  • Nombre de joueurs : 2 à 6
  • Durée d’une partie : +-20 minutes
  • Age conseillé : 8+

La première fois que j’ai entendu parler de ce jeu, c’était juste un peu avant Essen 2019, grâce à une vidéo youtube de Actualol qui l’a mis dans sa ‘hottest board games list’. Il s’agissait de ‘Point Salad’ édité par AEG.

En effet, Salade 2 Points est une relocalisation en français éditée par Gigamic dans une petite boite métallique un peu comme les jeux de Cocktail Games, très sympa. Directement la simplicité du matériel, des règles ainsi que le thème attisaient clairement ma curiosité.

Mais en quoi consiste cette salade de points?

Dans ce jeu de Molly Johnson, Robert Melvin et Shawn Stankewich et illustré par Dylan Mangini (je n’avais jamais entendu aucun de ces noms non non), chaque joueur va devoir collectionner des cartes légumes et des cartes objectifs pour avoir tout simplement le plus de points et être déclaré reine ou roi de la salade !

Il y a 108 cartes qui sont réparties de la manière suivante :

  • 18 laitues
  • 18 carottes
  • 18 oignons
  • 18 tomates
  • 18 choux
  • 18 poivrons

Sur le verso de ces cartes se trouvent les objectifs (donc 108 objectifs différents !) permettant de marquer des points.

Pour la mise en place, à 6 joueurs on utilise toutes les cartes du jeu. Pour chaque joueur en moins, on retire 3 cartes de chaque légume et ainsi de suite… Donc à 3 joueurs, on va retirer 9 cartes de chaque légume (donc 54 cartes restantes).Avec les cartes restantes, on les mélange et on va créer trois piles égales, face point/objectif visible. On retourne 2 cartes de chaque pile et on les place en colonne dessous. Ces cartes représentent le marché aux légumes !

Le dernier joueur à avoir mangé de la salade entame la partie puis on joue dans le sens horaire.

A son tour, le joueur aura le choix entre 2 possibilités :

  • Soit piocher la première carte point/objectif d’une des trois piles
  • Soit piocher 2 cartes légumes disponibles sur le marché

Il place ensuite sa/ses cartes devant lui.

Action optionnelle toutefois : une fois pendant son tour le joueur peut choisir de retourner une de ses cartes point/objectif devant lui afin de la transformer en carte légume. L’inverse n’est cependant pas possible ! Le type de légume se trouvant au verso des cartes point/objectif est indiqué dans les coins de chaque carte, un peu comme dans Welcome pour ceux qui connaissent.

Une fois la/les cartes choisies, il complète si besoin les emplacements libres dans le marché aux légumes. Et pour ce faire, le joueur piochera depuis les piles correspondantes aux colonnes à compléter. Les cartes points/objectifs sont alors retournées face légume visible. Il peut arriver qu’une des piles soit vide et à ce moment-là on partage la plus grande pile en deux.

C’est alors au joueur suivant dans le sens horaire et on continue ainsi jusqu’à ce que le marché soit épuisé ainsi que les piles. Le joueur avec le plus de points est déclaré vainqueur !

Et comment calcule-t-on les points ?

Chaque joueur va considérer chacune des cartes point/objectif devant lui et voir s’ils remplissent la condition demandée (une ou plusieurs fois). Une même carte légume peut servir au décompte de plusieurs cartes point/objectif. Une même carte point/objectif peut être comptabilisée autant de fois que la condition est remplie avec les cartes légume. En cas d’égalité entre des joueurs (par exemple celui qui a le plus de choux) celui qui possède la carte point/objectif concernée l’emporte.

  • 8 points pour chaque combinaison de tomate, laitue et carotte : 8 points x 2 = 16 points
  • 5 points pour chaque paire de carottes : 5 points x 2 = 10 points
  • 3 points pour chaque carotte, -2 points pour chaque oignon : (3 points x 5) + (-2 points x 3) = 9 points
  • 10 points pour le plus grand nombre d’oignons (ou à égalité), si c’est le cas : 10 points
  • 5 points pour chaque type de légume en au moins 3 exemplaires : 5 points x 3 = 15 points
  • SCORE TOTAL : 16 + 10 + 9 + 10 + 15 = 60 points

Après le calcul des scores, s’il y a une égalité, celui qui a joué en dernier gagne la partie. Et voilà !

Et mon avis ?

Et bien j’adore c’est super bien ! Les règles sont vraiment très simples et courtes, les objectifs sont compréhensibles, les illustrations très mignonnes. C’est coloré et cela attire l’œil. Ce qui ne l’empêche pas d’être hyper malin et il va droit au but. Son efficacité est top. C’est fluide et on enchaine les parties qui sont rapides et différentes grâce aux 108 objectifs différents. Il fonctionne dans toutes les configurations (aussi bien à 2 joueurs qu’à plus).

Mine de rien, il est assez stratégique dans le sens où l’on va faire attention aux objectifs des autres joueurs et du coup les frêner dans leur course aux points en prenant des légumes qui les intéressent ou bien encore en prenant des légumes de la colonne où se trouve l’objectif qui leur permettrait de scorer.

Il est de ce fait aussi assez interactif. Le jeu aurait très bien pu marcher avec un autre thème, mais bon j’avoue que c’est assez jouissif de dire “tiens, je vais faire une stratégie carotte…” ok je sors !

Le calcul de points peut paraitre un peu fastidieux (à l’allemande). Après tout c’est une salade de points quoi ! Bref ils ont su appliquer le KISS : Keep It Simple, Stupid (quoique pas du tout stupide). En même pas 5 minutes, on est prêt à se lancer dans une partie et ça c’est tout bon quoi !

Steve

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Makaka Editions, une mine d’or pédagogique

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Avant de nous envoler vers l’intérêt pédagogique de leurs ouvrages, il faut savoir que Makaka existe dans le monde de l’édition depuis 2007 avec pour l’objectif d’éditer des bandes dessinées ainsi que des livres-jeux au format BD. De notre côté, nous nous sommes intéressés exclusivement aux livres-jeux. En plus de se lancer dans une niche de marché, ils veulent aussi promouvoir les jeunes auteurs au point d’en avoir fait découvrir plus ou moins une quarantaine ! Bravo ! Vous ne serez pas déçu par leurs catalogues car il y a du choix avec plus de 80 titres à leur compteur.

Notre intérêt s’est porté vers cette maison d’édition lors du salon d’Essen 2019 où je me suis rendu compte du potentiel pédagogique offert par leurs livres-jeux au format bande-dessinée. Vous allez me dire mais qu’apportent-ils en plus par rapport à un livre « traditionnel » ?

