Le jeu “Cache-Cache Loustic” de Loki, conçu par Bertrand Roux et sublimé par les illustrations d’Alena Tkach, s’’imposera comme un favori parmi les tout-petits. Ils nous avaient d’avoir déjà attiré lors de sa présentation à Essen. J’y vais joué avec Ariane et même entre adultes, on avait passé un bon moment ! Adapté pour des joueurs dès trois ans, ce jeu de 15 minutes pour 2 à 6 participants transforme chaque salon en un terrain de jeu parfait pour une partie de cache-cache, idéal pour les jours pluvieux.
L’esthétique et le matériel
Ouvrir la boîte de “Cache-Cache Loustic” est déjà en soi une invitation à la découverte. En effet, c’est un plateau-boîte qui s’assemble pour développer sur la table du salon, un grand parc de jeux avec des modules et des arbres. Les composants sont non seulement visuellement attractifs mais aussi parfaitement adaptés aux enfants, avec une attention particulière portée à la sécurité et à la durabilité. C’était mon inquiétude quand j’ai vu que l’on devait monter le toboggan ou les arbres, je craignais qu’ils finissent en morceaux après quelques utilisations, ce n’est pas le cas du tout !!! Les masques Loup, élément préféré des enfants, leur permettent de s’immerger totalement dans leur rôle, enrichissant l’expérience de jeu.
Mécaniques de jeu et développement des compétences
Simple en apparence, le jeu est profondément éducatif. Il encourage non seulement la mémoire et la reconnaissance des motifs mais aussi la motricité fine et la perception spatiale. Les joueurs lancent les dés, positionnent les masques Loup, et se lancent dans une chasse aux figurines cachées, créant un environnement dynamique et stimulant pour les enfants.
Adaptabilité et interaction familiale
Particulièrement intéressant, “Cache-Cache Loustic” offre une flexibilité remarquable dans ses règles, ce qui est crucial pour les joueurs les plus jeunes. Par exemple, pour mon fils de trois ans, le concept initial de lancer les dés et de chercher à travers les masques s’est avéré complexe. Nous avons adapté le jeu en simplifiant les règles : il commence par se cacher dans une autre pièce avant de venir chercher les personnages que j’ai caché. Au fil du temps, nous avons graduellement complexifié les règles, comme lui demander de trouver un personnage spécifique parmi plusieurs ou encore que ce soit lui qui cache les personnages afin que je les retrouve. Cette adaptabilité rend le jeu particulièrement précieux, car il évolue avec l’enfant et continue de le défier à mesure qu’il grandit.
Conclusion
“Cache-Cache Loustic” est plus qu’un jeu ; c’est un divertissement qui, pour les parents ou les professionnels peut être équivalent à un outil pédagogique. Il transforme les après-midis pluvieux en aventures palpitantes et offre aux enfants une opportunité de développer des compétences essentielles tout en s’amusant. Mon fils en redemande constamment, preuve que Loki a réussi à capturer l’essence du plaisir enfantin. Pour tous les parents cherchant à introduire une dimension éducative dans les jeux de leurs enfants, “Cache-Cache Loustic” est une perle rare, à la fois amusante, éducative et infiniment adaptable.
A partir de 10 ans 90 minutes 1 à 5 joueurs Zé Mendes Odysseas Stamoglou, Roy Wijnen, Tom Ventre
Au crépuscule des siècles, World Wonders nous plonge dans une époque tumultueuse où les grands empires s’élèvent avec une grandeur inégalée. En tant que dirigeant éclairé de votre empire, le choix des édifices qui marqueront l’histoire de votre cité repose entre vos mains. Dans cette quête de prestige et de renommée, World Wonders offre une expérience de jeu captivante, mais n’est pas sans ses ombres, ses dédales de forces et de faiblesses.
L’éclat saisissant du jeu réside dans son matériel magnifique, une véritable œuvre d’art en trois dimensions. Les monuments en bois se dressent comme des témoins imposants de votre grandeur, ajoutant une dimension visuelle captivante à chaque partie. Ces éléments en 3D offrent une immersion visuelle qui élève l’expérience de construction de cité à des sommets saisissants.
Au cœur de World Wonders réside une richesse stratégique profonde qui séduit les esprits tactiques. La gestion originale et ingénieuse des ressources exige des choix complexes, une danse subtile entre l’acquisition de bâtiments et la construction de monuments. Les joueurs sont appelés à jongler avec des dilemmes stratégiques, à anticiper les mouvements adverses et à créer des cités qui résisteront à l’épreuve du temps.
La variété des tuiles et des objectifs (en mode avancée) tisse une toile importante de possibilités. Chaque partie permet de développer une cité unique au rythme des opportunités, stimulant la créativité des joueurs et demandant une bonne dose de réflexion pour un jeu qui n’est pas si familial que cela.
L’accessibilité du jeu permet une immersion rapide, tandis que l’interaction entre les joueurs crée un moment convivial, une compétition pour les ressources qui élève le jeu au-delà des simples placement sur le plateau vu que la fin de partie est déclenchée soit à la fin du 10e tour ou lorsqu’un joueur atteint la case finale de sa ligne population !
Le thème historique, merveilleusement tissé dans les méandres du jeu, captive l’imagination. Chaque construction devient une pierre d’histoire, chaque cité érigée un monument à l’ingéniosité humaine. L’immersion est totale, les joueurs se retrouvant transportés à travers les âges, bâtissant des civilisations dignes des annales du temps.
Cependant, au milieu de ces splendeurs, des ombres s’étirent. La durée du jeu, telle une odyssée épique, peut s’étirer, surtout avec quatre protagonistes, laissant des interludes d’attente entre les tours. Les instants d’analysis paralysis, où les joueurs hésitent dans le labyrinthe de leurs choix, prolongent parfois le voyage, testant la patience des aventuriers ludiques.
Des éclats de frustration peuvent émerger, tel un orage inattendu, lorsque les tuiles disponibles refusent de s’aligner avec les ambitions des joueurs. Les objectifs (version avancée) peuvent sembler trop ardus, et la balance des monuments peut vaciller, menaçant l’équilibre entre les protagonistes.
Dans cet univers ludique, un équilibre précaire peut parfois se rompre, laissant certains monuments trop puissants ou trop faciles à ériger. La répétition, une ombre sournoise, peut parfois voiler l’éclat du jeu, créant des territoires familiers qui perdent un peu de leur mystère.
En conclusion, World Wonders est une épopée ludique, une aventure à travers les âges où chaque prise de polyomino peut écrire une nouvelle page d’histoire. Ses forces, aussi éblouissantes que les monuments qu’il propose, illuminent l’expérience de jeu. Cependant, dans l’ombre de ses triomphes, quelques faiblesses se profilent, ajoutant une nuance subtile à ce tableau ludique. World Wonders, malgré ces ombres, demeure une expérience recommandée, une épopée où la grandeur et les défis se dressent côte à côte sur le plateau de jeu.
En résumé 🙂
Ses forces !
1. Matériel impressionnant : Les éléments en 3D, tels que les monuments en bois, offrent une expérience visuelle attrayante et immersive.
