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Professeur Evil et la Citadelle du Temps : Vous êtes en retard pour le thé !

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Cela fait quelques temps que je voulais tester ce jeu, sa thématique SteamPunk faisant appel à des mécaniques liés aux temps, j’adore ! Je suis un grand fan du concept du Time Travel dixit la série Doctor Who (petite info sur moi au passage). En plus de la thématique, on est clairement, déjà, sur un jeu soigné visuellement comme l’ensemble des jeux édités par FunForge. Ils prennent grand soin dans leur réalisation et pour cette édition, ils ont fait appel à Biboun connu également pour Dice Forge, Ishtar, Raids et j’en passe. J’accroche vraiment à son style graphique.

Du côté des auteurs, on n’a pas affaire à des inconnus avec Matthew Dunstan et Brett J. Gilbert ayant développés Elysium et Pyramides. Pour ce jeu développé pour 2 à 4 joueurs (dès 8 ans), vous devrez, en coopérant, récupérer discrètement les objets conservés jalousement par le Professeur Evil dans sa demeure. Le chrono est lancé, vous avez 1 heure !

Voici le pitch de départ : « Formez une équipe d’aventuriers et partez à la recherche des fameux trésors cachés dans le manoir du Professeur Evil : la Joconde, la pierre de Rosette, la machine d’Anticythère… Tous ses larcins sont sous clef au cœur de sa demeure. Parcourez les couloirs et déverrouillez les portes pour désactiver les pièges qui protègent les trésors.

Récupérez-en 4 avant que le professeur ne les enferme à tout jamais ! »

Concernant la mise en place, elle ne peut pas être plus claire et fluide. On commence par placer le professeur Evil dans son laboratoire ainsi que le marqueur temps au centre de la table sur XII. Ensuite, on place les marqueurs « Porte » sur les seuils du plateau de jeu. Pour terminer, on installe 6 « Pièges » en mode actif au hasard grâce aux tirages des cartes « Lieu ». On répète la même opération avec les cartes restantes mais en plaçant les 6 « Pièges » en mode inactif. Une fois cette étape réalisée, installer les tuiles « Trésors » à l’aide des cartes « Lieux ». Pour les trésors, n’oubliez pas de placer le marqueur rouge sur la tuile trésor et de placer l’autre marqueur rouge sur l’horloge centrale à N minutes (= nbr de minutes indiquées sur la tuile trésor) du marqueur de temps. Faites de même avec les marqueurs vert et bleu. Une fois que cela est fait, choisissez votre personnage et prenez vos cartes « Action », votre marqueur de position et votre tuile personnage.

Lors d’une partie, vous pourrez réaliser plusieurs actions :

  • Piochez 2 cartes « Action » et les lire à haute voix (c’est un coop, je le rappelle)
  • Faites vos actions au nombre de 3 :
    • utiliser une carte « Action »
    • se déplacer
    • déverrouiller une porte
    • désactiver un piège
    • récupérer un trésor

Ensuite, une fois le tour du joueur actif terminé, vous devez lancer 3 dés afin de connaître les agissements du professeur Evil. Ces actions sont les suivantes :

  • il se déplace dans le manoir entraînant la fermeture des portes déverrouillées, la réactivation des pièges inactifs et il vous fait fuir si vous vous trouvez dans la même pièce
  • il utilise un passage secret
  • il accélère les opération de sécurisation nous laissant moins de temps pour récupérer les trésors

D’ailleurs, je me rends compte que je ne vous ai pas dit à quoi servait cette énorme horloge au centre du plateau de jeu ! Et pourtant, c’est le sel de ce dernier, vous allez courir après le temps comme le Lapin Blanc dans Alice. Dans le cas où le marqueur de temps atteint ou dépasse un marqueur « Trésor », celui-ci est perdu ! Le professeur l’a complétement mis à l’abri.

Maintenant, pour contrer ces actions, vous avez vos cartes « Action » bien utiles mais aussi, vos habilités spécifiques s’activant à certains moments dans la partie (indiqué par l’horloge au centre de la table).

La partie se termine positivement si vous arrivez à récolter 4 trésors et négativement, si le professeur arrive à sécuriser 4 trésors.

Côté mécanique de jeu

Le point fort de ce jeu est l’opposition dans sa mécanique totalement aléatoire et les actions structurées par les joueurs. Déjà à l’installation du plateau, tout n’est qu’aléatoire de l’installation des trésors à l’installation des pièges actifs ou inactifs.  Pour finir, l’autre grande source d’aléatoire est le déplacement du Professeur Evil pouvant ruiner la meilleure stratégie car personne ne peut prédire ce qu’il va faire. C’est qui nous a plu, ici, c’est qu’aucun joueur ne joue le professeur Evil comme dans la plupart des jeux. Dans le cas où un joueur joue le perturbateur, on peut plus facilement anticiper car il va essayer d’optimiser son action tandis qu’un jet de dés n’est qu’un jet de dés. Durant notre partie, nous avons souffert de cela car à plusieurs moments, les trésors nous sont passés sous le nez !  

J’entends déjà des ludistes hurler aux loups en disant : « Un jeu de hasard, pfff ». Justement détrompez-vous, vous serez amené à collaborer et établir une stratégie ensemble (pour une fois, cela vient tout naturellement dans ce jeu, on n’a pas l’impression que c’est artificiel) où vous serez totalement cuit ! Si vous adorez le coop sans traître, vous allez l’adorer !

Pour nous, il est vraiment cool, avec une vraie mécanique de coopération où chacun des joueurs doit s’investir dans la partie. On apprécie et on lui donne la note de 8/10

Côté interaction

Je ne vais pas me répéter par rapport à ce que j’ai déjà écrit. Mais, vous l’avez compris on est dans de la full interaction d’entraide et pas dans du je te mets sur la face. Ce qui nous a plu aussi, c’est qu’il n’y a pas de temps limité de discussion afin de planifier les actions du groupe. C’est très chouette quand on joue avec des enfants car, ils ont le temps de planifier et de construire leur stratégie et surtout de la remodeler en fonction des actions du professeur.

Maintenant quand on est juste avec des adultes et que l’on veut faire battre son palpitant, rien ne vous empêche de vous mettre un timer de 2 minutes (ou moins, si vous aimez le stress) afin de réaliser vos actions. Je pense que le taux de réussite des parties va dégringoler plus que vite !

On est aussi sur un 8/10

Côte esthétique et matériel

Déjà on surkiffe le style graphique de Biboun qui nous immerge totalement dans l’univers steampunk du jeu. Il n’y a pas assez de jeu sur cette thématique qui sont aussi bien rendus. Tout est soigné de la boîte au plateau en passant par les cartes et les tuiles. Même le thermoformage est top, l’ensemble des éléments tiennent dedans et on ne se pose pas de question sur un renfoncement dont ne comprend pas l’utilité. Bravo à l’illustrateur et à la maison d’édition pour le soin et le perfectionnisme dans cet aspect ! 9/10

Au final, on le recommande car il va demander une belle coopération entre les joueurs, des capacités d’observation permettant l’élaboration d’une stratégie gagnante pouvant être remodelée en fonction des déplacements du professeur. Un très bon jeu familial qui ne pourra ravir les yeux et les jeunes ludistes ainsi que les parents. Je ne peux m’en empêcher, ce jeu est aussi une bonne manière détournée de faire lire l’heure à vos enfants (en plus avec des chiffres romains)… Je suis prof, je peux pas m’en empêcher !

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Undo : un jeu de déconstruction plein de sens

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Cela faisait un moment que je n’avais plus abordé la question de l’apprentissage grâce à un jeu jusqu’à ce que je tombe sur Undo de Michal Palm & Lukas Zach édité par Gigamic. Pour cet article, vous n’aurez d’autres photos que celle de la boîte afin d’éviter tout spoil de l’histoire.

Plantons d’abord le décor, ce jeu est se décline en 3 histoires (vendues séparément) :

  • Ruelle pourpre
  • Prisonnier du passé
  • Le printemps du cerisier

Dans les 3 histoires, le jeu se joue entre 2 à 6 joueurs de 10 ans et plus pour une durée de maximum (vraiment) 60 minutes. Le coût d’une histoire est aux alentours des 11€. Pour reprendre l’explication du jeu du site Gigamic :

« Undo est un jeu coopératif et très immersif qui permet à ses joueurs d’influencer le passé pour changer l’avenir. Imaginez avoir le pouvoir de voyager dans le temps pour changer le passé et empêcher de funestes événements d’avoir lieu. C’est l’aventure que propose la gamme UNDO qui combine le thème du voyage dans le temps à des scénarios émouvants et extraordinaires que les joueurs devront démêler pièce par pièce. Ils pourront remonter le temps de quelques minutes ou quelques heures, ou parfois même de milliers d’années en arrière pour changer les événements qui ont jeté les bases d’un destin tragique. Un saut dans le futur pourra également fournir des informations importantes. Néanmoins prenez garde, chaque saut dans le temps porte en lui une décision capitale sur la vie ou la mort des personnages impliqués, vous n’avez pas le droit à l’erreur ! »

Dans une partie, vous devrez sélectionner des cartes narrant une portion de l’histoire du protagoniste principal et pour laquelle vous aurez un choix à réaliser entraînant l’accumulation de points. Ce sont ces points qui en fin de partie vous diront si vous avez pu changer le cours de son histoire et de sa fatale destinée ou pas.