Il y a principalement deux éléments qui ont fait mouche lorsque je les ai découvert. Il y a le format « BD » d’un côté et de l’autre, la question du choix. Pour le premier aspect, que vous ne soyez pas prof ou parents, vous n’avez pas manqué la vague culturelle liée à l’univers des mangas ultra apprécié par nos jeunes. D’ailleurs, dernièrement, le géant de la VOD (Netflix) propose chaque mois 3 ou 4 anime de l’auteur à succès Hayao Miyazaki. Le choix de la BD est un média auquel ils sont familiers et auront donc une plus grande facilité à se l’approprier et surtout à s’y investir. Pour le second aspect, on en revient à la question du choix. On ne peut que constater que dans notre société, on tend toujours à offrir un maximum d’interaction entre l’objet et l’individu. Il y a des dizaines d’exemples comme les services de programme à la demande, la possibilité d’interagir dans le déroulement d’une série (Black Mirror: Bandersnatch) ou encore dernièrement l’émission de la RTBF plongeant des spectateurs face à des dilemmes lors d’une situation de conflit.

Il est important pédagogiquement d’offrir à nos élèves des codes de communication auxquels ils sont habitués mais surtout auxquels ils répondent positivement. Maintenant, je ne dis pas qu’il faut jeter le roman traditionnel à la poubelle, bien du contraire. Mais, il est surtout indispensable de ne pas classifier les sortes de lecture sur une échelle de valeurs. L’important est l’investissement du jeune dans sa lecture et dans sa tâche.

Pourquoi se diriger vers Makaka Editions ? Pour la diversité des thématiques, il y en a pour tous les goûts. On a des histoires de chevaliers, de pirates ou encore des intrigues policières. Pour moi, il est impossible qu’un enfant ne trouve pas son bonheur dans l’offre proposée.

De plus, il ne faut pas oublier les nombreux cas de dyslexie que nous pouvons rencontrer au sein de nos classes. Ce type d’ouvrage, grâce aux illustrations donnant un cadre visuel, permet à l’enfant dyslexique de se concentrer sur le déchiffrage des phrases permettant ainsi de donner du sens à l’illustration. Ce support visuel permet de rendre la compréhension plus facile permettant ainsi de réduire la charge cognitive.

L’activité pédagogique

Dans le cadre d’une activité pédagogique, l’enseignant pourra travailler de deux manières en fonction des objectifs qu’ils souhaitent atteindre. Dans le premier cas, il veut travailler un style de roman bien particulier, il sélectionnera le même ouvrage pour l’ensemble de ses élèves. Par exemple, il veut travailler sur le roman policier, il peut utiliser la série « Sherlock Holmes » et s’il veut travailler le fantastique, il peut utiliser « Hocus Pocus ». Dans le second cas, l’objectif de la séquence n’est pas de travailler un style mais plutôt des aspects d’écriture. Dès lors, l’enseignant offre une diversité de titre à ses élèves afin qu’ils prennent celui qui les attire le plus. Pour autant, il n’est pas impossible de commencer son thème avec un même ouvrage afin d’en décortiquer les caractéristiques du style pour ensuite basculer dans une activité d’écriture.

Dans les deux cas, l’objectif de la lecture n’est pas une évaluation systématique comme nous avons pu le connaître lors de notre passage sur les bancs de l’école. Bien au contraire, l’objectif est de construire une pédagogie du projet grâce à ses livres.

L’objectif est de construire avec les élèves un livre-jeu au format BD. Pour ce faire, il faudra passer par différentes étapes indispensables tant dans le cours de français que dans d’autres disciplines. Dans la suite de l’article, je vais présenter cette idée en me basant sur le livre « Hocus Pocus » mais c’est tout à fait possible de le faire avec les autres ouvrages.

Dans un premier temps, il est important de travailler avec les étudiants la technique des Crossover abondamment présent dans l’univers des séries. Le principe du Crossover est d’intégrer dans une histoire des personnages venant d’une autre.

Il est tout à fait envisageable que vous demandiez aux élèves de relever les différents crossovers dans le livre. Cette étape permet de découvrir l’univers des contes traditionnel avec les Frères Grimm par exemple. Les élèves remarqueront aussi des intégrations beaucoup plus récentes comme les Pokémons avec le concept des Fabulins ou encore Harry Potter par rapport au début de l’histoire. Vous pouvez aussi sans aucun problème demander aux élèves de relever les différentes et les points communs entre les contes originel et ceux présents dans la BD. Cette étape n’est pas indispensable mais elle permet d’aborder des thématiques de cours d’une manière plus ludique.

Lors de leur lecture, à domicile ou en classe (selon les possibilités), il est important de travailler avec eux le schéma actantiel de leur histoire afin qu’ils puissent en créer un nouveau lors de la création de leurs livre-jeu.

La dernière étape réside dans la rédaction d’une histoire à partir d’une vignette venant de l’histoire qu’ils ont lu ou alors d’une autre histoire. Pour ma part, je penche vers celle d’une autre histoire pour qu’ils ne soient pas influencé par celle venant d’être lue. Bien entendu, vous pouvez y ajouter des contraintes en fonction de la matière que vous avez vu avec eux. Par exemple, cela doit être un roman policier/fantastique avec des crossover venant de l’univers ******* (celui que vous voulez). Dans le cas où vous avez laissé un libre choix sur le livre-jeu, il pourrait être amusant de donner une vignette venant du livre du voisin et vice-versa.

Exemple de vignette permettant une rédaction
Exemple de vignette permettant une rédaction

Pour finir, il y le projet final de réaliser une histoire-jeu avec sa classe. Le fait d’avoir travailler les différents éléments, vos élèves devraient être capables de structurer une histoire avec différents embranchements. C’est là où réside toute la difficulté. Pour ma part, je vous conseille d’établir le début de l’histoire de manière commune ainsi que la fin pour ensuite répartir la classe en groupe. Chacun des groupes devraient réaliser un chemin de l’histoire. Pour la mise en page, il est recommandé de travailler avec le professeur de dessin. Pour ceux qui ont la chance de travailler dans une école technique de graphisme, il est tout à fait envisageable de lier le cours de français à celui de graphisme pour les élèves dans cette option.

Il est évident que c’est un énorme projet demandant un vrai investissement sur la durée. Pour autant, les élèves vont être porteur de leur projet et en seront fier tout en travaillant tant des compétences liées à la matière que des compétences transversales.

Mais, il est vrai que vous n’avez peut-être pas la possibilité de vous lancer dans un projet pareil. C’est pour cela qu’il existe des solutions. Avant de vous lancer dans ce deuxième projet, je vous invite à travailler avec vos élèves les livres édités par Makaka pour les différentes raisons évoquées ci-dessus. Mais aussi, cela permettra aux élèves de développer une première approche de ce concept de livre avant de souscrire un abonnement à Epopia. C’est exactement le même concept que les livres dont vous êtes le héros mais cela fonctionne par des échanges de courriers. C’est le concept d’une aventure postale ! Les élèves reçoivent une lettre d’habitants d’un pays lointain demandant de l’aide. Pour cela, les étudiants devront faire des choix par écrit qui seront renvoyés par la poste. En fonction de ceux-ci, ils recevront une future lettre adaptée en fonction des choix précédents. Ainsi de suite.

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Potomac, le jeu pour enfants de ma commune !