2. Richesse et profondeur : Le jeu propose une gestion de ressources originale, engendrant des choix stratégiques complexes et une expérience de jeu engageante.
3. Variété de combinaisons possibles : La diversité des tuiles et des objectifs permet de nombreuses combinaisons, ajoutant à la rejouabilité et stimulant la créativité des joueurs.
4. Fluide et intuitif : Malgré sa complexité, le jeu reste fluide et accessible, facilitant une immersion rapide.
5. Interaction entre les joueurs : La compétition pour les tuiles et les placements optimaux crée une forte interaction sociale entre les joueurs.
6. Thème historique bien rendu : L’immersion est renforcée par un thème historique bien intégré, offrant une expérience de jeu captivante.
Ses faiblesses !
1. Durée de jeu : La partie peut être longue, surtout avec quatre joueurs, entraînant des temps d’attente entre les tours.
2. Analyse paralysante : Certains moments d’attente peuvent survenir, surtout si les joueurs sont sujets à l’analysis paralysis, prolongeant ainsi la durée globale du jeu.
3. Frustration potentielle : Des situations de frustration peuvent émerger si les tuiles disponibles ne conviennent pas aux joueurs, si les objectifs secrets sont difficiles, ou si certains monuments sont déséquilibrés.
4. Déséquilibre potentiel : Certains monuments pourraient être perçus comme trop puissants ou faciles à placer, générant un éventuel déséquilibre entre les joueurs.
5. Répétitivité : Des parties peuvent sembler répétitives, ce qui pourrait affecter la rejouabilité à long terme.
Je vous le dis d’emblée, ce jeu est un énorme coup de cœur. Nous avons ici la proposition d’un jeu stratégique pouvant monter (et fonctionner !) jusqu’à 7 joueurs. Merci à Horrible Guild de nous avoir permis de découvrir ce superbe jeu que je recommande de placer dans toutes les ludothèques.
Au commande ici, Hjalmar Hach et Lorenzo Silva. Ce qui est amusant, c’est qu’ils sont tous les deux à l’origine d’un autre jeu qui nous a fait vibrer pendant des mois la team et moi : le Dilemme du Roi. Il est alors amusant de voir que the Great Split est basé également sur une mécanique de « dilemme ». A la peinture, nous trouvons Weberson Santiago. En allant un peu checker ses travaux, je me rends compte qu’il est probablement une étoile montante dans le milieu. Récemment, il a travaillé sur la Famiglia (Feuerland-SuperMeeple) et la réédition d’Avalon (Matagot). J’aime beaucoup ses illustrations souvent très colorées et très vives. Elles attirent rapidement l’œil et savent appâter les joueurs !
The Great Split nous plonge dans l’univers des riches collectionneurs d’œuvres d’art et qui vont chercher à investir puis revendre leurs achats afin de récolter des points de prestige. Ces achats vont se faire à travers une mécanique de draft et le scoring se fera à la fin de trois rounds du jeu sur les 6 le constituant.
Collection ? Draft ? N’aurait-on pas ici un 7 Wonders dans un univers à la Gatsby ? Et bien non ! L’originalité du jeu se trouve justement dans ce draft. Chaque joueur possède une main de minimum 5 cartes (elle grandira avec les tours) et va devoir la diviser en deux groupes. Ces deux lots de cartes sont alors passés au joueur de gauche qui va devoir choisir lequel il souhaite conserver. Entre-temps, vous aurez reçu la main du joueur à votre droite et devrez choisir la moitié qui vous intéresse. Ce que vous ne prenez pas, vous le renvoyez au joueur qui vous a donné les cartes. Votre main finale est donc constituée d’une moitié que vous avez choisie et d’une moitié dont votre voisin n’aura pas voulu. Vous devez donc vous efforcer à créer des lots de telle sorte que vous puissiez récupérer ce qui vous intéresse.
C’est cette mécanique qui nous a immédiatement enflammés Renaud et moi. Le jeu fonctionne superbement à trois, à quatre et donc jusqu’à 7. Comme dans 7 Wonders, tout se joue de façon simultanée et il n’y a donc pas de temps mort. Une partie dure 30 min si vous êtes lents et que vous aimez papoter, expliquer votre dilemme … 20 minutes sinon. C’est alors là la deuxième force du jeu, on peut facilement le remettre en place et rejouer (contrairement à 7 Wonders !). Stratégiquement, le jeu développe les concepts de delta de points, d’incitants marchands et de planification.
Ce qui m’a vraiment plu dans ce jeu, c’est la mise en exergue de la mécanique de draft. Ici, on est constamment dans le « choisir c’est renoncer » et cela à deux niveaux puisqu’il faut choisir les lots mais également leurs constitution. Je trouve la réflexion très intéressante.
Il serait présomptueux de dire que « The Great Split » est le nouveau 7 Wonders. Ludiquement, il est un peu moins poussé. Il n’y a pas d’interaction agressive entre les joueurs ou de gestion de ressources. Toutefois, il faut avouer ce jeu est parfait pour des gens qui veulent jouer à beaucoup, avec quand même de la stratégie et rapidement. Et au-delà de son intérêt ludique, le jeu est superbe. Les illustrations nous plongent parfaitement dans l’univers de Gatsby le Magnifique et mettent le thème en exergue.
C’est Iello qui va le localiser en français et bravo à eux d’avoir su ferrer le poisson. En tant que sommelier du jeu à mes heures perdues à La Luck – Bruxelles, ce jeu a tout le potentiel de devenir un nouveau classique sur les grandes tables. En tout cas, il sera toujours plus simple à sortir et à expliquer que 7 Wonders.
Je (Renaud) ne peux qu’être entièrement d’accord avec Son et son analyse. Avant d’arriver sur le salon, j’avais évidemment été repérer les différentes sorties afin de faire mon planning. Contrairement à ce que vous pensiez, j’ai hésité longuement avant d’inclure The Great Split dans ma sélection. Sans avoir eu aucune présentation ou explication, juste en me basant sur le descriptif, je trouvais qu’il y avait un décalage entre l’histoire racontée et le matériel que je trouvais assez froid.
J’ai quand même craqué et l’ai intégré dans ma sélection en me disant « Vivons des aventures ludiques » ! Au pire, je n’aurai qu’à expliquer ce qui ne m’aurait pas plu dans ce jeu. J’allais d’abord voir Horrible Guild pour Evergreen et dans la foulée, ils m’ont présenté aussi The Great Split avec un petit tour de jeu. Mon dieu, ça été une révélation. Pour finir, j’étais plus convaincu par The Great Split que par Evergreen.
On est sur un jeu ultra fluide, une mécanique de coupe et de contrainte intéressante qui ne demande qu’à être rejoué. Les parties s’enchainent et on ne s’en lasse pas. On est dans du temps réel et dans une interaction constante avec ces joueurs de droite et de gauche. Il est vrai que si on joue à 7, on ne sera pas en interaction avec ce joueur alors qu’à 4 ou 5 joueurs, l’interaction est plus homogène. Si vous jouez à 7, je vous invite à alterner les places entre les parties afin de varier les plaisirs.
Il faut souligner que le jeu est textless ce qui permet de pouvoir faire participer tout le monde sans cette barrière de la langue, c’est super appréciable.
