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Dinner in Paris : une madeleine de Proust

A l’instar de Marcel Proust, la découverte de Dinner in Paris m’a enveloppé d’une sensation de nostalgie lors du déballage et des parties de ce jeu du collectif « Les Trolls associés », subliment illustré par Alain Boyer et édité par Funny Fox.

Ce jeu de 2 à 4 joueurs pour des parties de 40 minutes pour les 10 ans et plus a eu vraiment la force de me replonger dans mon enfance lorsque je découvrais mes jeux. Pour vous situer mon enfant, c’était les années 90 à 2000.

Pour autant, il ne faut pas voir dans mes propos une quelconque association à l’idée de vieux ou de dépasser. Au contraire, ce jeu est savant mélange de modernité et traditionnel. Dès l’ouverture de la boîte, vous vous retrouvez à construire vos différents restaurants des plus simples au plus prestigieux. Chacun est fait dans un plastique moulé illustré les devantures des restaurants que l’on peut retrouver à Paris. Pour cela, il vous suffira d’emboîter les toitures grises sur les différents restaurants et ensuite y accoler leur catégorie allant de la friterie jusqu’au gastro. 

Cela m’a rappelé les souvenirs lorsque de l’ouverture des jeux que l’on recevait dans les années 90 où il fallait monter les différents éléments de décor ainsi que la thématique de la gestion hôtelière. Et c’est ici qu’intervient la modernité, ce sont dans les mécaniques. J’ai pu à la fois y retrouver des souvenirs d’enfance tout en ayant le plaisir de jouer avec des mécaniques actuelles. Avant de vous donner mon avis, découvrons la mise en place et les règles d’un tour de jeu.

Mise en place du plateau principal

  1. Sélectionnez la face du plateau en fonction du nombre de joueur
  2. Mélangez les cartes ressources, en placez 4 face visible sur la rivière et en donnez 4 face cachée à chaque joueur
  3. Mélangez les objectifs, en donnez deux face cachée à chaque joueur. Chaque joueur conserve une carte face cachée et la seconde est placée dans l’espace des objectifs communs
  4. Mélangez et placez les cartes pigeon sur leur emplacement
  5. Mélangez les cartes majorité et prenez en une au hasard. Placez-la sur l’emplacement prévu à cet effet
  6. Mettez à disposition les restaurants

Mise en place des plateaux individuels

  1. En plus des cartes ressources et de la carte objectif, chaque joueur prend un plateau individuel
  2. Placez le cube translucide jaune sur le zéro de votre piste d’argent et le translucide blanc est mis à côté de votre plateau.
  3. Mettez dans les rainures les tuiles terrasses
  4. Mettez à côté de votre plateau les tuiles propriétés

Tour de jeu

Un tour de jeu se découpe en deux phases.

Phase 1 : le joueur pioche une carte ressource visible ou depuis la pioche

Phase 2 : le joueur doit réaliser deux actions parmi 4. Elles peuvent être répétées deux fois de suite à l’exception de l’action « construire des terrasses ».

  1. Piochez une carte ressource
  2. Ouvrir un restaurant
  3. Construire des terrasses
  4. Réaliser un objectif personnel ou commun

Vous l’aurez compris l’objectif du jeu est de devenir le restaurateur le plus populaire sur cette nouvelle place de Paris. Pour ce faire, vous marquerez des points grâce :

  • Vos restaurants
  • Vos terrasses
  • Vos majorités
  • Vos objectifs personnels et communs réalisés.

Mon avis

Elle est clairement accessible et c’est un point important car la thématique va attirer énormément de monde. Il fallait qu’il propose de la réflexion tout en ne devenant pas un véritable casse-tête. Je le sortirai volontiers tant avec des connaisseurs qu’avec des novices. Il sera aussi de la partie lors d’un dimanche bien pluvieux ou actuellement, vu le couvre-feu ainsi que la fermeture de l’HoReCa.

Le principe d’amélioration liée à l’ouverture de ses restaurants ou à la construction des terrasses permet une progression linéaire sans qu’un joueur prenne énormément d’avance. Le calibrage du jeu entre les coûts de construction et l’apport financier de ceux-ci est juste idéal.

En début de partie, on va clairement vouloir être le magnat l’HoReCa sur cette place pour amasser le plus de sous. Mais, malheureusement, vous donnerez la possibilité aux autres joueurs de venir installer leur terrasse rendant les objectifs difficilement atteignable. Il vous faudra progresser à la fois en achetant des restaurants mais en ne laissant pas trop de place à vos adversaires au risque de ne plus avoir un carré de pré vert à occuper.

Il faudra aussi avoir à l’œil les différents restaurants ouvrant leurs portes sur la place ! La mairie ne délivre qu’un certain nombre de permis d’urbanisme par catégorie de restaurant. Vous aurez l’occasion de créer 4 friteries mais un seul restaurant gastronomique. En fin de partie, je souhaitais me lancer dans un bar à vin mais, il m’est passé sous le nez.

Plus vous achetez un restaurant cher plus, il sera grand et prendra de la place. Ce n’est pas négligeable quand on sait qu’on ne peut pas placer n’importe comment ses terrasses. Même si des cartes « pigeons » permettent de s’accoler ou de se superposer sur des terrasses adverses.

Attention, la guerre des terrasses est enclenchée et dans le milieu, il n’y a pas de pitié pour obtenir le meilleur spot près des musiciens ou des réverbères.

Ce qui est plaisant dans le jeu est son aspect gestion. Il faudra avec habilité ouvrir des restaurants pas trop onéreux pour vite occuper l’espace tout en regardant les objectifs communs ou personnels. Les objectifs personnels non réalisés vous coûteront des points négatifs. Mais, si vous le refusez, vous le transformez en objectif commun. Est-ce pertinent d’offrir des points aux adversaires ?

Cette mécanique ne vous dépaysera pas et vous pourrez le prendre très rapidement en main mais avec les différents éléments de scoring vous pourriez avoir des drôles de surprises en fin de partie lors du décompte final des points. Certains évoquent du hasard dans le tirage des ressources mais sur un tour de jeu, vous pourrez au final avoir jusqu’à 3 tirages. Ce qui pour moi limite grandement ce hasard.

A propos de la rejouabilité, on est sur un jeu familial mais, la variabilité des cartes de majorité à chaque partie ainsi que les objectifs permettent que celui-ci ne s’essouffle pas. On est clairement convaincu par ce jeu qui plaira à un grand nombre de personnes.

L’interactivité est bien présente, vous avez une place à vous partager mais il n’y aura qu’un seul gagnant. La guerre fera rage sur cette place paisible. On est sur une bonne d’interactivité sans qu’il y ait une trop grande frustration de la part des joueurs voulant gérer et se développer en paix. Il n’y a que deux trois cartes permettant d’aller embêter l’autre directement. Le reste se fera de manière indirecte.

Pour l’esthétique, je suis totalement charmé. Les couleurs sont chatoyantes, on a l’impression qu’il y a des mini réverbères illuminant le plateau. Le plateau est grand permettant d’y placer les différents éléments de jeux hormis les restaurants. De plus, les illustrations autour participent totalement au thème et à l’immersion.

La qualité du matériel est bien présente avec des plateaux individuels en double layer ainsi que les restaurants en plastique moulé. J’ai été surpris de l’aspect des cartes. Elle me semblait cartonnée par rapport à d’autres jeux où elles sont comme plutôt tissée. Si je dois dire un truc que j’aurai apprécié mais cela aurait augmenté les coûts de production, c’est un plateau en relief comme celui du scrabble pour placer ses terrasses sans qu’elles bougent.

Nous, on apprécie énormément, c’est un très beau travail mêlant la modernité des mécaniques des jeux contemporains avec cette nostalgie des jeux de mon enfance.

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Tu préfères Mint Works ou Mint Cooperative ?