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Ce n’est pas sans fierté que j’écris ces lignes car oui, le jeu Potomac est d’un auteur Bruxellois Geoffroy Simon. Et plus précisément de la petite commune de Berchem-Sainte-Agathe où j’habite actuellement. Il est édité chez Djeco et illustré par Jesus Verona.Il se joue de 2 à 4 joueurs et est conseillé pour des enfants de 5 à 10 ans.

Mais bon, qu’est-ce que Potomac ? C’est vrai que la première fois que j’ai entendu le nom de son jeu, je me suis demandé ce que cela pouvait bien vouloir dire. Je regardais discrètement mon smartphone, et d’un œil vif et malin fit une petite recherche rapide pour rétorquer à ce cher Geoffroy : “ah mais oui bien sûr, ce fleuve dans l’Est des Etats-Unis voyons…”

Revenons sur le jeu !

Il s’agit d’un jeu pour enfants coopératif où ceux-ci devront aider les animaux à traverser le Potomac ainsi que la clairière afin d’arriver sains et saufs dans la forêt. Mais il y a un mais, même deux mais !

Premier “mais” : Il n’y a que deux radeaux disponibles pour traverser la rivière donc il faudra vite la traverser avant qu’ils ne soient emporter par le courant.

Deuxième “mais” : Ce sacripant de loup a élu domicile dans la clairière justement et tout ce qu’il veut c’est attraper ces animaux !

Pour ce faire les 6 animaux commenceront de la rive de départ, un radeau sera placé sur la case la plus gauche de la rivière car le courant va vers la droite et le loup sera placé dans la clairière.

Toutes les actions se feront grâce à un dé :

  • La face blanche leur permettra de déplacer un animal de leur choix d’une seule case latéralement ou verticalement (il ne peut y avoir que deux animaux maximums sur une case)
  • La face “vague” : ils doivent déplacer vers la droite un radeau. Donc tout animal sur un radeau qui avance se déplace en même temps !  Dès qu’un radeau sort du plateau, il est perdu jusqu’à la fin de la partie !  Donc c’est si les deux radeaux sont sortis du plateau, les animaux ne savent plus traverser cette rivière nom de nom !
  • La face fleur rouge (tout à gauche de la clairière) : le loup est déplacé vers les fleurs rouges d’une case et s’il est déjà sur la case fleurs rouges alors il recule d’une case
  • La face fleur jaune (tout à droite de la clairière) : le loup est déplacé vers les fleurs jaunes d’une case et s’il est déjà sur la case fleurs jaunes alors il recule d’une case

Une fois arrivé dans la forêt, l’animal ne se déplace plus mais il est possible qu’il soit arrivé sur une case ayant une carte défense. Ces cartes défenses obtenues, elles sont communes à tous les joueurs et ils peuvent les utiliser pour se défendre du loup.

En effet, dans la forêt (5 cases) il y a 4 cartes défense avec deux pouvoirs différents : stopper le loup, sauter au-dessus du loup. La partie prend fin quand les 6 animaux ont atteint la forêt et alors la partie est gagnée. Mais, malheureusement, dès que le loup a attrapé un animal, ou bien qu’un animal soit tombé dans la cascade avec le radeau.

Mon avis et celui de mes enfants 😉

J’y joue volontiers avec mes enfants âgés de 5 et 3 ans (avec de l’aide quand même pour cette dernière) car la mécanique est simple. Le jeu est moins facile qu’on ne le pense par contre.

Il est très agréable de prendre en main les figurines animaux et le loup en bois. Le plateau est très coloré et joli. Les symboles sont très clairs et on les comprend très facilement.

Lors de la première écriture de l’article, j’avais émis un petit bémol… En effet, j’aurais aimé voir des jetons défenses au lieu de cartes en papier. Ils ont été plus rapide que moi ! Ils ont été proactifs et pour le reprint, ils ont adapté cela ! Si ce n’est pas merveilleux !!! En tout cas, à chaque fois que mon fils de 5 ans est invité à l’anniversaire d’un de ses amis, c’est le jeu que j’achète.

Pour conclure, chapeau bas Geoffroy ! 😉

Je vois Geoffroy assez régulièrement à certaines soirées jeux organisées dans notre commune et tout ce que je peux vous dire sans trop en dévoiler c’est qu’il est sur plusieurs projets et je suis curieux de voir cela.

Steve

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Petites bourgades : « Pour vivre heureux, vivons cachés ! »

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J’attends ce jeu depuis un sérieux moment ! En fait, depuis que j’ai regardé la vidéo de Rodney Smith présentant le tour de jeu. Jusqu’il y a cette semaine, ce jeu était disponible uniquement dans la langue de Shakespeare sorti tout droit de l’imagination de Peter Mc Pherson et édité par AEG. Je ne peux que remercier la maison d’édition des canards chanceux de nous offrir la possibilité d’y jouer dans la langue de Molière. Hip Hip Hourra à Lucky Duck Games. Comme je leur ai déjà dit, on doit avoir les mêmes goûts ludiques. Pour ma part, cette année, ils vont localiser et éditer des jeux que j’adore comme Grimm Masquerade par exemple. Pour ce dernier, je l’ai découvert grâce à la magnifique Becca Scott.  Elle, aussi, a réalisé une vidéo sur Tiny Town

Bon, avec tout ça, je m’éloigne du sujet de l’article, la localisation de Tiny Towns qui porte, dans sa version francophone, le nom de Petites Bourgades. Vous voilà Maire d’une toute toute toute petite ville à l’orée du bois où les ressources se font clairement rares… Mais, vous ainsi que les créatures de la forêt, vous vous êtes lancés dans l’aventure de construire votre ville paisible à l’abri des prédateurs. Les matériaux se font tellement rares que vous ne pouvez jamais en refuser un ! Cela va être un joyeux casse-tête pour développer votre ville pour qu’elle soit la plus prospère de la forêt.

Vous pourrez être jusqu’à 6 maires autour de la table pour une durée de partie de 45 minutes. La durée variera en fonction de la perspicacité des adversaires… Sur la boîte, il est indiqué 14 ans + mais, totalement accessible à partir de 10 ans. Comme déjà dit à plusieurs reprises, une localisation d’un jeu américain portera à 95% la mention 14 ans + même si c’est un Party Game.

Le but du jeu est de construire des bâtiments sur votre ville de 4X4 cases en respectant la disposition et la couleur des ressources pour les construire. En fonction du bâtiment construit, il vous offrira un certain nombre de points de victoire en fin de partie. Attention, les cases vides dans votre bourgade vous apporter des points négatifs !

La mise en place

  1. Distribuez un plateau joueur à chacun
  2. Placez la carte « Maison de Campagne » au centre de la table
  3. Mélangez les paquets de cartes « Bâtiments » en respectant le symbole.
  4. Piochez une carte de chacun des paquets « Bâtiments » et placez-les à la droite de la « Maison de Campagne ». Rangez les bâtiments non utilisés
  5. Placez les cubes ressources à proximité des joueurs ainsi que les Muildings (Meeples en forme de bâtiment).
  6. Désignez le premier joueur étant celui qui a construit le plus récemment quelque chose. Donnez-lui le marteau du Maître constructeur.
  7. Mélangez les cartes « Monuments », donnez-en deux à chaque joueur face cachée. Les joueurs en choisissent une et prennent un Muildings « Monuments ». Les cartes non utilisées sont remises dans la boîte.