L’édition graphique et matériel est top ! Je n’ai rien à redire. Un thème gatsby, du double layer pour maintenir les cubes. Des belles dorures, des jolis petits cubes argentés le tout dans un style épuré.
On valide, on recommande, a avoir dans votre wishlist lors de sa sortie en VF chez Iello.
Avis aux amateurs de jeux de société ! Si vous êtes à la recherche d’un jeu stimulant et engageant qui mettra à l’épreuve vos compétences stratégiques, ne cherchez pas plus loin que Rattus : Big Box à condition d’y jouer à au moins 4 joueurs ! Cette nouvelle édition passionnante rassemble tout le contenu du jeu original de 2010, y compris le jeu de base, 3 extensions et du contenu promotionnel supplémentaire, le tout dans un emballage pratique.
En un coup d’œil
2 à 6 joueurs
45 minutes
10 ans et +
Matagot
Asmodee
Mais la question que tout le monde se pose est de savoir si ce jeu vieux de 13 ans tient toujours la route aujourd’hui. La réponse est un oui retentissant ! Rattus est un jeu qui vous tiendra en haleine alors que vous devrez relever le défi de survivre à la peste noire tout en la propageant à vos adversaires. De 2 à 6 joueurs, le jeu offre une expérience compétitive où vous devrez placer stratégiquement les marqueurs de population et gérer les capacités des joueurs pour sortir vainqueur. Cette tension palpitante n’est presque pas au rendez-vous dans une partie à deux joueurs !
Le plateau de jeu représente une carte de l’Europe et de l’Afrique du Nord, avec des jetons de rats disséminés dans différents territoires. Au fur et à mesure que vous placez des pions de population sur le plateau, vous devez réfléchir soigneusement à chacun de vos mouvements afin d’être plus malin que vos adversaires et de survivre à la partie.
Que vous soyez un pro des jeux de société ou un nouveau venu à la recherche d’un nouveau défi passionnant, Rattus : Big Box est un jeu qui ne manquera pas d’impressionner. Ne manquez pas cette nouvelle édition passionnante rassemblant l’ensemble des extensions du jeu permettant de moduler les parties selon vos envies !
Dans le jeu de Rattus, l’objectif est d’avoir le plus grand nombre de survivants à la fin de la partie. À chaque tour, le joueur actif suit trois étapes : il prend éventuellement une nouvelle carte de classe, place de nouveaux marqueurs de population et déplace le marqueur de peste. Les cartes de classe confèrent des capacités spéciales et un joueur peut en avoir autant qu’il le souhaite, mais plus il en a, plus il devient vulnérable à la peste.
Lorsqu’il place de nouveaux marqueurs de population, le joueur choisit un territoire et place autant de marqueurs qu’il y a de jetons rats dans cet endroit. Le marqueur de peste doit ensuite être déplacé vers un lieu voisin, propageant la maladie et provoquant l’ajout de jetons rats dans les espaces adjacents. Les joueurs retournent et résolvent ensuite les jetons rats, chaque carte de classe affichée entraînant la perte d’une population de l’espace de la peste pour le joueur qui la possède.
Le jeu est un jeu d’équilibre entre la collecte de pouvoirs de classe et le maintien de la population sur le plateau, les extensions ajoutant encore plus de polyvalence et d’options de personnalisation. Avec des tonnes de classes supplémentaires et des ajustements de gameplay optionnels, Rattus offre une expérience stimulante et engageante pour les joueurs qui aiment les jeux de plateau stratégiques.
Si vous êtes fan de jeux de société familiaux avec une touche d’humour noir et un gameplay interactif, vous ne voudrez pas manquer la nouvelle version grand format de Rattus. La nouvelle édition rassemble le jeu de base, 3 extensions et du contenu promotionnel supplémentaire dans un seul paquet.
Comme Survive : Escape From Atlantis et The Downfall of Pompeii, Rattus est un jeu d’équilibre et de décisions stratégiques. Le jeu est facile à apprendre et se joue rapidement, avec des parties qui durent généralement 45 minutes. Le caractère aléatoire des jetons rats ajoute juste ce qu’il faut de chance pour garder les choses intéressantes, ce qui en fait une expérience amusante et engageante pour les joueurs de tous niveaux.
La version grande boîte de Rattus présente une meilleure qualité de production que l’original, avec des meeples ressemblant à des bustes masculins et féminins qui remplacent les anciens cubes comme pions de population. Le plateau de jeu est grand et facile à lire, et les plus de 30 classes du jeu offrent des tonnes de combinaisons à explorer.
Que vous soyez un fan de longue date de Rattus ou que vous découvriez le jeu, cette édition en grande boîte est la version définitive et un excellent point de départ pour tous ceux qui souhaitent jouer. Ne manquez pas l’occasion de découvrir par vous-même ce joyau souvent sous-estimé !
Plongez-vous dans la préhistoire avec Aurignac, un jeu de société qui réussit à retranscrire parfaitement son thème dans ses mécaniques de jeu. Les joueurs endossent le rôle de Neandertal ou d’homo Sapiens et s’affrontent pour la suprématie sur le plateau de jeu. Les choix et les stratégies sont simples mais efficaces et s’accompagnent d’une montée en puissance crescendo tout au long de la partie.
Un rapide coup d’oeil !
12+ 1 à 2 h 1 à 5 joueurs Loic Lamy Loic Vaiarello Oka Luda Edition
Aurignac est un jeu de plateau où chaque joueur incarne l’un des trois rôles disponibles : Mère Nature, Néandertal ou Sapiens. Pour 2 joueurs, ils peuvent choisir entre Néandertal et Sapiens et chaque joueur jouera également Mère Nature. Pour plus de 3 joueurs, un joueur sera Mère Nature et les autres choisiront Néandertal ou Sapiens. La partie se joue en 10 tours maximum et le joueur jouant Mère Nature remporte la partie s’il arrive à la fin des 10 tours. Les joueurs incarnant Néandertal ou Sapiens doivent réaliser leur objectif avant ces 10 tours pour remporter la partie.
Mère Nature est chargée de piocher 2 cartes événement à chaque début de tour et de décider laquelle jouer. Ces cartes événement vont déterminer le nombre de ressources à mettre à disposition des joueurs ainsi que le nombre de cartes action que Mère Nature pourra piocher. Ces cartes action permettent à Mère Nature de lancer des “crasses” aux autres joueurs, mais elles ont également des symboles qui, lorsqu’ils sont alignés, déclenchent un effet supplémentaire.
NéandertalMère-NatureSapiens
Néandertal est chargé de se déplacer, chasser, cueillir, fabriquer des armes et des habits, et fonder de nouvelles tribus. Son plateau personnel offre 6 actions et il doit placer un ou plusieurs ouvriers sur une action pour la réaliser. Ses choix consistent à récolter des ressources (nourriture, bois, pierre) pour les transformer en armes et fonder de nouvelles tribus. Il gagne la partie s’il réussit à fonder 7 tribus.
Sapiens, en plus de faire exactement la même chose que Néandertal, doit également dessiner. Il doit terminer 3 dessins (qui lui coûteront beaucoup de nourriture) pour remporter la partie. Son système de jeu est basé sur le deckbuilding, il pourra acheter des cartes contre des ressources pour améliorer ses actions. Ses choix dépendront essentiellement des ressources dont il dispose.