Ne vous détrompez pas ! On parle bien de pastille à la menthe mais celle-ci ne rafraichisse pas votre haleine mais bien votre table de jeu. Leur plus grand atout est que ce sont deux jeux initiant parfaitement les novices à la mécanique de placement d’ouvriers tant dans un aspect compétitif que coopératif.

Ces jeux de Justin Blaske pour Mint Works  et de Jonathan Gilmour et de Brian Lewis pour Mint Cooperative édité en français par Lucky Duck Games arrivent ce 29 octobre chez vos ludicaires préférés. Ils se jouent tous les deux de 1 à 4 joueurs pour des parties de 30 minutes maximum pour les plus de 13 ans.

Dans la version Mint Works, le jeu sera compétitif, votre objectif sera de construire la ville avec le plus de points grâce à un système astucieux de placement d’ouvriers sur des cartes vous octroyant certains bénéfices ou pouvoir.

Pour la version Mint Cooperative, le jeu sera coopératif, votre objectif sera tous ensemble grâce aux pouvoirs de vos super héros de vaincre le super vilain voulant détruire votre ville adorée.

Un programme, on ne peut plus rafraîchissant !

Un point et non des moindres, c’est le coût mini de ces boîtes ! Elles seront vendues entre 10 et 12€.

Mon avis sur Mint Works

Son plus grand atout est sa facilité de prise en main et sa simplicité permettant une initiation en douceur pour les nouveaux arrivants dans la galaxie du jeu. Le premier point qui m’a surpris et m’a donné envie de le tester afin d’écrire cette chronique, c’est que la boîte est tout mini. Elle tient dans ma poche sans problème. Connaissant les jeux de pose d’ouvriers assez souvent volumineux, cela m’intriguait de voir comment ils avaient réussi à compresser l’affaire dans une boîte de pastilles rafraichissantes.

Sa simplicité recèle dans les possibilités restreintes d’actions sur le plateau formé par les cartes.  De plus, même dans ce micro format, ils ont prévu une version simple et avancée du jeu. On peut presque dire qu’il est évolutif. Même si cette évolution est restreinte… On passe de 4 à 6 cartes. Je suis passé directement à la version avancée étant quand même un habitué à ce type de jeu.

Et bien, je peux dire que je me suis quand même bien amusé lors de la partie. Lors de la première, je me suis fait éclaté car j’ai trop dépensé et Son a pu comboter et m’exploser. Soit… -_-‘ Lors de la seconde manche, j’ai compris qu’il fallait toujours en conserver sous le coude pour évoluer mais aussi bloquer les places attendues par l’adversaire.

Au sujet des actions offertes par les cartes, on est dans les habituels de ce type de jeu quand on y joue régulièrement, on n’est absolument pas dépaysé. On peut s’y mettre directement sans se poser de question. Il est à sortir entre deux gros jeux ou juste avant pour se reposer ou s’échauffer l’esprit.

Mais quel est son intérêt si il n’est pas très différent des autres et juste en mini ?

Cela se retrouve dans le deck des plans pour construire votre ville. D’abord, il est assez fourni pour éviter une certaine lassitude mais aussi, la diversité des actions offertes par les cartes est assez agréable.

Les parties sont assez courtes permettant de rejouer plusieurs fois afin d’améliorer ses compétences. Maintenant, le tirage des cartes influence assez bien votre capacité à vous développer. Elles pourraient vous bloquer ou vous permettre de bien avancer. Mais, vous avez toujours des possibilités d’actions grâce aux cartes accessibles tout au long de la partie.

Du côté de l’esthétique, on est sur un jeu minimaliste, on est loin des illustrations de malade mais on est dans le thème totalement et on observe une véritable cohérence entre les différents éléments du jeu créant une jolie unité.

Mon avis sur Mint Cooperative

Vous l’avez compris on fonctionne toujours sur la même mécanique, celle du placement d’ouvriers. Mais, ici, vous devrez défendre Mintopia, tous ensemble grâce aux pouvoirs de vos super héros.

On retrouve également cette même simplicité dans la mécanique permettant une aisance à la prise en main. Pour autant, j’allais souligner que la mise en place était assez difficile car entre le texte et l’illustration, il y avait des incohérences. Je les avais souligné auprès de Lucky Duck Games (je n’ai pas dû être le seul à le faire) et hier, j’ai reçu la V2 des règles avec les modifications permettant de se lancer sans accroc. C’est toujours appréciable qu’un éditeur fasse attention aux remarques des reviewers.

Dans cette édition, on est sur du pur coopératif mais ce que j’ai particulièrement adoré, c’est la thématique avec les jeux de mots sur la menthe ^^ C’est Steve qui doit déteindre sur moi. Par exemple la ville se nomme Mintopia et tout au long des éléments du jeu, il y a des références et plein d’humour.

La coopération est bien présente et est gérée par le hasard des dés. Pour autant, vous devrez discuter des choix les plus pertinents à partir du résultat des dés pour réaliser les meilleures actions pour sauver votre ville de la panique.

Un petit jeu mais pas si répétitif que cela car il y a une diversité d’héros disponibles avec chacun des pouvoirs spécifiques ainsi qu’un panel de 3 méchants faisant varier les parties proposant une difficulté croissante.

L’esthétique du jeu est plus développée que pour Mint Works, c’est moins minimaliste et beaucoup plus coloré. Cela colle totalement dans la thématique et nos meeples super héros sont déjà pré peint ou c’est une impression faites dessus. Peu importe, c’est super sympa.

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Atlantes, la suprématie jusqu’au fond de l’abysse !

C’est l’un des nombreux jeux que l’on m’avait recommandé lors du salon Essen et que je n’avais pas pu tester sur place. Je n’avais aucun doute sur sa localisation en francophonie. Ce jeu d’Ivan Tuzovsky est actuellement localisé par l’éditeur Gigamic.

La plupart des retours lors du salon faisaient l’éloge des Raies Manta. Elles sont jolies mais le plus important est la mécanique du jeu. On plonge dans un jeu de gestion et de développement grâce à une mécanique de combo. On est sur un jeu de stratégie pur mais qui se comprend aisément.

Pour ma part, je ne peux que voir des références au jeu Abyss car on incarne un des rois des océans et grâce à notre peuple, nous allons devoir acquérir le plus de prestige possible en assurant la pérennité de notre civilisation tout en s’aventurant dans les abysses hostiles. Pour autant, les mécaniques sont intéressantes avec un matériel assez restreint.

Ce jeu se joue de 1 à 4 joueurs pour des parties allant de 40 à 60 minutes pour des joueurs à partir de 14 ans. Je pense que l’on pourrait y jouer dès 11-12 ans.

Mise en place

  1. Placez le plateau central au centre de la table
  2. Distribuez les plateaux individuels à chaque joueur
  3. Tirez au hasard votre roi
  4. Prenez 1 set de 6 cartes de base avec le même symbole au verso
  5. Donnez les Raies Manta avec le même symbole que vos cartes à chaque joueur
  6. Placez la rivière de cartes personnages ainsi que celles des lieux
  7. Mettez les raies manta additionnelles à portées de tous.

Actions lors d’un tour

  1. Action principale : jouer une carte personnage pour résoudre son pouvoir
  2. Action secondaire : soit utiliser une raie manta ou exploiter un lieu

Chacune des cartes tant personnage que lieu vous permettent de :

  • Recruter : acheter un personnage présent sur la rivière
  • Acheter un lieu : acheter un lieu présent sur la rivière
  • Conquérir un lieu : obtenir un lieu sans le payer mais cela nécessite d’avoir un certain nombre de symbole inscrit sur la carte.
  • Elever un lieu : améliorer un des lieux de votre plateau individuel afin de récupérer un bonus
  • Marquer les points d’un lieu : un lieu totalement élevé ne peut être retiré du plateau individuel que par cette action et comptera dans le décompte final des points
  • Explorer : permet de révéler de nouveaux lieux sur le plateau principal

La fin de partie se déclenche soit :

  • Lorsque l’on révèle la dernière carte de la pioche lieu
  • Lorsque l’on révèle la dernière carte de la pioche personnage
  • Lorsqu’un joueur a posé une manta sur chaque objectif du plateau

Une fois la fin de partie enclenchée, vous comptez vos points et le gagnant est celui qui en possède le plus. Sans oublier, les objectifs communs de fin de partie étant dégressif plus vous attendez pour les réaliser. Le premier reçoit 10 points, le second 8 et ainsi de suite.