Tour de jeu

  1. A chaque début de tour, le Maître constructeur va annoncer une ressource. L’ensemble des joueurs doivent en prendre une et la placer sur son plateau. Attention, si vous avez un Muildings « Entrepôts » ou que vous jouez avec la fonction « Cave », vous n’êtes pas dans l’obligation de le poser sur l’une des cases de votre plateau individuel
  2. Règles de pose de ressources :
    • Une ressource placée ne peut pas être déplacées vers une autre case
    • Les ressources sont retirées uniquement lors de la construction d’un bâtiment
    • Une case ne peut contenir qu’une seule ressource
    • Les ressources retirées d’un plateau individuel retournent dans la réserve générale
  3. Les joueurs construisent leurs bâtiments respectant les plans présents sur l’espace central de jeu. Il est important de souligner que les plans des bâtiments peuvent se lire en miroir, renversé ou pivoté. Il faut que l’agencement des ressources reste le même.
  4. Un nouveau tour peut démarrer. A ce moment, on passe le marteau au joueur à gauche du maître constructeur.
  5. Une ville est terminée lorsque vous ne pouvez plus placer de ressources ou que vous ne pouvez plus construire de bâtiments. A ce moment, vous vous retirez de la partie et décomptez vos points. Les autres joueurs continuent à développer leur ville.
  6. La partie se termine lorsque l’ensemble des joueurs ont achevé leur ville. Le décompte peut commencer ! Pour cela, vous utiliserez le carnet à cet effet ainsi que les indications sur les cartes bâtiments.

Variantes

  1. L’hôtel de ville

Cette variante va modifier la manière dont les ressources sont annoncées. Pour cela, vous utiliserez les cartes « Ressources » lors de l’annonce. Le Maire désigné devra à chaque tour tirer une carte de la pile afin d’annoncer la ressource à utiliser lors de ce tour.

Pour cela, vous mélangez les 15 cartes ressources et placez-les pour former une pioche face cachée. Les 5 premières cartes sont placées dans une défausse face cachée. Lors du premier tour et second tour, le Maire tire une carte ressource. L’ensemble des joueurs doivent placer cette ressource. Lors du troisième tour, les joueurs prennent une ressource de leur choix.

Vous répéterez ce modèle jusqu’à ce que la fin de partie habituelle arrive. Lorsque vous arrivez à la fin de la pioche, vous mélangez à nouveau les 15 cartes ressources et vous défaussez les 5 premières.

Cartes “Ressources”
  • Version Solo

Dans cette version, vous devez obligatoirement retirer certaines cartes « bâtiments » (Auberge, Bangue, Forteresse de Veronia et Tour de l’œil Opalin). Ensuite, vous utiliserez les cartes ressources. Mélangez les 15 cartes et piochez-en 3 que vous mettre face visible. Dans ces 3 premières cartes, vous pourrez choisir l’une des ressources. Une fois que vous avez placé la ressource, vous défaussez la carte et la remplacé par une autre venant de la pioche. Les conditions de fin restent les mêmes.

Mon avis

Du côté de la mécanique, j’ai apprécié la simplicité des règles. Dans les étapes de jeu, on ne retrouve pas des FAQ ou des points de règles cachés ou même des incompréhensions voir des manquements. La variabilité des parties réside totalement dans le tirage aléatoire des cartes bâtiments. Pour le reste, il n’y a rien d’aléatoire, même l’annonce des ressources ne l’est pas ! En effet, c’est un joueur qui va l’annoncer. On est typiquement dans de l’aléatoire raisonné.

On constatera un très chouette équilibrage des parties, la durée n’est pas exponentielle avec le nombre de joueurs. La durée peut varier si l’enchaînement des ressources se fait bien pour tout le monde. Ce qui est relativement rare mais cela a été mon cas dans une partie à deux joueurs.

La variabilité des parties viendra clairement des joueurs qu’ils soient concentrés sur leur plateau ou qu’ils tentent de vous pourrir votre partie. On n’a jamais le sentiment de vivre la même partie que l’on joue à 2 ou à 6 ou bien que l’on rejoue avec les mêmes personnes. D’autant plus que vous pourrez ajouter des variantes ne pouvant qu’ajouter encore plus de rejouabilité. C’est un jeu à avoir dans sa ludothèque car il ne prendra pas un coup de vieux. Pour ma part, ce jeu est un incontournable au même titre qu’un Ticket To ride ou un 7Wonders.

Cartes “Bâtiments”

Pour revenir à la simplicité des règles, il est bien clair que cela ne signifie pas que le jeu soit facile. On est dans le cas d’un jeu où les règles ont été épuré. Le superflu et l’accessoire ont été enlevé pour laisser place au cœur de mécanique. C’est un gros point fort de ce jeu. On n’a pas l’impression de réaliser une action pour rien car elles sont toutes indispensables.

Pour finir sur la mécanique, un élément clef qui assure une vraie réussite, c’est l’absence de temps mort ! A aucun moment, vous ne devrez attendre longuement la planification d’un joueur. Ici, on annonce, on prend, on pose et on construit ! C’est rapide, fluide et presque intuitif.

L’aspect interaction est clairement indirect. Elle réside dans l’annonce de la ressource en début de tour. A aucun moment, on n’aura la possibilité de voler ou de détruire un bâtiment adverse. On est face à un jeu d’optimisation… Donc, clairement, je ne vois pas l’intérêt de mettre à sac la stratégie de l’autre sauf si on veut frustrer un joueur…

Du côté de l’esthétique, les illustrations sont super belles et toutes différentes. J’apprécie la qualité des cartes mais aussi le format Tarot pour les bâtiments. Il ne faut pas oublier les beaux petits Muildings que l’on peut placer sur son espace personnel.

Pour résumer, je l’ai attendu avec impatience, je l’ai et il a une place de choix dans ma ludothèque. En aucun cas, je ne souhaite le revendre ! Surtout, qu’il y a une extension qui sort ce mois-ci mais uniquement en anglais… Arrivera-t-elle en Europe ? Je ne peux que l’espérer !!!!

Voici le lien du rule book de l’extension

J’ai aimé :

  • Clarté des règles permettant un jeu rapidement jouable sans accro
  • Longévité du jeu grâce à une variabilité des parties
  • Variantes et mode solo
  • Absence de temps mort
  • Une bonne dose de réflexion et de vision dans l’espace
  • Choix des couleurs suffisamment éloigné permettant de les distinguer
  • Qualité du matériel
  • Aspect 3D du plateau grâce au Muildings
  • Hasard raisonné

En gros, c’est un must have à avoir dans sa ludothèque !

