Voilà presque une année que j’ai ce jeu dans ma ludothèque et je ne vous en parle que maintenant ! Pourquoi ?
Ce jeu de Olivier Melison et Eric Dubus est exceptionnel mais il vise clairement une niche de joueurs expérimentés. La situation du Covid n’a pas aidé à le sortir régulièrement et j’en suis bien triste.
Je voulais en faire une vidéo et puis j’ai hésité avec un article. Au final, ce qui m’a décidé à me lancer dans l’écriture de l’article, c’est l’émission Tomorrow’s Boardgames Club où j’étais l’invité mardi passé avec la thématique « Jeux et Histoire ». Vous pouvez la visionner ici.
Dans ma sélection, Dominations a été clairement une évidence dans ce thème. C’est pour moi, le meilleur jeu de civilisation auquel j’ai pu jouer jusqu’à présent ! On va faire chauffer ses méninges pendant au moins 2 heures. La première partie prendra plus de temps, le temps d’expliquer la mécanique à l’ensemble des joueurs.
Le jeu étant en rupture de stock à l’échelle mondiale, une nouvelle campagne va débuter ce 29 avril avec des nouveaux contenus dont une boîte deluxe et une nouvelle extension ! Waow :3 De même, le jeu a reçu le prix « Complex Games » du « American Tabletop Awards », et, franchement, c’est totalement mérité =D.
Dans cet article, je ne mentionne pas les 4 extensions car je ne les ai pas (Hegemon, Dynasties, Provinces et Silk Road). Mais il est plus qu’évident qu’elles apportent une belle rejouabilité à ce jeu qui vous permettra de passer de nombreuses belles heures autour de la table.
Vous voilà à l’aube de votre civilisation avec pour objectif de la faire prospérer et se développer. Pour cela, vous aurez des dominos triangulaires dans votre main servant à collecter des ressources. Ce jeu avec les triangles m’a rappelé un jeu de mon enfance spectrangle.
Comme dans tout bon jeu de civilisation tant sur plateau que sur console, on va travailler selon un principe d’âges permettant de marquer des évolutions significatives.
Partie complète
Tour d’une partie en résumé
Pour résumer, dans ce jeu de 2 à 4 joueurs, vous allez avoir 3 tours pour faire évoluer le plus significativement votre civilisation. Bien entendu, chaque tour est divisé lui-même en une phase de croissance, de construction et de développement.
Durant la croissance, vous jouerez vos triangles en vue de maximiser vos ressources nommées des connaissances répartis en 6 catégories : le civisme, l’artisanat, la religion, le commerce, l’art et la science.
Durant la construction, vous pourrez soit construire des villes permettant de gagner des ressources supplémentaires dans la phase de croissance, soit construire un grand monuments. Ceux-ci sont des objectifs communs.
Durant le développement, vous utiliserez vos ressources pour acquérir de nouveau savoir ou améliorer ceux déjà en votre possession. Ces savoirs s’organisent sur un principe d’embranchement.
A la fin de chaque âge, on détermine le joueur majoritaire dans les 6 domaines de connaissances lui permettant d’obtenir des points de victoire.
Mon avis
Vous le savez, je surkiffe Muséum ^^ D’ailleurs, j’ai craqué sur Pictura ! Ici, je retrouve ce même plaisir avec cette équipe aux commandes. Jusqu’à présent, je n’ai jamais été déçu des jeux fournis.
Pour ma part, j’apprécie le fait qu’il y ait de multiples extensions possibles pour ce jeu comme dans Museum ou Pictura. Pour moi, cela permet de prendre en main un jeu de base s’y accommoder et lorsque l’on a le sentiment d’être à l’aise avec celui-ci, on se lance sur une extension. Certains critiques ne sont pas de cet avis. Malgré tout, je trouve que c’est, peut-être une stratégie marketing, mais cela prend en compte ceux qui n’ont pas envie de grossir à outrance un jeu.
Ce que je craignais avec un jeu de civilisaton, c’était la gestion des ressources. Pour avoir été un amoureux de Age of Empire sur Pc, c’est toujours agréable d’avoir l’ordinateur qui gère cela à ta place. Je ne voulais pas me retrouver dans de la gestion de ressources permanentes et relativement pénibles.
Bon, il faut le dire, il y a la gestion de ressources, c’est la base d’un jeu de ce type. Mais cela a été vraiment très intelligemment réfléchi pour rendre cela plus accessible que les ainés sortis dans cette thématique.
Avec Dominations, il reste expert mais vraiment abordable et plus universel tout en ne négligeant pas une superbe profondeur de jeu, une rejouabilité de dingue où tout le monde pourra y aller de sa stratégie et de ses combos.
La particularité, ici, contrairement à ces grands frères, c’est nous qui créons la carte à l’aide des dominos. J’apprécie, cela me donne le sentiment d’une plus grande maîtrise. Et un point apprécié par mon compagnon, Christophe, c’est l’absence de guerre. Il a apprécié cet élément car il n’apprécie pas un jeu où l’on met chaos l’autre en l’attaquant. Il aime se développer en tout tranquillité. Ici, il est comblé, personne ne va venir lui détruire des tuiles, voler des ressources. On travaillera sur un principe de majorité entre les âges.
Mais pour nous, le plus excitant dans le jeu est la construction des embranchements de développement. Il va falloir être habile pour obtenir les ressources nécessaires en vue d’acheter le développement le plus intéressant. Vous aurez de quoi faire, il y a 72 cartes technologies au total, sans compter que j’ai la version KS ^^ J’en ai un peu plus !
Attention en fin de partie, il faut avoir une bonne mémoire car on arrive vite à oublier l’effet d’une de ces cartes et cela peut clairement faire la différence.
Cette beauté dans le développement des stratégies peut s’avérer être aussi sa faiblesse… En effet, si vous jouez avec un joueur qui souhaite prendre connaissance de l’ensemble des cartes et qu’il calcule le choix optimal, vous n’allez pas avancer durant la partie risquant de la rendre ennuyeuse. Je vous conseille lors des premières parties de prendre celles qui vous semblent le plus opportunes et au fil des parties, vous acquérez les connaissances nécessaires des cartes.
Une autre manière de scorer, ce sont les merveilles. Ces objectifs communs auxquels tout le monde peut participer vous feront gagner des points. Et sans oublier que votre civilisation a des objectifs spécifiques et différents pour chacune d’elles.
Du côté de l’interaction, on n’est sur de l’intermédiaire à mon sens. Vous allez devoir construire une carte commune et être contraint par le placement des autres joueurs si vous voulez scorer un maximum de ressources. De même, vous avez les merveilles en tant qu’objectif commun. L’interaction n’ira pas plus loin vu qu’il n’y a pas de guerres entre les joueurs. Je pense que ce n’est pas plus mal vu la complexité et la multitude des stratégies offertes par ce jeu. L’inverse gâcherait l’expérience.
Pour ce qui est du matériel et de l’esthétique. J’avais les yeux pleins d’étoiles. Ce jeu a un effet waow aussi au niveau de son matériel. Les photos parlent d’elles-mêmes. Les tuiles triangulaires sont belles, de belle qualité, agréable au touché. Toutes les cartes ont ce joli effet glossy, magnifiquement illustrées.
Lorsque l’on construit les merveilles, on a le sentiment qu’elles sortent de terre et viennent s’installer dans le paysge. C’est juste une régale pour les yeux. Sans oublier, les éléments de rangement tant le thermoformage est extrêmement bien réfléchi que les portes cartes et tuiles pour que rien ne s’abîme. Je dis bravo !