Mon avis

La mécanique est relativement simple même si à l’ouverture du livret de règles, je me suis dit c’est bien épais. C’était lié au grammage des feuilles. On est sur un principe de deckbuilding auquel s’ajoute un système de combinaison afin d’enchaîner les combos.

Durant un tour, on cogité longtemps voir très longtemps car les combinaisons peuvent aller dans tout les sens et, de mon côté, je n’arrivais pas toujours à me décider. Cette ouverture de combinaisons s’intensifie grâce à la mécanique d’élévation qui est assez chouette tout en collant bien à la thématique marine.

On prend du plaisir dans la construction de ces coups plus que dans les résultats car ils ne nous rapportent que des points finalement. Un point qui est à la fois positif comme négatif, c’est que ce jeu tourne avec un nombre très réduit de cartes. D’ailleurs, lorsque j’ai ouvert la boîte, je me suis dit : « il n’y a pas plus de cartes ? ». J’ai réfléchi et je suis arrivé à l’idée que cela sentait l’extension dans quelques temps. La mécanique s’y prête trop bien.

Concernant l’interaction, il n’y en a pas. On joue pour soi. D’ailleurs, j’ai presque préféré le mode solo car cela me laissait le temps de la réflexion sans laisser patienter longuement les autres joueurs. L’interactivité se retrouve dans l’achat de la carte espérée ou alors de l’objectif réalisé juste avant soi entraînant une petite perte de points.

Du côté du matériel et du graphisme, le jeu est très joli. C’et superbe. Mais, je trouve qu’il y a un décalage entre le graphisme des cartes personnages avec la cover ainsi que les cartes lieux. Je trouve les cartes personnages plus dans un thème dessin alors que les autres plus dans le photo réalisme. On voit que les éditeurs ont mis le budget dans les plateaux individuels et certainement les raies manta. Cela colle plus au thème que ses pouvoirs spéciaux soient sur des animaux marins mais comme l’a dit Son, cela aurait été encore mieux sur du bois… Je n’imagine même pas le coût -_-‘. D’ailleurs des cartes légèrement plus épaisses auraient été top car j’ai déjà réussi a en abîmer en y jouant lors de mes premières parties.

Au final, l’univers du jeu est bel et bien au rendez-vous avec des très jolies illustrations pour autant on reste en surface sur son utilisation, c’est dommage lorsque l’on doit explorer les abysses. Cela donne un thème au jeu avec des clins d’œil dans la mécanique avec l’action d’élévation. Mais ce que je retiens surtout est que l’on est face à un jeu permettant une grande diversité de combos et les règles restent épurées grâce à quelques actions bien choisies et pertinentes.

Si vous apprécié les deckbuiding et faire des combos, vous allez être aux anges avec ce jeu. Sans oublier, si le thème reste secondaire et que vous cherchez un bon jeu de stratégie. Pour ceux qui aspirent à un jeu avec de l’interactivité, vous ne la trouverez pas malheureusement. On est dans de la pure optimisation personnelle de son jeu.

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Seikatsu, l’harmonie entre les oiseaux et les fleurs

Un jardin japonais …

Seikatsu est un jeu conçu pour deux ou trois joueurs où chacun va contribuer à aménager un jardin japonais en y amenant des fleurs ainsi que des oiseaux.

Chaque joueur choisit une couleur et se place derrière sa pagode associée, dessinée sur un bord du plateau. Cette position est alors un point de vue sur le jardin. A notre tour de jeu, on va placer une tuile dans le jardin de telle sorte à ce qu’elle soit adjacente à au moins une autre et cela jusqu’à ce que le jardin soit complètement rempli. Chaque tuile est composée deux éléments : un oiseau et une fleur.

Le scoring se fait alors en deux phases :

Durant la partie, chaque fois que l’on place une tuile, on regarde le nombre d’oiseaux adjacents et identiques à celui que l’on vient de placer. On crée alors une « nuée d’oiseaux » et on marque autant de points que de volatiles dans la nuée.

A la fin du jeu, chaque joueur va regarder les 7 lignes du jardin de son point de vue et scorer en fonction des fleurs dans chacune d’entre elles. On compte dans chaque rangée le nombre de fleurs en majorité dans celle-ci. Plus il y en a, plus on gagne de points. Ainsi, marquer avec des oiseaux peut se révéler fatal en fin de partie si vous contribuez à une énorme majorité florale pour vos adversaires !

Il reste un tout petit twist. Parmi les jetons, il y en a sur lesquelles sont dessinées des carpes koï. Ces tuiles sont autant des jokers oiseaux que des joker fleurs pour la fin du jeu. Durant le jeu, le joker oiseau n’est valable que lors du tour où le poisson est joué tandis qu’à la fin du jeu, lors de leur comptage, chaque joueur choisira indépendamment des autres le type de fleur que la carpe représentera.

Un jardin zen …

Tranquillité … Passez votre chemin si vous cherchez ici un jeu aux grandes stratégies et coups fourrés.
A la réception du jeu, on se sent déjà apaisé. La boîte est belle, épurée et à l’ouverture de celle-ci, on a la jolie surprise de voir les jetons emboités dans une fleur de cerisier japonais.

Les jetons du jeu sont très jolis. Un sentiment de zen s’en dégage et ils sont très agréables à prendre en main. Faites toutefois attention à ne pas trop les frotter entre eux, vous risqueriez d’estomper les images.

J’émettrai toutefois un petit bémol sur le plateau dont les couleurs sont un peu criardes, en opposition avec le reste du matériel mais honnêtement, ce n’est qu’un détail.

Et de mon point de vue alors ?

Durant notre partie avec Renaud, on sent vraiment le jeu se jouer en deux phases.

Au début, on tente de faire de grandes nuées d’oiseaux tout en tentant de placer quelques groupements de fleurs dans nos rangées. Clairement il ne faut pas se laisser distancer ! Mais à partir du mid-game, on regarde beaucoup moins les oiseaux mais les majorités de fleurs. En effet, le scoring de ces dernières se fait selon une suite triangulaire : 1 point pour une fleur, 3 pour deux, 6 pour trois … Ainsi, placer un oiseau pour 3 points mais en donner 5 à son adversaire n’est forcément pas très rentable. Ça compte mais pas au point de faire chauffer les neurones. Du calcul très agréable.

J’ai retrouvé dans ce jeu ce que je peux ressentir en jouant au Go ou au  Xiangqi : ce côté stratégique mais sans agressivité … Zen … On joue, on prend une gorgée de thé … Zen … Oui on peut compter. Oui on peut over-think mais cela retirerait automatiquement le côté agréable du jeu. Restons cool !

A deux, cela se joue assez vite, en 15 minutes et c’est très fluide. Le jeu se prend vite en main car vous n’avez toujours que deux options et qu’il n’y a pas milles endroits où poser votre tuile pour faire des points. Après une première partie, j’ai directement eu l’envie d’y rejouer (car je ne pouvais pas laisser Renaud sur une victoire !).

Il existe également un mode de jeu pour quatre joueurs en équipe. Chacun joue comme dans une partie normale mais les joueurs ne peuvent pas communiquer ce qu’ils ont en main risquant alors de bloquer leur partenaire dans un mouvement.