Hormis l’intérêt ludique de ce jeu, je voulais me consacrer sur son aspect pédagogique à différents niveaux pour un cours de français ou de CPC (pour le côté argumentatif. Dans le cadre du cours de français, vous pourriez travailler 3 aspects grâce à ce jeu :

  • L’argumentation
  • Le schéma narratif
  • La rédaction d’une nouvelle fantastique ou de science-fiction à partir du jeu.
  • Le récit policier et de science-fiction/Fantastique

L’argumentation

Dans le cadre du cours de français ou de CPC, les professeurs sont amenés à développer la capacité à argumenter une position. Dans ce jeu, le joueur actif aura toujours le dernier mot sur le choix de l’action à prendre entre celles proposées mais, au préalable, il devra écouter tour à tour ses partenaires de jeu. C’est dans ce cadre que les élèves pourront s’initier aux techniques argumentatives afin de tenter de convaincre le groupe mais surtout le joueur actif

Le schéma narratif

Dans mes souvenirs de cours de français, la question du schéma narratif (petit rappel pour ceux qui auraient oublié, source) m’avait laissé plus qu’indifférant… Pour autant, il a un intérêt crucial dans la compréhension d’ouvrages ou de récit. Il serait pour moi intéressant d’utiliser les 3 histoires d’Undo en classe afin de soit introduire le schéma narratif auprès des élèves ou alors de transférer les connaissances établies de cette analyse en utilisant les 3 histoires. On pourrait tout à fait imaginer que les 3 groupes d’élèves devraient présenter le schéma narratif de leur histoire à l’ensemble de la classe. D’autant plus qu’à la fin de la partie, les joueurs disposent de l’entièreté de l’histoire.  

La rédaction d’une nouvelle fantastique ou de science-fiction à partir du jeu.

Il pourrait aussi être opportun de demander aux élèves d’écrire une nouvelle fantastique ou de science-fiction (en fonction de la méthode de voyage dans le temps). L’avantage de ce jeu est qu’il ne bride pas l’imagination et même plutôt le contraire, il le développe ! En effet, il pousse les joueurs à s’imaginer les conséquences des décisions qu’ils sont en train de prendre. C’est le principe de l’effet papillon. C’est pour cette raison qu’utiliser les histoires d’Undo comme support à la rédaction permettrait de donner un cadre aux élèves (ayant des difficultés à démarrer une histoire) tout en leur permettant, grâce aux ouvertures du jeu, à développer leur imagination (tout en leur redonnant confiance en eux).

Pour ma part, j’ai choisi l’histoire « Ruelle Pourpre » dans laquelle vous devrez enquêter sur la mort mystérieuse d’une personne dans une allée sombre. Je ne vous en dirais pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir. Le seul conseil que je peux vous donner est de jouer à ce jeu avec un groupe assez important car le cœur de l’action ludique de ce jeu provient des interactions avec les autres joueurs. Il est idéal à placer entre deux gros jeux lors d’une soirée ludique ou alors au moment de l’apéro avec des ami(e)s pour ne pas avoir les mêmes et inlassables discussions. Je recommande à condition de savoir avec qui et quand le jouer. Cependant dans une classe, c’est l’idéal car les élèves auront toujours un avis sur la manière de modifier le cours d’une histoire.

N’hésitez pas à partager vos avis mais aussi vos leçons développées à partir de ce jeu ! Qu’en pensez-vous ?

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Terrors of London, le deck-building de l’effroi !

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Dans ce jeu édité par Kolossal Games, vous aurez des frissons dans le dos après une partie ! Idéal pour un vendredi 13… Pour ne rien gâcher, il s’inspire du style Victorien, So British !  Le speech de départ, dans l’ombre de Londres, les terreurs grouillent… Les puissants overlords conspirent les uns contre les autres, liguent à leur cause des hordes de monstres afin de faire la basse besogne ! Mais un seul pourra se proclamer maître de la nuit.

Je ne sais pas vous, mais à la lecture de cette introduction, mon salon se transforme en rue pavée londonienne reluisante à cause de la brume de la Tamise… Et au loin, j’aperçois des ombres difformes s’échapper au loin par les ruelles adjacentes.

Vous me direz ce que vous en avez pensé… Je peux déjà vous dire que vous pourrez être jusqu’à 4 à avoir la chair de poule pour une durée de maximum 40 minutes… Attention, ce jeu n’est pas à mettre dans toutes les mains vu les illustrations d’un côté et de l’autre, le niveau de complexité. En effet, il faut bien se rendre à l’évidence que ce jeu s’adresse à un public de confirmé.

Dans ce jeu, vous aurez l’occasion d’incarner un Overlords de votre choix et pour ça, il y en a du choix avec les extensions. C’est un point que j’ai vraiment apprécié car au total, on se retrouve avec un total de 12 Overlords, réparti en 4 factions (Mortels, Bêtes, Esprits et mort-vivant) ayant chacun des capacités spécifiques nommées cartes « Influence ». Le jeu ne risque pas de s’essouffler après 2 parties. Tout au long de la partie, vous aurez la possibilité de construire votre deck en achetant des cartes sur la zone de « Marché ».

Comment mettre en place le jeu ?

  1. Sélectionner un Overlords, prener sa carte que vous placez devant vous et placer le marqueur de vie au maximum
  2. Constituer votre deck de départ en sélectionnant 2 cartes « Influences » correspond à votre overlord parmi les 5 possibilités.
  3. Ajouter à vos 2 cartes « Influences » 3 fanatiques et 5 adaptes pour arriver à un total de 10 cartes. Mélangez-les et piochez-en 4 si vous êtes le premier joueur ou 5 pour les autres.
  4. Constituer la zone de jeu en installant l’espace de « Rue » en mélangeant les cartes « Monstres » et « Reliques »
  5. Dans cette même « Rue », placer à côté de la dernière carte retournée, les cartes « Acolytes » face cachée.

Vous êtes fin prêt pour terroriser les rues de Londres et devenir le maître de la nuit !

Lors du tour du joueur actif, celui-ci sera découpé en 3 phases avec d’abord la phase d’action, la phase de nettoyage et pour finir la phase de pioche.

Que peut-on faire lors de la phase d’action ?

Jouer une carte de sa main 

Cette action n’entraîne aucun coût et vous permet de placer face visible une carte dans la zone de jeu. Maintenant, vous pouvez activer la carte jouée à la condition d’avoir les ressources nécessaires en votre possession. Les ressources sont de 3 types (pièce, pouvoir et régénération). Simplement, vous devez dépenser un certain nombre de ressource dans le but d’activer une faculté d’un de vos monstres. Si vous jouez une carte « Influence », vous devez avoir impérativement un monstre de votre faction (symbolisé par l’icône sur la carte de votre overlord). Dans le cas contraire, la capacité de la carte « Influence » ne peut pas être activée. Pour terminer, lorsque vous jouez une relique à la différence des deux autres types de cartes, celles-ci ne sont activées que si vous décidez de réaliser l’action « Relique ». 

Acheter une carte de la rue

Attaquer un Overlord

Pour attaquer un Overlord adverse, vous devrez dépenser les ressources « Pouvoir » dans votre réserve. Les dégats infligés correspondent au nombre de jetons « Pouvoir » dépensés. Maintenant, il est tout à fait envisageable que l’Overlord adverse puisse se défendre grâce à des cartes ayant la fonction « Armure ».

Constituer une Horde

Dans ce cas-ci, afin de constituer votre Horde, vous devez respecter les conditions d’associations présentes sur vos cartes (à nouveau représenté par les icônes des factions).

Activer une Relique

Cette action vous permet d’activer une « Relique »

Réaliser l’action de son Overlord

Hanter

Passer

Le joueur a le droit de réaliser autant d’actions qu’il souhaite dans les limites de ses possibilités. Son tour prendra fin lorsqu’il choisira l’action « Passer ». Une fois cette dernière action réalisée, vous passez à la phase de nettoyage où les monstres n’ayant pas été marqués par un jeton Hanter seront défaussés de votre zone de jeu. Faites la même chose avec les ressources inutilisées de votre réserve. Les Reliques ne subissent pas le nettoyage mais vous ne pouvez pas en avoir plus de 3 en jeux. Si vous voulez en jouer une, vous devrez défausser l’une des 3 présentes sur votre zone de jeu.