En résumé, Aurignac est un jeu de plateau avec trois rôles différents, chacun avec des objectifs différents. Mère Nature est chargée de lancer des “crasses” aux autres joueurs, Néandertal doit fonder des tribus et Sapiens doit dessiner. La partie se joue en 10 tours maximum et le joueur jouant Mère Nature remporte la partie s’il arrive à la fin des 10 tours, sinon les joueurs incarnant Néandertal ou Sapiens doivent réaliser leur objectif avant la fin des 10 tours pour remporter la partie.
Aurignac offre un gameplay asymétrique passionnant, avec chaque faction ayant son propre objectif et sa propre mécanique, du placement d’ouvrier pour Neandertal au deck building pour Sapiens en passant par la gestion de cartes pour Mère Nature. Les ressources varient en importance selon les factions, ajoutant encore plus de profondeur au jeu.
Le tout est fluidement orchestré, avec des tours et des saisons qui s’enchaînent sans pause, tout en étant contraints par les exigences de Mère Nature. La durée de jeu est raisonnable, évitant toute sensation de lassitude. Mais attention à la répétition ! Chaque joueur tente de suivre le chemin le plus rapide, mais les actions deviennent vite monotones. Cela dit, ne vous inquiétez pas : avec un peu d’expérience, vous pourrez éviter cette sensation. Et ce qui rend ce jeu vraiment génial, c’est qu’il offre trois manières de jouer différentes, trois objectifs de victoire différents, et trois mentalités distinctes qui s’affrontent sur le même plateau. Sur le papier, ça pourrait sembler chaotique, mais croyez-nous, ça passe crème !”
Avec sa combinaison gagnante de thème bien intégré, de gameplay passionnant et de nombreuses configurations de jeu possibles, Aurignac est une petite pépite que vous ne voudrez pas manquer. Que vous préfériez jouer en solo, à deux ou avec un groupe d’amis, vous trouverez dans ce jeu une expérience de jeu immersive et divertissante qui vous promet de longues heures de plaisir.
Retour en enfance : Vous débarquez au Pays Imaginaire, car des enfants se sont perdus … sur une île au proie au Capitaine Crochet. Venez-leur en aide avec vos amis qui incarneront Peter Pan, Wendy, La Fée Clochette et autres héros des années 50 (oui, déjà !). Mais la communication sera limitée entre vous ! Arriverez-vous à les retrouver tous les enfants ou les indices obscurs du pote Henri auront-ils raison de vous ?
Rapide coup d’œil
Sorti en octobre 2022 (Essen) Environ 45 à 60 minutes 2 à 5 joueurs À partir de 10 ans Présenté ici dans sa version améliorée (Game up)
Jeu de déduction et d’expression codée familial, il arrive comme une alternative bien plus accessible au jeu L’île au Trésor.
Pour une famille ou des potes voulant le matériel et la saveur d’un beau « gros » jeu sans la complexité des règles ni la longueur d’installation.
Créé par Marc Paquien et illustré par Jérémie Fleury.
Aux éditions Matagot.
Présentation et règles
On ne va pas se le cacher, Peter Pan est un jeu qui procure un immense effet « Wouahou » visuel dès qu’on voit sa couverture, et qui le prolonge quand on découvre tout son matériel étoffé. Afficionados de L’île au Trésor, vous allez vite retrouver vos repères : entre la grande carte, les stylos pour écrire dessus, les paravents personnels et autres mini-cartes secrètes, on n’est pas dépaysés. Par contre le look global du jeu nous indique directement qu’on est ici face à une version bien plus accessible et familiale : c’est coloré, tout est plus grand, plus aéré et aussi plusieurs éléments de mécanique semblent avoir été épurés. Et c’est un des gros points forts du jeu : on sait directement à quoi s’attendre et qui en est la cible. Mais la grosse nouveauté ici et ce qui va pour autant pas mal nous surprendre est le fait que le jeu est 100% coopératif ! Ah oui, mais alors comment ça marche ?! Et va-t-on garder assez de challenge ?
Dans Peter Pan il ne sera non pas question de retrouver un trésor, mais plutôt des enfants perdus. On va chacun en début de partie définir l’emplacement d’un enfant sur notre mini-carte secrète (reprenant exactement le même visuel que la grande carte imprimée sur le plateau central). On va toutefois être limité à une partie spécifique du plateau, déterminée aléatoirement.
Ensuite, nous devrons faire deviner cet emplacement au joueur à notre droite. Ca semble plutôt facile…. sauf que la conversation sera très limitée entre nous ! Nous ne pourrons communiquer que par des indices.
A chaque tour de jeu, nous piochons deux nouvelles cartes Indice face cachée (au choix parmi deux piles : des chiffres (distances) et des images (lieux)), afin d’en avoir 6 en main en début de partie.
Puis nous donnons max 2 indices à notre voisin de droite, en charge de découvrir l’emplacement de notre enfant perdu. On doit positionner chaque indice sur une jauge devant lui : en fonction de si l’indice est très juste ou très éloigné de la position de l’enfant perdu. Puis, on déplace le curseur de danger devant lui. Mais attends…, quel danger ? En effet, chaque joueur risque de rencontrer le Capitaine Crochet durant son exploration ! Le Capitaine Crochet se cache à des endroits différents en fonction de l’enfant perdu (ses emplacements sont indiqués sur les mini-cartes secrètes).
Une fois que tout le monde a donné ses indices, on passe à la phase d’exploration, la plus chouette partie du jeu !
Chacun son tour, nous allons déplacer notre personnage vers l’endroit où on pense être l’enfant perdu à retrouver. Comme dans L’île au Trésor, nous allons déterminer notre cheminement grâce à une réglette, et l’indiquer en écrivant directement sur le plateau avec le marqueur de notre couleur. Ensuite, nous pourrons explorer l’endroit d’arrivée ou non. Si on le fait, on trace un cercle autour de nous, dans un périmètre déterminé par un cercle vide en plastique présent dans le jeu. Si l’enfant perdu est dans ce périmètre, on l’a retrouvé ! Si Crochet s’y trouve… alors on coche une croix de danger sur le plateau. Et s’il n’y a rien, rien ne se passe.
On continue ainsi jusqu’à trouver 4 enfants perdus et gagner le jeu, ou jusqu’à rencontrer Crochet 5 fois et perdre immédiatement. Ces chiffres peuvent être ajuster pour varier la difficulté du jeu.
Mon avis
Pour apprécier pleinement Peter Pan, il faut bien mettre le jeu dans son contexte : il s’agit d’un produit à destination des familles et des joueurs peu réguliers. Et quand on sait ça : le jeu remplit haut la main tous ses engagements !
Déjà, je pense que tout le monde sera attiré par son visuel et son matériel ultra soigné. Le conte de Peter Pan, déjà pourtant vu et revu, est revisité dans un style cartoon ultra coloré mais pas enfantin pour autant. Je salue le travail, et il faut dire que le jeu faisait très belle impression et se détachait largement lors des festivals où je l’ai vu (à Paris est Ludique, Essen ou encore à Vichy).