Au final, si vous aimez les jeux de civilisation, je vous invite à participer à la campagne participative qui arrive tout bientôt ! Pour ma part, c’est un jeu qui ne sera jamais revendu, il restera dans ma ludothèque pour encore de nombreuses années.
ans cette vidéo, retrouvez mon avis et l’explication rapide des règles du jeu “Rapa Nui” de Fabrice Besson & Guillaume Montiage , illustré par Miguel Coïmbra édité par Matagot et distribué par Asmodee _________________________________________________________________________
⏲️ 45 minutes 👨👨👧 2 à 4 joueurs 🗓️ 10 ans et + _________________________________________________________________________
Dans ce jeu, sculptez, transportez et érigez les Mohaï de la célèbre île de Pâques ! N’oubliez pas une chose, vous en pourrez pas y arriver seul 😉 N’hésitez pas à vous abonner, liker, commenter et partager la video 🙂 Cela fait toujours super plaisir =D Lien vers la couverture de la vidéo (Creative Commons)
Dans cette vidéo, retrouvez l’explication rapide des règles du jeu “Cthulhu – Aux Portes de l’Horreur” de Jordan Goddard, Mandy Goddard et illustré par George Cotronis. Ce jeu est localisé en français par Origames et édité en français par Renegade. Il est distribué en Belgique par Géronimo _________________________________________________________________________
⏲️ Moins de 60 minutes 👨👨👧 2 à 4 joueurs 🗓️ 14 ans et + _________________________________________________________________________
Dans ce jeu de collection et de majorité, vous devrez, pour une fois, tenter d’invoquer les bêtes des bas fonds plutôt que les combattre ! Attention, vous risquerez de succomber à la folie en y jouant, il faudra choisir la bonne face ! Retrouvez dans quelques jours mon avis sur le jeu ainsi que mes conseils pour débloquer l’extension cachée 😉 N’hésitez pas à vous abonner, liker, commenter et partager la video 🙂 Cela fait toujours super plaisir =D
Dans cette vidéo, retrouvez l’explication rapide des règles du jeu “Dive” de Romain Caterdjian & Anthony Perone , illustré par Alexandre Bonvalot édité par Sit Down ! et distribué par Geronimo en Belgique et en France par Atalia _________________________________________________________________________
⏲️ Moins de 30 minutes 👨👨👧 1 à 4 joueurs 🗓️ 8 ans et + _________________________________________________________________________
Dans ce jeu d’observation et de programmation, vous devrez plonger le plus profondément possible en vous aidant de vos amis, les animaux marins tout en faisant bien attention aux requins ! Qui sera le premier à attraper le joyau ?
N’hésitez pas à vous abonner, liker, commenter et partager la video 🙂 Cela fait toujours super plaisir =D
Une nouvelle aventure pour le blog a vu le jour récemment ! Pour tout vous dire, à la base, c’est parti d’une blague avec un de mes followers, Xavier Brandolini durant l’un des confinements.
N’étant pas un amateur de boisson houblonnée mais bien de gin, une idée m’est venue d’associer deux passions : le jeu de société et le Gin. Je voyais assez souvent des blogs associant du jeux avec de la bière avec par exemple « Des jeux et des bières » ou encore des jeux et le vin.
Je trouvais le concept assez original et me permet tout simplement d’associer deux plaisirs. L’idée du nom m’est venu lors d’une discussion avec mon compagnon, Christophe quand on se demandant ce que l’on pourrait faire si l’on gagnait à la loterie ^^ L’une des premières choses que je voudrais faire, c’est l’ouverture d’un bar à jeux. Au cours de notre discussion, l’idée du nom Meeple Tonic m’est venu à l’esprit. Qui sait, un jour peut-être ?
L’idée me restait en tête depuis un moment et cette envie s’est concrétisée lorsque j’ai découvert la société bruxelloise Gin in The Box. En plus d’être un concept super chouette, elle est à Bruxelles =D autant faire découvrir une entreprise locale surtout dans cette période difficile pour tous !
Faute de pouvoir ouvrir un bar à jeux mêlant le Gin et l’univers ludique, j’ai imaginé de conseiller des associations entre un jeu de société et une bouteille de gin particulière selon différents critères pouvant être les goûts, l’origine ou encore le visuel de la bouteille.
Le gin, toute une histoire !
On peut dire qu’il est revenu sur le devant de la scène ces dernières années. Qui n’en a jamais bu dans un grand verre ballon accompagné de ses garnitures assorties ?
Souvent associé à des origines britanniques, celui-ci a pourtant été inventé des anciens Pays-Bas et produit à partir de genièvre. Suite à l’interdiction d’importation sur le territoire britannique, les distillateurs anglais ont produit un alcool similaire nommé gin.
Ceci ne nous explique toujours pas l’origine du Gin Tonic ? Il faut attendre le début du 19e siècle où l’eau tonique servant dans la lutte contre la malaria. Cette eau ayant une haute teneur en quinine était très amère.
La meilleure solution pour faire passer le tout ? Elle fut mélangée au gin pour en faciliter sa consommation… Bingo, le Gin Tonic est né ^^ Bien entendu, le gin que nous consommons actuellement se nomme London Dry Gin et est bien plus léger et raffiné que celui à l’origine.
Lors du prochaine article, je vous en dirais plus sur sa composition et sa fabrication 😉
Plusieurs éléments retiennent mon attention lors de la découverte de la bouteille ! Le fait de ne pas savoir quelle bouteille m’est livrée prend déjà la forme d’un jeu pour moi ^^ Avec une petite excitation lors de l’ouverture de boîte comme lorsque je reçois un colis d’un éditeur de jeux =D
Trois éléments retenu lors de la première découverte à savoir que c’est un London Dry Gin distillé en Belgique. Il faut et je reste fier de ce qui est produit localement et sur le territoire belge ! Ensuite, l’ensemble des ingrédients sont certifiés bio et même la bouteille est fabriquée à partir de 100% de verre recyclé entraînant une diminution de 15 à 20% de production de CO2 mais aussi que chaque bouteille est unique 😉 Pour finir, contrairement à d’autres, Tree ne contient ni arômes, ni conservateurs ou encore des additifs.
C’est déjà un bon début mais le plus important est sa saveur non ? Découvrez juste en dessous ses saveurs et mon choix de jeu !
Parks & Tree3, une expérience ludico-sensorielle au cœur des réserves naturelles américaines
J’ai longtemps réfléchi au choix du jeu idéal pour accompagner le gin Tree3 ! J’étais devant ma ludothèque à scruter mes différents jeux sans être convaincu de mes associations… Jusqu’à ce que ce jeu me saute aux yeux. Cela a été comme une révélation !
C’est le jeu idéal pour déguster ce gin réalisée à partir de racines certifiées bio. En effet, le jeu Parks vous emmènera vous balader dans différents parcs nationaux américains. Il faut tout de même savoir que l’éditeur américain Keymaster games s’est associé avec Fifty-Nines Parks pour qu’une partie des recettes de la vente du jeu soit reversée pour la préservation de ces parcs nationaux.
L’univers gustatif développé par ce gin aux note de réglisse, verveine citronnée ou encore la cardamone vous emmène dans une balade sensorielle à l’orée des bois. L’association avec ce jeu soutiendra à la fois visuellement et ludiquement votre découverte gustative.
Dans Parks, vous devrez collecter des ressources afin de vous rendre dans différents parcs du territoire américain. Ce jeu vous en mettre pleins les yeux grâce à ce collectif d’artistes souhaitant soutenir financièrement ces réserves naturelles.
Le côté ludique du jeu est indéniable et plaira aux joueurs appréciant la gestion de ressources qui sont toutes réalisées en bois recomposé teint dans la masse. La qualité du matériel de ce jeu est à noter, rien n’est laissé au hasard comme dans l’élaboration du gin Tree3.
