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Evergreen, c’est de la bonne !

Préparez-vous à vivre une expérience de jeu arboricole qui vous laissera bouche bée ! Evergreen est sans aucun doute l’un des jeux abstraits les plus captivants que j’ai eu la chance de jouer. La satisfaction anticipative de voir mes jeunes pousses croître alors que je déplace le soleil autour du plateau pour optimiser la lumière est tout simplement inégalée. Et si vous êtes fan de Photosynthesis, alors vous allez adorer le dernier jeu de scoring d’Hjalmar Hach. Dans Evergreen, il a réintroduit l’essence de son jeu culte pour créer une expérience encore plus immersive. Croyez-moi, il a vraiment vu les choses en grand !

Plongez dans un univers arboré avec Evergreen, un jeu de plateau qui vous transporte dans votre propre planète arboricole ! Vous ne serez plus un simple joueur de plateau, mais plutôt le gardien de votre propre écosystème végétal. Dans ce jeu unique, chaque joueur dispose d’un plateau personnel représentant une planète, divisée en six biomes distincts. Vous devrez optimiser la croissance de vos arbres et arbustes pour marquer des points à l’échelle de votre planète. Mais attention, la stratégie est de mise ! Selon l’ordre de jeu prédéfini, chaque joueur doit faire preuve de tactique pour placer ses pousses en fonction de la position du jeton soleil sur son plateau, afin de maximiser la lumière pour ses arbres et avoir une longueur d’avance au scoring.

Préparez-vous à une aventure arboricole captivante qui se déroule en 14 tours répartis en 4 saisons, avec 4 décomptes intermédiaires où chaque arbre et arbuste touché par la lumière compte pour votre score final. N’oubliez pas que la taille de votre forêt principale (incluant les arbustes) peut faire la différence entre la victoire et la défaite. Alors, êtes-vous prêt à relever le défi et à devenir le gardien de votre propre planète dans Evergreen ? Ne laissez pas passer cette chance de devenir le maître des arbres !

En plus de marquer des points en optimisant la croissance de vos arbres et arbustes, vous pouvez également obtenir des points supplémentaires grâce aux multiplicateurs de fertilité de chaque biome. Chaque tour, vous aurez la tâche de choisir une carte parmi une rivière de cartes qui vous permettront de placer vos pousses dans des zones prédéfinies. Les cartes restantes seront ajoutées à un tableau de valeurs qui sera enrichi au fil de la partie. Ainsi, les choix des joueurs contribueront à façonner l’évolution du jeu et impacteront la stratégie à adopter pour remporter la victoire. Vous devrez donc faire preuve de stratégie pour exploiter au mieux les ressources de chaque biome et obtenir un score final explosif !

Chaque saison propose un nombre de tours dégressif, et chaque tour commence par la mise en place d’une rivière de cartes. Chaque carte affiche un paysage indiquant dans quel biome de votre plateau vous pouvez effectuer l’une des trois actions principales du jeu : planter jusqu’à trois pousses, appliquer jusqu’à deux effets de croissance ou réaliser la combinaison d’une pousse et d’une croissance. Une quatrième action vous permet de planter une pousse ou une croissance dans un biome différent. Mais attention, chaque carte offre également l’un des six symboles correspondant aux pistes de votre plateau de jeu. En plus des effets habituels, ces pistes vous permettent de planter un buisson ou de placer un lac, déclenchant un effet de croissance sur deux espaces adjacents au pion. Ne manquez pas l’opportunité de prendre de l’avance sur vos adversaires à chaque tour en saisissant ces occasions en vue d’optimiser votre plateau et de marquer des points bonus.

Ne laissez pas passer cette chance de devenir le maître des biomes et de remporter la victoire dans Evergreen ! Avec des stratégies illimitées et des défis renouvelés à chaque partie, ce jeu de plateau promet des heures de plaisir et d’excitation. Êtes-vous prêt à relever le défi et à prouver votre talent de gardien d’arbres ?

Evergreen est un véritable chef-d’œuvre ludique ! Frais et léger, il apporte une bouffée d’air frais dans un monde de jeux souvent trop sérieux. Ce petit jeu de stratégie élégant est une véritable pépite, alliant minimalisme et profondeur de réflexion avec brio.

Le jeu est basé sur une mécanique de placement palpitante, couplée à un système de projection d’ombres qui demande une anticipation et une optimisation de l’espace remarquables. La stratégie à long terme imposée par la zone de fertilité apporte une dimension supplémentaire, exigeant des choix stratégiques réguliers et une vigilance constante pour éviter les mauvaises surprises.

Avec son esthétique crayonnée et ses sublimes treeples, Evergreen est un pur plaisir pour les yeux et les doigts. Les plateaux double couche sont également indispensables pour une expérience de jeu immersive. En tant que joueur, le gros bémol soulevé est le manque d’évolution du jeu… Il aurait été vraiment agréable d’avoir des decks de cartes intégrant des évolutions pour renouveler le gameplay quand on en a fait le tour. Hormis cela, cela n’altère en rien la qualité de l’expérience de jeu.

Bien que l’interaction ne soit pas le point fort d’Evergreen, le jeu parvient à maintenir un niveau de tension suffisant grâce à la zone de Fertilité et à la phase de draft. En résumé, Evergreen est un jeu bien conçu, avec des mécaniques très agréables et un esthétisme magnifique. C’est une expérience de jeu incroyablement plaisante et immersive, qui mérite d’être découverte et partagée avec les autres joueurs. Cela ne fait aucun doute, Evergreen est un incontournable du monde ludique !

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The Great Split où l’art de couper ! 

Je vous le dis d’emblée, ce jeu est un énorme coup de cœur. Nous avons ici la proposition d’un jeu stratégique pouvant monter (et fonctionner !) jusqu’à 7 joueurs. Merci à Horrible Guild de nous avoir permis de découvrir ce superbe jeu que je recommande de placer dans toutes les ludothèques.

           Au commande ici, Hjalmar Hach et Lorenzo Silva. Ce qui est amusant, c’est qu’ils sont tous les deux à l’origine d’un autre jeu qui nous a fait vibrer pendant des mois la team et moi : le Dilemme du Roi. Il est alors amusant de voir que the Great Split est basé également sur une mécanique de « dilemme ». A la peinture, nous trouvons Weberson Santiago. En allant un peu checker ses travaux, je me rends compte qu’il est probablement une étoile montante dans le milieu. Récemment, il a travaillé sur la Famiglia (Feuerland-SuperMeeple) et la réédition d’Avalon (Matagot). J’aime beaucoup ses illustrations souvent très colorées et très vives. Elles attirent rapidement l’œil et savent appâter les joueurs !

           The Great Split nous plonge dans l’univers des riches collectionneurs d’œuvres d’art et qui vont chercher à investir puis revendre leurs achats afin de récolter des points de prestige. Ces achats vont se faire à travers une mécanique de draft et le scoring se fera à la fin de trois rounds du jeu sur les 6 le constituant.

           Collection ? Draft ? N’aurait-on pas ici un 7 Wonders dans un univers à la Gatsby ? Et bien non ! L’originalité du jeu se trouve justement dans ce draft. Chaque joueur possède une main de minimum 5 cartes (elle grandira avec les tours) et va devoir la diviser en deux groupes. Ces deux lots de cartes sont alors passés au joueur de gauche qui va devoir choisir lequel il souhaite conserver. Entre-temps, vous aurez reçu la main du joueur à votre droite et devrez choisir la moitié qui vous intéresse. Ce que vous ne prenez pas, vous le renvoyez au joueur qui vous a donné les cartes. Votre main finale est donc constituée d’une moitié que vous avez choisie et d’une moitié dont votre voisin n’aura pas voulu. Vous devez donc vous efforcer à créer des lots de telle sorte que vous puissiez récupérer ce qui vous intéresse.