Il est également intégré dans les règles un mode solo auquel je me suis essayé avec trois niveaux de difficultés. Dans ce mode, il s’agira de placer ses jetons sans tenir compte des oiseaux. Toutefois, on ne peut placer ses pièces uniquement sur une case adjacente à celle du jeton précédemment placé. De fait, cela nous donne une sorte de contrôle sur la fin de la partie. J’ai essayé le mode normal et difficile et j’avoue être un peu déçu de ne pas avoir pu ressentir plus de tension que ça. J’admets toutefois être très peu fan des jeux adaptés en version solo.

Pour conclure, je dirai simplement c’est un jeu qui me parle. Dès que je l’ai vu, j’ai senti que j’allais y trouver quelque chose de sympa et je ne me suis point trompé.

Durant mes soirées jeux, mes amis aiment bien placer un jeu d’ambiance entre deux gros jeux stratégiques ce que je trouve parfois dommage lorsqu’on a encore les neurones on fire ! Seikatsu pourra très bien pallier ce problème. C’est un jeu qui nous requiert de la réflexion sans trop devoir se prendre la tête.

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[🦉Mystic Vale, Panoramix n’a qu’à bien se tenir !🏞️]

Dans cette vidéo, retrouvez mon avis sur le jeu Mystic Vale édité en VO par AEG et localisé en VF par Sylex et distribué par Atalia. Attention à la fin de la vidéo, je dit les mêmes évolutions alors que je voulais dire les meilleures -_-‘

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The Belgian Beer Race, un savoir-faire qui se joue avec sagesse !

Je ne suis pas un pledgeur compulsif même si cela ne fait que depuis 2020 que je me suis lancé dans l’aventure KS. Je ne l’ai pas fait avant par méconnaissance du principe mais, aussi, je ne me sentais pas du tout à l’aise de donner de l’argent dans un produit inconnu ou encore inachevé.

J’ai franchi ce pas avec deux jeux lors du premier semestre avec Pictura et Neverland. Je me suis lancé pour deux raisons et, je pense, que ce sera toujours mes deux guides lors d’un pledge. Premièrement, avoir pu tester le jeu dans sa version prototype comme cela a été le cas pour Neverland ou encore connaître suffisamment le premier jeu reposant sur une mécanique que j’apprécie comme c’est le cas pour Pictura. Le second point d’attention restera tout simplement le coup de cœur pour le projet tant sur la mécanique, la thématique ou encore l’objectif final du projet.

C’est pour cette raison que je vais me lancer dans mon troisième pledge avec The Belgian Beer Race de Michael Boutriaux. Vous pourriez me dire que c’est parce que je le connais que je pledge par « sympathie ». Mais, justement, ce n’est pas le cas (je m’entends très bien avec), c’est parce que j’ai vu l’investissement et la volonté de sortir un produit de qualité à différents niveaux.

Avant de rentrer dans mes motivations plus en détails, remettons le cadre autour du projet et de la thématique de ce jeu !

Vous connaissez la phrase : « Les hommes savent pourquoi ? ». Et ben en fait, vous mettez ça à la poubelle car, ici, on va parler de bières produites avec un véritable savoir-faire artisanal. Le local, c’est important ! Mais, ce n’est pas tout, en plus de nous faisant découvrir pleins de variétés de bières, on s’amuse en jouant à The Belgian Beer Race.

Le concept ?

Vous allez sillonner la Belgique en passant par les digues de la mer du Nord tout en remontant les pentes ardues de l’Ardenne belge le sac à dos pleins de bières ou pas… En Belgique, ça trinque quand on voit des potes. Attention, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et risquerait de vous retarder dans votre parcours, on ne roule pas à vélo complètement torché et bon, le bus après une guindaille, on le prend à contre sens… C’est bien de faire la fête mais il ne faut pas perdre de temps pour rentrer à Bruxelles ! Je sais que toutes les routes mènent à Bruxelles mais quand même, vous voulez scorer ou pas ?

Lors d’une partie de 2 à 4 joueurs à partir de 14 ans, aucun risque pour votre petit, on ne joue pas avec des vraies bières, ce sont des kub en bois… Avec les plus grands, on peut se lancer le défis de jouer avec des vraies bières mais je ne sais pas si on finit la partie surtout en présence d’un ou plusieurs fêtards autour de la table. Honte à moi, selon Etienne Espremman, je ne suis pas un féru de bières mais plutôt du vin ou encore du gin, c’est vrai. Pour autant, j’ai clairement apprécié ce jeu pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, avant d’aborder sa ludicité, c’est sa thématique qui me plait car elle parle simplement de la Belgique et, il faut le reconnaître, surtout d’un de ses nombreux savoir-faire reconnu mondialement, sa production brassicole. Michael a pris le temps d’intégrer les vraies brasseries dans son jeu ainsi que leur exacte localisation sur le territoire. Ce n’est pas à une rue près mais, on peut savoir où elles se situent globalement sur le plat pays. De plus, dans le matériel de jeu, vous avez une fiche reprenant le nom de chacune des brasseries vous invitant, évidemment, à les visiter. Le jeu n’est pas un guide touristique mais, pour moi, il est clairement un outil ou même un ambassadeur pour la production locale et artisanale brassicole belge.

Brasseries se retrouvant dans TBBR

Ensuite, ce jeu a été un travail titanesque pour l’auteur. Je pense que c’est le cas pour tous les auteurs ayant la volonté de fournir un vrai produit de qualité aux joueurs. Cela fait bien plus d’un an maintenant qu’il est sur ce projet et dont il m’en parle. D’ailleurs, pour lancer ce jeu via Kickstarter, il a lancé sa propre maison d’édition BYR Games.  Il ne faudra pas oublier aussi la volonté de produire un jeu en réfléchissant à son impact environnemental. Ce n’est pas une mince à faire lorsque l’on voit la quantité de matériel présent dans la boîte.

La nouvelle maison d’édition belge – BYR Games (Black Yellow Red). Tout un concept avc un jeu de mot ^^

Pour finir, outre la thématique super importante, c’est l’aspect ludique du jeu en lui-même. Mais comment on y joue ?

Afin que vous ayez une vision complète d’un tour de jeu, vous pouvez retrouver les règles en détails ici

L’avis de Renaud

Lorsque je vois 14 ans et +, je me demande, toujours, est-ce un jeu réservé aux experts ? Pour moi, il est accessible à plusieurs catégories de joueurs. Le jeu va s’adapter à votre style de jeu en fait. Vous pourriez être totalement stratège afin de scorer comme un malade ou alors, vous la jouez à la cool pour passer un bon moment avec vos potes et vous marrez à chaque fois que vous trinquez dans le jeu ou sur la table. En fait, ce jeu a un côté folklorique dans le bon sens du terme.

Au début, je me dis, on lance des dés pour se déplacer où est notre maîtrise du jeu. N’y a-t-il pas que du hasard ? Il y en a mais il est clairement raisonné ou contrebalancé par votre choix du type de transport utilisé. Il y en a des plus sûrs que d’autres… Même si je ne suis pas sûr qu’amadouer un automobiliste avec de la bière soit Safe selon le code de la route ^^ Pour autant, on n’a pas dit qu’il devait se les enfiler direct. C’est aussi contrebalancé par le rajout d’un dé si vous avez eu un lancé pourri.

Au final, le jeu devient assez stratégique afin de réaliser ses objectifs tout en gérant son plateau individuel avec différents curseurs rapportant des points de victoire sans oublier qu’il est impératif de rentrer sur Bruxelles. C’est la capitale quand même !

Vous devrez jauger au mieux votre quantité de bière, votre taux d’alcoolémie ainsi que votre position sur le territoire par rapport à Bruxelles tout en regardant le temps restant avant la fin de votre périple.