Une partie se termine quand il reste un seul Overlord vivant !

Qu’apporte la première extension « Le tombeau du Reptile » ?

En plus de rajouter, 4 OverLords : Sobek, Prometheus, Cain et Elizabeth. Cette version propose des twists par rapport à la version de base en rajoutant la fonction des jetons « Terreur ». Ces jetons sont collectable grâce à la capacité déclenchée de votre Overlord. Cette capacité se déclenche automatiquement au début de votre tour de jeu. Vous devrez collecter ces différents jetons afin de pouvoir déclencher les autres capacités de votre Overlord.

Ce n’est pas tout ! Cette extension, rajoute aussi la fonction des « Refuges ». Cette fonction est une variante supplémentaire. Vous pouvez tout à fait jouer sans les rajouter.  Vous mettez en place la « Rue » comme dans le jeu de base mais cette fois-ci, vous rajoutez les 4 jetons « Refuge » en dessous des 5 cartes face visibles. Le jeton Abbaye de Westminster doit impérativement placé sous la cinquième carte. N’oubliez pas de placer le jeton Acolyte sous la pile des cartes Acolyte. Sur chacun des lieux, une action y est associée. Lors de l’achat de l’une des cartes, vous pourrez en plus activer la fonction de ce lieu. La carte Abbaye de Westminster vous permet de détruire la carte lui étant associé à la condition de dépenser 1 pièce.

Jamais 2 sans 3 ! Voici l’extension « Les serviteur de la Porte Noire »

Avec celle-ci, fini les cartes «Influence », vous devrez recruter des vassaux afin de pouvoir renforcer la capacité de votre Overlord.

Mon ressenti lors de la réception de la boîte, j’ai surkiffé la visuel de la boîte en elle-même. Cela traduit totalement l’ambiance du jeu. Pour terminer, la boîte s’ouvre comme un livre avec une fermeture aimantée. Cela rajoute un bel effet lors de l’ouverture. Maintenant, j’ai été décontenancé lorsque j’ai vu que le livret complet des règles n’était pas présent mais devait être téléchargé sur le site web. N’étant pas un habitué des KS, je ne peux pas vous dire si cela est courant comme pratique. Par la suite, cela a été assez laborieux pour retrouver tout le matériel car certaines cartes se retrouvent dans d’autres paquets. J’en ai fait tout de suite part à la maison d’édition qui m’a demandé de lui envoyer mes remarques pour améliorer le jeu et surtout l’expérience du joueur. En effet, ces petites accroches pourraient rendre compliqué la prise en main du jeu par un joueur débutant. Quelqu’un plus expérimenté comprendra assez vite les rouages du jeu et se lancera sans trop de problème. J’ai particulièrement apprécié la pro-activité de la maison d’édition et surtout sa volonté de s’améliorer encore #Gommettes !

Pour ce qui est de la mécanique de jeu, tout d’abord, elle est évolutive grâce aux différentes extensions qui permettent d’augmenter la complexité mais aussi à diversifier la mécanique en rajoutant les « Refuges », les jetons « Terreur » et les cartes « Vassal ». Il vous faudra un certain temps avant d’avoir exploré en profondeur les différentes mécaniques et tactiques possibles. C’est rafraichissant d’avoir un jeu évolutif avec autant de combinaisons possibles.

Maintenant, il est clair qu’il s’adresse à des joueurs confirmés car la diversité des actions pourraient en perdre plus d’un. Il vous faudra être attentif à ce que vous avez dans votre main tout comme à la « Rue » afin de construire votre deck afin qu’il soit le plus efficace. Une courbe d’apprentissage assez lente avant de pouvoir naviguer les yeux fermés entre les différentes actions, les possibilités d’association entre les cartes ainsi que leurs fonctions spéciales. Pour les fans de deckbuilding,  je le recommande vivement pour les raisons évoquées ci-dessous mais aussi, ce jeu est tout aussi top à 2 joueurs qu’à 4 ! Je lui donne avec plaisir la note de 8 sur 10.

La question de l’interaction est ultra présente car on doit se mettre sur la face ! On n’arrête pas de s’attaquer sauf au début où l’on reste sage pour constituer son deck. Mais par après les coups vols dans tous les sens. Sans oublier que l’on va acheter des cartes et pouvoir embêter son adversaire. Cette interaction est explosive au moment où l’on rajoute les refuges car ceux-ci nous donnent  une possibilité supplémentaire d’agir sur le déroulement de la partie. Je lui donne sans problème un 9 sur 10.

Pour le visuel et l’esthétique, il faut bien se dire que la thèmatique, ce sont des monstres. Ce n’est pas joli un monstre mais, le travail graphique derrière est vraiment de qualité donnant une véritable cohérence aux différents éléments de jeux permettant de plonger totalement dans l’univers des auteurs. La qualité de la boîte, du matériel et l’esthétique des cartes fait de Terrors of London, un très bel objet à posséder dans sa Kallax ! Nous lui donnons aussi 9 sur 10.

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Ayahuasca, la descente dans le terrier du lapin amazonien

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Cette après-midi, me voilà en route pour le Kings & Queens afin de découvrir ce prototype bruxellois, et plus précisément forestois, d’Adrien du Silence. Comme vous vous en doutez, certains sont encore en réflexion, en amélioration ou doivent encore être construites. Mais, il y a déjà eu une belle progression suite à ces différents tests.

J’ai, d’ailleurs, abordé avec lui la thématique et le pitch de son jeu. Actuellement, il le présente comme la rencontre de 4 chamans consommant le breuvage psychotrope les faisant plonger dans un monde métaphysique. Pour ma part, je pense qu’il faut approfondir les liens entre la thématique et les éléments du jeu pour donner encore plus de corps à celui-ci.

Boîte de jeu
Plateau de jeu

Après avoir joué au jeu, on est dans une sorte de lutte afin de rétablir un équilibre, le sien ou celui du monde ou de la forêt… On ne sait pas encore. Toute l’action se déroule non pas avec les shamans dans leur état physique mais dans un état de décorporation ou de voyage astral.

Le ticket pour le voyage astral est réservé pour de 2 à 4 personnes pour une durée de plus ou moins 60 minutes et est interdit au moins de 14 ans.

Concrètement comme se déroule une partie (actuellement) ?

Set-Up

  1. Vous incarnez l’un des différents chamans et sur chacun des côtés vous avez des cartes que je nommerai « Equilibre » qui sont soit tourné vers la face rouge ou la face bleue. Lors du lancement de la partie, il faut qu’il y ait 2 bleues et 2 rouges visibles par chamans.
  2. Vous recevez une carte « Objectif » que l’on pourrait nommer « Voyage astral » puisque votre objectif est de retourner les cartes Equilibre pour que cela ressemble à votre carte Voyage astral
  3. Pour y arriver, vous recevez en début de partie 4 cartes qui vont vous permettre de réaliser des actions et d’influencer le plateau et/ou la stratégie des autres chamans.
  4. En plus des 4 cartes, vous recevez des pierres vous permettant de payer le coût des cartes que vous mettez en jeu.
  5. Désignation du premier joueur grâce à un jet de dé. Celui avec la plus haute valeur, spirituelle j’imagine, débute la partie.
  6. Placement des cartes bonus face cachée sur chacun des chamans qui ne seront activés qu’au moment où le joueur en question récupère une Pierre de Lune.

Déroulement d’une partie 

  1. Dans l’ordre du tour, vous allez piocher 3 Pierres et une carte.
  2. Ensuite, vous jouez le nombre de cartes que vous souhaitez tant que votre réserve de Pierre le permet.
  3. Vous comptez le nombre de cartes que vous avez dans votre main. S’il est supérieur à 7 vous défaussez le nombre suffisant pour retomber à 6.
  4. Lorsque l’un des joueurs arrive à reproduire sa carte Voyage astral, il récupère une Pierre de Lune.
  5. A ce moment, on reset le jeu selon le principe 2 bleus/2 rouges pour chacun des chamans et le joueur avec la Pierre de Lune active son bonus. La fonction du bonus permet d’accélérer la seconde manche.

Comme vous pouvez le voir sur les photos, les cartes ont chacune des fonctions bien spécifiques comme « Echanger sa carte objectif avec celle d’un adversaire » ou « protection contre l’attaque d’un adversaire ».

Les cartes “Actions”

Les cartes Objectif ou Voyage astral

Ce qui nous a plu :

  • Un style graphique affirmé assez sombre mais collant totalement avec la thématique.
  • La grande interactivité entre les joueurs car on va être en compétition afin d’établir l’équilibre voulu par notre carte objectif.
  • Un fonctionnement assez simple permettant de belles petites stratégies et de beaux petits coups
  • Même si le jeu dure 1 heure, on n’est jamais en attente soit on joue soit on observe les actions des autres chamans.