           C’est cette mécanique qui nous a immédiatement enflammés Renaud et moi. Le jeu fonctionne superbement à trois, à quatre et donc jusqu’à 7. Comme dans 7 Wonders, tout se joue de façon simultanée et il n’y a donc pas de temps mort. Une partie dure 30 min si vous êtes lents et que vous aimez papoter, expliquer votre dilemme … 20 minutes sinon. C’est alors là la deuxième force du jeu, on peut facilement le remettre en place et rejouer (contrairement à 7 Wonders !). Stratégiquement, le jeu développe les concepts de delta de points, d’incitants marchands et de planification.

           Ce qui m’a vraiment plu dans ce jeu, c’est la mise en exergue de la mécanique de draft. Ici, on est constamment dans le « choisir c’est renoncer » et cela à deux niveaux puisqu’il faut choisir les lots mais également leurs constitution. Je trouve la réflexion très intéressante. 

           Il serait présomptueux de dire que « The Great Split » est le nouveau 7 Wonders. Ludiquement, il est un peu moins poussé. Il n’y a pas d’interaction agressive entre les joueurs ou de gestion de ressources. Toutefois, il faut avouer ce jeu est parfait pour des gens qui veulent jouer à beaucoup, avec quand même  de la stratégie et rapidement. Et au-delà de son intérêt ludique, le jeu est superbe. Les illustrations nous plongent parfaitement dans l’univers de Gatsby le Magnifique et mettent le thème en exergue.

           C’est Iello qui va le localiser en français et bravo à eux d’avoir su ferrer le poisson. En tant que sommelier du jeu à mes heures perdues à La Luck – Bruxelles, ce jeu a tout le potentiel de devenir un nouveau classique sur les grandes tables. En tout cas, il sera toujours plus simple à sortir et à expliquer que 7 Wonders. 

Je (Renaud) ne peux qu’être entièrement d’accord avec Son et son analyse. Avant d’arriver sur le salon, j’avais évidemment été repérer les différentes sorties afin de faire mon planning. Contrairement à ce que vous pensiez, j’ai hésité longuement avant d’inclure The Great Split dans ma sélection. Sans avoir eu aucune présentation ou explication, juste en me basant sur le descriptif, je trouvais qu’il y avait un décalage entre l’histoire racontée et le matériel que je trouvais assez froid. 

            J’ai quand même craqué et l’ai intégré dans ma sélection en me disant « Vivons des aventures ludiques » ! Au pire, je n’aurai qu’à expliquer ce qui ne m’aurait pas plu dans ce jeu. J’allais d’abord voir Horrible Guild pour Evergreen et dans la foulée, ils m’ont présenté aussi The Great Split avec un petit tour de jeu. Mon dieu, ça été une révélation. Pour finir, j’étais plus convaincu par The Great Split que par Evergreen.

            On est sur un jeu ultra fluide, une mécanique de coupe et de contrainte intéressante qui ne demande qu’à être rejoué. Les parties s’enchainent et on ne s’en lasse pas. On est dans du temps réel et dans une interaction constante avec ces joueurs de droite et de gauche. Il est vrai que si on joue à 7, on ne sera pas en interaction avec ce joueur alors qu’à 4 ou 5 joueurs, l’interaction est plus homogène. Si vous jouez à 7, je vous invite à alterner les places entre les parties afin de varier les plaisirs.

            Il faut souligner que le jeu est textless ce qui permet de pouvoir faire participer tout le monde sans cette barrière de la langue, c’est super appréciable. 

            L’édition graphique et matériel est top ! Je n’ai rien à redire. Un thème gatsby, du double layer pour maintenir les cubes. Des belles dorures, des jolis petits cubes argentés le tout dans un style épuré.

            On valide, on recommande, a avoir dans votre wishlist lors de sa sortie en VF chez Iello. 

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Des lumens qui font pschitt ?

Partons d’une mécanique classique qui est le contrôle de territoire et ajoutons-y une mécanique récente de Roll & Write. Qu’est-ce que cela peut donner ?

C’est au FIJ, à Cannes, que Steve et moi nous faisons pitcher Lumen par Xavier de Lumberjack. On sort de cet entretien avec des étoiles plein les yeux. Honnêtement, je suis très enthousiaste à l’idée de pouvoir y jouer. Ajoutons à cela que le jeu est superbement illustré par Vincent Dutrait, je m’attends vraiment à vivre un bon moment.

En un coup d’oeil

2 joueurs
12 ans et +
45 minutes
Bruno Cathala et Corentin Lebrat
Vincent Dutrait
Lumberjack Studio

Retour du FIJ ; je fais une première partie. Immédiatement après celle-ci ; que j’ai perdue, je demande à mon meilleur ami d’en faire une deuxième tant qu’on est chaud. Cette fois-ci, je gagne. Et on débrief. 3 jours plus tard, je retrouve Steve et on joue. Je ne lui avais pas donné mon avis car je ne voulais pas l’influencer. Je gagne. On débrief. Steve a le même avis que moi.

Je possède plusieurs jeux de contrôle de territoires dans ma ludothèque. Ayant grandi avec des jeux vidéos comme Age of Empire, Anno ou Civilization j’ai acquis quelques gros titres comme Root ou Pax Pamir. Le Roll n Write je n’en ai pas mais je connais bien Trek12 auquel j’ai beaucoup joué sur BGA. C’est un jeu que j’apprécie beaucoup pour sa simplicité et pour sonimmersion.

Avant de parler du jeu, je dois d’abord vous expliquer comment je range mes jeux. Hors du classement, on a tous les jeux à identités secrètes purs et les jeux d’ambiance. Ensuite, je classe Familial, Initié et Expert. Un jeu familial est un jeu dont la mécanique et les pistes de victoire sont simples. Un jeu initié sera un jeu où l’une des deux composantes devient plus compliquée et le jeu expert ce sont les deux.

Certaines mécaniques se classent alors naturellement dans ces catégories. En particulier, les jeux de contrôle de territoire sont en général dans la catégorie Initié tandis que le Roll n Write en Familial. Que donne alors ce mix de mécaniques ?

Et bien pour moi, ça cale. Ça cale beaucoup même. Ce que j’aime dans les jeux de contrôle de territoires, c’est le fait de chercher à être plus malin que son adversaire, à lui mettre la pression ou à lui tendre une embuscade. Tous ces aspects contiennent évidemment un peu de facteur chance mais ce dernier ne constitue pas 90% de ceux-ci. Piéger ou capturer son adversaire demande de l’anticipation et de la planification.

Malheureusement dans Lumen, même si le lancer de dés peut être balancé par les différentes opérations mathématiques possibles, on ne garde pas beaucoup de contrôle sur son jeu. Et si en plus, les unités disponibles à envoyer sont tirées au hasard. On ne peut vraiment pas établir de stratégie à long terme.