Il faudra bien sûr aimer les jeux totalement coopératifs pour s’intéresser à celui-ci mais je trouve que ça marche terriblement bien quand il s’agit d’un jeu pour toute la famille. Une règle n’est pas claire ? Ré-expliquons-la en jouant !
Toute la difficulté et le sel du jeu seront dans les indices : il va falloir se comprendre à la manière d’un Dixit, et c’est ça qui est plaisant en grand nombre. En fait, on peut même y jouer jusqu’à 5, et c’est assez rare dans des jeux de stratégie pour être mentionné !
Même si… on jouera essentiellement avec son voisin de droite et son voisin de gauche. C’est un peu dommage, et à 5 on peut sentir des lenteurs où plusieurs joueurs vont jouer sans qu’on puisse interférer… Mais après tout, il suffira de changer de place à la partie suivante !
La rejouabilité est là, même si pas folle. On peut varier les personnages, car chacun vient avec son pouvoir spécial. On peut aussi rajouter la variante offrant des malus ou des bonus à ses parties futures suivant si on a gagné ou perdu à la partie en cours. Ça reste accessoire mais ça fait découvrir un tout petit semblant de jeu évolutif à la famille alors pourquoi pas ! J’aurais préféré cependant avoir plutôt une autre carte, surtout que le plateau est recto verso… Certes, l’un des côtés du plateau est adapté aux personnes avec difficultés visuelles, chose à saluer, mais la différence étant subtile, pourquoi ne pas mettre deux cartes adaptées différentes ?
Par ailleurs, mon plus grand reproche au jeu, qui n’en est pas vraiment un, est son manque de défi pour des joueurs avertis. Pourquoi je dis que ce n’en est pas vraiment un ? Pour la raison expliquée au tout début : il s’agit d’un jeu familial. En effet, il pourra contenter le joueur habitué car il lui permettra de faire belle impression aux réunions de famille et d’initier ses amis qui ne jouent pas souvent… mais il ne le sortira pas avec ses amis joueurs. Tout simplement car le jeu est assez facile quand on a l’habitude des jeux de guessing et du coopératif. Mais pour l’avoir testé avec des amis non joueurs, je peux vous dire que nous avons souvent gagné sur le fil et qu’il était ardu de comprendre les indices de mon voisin de gauche… et surtout que mes comparses se sont bien amusés, en ayant le sentiment de jouer à un « vrai gros jeu ».
Conclusion
Peter Panest indéniablement l’un des plus beaux jeux sur le marché cette année. Après avoir fait grande impression lors des salons, il mettra aussi des étoiles dans les yeux de vos amis et famille lorsque vous le déballerez sur la table. Mais pas que, car il propose un chouette défi coopératif pour toute la famille sans tomber dans une installation interminable ou des règles un peu touffues comme c’est le cas de l’Ile au Trésor. Ici on aura même un peu de hasard et surtout beaucoup d’interprétation, nous valant quelques râlements sur le pote qui pense nous donner des indices super clairs alors que pas du tout. Et on aime bien râler en famille.
Les plus
Ca saute aux yeux directement : sa qualité visuelle dingue !
Un jeu parfait pour les soirs d’Halloween ou si vous êtes un fan acharné de la thématique vampirique. Le thème vampire n’est pas trip habituel, je n’ai pas été un fan inconditionnel de Twilight pour autant j’ai apprécié la série True Blood ainsi que la saison AHS avec Lady Gaga.
L’éditeur Origames m’a contacté car il souhaitait me faire découvrir l’extension pour ce jeu… Pas de chance, je n’avais pas la boite de base. Dans leur grande bonté, ils m’ont envoyé à la fois la boite de base et l’extension. Je les en remercie.
Me voilà avec les deux boîtes… Partons à leurs découvertes en commençant avec la boite de base. Bon, de manière générale, on est sur un deckbuilding. Au son de cette mécanique, des lumières s’allument dans ma tête et me vient directement à l’esprit Clank du même éditeur.
Je me dis déjà, est-ce que ce jeu va détrôner Clank… Difficile car il est pour moi un classique et surtout n’est plus un simple jeu sur un étalage mais une véritable gamme.
Pour The Hunger, on peut dire que le nom de l’auteur aide à rassurer les connaisseurs qui n’est d’autres que Richard Garfield.
En un coup d’oeil
12 ans et + 2 à 6 joueurs 30 minutes à 60 minutes Richard Garfield Marta Ivanova, Jocelyn Joc Millet Origames – Renegade Geronimo
Votre unique et seul objectif sera de sucer le sang de pauvres mortels en vous assurant d’être rentré avant le lever du Soleil. Vous êtes un vampire… Je ne vais pas vous expliquer pourquoi le Soleil ca pique !
Mise en place et tour de jeu pour la boîte de base
Je vous mets ici la vidéo des P’tits Pitchs vous expliquant clairement et rapidement le matériel et un tour de jeu.
Maintenant passons à l’extension ! Pour les caractéristiques techniques, on a exactement le même line-up que pour la boîte de base.
Comme dans toutes bonnes histoires vampiriques, il y a évidemment d’autres créatures avec, je vous le donne en mille, les Loups-Garous ! Et évidemment, on a les batards d’humains frustrés que vous bouffiez les ¾ du village qui veulent vous exploser avec les chasseurs !
Mais que rajoute cette extension ?
D’abord, il faut souligner que l’objectif de fin de partie sera le même qu’avec la boite de base. Revenir au château avant le lever du Soleil avec un max de points !
On pimente l’expérience en rajoutant des événements permettant d’avoir des parties uniques. Une carte événement qui s’appliquera au début de la partie et ensuite, à chaque tour, une nouvelle sera tirée. Ces effets s’appliquent à l’ensemble des joueurs permettant d’accélérer, de contraindre sans oublier que cela aide pour le compteur de tour. Vous le lirez dans mon avis avec la boîte de base régulièrement on galérait pour savoir si on avait avancé ou non le curseur car on était pris dans nos réflexions. Ici, on aura un élément clef et marquant à chaque début de tour.
On rajoute de l’interaction grâce au principe de l’attaque ! En gros, vous pourrez aller casser de la canine. Moi j’aime les jeux interactifs et la boîte de base, c’était plutôt une course n’entravant pas les autres sauf cette histoire quand on peut pousser l’autre joueur lors d’un déplacement.
Le dernier gros changement, pour moi, ce sont les menaces avec les loups-garous et les chasseurs de vampires. Ces cartes apparaissent sur la piste de chasse. Si c’est un loup-garou, il bouffe les humains et si vous avez envie de grailler la ligne, c’est parti pour la baston ! Alors, il arrive dans votre zone de jeu et vous allez prendre des blessures et il vous faudra l’éliminer en l’attaquant. L’intérêt de le tuer est que vous pourrez le digérer ainsi que l’ensemble des humains qu’il aura mangé.
L’intérêt des blessures est de faire tourner le deck et ça je peux dire que c’est ma grosse critique du jeu de base. On ne pioche que 3 cartes sauf effet… C’est pas assez on a envie de meuler. Welcome les cartes blessures… Bon il faudra les éliminer pour ne pas avoir trop de points de victoire en moins.