Comme dans Parks, vous aurez l’occasion d’entamer un trek gustatif aux saveurs de coriandre, écorces de citron et d’orange sans oublier les notes de fond avec la guimauve et l’angélique.
Bien entendu, Parks est proposé en accord avec ce gin car c’est un jeu tout en douceur et en réflexion où il n’y aura pas de conflit entre les joueurs. C’est une paisible balade mais qui demandera tout de même une bonne dose de stratégie et d’anticipation pour visiter le parc de son choix.
Parks reste un jeu destiné à des joueurs plutôt expérimenté ayant un budget de 46€. Pour ceux qui préfèrent la catégorie des party games, direction vers le point suivant !
Si vous n’êtes pas un amoureux des jeux de stratégie, vous devez être un grand adepte du culte ! Lorsque vous ouvrez la bouteille de Tree3, les vapeurs de guimauve et de verveine citronnée résonne dans votre esprit au rythme de cette phrase « Iä, Iä, Cthulhu fhtagn » !
Votre esprit émerge de ce brouillard aux saveurs d’agrumes et de coriandre et vous voyez au loin cet être pour lequel vous dévouez corps et âme ! Vos capacités de mixologues ont permis au grand ancien de se réveiller ! Mais, maintenant, il a faim, très faim…
A votre plus grand regret, il se nourrira de ce qu’il trouve sur son chemin, c’est-à-dire VOUS !
Prenez en main une de ces tentacules collantes et attrapez les cultistes étalés sur la table ! Votre seul objectif sera de faire rentrer vos adversaires dans la folie la plus malsaine. Pour ceux connaissant le jeu « Sticky Chameleon », cette nouvelle version encore plus délirante sous le thème lovecraftien est sorti tout dernièrement.
Avec ce party game, vous êtes assurés de passer une super soirée avec vos amis autour d’un verre de gin. En plus, ce jeu est conçu entre autre par Théo Rivière, un auteur français mais bruxellois de cœur et édité par Iello. Avec ce jeu, plus accessible que Parks, il vous faudra compter un budget de 16€
Jessica Fletcher, accrochez-vous à votre machine à écrire ! Et, vous Sherlock Holmes, vous n’êtes pas en reste, vous êtes déjà tombé sous le charme d’Irène Adler, vous ne résisteriez pas face à la perspicacité et à l’esprit vif de notre chère enquêtrice, Claire Harper.
Vous l’avez compris, ici, c’est Studio-H qui sort un jeu d’enquêtes… Je vous entends derrière votre écran : « Encore un ? 0_o ». Je me faisais exactement la même réflexion et la question qui me taraudait était « Mais que va-t-il apporter de nouveau ? ».
Ce jeu créé par Guillaume Montiage, Paul Halter & Sébastien Duverger Nedellec est la première boîte d’une série d’enquêtes. Si vous avez été attentif, sur la boîte, on retrouve le chiffre romain 1. Cela indique clairement qu’il y aura d’autres titres. Qui sait peut-être avec une méta histoire ? :3
Chacune des boîtes s’inséra dans une période de temps différente mais retrouverons-nous notre chère enquêtrice dans chacune des boîtes ? A l’heure actuelle, je ne peux rien vous en dire…
Plongeons au cœur de l’histoire au côté de notre chère diplômée en droit criminel de l’université d’Oxford à l’aube des années 30. Claire Harper représente à elle seule, les caractéristiques typiques des héroïnes de cette époque comme nous aimons les imaginer : aventurière, distinguée et avant-gardiste.
Dans cette première saison, vous aurez l’occasion d’incarner Claire Harper dans 3 investigations. Je ne peux pas vous en dire de trop mais vous aurez l’occasion de voyager 😉 ! Un conseil que je vous donne est de les faire dans l’ordre, même si ce n’est pas une obligation, vous vous doutez bien que vous allez en apprendre de plus en plus sur notre enquêtrice. Mais, ne vous inquiétez pas, vous n’avez pas besoin d’informations des premières enquêtes pour résoudre les autres. Je trouve que c’est plus intéressant et immersif de suivre la trame temporelle opérée par les auteurs dans un jeu narratif.
Lorsque vous ouvrez une enquête, vous aurez un long synopsis vous permettant une véritable immersion dans la situation. Je tiens à souligner que c’est magnifiquement bien écrit. Pour vous, les amoureux des romans dans le style d’Agatha Christie, vous serez totalement comblé.
Découvrez le déballage du jeu
Ici, je ne vais pas vous en dire de trop sur les histoires, mais sachez que dans l’enquête de prélude que vous pouviez obtenir avec le magazine Plato ou dans votre boutique, l’action se déroule dans un train. La première enquête se déroule dans un manoir, la seconde dans un théâtre et la dernière en Égypte.
Une fois la lecture de ce synopsis, vous aurez les questions auxquelles il faut répondre. L’aspect intéressant, ici, est que vous scorez en fonction du nombre de cartes que vous avez pioché pour répondre aux questions. Cela fonctionne sur un principe de palier.
Mais ne pensez pas que vous aurez facile à répondre aux questions surtout celle qui sont ouvertes.
A l’inverse de certains jeux d’enquête, ici, vous travaillerez avec une unité de lieu et de temps. On ne peut pas toujours dire que l’on est dans du huis-clos mais, presque. L’ensemble de l’action se déroule à l’intérieur des lieux présentés par les deux documents supplémentaires fournis pour l’enquête.
En effet, pour chacune des enquêtes, vous avez deux feuilles présentant des informations essentielles pour l’enquête avec la plupart du temps une présentation du lieu du crime où vous pouvez vous déplacer et les personnages que vous pouvez interroger. Sur ces éléments, vous y retrouverez des numéros renvoyant aux cartes du paquet « investigation ».
Vous pourrez ainsi interroger des témoins ou le(s) suspect(s), observez des objets, investiguez des lieux. N’oubliez pas un système assez ingénieux que j’avais déjà expérimenté dans un autre jeu d’enquête, sur certaines cartes, vous aurez des petites lignes sur le côté. Celles-ci permettent d’associer des éléments entre eux et je n’en dirai pas plus 😉 pour ne pas spoiler ^^
Au final, votre objectif sera d’émettre des hypothèses sur le déroulement de l’histoire. Et c’est là où réside la difficulté, à aucun moment, vous aurez une preuve vous assurant la bonne réponse. C’est ce qui m’a le plus plu dans ce jeu. Dans certains jeux d’enquête, des éléments sont tellement évident ou certaines cartes vous donnent explicitement les mobiles, ici, vous aurez des certitudes pour certains éléments pour autant, d’autres éléments seront des suppositions et lors de l’ouverture, vous croiserez les doigts ^^
De plus, les histoires sont super bien écrites. On n’a pas le sentiment d’être guidé ou clairement orienté. Il faut vraiment assemblé les éléments entre eux pour arriver aux bonnes déductions. Un truc super important, les fausses pistes ne sont pas grosses et risibles comme j’ai pu en connaître. On aura le doute au bout de notre de loupe jusqu’à la fin. D’ailleurs, sur la première enquête, nous étions super motivé à répondre au premier palier ^^Et bien non, nous n’avons pas réussi mais ne vous inquiétez pas le coupable a été mis sous les verrous.
Une musique d’ambiance pour la première enquête
Lorsque vous avez le sentiment d’avoir répondu correctement aux différentes questions de l’enquête, vous ouvrirez l’enveloppe avec les différentes réponses. Pour chacune des réponses correctes, vous marquerez les points correspondants au moment où vous y avez répondu en fonction du nombre de cartes dévoilées.