Dernier aspect qui m’a vraiment dérangé ce sont les tuiles contenues dans le sac neutre. Celui-ci contient des tuiles puissantes qui peuvent renverser le cours de la partie mais, encore une fois, seul le hasard « contrôlé » vous permettra de les acquérir et de les jouer. Dans un premier temps, il vous faudra écrire plusieurs résultats supérieur à 7 dans votre plateau joueur puis piocher une tuile au hasard. Parmi celles-ci, il y a des objectifs privés qui vous donneront des points en fin de partie. Pas de bol ; elle ne vous aidera pas durant la guerre. 

Sur mes trois parties, j’en ai gagné deux mais jamais je ne me suis senti fier d’avoir gagné. Je ne me suis pas senti plus malin, plus filou ou plus stratège que mes deux adversaires. Bref, aucune sensation de victoire.

Mais du coup ? Est-ce que le jeu est vraiment un échec ou est-ce que je ne suis simplement pas le public visé ? Si je devais être honnête, je ne pourrais pas vous dire que ce jeu est réussi. Ce jeu n’est clairement pas adressé aux joueurs initiés, nous venons de le démontrer plus haut mais il n’est pas non plus destiné aux joueurs de catégorie familiale. Trop d’îcones, trop de règles particulières pour rentrer dans ce groupe de jeux. Le Risk est d’ailleurs beaucoup plus accessible avec un hasard que je trouve plus « fun ».

Lumen est un jeu que j’aurais voulu aimer. Il a un thème qui me plaît (j’aime guerroyer) et une direction artistique du tonnerre. Chapeau à Vincent Dutrait car j’ai dû voir 3 ou 4 jeux qui vont sortir cette année et qui ont tous été illustrés par lui. Je n’ai pas l’habitude d’écrire pour souligner ce qui ne fonctionne pas dans un jeu et j’essaie toujours de chercher et de mettre en exergue les éléments positifs du jeu mais là … Forcé de constater que ce jeu, à mon avis, a juste été mal pensé. On peut toutefois saluer l’idée du jeu et retenir que cela n’a pas été la bonne façon d’imbriquer les deux mécaniques.

Je finirai en remerciant encore Lumberjack de nous avoir reçus et nous avoir confié cette boîte. Je ne l’ouvrirai probablement plus pour y jouer mais je la garderai d’office pour orner ma ludothèque car les illustrations sont vraiment magnifiques. Au moins, vous êtes une maison qui tente des expériences et qui sait rebondir de ses échecs. Continuez de nous surprendre, en bien comme en mal car ce n’est qu’en échouant qu’on progresse !

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Rattus, big box, un jeu remplit d’humeurs !

Avis aux amateurs de jeux de société ! Si vous êtes à la recherche d’un jeu stimulant et engageant qui mettra à l’épreuve vos compétences stratégiques, ne cherchez pas plus loin que Rattus : Big Box à condition d’y jouer à au moins 4 joueurs ! Cette nouvelle édition passionnante rassemble tout le contenu du jeu original de 2010, y compris le jeu de base, 3 extensions et du contenu promotionnel supplémentaire, le tout dans un emballage pratique.

En un coup d’œil

2 à 6 joueurs

45 minutes

10 ans et +

Matagot

Asmodee 

Mais la question que tout le monde se pose est de savoir si ce jeu vieux de 13 ans tient toujours la route aujourd’hui. La réponse est un oui retentissant ! Rattus est un jeu qui vous tiendra en haleine alors que vous devrez relever le défi de survivre à la peste noire tout en la propageant à vos adversaires. De 2 à 6 joueurs, le jeu offre une expérience compétitive où vous devrez placer stratégiquement les marqueurs de population et gérer les capacités des joueurs pour sortir vainqueur. Cette tension palpitante n’est presque pas au rendez-vous dans une partie à deux joueurs ! 

Le plateau de jeu représente une carte de l’Europe et de l’Afrique du Nord, avec des jetons de rats disséminés dans différents territoires. Au fur et à mesure que vous placez des pions de population sur le plateau, vous devez réfléchir soigneusement à chacun de vos mouvements afin d’être plus malin que vos adversaires et de survivre à la partie.

Que vous soyez un pro des jeux de société ou un nouveau venu à la recherche d’un nouveau défi passionnant, Rattus : Big Box est un jeu qui ne manquera pas d’impressionner. Ne manquez pas cette nouvelle édition passionnante rassemblant l’ensemble des extensions du jeu permettant de moduler les parties selon vos envies !

Dans le jeu de Rattus, l’objectif est d’avoir le plus grand nombre de survivants à la fin de la partie. À chaque tour, le joueur actif suit trois étapes : il prend éventuellement une nouvelle carte de classe, place de nouveaux marqueurs de population et déplace le marqueur de peste. Les cartes de classe confèrent des capacités spéciales et un joueur peut en avoir autant qu’il le souhaite, mais plus il en a, plus il devient vulnérable à la peste.

Lorsqu’il place de nouveaux marqueurs de population, le joueur choisit un territoire et place autant de marqueurs qu’il y a de jetons rats dans cet endroit. Le marqueur de peste doit ensuite être déplacé vers un lieu voisin, propageant la maladie et provoquant l’ajout de jetons rats dans les espaces adjacents. Les joueurs retournent et résolvent ensuite les jetons rats, chaque carte de classe affichée entraînant la perte d’une population de l’espace de la peste pour le joueur qui la possède.

Le jeu est un jeu d’équilibre entre la collecte de pouvoirs de classe et le maintien de la population sur le plateau, les extensions ajoutant encore plus de polyvalence et d’options de personnalisation. Avec des tonnes de classes supplémentaires et des ajustements de gameplay optionnels, Rattus offre une expérience stimulante et engageante pour les joueurs qui aiment les jeux de plateau stratégiques.

Si vous êtes fan de jeux de société familiaux avec une touche d’humour noir et un gameplay interactif, vous ne voudrez pas manquer la nouvelle version grand format de Rattus. La nouvelle édition rassemble le jeu de base, 3 extensions et du contenu promotionnel supplémentaire dans un seul paquet.

Comme Survive : Escape From Atlantis et The Downfall of Pompeii, Rattus est un jeu d’équilibre et de décisions stratégiques. Le jeu est facile à apprendre et se joue rapidement, avec des parties qui durent généralement 45 minutes. Le caractère aléatoire des jetons rats ajoute juste ce qu’il faut de chance pour garder les choses intéressantes, ce qui en fait une expérience amusante et engageante pour les joueurs de tous niveaux.

La version grande boîte de Rattus présente une meilleure qualité de production que l’original, avec des meeples ressemblant à des bustes masculins et féminins qui remplacent les anciens cubes comme pions de population. Le plateau de jeu est grand et facile à lire, et les plus de 30 classes du jeu offrent des tonnes de combinaisons à explorer.

Que vous soyez un fan de longue date de Rattus ou que vous découvriez le jeu, cette édition en grande boîte est la version définitive et un excellent point de départ pour tous ceux qui souhaitent jouer. Ne manquez pas l’occasion de découvrir par vous-même ce joyau souvent sous-estimé !

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Aurignac, mère-nature est une badass !

Plongez-vous dans la préhistoire avec Aurignac, un jeu de société qui réussit à retranscrire parfaitement son thème dans ses mécaniques de jeu. Les joueurs endossent le rôle de Neandertal ou d’homo Sapiens et s’affrontent pour la suprématie sur le plateau de jeu. Les choix et les stratégies sont simples mais efficaces et s’accompagnent d’une montée en puissance crescendo tout au long de la partie.

Un rapide coup d’oeil !