Fond de la cover from Freepik.com

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Know! : est-il un jeu à connaître ?

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Aujourd‘hui, nous allons parler d’un jeu… très connecté ! Il s’agit de know ! édité par Ravensburger en 2019. Le concept est assez original : il se situe entre un jeu de culture générale et d’estimation. En effet, le but est de répondre correctement aux plus de questions possible (ou de s’y approcher) pour arriver le premier à la fin du parcours. L’originalité du jeu réside dans la vérification des réponses, car il faut faire appel à l’assistant Google. Non, vous ne rêvez pas ! Il faut bien dire « Ok Google, à quelle heure ouvre le musée du Louvre à Paris demain ? », et celui-ci vous fournira la réponse sur un plateau d’argent.

Comme le montre la question précédente, le jeu ne propose pas uniquement les mêmes questions qu’un Trivial Pursuit. Il se base davantage sur des estimations, sur l’intuition, sur le vécu des joueurs et sont donnés en temps réel (comme pour les horaires ou encore la météo). Il mélange donc la culture générale et des anecdotes ou encore des faits réels.

Le jeu vous propose différents « thèmes » : culture générale, fun (où l’assistant Google vous posera en personne la question et vous donnera la réponse après le temps imparti), intuition (qui repose sur des estimations numériques) et enfin, la catégorie « créativité » qui, selon moi, n’en est pas réellement une. Dans celle-ci, on demande plus souvent de citer des auteurs, des œuvres, des pays, des sportifs, etc. que d’utiliser sa créativité. Je m’attendais à des défis musicaux, de dessins, qui auraient réellement fait appel à la créativité.

Alors, la question que l’on m’a le plus souvent posée est la prise en main de l’assistant Google.

Est-il facile à utiliser, à mettre en place ?

Mettons-nous en contexte, nous étions huit joueurs de toutes générations et avec un parcours ludique très différent. Nous étions très enthousiasmés à l’idée de jouer différemment, avec un côté technologique supplémentaire. L’idée est géniale, mais il reste des efforts de conception à fournir : l’assistant est extrêmement sensible aux bruits qui l’entourent, perturbant ainsi la dictée au téléphone. De nombreuses fois, nous avons dû reposer nos questions, recommencer, car celui-ci ne percevait pas certains mots anglais, comme le titre même du jeu Know. Je vous rassure, nous avions bien configuré nos assistants avant la partie…

Le défaut de configuration a réellement entravé le rythme de la partie, essayant parfois durant de longues minutes d’accéder aux différents défis alors que celui-ci comprenait tout autre chose.

Nous y avons rejoué avec deux autres personnes et dans un calme absolu et victoire ! L’assistant nous comprenait. Il faut alors être dans certaines conditions pour que cela fonctionne. Un peu dommage ! D’ailleurs en parlant de ces défis, j’ai trouvé qu’il manquait une certaine progression dans les niveaux de difficulté : soit nous trouvions les questions beaucoup trop évidentes, soit l’inverse, sans juste-milieu. Nous n’avions donc pas ce côté « challenge » recherché dans ce genre de jeu.

Ensuite, pour le matériel, je lui donnerais un bon point : les cartes sont colorées, agréables à lire, le plateau est très visuel et assez grand. Petit bémol pour le manque d’ardoises/ feutres effaçables pour noter ses réponses.

Et concernant la protection des données ?

En effet, comme nous jouons de manière connectée, il est normal de se poser des questions sur la sécurité informatique. Ravensburger marque un très bon point, car il n’a pas oublié d’insérer une feuille explicative. Il nous rappelle que le jeu Know a été conçu par Google et ses sociétés affiliées et que dès son utilisation, des données sont recueillies et traitées, telles que les données vocales, la localisation, les statistiques, etc. Un lien est disponible pour plus d’informations.

Peut-on jouer sans l’assistant Google ?

Le jeu propose des cartes ayant les réponses directement écrites sous les questions. Une bonne idée en soi, mais celles-ci ne sont pas nombreuses… On peut alors se demander pourquoi jouer à ce jeu plutôt qu’à un autre. N’oublions pas que la moitié des cartes ne possèdent pas la réponse et que l’on est dépendant d’internet pour les trouver. En résumé, pour y jouer sans connexion, réduisez de moitié le contenu du jeu.

Peut-on jouer avec un autre assistant ?

Le jeu a été conçu avec Google et on nous conseille fortement de rester fidèles à celui-ci. Ils nous préviennent même d’une possibilité de mauvaise expérience de jeu avec l’utilisation d’un autre assistant.

Je regrette que l’utilisation de l’assistant ne soit pas encore totalement optimisée. On comprend lors de la lecture des règles que celui-ci est en perpétuel développement et qu’il est fort probable que les soucis rencontrés récemment ne le soient plus à l’avenir. Ensuite, je n’ai pas compris pourquoi les cartes défis (rappelons-le, où l’assistant donne lui-même la question qui ne figure donc pas sur la carte) sont présentes plus de 40 fois alors que ce sont exactement les mêmes. Serait-ce pour étoffer le volume du matériel dans la boite ?

Donc pour résumer mon avis, l’idée est novatrice et très intéressante. Les questions sont très variées et permettent à tout le monde d’au moins faire ses preuves une fois, ce qui empêche la frustration en fin de partie. L’ajout d’un buzzer pour rythmer davantage la partie est également un très bon point, il ajoute du « challenge ».

Ce que j’aime avec ce jeu, ce sont les questions fréquemment renouvelées, qui permettent une grande rejouabilité ! De plus, on sent que les créateurs ont voulu ajouter une touche d’humour dans certaines questions comme « Quelle est la consommation moyenne de papier toilette chez un Français en un an ? » ce qui assure une bonne ambiance !

Je conseille ce jeu à un public en quête de découvertes, d’expériences pour le moins originales voulant passer un bon moment entre amis. Je le déconseille aux moins de 16 ans, pour les questions parfois pointues et la nécessité d’avoir un compte Google avec des données personnelles.

Et enfin, malgré sa base compétitive, il est tout à fait jouable en équipe, ce qui nous laisse une partie de réflexion commune qui est très souvent intéressante… Le fait que l’on puisse y jouer des heures, comme très peu de temps fait de lui un jeu d’une belle adaptabilité ! Bref, malgré les bémols, c’est un chouette jeu que je recommande aux plus curieux  !

Fiche technique du jeu :

  • Éditeur : Ravensburger
  • Auteurs : Philipp Sprick & Kreativbunker
  • Durée : illimitée
  • Nombre de joueurs : de 3 à 6
  • Age recommandé : 10/16 ans et plus
  • Prix : 31,50€

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[Kosmopoli:t] cette pépite ludique !

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J’en avais entendu énormément parler notamment grâce à des retours de PEL (Paris est Ludique) 2019. J’étais de ce fait complètement teasé, ma curiosité était titillée et donc oui je l’attendais avec impatience !