L’avis de Renaud
La question qui m’a taraudé lors de la réception du jeu est : « révolutionne-t-il le genre ? ».
On peut tout à fait admettre que révolutionner le genre est une tâche plus que largement compliquée vu la pléthore des sorties dans cette catégorie.
Mais, il y a un mais ! C’est élémentaire ma chère Harper 😉 On est face à un jeu avec une bel équilibre dans la difficulté des enquêtes. C’est toujours ce que je redoute et qui me refroidi direct. Je peux vous en citer des jeux où les enquêtes sont complètement tirées par les cheveux rendant cela complétement nulle. Avec Suspects, l’équilibre entre les informations et la résolution se tiennent et surtout tiennent la route.
Ensuite, on est maître de ces choix, on a toujours le sentiment de tenir le bout de la résolution même si au début de l’enquête, on a ce sentiment qu’elle nous file à chaque fois entre les doigts. C’est un point extrêmement plaisant comme lorsque l’on lit un bon roman policier, on est remplit de certitudes qui s’effilochent au fur et à mesure que l’on progresse. Je vous recommande de prendre des notes pour ne pas vous perdre mais aussi d’indiquer avec une barre chaque fois que vous révélez une carte surtout si vous voulez scorer ! Mais c’est important car cela influencera sur les conséquences de la résolution de votre enquête.
On arrive, selon moi, à son point fort, le système palier où vous aurez envie de résoudre le plus vite possible l’enquête pour gagner un max de points mais tout en vous donnant la possibilité d’aller plus loin pour assurer vos dires. D’ailleurs, vous avez l’occasion de regarder l’ensemble des cartes sans aucune pénalité. Si vous avez inscrit votre réponse au premier palier et que celle-ci s’avère correcte, vous marquerez les points du premier palier même si vous retournez toutes les cartes.
Je vous l’ai dit plus haut, j’apprécie ce type de jeu quand la réponse n’est pas inscrite noir sur blanc sur l’une des cartes. C’est vous l’enquêteur et c’est votre job de faire des liens pas au jeu ^^
Du côté des illustrations, je suis juste subjugué tellement il est beau ! Et je peux vous dire que c’est clairement rare pour un jeu d’enquête. Souvent, ils sont sympas mais pas beau comme Suspects. Dans ce jeu, tout est joliment illustré, calibré et étudié. Il mêle modernité et tradition. La cover de la boîte apporte un style très moderne et contemporain avec ce jeu de couleurs contrebalancés par le style de notre chère enquêtrice. La qualité du matériel est aussi aux rendez-vous, vous avez 3 beaux decks de cartes d’une belle taille du style dixit avec une chouette épaisseur mais surtout de très très belles illustrations.
Pour finir, on a enfin une enquêtrice aux manettes ! Je pense que c’est le premier dans le genre. Il était temps de féminiser la profession dans les jeux de cette catégorie.
Au final, je le recommande vivement pour toutes les raisons évoquées plus haut mais aussi, il n’utilise pas une application. Même si j’apprécie les jeux comme CoC, l’utilisation de la technologie peut refroidir certains et ici, tout fonctionne sans cela. Cela reste un plus car cela n’exclus personne. Sans oublier qu’il ne coûte pas trop cher pour un jeu de la gamme, il faut compter entre 25€ alors que d’autres tournent autour des 45€.
L’avis de Steve
Et voilà que sort (encore) un nouveau jeu d’enquête. Je vous le confesse, j’adore ce genre de jeux où la narration est omniprésente. Donc j’en attendais beaucoup. Mon attente fut de courte durée car j’avais le scénario démo en ma possession grâce au numéro 132 du magazine Plato.
Premièrement, les règles sont d’une simplicité folle et en 5 minutes grand maximum, nous pouvons commencer à y jouer. Autre chouette fait, nous y incarnons une enquêtrice, Claire Harper (du moins, dans la première boite) . Pour une enquête donnée, nous commençons à lire un texte d’introduction qui nous plonge dans l’ambiance.
L’écriture y est remarquable. Pour le scénario démo, c’est un meurtre dans un train! Ce texte se termine ensuite sur une série de questions auxquelles il va falloir répondre correctement pour avoir le maximum de points. Mais ce n’est pas tout! Plus on arrive à répondre correctement et rapidement (c’est à dire en ayant révélé le moins de cartes ‘piste’ possibles), plus notre score sera élevé.
En effet, en début de partie, on révèle la première carte piste et l’enquête et les réflexions peuvent commencer. Nous avons accès à des plans, nous pouvons interroger des suspects, examiner des objets, se rendre dans des lieux,… tous ces éléments nous rapportent à des numéros et ceux-ci nous renvoient à nos cartes piste portant ces mêmes numéros. On discute entre nous, on élabore des théories, on réfléchit, on analyse le moindre détail dans les témoignages ou les objets, on écrit, bref on se creuse la tête quoi.
On avance par petits pas dans la révélation des cartes car à trois reprises donc (3 paliers de cartes révélées), on est amenés à répondre aux questions du début. De toute façon, en fin de partie nous aurons révélé toutes les cartes donc il n’y a pas de frustration à manquer d’éventuelles infos. Car non, la solution ne nous sera pas donnée toute faite sur les cartes. Ce sera à nous à couper, faire les liens entre celles-ci.
Une fois les questions répondues, la réflexion terminée, on ouvre l’enveloppe avec la solution. A-t-on réussi à résoudre l’enquête?
J’y ai joué en solo pour le scénario démo (avec petite une bande son sherlock, top) et à 3 pour la 1ère enquête de la boîte. J’ai totalement adoré ce jeu! L’écriture, la narration, les illustrations sur les cartes, les plans qui nous immergent dans l’atmosphère très rapidement. La mécanique d’association de cartes pour corroborer ou non nos suspicions. Le fait également que l’on ne soit pas pressés par le temps et le fait que cela ne soit pas linéaire.
La simplicité des règles et du matériel. Le design de la boite et son thermoformage incliné pour chaque enquête. Pas de code à déchiffrer, mais faire confiance à notre intuition, notre analyse. Pas de pénalité, mais uniquement une petite pression à vouloir répondre le plus rapidement et correctement possible aux questions, cette mécanique nous force à avancer par petits pas.
Une mécanique qui nous pousse aussi à trouver les bonnes pistes (en effet, il peut arriver qu’une carte ne puisse être révélée que si d’autres cartes piste spécifiques le sont). L’accent est vraiment mis sur les personnages (d’où le nom du jeu). Et on sent que l’écriture des textes a été admirablement travaillée.
Je vous joins également le lien de la présentation du jeu par son auteur.
Chose promise, chose due. Root aura été mon gros craquage de 2020. Lorsque je m’étais promené au « Paris est Ludique – 2019 », je voulais absolument le tester. Malheureusement, à cause de sa longueur (tant pour les explications que pour la partie), il n’était pas jouable sur le festival. Et pourtant … Lorsque je l’ai vu, ça a été le coup de foudre. Je savais que j’allais aimer ce jeu mais voilà … Ce jour-là il m’avait été inaccessible.
Les mois passèrent et je le vis sortir en magasin mais bon … 80 euros ! J’avais vraiment peur de l’acheter et de ne jamais pouvoir le sortir avec mes amis qui préfèrent les jeux durant au grand maximum 1h. J’ai passé mon chemin.
Finalement, j’ai vu quelqu’un le revendre pour 60 euros. Ce n’était clairement pas l’affaire du siècle mais bon, je sortais d’une période difficile et j’avais besoin de good vibes. Et c’est ainsi que mon aventure avec Root commença.