12+
1 à 2 h
1 à 5 joueurs
Loic Lamy
Loic Vaiarello
Oka Luda Edition

Aurignac est un jeu de plateau où chaque joueur incarne l’un des trois rôles disponibles : Mère Nature, Néandertal ou Sapiens. Pour 2 joueurs, ils peuvent choisir entre Néandertal et Sapiens et chaque joueur jouera également Mère Nature. Pour plus de 3 joueurs, un joueur sera Mère Nature et les autres choisiront Néandertal ou Sapiens. La partie se joue en 10 tours maximum et le joueur jouant Mère Nature remporte la partie s’il arrive à la fin des 10 tours. Les joueurs incarnant Néandertal ou Sapiens doivent réaliser leur objectif avant ces 10 tours pour remporter la partie.

Mère Nature est chargée de piocher 2 cartes événement à chaque début de tour et de décider laquelle jouer. Ces cartes événement vont déterminer le nombre de ressources à mettre à disposition des joueurs ainsi que le nombre de cartes action que Mère Nature pourra piocher. Ces cartes action permettent à Mère Nature de lancer des “crasses” aux autres joueurs, mais elles ont également des symboles qui, lorsqu’ils sont alignés, déclenchent un effet supplémentaire.

Néandertal est chargé de se déplacer, chasser, cueillir, fabriquer des armes et des habits, et fonder de nouvelles tribus. Son plateau personnel offre 6 actions et il doit placer un ou plusieurs ouvriers sur une action pour la réaliser. Ses choix consistent à récolter des ressources (nourriture, bois, pierre) pour les transformer en armes et fonder de nouvelles tribus. Il gagne la partie s’il réussit à fonder 7 tribus.

Sapiens, en plus de faire exactement la même chose que Néandertal, doit également dessiner. Il doit terminer 3 dessins (qui lui coûteront beaucoup de nourriture) pour remporter la partie. Son système de jeu est basé sur le deckbuilding, il pourra acheter des cartes contre des ressources pour améliorer ses actions. Ses choix dépendront essentiellement des ressources dont il dispose.

En résumé, Aurignac est un jeu de plateau avec trois rôles différents, chacun avec des objectifs différents. Mère Nature est chargée de lancer des “crasses” aux autres joueurs, Néandertal doit fonder des tribus et Sapiens doit dessiner. La partie se joue en 10 tours maximum et le joueur jouant Mère Nature remporte la partie s’il arrive à la fin des 10 tours, sinon les joueurs incarnant Néandertal ou Sapiens doivent réaliser leur objectif avant la fin des 10 tours pour remporter la partie.

Aurignac offre un gameplay asymétrique passionnant, avec chaque faction ayant son propre objectif et sa propre mécanique, du placement d’ouvrier pour Neandertal au deck building pour Sapiens en passant par la gestion de cartes pour Mère Nature. Les ressources varient en importance selon les factions, ajoutant encore plus de profondeur au jeu.

Le tout est fluidement orchestré, avec des tours et des saisons qui s’enchaînent sans pause, tout en étant contraints par les exigences de Mère Nature. La durée de jeu est raisonnable, évitant toute sensation de lassitude. Mais attention à la répétition ! Chaque joueur tente de suivre le chemin le plus rapide, mais les actions deviennent vite monotones. Cela dit, ne vous inquiétez pas : avec un peu d’expérience, vous pourrez éviter cette sensation. Et ce qui rend ce jeu vraiment génial, c’est qu’il offre trois manières de jouer différentes, trois objectifs de victoire différents, et trois mentalités distinctes qui s’affrontent sur le même plateau. Sur le papier, ça pourrait sembler chaotique, mais croyez-nous, ça passe crème !”

Avec sa combinaison gagnante de thème bien intégré, de gameplay passionnant et de nombreuses configurations de jeu possibles, Aurignac est une petite pépite que vous ne voudrez pas manquer. Que vous préfériez jouer en solo, à deux ou avec un groupe d’amis, vous trouverez dans ce jeu une expérience de jeu immersive et divertissante qui vous promet de longues heures de plaisir.

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Peter Pan et les enfants perdus, l’île au Trésor familiale

Retour en enfance : Vous débarquez au Pays Imaginaire, car des enfants se sont perdus … sur une île au proie au Capitaine Crochet.
Venez-leur en aide avec vos amis qui incarneront Peter Pan, Wendy, La Fée Clochette et autres héros des années 50 (oui, déjà !). Mais la communication sera limitée entre vous ! Arriverez-vous à les retrouver tous les enfants ou les indices obscurs du pote Henri auront-ils raison de vous ? 

Rapide coup d’œil

Sorti en octobre 2022 (Essen)
Environ 45 à 60 minutes
2 à 5 joueurs
À partir de 10 ans
Présenté ici dans sa version améliorée (Game up)

Jeu de déduction et d’expression codée familial, il arrive comme une alternative bien plus accessible au jeu L’île au Trésor.

Pour une famille ou des potes voulant le matériel et la saveur d’un beau « gros » jeu sans la complexité des règles ni la longueur d’installation. 

Créé par Marc Paquien et illustré par Jérémie Fleury.

Aux éditions Matagot.

Présentation et règles

On ne va pas se le cacher, Peter Pan est un jeu qui procure un immense effet « Wouahou » visuel dès qu’on voit sa couverture, et qui le prolonge quand on découvre tout son matériel étoffé. 
Afficionados de L’île au Trésor, vous allez vite retrouver vos repères : entre la grande carte, les stylos pour écrire dessus, les paravents personnels et autres mini-cartes secrètes, on n’est pas dépaysés. Par contre le look global du jeu nous indique directement qu’on est ici face à une version bien plus accessible et familiale : c’est coloré, tout est plus grand, plus aéré et aussi plusieurs éléments de mécanique semblent avoir été épurés. Et c’est un des gros points forts du jeu : on sait directement à quoi s’attendre et qui en est la cible. 
Mais la grosse nouveauté ici et ce qui va pour autant pas mal nous surprendre est le fait que le jeu est 100% coopératif ! Ah oui, mais alors comment ça marche ?! Et va-t-on garder assez de challenge ?

Dans Peter Pan il ne sera non pas question de retrouver un trésor, mais plutôt des enfants perdus. On va chacun en début de partie définir l’emplacement d’un enfant sur notre mini-carte secrète (reprenant exactement le même visuel que la grande carte imprimée sur le plateau central). On va toutefois être limité à une partie spécifique du plateau, déterminée aléatoirement.

Ensuite, nous devrons faire deviner cet emplacement au joueur à notre droite. Ca semble plutôt facile…. sauf que la conversation sera très limitée entre nous ! Nous ne pourrons communiquer que par des indices. 

A chaque tour de jeu, nous piochons deux nouvelles cartes Indice face cachée (au choix parmi deux piles : des chiffres (distances) et des images (lieux)), afin d’en avoir 6 en main en début de partie.

Puis nous donnons max 2 indices à notre voisin de droite, en charge de découvrir l’emplacement de notre enfant perdu. On doit positionner chaque indice sur une jauge devant lui : en fonction de si l’indice est très juste ou très éloigné de la position de l’enfant perdu.
Puis, on déplace le curseur de danger devant lui. Mais attends…, quel danger ? En effet, chaque joueur risque de rencontrer le Capitaine Crochet durant son exploration ! Le Capitaine Crochet se cache à des endroits différents en fonction de l’enfant perdu (ses emplacements sont indiqués sur les mini-cartes secrètes).

Une fois que tout le monde a donné ses indices, on passe à la phase d’exploration, la plus chouette partie du jeu !