Autant vous dire qu’une fois la boite tant convoitée en ma possession, j’invitais des amis (et oui, j’en ai quelques-uns ;-)) et nous commençâmes une partie. Puis une autre… et encore une ! La sauce béchamel a pris directement et l’addiction est apparue !

Ca va jaser dans le salon !

Mais bon, de quoi il retourne ? C’est ce que je vais vous expliquer dans les lignes qui suivent.

Ce jeu de communication et d’ambiance coopératif et évolutif nous emmène dans l’univers d’un restaurant en pleine ébullition où des clients venus du monde entier vont passer leur commande dans leur langue natale.

Et oui nous pouvons le dire, ce restaurant est le plus cosmopolite de la planète ! Et il faudra satisfaire ces chers clients !

Pour ce faire, vous aurez besoin de télécharger l’app mobile Kosmopolit et de ce fait posséder un smartphone ou une tablette ainsi qu’un casque ou des écouteurs.

En effet, un joueur prendra le rôle de la serveuse et c’est à elle/lui que viendra l’honneur de gérer l’application. On y introduit le nombre de joueurs, les continents d’où viennent les clients, ainsi que la difficulté voulue… et puis hop c’est parti et vous avez 6 minutes pour terminer le service !

Seule la serveuse entendra les commandes des clients (d’où la nécessité de posséder des écouteurs) et devra répéter le mieux possible ce qu’elle entend au joueur qui aura le rôle du maitre d’hôtel ainsi que la table correspondante. Elle peut écouter autant de fois qu’elle le veut une commande à une table. Mais à partir du moment où elle prend la commande d’une autre table, si elle revient à une table où un client a déjà passé une commande, vous aurez des pénalités !

Une belle bande pour le service 😉

Et oui, on ne fait pas répéter ces clients comme ça, non mais !

Le rôle du maitre d’hôtel est lui primordial car c’est lui qui tentera au mieux de retranscrire sur un carnet l’intitulé ce qu’il a entendu ainsi que les numéros de table correspondants. (D’où la nécessité d’avoir de quoi écrire). Il transmettra ces infos aux joueurs restants qui incarnent les cuistots.

Ceux-ci doivent alors chercher le plat correspondant dans leurs cartes. A savoir que chacun des joueurs cuistot aura reçu un paquet de cartes dédié à un continent. Chaque paquet de cartes continent est composé de plusieurs cartes langages, et à chaque carte langage est attribué 6 plats différents translitérés dans la langue de Molière (en français quoi). Quand un cuistot pense avoir trouver le bon plat, il faut désormais aller chercher le bon aliment principal qui compose le plat en question.

Là encore, chaque type d’aliments correspond à un paquet de cartes spécifique. Les cuistots doivent donc bien s’organiser afin de récupérer le bon aliment. Ils donnent les aliments ainsi que les cartes langage au maitre d’hôtel qui l’assigne correctement à la table et celui-ci donne le tout à la serveuse.

Elle encodera ainsi les réponses grâce à l’application pour satisfaire les clients… ou pas (et là c’est la pénalité) ! Attention toutefois, si vraiment tout le monde est perdu, la serveuse a la possibilité de demander un indice à un client pour savoir de quel continent il vient. (il y aura aussi un malus dans ce cas-là bien évidemment).

Une fois que les 6 minutes sont écoulées, le service est terminé et on peut alors voir si l’on a réussi ou pas dépendant du niveau choisi. Cela permet entre autres de débloquer d’autres niveaux dans lesquels le nombre de table augmentera.

De nouvelles cartes langues et de nouvelles cartes aliments vont aussi être ajoutées au fur et à mesure des parties réussies. D’où l’aspect évolutif du jeu. Le temps, lui, restera toujours le même c’est à dire 6 minutes.

Un jeu évolutif qui ne perdra pas de son souffle !

Mon avis dans tout cela

L’année 2020 commence ludiquement sur les chapeaux de roues. Ce jeu est un OLNI (Objet Ludique Non Identifé). Pour tout vous dire, j’aurais même cru qu’il allait faire partie des nommés pour l’As d’Or tellement il est original et addictif.

Je suis complètement fan du jeu car les règles sont simples et l’on commence assez vite à jouer, on ressent le rush d’un restaurant et en plus, qu’est-ce qu’on se marre en entendant la serveuse répétant tant bien que mal ce qu’elle vient d’entendre !

Et on en redemande ! A peine un service terminé que l’on veut recommencer et cela pour moi est vraiment le signe d’un bon jeu ! C’est le jeu que je conseille à tout le monde en ce début d’année (joueurs néophytes comme confirmés).

Les ingrédients, appétissant non ?

On pourrait éventuellement craindre des parties à répétition, mais le fait que le jeu évolue ajoute du challenge. Mais aussi, chacun des joueurs veut faire la serveuse pour entendre ces fameuses commandes !

Pour vous dire, avec les amis, on a même poussé la chose en mettant le joueur qui faisait la serveuse dans une autre pièce et le maitre d’hôtel qui faisait le va et vient entre les cuistots et la serveuse. Les cuistots n’entendant ainsi QUE le maitre d’hôtel ! Sacré challenge mais tellement drôle !!!

Les jeux à application ne me dérangent pas du tout, que du contraire j’en suis même plutôt le premier fan. Ici il est clair qu’elle est obligatoire au bon déroulement de la partie. On (enfin la serveuse) va en effet entendre les plats prononcés par des natifs.

Interaction, communication et bonne ambiance seront au menu ! 😉

Donc oui, foncez tête baissée ! Shut up and take my money! Et j’en rajoute un peu même pour le pourboire. Il est également à noter qu’en plus des règles de jeu, un livret d’une soixantaine de pages se trouve dans la boite. Y sont expliqués en détail le making-of du jeu, et ça c’est vraiment sympa vu l’immense travail de collectes de données que ce jeu a demandé !

Fiche technique

  • Auteurs : Florent Toscano (notamment auteur de Apocalypse au zoo de Carson City) et Julien Prothière (co-auteur de Dream on!)
  • Illustrateur : Stéphane Escapa ( dont je viens de découvrir qu’il avait fait plusieurs collaborations avec Roberto Fraga)
  • Editeur : Jeux Opla (Apocalypse au zoo de carson City, Le Bois de Coua2sous, La marche du crabe…), soulignons également le fait que leur démarche dans la fabrication des jeux est écoresponsable
  • Age : à partir de 9 ans
  • Durée : Moins de 30 minutes
  • Nombre de joueurs : 4 à 8 joueurs

Auteur – Steve

Background de cover venant de Freepik.com

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Mystery House : Plus immersif, tu meurs !

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J’ai découvert cette bombe ludique lors du festival d’Essen 2019. J’ai mis du temps à vous en parler, non pas par oubli ou fainéantise… Non ! Non ! Non ! J’ai appris presque directement après le festival que ce jeu allait être localisé en français par Gigamic début 2020.

J’ai trouvé plus opportun de vous en parler maintenant sachant que vous pourrez bientôt y jouer dans la langue de Molière. Je sais que certains ne sont pas – suffisamment – adeptes de la langue de Shakespeare pour pouvoir aborder le jeu avec autant de plaisir.