Pour une fois, je vais annoncer d’emblée ce que je veux faire avec cette review. Je veux vous convaincre, vous pousser à ouvrir la boîte de Root et l’essayer. Je suis devenu raide dingue de ce jeu ! J’ai même téléchargé l’application pour pouvoir jouer seul et en ligne tellement je veux y jouer constamment.
Root … My name is Root !
Commençons par présenter la bête. Root est un jeu de Cole Wherle (Pax Pamir – Wherlelig Game) localisé chez nous en Europe par Matagot et illustré par Kyle Ferrin. En version anglaise, trois extensions sont déjà sorties : the River Folk et the Underworld ainsi qu’une extension qui ajoute des bots, the Clockwork. La première a été traduite et directement inclue dans la boîte de jeu initiale en version française tandis que les deux autres devraient arriver dans le courant de l’été 2021. Vous ne savez même pas à quel point j’ai hâte de les avoir !
Root est une course au point de victoire par domination. Plus vous dominez dans le jeu, plus vous marquerez de points. Si ça n’était que ça, Root n’aurait rien de bien révolutionnaire. Mais je suis certain que vous avez déjà au moins tous entendu parler de sa caractéristique principale : le jeu est complètement asymétrique.
Le jeu de base contient quatre factions et chacune d’entre elles se jouera différemment. Et c’est ça qui rend le jeu si excitant ! Certaines factions vont pouvoir démarrer plus rapidement tandis que d’autres vont pouvoir profiter des différents conflits afin de manigancer un assaut flamboyant pour entrer dans le jeu et mettre la misère aux autres joueurs trop occupés à se taper dessus.
La Marquise de Chat cherchera à bâtir un empire industriel dans la forêt. Son but est de construire un maximum de bâtiments afin d’asseoir sa domination naturelle sur les bois. La Dynastie de la Canopée ne voit pas d’un bon œil l’arrivée de tous ces chatons. Elle souhaite redonner sa noblesse à la forêt et remettre en place les décrets et les lois qui la faisaient tenir autrefois. L’Alliance des Rebelles est née du conflit des deux factions citées ci-dessus. Ils veulent rendre à la forêt sa liberté et vivre de la sympathie de tout un chacun. Et au milieu de ces trois factions, un Vagabond se promène dans les sous-bois. Il viendra tantôt vous apporter son aide mais pourra plus tard vous planter un carreau d’arbalète fatal dans le dos. Restez sur vos gardes !
Le sol de la forêt tremble et la guerre va être terrible. Comment allez-vous tirer votre épingle du jeu ? Il vous faudra former les bonnes alliances aux bons moments mais aussi préparer vos retournements de veste car à la fin, il n’y aura qu’un seul Maître des Sous-Bois.
En Root pour la grande aventure …
La première chose à faire après avoir ouvert la boîte de jeu, c’est de prendre le carnet de règles. Il est 20h, ça tombe bien, j’avais besoin d’un petit livre de chevet.
En vérité, il y a deux livrets : un pour apprendre à jouer et un autre nommé « La Loi de Root ». C’est un des points forts que j’ai apprécié. Rien n’est laissé au hasard. Si le livret d’apprentissage vous semble un tout petit peu ambigu, allez directement dans le livret de la Loi et vous y trouverez une réponse claire, nette et précise.
Le livret d’apprentissage est divisé en deux parties : les règles communes et puis les règles spécifiques à chaque faction. Les règles communes concernent le crafting, la domination, les combats et la victoire.
Vous serez amené pendant le jeu à jouer des cartes de votre main. Crafter vous offrira soit des objets qui vous donneront des points de victoires soit des pouvoirs permanents qui vous aideront au cours de la partie. Les objets craftés serviront par ailleurs à appeler le Vagabond afin qu’il vienne vous rendre service.
Le plateau est composé de trois types de zone différents : les bois, accessibles uniquement par le Vagabond, les chemins et les clairières. Pour gagner, il vous faudra principalement dominer les clairières du jeu en y plaçant vos unités ainsi que vos bâtiments.
Et forcément, pour dominer, il vous faudra expulser vos adversaires en les combattant. Le système de combat est assez simple : celui qui initie le combat est l’attaquant et il lance deux dés avec des faces allant de 0 à 3. Sa force d’attaque est toujours la valeur de dé la plus grande et cela donne le nombre d’unité adverse qu’il va pouvoir éliminer. L’autre dé indiquera alors le nombre d’unité qu’il perdra au cours de la bataille.
Initialement, le but de tous les joueurs est le même : atteindre 30 points de victoire. Ces points s’obtiennent en craftant des objets ou en élimant des bâtiments adverses. Dès qu’un joueur passe la barre des 30, le jeu s’arrête et ce dernier est déclaré vainqueur.
Il est toutefois possible de changer son objectif de victoire au cours de la partie. Pour cela, il faut jouer une carte domination qui vous donnera la victoire à condition de dominer des zones spécifiques de la forêt. Ces objectifs ne sont souvent pas les plus simples à remplir mais joués au moment opportun, cela forcera les autres joueurs à devoir mettre en pause leurs stratégies afin de vous barrer la Root.
Tiens… J’ai cru voir un Grootminet !
Parlons de la première faction du jeu, la plus simple à prendre en main : la Marquise de Chat.
Le but des Chats est vraiment d’industrialiser la forêt. Ils posent des bâtiments de production à gauche à droite et plus ils en mettent, plus ils marqueront de points. Ces produits sont aux nombres de trois : le bois qui servira à construire, l’infanterie qui vous servira à la guerre et la main d’œuvre qui vous permettra de crafter.
La Marquise est la faction qui démarre avec le plus d’influence dans la forêt puisqu’en début de partie, elle possède un soldat dans chaque clairière du jeu sauf une. Autant vous dire qu’elle fait très peur et qu’en général elle est la première cible de tous les joueurs.
Aussi, elle possède un somptueux château muni d’un hôpital pour soigner ses blessés. Les chats sont donc difficilement expulsables du plateau.
Le jeu de la Marquise est des plus rudimentaires. A chaque tour, il lui faut choisir trois actions parmi un set défini : guerroyer, recruter, construire, se déplacer ou produire. Toutes ces actions sont des archétypes de ce qu’on peut trouver dans la plupart des jeux de civilisation et c’est la raison pour laquelle les Chats sont si facile à prendre en main.
Attention ! Si cette faction est simple à appréhender, elle est vite limitée. En effet, être restreint à trois actions peut se révéler fort handicapant en middle et en endgame. Au joueur de négocier correctement avec les autres afin d’endiguer la progression du joueur en tête. Sachez toutefois que si ses actions sont bridées, la force de celle-ci ne l’est pas. Prenez donc bien garde à ses coups de griffes !
Décrétons une Rootine !
Les Oiseaux maintenant. La Dynastie de la Canopée est une vieille famille qui ne jure que par ses décrets. Ils sont rigides et pensent que seuls l’ordre et la tradition doivent prévaloir quant aux prises de décisions.
Le jeu de la Canopée pourrait s’apparenter à ce que j’appelle du « Action building » qui sera représentée par son décret. Pour vous donner une idée, cela ressemble pas mal à la mécanique de « Deus – Sébastien Dujardin, Pearl Games ».
Dans le décret des Oiseaux, il y a quatre types d’actions : recruter, se déplacer, combattre et construire des perchoirs. A chaque tour, le joueur ajoutera obligatoirement une ou deux actions supplémentaires dans son décret. Ainsi, en considérant qu’il ajoute toujours deux actions par tour, il pourra faire 4, 6, 8 … voire 10 actions et il n’y a pas de limite ! La Canopée peut vraiment devenir inarrêtable et rouler sur ses adversaires.