Chacun son tour, nous allons déplacer notre personnage vers l’endroit où on pense être l’enfant perdu à retrouver. Comme dans L’île au Trésor, nous allons déterminer notre cheminement grâce à une réglette, et l’indiquer en écrivant directement sur le plateau avec le marqueur de notre couleur. Ensuite, nous pourrons explorer l’endroit d’arrivée ou non. Si on le fait, on trace un cercle autour de nous, dans un périmètre déterminé par un cercle vide en plastique présent dans le jeu. Si l’enfant perdu est dans ce périmètre, on l’a retrouvé ! Si Crochet s’y trouve… alors on coche une croix de danger sur le plateau. Et s’il n’y a rien, rien ne se passe.

On continue ainsi jusqu’à trouver 4 enfants perdus et gagner le jeu, ou jusqu’à rencontrer Crochet 5 fois et perdre immédiatement. Ces chiffres peuvent être ajuster pour varier la difficulté du jeu.

Mon avis

Pour apprécier pleinement Peter Pan, il faut bien mettre le jeu dans son contexte : il s’agit d’un produit à destination des familles et des joueurs peu réguliers. Et quand on sait ça : le jeu remplit haut la main tous ses engagements !

Déjà, je pense que tout le monde sera attiré par son visuel et son matériel ultra soigné. Le conte de Peter Pan, déjà pourtant vu et revu, est revisité dans un style cartoon ultra coloré mais pas enfantin pour autant. Je salue le travail, et il faut dire que le jeu faisait très belle impression et se détachait largement lors des festivals où je l’ai vu (à Paris est Ludique, Essen ou encore à Vichy). 

Il faudra bien sûr aimer les jeux totalement coopératifs pour s’intéresser à celui-ci mais je trouve que ça marche terriblement bien quand il s’agit d’un jeu pour toute la famille. Une règle n’est pas claire ? Ré-expliquons-la en jouant ! 

Toute la difficulté et le sel du jeu seront dans les indices : il va falloir se comprendre à la manière d’un Dixit, et c’est ça qui est plaisant en grand nombre. En fait, on peut même y jouer jusqu’à 5, et c’est assez rare dans des jeux de stratégie pour être mentionné !

Même si… on jouera essentiellement avec son voisin de droite et son voisin de gauche. C’est un peu dommage, et à 5 on peut sentir des lenteurs où plusieurs joueurs vont jouer sans qu’on puisse interférer… Mais après tout, il suffira de changer de place à la partie suivante !

La rejouabilité est là, même si pas folle. On peut varier les personnages, car chacun vient avec son pouvoir spécial. On peut aussi rajouter la variante offrant des malus ou des bonus à ses parties futures suivant si on a gagné ou perdu à la partie en cours. Ça reste accessoire mais ça fait découvrir un tout petit semblant de jeu évolutif à la famille alors pourquoi pas ! J’aurais préféré cependant avoir plutôt une autre carte, surtout que le plateau est recto verso… Certes, l’un des côtés du plateau est adapté aux personnes avec difficultés visuelles, chose à saluer, mais la différence étant subtile, pourquoi ne pas mettre deux cartes adaptées différentes ?

Par ailleurs, mon plus grand reproche au jeu, qui n’en est pas vraiment un, est son manque de défi pour des joueurs avertis. Pourquoi je dis que ce n’en est pas vraiment un ? Pour la raison expliquée au tout début : il s’agit d’un jeu familial. En effet, il pourra contenter le joueur habitué car il lui permettra de faire belle impression aux réunions de famille et d’initier ses amis qui ne jouent pas souvent… mais il ne le sortira pas avec ses amis joueurs. Tout simplement car le jeu est assez facile quand on a l’habitude des jeux de guessing et du coopératif. Mais pour l’avoir testé avec des amis non joueurs, je peux vous dire que nous avons souvent gagné sur le fil et qu’il était ardu de comprendre les indices de mon voisin de gauche… et surtout que mes comparses se sont bien amusés, en ayant le sentiment de jouer à un « vrai gros jeu ».

Conclusion

Peter Pan est indéniablement l’un des plus beaux jeux sur le marché cette année. Après avoir fait grande impression lors des salons, il mettra aussi des étoiles dans les yeux de vos amis et famille lorsque vous le déballerez sur la table. Mais pas que, car il propose un chouette défi coopératif pour toute la famille sans tomber dans une installation interminable ou des règles un peu touffues comme c’est le cas de l’Ile au Trésor. Ici on aura même un peu de hasard et surtout beaucoup d’interprétation, nous valant quelques râlements sur le pote qui pense nous donner des indices super clairs alors que pas du tout. Et on aime bien râler en famille.

Les plus

  • Ca saute aux yeux directement : sa qualité visuelle dingue ! 
  • Son matériel lui aussi très étoffé et attractif
  • On peut y jouer jusque 5
  • Son côté coopératif
  • Ses personnages variés et leurs pouvoirs spéciaux
  • Son côté accessible pour toute la famille
  • Un jeu facile à installer comme à expliquer

Les moins

  • Peu de challenge pour les joueurs avertis
  • On ne joue qu’avec ses deux voisins directs
  • Il n’y a qu’une seule carte, c’est dommage
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🎄Notre sélection à mettre sous le sapin 🎄

C’est devenu un incontournable des fêtes ! Différents médias proposent leurs sélection de Noël.

Nous nous sommes aussi prêtés à l’exercice. Il n’a pas été simple de déterminer les balises mais, on y est arrivés ! Nous avons décidé de ne proposer que 3 jeux par rédacteurs et dans une gamme de prix différents pour que cela corresponde à toutes les bourses.

Nous nous sommes pas engagés dans des classifications du style familiale, duo, party game, etc. L’exercice semblait trop compliqué et on risquait d’y perdre ceux pour qui ce type d’article est destiné. En effet, nous ne pensons pas que le ludovore a besoin d’une sélection de Noël pour savoir ce qu’il veut pour les fins d’année.

Commençons avec Son !

Galileo Project

Un tour, une action à choisir parmi 3 mais chacune a un impact profond sur votre stratégie. Le jeu ravira clairement les amateurs de gros jeux mais qui sont à la recherche de quelque chose de plus rapide à prendre en main. Mon coup de cœur de Essen 2022 remplit clairement ses fonctions et son prix est parfaitement en accord avec ce qu’il offre !  

50 euros.

Namiji

Le plus beau jeu de l’année. Ouvrez sa boîte d’un blanc immaculé et découvrez la mer du Japon. Passez par les différents ports tout en prenant le temps de pêcher, contempler les animaux marins … Namiji est pareil à Tokaido mais en plus compétitif, raison pour laquelle je le préfère. Je possède la version Deluxe mais honnêtement, le jeu de base est vraiment magnifique à regarder.

35 euros.

Bag of Chips

Votre ami aime bien jouer mais pas trop non plus ? Bag of Chips. Un jeu d’ambiance avec ce gout de reviens-y si propre à ces rondelles de pomme de terre frites. Le jeu s’apprend en 5 minutes et on enchaîne les parties jusqu’à être complètement rassasié.

15 euros.

Poursuivons avec Ariane

Petit budget et jeu d’ambiance : Maudit mot dit (environ 15 euros)

Un jeu au design si parfait qu’il s’emporte et se joue partout sans sortir de sa boîte ! C’est mon jeu d’ambiance chouchou de 2022 grâce à son accessibilité et son universalité. En fait c’est un peu comme un Dixit, on va très vite continuer à jouer sans compter les points ni les tours… signe que ça marche 😉 !