Ce qui nous a moins plu :

  • Le manque d’histoire autour du jeu. Il faut créer encore du lien entre la thématique et les éléments du jeu afin de donner plus de profondeur et d’immersion.
  • L’impossibilité de défausser une carte durant son tour afin d’obtenir une Pierre. Dans la version actuelle, on se sent frustré de ne pas pouvoir réaliser une action car il manque une Pierre par exemple

En tout cas, c’est déjà un beau travail graphique qui demande encore du travail et de l’équilibrage pour la mécanique mais aussi un peu de Storytelling pour donner du corps à ce jeu. Pour autant, je pense qu’il est prometteur, un éditeur intéressé ?   

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Kana Gawa fait rimer stratégie avec poésie

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Laissons-nous transporter vers le pays du Soleil Levant en apprenant à maîtriser les coups de pinceaux afin de réaliser l’estampe la plus harmonieuse possible. Cette délicieuse harmonie se retrouve dans le jeu étant à la rencontre des magnifiques illustrations de Jade Mosch et des deux auteurs, Bruno Cathala & Charles Chevallier. En éditant, ce jeu Iello propose un jeu prenant avec des parties simples où la poésie de l’Extrême-Orient s’invitera à la table.

Autour de la table, vous devrez collectionner les meilleures cartes afin de réaliser la plus belle estampe. Afin de devenir le plus prestigieux des élèves du peintre Hokusai, vous devrez développer votre atelier pour être capable d’immortaliser les éléments de l’environnement au fil des saisons.

Autour de la table, 2 à 4 apprentis-peintres dès 1à ans seront en compétition et devront redoubler d’effort afin de développer leur maîtrise en plus ou moins 45 minutes pour devenir le plus prestigieux élève du maître tokyoïte.

Afin de démarrer une partie, vous devrez installer le tapis de bambou représentant L’école où vous disposerez le nombre de carte Enseignement face visible ou cachée en fonction du nombre de joueurs autour de la table.

Au-dessus de cela, vous placerez par ordre de couleurs et ordre croissant les tuiles Diplôme ainsi que le pion Grand Maître et Assistant.

Pour finir, vous sélectionnerez une tuile Départ déterminant votre saison de prédilection ainsi que le type de Paysage que vous maîtrisez le mieux.

La partie prend fin dans deux conditions :

  • La pioche des cartes Enseignement est vide
  • Un ou plusieurs joueurs possèdent au moins 11 cartes dans leur Estampe.

Dans ces deux cas, on procède au décompte final des points et celui qui en a le plus remporte la partie.

Alors une partie se déroule plusieurs tours constitués des étapes suivantes :

  • On suit l’enseignement du maître où le premier joueur place des cartes depuis la pioche sur la première ligne du plateau Ecole
  • On approfondit ses connaissances en passant son tour afin que la deuxième ou la troisième ligne du plateau Ecole se remplissent ou on passe à la pratique. A ce moment, vous devez choisir une colonne composée de cartes Enseignement sur le plateau Ecole. Une fois que les cartes sont dans votre main, vous avez soit la possibilité d’améliorer votre œuvre ou d’améliorer votre Atelier. Dans cette phase, vous aurez aussi la possibilité de réclamer un ou plusieurs Diplôme
  • On passe à une nouvelle leçon à l’unique condition qu’il reste encore des joueurs à l’Ecole. Dans ce cas, le 1er joueur dépose des cartes sur la deuxième ligne du plateau Ecole.

Quand on regarde les étapes, cela semble d’une facilité déconcertante mais, il y a des conditions de pose qu’il faut avoir à l’esprit comme aussi le meilleur assemblage afin de marquer le plus de points possibles en fin de partie.

La mécanique nous a clairement surpris derrière son aspect simpliste ! On partait dans l’idée d’un très beau jeu où l’on poserait des cartes afin de créer la plus belle estampe. Une fois dans la partie, on s’est vite rendu compte que cela allait nous demander beaucoup plus de stratégie et d’anticipation que cela en avait l’air de prime abord.

Lors d’une partie, vous serez déjà tiraillé entre ramasser les cartes présentes à l’Ecole… ou patienter afin d’en avoir des meilleures mais attention, les apprentis peintres seront aux aguets pour vous les rafler !!! Une fois chose faite, vous devrez faire un choix cornélien, dois-je améliorer mon estampe ou mon atelier ? Pour ma part, je préfère améliorer l’atelier car il donne la possibilité de poser des morceaux d’estampe avec différents sujets. En effet, on ne pose pas son estampe comme l’on souhaite, on doit maîtriser le sujet pour le produire. Pour cela, vous devrez améliorer votre atelier avec le bon symbole et y poser un jeton Pot avec pinceau.

Plus vous avancerez dans la partie, plus vous devrez aussi être attentif à l’espace Diplôme divisé en différentes catégories symbolisées par leur couleur. Certaines catégories contiennent 2 ou 3 ou 4 Dplômes. On se dit tous : « Chouette, on va y aller étape par étape comme dans n’importe quel cursus » Et bien non ! Soit, vous avez une diplomation de niveau 2 sur 4 ou vous tentez le niveau suivant mais pas de marche arrière possible… Vous pourrez vous faire coiffer au poteau par l’apprenti d’à côté !

Pour terminer, vous devrez aussi tenir compte de scoring en fin de partie tenant compte de la taille de ton estampe, la plus grande suite des saisons, les symboles Harmonie présents sur les cartes Enseignement, Atelier et les Diplômes. Vous aurez deux symboles Harmonie si vous détenez le pion Grand Maître (obtenu grâce à une carte Atelier).  

Comme vous avez pu le lire, c’est plus compliqué et demande un savant équilibre pour maximiser le plus de points possibles en fin de partie. Pour la question de la rejouabilité, après quelques parties, et que l’on joue avec la même personne, on sait comment elle va jouer et on commence à bien s’y connaître, ce qui pourrait faire dire à certains que cela devient répétitif… Et justement, Iello a édité une extension palliant à cela 😉 Je vous en parle dans la seconde partie de l’article ! Mais pour nous, la mécanique du jeu vaut bien un 8/10.

L’interaction entre les joueurs reste assez faible car le seul moyen de mettre en difficulté un autre joueur est de rafler les cartes qui l’intéressent mais il faut qu’elle nous intéresse aussi. Et ça, ce n’est pas souvent le cas… De même avec les cartes Diplômes. Pour nous, ce n’est pas un jeu qui demande de l’interaction mais, pour nous c’est un point important du jeu de société, on mettra un 7/10.

Pour finir, l’esthétique, c’est juste  superbe de la boîte aux cartes Enseignement. Déjà la boîte en deux matières est joliment estampillée avec ce cerf observant la ville depuis la falaise. Ensuite chacune des cartes est très joliment illustré et nous plonge dans le style graphique japonais et on prend un vrai plaisir de construire son estampe et voir le superbe paysage de se développer devant soi. C’est un très chouette travail  et de qualité ! Celui-ci se retrouve aussi dans les autres éléments comme les pions en bois qui sont bien plus sympathiques que des simples pions en carton. On lui donne la note de 8/10.

L’extension Yokai stratégie, poésie et interaction !

J’adore quand l’extension vient compléter l’illustration de la première boîte, c’est trop beau !

Du point de vue de la mécanique, cela fonctionne exactement de la même manière mais, maintenant, vous pourrez aussi illustrer des Lanternes, des Ombrelles et des Cerfs-volants. Lors d’une partie, vous devrez choisir deux catégories du jeu de base et deux de l’extension afin de créer votre Pioche. La mécanique ne change pas mais la diversité des cartes apportent la variété attendue mais ce qui change et qui apporte un vent frais sur la version de base (après de nombreuses parties), c’est l’introduction des Yokai. Je peux vous dire que personne n’a envie de se choper ces petits monstres… Ils font perdre des points en fin de partie ! Alors, on peut se les chope quand on prend une carte Enseignement avec ce symbole où lorsqu’un super gentil trop mignon Apprenti pose une carte Enseignement dans son Atelier ou empoche une tuile Diplôme lui donnant le droit de vous le refiler… Et c’est là où l’interaction se développe car on va pouvoir rajouter une petite couche de fourberie intensifiant le jeu. Ce nouvel aspect permet de faire passer la côte en interaction de 7 à 8 sur 10.Côté esthétique, on es toujours dans le même style très poétique et harmonieux. Rien à redire, on est toujours transporté !