Aussi, elle marque des points différemment des autres factions. Tous les autres groupements marquent des points en construisant. Dès lors, s’ils ne font rien pendant leur tour, ils ne marqueront absolument rien. La Canopée, elle, score à la fin de chacun de ses tours et cela en fonction du nombre de perchoirs construits. 4 points par tour à partir de 4 perchoirs. En sachant que le jeu se finit lorsqu’un joueur dépasse 30 points, elle est la seule faction à pouvoir gagner en finissant son round.
Mais en plus, elle a à disposition quatre Leaders différents qui lui donneront chacun des pouvoirs particuliers pour appuyer sa stratégie. Il y a un Leader pour la guerre, un pour le crafting …
Je vous vante les Oiseaux mais en réalité, c’est la faction avec laquelle j’ai le plus de mal. « Pourquoi ? » me direz-vous ! Elle voit son move set grandir tour par tour, elle marque des points facilement … Elle semble être complètement OP (overpowered pour les néophytes) comparée aux autres factions. C’est parce que je ne vous ai pas encore parlé du revers de la médaille !
Je vous ai dit que la Canopée était très rigide et qu’elle devait absolument suivre son décret. Que se passerait-il alors si elle était amenée à devoir recruter mais qu’elle n’avait plus de soldats en réserve ? Dans ce cas-là, c’est la Crise. La Dynastie est humiliée et va perdre des points en fonction de comment elle a rédigé son décret qui sera déchiré et remis à zéro. Son tour se finira de manière abrupte sans aucune possibilité de contrer cela. Autant vous dire que lorsque cela arrive, les Oiseaux ne rigolent pas du tout. Un tour de perdu, c’est très cher payé.
La Canopée devra donc veiller à toujours pouvoir réaliser toutes les actions de son décret et cela au prix de parfois devoir quitter une position confortable.
Cette faction est idéale pour les joueurs agressifs et qui aiment planifier 1000 petites choses à l’avance mais qui donneront un résultat dévastateur. Pour jouer cette faction, il vous faudra être aussi bon sur l’attaque que sur la défense. Sachez que tous les joueurs aguerris guetteront la première occasion pour vous faire rater votre décret et qu’ils se délecteront de vos larmes quand vous vous ferez humilier sur la place publique !
La Root tourne a tourné !
Les Rats forment ma faction préférée. Leur but est de libérer la forêt de ses despotes et de permettre à chacun d’être libre ! Et malgré leurs valeurs « Peace and Love », ils n’en sont pas moins des redoutables guerriers.
Pendant son tour, l’Alliance des Rebelles va répandre un maximum de sympathie à travers la forêt. Dès lors, chaque fois qu’un joueur adverse voudra entrer dans une clairière sympathique aux Rebelles ou qu’il voudra élimer de la sympathie, il devra payer un tribut aux Rats. Ces tributs forment la troupe de Partisans à l’Alliance Rebelle et vous aurez vite compris que plus celle-ci compte d’adeptes, plus elle sera forte. L’Alliance est la faction qui démarre le plus lentement. En effet, en début de partie, elle ne possède absolument aucun jeton ni soldat sur le plateau et elle ne peut commencer son jeu qu’en plaçant de la sympathie qui n’est qu’un jeton sans défense. La vraie partie commence lorsqu’elle aura accumulé suffisamment de partisans afin de lancer une rébellion dans une clairière pour y poser sa base. A partir de là, les Rebelles pourront enfin commencer à faire des manœuvres.
Ce n’est clairement pas une faction que je conseillerais à n’importe qui pour une première partie. Tout son sel réside dans la patience d’attendre le moment opportun pour entrer en jeu. Car une fois dans la partie, les Rebelles sont de véritables nuisibles pour les autres joueurs. Ils s’infiltrent partout et il est très difficile de s’en débarrasser !
L’Alliance ne cherchera que rarement à se battre. Le seul but des Rebelles est vraiment de répandre sa sympathie à travers la forêt et croyez-moi, lorsque les autres joueurs sont occupés à se taper les uns sur les autres, vous aurez un boulevard pour conquérir le cœur des habitants de la forêt et scorer et scorer ! De toute façon, cette faction possède très peu de troupes en réserve. Vous battre, au risque de vous affaiblir n’est clairement pas dans votre intérêt.
En plus, les Rats possèdent une capacité spéciale redoutable : la Guérilla ! Ce sont des professionnels du combat et cette propriété leurs permet de toujours avoir le dé avec la valeur la plus forte en défense ! De fait, vous les verrez souvent camper avec des panneaux « Faites l’amour, pas la guerre ! ».
Aussi, je suis particulièrement fan de son action « Rébellion ». En effet, quand vous l’actez, vous retirez de la clairière où le putsch s’est déclenché toutes les unités ennemies. Donc s’il y avait 5 chats, 6 oiseaux, et 3 bâtiments adverses, vous retirez tout pour asseoir votre base ! Essayez de vous imaginer votre entrée en jeu ! Vous balayez tous vos ennemis et faites naître au sein de la forêt une torche vers la liberté !
Sachez tout de même que si vous perdez une de vos bases, une grande partie de vos partisans vous quittera et vous allez vraiment vous retrouver à la case départ ! L’Alliance des Rebelles est parfaite pour les joueurs qui veulent uniquement set up et se défendre. D’ailleurs, on pourrait presque dire que son jeu se rapproche du Tower Defense. Il est difficile de pénétrer les terrains minés par les sympathies des Rebelles et je me délecte de regarder les autres joueurs cherchant à entrer dans vos terres pleines d’amour.
J’étais sur la Root toute la sainte journée …
Parlons maintenant de la dernière faction du jeu de base ou plutôt du dernier joueur. Oui parce que pour parler de faction, il faudrait que le Vagabond soit plus qu’une seule et unique personne !
Si vous décidez d’incarner LE Vagabond, vous n’aurez qu’une et une seule unité. Vous jouerez un aventurier solo en quête de gloire qui cherchera à venir en aide (ou pas) à son prochain.
Le jeu du Vagabond vous rappellera « The Legend of Zelda ». Vous allez errer sur le plateau pour fouiller des ruines afin d’y trouver des trésors, pour venir en aide aux habitants de la forêt en réalisant des quêtes et en achetant aux autres joueurs des objets qu’ils auront craftés.
Lorsque vous achetez ou craftez des objets, vous augmentez votre move pool tout comme Link lorsqu’il dégotte ses bombes ou son boomerang. Vous serez alors en mesure de réaliser plus d’actions mais aussi d’autres types d’actions : les épées serviront à vous battre, le café à vous réveiller, le marteau à réparer vos outils … Vous pourrez même obtenir une arbalète qui vous servira à assassiner !
En aidant les autres joueurs, vous nouerez des liens avec eux et à partir d’un nombre suffisant de cadeaux, vous pourrez même devenir allié et aurez la possibilité de gagner ensemble ! N’est-ce pas formidable ? Cela semble être une victoire par la petite porte mais s’allier avec le Vagabond peut donner lieu à de véritables retournements de situation. Croyez-moi : l’arme la plus forte du jeu est clairement l’arbalète de ce dernier.
Inversement, si le Vagabond élimine une de vos unités, il vous deviendra éternellement hostile. Sur ses gardes, il ne pourra plus déplacer aussi facile si vous vous trouvez sur sa Root et devra faire attention à vous éviter.