Moyen budget et jeu d’enquête : Tracks (environ 33 euros)

Ce micro macro sonore vous fera une claque dès la première partie ! Ca a l’allure d’un jeu super nouveau et c’est pour autant si immédiat dans la mécanique qu’on aurait aimé avoir l’idée nous même. Pour les grands et les petits groupes, les amateurs d’enquêtes et les nocives. Bref, le jeu pour tous par excellence de 2022. 

Gros budget et jeu expert : Twisted Fables (environ 50 euros)

À offrir à tous les fans de deckbuilding et d’affrontement. On a enfin un jeu expert de deckbuilding à la hauteur d’un Aeon’s End mais où on peut se taper dessus. Mécanique légèrement twistée, univers complètement fou et rejouabilité énorme : c’est le jeu pas si connu qui ravira les joueurs ayant déjà la Kallax qui deborde.

Continuons avec Steve !

Nous devions uniquement choisir 3 jeux que l’on conseillerait à mettre sous le sapin.
C’est un exercice terriblement difficile de se limiter car il faut prendre en considération un budget abordable, un certain type de public et pas forcément ses goûts persos (donc des jeux qui pourraient peut-être être moins appréciables pour un public plus général)
J’ai donc décidé de m’axer sur un public familial avec jeunes enfants pour les 3 jeux que je vais vous conseiller.
Ces jeux sont donc sortis en 2022 et ont su se démarquer selon mon ressenti et celui de mes loulous (à l’instant T où j’écris ces lignes car un avis peut être selon moi fluctuant dépendant du moment).
C’est donc tout à fait possible que d’autres jeux de cette catégorie, et de belle qualité, soient passés sous mon radar et ne sont donc pas cités ici.

La colline aux feux follets

Dodo

Flashback

Terminons avec Renaud !

Pour ma part, j’ai mis en premier lieu Flamecraft pour son rapport qualité/prix (30-35 euros) et l’effet waow qu’il aura lors du déballage et à l’ouverture de la boîte. En effet, la cover est ultra mignonne, cela donne le sourire quand on la voit je trouve. J’ai d’ailleurs pris ce cadeau pour l’opération Papa Noël pour un petit garçon de 10 ans ! J’espère que cela lui aura fait plaisir. Ensuite, le matériel est vraiment de très bonne qualité, tapis de jeu en Néoprene, cartes solides, jetons de score en bois. Pour finir, il est très chouette à jouer familial tout en étant avec une belle réflexion. Il présente un mode solo et des variantes pour complexifier légèrement le jeu.

Je suis parti sur Hellton Palace car c’est un deux joueurs. Même si Noël est une fête de famille, ce n’est pas pour autant que cela ne se fait pas en petit comité ! Ici, on va gérer un hôtel en enfer et évidemment avec des clients particuliers… On va être sur un jeu de programmation et de croche patte. Chouette si on accepte de se faire tacler et voir sa stratégie capoter mais surtout, si on a l’esprit revanchard ^^ On est sur un budget de 20-25 euros

Pour finir, Dinosaur Island Rawr’N’Write, un jeu plus costaud et un peu plus cher autour des 35 euros mais où vous trouverez le plaisir à construire votre parc dans le thème de Jurassique Parc. Si comme mon compagnon, le destinataire de ce jeu aime dessiner en plus, c’est bingo ^^ On est sur du stratégique et de l’optimisation dans le choix de dés le tout mêlé à du roll and write. La diversité des cartes permet une belle rejouabilité. Mon compagnon a apprécié le jeu tant pour son côté ludique que son côté artistique durant la partie ^^ Moi j’ai vraiment kiffé optimiser mes choix de dés pour faire un super parc avec pleins de Dino mais aussi des attractions pour maximiser le plus de points.

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[Tiwanaku – Qui a dit que les mayas aimaient les maths ? ]

En un coup d’oeil

Olivier Grégoire
60 – 120 min
14 ans +
2-4
Raphaël Samakh
Sit Down !

Un jeu belge édité par une maison belge ! J’avais eu l’occasion avec les copains du blog de le tester en avant-première lors de l’édition spéciale du Brussels Games Festival 2021. A l’époque, le jeu s’appelait encore Pachamama et se préparait pour une campagne KS. Campagne qui malheureusement échouera pour des raisons obscures. 6 mois plus tard, elle sera relancée sous le nom de Tiwanaku et ça sera le grand succès ! Octobre 2022, le jeu arrive dans les ludothèques des backers.

Tiwanaku se déroule en Amérique du Sud et les joueurs vont incarner des Quechua, des sortes de devins qui vont chercher quels sont les meilleurs emplacements pour leurs cultures. Votre but est alors d’être un meilleur devin que les autres joueurs.

A votre tour de jeu, vous allez dans un premier temps beaucoup vous déplacer afin de glaner des informations. Chaque position est bien définie et vous vous servirez alors de la Roue pour savoir quel est le type de culture associée à la case où vous êtes. Ces types de cultures ne peuvent pas s’agencer n’importe comment et à l’aide des contraintes de placements, vous pouvez même anticiper quelles sont les cultures que vous allez rencontrer. 

Une fois une grosse partie de ces cultures révélées, vous allez devoir deviner les tailles de ces cultures allant de 1 à 5. Là aussi, il y a des contraintes de placements et à l’aide des informations sur le terrain, vous saurez deviner ces numéros. Vous l’aurez compris, on a affaire ici à un mix entre un Sudoku et un Démineur associée à un jeu compétitif. 

L’avis de Son

Chapeau ! Chapeau à Olivier Grégoire pour cette perle ludique ! Un jeu comme je n’en avais jamais vu avant ! Son originalité constitue à la fois sa qualité première mais également son défaut. Pour apprécier ce jeu, il faut aimer chauffer son cerveau, il faut aimer faire beaucoup de calculs. En tant que mathématicien, ce jeu ne pouvait que me parler mais je peux comprendre que certaines personnes ne prendront aucun plaisir à y jouer.

Ajoutons à cette mécanique un matériel de qualité et vous avez là tous les ingrédients d’un jeu qui me fait craquer. L’élément principal est évidemment cette roue qui contient le scénario de la partie et qui a été très intelligemment conçue pour divulguer exactement chaque bonne information. Je n’arrive même pas à imaginer la quantité de boulot pour concevoir un scénario mais sachez que le jeu vient avec plus de 20 scénarios différents pour la version KS (15 dans le jeu de base) !!! J’ai personnellement acquis les éléments en bois qui donnent un côté très satisfaisant à manipuler et qui subliment l’ensemble du jeu.

Le jeu est un OLNI en tant que jeu de plateau et saura vous faire vivre une expérience que vous n’aurez jamais eue auparavant. Amateurs de mathématiques, vous prendrez beaucoup de plaisir et ressentirez beaucoup de satisfaction à déduire toutes les cases du plateau. Testé, approuvé mais surtout recommandé !

L’avis de Steve

Dans ce jeu compétitif de 1 à 4 joueurs (mode solo mais aussi coop), il va falloir judicieusement explorer des régions pour révéler des zones dans lesquelles il va falloir développer des cultures selon les héritages de la Pachamama! Si on l’honore dans les règles instaurées par la Pachamama (plusieurs scénarios différents, entendez par là des configurations différentes), nous serons récompensés sinon nous subirons sa colère !!!