J’ai presque envie de dire qu’il faudra trinquer avec modération ou du moins toujours en étant borderline pour ne pas tomber complètement endormi. Mais heureusement que nous avons le saint fromage pour nous en remettre ! Et oui, un ptit cube et sa repart ou presque… Tout dépendra de votre état. Un autre moyen sera de donner quelques coups de pédales. Et vous, vous êtes plutôt sport ou fromage pour vous dégriser ?

Plateau de jeu

Un élément de la mécanique que j’ai trouvé particulièrement astucieux et cool, c’est le déplacement sur la ligne du temps. Le dernier joueur va pouvoir réaliser des actions jusqu’au moment de dépasser le jeton du premier joueur. Cette mécanique permet vraiment de ne jamais se sentir à la traîne. De cette manière, l’ensemble des joueurs restent dans la compétition sans jamais qu’il y en ait un qui abandonne car il se sent complètement largué par rapport aux autres. De plus, les différents paramètres du plateau individuel ainsi que les cartes objectifs permettent des jolis retournements de situation jusqu’en fin de partie.

Du côté de l’interaction, elle est présente mais n’est pas punitive comme dans certains jeux. Clairement, on ne va pas aller directement emmerder l’autre dans son jeu. Justement, lorsque l’on se rencontre, on trinque, refuser est interdit et puis c’est malpoli ! Même si c’est fun de trinquer, il faudra faire attention de ne pas en abuser car vous perdez des bières, vous perdez du temps, vous augmentez votre dose d’alcool mais vous gagnez des points dans la piste des bières trinquées et sur la piste de trinquage. C’est chouette si vous n’êtes pas trop entamés. La plupart du temps, c’est toujours en fin de partie que l’on trinque comme des dingues car on veut tous être à Bruxelles. C’est un peu comme dans la réalité, c’est toujours en fin de soirée que l’on s’en enfile avec tous les potes au bar. Bon le lendemain, on se dit que c’était la dernière fois que c’est plus de son âge… Jusqu’à la prochaine.

L’interaction est surtout présente autour de la table, on s’intéresse aux déplacements de l’autre joueur afin de voir ces prochains mouvements. Ouvertement, lors d’une partie, on se marre clairement car, même si on n’est pas sur un jeu d’ambiance, il en met une bonne autour de la table.

Pour les illustrations et le matériel, il faut remercier Ammo pour son travail remarquable. Il y a un véritable souci du détail. On le remarque déjà avec la cover du couvercle, si vous regardez bien, il y a un dégradé représentant un verre de bière. J’ai mis l’image juste en dessous comme ça vous le verrez : ). Un élément que j’apprécie sur n’importe quel jeu, c’est qu’avec une seul illustration, celle de la cover, on a compris le thème et le principe du jeu. On sait que c’est une course en Belgique entre joueurs portant sur le thème de la bière et l’on va se déplacer à l’aide de différents moyens de déplacement dont le vélo, le bus ou la voiture par autostop. Sans oublier que l’on va trinquer.

Cover de la boîte en aplat – Détails d’un verre de bière rempli

Le plateau principal est clairement imposant et c’est important afin de pouvoir y voir clairement les informations sans difficulté. Un élément est que je n’ai pas eu de souci de couleur lié à mon daltonisme. Maintenant, il y a tellement différentes sortes de daltonisme que c’est difficile que j’en fasse une généralité. La symbolique sur les différents lieux permet assez aisément de distinguer les informations.

Vous pouvez retrouver ci-dessous le contenu des deux pledges avec la version Core et Deluxe

L’avis de Steve

Cela faisait un bon moment que j’entendais parler de ce jeu, le voyais sur festival et cotoyais même son auteur. L’envie d’y jouer était présente mais faute de temps, je n’ai pu satisfaire cette envie que début mars 2020 à l’Alliance juste avant la crise sanitaire en compagnie de Renaud en tant que représentants de Inspired.Gaming.

Nous avons joué à la version courte afin de découvrir le jeu, son thème et ses mécaniques. Alors soyons francs, j’aime boire de temps en temps de la bière mais de là à être un grand connaisseur… c’est une autre histoire.

J’y allais plus donc pour le plaisir ludique.

Et donc mon avis sur le jeu?

La règle est, disons-le, bien remplie avec quelques cas particuliers mais une fois la partie commencée, c’est vraiment fluide. Toutefois on est clairement selon moi dans un jeu expert.

Le thème est très fort et les mécaniques se collent parfaitement à celui-ci. Je le trouve très réaliste.

Par rapport à l’interaction, j’aime le fait que l’on puisse obliger ses adversaires à trinquer avec nous. Il y a également une course aux objectifs qui renforce cela.Les illustrations magnifiques renforcent cette immersion et me donne envie d’en boire une (avec modération hein) ainsi que manger du fromage pendant ma partie. Les couleurs choisies et le style adopté sont vraiment les bons choix pour le thème.

L’iconographie est claire. Mention spéciale également sur la production uniquement européenne

Plateau individuel

Bref j’attends avec impatience la sortie de ce jeu!

Chapeau Michael pour cette création, je ne te souhaite que du bon et serai évidemment curieux de tes prochains projets.

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Cities Skylines : jeu de plateau ou de console ? Comparatif !

Le titre mythique dans l’univers de la gestion de ville sur console ou PC vient de passer du côté des jeux de plateau. Tout le monde a un avis sur ce type de production, est-ce qu’un jeu virtuel peut être transposable en jeu de plateau et vice-versa. La réponse est bien sûr que oui mais, le plus important, est allons-nous retrouver les mêmes sensations ludiques sous cette nouvelle forme ? La réponse est souvent non.

Pour ma part, ce n’est pas une gageure. Un changement de support implique évidemment une adaptation ou des modifications du gameplay ou tout simplement des possibilités offertes par ce dernier. Il est plus intéressant d’analyser sous la forme d’un comparatif en mettant en avant les avantages et les inconvénients ou plutôt les limites de chacune des versions.

Il faut savoir que je suis un très grand fan de la suite Cities Skylines que j’ai tout d’abord connu sous ordinateur et par la suite, sur console PS4. Déjà entre les deux supports numériques, il y a des différences notables. La version console est plus fermée que la version ordinateur. Par exemple, dans la version ordinateur, il nous est possible d’importer des maps créées par des joueurs ou encore d’ajouter des plugins permettant la gestion des feux rouges. Alors que la version console a permis une refonte graphique plus qu’intéressante et surtout, si l’on joue avec l’ensemble des versions du jeu, comme c’est mon cas sur console, vous avez devoir avoir un bon PC. Le mien ramait pas mal.

Milieu du mois d’août, Iello nous sort la version plateau de ce jeu en localisant le jeu grâce à la collaboration de  Paradox Interactive ainsi que la maison d’édition Kosmos. Il ne faudra pas oublier l’auteur Rustan Håkansson. Comme dans la version console, votre objectif sera le même, celui de développer et faire prospérer votre ville. Pour autant, vous vous en rendez bien compte, le gameplay va être adapté aux contraintes du jeu de plateau.

Comme vous avez pu le lire sur certains groupes ou sur le blog de Gus & Co, le jeu n’a pas fait que des heureux. Même si l’on peut se demander si chez Gus & Co, la critique n’est pas devenue un fonds de commerce sur lequel il surfe allégrement. D’autant plus que sur cet article, si l’on reprend ses échelles, il lui donne 3 sur l’ITHEM, 5 sur l’IGUS ou encore un ECOSCORE de A (même si ce dernier n’a pas d’impact sur la qualité ludique du jeu) tout en soulignant [pour la version solo] « il est très bon dans cette configuration. ». Pour ensuite, tomber sur son avis général où il le dézingue complètement tout en rajoutant tellement de points de positif que l’on se demande pourquoi avoir commencer son avis avec « Non, mais alors vraiment pas ! ». Où est la cohérence ? C’est une bonne technique de communication poussant à lire la suite de l’article, hormis ça…

Pour autant, je rejoins certaines remarques formulées sur les groupes dont celle de Jérémie McGrath sur deux points à savoir la clarté des règles étant peu didactiques en fait. Il aurait fallu les retravailler pour rendre le tout plus clair afin de faciliter la prise en main. Le second porte sur la piste de bonheur général qui risque après quelques parties de souffrir car l’on doit enlever et remettre les indicateurs dans des encoches. C’est chouette car tout tient super bien mais il faut légèrement forcer pour que cela rentre donc il y a risque qu’à l’usure cela ne tienne pas.