Mise en place et tour de jeu pour l’extension au clair de la Lune
Mon avis sur le jeu de base
Bon, vous avez déjà du sentir ma perception du jeu de base. On va se le dire franchement, pour moi, il est nécessaire d’avoir l’extension pour ce jeu. Je vais vous expliquer pourquoi même si j’ai déjà laissé quelques indices dans l’article. Pour moi, cette extension est sortie pour rééquilibrer le jeu face aux remarques.
Mais, le jeu de base est-il bon même sans l’extension ? Il est ok mais pas suffisant ! Cette remarque vaut tant pour des joueurs novices qu’expérimentés. Je l’ai fait jouer à mes voisins qui ne jouent pas régulièrement et ils ont eu cette frustration, ce sentiment de ne pas pouvoir aller plus loin dans ses actions, d’avoir toujours ce sentiment d’être bloqué ou stopper en plein développement. Cela est dû au nombre de cartes en main, la durée de la partie et la stratégie que vous devrez choisir et surtout s’y tenir. Vous ne pourrez pas faire de l’exploration lors d’une partie. C’est assez agaçant surtout dans les phases de découverte… Cela ne donne pas le sang à la bouche pour se relancer dans une partie malheureusement.
Ensuite, il serait nécessaire de faire une petite carte des règles d’un tour surtout pour la détermination du tour de jeu. Lors de la première partie, c’est vraiment lourd… Attends es-tu dans les montagnes, mais si on est dans la même zone tu es sur voie ferrées ou navigables… Cela plombe et casse le rythme. C’est peut-être sur le plateau ? Si c’est le cas, j’ai pas vu…
Ai-je envie d’en refaire une ? Oui car je n’aime pas rester sur une frustration mais ce sera sans détour avec l’extension ! Je crains surtout que ce jeu ne permet pas de réunir autour de la table des novices et des initiés à ce jeu. Il n’y a pas assez d’opportunisme permettant aux novices de s’y essayer et se feront écraser gentiment par les initiés. Mais l’extension solutionne cela grâce aux attaques par exemple ainsi que les événements.
Du côté de l’interaction, elle est clairement froide. On a le sentiment d’être sur un jeu de course avec celui qui optimisera le mieux son deck pour réaliser les meilleurs déplacements. Si on n’aime pas l’interaction, foncez ^^
Du côté de l’esthétique, on est en plein dans le thème. C’est extrêmement bien réalisé, le matos est de qualité. Franchement, un travail aux petits oignons et ça claque dans ta ludothèque.
Mon avis sur l’extension
Si vous venez de lire mon avis sur le jeu de base, vous avez en fait mon avis sur l’extension ^^ Pour moi, elle est un véritable correctif du jeu de base. Pour moi, le jeu de base ne devrait pas se vendre sans. Aurait-il fallu l’inscrire directement dans le jeu de base ? Pour moi, oui ! Mais cela enlève ce côté familial au jeu je pense.
En gros l’extension permet de supprimer de la mécanique de base la frustration. En effet, elle te permet de meuler et de rajouter la capacité à comboter mais surtout te donne la possibilité d’être dans l’exploration et ne plus te cantonner à une stratégie. Elle ouvre la possibilité pour retomber sur tes pattes.
Les événements permettent de diversifier les parties et les rendre moins monotones ou trop répétitives entre les tours de jeu.
Vous avez compris mon point de vue. The hunger, c’est sympathique à condition d’y jouer avec l’extension. Si vous jouez uniquement avec la boîte de base, vous risquez d’être frustré malheureusement…
J’avais eu l’occasion de découvrir ce jeu lors de sa campagne KS avec un plusieurs parties organisées sur Tabletopia. D’ailleurs, j’avais tenté de gagner une boîte KS lors d’un tournoi organisé par Matagot. Malheureusement, j’ai perdu de peu ^^
J’ai quand même eu la chance d’avoir une boîte pour y jouer encore et encore mais surtout le faire découvrir à l’ensemble des mes amis ! Je pense que c’est un jeu assez clivant tant sur sa mécanique que sur son esthétique. Moi j’apprécie vraiment le jeu mais je vous soulignerai tout de même dans l’article les réticences relevées par les joueurs à qui je l’ai fait découvrir.
Rapide coup d’œil
A partir de 10 ans 2 à 6 joueurs 30-45 min
L’île d’Oshra vient de vivre une terrible nouvelle ! L’empereur est mort… Comme dans toute bonne société, quand la place en haut de la pyramide est libre, une lutte de conflits s’ensuit. Ce genre de conflit ne se fait jamais dans la dentelle où le double-jeu est de mise pour offrir à ses factions le pouvoir. Chaque faction a une tendance qui lui est propre ! Le peuple de l’eau est peacefull en tentant de maintenir l’équilibre alors que le clan des morts-vivants est pour une guerre sans pitié.
Dans ce jeu, vous aurez la chance d’incarner l’un des six chefs présents sur l’île d’Oshra. Chacun d’eux a des affinités particulières avec deux factions. Votre objectif est de tirer les ficelles habillement pour que le trône vous revienne !
On est clairement dans jeu de rôle caché et de bluff le tout organisé dans un jeu de majorité. Vous devrez jouer des cartes pour faire pencher la balance de votre côté mais pas de manière trop évidente afin de ne pas vous faire démasquer et voir le trône vous filer sous le nez ! Vous risqueriez de subir un certain acharnement de la part des autres s’ils comprennent vos objectifs.
Pour sûr, avec Hidden Leaders, on est sur un pur bluff, simple et efficace mais clivant !
Mise en place et tour de jeu
Retrouvez-ici la vidéo de Matagot
Mon avis
Par rapport à ce jeu, nous avons vraiment deux catégories de joueurs. D’un côté, ceux qui valident toalement et ceux qui émettent des réserves que je peux entendre.
Commençons par le coin des amoureux de ce jeu. Pour ma part, j’en fait partie car, pour un jeu de bluff, on n’est pas sur du bête bluff. Il y a une véritable réflexion à avoir sur les cartes que l’on va poser devant soi pour induire les autres dans une certaine direction et ensuite, il y a le plaisir d’essayer de découvrir ce que font les autres.
Ici, on ne bluff pas uniquement dans son coin. Il y a une véritable volonté d’interagir avec les autres. Dans certains jeux, cette mécanique ne sera utile que pour récupérer des points alors qu’ici, cela influence le jeu et la tension entre les joueurs. Pour moi, on a ajouté une dimension passionnante dans cette mécanique de bluff que je n’ai pas voir jamais rencontré dans d’autres jeux de cette catégorie. On doit avoir à l’esprit ce que l’on joue, la manière dont cela va être perçu, comment cela va impacter le tour de jeu tout en restant discret ou pas. En effet, chaque carte « héros » comporte deux factions… Dès lors, dans une partie à 5 joueurs par exemple, autour de la table, d’autres joueurs ont une faction en commun avec vous. A un moment du jeu, ils pourraient être vos alliés et finir par être vos pires ennemis.