Un jeu où notre cerveau fume et où il va falloir calculer et bien déduire l’emplacement des cultures et ce grâce à un très beau matériel. Pour moi, un mélange de démineur et sudoku mais complètement amélioré. Une édition du tonnerre (la roue, les tuiles en bois sont tops uniquement achat supplémentaire), un jeu de déduction avec un esprit hyper logique mathématique. Je suis clairement le public cible !

Qu’est-ce que je pourrais lui reprocher ? Des pions lamas trop petits pour mes gros doigts ?! Le fait qu’avec un autre thème ça aurait pu aussi fonctionner ? Je chipote vraiment là. Bref, j’adore ce jeu !!!

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The Hunger, Vampires Vs Werewolves

Un jeu parfait pour les soirs d’Halloween ou si vous êtes un fan acharné de la thématique vampirique. Le thème vampire n’est pas trip habituel, je n’ai pas été un fan inconditionnel de Twilight pour autant j’ai apprécié la série True Blood ainsi que la saison AHS avec Lady Gaga. 

L’éditeur Origames m’a contacté car il souhaitait me faire découvrir l’extension pour ce jeu… Pas de chance, je n’avais pas la boite de base. Dans leur grande bonté, ils m’ont envoyé à la fois la boite de base et l’extension. Je les en remercie.

Me voilà avec les deux boîtes… Partons à leurs découvertes en commençant avec la boite de base. Bon, de manière générale, on est sur un deckbuilding. Au son de cette mécanique, des lumières s’allument dans ma tête et me vient directement à l’esprit Clank du même éditeur. 

Je me dis déjà, est-ce que ce jeu va détrôner Clank… Difficile car il est pour moi un classique et surtout n’est plus un simple jeu sur un étalage mais une véritable gamme. 

Pour The Hunger, on peut dire que le nom de l’auteur aide à rassurer les connaisseurs qui n’est d’autres que Richard Garfield. 

En un coup d’oeil

12 ans et +
2 à 6 joueurs
30 minutes à 60 minutes
Richard Garfield
Marta Ivanova, Jocelyn Joc Millet
Origames – Renegade
Geronimo

Votre unique et seul objectif sera de sucer le sang de pauvres mortels en vous assurant d’être rentré avant le lever du Soleil. Vous êtes un vampire… Je ne vais pas vous expliquer pourquoi le Soleil ca pique !

Mise en place et tour de jeu pour la boîte de base

Je vous mets ici la vidéo des P’tits Pitchs vous expliquant clairement et rapidement le matériel et un tour de jeu.

Maintenant passons à l’extension ! Pour les caractéristiques techniques, on a exactement le même line-up que pour la boîte de base. 

Comme dans toutes bonnes histoires vampiriques, il y a évidemment d’autres créatures avec, je vous le donne en mille, les Loups-Garous ! Et évidemment, on a les batards d’humains frustrés que vous bouffiez les ¾ du village  qui veulent vous exploser avec les chasseurs !

Mais que rajoute cette extension ? 

D’abord, il faut souligner que l’objectif de fin de partie sera le même qu’avec la boite de base. Revenir au château avant le lever du Soleil avec un max de points ! 

On pimente l’expérience en rajoutant des événements permettant d’avoir des parties uniques. Une carte événement qui s’appliquera au début de la partie et ensuite, à chaque tour, une nouvelle sera tirée. Ces effets s’appliquent à l’ensemble des joueurs permettant d’accélérer, de contraindre sans oublier que cela aide pour le compteur de tour. Vous le lirez dans mon avis avec la boîte de base régulièrement on galérait pour savoir si on avait avancé ou non le curseur car on était pris dans nos réflexions. Ici, on aura un élément clef et marquant à chaque début de tour. 

On rajoute de l’interaction grâce au principe de l’attaque ! En gros, vous pourrez aller casser de la canine. Moi j’aime les jeux interactifs et la boîte de base, c’était plutôt une course n’entravant pas les autres sauf cette histoire quand on peut pousser l’autre joueur lors d’un déplacement.

Le dernier gros changement, pour moi, ce sont les menaces avec les loups-garous et les chasseurs de vampires. Ces cartes apparaissent sur la piste de chasse. Si c’est un loup-garou, il bouffe les humains et si vous avez envie de grailler la ligne, c’est parti pour la baston ! Alors, il arrive dans votre zone de jeu et vous allez prendre des blessures et il vous faudra l’éliminer en l’attaquant. L’intérêt de le tuer est que vous pourrez le digérer ainsi que l’ensemble des humains qu’il aura mangé.

L’intérêt des blessures est de faire tourner le deck et ça je peux dire que c’est ma grosse critique du jeu de base. On ne pioche que 3 cartes sauf effet… C’est pas assez on a envie de meuler. Welcome les cartes blessures… Bon il faudra les éliminer pour ne pas avoir trop de points de victoire en moins.

Mise en place et tour de jeu pour l’extension au clair de la Lune

Mon avis sur le jeu de base

Bon, vous avez déjà du sentir ma perception du jeu de base. On va se le dire franchement, pour moi, il est nécessaire d’avoir l’extension pour ce jeu. Je vais vous expliquer pourquoi même si j’ai déjà laissé quelques indices dans l’article. Pour moi, cette extension est sortie pour rééquilibrer le jeu face aux remarques.

Mais, le jeu de base est-il bon même sans l’extension ? Il est ok mais pas suffisant ! Cette remarque vaut tant pour des joueurs novices qu’expérimentés. Je l’ai fait jouer à mes voisins qui ne jouent pas régulièrement et ils ont eu cette frustration, ce sentiment de ne pas pouvoir aller plus loin dans ses actions, d’avoir toujours ce sentiment d’être bloqué ou stopper en plein développement. Cela est dû au nombre de cartes en main, la durée de la partie et la stratégie que vous devrez choisir et surtout s’y tenir. Vous ne pourrez pas faire de l’exploration lors d’une partie. C’est assez agaçant surtout dans les phases de découverte… Cela ne donne pas le sang à la bouche pour se relancer dans une partie malheureusement. 

Ensuite, il serait nécessaire de faire une petite carte des règles d’un tour surtout pour la détermination du tour de jeu. Lors de la première partie, c’est vraiment lourd… Attends es-tu dans les montagnes, mais si on est dans la même zone tu es sur voie ferrées ou navigables… Cela plombe et casse le rythme. C’est peut-être sur le plateau ? Si c’est le cas, j’ai pas vu… 

Ai-je envie d’en refaire une ? Oui car je n’aime pas rester sur une frustration mais ce sera sans détour avec l’extension ! Je crains surtout que ce jeu ne permet pas de réunir autour de la table des novices et des initiés à ce jeu. Il n’y a pas assez d’opportunisme permettant aux novices de s’y essayer et se feront écraser gentiment par les initiés. Mais l’extension solutionne cela grâce aux attaques par exemple ainsi que les événements. 

Du côté de l’interaction, elle est clairement froide. On a le sentiment d’être sur un jeu de course avec celui qui optimisera le mieux son deck pour réaliser les meilleurs déplacements. Si on n’aime pas l’interaction, foncez ^^ 

Du côté de l’esthétique, on est en plein dans le thème. C’est extrêmement bien réalisé, le matos est de qualité. Franchement, un travail aux petits oignons et ça claque dans ta ludothèque.

Mon avis sur l’extension 

Si vous venez de lire mon avis sur le jeu de base, vous avez en fait mon avis sur l’extension ^^ Pour moi, elle est un véritable correctif du jeu de base. Pour moi, le jeu de base ne devrait pas se vendre sans. Aurait-il fallu l’inscrire directement dans le jeu de base ? Pour moi, oui ! Mais cela enlève ce côté familial au jeu je pense. 