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Compagnons, l’union fait la force

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Lorsque vous avez vu la boîte, vous avez eu une impression de déjà-vu ? C’est normal, ce jeu en version anglophone a été un Kickstarter l’année passée sous le nom de Villagers. Cette campagne a été un franc succès pour l’auteur et l’illustrateur de ce jeu, Haakon Gaarder, sachant que c’est son premier jeu ! Cette campagne a mobilisé 14 351 contributeurs pour un montant de 536 996€. Bravo !

Il ne fallait pas s’étonner qu’une franchise francophone soit intéressé afin que nous puissions l’avoir sur l’une de nos étagères Kallax de notre ludothèque. C’est chose faite Gigamic la maison d’édition française, connue pour Quarto ou Quoridor ou encore Flamme rouge, édite ce jeu sous le nom de Compagnons.

Vous voilà plongé dans un univers moyenâgeux où la peste noire fait rage. Evénement bien connu de cette période à la suite de l’augmentation du commerce entraînant l’arrivage des rats porteurs de puces contaminées dans les cales des bateaux, la population est décimée. Vous, les survivants, vous devrez allier vos forces et vous entraider afin de rebâtir une nouvelle communauté. Malheureusement, vous n’êtes pas seul sur le coup, vous pourrez avoir jusqu’à 5 villages concurrents qui voudront en plus ou moins 45 minutes établir un village stable et prospère. Entendons par prospère, être le plus riche ^^

Comme vous pouvez le voir dans le déballage de la boîte, la construction de ce village va se faire grâce à la sélection et la pose des cartes représentants des métiers spécifiques. Et c’est là que réside toute la subtilité du jeu et la véracité de celui-ci, on n’associe pas n’importe comment les cartes. Je vous en dis plus dans l’analyse de la mécanique mais avant cela, un petit point sur le tour de jeu.

Lors de l’installation du jeu, chaque joueur a une carte compagnon, une place du village, 5 cartes venant de la réserve et 8 or. Au centre de la table, vous avez 3 piles des villageois communs et vous placez 6 cartes villageois depuis la réserve face visible, au-dessus de chacun des paquets, une réserve comptant le double de carte par rapport au nombre de joueurs. Par exemple, 4 joueurs = 8 cartes au-dessus de chacun des 6 villageois. Dernière manipulation, vous devrez placer la première phase de marché en-dessous du paquet de réserve de la deuxième carte et la deuxième phase de marché clôturant la partie sera placée sous la dernière pile. Maintenant que la route est prête, le tour de jeu est divisé en deux phases.

La première est le recrutement où vous pourrez sélectionner à tour de rôle un compagnon présent sur la route face visible ou l’un dans les paquets au-dessus mais face cachée. Vous ne pourrez voir que sa catégorie (foin, bois, minerai, cuir, laine). Attention, le nombre de carte que vous pouvez prendre dépend de la nourriture dans votre village, logique ! De base, vous en piocherez 2 + le nombre de nourriture dans le village (max 5 cartes en plus).

La seconde est le placement depuis votre main de compagnons dans votre village. Même principe, vous ne pourrez que 2 villageois + le nombre de maison présent sur les cartes de vos villageois déjà installés dans le village (max 4 cartes)

Et c’est là, qu’il faut faire chauffer ses neurones car il y a des règles de placement et surtout qu’il ne faut pas oublier la conversion de vos villageois en or. On peut dire qu’il y a deux étapes dont il faut tenir compte lorsque l’on joue. D’abord, augmenter sa nourriture pour pouvoir prendre plus de carte dans le recrutement et augmenter son nombre de maison dans la phase de placement. Mais attention, le moment de conversion en or arrive avec la première phase de marché. Cette phase de marché arrive lorsque la deuxième pile est vidée. Mais, ici, il y a un petit ressort sympathique dans les règles… Afin d’acquérir des villageois communs, vous pouvez vous défausser d’une carte de votre main en la replaçant face cachée dans la pile de votre choix au-dessus de la route des villageois. Une mécanique intéressante car cela peut reculer la première phase de marché mais attention, ces cartes pourraient être en possession des adversaires !

Par la suite, on continue la même mécanique jusqu’à la deuxième phase de marché clôturant le jeu et entraînant le décompte des points.

Une question d’alliance

On apprécie la mécanique est lisse et sans accroc mais demande une bonne dose de réflexion. D’ailleurs, on m’avait demandé si cela pourrait être intéressant dans le cadre scolaire, pour ma part, c’est un oui et un non à la fois… La thématique est vraiment chouette et permettrait d’avoir une réflexion dans le cours d’histoire sur les guildes et le compagnonnage, c’est indéniable ! Mais, la mécanique de jeu est suffisamment complexe pour que cela ne prenne pas dans certaines classes. Si vous voulez l’utiliser, je vous recommande clairement de bien le tester avant et de l’intégrer classe par classe.

La raison me poussant à ne pas le généraliser à toutes les classes et vous dire : « c’est le jeu à utiliser dans cette thématique », est dû à sa mécanique de base qui donne toute sa saveur au jeu mais qui demande d’associer correctement des métiers ensemble en vue d’obtenir assez de nourriture, de maisons mais aussi d’or. Donc, il faut, au moment de la sélection de ses villageois, être capable d’anticiper ces associations tout en regardant le jeu de l’autre sachant qu’il y a aussi le principe du cadenas. Pour moi, cela fait beaucoup pour des élèves de 13 ans (le thème sur le Moyen-Âge est abordé en deuxième).

Maintenant, pour un jeu à la maison, cette mécanique est intéressante et fait preuve de logique, le forgeron a besoin du mineur tout autant que l’orfèvre a besoin du mineur et de l’haveur. C’est une chose auquel il faut ajouter le principe des cadenas que je vous évoquais plus haut, certains métiers ne peuvent pas se débloquer qu’à condition d’avoir dans son village ou dans un village voisin le bon métier. Bien entendu, si vous voulez utiliser le villageois de la communauté voisine, cela se paye ! Rien n’est gratuit.

Nous avons apprécié cette logique donnant un côté très réaliste à ce jeu dans les méthodes d’agencement et pourrait faire prendre conscience à certains jeunes des filières de production. On apprécie la possibilité d’établir une stratégie qui n’est pas mise à mal excepté quand l’adversaire prend la carte qui nous intéresse. Nous aurions d’ailleurs apprécié l’intégration des événements de la partie solo dans la partie à plusieurs. Il aurait pu apporter des rebondissements intéressants et déstabilisants. Pour autant, lorsque l’on joue on sent que l’on a une prise sur le jeu grâce aussi à la possibilité de défausse au moment du placement. Pour finir, on a fini la partie avec une calculette pour déterminer le gagnant, c’est le plus grand reproche que je peux faire ici mais le pour reste la mécanique est bien huilée, fluide proposant une belle profondeur de réflexion et de stratégie. Nous lui donnons la note de 8/10

Un dernier point important à nos yeux est la possibilité de jouer en version solo. Il faut dire que cette version solo est loin d’être simpliste avec la Comtesse qui n’est pas tendre avec nous ! Les événements qui sont soit Eté ou Hiver qui rajoute une belle dose de complexité ! D’ailleurs, on aurait vraiment apprécié que ces événements soient intégrés dans la version standard afin de rajouter du piment et des surpises lors de la partie.

Un pour tous, tous pour un

Les premières parties ont été assez solitaire. Chacun sur son village à vouloir accumuler le plus de points. Il nous a fallu le temps d’apprendre à jouer et à utiliser les différents ressorts du jeu avec le principe des cartes cadenas par exemple. Plus les parties, ce sont déroulées ; plus on a commencé à lever la tête de sa main et regarder ce qu’il se faisait de l’autre côté de la rive. Et c’est là qu’est apparue l’interaction, on pouvait commencer à prendre des personnages sur la route dont l’autre avait besoin pour l’obliger à nous payer un droit d’utilisation. Maintenant, l’interaction se limite à cela, on est plutôt à un jeu perso où l’on optimise son village au maximum en utilisant le moins possible l’autre. Nous lui donnons la note de 7/10

Cela sent bon le blé coupé

Lorsque l’on joue à ce jeu, on est plongé dans cet univers ! On a vraiment l’impression d’être aux commandes de son village en devenir où l’on tente de développer au mieux son potentiel à l’aide des villageois. A l’opposé des jeux où les figurines se démultiplient pour rendre cela réaliste et prégnant, ce « simple » jeu de cartes ancre le thème sans aucune difficulté avec des jolie illustration tout en simplicité et en détails. C’est un très beau travail où chacun des métiers est joliment représenté. D’ailleurs, j’ai découvert des métiers en y jouant ^^ Pour cette partie, on donne la note de 8/10

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La Forêt des Frères Grimm, une histoire de famille

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“Little pig, little pig, let me come in,” said the wolf to the pig. “Not by the chai of my chinny chin chin,” said the pig to the wolf. 