Avantages et inconvénients du jeu sur console

Avantages :

  • Une véritable diversité des bâtiments
  • Une diversité de dingue sur les éléments à construire on peut aller de la petite route de campagne jusqu’à l’autoroute à l’américaine
  • Diversité des maps
  • Construction libre des routes
  • Possibilité de modifier en détails certains aspects de la ville ou de sa gestion
  • Une esthétique évolutive permise par la variabilité du numérique

Inconvénients :

  • On joue en solo ou alors ton partenaire te regarde t’éclater. Il n’y a pas de mode à plusieurs joueurs
  • Tellement de choix que l’on s’y perd par moment
  • Aucune limite dans le temps donnant l’impression de ne jamais arriver à la fin de quelque chose
  • Des codes intégrés au jeu pour avoir tout débloqué ou de l’argent illimité

Avantages et inconvénients du jeu de plateau

Avantages :

  • On joue enfin à plusieurs. Cela a été le truc le plus cool du jeu par rapport à sa version numérique. Enfin une version à plusieurs joueurs. Il est vrai que plus l’on est nombreux, plus la discussion s’éternise et on finit en joute verbale.
  • Une véritable interaction entre les joueurs avec une réflexion sur les meilleurs choix à apporter au sein d’une ville. On voit vraiment les différentes perceptions de la ville entre les joueurs.  Je trouve cela super intéressant pour ma part. D’ailleurs, je me demande si cela ne serait pas un bon outil de réflexion dans le cadre de mon cours de géographie avec des rhétoriques sur l’aménagement urbain.
  • La partie a une fin et l’on a connaissance de notre performance.
  • L’absence de code même si les joueurs pourraient se mettre d’accord afin de modifier les règles en leur faveur.
  • Différents modes de jeu avec des contraintes. Pour ma part, j’ai découvert les différents personnages que je n’ai pas dans ma version PS4. Dans la version console, ce sont les contraintes des maps qui changent. Dans la version plateau, la map est fixe est ce sont les contraintes qui se rajoutent.
  • L’esthétique est au rendez-vous avec des jolies tuiles bâtiments. Elles ne sont pas évolutives, c’est un jeu de plateau. Mais rien ne vous empêche de faire des prints en 3D ^^ et un arrosoir pour la pluie XD. Vous aurez la consolation si vous n’avez pas l’envie de vous lancez dans l’impression 3D grâce à des decks de cartes de 3 niveaux différents avec chaque fois des illustrations de bâtiments différents dedans.

Inconvénients :

  • La planification est parfois ardue car on  doit se dépatouiller avec les cartes tirées. Il y a un effet de hasard dans le tirage mais, sachant, que l’on tire 7 cartes en solo, on se retrouve toujours avec un bâtiment qui nous convient. De plus, on peut les défausser et en repêcher.
  • Les discussions peuvent être très longues surtout lorsque l’on joue avec un argumentateur né qui ne fait aucune concession sur sa planification.
  • On voudrait pouvoir développer de la micro gestion mais impossible… Comment simuler la congestion des routes dans une certaines zones de la ville ? Sans avoir la possibilité de modifier les routes
  • Une map figée avec des routes déjà tracées. C’est vraiment un truc que j’aurai aimé avoir dans ce jeu, la possibilité d’avoir plus d’aléatoire sur la map de départ. Il y a 6 tuiles mais qui doivent toujours s’organiser de la même manière.

Mon avis

De manière générale, les deux versions se valent bien avec chacune leurs points forts comme leurs points faibles. Je n’ai pas envie de dire que je préfère l’une à l’autre. C’est vraiment en fonction de mes envies que je vais faire le choix vers l’une ou l’autre. Il est clair que pour moi, la version solo du jeu de plateau n’est pas une plus-value car la version numérique offre beaucoup plus de possibilité dans ce mode de jeu (et il n’y a que ce mode de jeu d’ailleurs). A contrario, je peux faire découvrir ce jeu que j’adore et jouer avec d’autres personnes grâce, maintenant, à la version de plateau en conservant le plaisir de la gestion/construction d’une ville. Je suis ravi d’avoir les deux possibilités à la maison !

La formule plateau est une bonne alternative si vous n’avez pas de console à domicile ou si votre PC n’a pas la puissance nécessaire pour faire tourner le jeu correctement dessus. Peut-être que vous n’avez pas de PC non plus. Par contre, si vous voulez tester la version PC, lorsque vous achetez la boite de jeu, vous recevez un code vous donnant 50% de ristourne sur l’achat de la version de base et l’extension After Dark.

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Pocket Détectives, idéal pour initier les belles-mères aux jeux de société !

Je vous l’avais dit, c’était la galère pour jouer à la maison et miracle ma belle-mère est arrivée ! Pour autant, je savais qu’elle n’aime pas les jeux de société, il y a trop de tchniniss (elle vient de Liège, en gros trop de petites pièces). Cela ne lui convenait pas.

Elle a quand même eu pitié de moi et a accepté de jouer à Pocket Détective. Je pense qu’elle était tout de même intéressée par la thématique d’une enquête criminelle sachant qu’elle apprécie ce genre de série ou de film. Mais, elle a aussi été rassurée de ne pas avoir pleins de petites meeples, un grand plateau de jeu et tout ce que contient une grande boîte de jeu. Ici, dans Pocket Détectives de Yuri Yamshchikov tout tient dans un deck de 71 cartes avec une partie durant 60 minutes maximum. Il est actuellement édité par Matagot et distribué en Belgique par Asmodee.

Voilà, elle se met à table et je lui lis explique plus en détails l’histoire grâce au synopsis. Avant cela, j’avais juste évoqué l’histoire d’un crime et d’une enquête policière. Je lui lis donc ceci : « Dans cette première enquête de la série Pocket Detective, il vous faudra résoudre le meurtre d’un des chercheurs de l’université ! En rassemblant les indices, en examinant les lieux mais aussi en interrogeant témoins et suspects, à vous de prendre les bonnes décisions pour arrêter le coupable et résoudre l’enquête ! »

Je mets en place la partie et il est vrai que logiquement, on joue à tour de rôle et celui qui est le joueur principal du tour prend la décision finale. Dans notre cas, nous n’avons pas appliqué ce principe et chaque décision s’est faite sur un commun accord. Après avoir disposé les différents decks de cartes en fonction de leur lettre (A à F) et placé les cartes A3 à A7, on s’est plongé dans l’enquête où Je me suis retrouvé à être le narrateur pour chacune des cartes tout en proposant les différentes pistes possibles ainsi que la gestion du temps car malgré moi, je souhaitais scorer correctement lors de cette enquête.

Au fur et à mesure de l’avancement dans le jeu, vous allez pouvoir poursuivre une série de pistes différentes grâce à la découverte d’empreintes, de comptes bancaires ou encore d’alibis. Certaines cartes possèdent des symboles horloges ou bonhommes fâché. Ces symboles auront un impact sur votre score final mais aussi sur certains éléments du jeu. Il vous en faudra un certain nombre pour débloquer des cartes, je n’en dit pas plus. Du côté des symboles fâchés, vous perdez 10 points pour chacun !

Notre avis (celui de ma belle-mère & le mien)

La mécanique est extrêmement chouette et on se prend très très vite au jeu des enquêteurs. On émet des suspicions envers certaines personnes et on tente d’envisager les différents mobiles du crime tout en tentant de coller les pièces du puzzle ensemble. Il faudra faire attention aux fausses pistes qui vous feront perdre du temps.