Dans sa première édition, ce jeu est édité par Cranio Creation connu surtout avec pour Barrage, Newton ou encore Lorenzo !

Dans ce jeu coopératif immersif en temps réel d’Antonion Tinto et illustré par Alessandro Paviolo, vous incarnerez des individus devant résoudre le mystère de la maison que vous allez investir. Il est important de souligner que l’on est fasse à un jeu à aventures uniques comme pour Unlock !, Times Stories ou encore Exit. Dans la boîte de base, vous aurez déjà deux histoires dans deux univers différents. L’un se nomme le Portrait de famille et l’autre le Seigneur du Labyrinthe. Pour résoudre cette affaire, il vous faudra vous munir d’une tablette, des lampes de poches et c’est parti pour une investigation de plus ou moins 60 minutes.

Par contre, cette fois-ci, il faut respecter l’âge de jeu qui est de 14 ans. On n’est pas face à un jeu américain localisé en Europe où l’âge indiqué sert à éviter une batterie de test pour le commercialiser. Ici, on est face à des vrais scénarios qui font frissonner ! Voir épouvanter si vous êtes une âme sensible. Idéal pour une soirée d’halloween ou horreur pouvant se jouer de 1 à 5 investigateurs.

Mise en place

  • Sélectionner votre scénario
  • Placer au centre le plateau 3D en hauteur pour faciliter la visibilité et ne pas avoir une crampe au bras après 5 minutes. Vous pouvez utiliser d’autres boîtes de jeu.
  • Mettre de côté les cartes « Objets » face cachée
  • Installer les cartes « Lieu » en les insérant dans les encoches du plateau 3D. Afin de savoir où les placer dans le plateau, vous vous référez aux codes alphanumériques des cartes « Lieux ».
  • Ouvrir l’application en sélectionnant le scénario que vous avez choisi.
  • Il faut déterminer un 1er joueur qui sera aux manettes de la tablette. Cela changera au cours de la partie, c’est l’application qui vous informe quand changer.
Cartes “Objets”

Comment jouer ?

Le premier joueur nous lit l’introduction pour s’immiscer dans l’histoire et l’atmosphère du mystère planant sur la maison. Tout au long de la partie, vous allez observer la maison et son intérieur au travers des fenêtres sur les côtés du plateau 3D. Votre objectif est de trouver des indices à encoder dans l’application en vue d’obtenir des objets pour réaliser des actions dans d’autres endroits de la maison. Attention, à chaque erreur, vous perdez du temps sur votre chrono.

Pour savoir si vous avez trouvé un objet dans le lieu, vous encodez le code alphanumérique du lieu dans l’application. Une liste d’objets apparaît, sélectionnez celui que vous voyez. Dans le cas où vous récupérer un élément, l’application vous donne le numéro de la carte « objet » correspondant.

Plateau de jeu en 3D

On est vraiment dans le concept du Point & Click, on va plus loin qu’avec un Unlock !. Ici, on doit assembler et faire interagir des objets entre eux mais aussi résoudre des énigmes mathématiques. Dans certains cas, des objets vous permettront d’ouvrir des portes dévoilant de nouvelles pièces.

La partie se termine soit si vous avez dépassé le temps imparti ou si vous avez résolu l’énigme. En fonction de votre sagacité, vous obtiendrez un score obtenu en fonction de vos réussites ou de vos échecs durant la partie.

Ce n’est pas plus compliqué que cela !

Mon avis

Je surkiffe ce jeu. J’adore y jouer dans le noir avec des lampes de poches ou celle de mon téléphone. C’est la première fois que je rencontre un plateau 3D amenant dans votre maison l’escape room. On est un peu dans l’inception du jeu rendant ce jeu totalement immersif. Lorsque l’on y joue, même si c’est une maison miniaturisée et stylisée, on a vraiment le sentiment de l’explorer, de longer la façade ou encore de rentrer dans des pièces. Je suis un très grand fan des jeux Point & Click sur le net. J’ai trouvé l’équivalent dans le jeu de société.

L’autre élément important, c’est la qualité de l’application guidant votre parcours. Cela ne créé pas de frustration sur une incompréhension ou encore un aller-retour avec les règles. C’est très important dans ce type de jeu qui est limité dans le temps.

Du côté des thèmes, j’apprécie que la maison d’édition n’ait pas eu froid aux yeux en utilisant des thématiques adultes. C’est agréable d’avoir des jeux qui défini clairement son public avec la thématique. Une version édulcorée est tout à fait possible mais j’aurai été déçu de cette situation au regard de la cover de la boîte. Elle me donne envie de frissonner. Challenge réussi surtout avec la musique enveloppant la pièce d’une atmosphère bien glauque… On sent presque la brume se développer autour de la table de jeu.

Le point important, c’est la qualité des énigmes. Est-ce trop dur ou trop simple ? Ici, on reste sur du corsé. Maintenant, c’est relatif. Pour ma part, la prise de note a été obligatoire et des discussions animées ont été indispensables. Il faut surtout convaincre le maître du jeu en possession de la tablette. On n’est pas du tiré par les cheveux comme dans d’autres jeux de ce type qui ont tendance à m’irriter. Je n’apprécie pas du compliqué pour du compliqué. Ici, il y a une réelle cohérence entre les actions à mener et l’histoire développée.

Du côté de l’interaction, c’est total. Il faut discuter et échanger tout le temps. C’est 60 minutes de jeu d’équipe. On peut jouer en solo sans aucun souci. Mais, vous aurez des difficultés à gérer l’application et l’observation des lieux. L’élément le plus fun réside dans l’interaction de ce jeu. Même si j’espère que l’application sera améliorée par Gigamic sur la possibilité de revoir des textes qui sont indispensables à la résolution de l’histoire.

Du côté du matériel, on est clairement sur un jeu de qualité et bien recherché voulant renouveler le genre en apportant un matériel exotique et une véritable sensation d’escape room inversée puisque l’on doit s’introduire dans la maison. Mais ce que je retiens dans ce jeu, c’est que l’on sort des habituels énigmes logico mathématiques. Il y en a mais ce n’est pas la base du jeu. On est sur des compétences de logique entre les objets en possession et les lieux visibles par les joueurs.

Dès sa sortie chez Gigamic, je vous le recommande les yeux fermés si vous adorez la thématique « frisson » ou encore « Ghost Stories » ! Je n’ai pas encore connu une connaissance qui ne s’est pas pris au jeu !

La cover utilise une image venant de www.freepik.com

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Wangdo, la rencontre du Bibimbap et de la fondue

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Faisons un bon en arrière dans le temps pour atterrir à l’époque médiévale asiatique avec un léger twist… Ce sont des ours qui dominent les territoires. Bien entendu, nous arrivons au plus mauvais moment, c’est l’heure que l’un des quatre clans s’emparent du trône. La meilleure manière d’y arriver est de…. se balader dans le royaume bien entendu, vous pensiez à autre chose, j’imagine. Lors de votre balade dans le royaume, vous devrez acquérir les faveurs des zones en érigeant des statues vous permettant d’acquérir des compétences en éducation, en commerce, en religion et au niveau militaire.  