En effet, en fin de partie, ce sera le joueur de la faction gagnante ayant le plus de carte de cette faction qui l’emportera. Vous devrez à la fois bluffer en faisant croire que vous êtes pour une faction alors que vous vous lancez sur l’autre ou en attaquant méchamment les autres.
On est dans un jeu de bluff avec de la subtilité et des twists surtout vers la fin de partie qui retourne le jeu permettant d’avoir une interaction et une tension permanente autour de la table. C’est un jeu très prenant où l’on s’investi car on n’a très rarement le sentiment que la partie est pliée pour soi.
Du côté du matériel, on est sur un petit format très transportable et jouable partout. Le plateau permet d’y jouer facilement sur n’importe quel support. Du côté de l’esthétique, on valide totalement mais elle est particulière et ne sera très certainement pas au gout de tous.
Lors de sa sortie KS, je n’attendais rien de ce jeu mais vraiment rien et après mes premières parties, j’ai été totalement conquis par sa qualité ludique, sa vitesse de jeu, l’absence de temps mort ainsi qu’une grande interaction entre les joueurs amenant des émotions et du plaisir autour de la table.
Pour autant, j’ai eu des retours lors des parties qui n’étaient pas aussi élogieux. J’ai été d’abord étonné car pour moi, il est top mais, je comprends leurs ressenti et leurs points de vue. Le problème porte sur l’équilibre du jeu entre les factions. Ils ont trouvé que la faction des morts-vivants était plus forte que les autres empêchant les autres factions de remonter la pente. Je pense que cette configuration arrive dans le cas de figure d’une partie à 3 ou à 4 joueurs. Si dans la distribution aléatoire des héros, deux sur les trois ont la faction des morts-vivants et surtout décident de se lancer sur cette voie, il est vrai que le troisième risque d’être sur le carreau à un moment. Son objectif sera de tout faire pour contrecarrer leurs plans mais c’est vrai qu’il se sentira seul.
D’autre part, et sur ce point je ne suis pas d’accord, certains trouvent l’iconographie peu claire. Ici, je ne peux pas valider cet argument. Je la trouve justement très claire. Mais comme tout jeu avec iconographie, il faut juste le temps de s’y mettre et puis après, on y va sans problème. Le temps d’un ou deux tours de jeu.
Pour finir, certains joueurs se sont retrouvés frustré car dès qu’un joueur pose sa dernière carte face visible (le nombre dépendra du nombre de joueurs autour de la table), la partie prend fin directement. Certains joueurs auraient apprécié finir le tour de table pour exécuter leur dernier coup. Il estime que cela donne un avantage à celui mettant fin au jeu. Sur ce point, je suis mitigé car par moment mettre fin à la partie, c’est clairement se tirer une balle dans le pied. Ce n’est pas parce que l’on plie la manche qu’on la remporte. J’ai vécu lors de plusieurs parties ce cas de figure. Donc je reste prudent sur cette critique.
Cela fait quelques années maintenant que je suis dans le monde du jeu mais, je n’avais jamais entendu parler de Libertalia. J’ai donc reçu la nouvelle édition et je l’ai vécu comme un nouveau jeu jusqu’à ce que j’effectue quelques recherches et que je découvre que ce jeu est plus vieux que ce que je croyais ^^ Il est sorti, il y a déjà 10 ans.
On va dire que ces derniers mois, je n’ai pas pu être autant au taquet que je le souhaitais pour écumer :p les différents forums et groupes dédiés aux jeux de société. Avant de vous souligner les différences de cette réédition après recherches, la plus grosse critique vient du remaniement esthétique du jeu. Les amoureux de la première heure sont restés convaincus par la DA d’origine et n’ont pas apprécié la nouvelle. On est un peu dans la catégorie des « vieux » avec leurs phrases « c’était mieux avant ».
Pour moi qui découvre le jeu sans avoir connaissance de la première édition, l’esthétique ne m’a absolument pas dérangé et je vais vous dire, elle colle beaucoup mieux au public visé. En effet, regardez-moi les premières illustrations, on est sur un jeu familial ! La DA d’origine ne donne absolument pas ce sentiment et en plus, maintenant, elle fait So 90’s !!! La refonte graphique et toute colorée de Lamaro Smith a redonné du peps à ce jeu et cible beaucoup mieux son public.
Avant de partir sur les changements opérés par StoneMaier, retrouvez les règles en vidéo avec Videorègles.net
Mais quels sont les autres changements ?
En plus d’offrir une nouvelle DA, on rajoute 10 nouveaux pirates. On se retrouve avec 40 pirates permettant encore une plus grande rejouabilité et de nouvelles tactiques. On transforme les jetons « Trésor » en tuile à la Azul sans oublier des effets supplémentaires inscrit sur le plateau pour chacun de ceux-ci, un beau thermoformage qui permet un rangement tip top ! On a la marque de fabrique StoneMaier dans la sélection des péliculages, des cartons, des revêtements ainsi que du fameux Automa et un mode 2 joueurs. Pour autant, ici en solo ou à 2, je ne suis pas convaincu car je n’ai pas retrouvé les sensations de jeux comme cela a pu être le cas avec Wingspan ou encore Red Rising.
Il y a quelques changements mineurs comme la piste de score n’est plus commune mais devant chaque joueur grâce à un coffre. Plus difficile de voir où en sont chaque joueur. Nous avons aussi le changement du nombre de cartes en main en début de partie ainsi que du nombre joué. Il a été réduit rendant le jeu, je pense, plus rythmé. L’échelle de réputation que je trouve contre intuitive par rapport à son sens de lecture permet de régler plus facilement les égalités et de rééquilibrer le début de partie car plus la réputation est basse, plus tu reçois de l’or pour débuter le jeu.
Rapide coup d’œil
Sortie mai 2022 45 à 60 minutes 1 à 6 joueurs 14 ans + (réalité 10 ans +)
Mon avis
Il m’est difficile de comparer avec la version d’origine n’y ayant pas joué. Je vais vous faire mon retour à partir de l’expérience vécue avec la réédition. Un premier élément, c’est son côté familial. Ne vous attendez pas à de la grande stratégie et de la planification sur le long terme ! On a tous le même set de cartes en début de manche, à vous d’essayer de vous souvenir ce que chaque joueur a dans sa main en fonction de ce qu’il a joué. On va essayer d’anticiper sur le tour en cours et le suivant les actions des autres mais cela n’ira pas plus loin. Dès lors, l’âge 14 ans + est juste lié aux règles américaines pour s’éviter toutes une série de procédure. En Europe, ce jeu aurait eu la mention pour moi 10 ans +. Je ne le recommande pas pour les amoureux de la planification. On est sur un jeu chaotique avec une partie de chance-feeling par rapport aux intentions des autres joueurs. Moi cela me plait d’avoir des surprises à chaque tour mais cela frustre évidemment.
Sa grande force est son interaction et son dynamisme. Il n’y a aucun temps mort car on sélectionne tous sa carte en même temps, on les place et on résout les différents effets, on gagne des pièces et c’est déjà le tour suivant. L’interaction est apportée par les effets assez vicieux des personnages. On est des pirates quand même !