“Petit cochon, petit cochon, je peux entrer ?” Dit le loup. “Non, non ! Par les poils de mon menton !” Répondit le cochon. 

Vous avez sans doute, tout de suite, reconnu le conte des 3 petits cochons ainsi que du méchant loup. Une comptine bien connue par les plus petits comme les plus grands, mais pourquoi vous parlez de ça ? Vous n’avez pas pu rater la sortie de cette bien belle grosse boîte portant le nom « Forêt des Frères Grimm ? » réalisée par Tim Eisner et édité par la maison d’édition Lucky Duck Games . Cette maison d’édition qui a réussi à nous sortir des biens beaux titres toujours magnifiquement finalisés et novateurs comme Chronicles of Crime et ils sont en préparation d’un nouveau titre qui va faire parler de lui, j’en suis sûre : Paranormal Detectives (Psst… C’est pour octobre). Pour ceux qui suivent l’actualité ludique, vous êtes en train de vous dire « M’enfin, j’ai déjà vu ce jeu mais en anglais ». C’est le cas, la maison d’édition a pris l’initiative de traduire en français le Kickstarter portant le nom de The Grimm Forest. Et c’est une réussite.

How To Play – La forêt des Frères Grimm

Pour moi, il faut remercier les illustrateurs David Forest, Lina Cossette et Noah Adelman ! La boîte ressort sur un étalage et attire le regard. Une fois en main, l’illustration de la boîte vous transposera dans cette univers féerique et magique propre aux contes de la forêt noire développé par Jacob et Wilhelm Grimm.

Lorsque vous lancez une partie, vous ne pouvez pas vous empêcher de repenser aux contes et Walt Disney de votre enfance ou pour ma part, je n’ai cesse d’évoquer la série éponyme Grimm ou encore Once Upon a Time. Si vous accrochez à l’un des trois, vous retrouverez cet univers autour de la table avec maximum 4 de vos compères pour une partie de 60 minutes. Je tiens à le souligner que ce jeu est clairement accessible pour des enfants dès 8 ans à condition qu’ils soient encadrés et aiguillés par l’un des joueurs lors des premières parties. C’est une belle façon d’approcher le monde du conte avec les plus petits de la famille, cela leur donnera peut-être l’envie d’ouvrir le conte original des frères Grimm… Parents, attention, je vous invite à lire préventivement l’ouvrage car ils sont moins édulcorés que les versions de Walt Disney. Alors pourquoi avoir mis l’âge minimal à 14 ans ? Simplement parce que c’est un jeu venant des USA et que c’est une pratique courante sur le territoire de l’Oncle Sam.

Même si vous incarnez des petits cochons, ne pensez pas que vous allez revivre l’histoire du conte, non, non, non… Cela à d’ailleurs une surprise pour moi et heureusement, cela permet de découvrir pleins d’autres contes et personnages clefs de cet univers.

Vous allez donc incarner les descendants des trois petits cochons, les neveux pour être précis qui sont appelés à la rescousse car leurs 3 oncles ont atteint l’âge de la sénilité entraînant la construction de maisons farfelues… La dernière en date, la maison-citrouille qui ne plaît absolument pas au Roi Réginald, propriétaire de la sombre et mystérieuse des Frères Grimm. Ce fameux Roi est très conservateur sur les méthodes de constructions va vous demander de construire sur son terrain le plus rapidement possible et avec les ressources du royaume 3 maisons parfaitement traditionnelles, c’est-à-dire en paille, en bois et en brique… Cela ne vous rappelle rien ? ! Mais sans oublier, l’intervenant indispensable dans une Forêt enchantée, le Grand Méchant Loup et c’est pas tout ! L’ensemble des cartes du jeu va vous faire voyage au travers des différents contes, plongeant leurs racines dans la culture de l’Europe germanique ou plutôt prussienne à l’époque, passant de Blanche-Neige à Hansel et Gretel en prenant un détour par Poucelina (et encore d’autres !)

Eh bien, je soufflerai, et je gronderai, et ta maison s’envolera !

Comme mentionné plus haut, ce jeu est clairement une pépite pour la famille ou pour l’initiation auprès des personnes découvrant la diversité de l’univers ludique. Il est clairement accessible grâce à une mécanique bien séquencée et qui se répète. Toutefois, vous aurez aussi des surprises grâce à vos cartes Fables et Amis que je vais vous expliquer plus bas.

Lors d’une partie, vous disposerez d’un plateau illustrant l’espace de construction (magnifiquement illustré) et d’un pion en plastique moulé représentant votre cochon ainsi que les cartes illustrant les lieux de collecte. Pour les fans de peinture sur figure, ces éléments de jeu devraient aussi vous ravir. Ensuite, au centre de la table, vous disposerez les lieux de collecte comprenant le Champs, la Forêt et la Briqueterie. Si vous jouez à 4 joueurs, vous placerez en plus le Marché. En début de tour et de partie, vous réassortirez les éléments collectables sur chacune des tuiles. Celles-ci pourront s’accumuler si elles ne sont pas collectées.A proximité du lieu de collecte des ressources, vous placerez les éléments de construction de vos maisons découpées en plancher, mur et toit ainsi que les cartes Amis et Fables sans oublier les figurines illustrant les méchants habitant dans la forêt.

Une fois le premier joueur désigné (ayant reçu une figure de grimoire sur piédestal), vous allez pouvoir choisir secrètement à l’aide vos cartes lieux de collecte, le lieu où vous avez envie de vous rendre. Attention, un joueur peut déposer une carte Fable au-dessus de sa carte Collecte. Cette carte Fable s’appliquera en premier lieu. Attention au premier tour, personne n’a de cartes Fables.

Une fois les cartes Collecte révélées, vous vous rendrez à l’aide votre pion sur le lieudit et collecterez l’entièreté des éléments si vous êtes seul… Attention, à plusieurs, vous allez devoir vous répartir équitablement les ressources et on arrondit toujours à l’inférieur…

Ensuite, c’est le moment de construction, où vous pouvez soit construire en payant le coût : 2 ressources (de la même nature que l’élément construits) pour un plancher/ 4 pour un mur (une fois construit, vous récupérez un Ami)/ 6 pour un toit, si vous êtes le premier, vous récupérez la tuile 1er bâtisseurs. Elle vous donne le droit à 3 actions spéciales : prendre 1 ami, 2 fables ou 3 ressources.

Dans la construction des maisons, il y a bien entendu des règles. Tout d’abord, on ne peut pas en construire plus que 5 sur son plateau sauf carte Fable le permettant. Ensuite, on doit les construire de bas en haut et on ne peut pas commencer une maison de même nature si l’on n’a pas fini la première.

Le piment du jeu arrive très vite, dès le dépôt de la première carte Fables dans un premier temps… Ensuite, arrive les cartes Amis. Alors avec les cartes Fables, vous aurez des actions spéciales vous permettant de changer de lui après avoir regardé celle d’un autre joueur ou encore récolter une ressource en plus si vous êtes seul sur votre zone. Mais aussi, elles vous permettront d’activer les méchants de la forêt qui sont : Le Grand Méchant Loup, le Géant, le Troll du Pont, le Dragon et les deux Loups. Chacun de ces méchants a une action spéciale avec le Le Grand Méchant Loup, une partie de la maison la plus faible du plateau du joueur concerné est enlevée.

« Petit cochon, gentil petit cochon, je peux entrer ? »

Pour la mécanique, nous lui attribuons la notre de 8/10. Une mécanique bien huilée qui tourne très bien et qui est clair pour tout le monde. C’est un jeu familial qui peut être sorti pour toutes les occasions. Les petits comme les grands y trouveront du plaisir et auront les capacités nécessaires pour développer une stratégie sans qu’il y ait un aller-retour vers les règles de façon permanente ou une frustration quelconque. Je le conseille réellement comme jeu d’introduction pour ceux qui souhaitent découvrir le monde ludique, c’est une belle mise en selle. D’autant que vous retrouvez la notion de hasard avec les cartes Collecte, la notion de courses à la ressource pour construire, l’utilisation de cartes pour activer des pouvoirs spécifiques et pour finir le monde des figurines. On un beau cocktail dans ce gameplay.

L’interaction entre les joueurs est plus que présente et nous lui donnons la note de 9/10 car on est dans un jeu de course à la ressource en vue de construire ses maisons. Le premier tour, vous allez être sympa sauf si vous vous retrouvez à vous diviser les ressources, vous allez convoiter le lieu de collecte où cela s’amoncelle mais vous vous dites que les autres aussi… Ne faudrait-il pas alors changer sa carte Collecte pour un autre lieu ? C’est le moment de lancer sa carte Fable et au fond de vous-mêmes, vous ricanez car vous avez lancer le Dragon qui entraîne la défausse de l’ensemble des ressources des plateaux joueurs présents sur le lieu de collecte. Et là, vous voyez les mines défraichies de vos concurrents. Attention, les retours de flammes sont souvent très très douloureux car d’autres méchants sont encore présents sur le territoire de la forêt enchantée.