Le plus amusant lorsque vous jouez le Vagabond, c’est de regarder les autres joueurs vous demander votre aide. Vous avez beau être un joueur solo, tout le monde viendra quérir vos services en vous promettant monts et merveilles. « Je te promets de ne pas t’attaquer ! », « Je te défendrai contre les Oiseaux », « Je te craft ton objet ! » seront des phrases que vous entendrez souvent en tant que Vagabond. C’est la faction polyvalente par excellence. Vous n’êtes fort en rien mais vous n’êtes également faible nulle part.
Le petit plus, c’est qu’en début de partie, vous pourrez choisir l’identité de votre Vagabond. Il y a un Rôdeur pour les joueurs qui veulent juste casser des bouches. Il y a un Artisan pour ceux qui veulent construire un maximum d’objet. Avec les extensions, il y a un total de neuf choix ce qui vous assurera de toujours pouvoir renouveler vos parties avec le Vagabond.
Een gRoote doos voor veel plezier !
Je ne cesserai jamais de le dire, pour moi, la base d’un jeu c’est le visuel et le visuel ! Alors, Renaud m’a dit que, lui, le visuel de Root ne l’attirait guère mais moi c’était tout le contraire. Je n’y avais même pas encore joué que j’étais devenu fada de ces petits meeples adorables en forme de chats, d’oiseaux, de rats et de raton laveur. Les couleurs sont pétantes et le matériel intrigue.
Vous avez un énorme plateau composé d’une face été et une face hiver pour modifier la configuration initiale de jeu. Chaque joueur est équipé d’un plateau individuel pour vous rappeler les différentes actions et phases de jeux et pour ranger vos jetons et soldats. Bref, moi, la première fois que j’ai vu le jeu, je savais que je l’achèterais au moins pour son visuel.
Mais alors lorsque j’ai fait ma première partie avec Renaud et Ariane … J’étais devenu raide dingue du jeu. J’en suis arrivé au point où j’ai même acheté l’application mobile produite par Dire Wolf et que j’y joue tous les jours ! Contre des bots, contre d’autres joueurs … Tous les moments sont bons pour jouer à Root. J’ai d’ailleurs vraiment hâte qu’ils ajoutent les autres extensions. L’application est vraiment super et si vous avez aimé le jeu, vous ne regretterez sûrement pas de l’acheter.
Un jeu clairement déRootant !
Root c’est mon coup de cœur 2020. Sorti depuis 2019, je ne suis pas triste de l’avoir découvert plus tard car je ne suis pas sûr que j’aurais pu le sortir souvent auparavant. Chez Inspired.Gaming, on est ouvert à tout et on joue à tout. Sans notre équipe, je ne me serais peut-être jamais pris le risque d’acquérir ce joyau de ma ludothèque.
Ce jeu m’a mis une claque encore plus forte que Pax Pamir. Lorsque j’ai fini ma première partie, je voulais en refaire une directement. Je voulais essayer les Oiseaux, les Rats, les Chats … Dans la version française, sont également inclues deux autres factions qui sont les Loutres Marchandes et les Lézards Religieux et avec ce fichu confinement et ces bien trop courtes 24H dans une journée, je n’ai pas encore pu les essayer bien que j’aie lu leur mode d’emploi.
Le plus dur dans Root, c’est de lancer le jeu. Les explications sont longues et heureusement, le livret d’apprentissage est superbement bien écrit. Il est didactique et vous aidera à donner des explications claires et concises en un minimum de temps. Sachez qu’il vous faudra, à 4 joueurs, 30 à 45 minutes. Je n’ai jamais pu faire plus court.
Toutefois, une fois cette fastidieuse tâche terminée, le jeu est très fluide. Vous verrez chaque joueur se débattre avec sa faction afin d’optimiser ses actions tout en se souvenant que les autres ne jouent pas comme eux. Vous verrez des alliances se faire et se défaire, des promesses et des trahisons … Le jeu est très vivant et c’est la raison pour laquelle je l’adore autant !
Avant de conclure, j’aimerais revenir sur le schisme que ce jeu a créé. Vous verrez d’un côté des joueurs comme moi qui l’ont adoré et qui vont l’encenser et de l’autre, des personnes qui vont vraiment le détester.
Je le reconnais moi-même, la force de ce jeu est également sa plus grande faiblesse. Le côté asymétrique entraîne une différence de maîtrise accablante entre une joueur néophyte et celui qui a déjà ne fut-ce que fait deux ou trois parties.
Le joueur confirmé voit des choses que les débutants ne verront pas et ces derniers se sentiront potentiellement dégoutés de se faire maltraiter par les joueurs aguerris. Mais bon … C’est le jeu ma pauvre Lucette ! Si on ne te fait pas tomber de ton vélo, tu ne comprendras jamais la douleur hein !
Tout récemment, je viens de faire une partie avec une personne qui n’avait pas l’habitude de jouer la Marquise et qui s’est littéralement faite expulser du plateau de jeu alors que c’est vraiment très difficile, vous avais-je dit, de mettre les chats dehors. Elle a vraiment mal pris la chose et il a fallu qu’on lui explique que ne pas l’éliminer n’avait stratégiquement aucun sens. C’est la dure loi de Root.
Aussi, le jeu n’est pas parfaitement équilibré. Ceux qui auront fait beaucoup de parties reconnaîtront que la Marquise, bien qu’elle soit la plus facile à jouer, est légèrement en-dessous des autres factions dû à sa limite d’actions. Même si je le reconnais, je n’ai pas moins de plaisir à la jouer en négociant l’aide du Vagabond ou en signant des trèves avec la Canopée pour freiner l’Alliance (car non, l’Alliance ne s’allie jamais avec la Marquise !).
Je pense que c’est comme pour tous les jeux. Le plaisir qu’on en retire découle indubitablement de l’intention avec laquelle on joue. Root se trouve au milieu de l’échelle du jeu, entre le fun et le grand stratégique. Je veux progresser, apprendre des nouveaux coups, des nouvelles stratégies mais loin de moi est l’idée d’apprendre à jouer de manière « parfaite ».
Root a, à mon goût, sa place dans toutes les ludothèques « classiques ». Il trouvera son public en tous les joueurs qui veulent du challenge, de la stratégie, du magouillage, du combat. Son thème et sa patte graphique en font un jeu très attrayant et plaisant à regarder, jouer et manipuler.
Lorsque j’aurai pu tester les deux dernières factions, j’en ferai peut-être un article afin de vous en faire un compte rendu et peut-être vous donner deux autres bonnes raisons pour vous procurer ce bijou ludique !
En espérant vous avoir convaincu, j’espère vous croiser un jour sur ma Root, que ça soit autour d’une table ou en ligne !
Quelle fut ma surprise lorsque j’ai découvert la mécanique d’Unicorn Fever de Lorenzo Silva et Lorenzo Tucci Sorrentino chez Iello. Lors de l’ouverture de la boite, on est bien dans le thème magique des licornes, des elfes ou encore des sorcières. Un bien beau monde mais peu scrupuleux quand il s’agit de devenir Maitre de la Corne.
Lors de la lecture des règles, j’ai été clairement surpris et j’ai dû m’y reprendre à plusieurs reprises ! Non pas qu’elles soient mal écrites mais, j’étais convaincu que chacun avait sa propre licorne et avec cette idée en tête, je ne comprenais rien à la lecture des règles.
Lorsque la pièce est tombée, tout a été beaucoup mieux. En fait, c’est un jeu de pari sportif. On pourrait même dire équestre. Bien entendu, on ne joue pas avec des cheveux traditionnels mais des licornes, vous allez pouvoir utiliser des pouvoirs magiques pour booster votre canasson ou encore perturber la course de l’autre. Dès lors, on ne joue pas avec sa licorne personnelle mais on incarne un parieur sportif ! L’ensemble des chevaux sont disponibles pour l’ensemble des joueurs.