En gros l’extension permet de supprimer de la mécanique de base la frustration. En effet, elle te permet de meuler et de rajouter la capacité à comboter mais surtout te donne la possibilité d’être dans l’exploration et ne plus te cantonner à une stratégie. Elle ouvre la possibilité pour retomber sur tes pattes. 

Les événements permettent de diversifier les parties et les rendre moins monotones ou trop répétitives entre les tours de jeu. 

Vous avez compris mon point de vue. The hunger, c’est sympathique à condition d’y jouer avec l’extension. Si vous jouez uniquement avec la boîte de base, vous risquez d’être frustré malheureusement… 

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Vivarium, la théorie de la sélection dominaturelle

Vivarium, vous en avez déjà entendu parler sur les réseaux ! Il connaît un véritable petit succès dans la communauté ludique et je suis tout autant hypé par sa mécanique. Je vous dit pourquoi plus loin dans l’article. 

En un coup d’œil 

2 – 4 joueurs
10 +
30 minutes
Frédéric Vuagnat
Satoshi Matsuraa
Studio H

Dans ce jeu, vous incarnez un scientifique, appartenant à la société savante le Vivarium, avec l’objectif de recenser un maximum et de façon optimale les différents animaux du nouveau territoire découvert par le sismologue Edgar Vuntaf.

Mise en place

  1. Au centre de la table, vous aurez le plateau central où vous disposerez les animaux à collecter, les équipements nécessaires à votre expédition ainsi que les contrats à acquérir en cours de campagne. Le plateau est organisé sous la forme d’un quadrillage de 4 lignes et 4 colonnes. On y retrouve 3 zones. La première est celle des créatures avec 8 espaces, la seconde les équipements et la troisième les contrats avec 4 espaces chacun. Chacune des lignes et des colonnes sont numérotées de 1 à 4. 
  2. Chaque joueur aura dans sa main à la fois un contrat de départ ainsi qu’un contrat pris dans la pioche des contrats. 
  3. Prenez les dominos nécessaires en fonction du nombre de joueurs. Si vous faites une partie à 3 joueurs, retirez les dominos marqués de 4 points. Iconographie claire et efficace lors de la mise en place. Mettez les dominos face cachée, mélangez-les et chaque joueur en prend 2. Les 2 restants sont mis à proximité du plateau
  4. Mettez le stock de gems à proximité du plateau et donnez-en une à chaque joueur. En fin de partie, elle offre 1 point de victoire mais en cours de partie, vous pouvez les utiliser afin de modifier la valeur du chiffre inscrit sur votre domino. Vous pouvez augmenter ou diminuer la valeur tant que vous avez des gems, mais, vous ne pouvez pas dépasser 1 ou 4. 
  5. Prenez les 9 tuiles de priorité. Mettez de côté la tuile neutre et retirez aléatoirement 2 tuiles. Mélangez les 6 tuiles et mettez-les en pile face visible à proximité du plateau. 

Les 3 types de cartes : 

  1. Les créatures pouvant être d’un des 4 types et d’un des 4 habitats. En fin de partie, chaque créature vous fait gagner des points de victoire
  2. Les équipements, en plus de vous faire gagner un gems immédiatement, vous offrent des effets instantanés ou de fin de partie. 
  3. Les contrats vous permettent de vous fixer des nouveaux objectifs en cours de partie afin d’augmenter votre scoring à condition de les remplir !  

La gestion des dominos

La particularité du jeu réside dans sa manière de sélectionner les cartes via les dominos. Lors d’un tour de jeu, vous devez : 

  1. Échanger un domino en votre possession avec l’un présent à proximité du plateau
  2. Prendre une carte du plateau correspondant aux coordonnées marquées par les valeurs de vos dominos ou prendre 2 gems. 

En cours de partie, on va regarder les conditions indiquées par la tuile priorité. Celles-ci permettent d’acquérir des gems en fonction des conditions inscrites dessus comme « gagnez un gems si vous acquérez une créature de type « roche » ». 

La manche en cours prend fin lorsque chaque joueur a échangé 2 dominos. Le joueur ayant le plus de carte de la nature indiquée par la tuile priorité la remporte lui valant des points de victoire.

Le scoring

En fin de partie, votre scoring va s’articuler de 4 manières : 

  1. Les points de vos créatures
  2. Les points des gems restants
  3. Les points de vos tuiles priorités
  4. Les points de vos contrats validés.

Mon avis

C’est vraiment sa mécanique qui en fait son originalité et majoritairement toute sa saveur. Le fait d’être obligé de devoir échanger l’un de ses dominos par l’un déjà présent près du plateau vous oblige à optimaliser votre choix pour vous tout en ne laissant pas un domino avantageux pour le ou les suivants. 

Allez-vous choisir une créature pour son scoring en points secs, pour remplir votre objectif ou tentez un équipement pour son effet immédiat ou vous lancez dans un nouveau contrat ? Vous serez souvent devant des dilemmes vous demander d’optimiser au mieux vos choix car vous n’aurez sur la manche que deux tours pour cela. 

C’est son autre point vite, les temps morts sont absents car même s’il y en car des joueurs réfléchissent plus longuement que d’autres, vous serez absorbés par vos propres réflexions et vous ne verrez pas le temps passer. Les tours s’enchaînent frénétiquement et rapidement. Vous aurez envie de remettre le couvert car une partie dure uniquement 30 minutes. 

De plus, l’utilisation des dominos permet sans aucun souci de donner l’envie à des non joueurs de s’y mettre car qui n’a jamais joué aux dominos ? 

Sa mécanique est simple, accessible et terriblement efficace ! J’y ai pris énormément de plaisir dans l’agencement de mes dominos pour sélectionner la meilleure carte sur le moment, tenir à l’œil l’objectif de fin de manche. 

L’interaction ici est bien présente et agréable par l’obligation de prise de domino, on va prendre connaissance des possibilités des autres tout et donc, notre possibilité de lui en retirer ou lui en offrir. En cours de partie, on sera en permanence en réflexion car on devra toujours être alerte sur l’évolution de la partie avec cette ronde des dominos mais aussi, la diminution au cours de la manche des cartes présentes sur le plateau ! En effet, le refill ne se fait qu’en fin de manche… Une belle interaction avec le juste équilibre entre je t’embête un peu mais je te laisse un champ d’action pour retomber sur tes pattes.

Du côté du matériel, mais c’est un petit bijou dans sa qualité ! Le matos est d’une très belle qualité. Les dominos sont dans une matière très agréable au touché et ont un beau poids en main. Les cartes sont de belle qualité et seront résistantes à l’utilisation. C’est important car elles vont tourner. 

Du côté du graphisme, j’étais déjà ultra fan de cet illustrateur dans Hidden Leaders, je valide toujours autant avec un vrai parti pris graphique qui colle parfaitement au thème. 

Pour finir, je n’en parle pas souvent mais, cela devient un véritable élément incontournable vu la crise mais aussi, l’explosion excessive des prix chez certains éditeurs ! Ici pour la qualité éditoriale tant dans sa mécanique que son matériel, on est sur 21€. C’est une vive recommandation si vous cherchez un jeu pour vous ou à offrir en cette fin d’année. Si j’avais une demande à faire à Studio H, et c’est bien la première fois depuis que le blog existe, vous pouvez développer une version solo ?

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