L’histoire est très bien ficelée et reste accessible, on n’est pas dans une histoire à couper les cheveux en quatre sans être dans une résolution un peu trop évidente à la Arabesque. Un point appréciable est le format du paquet qui s’emporte partout et ne prend pas trop de place sur la table une fois le set up mis en place ainsi que son prix plus que correct étant en dessous des 10€.

Un point que j’ai particulièrement apprécie contrairement à d’autres jeux de ce type est l’absence d’une contrainte en temps réel du temps. La plupart des Escape games ou la série Unlock, on se retrouve à courir après le temps qui défile, cela peut clairement stresser les joueurs et mettre une tension entre eux. Je ne l’ai pas vécu mais je l’ai déjà vu. Dans notre cas, on a tout le temps que l’on veut durant la partie mais, c’est nos choix qui nous feront perdre du temps fictif en fin de partie.

Sans oublier, qu’il se joue sans application et sans connexion internet. C’est un point fort car il est vraiment transportable partout et on n’est pas tenu d’avoir assez de batterie pour pouvoir y jouer. Puis cela nous déconnecte un peu de tous ces appareils !

Du côté des illustrations, elles ne sont pas indispensables au gameplay mais, elles sont jolies et réussies et rendent le tout un peu plus immersif car cela donne l’impression de se rendre dans certains quartiers ou encore à l’université.

En fin de partie, ma belle-mère m’a demandé s’il y avait une autre enquête dans le paquet. Je lui ai dit que non, c’était le principe de ce type de jeu. Il va falloir attendre les prochaines histoires, elle est déjà impatiente qu’elle sorte ! J’ai été plus que surpris car elle ne joue pas volontiers et maintenant, elle m’en parle à chaque fois que je l’ai au téléphone. En attendant, je vais lui faire découvrir d’autres jeux de ce type mais, dès que les prochaines histoires sont de sorties, je sais qu’elle sera partante pour se lancer à la poursuite du criminel ! 

En écrivant l’article, j’ai eu une notification Facebook à la suite d’une publication de Matagot nous annonçant la sortie d’une nouvelle histoire « Pocket Détective ». Ma belle-mère est comblée ! En plus la thématique est « Liaisons dangereuses ». Déjà que durant meurtre à l’université, c’était une des pistes envisagées ^^ Dans cette nouvelle histoire : « Vous êtes envoyé pour réaliser un reportage sur un festival de la région. Rien de bien intéressant ne s’y passe… jusqu’à ce que vous entendiez une vitre se briser puis un bruit sourd. Vous vous précipitez sur les lieux et apercevez un corps étendu sur le sol au coin de la rue. Réalisez votre propre enquête et écrivez l’article qui lancera enfin votre carrière ! ».

Photo Facebook de Matagot

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Destin de voleur, un cross over entre Aladin et Assassin Creed

Ce jeu de Konstantinos Kokkinis et Sotirios Tsantilas plonge l’ensemble des joueurs dans la peau d’un même voleur mais qui va vivre des réalités alternatives. Cette situation me rappelle étrangement la série Fringe lorsque Walter explique cette théorie ! Dans ce jeu, vous incarnez un voleur dans une cité orientale typique avec ces coupoles propres à l’architecture perse.

Autour de la table, vous serez maximum 4 joueurs avec le même et unique objectif, vous introduire dans la salle des trésors du Palais Royal pour dérober un maximum de trésors mais aussi tenter de découvrir les richesses incroyables qu’il contiendrait !

D’ailleurs, parmi les innombrables richesses contenues dans les différentes salles, vous trouvez au fond d’un coffre un sablier mystérieux. Vous ressentez son pouvoir au moment où vous le touchez ! Vous pouvez voir votre propre futur ! Quelle veine pour un voleur de pouvoir faire les meilleurs choix s’offrant à soi d’autant plus que l’entièreté des gardes du palais sont à vos fesses.

Les pouvoirs du sablier dureront entre 30 et 45 minutes et ils n’ont un effet que sur des joueurs de 12 ans et plus. Nous devons ce jeu à SuperMeeple qui la localisé. Dans sa VO, il est édité par Artipia Games.

La mécanique majoritaire de ce jeu est double. En début de partie, on va partir sur un principe de draft entre joueur. Ce draft va changer de sens en fonction des manches et durant la manche, la mécanique fonctionne sur engine building.

La mise en place

  1. Installez le plateau et les ressources aux endroits indiqués
  2. Disposez les cartes personnages – Lieux – Evénements au-dessus du plateau et n’oubliez pas de mettre en dessous les cartes indiquant la nature de celles-ci. Elles ont toutes le même fonds.
  3. Chaque joueur reçoit un pion de couleur qu’il place sur le zéro de la piste des scores. Deux séparateurs qu’il pose devant lui. Ces éléments lui permettront de distinguer horizontalement à la fois son futur, son présent et son passé. Et verticalement, il distinguera les cartes Personnages – Lieux – Evénements
  4. Le jeton marqueur de tour est placé sur le chiffre 1 de la piste marqueur de tour.
  5. Chaque joueur choisit un lieu de départ au hasard et prend ensuite le personnage de départ indiqué dans la capacité du lieu. Il pose ses deux cartes dans son présent et récupère les ressources indiquées dans la zone de butin.
  6. Un joueur est désigné premier joueur. Il reçoit le meeple en forme de chameau

Les étapes d’une manche

  1. Phase de planification correspond à la phase de draft. Chaque joueur prendre 1 carte Lieu, Personnage et Evénement ainsi que 2 cartes supplémentaires de n’importe quelle pile. Chaque joueur en garde une et la place face visible dans sa zone future auquel il ajoute dessus les ressources indiquées dans la zone de butin. Cette phase est répétée jusqu’il ne reste plus qu’une carte dans leur main. Cette dernière est défaussée après avoir récupéré un des deux avantages.
  2. Phase de butin correspond au transfert des ressources des cartes du futur vers son butin. Le nombre de ressources que l’on peut obtenir durant le tour est indiqué par le chiffre du tour dans lequel on se trouve. Une fois qu’une carte n’a plus de ressources sur elle, elle vient se placer dans son présent et peut rentrer en interaction avec les autres cartes.
  3. Phase d’action correspond à l’activation des pouvoirs des cartes dans son présent. Vous pouvez aussi défausser deux jetons temps de votre butin afin de retirer une ressource d’une de vos cartes de votre futur. Cette action peut entraîner l’entrée d’une carte dans votre présent si celle-ci se retrouve sans ressource. La dernière solution est de passer, si vous êtes le premier à passer, vous deviendrez le premier joueur à la manche suivante. Cette phase se termine quand l’ensemble des joueurs ont passé leur tour.
  4. Phase de corruption correspond à la dépense de ressources ou de points de victoire en fonction des jetons Danger présent sur l’un de vos séparateurs. Pour chaque jeton Danger, vous devez défausser une ressource et par manque de ressource, vous perdez un point de victoire.

La partie s’arrête à la fin de la 5ème manche où les joueurs additionnent les points de destin sur les cartes de leur passé et chaque joueur récupère un point par tranche de 5 ressources.

Une fois que vous êtes habitué à la mécanique du jeu, vous pouvez introduire le futur commun ! En effet, je vous rappelle que vous incarnez le même personnage. Pour cela en début de manche, vous piochez une carte du deck Personnage – Lieux – Evénements  que vous venez placer sur les emplacements prévu à cet effet sur le plateau de jeu principale juste au-dessus de la piste marqueur de tour.