Je trouve toujours intéressant un jeu avec autant de hasard par le tirage des cartes et des jetons « Trésors » d’avoir un jeu équilibré où tu as le sentiment de prendre tout de même une direction. Evidemment, elle est dans l’instant. On n’est pas trop dans de l’anticipation. On est sur un jeu de type « Carpe Diem », vivez le moment présent sans vous souciez du lendemain ! C’est un peu la vie de pirate non ?
Un élément important est la rejouabilité. On a maintenant 40 pirates, deux faces de plateau un côté beau temps et l’autre tempête, cela en dit long sur les effets. Sans oublier des tuiles pour modifier les effets des tuiles « Trésors ».
L’aspect le plus frustrant par moment, c’est le temps de lecture des cartes en début de manche. Mais, comme chacun doit le faire, on n’a pas le sentiment d’attendre quelqu’un sauf si certains prennent des plombes à lire. Avec ce jeu, ne tombez surtout pas dans l’analysis paralysis, il faut foncer et tirer le meilleur parti de la situation, vous ne pourrez pas contrôler le choix des autres mais les saborder, très certainement.
Vous êtes prévenu, c’est du familial chaotique mais fun avec une grande rejouabilité avec des parties assez courtes et rythmées. Pour moi, il a du sens à partir de 4. En deçà, je reste moins convaincu car les interactions baissent en intensité.
Plongez dans les tréfonds de la civilisation humaine où chaos, ruines et choix moraux sont de mises. En tant que leader, vous aurez à poser les choix les plus éclairés, stratégiques mais pas toujours les plus éthiques. A quoi bon ? Le but la survie coûte que coûte mais surtout convaincre les autres membres du groupe.
Rapide coup d’oeil
Sorti en juin 2022 Environ 30 à 45 minutes 3 à 8 joueurs À partir de 12 ans
Ici, on est sur un jeu d’ambiance avec une mécanique narrative dans un univers post apocalyptique où vous devrez reconstruire le monde mais il ne sera plus jamais celui de votre jeunesse ! L’ingrédient principal de ce jeu est votre imagination et votre capacité à inventer des solutions plausibles, loufoques ou sordides selon votre humeur.
Ce jeu est créé par Diego Burgos & Margarita Pino et illustré par Dmitry Vishnevsky.
Aux éditions Gigamic dans sa version francophone et édité par Fractal Juegos en VO.
Présentation & règles
Au début de la partie,
Chaque joueur prend les 2 jetons de la faction de son choix ;
Le maître du jeu mélange les 30 cartes questions génériques pour en former une pile au centre de la table ;
A portée de main, mettez les jetons vote ainsi que le sablier ;
Sélectionnez une carte scénario au hasard ou conjointement et, ensuite, prenez les 3 cartes événements correspondantes ayant la même illustration au verso.
Placez-les face cachée à proximité
Formez l’urne de vote. C’est la boîte elle-même.
Donnez le marqueur premier joueur à celui qui a proposé de jouer au jeu.
Vous êtes prêt à jouer ! La carte scénario va vous donner le contexte global de votre univers dystopique. Chaque tour de jeu va se dérouler en 3 moments :
Scénario
Ici, vous lirez à haute voix le scénario de la carte choisie. A la fin de chacune des cartes, une question est posée. Chaque joueur dans l’ordre du tour va devoir y répondre grâce à son imagination. Attention, lors de cette phase, il ne faudra pas voter ! Passez ensuite, le décapsuleur (jeton 1er joueur) au voisin de gauche
Questions
Le joueur ayant obtenu le décapsuleur sélectionne 3 cartes « questions » dans la pioche centrale. Il les lit en silence et choisit celle qu’il va lire à voix haute. Evidemment, il sera le premier à y répondre ainsi que les autres dans l’ordre du tour. Ici, après que chaque joueur aura donné sa réponse, vous devrez voter ! Pour cela, vous prendrez l’urne et glisserez dans la faction vous ayant le plus convaincu un jeton vote. Attention, vous ne pouvez pas voter pour vous-même ^^ Cette phase se termine quand chacun des joueurs de la table a pu lire une question de la pile centrale.
Evénement
Ici, c’est la dernière phase de jeu ! Le joueur actif prend les 3 cartes « événement » mises de côté en début de partie. Il en sélectionne une au hasard et la lit à voix haute. Comme précédemment, chaque joueur y répond dans l’ordre du tour. Mais, ici, lors du vote, vous utiliserez votre jeton faction qui compte double !
Une fois cette dernière étape franchie, vous passerez au dépouillage de l’urne. Celui ayant le plus de points remporte la partie.
Mon avis
Au niveau de la mécanique, on est sur du narratif et clairement, c’est les joueurs qui font tout le boulot. On n’est pas sur une trame d’histoire préconstruite que nous devons suivre comme dans un jeu d’enquêtes ou encore un Times Stories. Cette situation pourrait en laisser plus d’un perplexe à l’heure actuelle où le matériel à foison devient presque le cœur du jeu.
Pour moi, ce type de mécanique c’est du quitte ou double et cela dépendra uniquement des joueurs autour de la table. Face à des joueurs peu investis dans la partie pour diverses raisons (timidité, bavardages, etc), ce sera clairement un flop total ! Pour autant avec des joueurs pris dans le jeu et qui ne se prennent pas trop le melon, la mécanique autour de la table prendra et ce sera une vraie réussite.
Allons-nous pour autant enchainer les parties ? Non pas vraiment. Je le mettrai dans la catégorie jeu « tampon ». Pour moi, il permet de relâcher la pression après un très gros jeu où l’on a fait chauffer son cerveau. Avec à la croisée des chemins, on peut partir dans tous les sens ! On a l’impression de ne pas avoir de limite dans nos propositions et cela peut devenir très bizarre XD.
Pour l’interaction, on est évidemment au rendez-vous ! C’est le cœur du jeu et malheureusement son talon d’Achille. Si l’interaction ou si la cohésion de groupe n’est pas là, le jeu va retomber comme un soufflé trop vite sorti du four. Je le recommanderai plutôt à des joueurs qui se connaissent plutôt que des personnes qui se découvrent pour la première fois… Enfin, cela dépend de la personnalité des personnes autour de la table. On ne peut pas dire que la sauce prendra peut importe les configurations, ce sera du cas par cas.
Donc, si vous y jouez et que vous êtes mitigé, relancez l’initiative avec un autre groupe de personnes et peut-être que vous aurez une révélation.
Pour mon côté enseignant, c’est un jeu idéal pour favoriser la prise de parole argumentée ou même un support à la rédaction d’un récit dystopique dans le cadre du cours de français.
Pour l’esthétique et le matériel, je trouve cela ingénieux d’avoir utilisé la boîte comme une urne. Pour les illustrations, elles sont très jolies et assez abstraite ne permettant pas de s’appuyer dessus laissant libre cours à son imagination.
Finalement, pour moi, cela a été vraiment de très bons moments avec ce jeu même s’il faut bien se dire que le plaisir autour de la table n’a pas toujours été le même en fonction du groupe avec qui j’y ai joué. En gros expérience très variable dépendant du contexte mais si vous adorez les jeux narratifs, vous faites de l’impro ou si vous aimez les jeux de rôle, je pense que cela devrait bien vous convenir.