On peut dire que ce jeu a clairement voyagé au pays du Soleil Levant ou presque en empruntant la route de la Soie. Petit récap, les auteurs Frank Crittin, Grégoire Largey et Sébastien Pauchon sont suisses mais la maison d’édition coréenne lançant ce jeu en 2018 est Mandoo Games. Pour finalement être localisé par un éditeur français en 2020. C’est du parcours ! Dans ce jeu, vous pourrez incarner l’un des 4 héritier possible au trône pour une partie de maximum 30’. Ce jeu se joue à partir de 8 ans pour un prix de 39,90€

A y regarder de plus près, on est sur un jeu clairement abstrait se basant sur la théorie des 4 couleurs sur laquelle on a mis une jolie thématique. D’ailleurs, j’ai trouvé très sympathique d’avoir des informations sur la conception du jeu et une interview des auteurs. Ils ne s’en cachent pas qu’ils ont commencé par réfléchir à la mécanique avant d’y développer un thème.

Comment y jouer ?

  • On installe le plateau centre de la table. En fonction du nombre de joueurs, on utilise l’extension de plateau ou pas. De 2 à 3 joueurs, vous jouez sur le plateau réduit et à 4 joueurs, vous rajoutez l’extension de plateau. Il ne faut pas oublier qu’en deçà de 4 joueurs, vous devez retirer 2 jetons représentant chaque objet avec l’un marqué d’un sceau et l’autre sans.
  • Chacun des joueurs prend son personnage en le mettant sur la face correspondant au nombre de joueurs. La différence réside dans le nombre d’objets à récolter.
  • Après avoir retiré les 8 jetons (dans une partie de 2 à 3 joueurs) mélangez les jetons face cachées et placez-les sur les villages représentés sur le plateau.
  • Remplacez au fur et à mesure les jetons symbolisant un ours en mettant à la place un stèle prise au hasard dans le sac.
  • Lorsque les 4 jetons « ours » ont été remplacés, les joueurs piochent 3 stèles « ours » depuis le sac.
  • Placez une stèle de chaque couleur sur l’espace temple qui leur est dédié.
  • La partie peut commencer après que vous ayez désigné le premier joueur. La manière n’est pas précisée. Remettez-lui le jeton 1er joueur.

Comment se déroule un tour de jeu ?

Chaque joueur a la possibilité de réaliser une seule action parmi les suivantes :

  • Piochez 3 stèles dans le sac
  • Prendre 2 stèles depuis l’espace temple
  • Posez une stèle sur un village afin de s’emparer du jeton

C’est dans la pose de la stèle que réside la mécanique du jeu basée sur la théorie des 4 couleurs. Cette théorie prend comme postulat qu’il ne faut que 4 couleurs pour colorier une carte sans qu’à aucun moment deux couleurs identiques soit adjacentes. Je vous mets une petite vidéo explicative de cette théorie.

D’une part, pour pouvoir poser votre stèle, elle doit être d’une couleur différente d’une ou des stèles d’une ou des villes adjacentes. Mais, en plus, vous devez payer son coût de construction équivalent au nombre de stèle connectée à celle que vous venez de poser. Ces stèles vont venir se positionner dans l’espace temple de la couleur correspondante. Dans le cas où vous remplissez le temple de 4 stèles de la même couleur, vous les remettez dans le sac et vous avez la chance de pouvoir prendre une de votre choix car vous venez de finaliser un rituel.

  • Lorsque vous avez réussi à réunir le nombre de jeton de la même famille comme indiqué sur votre plateau individuel, vous prenez une carte « bonus » vous donnant un avantage au cours de la partie.

Mon avis

En tant que professeur de géographie mais n’étant pas un amoureux des maths, j’ai apprécié la découverte de la théorie des 4 couleurs au travers d’un jeu de société. Lorsque l’on regarde la mécanique, elle est relativement simple avec des actions ne permettant pas une certaine ambivalence sur leur réalisation. C’est assez appréciable pour un jeu de 8 ans et plus. On est clairement dans un jeu abstrait et très mathématique qui a recouvert une superbe illustration.

Avec Wangdo, vous initierez vos petits bouts à un jeu de stratégie et d’anticipation sans aucun souci car il revêt des agréables illustrations et un très chouette matériel. Cela fonctionnerait aussi avec des cubes de couleurs mais cela serait beaucoup moins attractif pour le public visé.

Les enfants vont devoir quand même se casser les méninges pour avoir les bons ours afin de réaliser leurs actions tout en ne donnant pas l’avantage aux joueurs suivants qui pourraient réaliser un rituel permettant une prise davantage sur la partie.

Du côté de l’interaction, on est clairement dans de l’indirect, vous allez poser vos stèles à des endroits embêtant l’adversaire volontairement ou involontairement, tout dépend de votre type de jeu… Pour autant, cela s’arrêtera à ça sauf si vous avez la chance d’avoir une carte « bonus » vous permettant d’échanger vos stèles contre celle d’un autre joueur.

Les cartes « bonus » apportent un petit supplément au jeu mais je ne les trouve pas indispensable. Elles accélèrent le rythme du jeu et favorisent un peu plus le joueur qui a déjà une avance.

Du côté de l’esthétique, lors de la réception de la boîte, j’ai cru un instant avoir un jeu illustré par Vincent Dutrait (que j’adore, il est dans mon top 3 des illustrateurs). Maintenant, ce jeu est juste magique pour les enfants avec les plateaux individuels qui sont très très beaux autant que solide. Les stèles sont dans une sorte de gomme assez rigides. C’est très sympathique d’avoir le plateau qui se remplit au cours de la partie. Ca lui donne du volume.

Il est important, en tant que bloggueur, de juger ce jeu au regard de la volonté de l’auteur et non pas de ses goûts. En effet, pour ne pas le citer Gus & Co, je le trouve extrêmement critique vis-à-vis de ce jeu et surtout des joueurs y prenant un sérieux plaisir. La terre n’est pas uniquement peuplée de gros gamers. Maintenant, si je devais donner mon avis en tant que joueur, il est sympathique mais étant un amateur de jeu costaud, on comprend vite la mécanique et la méthode pour arriver à remplir son plateau individuel. Pour autant, c’est clair que je le ressors sans hésiter avec amis ou lors de mes après-midi ChocolaDés où il y aura une place de choix.

Mon chat s’invite pendant la séance photo !

Wangdo se veut être un jeu familial donc accessible à un grand nombre avec des règles simples, des parties courtes au cours de laquelle vous développerez une stratégie ainsi qu’un matériel de qualité et des sympathiques interaction indirecte. On est face à un super gateway permettant une introduction dans le monde ludique tout en douceur. Je ne pense pas que l’on a eu les mêmes critiques sur KingDomino alors que celui-ci fait aussi partie de cette catégorie.

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