Les cartes Fables ou Amis augmentent l’interaction entre les joueurs mais, il faudra aussi bien être attentif aux plateaux des autres joueurs tout au long de la partie afin de déterminer leur lieu de collecte soit pour se positionner dessus et diminuer leur récolte ou se rendre sur celui qui vous intéresse pour finir le plus vite votre maison. Je vous assure que l’interaction sera au rendez-vous et les effets des cartes vont fuser dans tout les sens surtout si vous êtes avec des personnes qui ont la gagne dans le sang !

Pour le visuel et le matériel, rien à redire c’est juste Waow avec un 10/10. Je vous laisse voir par vous-même la qualité du travail fourni par les illustrateurs mais aussi la maison d’édition dans sa volonté de fournir un produit de qualité et impeccablement fini ! J’ai déjà présenté ma satisfaction rien qu’à la cover de la boîte qui ne pourra qu’émerveiller les enfants surtout si elle se retrouve sous le sapin de Noël ou dans le sac de Saint-Nicolas. L’ouverture est tout aussi magique que son univers avec les superbes thermoformages en forme de petites maisons et contenant les ressources et les éléments de la maison. Ensuite, vous découvrez toutes les figurines magnifiquement réalisées. Elles donnent juste l’envie d’être utilisées et donnent du corps au jeu ainsi qu’au récit que l’on peut créer lorsque l’on joue avec les enfants. Ces mêmes enfants pourront prendre le plaisir de construire chacune de leurs petites maisons qui sont joliment détaillées avec un petit escalier, une petite porte ou encore une petite cheminée.  Chacun des éléments a une place et ça c’est vraiment agréable surtout quand on aime les boîtes bien rangées.

Maintenant, revenons sur les illustrations, chacun des plateaux joueurs est réalisé dans un carton bien épais se retrouve avec une illustration différente. Chaque joueur à un univers qui lui est propre ! Les cartes toilées vous feront voyager dans cette univers grâce à leur illustration qui nous propulse à l’époque où nous étions en pantacourt avec une chique en bouche à écouter notre institutrice nous conter l’une de ces magnifiques aventures. Chapeau à l’équipe.

Au total, nous terminons sur une note de 9/10 amplement mérité pour toutes les raisons que nous avons évoquées plus haut. Nous avons été épaté par la qualité du travail fourni par l’équipe graphique et la qualité de l’imagination de l’auteur, Tim Eisner. Un tout grand merci à la maison d’édition qui a permis la publication d’une version francophone qui ne peut que nous ravir ainsi que nos têtes blondes. Maintenant, les notes données, ici, sont à prendre en gardant à l’esprit que ce jeu est clairement familial et que l’objectif est de prendre du véritable plaisir autour de la table tant dans le développement d’une stratégie avec les plus jeunes ou encore en évoquant les contes de son enfance ou, pour ma part, le dernier épisode de la série Grimm ou Once Upon A Time. Un dernier conseil, je vous le recommande vivement pour un cadeau ou pour plus tard dans l’année sous le sapin !

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Turbulences, on est à 1710 % avec lui !

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Avant de me lancer dans l’explication du jeu ou encore de la campagne éclair vécue par ses créateurs. Qui est ce Thomas Planète ? Il se défini comme un artisan-designer avec la profonde volonté d’allier savoir-faire traditionnel s’imbriquant dans la modernité de notre temps.  Pour notre chance, en plus d’être doué dans son domaine, il est un amoureux des jeux de plateau et vous avez certainement déjà abordé son stand présentant des dés DIY ou encore son Dymaxion Map que j’apprécié tout particulièrement en tant que professeur de géographie.

Et ça, c’était l’avant Turbulences, la campagne Kickstarter a plus rapide que j’ai connue jusqu’à présent. Elle est finalisée en 3 minutes et est maintenant à 1710%… Un truc de dingue au point où des américains ont fait des demandes pour pouvoir s’en procurer un exemplaire. Bluffant mais pas étonnant quand on voit le produit en photo, quand on y joue et quand on a les pièces. J’ai été scotché dès la réception de la boîte avec un graphisme épuré, joyfull et invitant à la découverte.

Mais pourquoi un tel engouement ?

La thématique de ce jeu créé par Thomas Planète et Samy Maronnier a pour thématique le transport de colis entre des aéroports mondiaux. Jusque-là, on se dit « Why Not » et puis on se rend compte que les auteurs ont pris en compte des paramètres météorologiques, d’occupation du sol ainsi que liés au relief étant à la fois fixe dans le temps pour les montagnes et extrêmement mouvant pour la météo. C’est un savoureux mélange d’éléments hasardeux et prévisibles. Il ne faudrait pas oublier aussi la découverte du poids des paquets à livrer permettant l’accumulation de plus ou de moins de points.

Une partie se déroule toujours dans cet ordre :

  • Désignation du premier joueur en début de partie
  • Déplacements des avions de 2 cases sauf effet bonus
  • Possibilité d’atterrir afin de récupérer un colis
  • Faire tourner la rose des vents pour connaître le déplacement des nuages
  • En fonction de la situation, transformation des nuages en tempêtes pouvant entraîner des complications graves pour nos pilotes

Mécaniques de jeu

La mécanique de jeu est limpide et surtout évolutive. Tout d’abord, on a trois modes de difficulté en fonction du nombre de montagnes. 1 montagne = facile, 2 montagnes = moyen et 3 montagnes = difficile. Et c’est là que c’est chouette, une fois que l’on est un pilote aguerri de l’aéropostale, on peut rajouter les paramètres altitude et carburant ! Cela va se compliquer car le manque de kérosène pourra être palier par l’altitude de notre avion. En gros, des nouveaux paramètres pour mettre à rude épreuve nos méninges et notre stratégie. Cette étape-là n’est pas à lancer dès la première partie, je vous recommande de développer vos compétences dans ce jeu avec une belle progression linéaire.

La mécanique de jeu comme mentionné plus haut permet de développer une stratégie pouvant être mise à mal par des événements perturbateurs liés au hasard. C’est qui nous a clairement plu et tellement fidèle à la réalité. On donne un 9/10 les yeux fermés.

Interaction entre les joueurs

Elle est belle et bien présente mais n’interviendra qu’en second plan après plusieurs parties (si l’on veut qu’elle soit bénéfique dans notre stratégie). Dans un premier temps, vous serez plutôt concentré sur la sélection de vos colis et la météo plutôt que sur comment embêter vos adversaires. Même si, lorsque vous récoltez un colis, vous donnez un point bonus à l’adversaire où se trouvait ce colis. Mais une fois que vous maîtrisez le tout, vous vous lancez en pirate de l’aviation et vous provoquez des accidents (non volontaires ^_^) pour embêter vos petits camarades. C’est juste excellent et nous lui donnons un 8/10 car ce n’est pas à la première partie que cela démarre.

Visuel et matériel

Le matériel, c’est de la folie. C’est trop beau, d’une précision topissime. Lorsque tu reçois la boîte, tu redeviens un gosse à Noël sous le sapin. Chacune des pièces est méticuleusement travaillée dans le souci du détail mêlé à des couleurs chatoyantes. C’est du beau boulot qui plus est 100% français et en bois recyclé.

Pour répondre aux différentes questions sur la solidité du matériel, il l’est clairement. Les pièces ne vont pas se casser après trois parties. Dans mon cas, je l’ai sorti plusieurs fois déjà pour l’article, la vidéo et jouer bien entendu et franchement aucun souci. Bien entendu, dans le cadre d’une utilisation standard.  On est conquis de chez conquis. Un 10/10 tout bon tout chaud et mérité.

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Samsara, bol tibétain & baguettes d’encens AKA la zenitude en boîte

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Depuis les années que je joue, je suis passée du thème science-fiction au thème historique en passant par le réaliste mais c’est bien la première fois que je rencontre un jeu basé sur la notion du Karma. Revenons un peu sur cette notion asiatique de la justice cosmique. Cette justice part du principe que toutes bonnes actions vous enrichiront sur le plan personnel alors que les mauvaises actions vous reviendront violement dans la face comme un boomerang. Qui n’a jamais entendu « C’est le karma ».

J’ai trouvé rafraichissant la thématique ancestrale venant d’un autre continent abordé par Oka Luda dans ce jeu. Ils se sont imprégnés d’éléments réels afin de constituer à la fois le plateau de jeu faisant référence au Samsara tibétain. Le Samsara est une représentation des cycles de vie liée au principe de transmigration ou de réincarnation. Ces réincarnations sont dépendantes de la qualité du Karma. Voici voilà, vous avez compris l’origine du titre.