On est clair, on est sur du pari sportif mais pas comme les autres… Cela risque d’être assez déjanté ! Pour autant, dans ce jeu de 2 à 6 joueurs pour une durée de 45 minutes, a-t-il réussi à mettre des paillettes dans mon cœur ?
Vous incarnez un riche parieur dans ce monde magique et votre unique but est d’engranger de la gloire et bien, évidemment, de l’or grâce à vos paris car cette année, on va décerner le titre du Maitre de la Corne. Tous les coups seront permis, il faudra prêter attention à ne pas vous mettre dans un embarras financier certains… La pègre elfique vous attend au détour d’un arc-en-ciel.
Ce jeu se joue en 4 manches divisées en 3 phases :
Préparation
Course
Résultat
Sortez la poudre de perlimpinpin (Préparation)
Dans la phase de préparation, vous réaliserez jusqu’à 3 actions pour :
Acquérir des contrats
Jouer des cartes magiques sur des licornes avec pour unique objectif d’influencer la course
Placer des paris
Gagner de l’or ou devenir le premier joueur
Pour ce faire, par ordre du tour, vous allez prendre le jeton correspondant dans la pile et révéler celui en-dessous. Certaines actions sont limitées, il faudra être stratège pour ne pas la laisser filer à un autre joueur. Plus on descend dans la pile, moins l’action sera intéressante.
Pour parier, vous n’avez que deux possibilités ! Soit, vous pariez sur la possibilité qu’une licorne détermine remporte la victoire ou alors, vous envisagez la position dans le trio de tête d’une licorne spécifique. Il faudra être réfléchi… Un bon pari, vous rapporte or et gloire mais l’inverse, vous fera perdre de l’argent… Et là, c’est la pègre elfique qui se frotte les mains.
Au royaume de la magie, être le plus riche, c’est vraiment une préoccupation de mortel ! Ici, on veut de gloire ! Pour ça, votre or est tout de même un atout… Les différents clans sont peu scrupuleux et la monnaie sonnante et trébuchante de votre bourse les intéressa toujours afin de piper le déroulement de la course.
Il vous sera aussi offert la possibilité de saupoudrer votre poudre de perlimpinpin afin d’influencer la course à votre avantage grâce au placement face cachée de cartes. Surprise lors de la révélation… Elles peuvent être positives ou négatives.
A chacun sa casaque ! C’est l’heure de la course (Course)
On découvre les cartes magiques… Qui a bluffé ? A-t-on correctement parié ? C’est l’heure de la résolution. Maintenant, on peut lancer la course. Pour cela, on révèle une carte déplacement indiquant le nombre de case parcouru par chaque licorne en fonction de sa côte.
Une fois la carte révélée et que les licornes ont avancé. On lance les 2 dés. Sur chacune des faces est représenté la couleur de chacune des licornes. Les faces apparues permettent aux licornes en question d’avancer d’une case supplémentaire. Cela permet aux canassons en difficulté de remonter et surtout d’apporter des surprises lors de la course.
On répète ces deux opérations jusqu’à ce que l’ensemble des licornes dépassent la ligne d’arrivée.
Il est temps de consacrer le champion ! (résultat)
Comme dans toute course hippique magique ou non, les joueurs encaissent ou perdent de la gloire ou de l’or en fonction du classement de cette course. Pour cela, vérifiez vos paris ainsi que vos contrats avec les clans magiques.
Comme dans toute société, si vous gagnez de l’argent, vous êtes taxé… Dans le monde magique, on s’en fou du blé, c’est la gloire que l’on taxe ! Celle-ci est calculée comme suit… Vous devez payer à la banque une somme d’or égale au nombre de gloire en votre possession
Pour préparer la course suivante, on met à jour les côtes des canassons en fonction du classement de la course venant d’avoir lieu. On recommence jusqu’à la 4e manche. A la fin de celle-ci après avoir remboursé les prêts, le joueur avec le plus de gloire remporte le titre tant convoité !
Mon avis
Je peux vous dire que je ne m’attendais pas du tout à ce type de jeu lorsque j’ai vu la couverture. Et je pense que cela peut en déconcerter plus d’un voir même induire en erreur des acheteurs. Il est évident que la couverture pourrait attirer un public « enfant » ou même des novices. A mon avis, c’est un jeu qui se trouve plutôt dans la catégorie familial + car, des joueurs pas habitué à certaines mécaniques se retrouveront perdus lors de la première lecture des règles.
D’ailleurs, je l’ai été moi-même car j’étais persuadé que chaque joueur avait sa propre licorne. Après ma deuxième lecture, j’ai compris le principe et il a été très aisé à prendre en main.
Au final, une fois cette première étape passée, il est assez simple, fun et fluide. Pour autant, il se révèle être assez tactique par ce principe de pari et de bluff. C’est d’ailleurs son point fort, c’est que le hasard du tirage des cartes est bien contrebalancé par les effets des cartes magiques ainsi que des pouvoirs achetés dans les différents clans.
L’interaction sera bien présente autour de la table avec une véritable tension lorsque la course aura commencé. On aura vraiment l’envie et on le fera d’encourager sa licorne favorite. L’autre aspect amenant de l’interaction est la présence des cartes magiques jouées face cachée. Elles apporteront son lot de surprise positive ou négative. Sans oublier que l’on pourra bluffer pour influencer les décisions des joueurs.
Un jeu tactique avec de l’interaction où le hasard est partiellement contrôlé où les coups fourrés seront permis et sans aucune pitié ^^ On veut de la gloire et rien que de la gloire ! Mais, je tiens à souligner que les afficionados du contrôle et de la programmation ultra anticipée vont vivre un véritable enfer ici. On a le hasard des cartes courses, du lancé de dés ainsi que des cartes magies posées par les autres joueurs. C’est le principe même d’un pari non ? C’est misé en tenant compte d’un certain nombre de variable annonçant une possible réussite. C’est tout à fait bien rendu dans ce jeu !
Du côté du matériel, j’ai vraiment apprécié les illustrations de Giulia Ghigini mais, elles ne seront pas au goût de tous. Je les trouve amusantes et elles détournent habillement l’image que l’on a habituellement des licornes. Des êtres d’une beauté sans pareille… Ici, elles seront totalement loufoques et pour certaines, un air bovin avec peu de malice.
Pour le plateau, il est assez grand et très coloré collant parfaitement au thème. Les figurines dans la boîte de base sont assez petites et sont bien moins jolies que celles du KS au grand format et peinte. De plus, lorsque l’on met les capuchons colorés à la base des licornes, elles ne rentrent plus dans le thermo. C’est clairement embêtant… Soit, on enlève et remet à chaque fois, je crains que le pied finisse par casser ou alors, on n’enlève pas et on les range dans un espace du thermo avec l’espoir que la boîte ne soit pas trop secouée et qu’une patte ou corne ne finissent pas casser aussi.
Retrouvez dans cette vidéo mon avis sur Cthulhu – Aux Portes de l’Horreur, un jeu de Jordan Goddard, Mandy Goddard, illustré par George Cotronis, édité par Origames/Renegade et distribué en Belgique par Géronimo.
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Si vous avez aimé la vidéo, vous pouvez retrouver plus d’explications dans ma vidéo What’s The Game https://tinyurl.com/3whd6opz
Au plaisir de vous retrouvez bientôt pour une prochaine vidéo
Dans ce deuxième épisode, retrouvez Patrick de chez Dédale et moi-même dans une discussion informelle autour de l’actus ludiques du moment avec cette fois-ci, notre avis sur la cérémonie et les gagnants de l’As d’Or, Vendetta Vampire Mascarade et Shards of Infinity.