Mon avis

Je commence habituellement par la mécanique mais, ici, la thématique est tellement présente et cohérente avec le thème. On peut dire qu’elle s’entrelace parfaitement avec la mécanique. Puis, je suis un grand fan d’Assassin Creed, désolé les fans de Disney ^^ On peut clairement dire que les illustrations sont juste magnifiques tant sur les différentes cartes que la boîte de jeu elle-même. Même le fond est illustré dans la thématique. Je l’avais, d’ailleurs, fait remarqué lorsque de son unboxing. On peut vraiment dire que ce thème est exploité jusque dans les moindres recoins.

Du côté de la mécanique, c’est tout de même ce qui fait le tout du jeu. J’ai vraiment adoré le principe de la gestion du temps entre ton futur, ton présente et ton passé. De plus, je n’ai pas vraiment vu les autres joueurs comme des adversaires car on incarne le même personnage. Lorsqu’ils ont gagné, j’ai estimé qu’il avait fait des meilleurs choix que moi mais je n’ai pas eu ce sentiment de rivalité.

De même, je suis assez fan de la mécanique de Draft. Il y a une véritable tension lorsque l’on choisit sa carte et que l’on passe le paquet. On espère juste ne pas trop donner d’avantage aux autres joueurs. Même si la plupart du temps, on est concentré sur ces cartes et les interactions possibles entre elles. Pour ma part, cela a été un vrai casse-tête lors de ma première partie, il y avait tellement de diversité dans mon futur que je n’arrivai pas à faire des choix. C’est un peu le plus gros défi de ma vie, faire des choix. Je pense que je suis tombé sur le bon jeu pour moi ! Quelle carte choisir pour que son interaction avec les autres soit optimale. Pour cela, il faudra gérer correctement le temps en votre possession afin de défausser intelligemment les ressources.

La mécanique d’engine building me plaît tout aussi particulièrement. J’ai découvert ce type de mécanique dans différents jeux comme Its a wonderfull world ou encore 7 Wonders. C’est tout à fait plaisant d’avoir son jeu qui évolue et qui interagit ensemble. Cela lui donne un côté très réaliste ou vivant. En plus, on peut clairement faire des jolis combos tout envoyant quelques petites crasses à ses doubles soi ^^

La gestion du temps est vraiment la clef de la réussite dans ce jeu et fonctionne à merveille avec le thème. Vous serez dans l’obligation de modifier votre présent pour que certaines cartes tombent dans votre passé afin de les scorer en fin de partie. Il faudra faire attention de ne pas trop altérer votre présent au risque qu’il devienne totalement chaotique tout en gardant à l’œil votre futur pour faire les choix les plus judicieux.

Avec cette mécanique et la quantité de cartes ainsi que de combinaisons, on est sûr que le jeu va se renouveler et avoir une belle longévité. Cela vous demandera de l’adaptation et de la flexibilité dans vos stratégies ! Avec mes différentes parties, je n’ai jamais pu répéter les mêmes actions.

Du côté de l’interaction, elle est d’abord indirecte avec le principe de Draft et elle sera présente sans être de trop lors des différentes manches grâce aux pouvoirs de vos cartes. Puis, cela dépendra des autres joueurs et de leur habitude de jeu.

Pour finir, j’ai trouvé le jeu vraiment très bon avec des mécaniques bien touffues avec un hasard lié à la pioche contrebalancé par un système de Draft mettant de la tension et d’interaction autour de la table. Sans oublier, la version solo que j’ai découverte durant ce confinement… C’était une première et franchement, j’ai trouvé le niveau assez ardu pour pouvoir scorer.

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Trails of Tucana, du plaisir de jeu à l’apprentissage !

La semaine dernière, je vous présentais les intérêts éducatifs de Trails of Tucana en relevant ses qualités logopédiques. Maintenant, passons à ses qualités ludiques ! Ce Flip & Write dont l’auteur est Eilif Svensson & Kristian Ostby connu pour The Magnificent ou encore la Route des vignes est édité par Matagot dans sa version francophone.

Dans ce jeu allant de 1 à 8 joueurs dès 8 ans, vous devrez explorer une des deux îles de l’archipel de Tucana nommée Isla Petit ou Isla Grande. Pour ce faire, vous allez devoir créer des chemins avec pour objectifs de relier les différents villages (se trouvant sur les côtes) avec les objets extraordinaires de cette localité. Une partie est assez dynamique et se joue entre 15 à 20 minutes. Le gagnant est celui qui remporte le plus de points en fin de partie comme dans tout Roll & Write/Flip/Cut/etc.

Retrouvez ci-dessous ma vidéo mettant en avant les atouts éducatifs ainsi que le How To Play du jeu.

Il est important de souligner que dans cette vidéo, j’ai simulé une partie à 2 joueurs et que l’on joue sur la face Isla Petit. Dès lors, certaines cartes bonus bleues sont retirées du jeu dépendant du nombre de joueurs et les cartes bonus rouges ne sont utilisées que sur la face Isla Grande.

Mon avis

Du côté de la mécanique, pour y avoir joué avec des non joueurs, elle est très très abordable. Tout le monde se lance dans le jeu sans avoir d’interrogation plein la tête. Cette facilité d’accès permet de prendre du plaisir dès la première partie.

Ce que nous avons apprécié et cela a été souligné par les autres joueurs, c’est que tout le monde à finalement une carte différente grâce à la rotation des lettres en début de partie à partir du maire. Il est donc impossible de s’inspirer de son voisin. Cette asymétrie de départ est très chouette et permet en plus de donner une longévité au jeu grâce aux 13 cartes de mise en place. Sans oublier, les feuilles sont recto-verso proposant une variante permettant d’augmenter la complexité du jeu. On peut dire qu’il est évolutif et ça c’est un gros plus. En effet, il est à la fois accessible pour une première partie et lorsqu’on est chevronné, on peut passer à une version plus complexe.

Un autre point plaisant pour ceux qui connaissant les Roll & Write est que l’on ne doit pas faire de choix des cartes, il n’y a pas cette frustration de devoir abandonner un élément pour un autre. C’est ce qui en fait un bon jeu familial.

Même si on est dépendant du hasard des cartes, l’ensemble de celle-ci sortent sauf la dernière. Ce que l’on souhaite surtout, c’est que ce soit les bonnes combinaisons de terrain qui sortent. Le plateau est construit de la sorte que l’on ne soit pas bloqué durant une partie. De plus, le hasard des cartes est contrebalancé dans le cas où vous arrivez à relier deux merveilles identiques aux villages, vous avez le droit de tracer un trait gratuit sur votre carte.

Avec ce type de mécanique, l’interaction n’est pas présente car on joue chacun sur sa feuille. Je sais qu’il existe des Roll & Write où l’on va mettre une information sur la feuille de l’autre comme dans les Penny Papers. Pour autant, ici, cette solution aurait vraiment gâché le jeu. Dans les Penny Papers, vous pouvez combiner comme vous le souhaitez les chiffres afin de les indiquer sur votre feuille. Ici, vous êtes contraint de travailler avec les éléments fournis lors du tour. Je suis bien content qu’il n’y a pas d’interaction. Pour une fois que je ne m’en plains pas !

Du côté de l’esthétique et du matériel, il est de qualité. J’apprécie le fait que le carnet de feuille soit recto-verso. Ce n’est pas le cas dans tous les jeux de ce type. Ici, on a rentabilisé l’espace disponible, c’est mon côté écolo qui parle. Un élément que j’apprécie par-dessus tout, c’est le fait que des crayons soit fournis. C’est un détail mais j’oublie tout le temps d’en prendre avec moi. Ici, c’est fourni donc plus d’oubli ! J’adore.

Du côté des illustrations, cela fait voyager, c’est coloré, c’est joli. On est comme un peu en vacances sur Gran Canaria.

Au final, en plus d’avoir des vertus éducatives, c’est un jeu plus de ludicité pour un public familial. Il vous fera voyager grâce à ses jolies couleurs durant cette période où vous êtes confinés à votre intérieur.