Pour en venir aux mécaniques du jeu, nous nous trouvons face à un principe de Deckbuilding où l’objectif est d’atteindre le nirvana (pas le groupe…). Durant une partie, vous allez devoir parcourir ce Samsara afin de collecter des cartes représentants différentes divinités avec l’objectif ultime de ramasser des Amulettes d’Eternité. Le premier ayant obtenu ses 5 amulettes remporte la partie.

Pour constituer la main de départ, chaque joueur va devoir piocher 4 cartes bons karma et 4 cartes mauvais karma. L’ensemble des cartes piochées sont mélangées et à ce moment-là, chaque joueur prend 4 cartes.  Une fois cette étape faite, vous pouvez commencer à vous déplacer sur le cycle de vie afin de récolter des cartes associées aux différentes sections du plateau. Chacune des divinités ont des fonctions spéciales pouvant être activées. Petit piège, lorsque vous vous réincarnez, vous devez replacer deux cartes de votre main sur le plateau… Bien entendu, vous ne pouvez pas vous débarrassez du mauvais Karma.

Une fois que vous avez pu récupérer une carte Expérience, plusieurs actions s’offrent à vous. Vous pourrez acquérir des Amulettes d’Eternité ou réaliser les actions spéciales de la carte en question. Pour l’acquisition des amulettes, vous devrez avoir dans votre jeu les symboles identiques à ceux présents sur l’amulette convoitée. Un point intéressant à soulever est la possibilité de faire varier la difficulté du jeu avec les amulettes à 2 symboles ou 3 symboles.

Une action joker est possible avec les cartes bons Karma pouvant remplacer les symboles manquants. Attention à ne pas défausser trop de bon Karma surtout, si vous commencez à utiliser les symboles sombres des cartes Expérience… Ceux-ci attirent le mauvais Karma avec un principe de compensation.

Du côté des effets directs des cartes, nous nous retrouvons avec des cartes Actions et des Evanescentes. L’avantage des secondes est que leur action se répète à chaque tour jusqu’à l’obtention d’une amulette. Les dernières actions spéciales s’obtiennent grâce aux Amulettes d’Eternité et varient en fonction du personnage sélectionné.

De façon générale, pour la mécanique de jeu, nous nous retrouvons avec une 8/10. Elle est agréable, accessible et suffisamment élaborée que pour intéresser aussi des joueurs expérimentés.

L’aspect interactif entre les joueurs est relativement faible. On joue pour soi et pour améliorer son Karma. Dans un sens, c’est logique de ne pas pouvoir coudeputé son adversaire mais nous aurions apprécié pouvoir perturber la réincarnation des autres *HAHAHA* Quitte à se choper du mauvais Karma. Mais, il faut tout de même rester attentif au plateau d’à côté ou d’en face car on veut être le premier à atteindre le Nirvana. L’interaction se retrouve plus dans la réflexion que l’on porte sur la stratégie élaborée par l’autre en comparaison avec la sienne. On lui accorde la note de 7/10 pour ce point.  

Pour l’aspect esthétique et matériel, nous trouvons que les illustrations respirent le bonheur et cela met le sourire quand on les regarde. Les couleurs et la symbolique qu’elles renvoient sont positives. On accroche clairement tout comme les enfants qui foncent sur la boîte. Un 8/10 s’impose.

On aime ✅ :

  • La cohérence entre la thématique et les éléments graphiques et matériel
  • Le fait de ne pas pouvoir se débarrasser du mauvais Karma, cela illustra bien la philosophie inspirant ce jeu
  • Les visuels colorés et attractifs
  • Un matériel de qualité

On aime moins ⛔ :

  • L’interactivité réduite entre les joueurs. C’est un jeu basé sur les philosophies orientales, l’agressivité et les coups de p**** ne sont pas bons pour le Karma
  • Les conditions de déplacement sur le plateau, un côté frustrant mais logique

[🧘‍♂1-5 🚸 12 ans ⏰60’ 💶36,90€]

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Ex Libris, un jeu de classement ! Non mais, je rêve !!!

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Ce jeu a été édité par Renegade, connue pour Clank ! et ses extensions, en 2017, c’est il y a déjà deux ans. Il m’a fallu plusieurs tentatives avant de me lancer et me dire je le prends, pourquoi ? A la première lecture, un jeu de classement de livres ne m’emballait pas du tout. J’ai sauté le pas et découvert l’univers créé par Adam Mc Iver et Jacqui Davis. Ce jeu est d’ailleurs distribué en Belgique par Geronimo qui a la volonté de rendre pérenne le secteur du jeu de société. Vous voulez en savoir plus sur ce distributeur ? Vous pouvez cliquez ici pour les découvrir.

Revenons maintenant à notre jeu, l’objectif de la partie est d’organiser au mieux votre bibliothèque selon plusieurs critères :

  • L’ordre alphabétique
  • La diversité des ouvrages. Il y a 6 catégories dans le jeu
  • La stabilité de votre bibliothèque
  • La taille de celle-ci.

A cela, on ajoute une petite difficulté connue de l’ensemble des joueurs avec une catégorie de livre dit « à la mode » et une autre dit « bannis ». On n’oublie pas la catégorie cachée que vous recevez en début de partie, cela peut entraîner quelques rebondissements lors du décompte.

Durant un tour, vous devrez utiliser vos 3 lutins pour exercer des actions. Vous aurez le choix d’utiliser le lieu du plateau ayant un effet immédiat ou retardé mais vous aurez aussi la possibilité d’utiliser votre propre bibliothèque pour poser ou piocher une carte « livre » mais aussi poser l’un de vos personnages sur un des lieux permanents qui s’accumuleront au fur et à mesure des tours.  

La partie prendra fin lorsqu’un certain nombre de livres constitue votre bibliothèque. Le nombre de livres varie en fonction du nombre de joueurs autour de la table. Par exemple à deux joueurs, il faut 16 cartes.

Pour l’aspect mécanique, nous partons sur un 8/10. Après une partie, on a été positivement surpris par le côté agréable et sympathique du classement. Franchement, pour un jeu où vous devez ordonner une série de livre, il y a vraiment une chouette mécanique entre les placements des pions sur des lieux particuliers permettant des actions spéciales ou encore, la réflexion autour de sa bibliothèque pour marquer le plus de points.

Un autre point important, c’est la possibilité de commencer avec un niveau facile en n’utilisant pas les bibliothèques spéciales ou certains lieux. J’apprécie toujours la réflexion portée par les créateurs autour de la courbe d’apprentissage. Cela permet de s’immiscer dans le jeu sans être découragé par des règles trop complexes ou trop longues à lire.

Ici, on peut se lancer sans trop d’inquiétude, la partie facile permet de bien comprendre les mécaniques du jeu. Je vous la recommande avant de vous essayer avec les lieux spéciaux ainsi que le lutin spécial.

Du côté de l’interaction, c’est un jeu plutôt en solitaire, on va créer sa bibliothèque sans vraiment se préoccuper de l’autre. Pourtant, il est utile de lever la tête pour voir celle du voisin, cela peut donner de chouette indication sur la qualité de son classement. L’interaction a lieu grâce aux fonctions spéciales des lieux qui vous permettra de forcer l’autre à prendre des cartes par exemples. L’interaction est limitée mais présente donc on part sur un 6/10

Le côté esthétique et matériel est de qualité et joli. On est bien dans une ambiance féérique avec des lutins, des golems et tout ce que cela contient. Le matériel est solide avec des cartons épais et les pions en bois sont de bonne qualité. On apprécie que chacune des bibliothèques ait un pion lutin spécial différent.

Un autre point qui est super sympa, c’est que chacune des cartes est différentes tant sur les sortes de livres la composant mais aussi sur les titres indiqués sur la tranche des livres. Je vous invite vraiment à prendre le temps de lire cela durant votre partie. Cela animera la partie autour de la table et vous pourrez bien vous marrer car il y a quelques perles ! Avec tout cela, on donne la note de 7/10.

Au final, nous lui donnons la note générale de 7/10 car :

  • il a réussi à rendre agréable et fun une thématique qui ne l’est pas en tout cas pour moi, le rangement n’est pas ma passion
  • il est adaptable à différents niveaux et donc la courbe d’apprentissage n’est pas trop raide et on peut y aller en douceur. C’est toujours un plus lorsque l’on joue avec des enfants ou des novices dans le monde du jeu.
  • Il peut être un outil pour travailler l’alphabet avec ces enfants. Je suis prof, j’y vois toujours un intérêt pédagogique 🙂
  • Les petites touches d’humour que l’on retrouve sur les tranches des livres sont plaisantes et animent une partie d’une autre manière.